Replacire – Do Not Deviate – 2017

Replacire – Technical Death Metal – États-Unis
Do Not Deviate – 2017
Season of Mist
9/10

La première moitié de 2017 aura été très riche et surprenante en matière de sorties d’albums et si la tendance se maintient, cette année en sera une de très grands crus! Telle un tremblement de Terre Do Not Deviate, deuxième album de la formation Américaine Replacire, vient de frapper et la détonation est d’une magnitude la plus élevée sur l’échelle de Richter.

D’une technicité exemplaire et d’une folie musicale extravagante, Replacire est décidément issu de la nouvelle vague de Death Metal Progressif mais qui garde bien en avant plan certaines sonorités provenat du Metal Progressif originel. Bien que tout à fait brutal et ultra technique avec des éléments rappelant parfois Gorguts, Decrepit Birth ou encore The Faceless, les membres du groupe, possiblement sans s’en rendre compte, puisent les accords dissonants et les structures bizarroïdes générées par Voïvod ou Atheist. La qualité des compositions et des arrangements sont époustouflants avec une production en béton qui nous fait apprécier chaque parcelle de note tout au long de l’album.

Replacire redéfinit dans un sens le Death Metal technique en le portant vers d’autres sommets et utilisant des éléments tant « old school » que de modernité tout en explorant des avenues sonores qui sort des standards usuels. Do Not Deviate est une bombe gigantesque et sera à coup sûr un incontournable et un point de référence dans les années à venir.

Earth Electric – Vol. 1: Solar – 2017

Earth Electric – Hard Rock / Progressive Rock – Portugal
Vol.1 : Solar – 2017
Season of Mist
9.5/10

Ce qui est le plus plaisant à écouter de la musique, et ici je parle d’une véritable écoute de la musique et non une musique en trame de fond pour combler les espaces vides, c’est de découvrir des trésors insoupçonnés et surprenants et en réalisant que certains musiciens sortent de leur zone de confort pour offrir une autre facette de leur personnalité. La formation Portugaise Earth Electric qui nous offre son premier album sur Season of Mist est un de ces groupes étonnants qui vous jettent en bas de votre chaise. De plus, la formation comporte un membre reconnu pour jouer dans un créneau Black Metal en l’occurence Aura Noir et Nader Sadek. Rune Eriksen nous en met plein les oreilles et force est de constater qu’il est un musicien plein de ressources et surtout très versatile.

Earth Electric combine des éléments du Hard Rock à la Deep Purple et Rainbow, du Progressif dans la veine de Voïvod et Yes avec des sonorités vaporeuses empruntées à Dead Can Dance. Un mélange puissant et explosif avec des ambiances planantes générées par le Hammond B3. Les musiciens sont excellents tant en composition qu’en interprétation et la production est digne des groupes mentionnés plus haut. Season of Mist a le don de nous dénicher des petits bijoux comme Earth Electric et espérons pour nous que le groupe nous sortira d’autres volumes dans les années à venir.

Vol.1 : Solar se retrouvera dans les tops 2017 étant le quatrième album de l’année à se mériter la plus haute note décernée par Hurlemort. Un magnifique album à se procurer, earth Electric est définitivement un groupe à découvrir dans les plus brefs délais.

God Dethroned – The World Ablaze – 2017

God Dethroned – Blackened Death Metal – Pays Bas
The World Ablaze – 2017
Metal Blade
8.5/10

Près de sept annnées se sont écoulées depuis la sortie du dernier album de God Dethroned. Il faut dire que le groupe abait mis fin à ses activités en 2012 pour se réunir à nouveau en 2014 pour quelques spectacles. Jusque là, aucune mention sur un éventuel nouvel album n’avait fait surface mais voici qu’en 2017 le groupe lance le troisième album relié à l’histoire de la première guerre Mondiale.

The World Ablaze est donc sorti sur l’étiquette Metal Blade au début mai et ce nouvel album montre un God Dethroned en pleine possession de ses moyens. Le groupe mise encore cette fois-ci sur une Death Metal noirci bien ficelé avec une puissance de frappe assez élevée. Bien que le terme « Extrême » puisse aisément coller à la musique de God Dethroned, il n’en demeure pas moins que la mélodie est au rendez-vous et très bien ancrée dans les compositions du groupe. Comme par le passé, la rythmique est bien assise sur des riffs mordants dégageant une atmosphère froide mais très entraînante. La production est à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre d’un groupe comme God Dethroned.

The World Ablaze est un album très réussi et évidement agréable pour les oreilles. God Dethroned a une approche très accrocheuse, ça rentre au poste et c’est drôlement efficace!

Hideous Divinity – Adveniens – 2017

Hideous Divinity – Technical Death Metal – Italie
Adveniens – 2017
Unique Leader
9/10

Les Italiens forment une nation fort prolifique en Death Metal extrême et l’excellence des groupes issus de ce pays est toujours stupéfiante. Réunissant des membres ayant performé avec Hour of Penance, Ade et Aborted, Hideous Divinity nous lance en pleine figure son troisième album intitulé Adveniens, album qui perpétue la tradition Italienne du Death Metal technique et explosif.

Ici nous avons affaire à un groupe vraiment professionnel avec une maturité digne des instigateurs du genre. Les compositions sont très bien structurées et apportent des idées et des avenues peu explorées et grandement originales. Les arrangements sont assez spectaculaires, on joue beaucoup avec les textures et les sonorités dissonantes le tout solidement ancrés sur une rythmique puissante et réglée au quart de tour. Le groupe sait comment bâtir des riffs enlevants et a la capacité à jouer avec diverses techniques pour rendre le tout intéressant et hors du commun. Adveniens est loin d’être un album ordinaire et réchauffé, l’originalité est au rendez-vous tout au long de l’album.

Adveniens est fortement recommandé aux amateurs de Death Metal vraiment technique dans la veine des Nile, Hour of Penance ou encore Fleshgod Apocalypse. Un album qui ne passera pas innaperçu, un chef d’oeuvre du genre.

Artificial Brain – Infrared Horizon – 2017

Artificial Brain – Technical Death Metal – États-Unis
Infrared Horizon – 2017
Profound Lore
9/10

La technicité dans le monde métallique est loin d’être une nouveauté car depuis les tout débuts les musiciens officiant dans des groupes plus ou moins connus ont toujours voulu pousser la barre plus haute ce qui signifie que la musique Métal est toujours en constante évolution. Il y en a eu justement de l’évolution depuis les Voïvod, Gorguts ou encore Atheist. On se surpasse d’année en année et d’album en album montant cette barre toujours plus haute.

La formation Américaine Artificial Brain, dans laquelle figure entre autres Dan Gargiulo de Revocation, nous offre son deuxième album intitulé Infrared Horizon sur le label Canadien Profound Lore. Vous voulez du technique décapant et enlevant? Infrared Horizon est un album tout indiqué pour satisfaire votre soif de musique extrême disjonctée et ultra technique. Sans tomber dans le créneau du technique de pousse notes, Artificial Brain est en mesure de nous concocter des mélodies et des riffs acérés avec des structures musicales qui ne sont pas chaotiques. Le groupe sait doser les dynamiques et la technique pur et simple sur des pièces vraiment bien composées où s’entremêlent un Death Metal puissant et destructeur et certaines doses de Black Metal froid et sombre. Il y a également un petit côté Avant-Garde fort intéressant, la recherche musicale est assez élevée tout au long de l’album. Artificial Brain c’est un peu comme si Gorguts rencontrait Deathspell Omega.

Infrared Horizon est un excellent album à se mettre dans les oreilles et une des très bonnes sorties 2017. Technique, puissant et froid.

Mortör – Burn up the Dead – 2017

Mortör – Death Metal – Canada
Burn up the Dead – 2017
CDN Records
8/10

Issue de Gatineau, la formation Mortör nous offre son troisième album en sept ans sur CDN Records. Intitulé Burn up the Dead, ce nouvel album marque l’arrivée de deux nouveaux membres à la basse et à la guitare et offre douze nouvelles pièces de Death Metal épicé au Thrash.

Le groupe mise sur des riffs lourds et puissants avec des passages plus mélodiques et entraînants sur une rythmique très solide et assez directe. Ici pas de tape à l’oeil inutile, on va directement au but avec des riffs et des éléments efficaces qui font bouger de la tête et taper du pied. La production est excellente et délivre le plein potentiel des pièces de l’album. Les comparaisons avec Jungle Rot et Insurrection peuvent aider à se faire une idée de la direction du groupe qui a tout de même une sonorité relativement assez personnelle et suffisamment originale pour sortir du lot. On ne réinvente rien mais on le fait avec une très grande efficacité.

Burn up the Dead est un très bon album de Death Metal qui « groove » et qui nous fait passer un bon moment de défonce à l’état pur.

King Arthur: Legend of the Sword – 2017

King Arthur : Legend of the Sword – 2017
Action/Aventure/Drame
Avec : Charlie Hunnam, Jude Law
Directeur : Guy Ritchie
Warner Bros.
7.5/10

S’attaquer de front aux Légendes Arthuriennes prends énormément de couilles et d’audace pour réussir une adaptation adéquate et fidèle. Les Brumes d’Avalon de Marion Zimmer Bradley, Le Cycle du Graal de Jean Markale, Le Cycle de Pendragon de Stephne Lawhead ou encore le très culte long métrage Excalibur étant des incontournables des récits du Roi Arthur, le défi est de taille pour rivaliser ces pointures du genre et réussir une adaptation digne de ce nom.

J’étais donc assez impatient de voir la nouvelle mouture Arthurienne portée au cinéma par Guy Ritchie. Comprenant Charlie Hunnam dans le rôle de Arthur lui même et Jude Law enVortigern, King Arthur : Legend of the Sword relate l’ascension au trône d’Angleterre de l’héritier direct de Uther Pendragon. Plusieurs éléments issus de ce que l’on connaît sont présents : L’assassinat du Uther par Vortigern et le règne tyrannique de ce dernier, le retour d’Arthur et le retrait d’Excalibur, La Dame du Lac, la Table Ronde etc. On s’y retrouve quand même un peu mais ça s’arrête là.

Pas de dragon, pas de Merlin, pas de Morgane si ce n’est qu’une demoiselle se faisant appeler Le Mage, pas d’Avalon. Arthur s’étant réfugié à Londinium suite à la mort de ses parents de la main de Vortigern et Mordred est élevé dans un bordel et en vieillissant en devient le tenancier et en quelque sorte un malfrat relativement puissant de la « capitale » Anglaise. Voulant à tout prix l’épée, Vortigern fait amener par bateau tous les jeunes hommes susceptibles d’être le roi-né et héritier direct de Uther pour la retirer de son socle de pierre et ainsi conserver le pouvoir ultime et éliminer l’héritier légitime du trône.

Bien que regorgeant d’action et d’effets spéciaux spectaculaires, le film est un peu mou et comporte de nombreux éléments empruntés à divers films et séries. Le parallèle avec Game of Thrones est plus qu’évident, le film n’apporte absolument rien de nouveau. Le jeu des acteurs est moyen, Cahrlie Hunnam est pas trop convaincant dans la première partie du film mais se rattrape assez rapidement dans les scènes de combat. Jude Law est cependant fidèle à lui même et fait un excellent vilain. L’image et les prises de vues sont grandioses, les effets spectaculaires mais le foutu 3D en salle est encore une fois inutile comme dans la plupart des films, aucune valeur ajoutée à ce niveau. La trame sonore est quant à elle nulle à chier à en devenir presque ridicule par moments.

En bout de ligne King Arthur : Legend of the Sword est un bon divertissement sans plus. Pas mauvais mais loin de ce que l’on doit s’attendre d’un film avec une histoire de cette trempe. Ceux qui ne connaissent aucunement les Légendes Arthuriennes trouveront leur compte dans cette nouvelle adaptation mais si comme moi vous avez épluché d’innombrables œuvres sur le sujet, ce film est plutôt décevant et vraiment loin du classique Excalibur. Le côté mythique n’est absolument pas présent.

Azarath – In Extremis – 2017

Azarath – Death/Black Metal – Pologne
In Extremis – 2017
Agonia Records
8.5/10

Il arrive plus souvent qu’autrement qu’un ou plusieurs groupes passent sous mon radar. Pas évident de pouvoir réussir à tout couvrir avec le nombre de groupes sévissant dans la vaste sphère Métallique. Qui plus est, mon déclic avec le Death Metal plus extrême s’étant fait sur le tard vers 2009, j’en ai forcément manqué de grands bouts.

Toujours est-il que je découvre tout juste la formation Polonaise Azarath dans laquelle on retrouve Inferno de Behemoth à la batterie. Évidement, suite à l’écoute du sixième album du groupe, les comparaisons avec Behemoth sont plus qu’évidentes. Azarath œuvre dans le même créneau en ajoutant son grain de sel et des similitudes issues d’autres formations Polonaises telles Vader et Hate. Le niveau de composition et d’exécution est très élevé, on en demande pas moins de la part d’un groupe de cette trempe. Les riffs sont solides et relativement assez complexes et les arrangements sont tout de même assez efficaces. Azarath joue la carte du ultra rapide et la défonce totale mais tous les instruments sont à leur place et le tout demeure audible sans tomber dans le piège de la cacophonie.

In Extremis est un excellent album de Death Metal noirci au charbon brûlant et contient tout ce dont nous avons besoin pour notre dose de décapant quotidien. A écouter sans réserves avec un haut taux de décibels.

Firespawn – The Reprobate – 2017

Firespawn – Death Metal – Suède
The Reprobate – 2017
Century Media
8.5/10

Firespawn, le « supergroupe » comportant des membres de Necrophobic, Unleashed et Entombed A.D. Avait quelque peu manqué son coup avec son premier album Shadow Realm en 2015. De la part d’un groupe de cette trempe avec des musiciens de renom, Firespawn avait donné un bon coup d’épée dans l’eau avec un album moyen et largement réchauffé qui donnait l’impression d’avoir fait un album à la sauvette pour des besoins financiers.

Le groupe rectifie le tir sur son deuxième album, The Reprobate, se dotant d’une sonorité un peu plus personnelle que sur le premier album. Attention! Ceci ne veut pas dire pour autant qu’on nage en pleine originalité qui révolutionne le monde Métallique mais on peut aisément reconnaître un certain effort de vouloir se détacher un peu du lot en offrant un Death Metal déjà entendu mais qui tient bien la route avec une rythmique des plus puissantes, des riffs qui décapent et des arrangements tout de même fort intéressants. Plus mélodique que le précédent effort et beaucoup plus de muscle tant dans les compositions que dans la production. Les membres du groupe ont pris leur temps pour peaufiner le son du groupe et c’est assez réussi.

Même si The Reprobate ne sera pas un album marquant du Death Metal, il n’en demeure pas moins que c’est un très bon album dans le genre qui nous fait passer de très bons moments.

The Beatles – Helter Skelter – 1968

Le Berceau : Dimanche 14 Mai 2017
The Beatles – Helter Skelter – 1968

Bien que la musique puissante ayant conduit au Hard Rock trouve ses origines au début des années 60 avec notamment The Kinks, The Who ou encore The Yardbirds, c’est en 1968 que cette musique forte en décibels et plutôt agressive a connu un élément marquant qui allait évoluer en d’innombrables sous genres et idéologies une cinquantaine d’années plus tard,

Certes, The Beatles s’étaient inspirés de nombreux groupes de l’époque pour pondre des pièces un peu plus grinçantes comme Revolution et bien que le groupe légendaire ait choisi une voie un peu plus psychédélique au cours de sa courte carrière, il n’en demeure pas moins que son influence sur ce qui allait suivre est indéniable. En gros, pas de Beatles, pas de Hard Rock, pas de Punk et rien de ce qui allait en découler par la suite.

Helter Skelter, issue du « White Album » en 1968, allait devenir en quelque sorte un point de départ pour la musique bruyante que l’on connaît aujourd’hui. La lourdeur du rythme et l’agressivité des guitares et du chant allaient devenir la pierre angulaire de l’évolution de la musique bruyante et des groupes qui ont façonné le Hard Rock, le Heavy Metal, le Punk et le Hardcore.

Satan’s Hallow – Satan’s Hallow – 2017

Satan’s Hallow – Heavy Metal – États-Unis
Satan’s Hallow – 2017
Underground Power Records
8/10

Le Heavy Metal traditionnel connaît un regain de vie par les temps qui courent et nombreuses sont les nouvelles formations à vouloir embrasser les origines issues des années 80. Certes, plusieurs vieux routiers comme Satan et Saxon sont toujours en pleine forme mais la jeunesse prends sa place et tente de s’imposer.

Satan’s Hallow nous arrive tout droit de Chicago avec son Heavy Metal pur et dur comme il se faisait à l’époque. Puisant ses influences dans les Running Wild, Warlock ou encore Mercyful Fate, le groupe sort très bien son épingle du jeu malgré le manque d’originalité. Les pièces sont très bien composées et exécutées, les riffs originels sont bien présents et la production est tout de même excellente. Les arrangements sont crus et bruts, on va droit au but et point de vue compositions c’est assez convaincant. Pour la voix féminine, on pourrait faire un parallèle avec la voix de Night Viper. Le timbre est assez bon pour ce type de musique, les airs sont quand même intéressants mais malheureusement, tout comme Night Viper, la chanteuse fausse dangereusement par moments surtout au niveau des notes soutenues lors des fins de couplets et refrains. La note est suffisamment hors champ pour écorcher les oreilles pour finalement taper sur les nerfs au fil des pièces.

Ce premier album comporte d’excellentes pièces et assez de puissance mais la chanteuse devrait fignoler son chant pour permettre au groupe d’atteindre un échelon supérieur.

Doctor Cyclops – Local Dogs – 2017

Doctor Cyclops – Doom Metal/Hard Rock – Italie
Local Dogs – 2017
Heavy Psych Sounds
9/10

Fans de Doom de la première vague et de Hard Rock musclé teinté de sonorités issues du NWOBHM, voici Doctor Cyclops et son nouvel album Local Dogs qui vous fera lever de votre léthargie. Local Dogs est le troisième album du groupe et c’est du très sérieux!

C’est avec un puissant retour dans le passé pour revisiter les origines pures que les Italiens de Doctor Cyclops nous livre ce troisième album avec des riffs mémorables issus de la première vague du NWOBHM bien ancrés sur des bases de Doom à la Black Sabbath et des arrangements purement Hard Rock dans la veine de Sir Lord Baltimore. La pureté musicale et les sonorités originelles aont en avant plan nous replongeant à une époque où l’on misait sur la musique bien construite avant tout. Bien que Doctor Cyclops puise ses influences dans les Cathedral, Witchfinder General, Led Zeppelin ou encore Witchcraft, il flotte certaines couleurs de David Bowie par moments et j’ai même eu un impression d’avoir entendu des soubresauts vocaux à la Paul Stanley à certains endroits.

Local Dogs et Doctor Cyclops m’ont pris par surprise cette année et j’en suis encore abasourdi par tant de qualité musicale fidèle aux origines et de compositions fignolées dans lesquelles ont a mis beaucoup de temps, d’ardeur et de passion pure et simple. Allez mécréants, adhérez dès maintenant à la seule religion valable : Le Rock pur et dur!

Alunah – Solennial – 2017

Alunah – Doom/Stoner Metal – Angleterre
Solennial – 2017
Svart Records
8.5/10

Solennial est le quatrième album de la formation Anglaise Alunah, album avec lequel je découvre la formation Doom. Décidément le Doom/Stoner a la cote par les temps qui courent et malgré les innombrables groupes à s’inflitrer dans ce créneau sombre et lent, le genre ne s’essouffle aucunement et continue même d’étonner.

Alunah c’est un autre groupe avec une femme en avant plan qui s’inspire des Black Sabbath et compagnie mais avec un petit quelque chose de Electric Wizard, de Witch Mountain et de Blood Ceremony par moments. Bref, très inspiré par les années 70 où le fuzz et la lenteur sont à l’honneur. Solennial comporte sept pièces originales toutes aussi excellentes les unes que les autres avec un très bon travail de composition et d’arrangements, des riffs puissants et la voix chaude de Sophie Day. L’album se termine par une étonnante reprise de A Forest originalement composée et interprétée par The Cure.

Solennial est un excellent album du genre et Alunah est une grande surprise pour moi. Je tâcherai donc de jeter une oreille sur les précédentes parutions du groupe et en attendant, je coseille fortement ce quatrième album, toute une réussite!

Nightbringer – Terra Damnata – 2017

Nightbringer – Black Metal – États-Unis
Terra Damnata – 2017
Season of Mist
8.5/10

Comme quoi la grande famille du Métal comporte plusieurs sous genres et autant de manières de jouer et de sonorités différentes, la formation Américaine Nightbringer joue dans un registre très froid et surtout très strident. Je préfère de loin les sonorités plus lourdes et plus grasses mais je me suis surpris à apprécier l’autre extrémité de la ligne Métallique.

Heureusement, Nightbringer ne joue pas la carte du « lo-fi ». La production de Terra Damnata, le plus récent album, est puissante et sonne merveilleusement bien. Le groupe mise sur des riffs acérés avec des guitares jouant dans les notes les plus aiguës et opte pour des sonorités froides voire même glaciales avec des arrangements sombres et majestueux. Le tout basé sur une rythmique très rapide et des changements soudains. Le niveau technique est très élevé et les membres du groupe sont de fins compositeurs, les mélodies dissonantes des guitares en sont un parfait exemple.

Même si ce type de Black Metal n’est pas dans ma zone de confort, Terra Damanta est un album que j’ai quand même bien aimé et qui m’ouvrira la porte à d’autres groupes du même genre. C’est puissant, froid et malsain.

Devil’s Witches – Velvet Magic – 2017

Devil’s Witches – Doom Metal/Psychedelic Rock – Angleterre
Velvet Magic – 2017
Independant
8.5/10

Premier album du projet « one man band » Anglais Devil’s Witches et très belle découverte pour ma part. Velvet Magic c’est l’oeuvre de James Abilene qui joue de tous les instruments en plus des voix, de la composition et des arrangements. C’est toujours surprenant de voir et d’entendre ce qu’un seul musicien peut accomplir sur un album!

Sur Velvet Magic Abilene revisite plusieurs facettes de la musique underground et mise beaucoup sur le son et l’imagerie des années 70 avec un Rock Psychédélique à hautes teneurs en Doom et Heavy Metal. Le fuzz est en avant plan et les sonorités du Hammond B3 sont à l’honneur. Quelques sonorités plus Gothiques se font entendre ici et là surtout au niveau des voix ce qui ajoute une dimension plus sombre aux pièces. Si vous aimez les groupes dans la veine de Uncle Acid & the Dead Beats, Trouble ou encore The Devil’s Blood, Devil’s Witches est définitivement pour vous. Mélangez le tout à des thèmes occultes teintés de sorcellerie à l’état pur et vous obtiendrez ce parfait mélange obscur et complètement « flyé ».

Devil’s Witches est un projet fort intéressant qui est grandement à considérer. Vevet Magic est un excellent album dans le genre qui regorge de sonorités issues d’un autre temps!

Deep Purple – Infinite – 2017

Deep Purple – Hard Rock – Angleterre
Infinite – 2017
earMUSIC
8/10

Pour moi Deep Purple ce sont les In Rock, Fireball et Machine Head. N’ayant pas vraiment suivi toute la carrière du groupe je me fie à ces trois albums phares comme étant mes points de repère. Bien sûr, j’ai eu vent de plusieurs pièces issues de différents albums autres que ceux mentionnés plus haut dont le très excellent Perfect Strangers paru en 1984. Je ne connais aucunement les périodes de David Coverdale et de Joe Lynn Turner et c’est donc avec une optique plus détachée que j’ai écouté Infinite.

De ce que je connais de Deep Purple, il y a le Deep et le Purple. Je m’explique : Il y a le Deep Purple qui cogne dur et qui est assez Heavy mais il y a aussi le Deep Purple plus mou et plus facile d’approche et d’écoute. Sur Infinite, il y a les deux. Alors que l’album démarre en trombe avec Time for Bedlam qui typique du groupe et dans la veine des Highway Star ou Speed King, la seconde pièce Hip Boots est une pièce plutôt standard à tendances blues maintes et maintes fois jouées par le groupe. L’album oscille entre ces deux tendances tout au long des dix pièces qu’il contient jusqu’à se terminer sur une inutile reprise de Roadhouse Blues des Doors.

Musicalement, le jeu entre le clavier et la guitare sont phénoménales, Don Airey et Steve Morse ne sont plus des novices et leur contribution musicale est indéniable, c’est du grand art. Ian Paice et Roger Glover sont toujours aussi solides et portent le groupe à bouts de bras sur des rythmiques puissantes et taillées au couteau. Gillan est toujours aussi en voie mais il ramollit quelque peu. Les envolées vocales qui ont fait sa réputation ne sont pratiquement pas présentes sur cet album et au final sa voix vient un peu trop adoucir les compositions.

Infinite est loin d’être le meilleur du Deep Purple que je connais mais c’est un album très décent qui s’écoute fort bien.