Batman v Superman: Dawn of Justice – 2016

batman-v-SupermanBatman v Superman : Dawn of Justice
Action/Aventure/Sci-Fi
Avec : Ben Affleck, Henry Cavill
Directeur: Zack Snyder
Warner Bros.
6.5/10

Mis à part Batman, je ne suis pas un très grand fan des DC Comics. J’avais bien aimé le Batman incarné par Michael Keaton et aussi celui de Christian Bale mais ça s’arrête là. Pour Superman, Christopher Reeves avait égayé mes soirées lorsqu’un film de Superman passait à la télé lorsque j’étais jeune. Il faut dire que les films de Super Héros étaient rares à cette époque et que Superman fait la job pour une petit gars d’une dizaine d’années.

Je suis rendu pas mal plus vieux et Superman est loin d’être mon héros favori, même que je le trouve à la limite « poche ». Je n’avais pas aimé Man of Steel et encore moins Superman Returns. De plus, à force de changer les acteurs dans leur personnage, ça devient un peu gazant à la longue. Mais, j’ai décidé de donner une chance à Ben Affleck dans son nouveau rôle et aussi donner une chance au film qui aboutira sur la « Justice League ».

Sans être un flop monumental, disons que les attentes étaient énormes et que Zack Snyder à manqué son coup. Le film traîne en longueurs exaspérantes et les acteurs ne sont guère convaincants. Ben Affleck est correct en Bruce Wayne mais pas trop bon en Batman, surtout lors des scènes de combat qui sont assez pénibles. Il ne manquait que les Pow! De la série télévisée des années 60 et on aurait pu dire que le film est une comédie. Henry Cavill fait un bon Superman tout comme dans Man of Steel mais son rôle manque énormément de profondeur. Par contre, Jesse Eisenberg est excellent en Lex Luthor qui est gravement atteint mentalement, ça promet pour les prochains films.

La grande scène réunissant Batman, Superman et Wonder Woman qui s’allient pour détruire la grosse bibitte vient sauver le film. Je doute que Ben Affleck ait été mauvais, il a sans doute été mal dirigé. En espérant que tout rentrera dans l’ordre avec la première partie de Justice League. En attendant, je vais continuer à me concentrer sur les films de Marvel…

Lord Vicar – Gates of Flesh – 2016

lord-vicarLord Vicar – Doom Metal – Finlande
Gates of Flesh – 2016
The Church Within Records
8.5/10

Il y a des déclics qui prennent beaucoup de temps avant de survenir. J’ai mis beaucoup de temps avant d’apprivoiser le Death Metal et c’est à force d’en écouter que j’ai compris que cette musique était tout sauf du bruit et de la cacophonie. Depuis que j’écoute de la musique, 45 ans et des poussières, j’ai toujours été attiré par la musique rapide au détriment des ballades et autres lenteurs de même acabit. Le Doom a donc été un style musical auquel il m’a fallu un temps fou à m’habituer et surtout accrocher. Mais ceci est une autre histoire que je pourrais éventuellement élaborer.

Toujours est-il que j’ai écouté le tout récent album de Lord Vicar, Gates of Flesh. J’avais entendu parler de ce groupe Finnois auparavant mais je n’avais pas accroché à sa musique étant possiblement dans un tout autre « mood » au moment de la sortie du dernier album Signs of Osiris en 2011. Et bien, Gates of Flesh est une belle surprise, je ne m’attendais pas à ce type de musique de la part de Lord Vicar.

Pour être lent, c’est lent et aucunement agressif. Tout se joue avec les harmonies de guitares et de basse basées sur une rythmique simple mais puissante avec une voix très mélancolique. L’influence des années 70 se fait sentir mais Lord Vicar a sa propre sonorité misant sur le minimalisme et l’efficacité plutôt que sur le flot de notes et le m’as-tu vu. Il y a certaines touches presque Gothiques par moments ce qui ajoute de la noirceur aux pièces.

Si vous aimez la lenteur et la mélancolie, Gates of Flesh est pour vous. Pour ma part, je vais écouter les deux albums précédents du groupe pour me faire une idée plus globale sur celui-ci.

The Legendary Pink Dots – Pages of Aquarius – 2016

the-legendary-pink-dots
The Legendary Pink Dots – Experimental Rock/Post Punk – Hollande
Pages of Aquarius – 2016
Metropolis Records
9/10

Plus de 20 albums et près de 25 ans séparent Malachai, dernier album que j’ai écouté au complet, et Pages of Aquarius. J’avais jeté une oreille à The Creature that Tasted Sound en 2012 mais j’avais trouvé cet album tellement trop expérimental que mon écoute avait pris une fin abrupte à la deuxième pièce.

Pages of Aquarius est le 43e album du groupe excluant les 20 mini albums, le tout sorti entre 1981 et 2016. Edward Ka-Spel est donc toujours fort actif comptant, en plus des albums des Pink Dots, près de 40 albums solo, 6 albums avec The Tear Garden et 6 autres avec Mimir. C’est donc une discographie fort considérable dont j’ai manqué un peu plus de la moitié!

En écoutant Pages of Aquarius je me suis senti comme à l’époque des The Maria Dimension et The Crushed Velvet Apocalypse comme si ce nouvel album était la suite. Un genre de saut intemporel, le temps s’étant possiblement figé depuis les 25 dernières années. Pages of Aquarius est un album de Pink Dots comme dans le temps, sans réelle surprise mais tout en ayant justement plusieurs surprises sonores. C’est comme ça The Legendary Pink Dots. On joue avec les sons, les ambiances, passant d’un genre à l’autre pour former un tout homogène et complètement flyé.

Pages of Aquarius est un des excellents albums de 2016 que je recommande aux vrais amateurs de musique qui n’ont pas peur de s’aventurer dans des pistes sinueuses et impraticables. Je vais possiblement tenter de reculer dans le temps pour entendre la vingtaine d’albums que j’ai manqué, mais ça risuqe de prendre du temps, beaucoup de temps… Ka-Spel va probablement en pondre 5 autres avant que je réussisse à passer au travers de la moitié de la discographie!

Le petit Jérémy

Aujourd’hui je fais une entorse à mes habituelles chroniques culturelles mais je ne bifurques pas si loin du but premier de Hurlemort. Une nouvelle rubrique, Le coup de masse, voit le jour ce matin et lorsque la stupidité humaine poussera suffisamment loin le bouchon, je me prononcerai sur certaines choses issues de l’actualité qui méritent d’une part réflexion et de l’autre part un coup de masse monumental.

Et non, je ne parlerai pas du stupide phénomène Pokémon Go qui sévit depuis quelques semaines. Je ne trouvais pas ça assez stupide pour en parler et d’un autre côté ce phénomène fait sortir les accrocs aux jeux vidéos et au cellulaire. Non, aujourd’hui mon coup de masse va non seulement au petit Jérémy Gabriel mais aussi au jugement insignifiant qui a été rendu.

Pour commencer, le petit Jérémy Gabriel n’est plus petit. Il est rendu à 19 ans et il faudrait arrêter de le couver un peu. Ce n’est pas un attardé, il a le syndrome de Treacher Collins et ça ne l’empêche pas de fonctionner à ce que je sache. D’autre part, je n’ai jamais été un fan de Mike Ward trouvant son humour un peu trop cru et sans réel intérêt. Mais je ne me suis jamais offusqué de par ses propos et le fameux sketch du petit Jérémy, je l’ai ri et jamais je me suis posé la question à savoir si ce sketch portait préjudice ou non. Oui c’était un sketch assez raide mais pas pire que lorsque les Bleus Poudre traitaient Michèle Richard de truck à vidange et de truite mouchetée.

Le petit Jérémy va rester petit toute sa vie car il joue à la victime et s’assied sur sa différence pour faire pitié. Le petit Jérémy c’est un faible et il va malheureusement le rester à jamais, il vient de le démontrer avec cette poursuite qui ne veut absolument rien dire. Au lieu de se tenir debout, d’en rire plutôt que d’en pleurer, le petit Jérémy est en train de dire à tous ceux qui ont une différence qu’il faut vivre en marge des autres et se victimiser au maximum.

La liberté d’expression en a pris un coup au Québec. On peut être en désaccord avec les propos de Mike Ward mais pas au point de le museler avec une ridicule poursuite de 42 000$. Le petit Jérémy s’ennuyait possiblement des médias et un coup comme celui-là lui permet de revenir en avant plan pour mousser sa « carrière ». Carrière… Le petit Jérémy qui avait chanté pour le pape c’était bien « cute » mais n’empêche qu’il était « poche » avec sa petite voix stridente qui faussait sans bon sens. Il a grandi le petit Jérémy et sa carrière ne sera pas si « cute » que ça car veut veut pas, il va demeurer un chanteur poche et sans réel talent.

Mike Ward s’en va en appel. Je souhaite qu’il ait gain de cause dans cette pathétique affaire non seulement pour la liberté d’expression mais aussi pour dire à tout le monde que quajd tu joue à la victime, tu le demeure à tout jamais.

Mindcrushers – Born n Doom – 2016

mindcrushersMindcrushers – Heavy/Thrash Metal – Italie
Born in Doom – 2016
Independant
5/10

Lorsque je sélectionne des albums à écouter et ensuite chroniquer j’établis certains critères de sélection. Le premier critère étant d’écouter rapidement un extrait de l’album à savoir si la musique proposée sonne bien et peut entrer dans mes cordes. Ensuite si l’étape numéro un a passé, je jette un œil au côté professionnel du groupe en question, imagerie, graphisme, session de photo pour m’assurer que je ne tomberai pas sur un groupe de fond de cour qui veut percer sans un minimum de professionnalisme. Des logos et des pochettes vraiment « cheaps » accompagnés d’un session photo tout aussi « cheap » deviennent assez dissuasifs dans la majorité des cas.

Il arrive parfois qu’un groupe réussit à se glisser entre les mailles et atterrisse dans mon lecteur et soit une erreur monumentale. Le groupe Italien Mindcrushers malgré un son et une présentations décents s’est avéré être malheureusement pénible pour mon oreille. Bien que de bonne idées soient présentes dans les compositions, que la production soit correcte et que la présentation globale soit également correcte, Mindcrushers échoue sur toute la ligne au niveau interprétation.

La rythmique n’est pas toujours droite, les riffs et les changements sont très carrés et ce qui frappe le plus ce sont les guitares désaccordées surtout au niveau des mélodies et solos. Ce dernier point ne passe tout simplement pas et démontre que Mindcrushers est un groupe d’amateurs sur toute la ligne. Quand tu est incapable d’accorder tes instruments pour un enregistrement, ça en dit long sur ta qualité de musicien.

Born in Doom est à éviter totalement, on passe à un autre appel…

Necronomicon – Advent of the Human God – 2016

necronomiconNecronomicon – Black/Death Metal – Canada
Advent of the Human God – 2016
Season of Mist
8.5/10

Il y a belle lurette que j’ai écouté un album de Necronomicon au complet. En fait, ça date de 2003 avec le deuxième album The Sacred Medicines. Je n’avais pas vraiment aimé l’album suivant, The Return of the Witch et carrément passé outre Rise of the Elder Ones paru en 2013.

Advent of the Human God est donc le cinquième album de la formation Montréalaise et lorsque j’ai entendu l’extrait Crown of Thorns il y a quelques mois je me suis dit que ce nouvel album serait possiblement un album à ne pas passer à côté. Mon instinct a donc eu raison car ce nouvel album est excellent et majestueux! Les pièces s’enchainent à la vitesse de l’éclair et sans s’en rendre compte l’album se termine nous laissant en plan à se demander pourquoi c’est déjà terminé. Il est vrai que l’album est un peu court avec ses 40 minutes mais il n’y a rien d’inutile et aucun remplissage.

Necronomicon utilise des passages symphoniques dans ses compositions les rendant plus puissantes et plus grandioses, les vocaux sont bien utilisés comme dans The Fjord donnant un aspect plus lugubre à la pièce. Notons la reprise de Innocence and Wrath de Celtic Frost en clôture d’album qui n’a pas été dénaturée et qui rends justice aux pionniers de Black Metal.

Advent of the Human God est un excellent album d’une très grande puissance, un beau retour pour Necronomicon!

Wolf Hoffmann – Headbangers Symphony – 2016

wolf-hoffmannWolf Hoffmann – Classical/Heavy Metal – Allemagne
Headbangers Symphony – 2016
Nuclear Blast
8/10

Mélanger la musique Classique avec le Heavy Metal, ce n’est pas vraiment une nouveauté me direz vous et vous avez parfaitement raison. N’empêche que Wolf Hoffmann a été un des premiers à intégrer le Classique dans une pièce de Heavy Metal en utilisant la Marche Slave de Tchaikovsky et Fur Elise de Beethoven dans la désormais célèbre pièce Metal Heart de Accept en 1985.

Hoffmann avait sorti un album de musique classique dans les années 90 et récidive en 2016 avec Headbangers Symphony, un second disque de musique classique où cette fois-ci le Heavy Metal est plus à l’avant plan. Ce n’est pas très surprenant de la part de Wolf Hoffamnn que de sortir un album du genre car le bonhomme est un très grand amateur de musique Classique au départ.

On reconnaît aisément le jeu et le son de Hoffmann qui a eu recours à un petit orchestre symphonique pour son album. Donc, c’est du vrai et ce n’est aucunement synthétique. Ici, on se contente de revisiter les airs plus que connus des Beethoven, Mussorgsky, Albinoni, Mozart, Bizet, Bach ou encore Vivaldi. Rien de vraiment déroutant, le tout sur une base un peu plus puissante et pas vraiment plus bruyantes que les originales.

Pour le métalleux qui n’a aucune connaissance en musique Classique, cet album est un bon point de départ pour apprécier ces œuvres qui résistent au temps mais les véritables versions jouées par un orchestre symphonique reconnu demeurent toujours celles à écouter pour savourer pleinement ces incontournables de la musique. Headbangers Symphony est un bon album pas très original je le concède, mais qui peut aider à ouvrir certains esprits réticents.

Outlying – Frameworks for Repression – 2016

outlyingOutlying – Melodic Death Metal – Canada
Frameworks for Repression – 2016
Indépendant
8.5/10

Les fondations de la formation Bécancouroise Outlying remonte à aussi loin que 2003 et a connu bon nombre de changements de musiciens gravitant autour de Fred A. Dubeau, le cerveau derrière le projet Outlying. Frameworks for Repression suit Scars of Daylight paru en 2011 étant le premier album qui marque une formation stable depuis 2012.

Outlying a maturé depuis Scars of Daylight. Le son s’est raffiné et les compositions ont pris du volume. Sans être totalement différent que son prédécesseur, Frameworks for Repression est beaucoup plus puissant tant au niveau compositions et arrangements qu’au niveau production. Sachant très bien que Fred A. Dubeau est responsable de tout dans la production de l’album, je suis resté fort estomaqué par sa qualité professionnelle. Il y a du travail là-dedans et ce travail transparait au fil des pièces. Quand c’est fait avec passion, pas le choix d’aboutir sur un produit de qualité en bout de ligne.

Musicalement, Outlying joue la carte de la mélodie et surtout de la mélancolie avec des compositions très bien structurées et des arrangements très intéressants le tout basé sur une rythmique très solide et réglée au quart de tour. Le niveau d’interprétation des musiciens est assez élevé, nous avons droit à des riffs accrocheurs, des envolées de basse impressionnantes et une batterie qui cogne dur. Le niveau de technicité est assez appréciable, tout est bien dosé et on ne tombe pas dans le piège du flot de notes superflu. Fred A. Dubeau passe du « growl » aux vocaux « cleans » avec aisance apportant même des mélodies vocales ici et là au fil des pièces.

Je lève mon chapeau à Outlying qui signe ici un excellent album que je recommande vivement à tous les amateurs de Death Metal Mélodique. Frameworks for Repression est sans nul doute de calibre international.

Denner / Shermann – Masters of Evil – 2016

denner-shermannDenner/Shermann – Heavy Metal – Danemark
Masters of Evil – 2016
Metal Blade
8.5/10

Les deux guitaristes originaux de Mercyful Fate Michael Denner et Hank Shermann sont maintenant réunis à nouveau pour partager leurs exceptionnels riffs incendiaires comme à l’époque de Melissa et Don’t Break the Oath. Pour ceux qui ne connaissent pas ces deux individus, dépêchez-vous à faire connaissance car ce sont deux véritables pionniers du Métal dans la plus pure tradition.

Masters of Evil fait suite à un mini album, Satan’s Tomb, paru en 2015. Musicalement on retrouve le duo de guitaristes dans l’univers qu’ils ont contribué à échafauder et polir avec Mercyful Fate. Du pur Heavy Metal de la première heure avec des riffs endiablés et une énergie à l’état brut. Bien que Mercyful Fate et King Diamond soient les principales comparaisons, nous retrouvons des sonorités à la Judas Priest par moments. La voix du chanteur Sean Peck (Cage, Death Dealer) est assez versatile y allant même de similitudes avec la voix de Ozzy sur certains passages.

Masters of Evil est un très bon album de Heavy Metal traditionnel destiné aux amateurs du genre. Au risque de me répéter, un autre album créé par des bonhommes qui ont participé à l’évolution du Métal et ayant de l’expérience à revendre. Rien à voir avec les clones qui pullulent depuis plusieurs années. Exigeons l’original!

Cauchemar – Chapelle Ardente – 2016

cauchemar
Cauchemar – Heavy/Doom Metal – Canada
Chapelle Ardente – 2016
Nuclear War Now! Productions
8.5/10

Cauchemar est une formation Montréalaise de Heavy/Doom Metal dans la plus pure tradition. Ayant vu le jour en 2007, le groupe signe son deuxième album complet, Chapelle Ardente, sous l’étiquette Nuclear War Now! Productions.

Le monde du Doom est en pleine forme et Cauchemar se hisse dans les rangs des excellentes formations qui naviguent dans les eaux troubles de cette musique lente et lugubre. Chapelle Ardente monte d’un cran le niveau des compositions comparativement à Tenebrario paru en 2013. Nous avons droit a des compostions de haut calibre plaçant ainsi le groupe dans cette liste d’excellence musicale. Ce qui est étonnant de la part de Cauchemar c’est que toutes les compositions sont en Français, un pari difficile à tenir que Annick Giroux a su relever avec brio.

Musicalement, on ressent diverses influences issues de la fin des années 70, débuts 80. Certes certaines sonorités provenant des pionniers tels Black Sabbath ou Pentagram sont présentes mais ce qui m’a frappé le plus c’est l’étrange sensation de revenir à une époque glorieuse où j’écoutais les groupes Français Sortilège, Blasphème ou Vulcain. Cauchemar malgré ses fortes racines Doom a tout de même une très bonne dose de Heavy Metal pur et dur dans sa sonorité globale.

J’avais rencontré Annick Giroux lors du Metal Massacre Festival au Spectrum en 2005 et ce qui m’avait frappé le plus en jasant avec cette très jeune demoiselle c’était son esprit très « old school ». Décidément cette demoiselle n’est pas née à la bonne époque. Le son originel elle a ça dans le sang et ça transparait énormément dans la musique de Cauchemar.

Un excellent album 100% Québécois comme à la belle époque de ma jeunesse. A écouter sans aucune réserve, Cauchemar nous montre comment faire du vrai Métal. Prenez-en pour votre rhume, c’est totalement authentique avec de tr;es bons riffs et un son de guitare dont je suis jaloux!

The Order of Israfel – Red Robes – 2016

the-order-of-israfelThe Order of Israfel – Doom Metal – Suède
Red Robes – 2016
Napalm Records
8.5/10

C’est ma première incursion dans la musique des Suédois The Order of Israfel. Red Robes est le deuxième album du groupe qui compte dans ses rangs Tom Sutton (Church of Misery, Night Viper). The Order of Israfel joue un Doom Metal inspiré directement à la source avec une puissance tout de même assez appréciable.

Œuvrant dans le même créneau que les Black Sabbath, Pentagram et autres Trouble, la caractéristique première qui saute aux oreilles est la voix de Tom Sutton. Certains diront que sa voix n’est pas à la hauteur et qu’il sonne faux par moments, ce qui n’est pas loin de la vérité à vrai dire, mais qui n’est pas sans rappeler Lee Dorian de Cathedral dans la façon de chanter. Ceci peut sembler désagréable au début mais on y fait rapidement abstraction lorsque l’on se concentre sur la musique elle même.

Red Robes est excellent d’un bout à l’autre et nous fait découvrir diverses sonorités et changements tout en demeurant dans la lenteur et la profondeur caverneuse. Un 58 minutes qui passe rapidement avec des riffs gras et une rythmique solide qui démontre la puissance du Doom à l’état brut. Tom Sutton est un sacré compositeur et n’a rien à envier aux pionniers du genre. A écouter à haut débit sonore pour faire peur aux enfants du voisinage qui nous réveillent à l’aube avec leurs pleurnicheries incessantes.

Candlemass – Death Thy Lover – 2016

candlemassCandlemass – Epic Doom Metal – Suède
Death Thy Lover – 2016
Napalm Records
8.5/10

Comme quoi seuls les fous ne changent pas d’idée : Leif Edling avait annoncé suite à la sortie de Psalms for the Dead en 2012 que ce serait le dernier album de Candlemass mais que le groupe continuerait à faire des tournées. Ce dernier s’est ravisé quelques années plus tard précisant qu’il était prêt à enregistrer de nouveau avec Candlemass. Excellent nouvelle finalement!

Le légendaire groupe Suédois vient tout juste de sortir un min album de quatre pièces intitulé Death Thy Lover coïncidant avec le 30e anniversaire du premier album Epicus Doomicus Metallicus. Ce nouvel enregegistrement est le premier avec le « nouveau » chanteur Mats Levén qui n’est pas si nouveau que ça ayant participé aux sessions démos de King of the Grey Islands tout juste avant que Robert Lowe ne joigne la formation en 2006.

Death Thy Lover est à la hauteur de ce que l’on s’attend de la part de Candlemass : 25 minutes épiques, lourdes et sombres dans la plus pure tradition de ce que le groupe nous sert depuis plus de 30 ans. On s’habitue rapidement à la voix de Levén qui est légèrement différente de celle de Lowe mais tout aussi puissante et bien placée dans la musique de Candlemass. Les riffs sont toujours la principale force du groupe et la puissance est toujours au rendez-vous. Seul bémol qui n’en est pas vraiment un, j’aurais aimé une pièce un peu plus rapide dans la veine de If I Ever Die ou Dancing in the Temple (Of the Mad Queen Bee) mais c’est juste un petit caprice de fan inconditionnel.

Bien que trop court, ce mini album nous fera patienter en attendant un éventuel album complet et en espérant que Candlemass ne nous fasse pas attendre un autre quatre ans avant une nouvelle sortie!

Frostbite – Etching Obscurity – 2016

frostbiteFrostbite – Progressive Black Metal – Canada
Etching Obscurity – 2016
Tmona Records
8.5/10

Le Métal Québécois se porte bien. Très bien même. Nous pouvons nous péter les bretelles et être fiers car il y a de nombreuses formations de qualité dans tous les styles de la grande famille Métallique et il y en a pour tous les goûts. J’ai eu la chance de recevoir le deuxième album de la formation Montréalaise Frostbite via son bassiste que je connais pour son excellent travail avec Obtenebris, groupe qui nous avait agréablement surpris à Réanimation il y a quelques années.

Avec Etching Obscurity, Frostbite frappe fort, avec l’intro à la guitare acoustique j’ai su que cet album serait de qualité. Justement, la guitare acoustique semble être un élément de prédilection pour Frostbite, son utilisation revient à plusieurs reprises au cours de l’album ce qui n’est pas pour me déplaire. La musique de Frostbite est sombre et est axée sur les mélodies de guitares et de basse, le groupe a un très haut niveau de composition et d’arrangements offrant de belles textures et ambiances.

Etching Obscurity comporte onze excellentes pièces à mi-chemin entre le Progressif et le Black Metal avec des teintes de Vreid, de Nachtmystium et même Tribulation par moments tout en ayant ses sonorités propres rendant le tout très original et fort intéressant. Lorsque j’écoute un album et que celui-ci défile rapidement, c’est un très bon signe. Avec ses 45 minutes, Etching Obscurity ne renferme aucune longueur et s’écoute d’un bout à l’autre à la vitesse de l’éclair.

Une très belle découverte pour ma part, de très bonnes pièces, de bons changements, des riffs entraînants et captivants avec des arrangements et des effets qui montent la composition plus haut, voilà tous les ingrédients réunis pour faire d’un album une réussite. Frostbite a compris tout ça et Etching Obscurity est un album à se mettre dans les oreilles le plus rapidement possible.

Mother Feather – Mother Feather – 2016

mother-featherMother Feather – Garage Rock/Pop Cock Rock – États-Unis
Mother Feather – 2016
Metal Blade
5/10

En voyant le premier vidéoclip pour sa chanson éponyme et constatant que le groupe était sous l’étiquette Metal Blade, j’avais de très fortes attentes envers le premier album du groupe Américain Mother Feather. Je m’attendais à du Garage Rock musclé et puissant avec des tendances Glam des années 70.

Mon écoute de l,album a été un désenchantement total et une véritable déception. Mis à part quelques bonnes idées assez flyées, de bons riffs ici et là et la pièce titre, Mother Feather entre dans un créneau tellement pop qu’on dirait un mélange de Lady Gaga et Katty Perry sur l’acide. Aucun tonus, aucun éclat, juste du maudit pop rock rose bonbon plate à vomir.

Je ne comprends aucunement comment il se fait que Metal Blade se rabaisse à signer de la mollesse comme Mother Feather. Espérer que ça lève sur le marché commercial et que ça rapporte de l’eau au moulin? Si vous aimez les photocopies très pales d’un amalgame entre T-Rex, The Stooges et New York Dolls, Mother Feather est pour vous chers amateurs de fast food réchauffé. Pour les autres, comme moi, rabattons-nous sur les originaux au lieu de perdre notre temps avec des insignifiances musicales sans intérêt.