God Dethroned – The Grand Grimoire – 1997

Il aura fallu près de cinq années pour que les pionniers du Death Metal des Pays Bas God Dethroned ne sorte son deuxième album. Cette attente aura valu la peine car le groupe avait sorti un digne successeur à son premier album, plus mature et plus mordant. On sentait que les influence Death Metal mélodique s’en venaient mais tout en gardant une forte dose de brutalité. Ce deuxième album survenait suite à la séparation du groupe en 1993 puis à sa réactivation en 1996 avec un tout nouvel alignement. God Dethroned est en fait le travail de Henri Settler qui sera le seul maître à bord à partir de ce deuxième album. God Dethroned deviendra un incontournable du Death Metal Européen en demeurant toujours constant à chaque sortie d’album par la suite.

Electric Wizard – Come My Fanatics… – 1997

Alors que le premier album de Electric Wizard était en majeure partie fortement influencée par Black Sabbath, son deuxième album allait mettre le groupe Amglais sur la carte du Doom Metal mondial. Le mot d’ordre du groupe était distorsion. Et sursaturé de distorsion était cet album lent, lourd et excessivement gras. Pour en rajouter un peu plus, le groupe centralisait ses thèmes sur l’occultisme, l’horreur et l’usage de substances illicites renforçant ainsi l’image et la sonorité lourde, planante et chaotique des pièces contenues sur Come My Fanatics. Electric Wizard deviendra rapidement une légende du genre et contribuera grandement au développement du Doom et au regain de popularité des sonorités psychédéliques des années 70. Un album pas fait pour tout le monde mais qui vaut son pesant d’or musical et mérite d’être écouté au moins une fois afin de mesurer toute l’ampleur du style.

Ulver – Kveldssanger – 1996

Avec son deuxième album, Ulver avait pris tout le monde par surprise en offrant un pur album Folk avec uniquement une guitare acoustique, une flûte, un violoncelle, une batterie et surtout des harmonies vocales incroyables. Le tout sonnait comme un hommage aux ancêtres et les compositions étaient d’une très grande beauté sonore. Ulver laissait de côté son Black Metal cru et froid le temps d’un album pour nous montrer ses talents de musiciens et de compositeurs. Bien sûr, cet album n’avait rien de Métal mais la façon dont il a été construit et joué a permis à bien d’autres groupes d’explorer le côté Folk et de le rendre encore plus glorieux. Un incontournable du Folk Nordique pour égayer vos soirées froides d’hiver devant le poêle à bois!

Old Man’s Child – Born of the Flickering – 1996

Bien que le projet Old Man’s Child soit absent des radars depuis 2009, il fut un temps où il fut plus qu’actif sur la grande scène Black Metal Norvégienne. Initialement créé comme étant un groupe, Old Man’s Child a souvent changé de musiciens pour devenir le projet de Galder. Le premier album nous offrait un Black Metal mélodique et bien ficelé avec certains éléments atmosphériques et de musique classique. Cette pièce maîtresse fut sensation dans le milieu dès sa sortie et ce projet est rapidement devenu un chef de file de la musique noire Scandinave jusqu’à ce que Galder ne joigne les rangs de Dimmu Borgir et ne gâche son talent de compositeur dans un groupe qui ne reconnait pas vraiment son travail. Ce premier album est toute une révélation pour le Bolack Metal et un incontournable du genre.

Hate – Daemon Qui Fecit Terram – 1996

La Pologne est un de ces pays dans lequel il est très difficile d’évoluer en tant que groupe ou artiste Métal. La religion y est toujours fort influente et les dirigeants du pays s’y fient aveuglément rendant la tâche difficile aux groupes comme Behemoth et Hate d’exercer leur art de diablotins. Le premier album de Hate était arrivé en 1996 avec un Death Metal noirci et puissant avec tout pour se faire détester des autorités religieuses. Le Satanisme et l’Anti-Chrétienté étaient un point d’honneur et causait des maux de tête dans toute la Pologne. Musicalement, Hate ne réinventait pas nécessairement le genre mais rendait ses compositions malsaines avec conviction et honnêteté rendant ce premier album plus influent que la moyenne. Daemon Qui Fecit Terram ouvira la voie à une belle carrière dans laquelle chaque sortie est égale à la précédente et indispensable dans le vaste monde du Death Metal mondial.

Aura Noir – Black Thrash Attack – 1996

Dans cette grande quête de rapidité et de noirceur qui frappait le monde du Black Metal Norvégien, certains groupes comme Aura Noir forgeaient cette musique noire à grands coups de riffs incisifs. Le groupe annonçait ses couleurs avec Black Thrash Attack avec un habile mélange de vieux Thrash Metal des années 80 et de pur Black Metal à la sauce Scandinave. Le résultat fut percutant et ce premier album restera gravé dans l’histoire Métallique comme étant un précurseur du Black Thrash Metal. C’était cru, franc et direct, Aura Noir ne passait pas par quatre chemin pour administrer son venin mortel et continuera sur cette voie jusqu’en 2020, année où le groupe a annoncé son interruption. Black Thrash Attack est un incontournable du genre et surtout un album sans prétentions qui détruit tout!

Adorned Brood – Hiltia – 1996

Le Folk tendait à faire de plus en plus sa place dans l’immensité Métallique et partout en Europe et en Scandinavie cette tendance grandissait à une vitesse phénoménale. Un tout nouveau créneau s’était ouvert et au lieu de parler de diableries et de l’enfer, les groupes qui s’adonnaient au Folk Metal choisissaient de relater les histoires ancestrales et de parler de mythologie ancienne et de dieux disparus sous le joug du Catholicisme. Adorned Brood était arrivé avec un premier album bien balancé entre le Black Metal et le Folk festif résonnant au son des flûtes et des airs traditionnels. Certes, Hiltia n’était pas parfait mais était suffisamment original et bien construit pour que le groupe se taille une belle place dans le nouveau monde du Folk Metal. La partie Folk du groupe était superbe et nous transportait vers des temps immémoriaux où les dieux multiples étaient encore présents et où la simplicité de vivre était bien réelle. Un excellent premier album qui ouvrira la voie à d’autres groupes à faire de même et ainsi éviter que les souvenirs des ancêtres ne se perdent.

Einherjer – Dragons of the North – 1996

Le Viking Metal st évidement originaire de la Scandinavie et le genre a été mis en place par ds musiciens qui voulaient rendre hommage à leurs ancêtres. Ce style métallique incorpore parfois certains éléments Folk pour agrémenter les histoires d’un passé lointain qui relatent de grandes batailles, des conquêtes et l’arrivée au Valhalla. Le premier album de la formation Norvégienne Einherjer est un parfait exemple de pur Viking Metal épique et teinté de Folk. C’est aussi un parfait exemple d’amour/haine dans la vaste communauté Métal : Certains crieront au génie tandis que d’autres rabaisseront le groupe et son premier effort. Pourtant, si on écoute bien en profondeur ce premier opus, on retrouve des compositions bien ficelées avec une originalité et une sonorité propre au groupe. Les récits ancestraux sont relatés de façon magistrale avec une musique glorieuse et épique qui bouleversera le monde Métallique en étendant ses frontières partout dans le monde.

Melechesh – As Jerusalem Burns… Al’Intisar – 1996

Qui a dit que le Black Metal se devait d’^tre uniquement associé au froid et à la neige? Qui a dit que le Folk Metal ne devait se limiter qu’aux traditions Celtes ou Scandinaves? Qui serait le mieux placer pour invoquer les démons et malmener toute la chrétienté? Un groupe venu du désert ne peut avoir des références au froid et ne peut se targuer d’être Viking. De plus, un groupe de Black Metal provenant de Jerusalem et de Bethléem est plutôt bien placé pour ébranler les fondations mêmes de l’Église Catholique! Avec son premier album avec un titre aussi dévastateur que la musique qu’il contient, Melechesh avait frappé un si grand coup que le groupe a dû déménager pour diverses raisons dont des problèmes avec les autorités religieuses de son pays. Même si les sonorités traditionnelles du Moyen Orient ne sont pas très présentes sur As Jerusalem Burns, le groupe intègre toutefois certains rythmes liés à ses traditions ancestrales pour obtenir un style unique et excessivement complexe. Ce premier album est certes passé inaperçu de notre côté mais il fut amplement influent pour permettre à d’autres groupes du Moyen Orient à persévérer et se battre pour leurs convictions. Melechesh est un précurseur au même titre que Orphaned Land et sa musique se doit d’petre mentionnée dans la grand Évolution Métallique.

Bal-Sagoth – Starfire Burning Upon The Ice-Veiled Throne Of Ultima Thule – 1996

Avec son deuxième album et ses titres de pièces de 10 milles de long, Bal-sagoth avait révolutionné ce qu’on appellera le Symphonic Black Metal. Grâce a des comnpositions complexes et très axées sur la musique classique, Starfire Burning Upon The Ice-Veiled Throne Of Ultima Thule était devenu une référence majeure pour le genre. Le talent du groupe pour la composition et les arrangements était tout simplement phénoménal et ce deuxième album est possiblement le point culminant de la discographie du groupe Anglais. Bal-Sagoth devenait ainsi un groupe méconnu pour la plupart des fans de Métal conventionnel mais devenait une icône épique et majestueuse pour ceux qui creusaient profond dans le monde de la musique plus underground. Un chef d’œuvre du Métal à écouter et à découvrir si ce n’est déjà fait!

Symphony X – The Divine Wings of Tragedy – 1996

En plus de devenir une icône du Power Metal, avec son troisième album Symphony X s’était placé les pieds comme chef de file du Métal Progressif à tendance Symphonique grâce à des structures musicales étoffées et des riffs de guitare à couper le souffle. Michael Romeo avait redéfini le terme « shred » avec ses envolées néo-classiques qui n’avaient rien à envier à Yngwie Malmsteen. Le groupe était capable de mélanger plusieurs genres allant du Progressif des années 70 au Heavy Metal pur et en passant par le Speed Metal tout en nous faisant passer par toute une gamme d’émotions. La musique du groupe réussissait à nous faire oublier la voix de castrat du chanteur tant la technique des musiciens était parfaite. Symphpny X deviendra rapidement une référence en la matière et The Divine Wings of Tragedy sera par le fait même un éternel incontournable et un album très influent pour l’Évolution Métallique.

Cathedral – Supernatural Birth Machine – 1996

Plutôt que de stagner et aire du surplace, la formation Américaine Cathedral avait choisi de se réinventer à chaque album tout en gardant ses racines et sa sonorité. On pourra dire ce que l’on veut à propos de Cathedral, il reste que le groupe de Lee Dorian a été plus qu’influent et demeure toujours aujourd’hui l’un des maîtres incontestés du pur Doom Metal. Supernatural Birth Machine avait été moins bien accueilli que les albums précédents probablement dû à l’ajout de sonorités plus Stoner aux compositions. On sentait que Gaz Jennings avait puisé son inspiration en reculant en arrière et prendre sa source directement de Black Sabbath et de certains autres groupes de Hard Rock des années 70 ce qui n’était pas une mauvaise chose en soi. Cathedral nous offrait toujours de savoureuses pièces bien inspirées et surtout inspirantes qui influenceront bon nombre de groupes par la suite à se tourner vers la belle époque du début des années glorieuses pour remettre sur la carte toute la gloire et la puissance du passé.

Vomitory – Raped in their Own Blood – 1996

Alors que la Suède nageait dans le Death Metal plus mélodique, certains groupes du pays avaient décidé de suivre leur propre voie afin de ne pas sonner typiquement Suédois. Vomitory était apparu avec un Death Metal plus profond et plus sauvage plus à l’image de ce qui se faisait en Pologne ou aux États-Unis mais tout en gardant ce petit ton granuleux qui avait fait la renommée du Death Metal Suédois. Les compositions étaient un peu plus simplistes avec ds relents plus Punk ce qui donnait le petit côté destructeur sur lequel le groupe se basera pour tous ses albums. Certes, Vomitory n’est pas le plus connu des groupes de cette belle époque mais il a été amplement important pour avoir influencé le genre et ce premier album le prouve grandement. Raped in their Own Blood n’était que le début d’une grande épopée dévastatrice et importante pour le Death Metal!

Blut Aus Nord – Memoria Vetusta I: Fathers of the Icy Age – 1996

Le froid et le néant. Voilà deux termes qui pourraient définir certaines formations de Black Metal comme Blut Aus Nord. Ce groupe Français avait choisi un nom en Allemand, qui signifie maladroitement « Sang du Nord », possiblement pour avoir l’air plus méchant et plus guerrier amis ceci ne fera pas l’objet de cette capsule puisque seule la musique elle-même nous intéresse dans cette belle Évolution Métallique. J’avais oublié de parler du premier album du groupe, album qui avait révolutionné le Black Métal avec sa froideur et sa noirceur. Sur le deuxième album on retrouve les mêmes sonorités lugubres et glaciales mais les Français s’aventurent vers une musique plus avant-gardiste avec des structures plus complexes et des riffs plus vaporeux redant les pièces plus atmosphériques. On minimise souvent le fait que La France ait été (et est toujours) un berceau fertile pour le Black Metal avec des groupes comme Blut Aus Nord qui ont fait évoluer le genre à leur manière. Memoria Vetusta I: Fathers of the Icy Age sera un album à retenir non pas pour sa notoriété ou sa popularité mais bien pour l’héritage sonore qu’il a laissé derrière lui. La musique atmosphérique et le Métal ont toujours été soudés l’un à l’autre, Blut Aus Nord en a tout simplement fait son cheval de bataille avec brio.

Arch Enemy – Black Earth – 1996

Bien avant d’avoir eu deux femmes à l’avant-scène, Arch Enemy a commencé sa carrière comme groupe typique de Death Metal Suédois en même temps que les Hypocrisy, In Flames, At the Gates et Dark Tranquillity. Sur son premier album, le groupe avait un son plus granuleux et plus gras avec un vocal plus guttutural, le tout se rapprochant plus de Entombed avec des mélodies de guitares bien ficelées et des structures de pièces plus complexes. Le cerveau derrière Arch Enemy est Michael Amott qui écrira et composera la majorité des pièces du groupe et lui donnera ce son si distinctif. Même si la période avec le chanteur Johan Liva sera moins connue, elle pavera la voie à ce qui s’en venait au début des années 2000 avec l’arrivée d’une chanteuse qui bouleversera le monde du Métal plus extrême. Black Earth est un excellent début qui propulsera le groupe bien haut dans le monde métallique et influencera bon de nombre de groupes par la suite.

Falkenbach – En Their Madh Riki Fara – 1996

L’idée d’incorporer de la musique traditionnelle dans du Métal date de la deuxième moitié des années 80 avec entre autres Bathory. Le Folk Metal avit pris de l’ampleur au tournant des années 90 et plusieurs formations avaient opté pour ce mélange musical et ainsi relater les histoires ancestrales et chanter des hymnes du passé. Markus Tümmers aussi connu sous le pseudonyme Vratyas Vakya avaient monté son projet Falkenbach en s’inspirant directement de Bathory tout en ajoutant sa propre sonorité pour ainsi créer un Viking Metal très axé sur le Folk donnant des compositions épiques et glorieuses. Il faut dire que le bonhomme était tout un compositeur et un arrangeur hors pair. Bien que Falkenbach demeurera majoritairement dans l’ombre, son premier album servira de base à une belle suite d’albums qui seront tous très influents pour le genre. Un premier album incroyablement bien ficelé qu’il faut impérativement écouter pour prendre conscience des origines du Folk et Viking Metal que l’on connait aujourd’hui.

King Diamond – The Graveyard – 1996

Non seulement le King ne sortait que des albums épiques et incroyables, ce bougre travaillait sur deux fronts dans les années 90 avec Mercyful Fate et son projet solo King Diamond. En l,espace de 2 mois, ce dernier a réussi à sortir deux albums avec ses deux groupes prouvant ainsi qu’il était le roi incontesté du heavy Metal cauchemardesque et théâtral. Sur The Graveyard, King Diamond visitait la folie pure avec des pièces chaotiques et tellement disjonctées que certains fans ne comprenant pas ce qui se passe avaient crié à l’horreur totale. Pourtant, King Diamond continuait sur sa lancée de nous offrir que de la qualité musicale qui en jetait! Cet album nous transportait dans un univers dans lequel King Diamond racontait son histoire la plus folle. The Graveyard deviendra l’album le plus sous-estimé de King Diamond mais démurera fort influent comme tous ses autres albums passés et à venir!

Type O Negative – October Rust – 1996

Le terme Gothic Metal a vraiment pris tout son sens avec le quatrième album de Type O Negative. October Rust réunissait tous les éléments du Gothic Rock des années 80 incluant la basse avec « chorus », les orchestrations atmosphériques, la tristesse profonde et avec une certaine « vibe » penchant sur l’Industriel. Tout ça avec du mordant au niveau des guitares et de la rythmique ce qui a fait de cet album possiblement le meilleur du genre de touts les temps. Type O Negative réinventait le terme Gothique avec des compostions très étoffées et majestueuses puisant ses sources dans plusieurs styles issus des années 70 et 80. Le côté punk badass des débuts était toujours là mais Peter Steele et sa bande jouait plus en finesse pour nous offrir un petit bijou sonore qui sera jusqu’ici inégalable. Un album fort influent et légendaire qu’il nous faut écouter au moins une fois dans sa vie pour la richesse des sons qui le composent.

Samael – Passage – 1996

Le titre évocateur du quatrième album de Samael ne pouvait pas être plus éloquent. Passage fut un réel passage vers le « nouveau » Samael qui faisait officiellement le saut dans la musique Industrielle tout en gardant sa sonorité noire qu avait fait les beaux jours des trois albums précédents. C’est sur cet album que Xy quittait définitivement la batterie pour se consacrer aux claviers et à la programmation de la batterie électronique. Loin de sombrer dans une musique sirupeuse et dénuée de couilles, Samael se lançait au contraire dans des compositions majestueuses très axée sur la mécanique réglée au quart de tour de la musique Industrielle qui allait influencer toute une floppée de musiciens à se lancer dans l’aventure des machines infernales qui n’étaient pas bien vues dans le Métal de l’époque. Le plus spectaculaire dans tout ça c’est que les frères Locher ne se contentaient pas seulement de créer une musique typiquement Industrielle, le duo incorporait de la musique classique au travers de toute cette agression sonore pour rendre ses compositions encore plus incroyables. Le Black Metal pur et dur était maintenant derrière Samael et l’avenir s’annonçait plus que prometteur!

Mercyful Fate – Into the Unknown – 1996

Est-il possible pour un groupe de ne sortir que de bons albums dans toute sa carrière, sans aucun mauvais pas? La réponse est oui. Prenons exemple sur Mercyful Fate qui, en plus d’avoir un statut de groupe culte pionnier du Heavy Metal sombre avec ses deux premiers albums, a réussi l’exploit de revenir en force suite à sa séparation et à continuer à sortir des chefs d’œuvre. Si ce n’est pas tout, le King lui-même n,a sorti aucun mauvais album durant sa carrière solo. Into the Unknown qui était le cinquième album de Mercyful Fate ne faisait pas exception à la règle de ne produire que de la qualité musicale et le duo de guitaristes Hank Shermann et Michael Denner livraient la marchandise de façon magistrale. De tous les duos de guitaristes connus, celui-ci peut se targuer d’avoir été spectaculaire et fort influent pour tous les sous genres Métalliques. La tradition du Heavy Metal bien ficelé se poursuivait et était loin de se terminer.

Cradle of Filth – Dusk and Her Embrace – 1996

Avec son deuxième album la formation Cradle of Filth changeait de direction musicale pour se diriger vers un Metal Symphonique très sombre et inspiré par des éléments du 18e siècle à la Edgar Allan Poe et du côté Vampirique du Comte Dracula et toute l’époque s’y rattachant. Bref, le groupe affichait un côté plus Gothique avec des éléments de musique classique qui rendait les compositions plus majestueuses et plus glauques. Même si Cradle of Filth pouvait être catégorisé comme étant un groupe de Black Metal, la musique de Dusk and Her Embrace allait beaucoup plus loin que ça, c’était ni plus ni moins tout un bagage créatif et artistique qui formaient un tout incroyablement bien ficelé et qui allait devenir un incontournable de cette époque magistrale pour le Métal. Un album très influent qui changera le monde de la musique symphonique extrême.

Dying Fetus – Purification Through Violence – 1996

Le premier album des Américains de Dying Fetus n’avait vraiment pas fait l’unanimité et encore aujourd’hui, les réactions face à celui-ci sont assez mitigées. Comme quoi la nouveauté rebute certains amateurs, sur Purification Through Violence, Dying Fetus était arrivé avec un Death Metal Brutal nouveau genre fortement inspiré par le Grindcore dans lequel les vocaux profonds de type lavabo qui se vide était la principale source de dégoût chez les amateurs. Ajoutons à cela une production un peu plus sale et des riffs techniques sur un puissant fond (et non un puit sans fond) de brutalité et d’agression sonore, vous obtenez une mixture indigeste qui révolutionnera le Death metal Américain et servira de base pour le Slam et le Brutal Death Metal. Malgré les réticences et les médisances, ce premier album est un chef d’œuvre du genre qui a ouvert la voie à bien d’autres groupes par la suite et est indéniablement un album qui a eu une forte influence sur l’Évolution Métallique.

Borknagar – Borknagar – 1996

Borknagar est arrivé en pleine ébullition du Black Metal Norvégien et son tout premier album avait été toute une révélation à l’époque. Avec des membres de Ulver, Enslaved et Gorgoroth, il était clair que ce groupe allait devenir une référence en matière de Black Metal et même si le côté plus Progressif que l’on connait du groupe n’était pas encore tout à fait bien ancré dans le son général, certains éléments laissaient entrevoir une transformation musicale rapide pour les albums à venir. Les changements d’alignement se succéderont d’album en album ne laissant que Oystein Garnes Brun comme seul et unique membre restant de la toute première incarnation du groupe. Un premier album qui transformera le Black Metal Norvégien en le transportant vers de nouveaux univers sonores qui contribueront au développement de nouvelles entités ainsi que tout un mouvement musical hors du commun.

Katatonia – Brave Murder Day – 1996

Avec son deuxième album, Katatonia avait complètement redéfini le Doom Metal avec une mélancolie et une tristesse incroyablement bien représentées dans les profondeurs des pièces contenues sur le désormais classique Brave Murder Day. Outre le trio qui constituait le groupe à cette époque, on retrouvait Mikael Akerfeldt à la voix « harsh » qui, avec sa voix particulière, apportait une tout autre dimension déchirante à la musique de Katatonia. Brave Murder Day deviendra rapidement une référence de la musique lente et torturée et donnera le ton à toute une génération de groupes à tendance Gothique par la suite. Un incontournable et important album de l’histoire du Métal qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie!

Solitude Aeturnus – Downfall – 1996

Même si Solitude Aeturnus est un groupe qui est demeuré dans l’ombre durant toute sa carrière, son influence sur le Doom Metal demeure importante au même titre que certains groupes pionniers du genre. Il faut dire que le groupe américain est demeuré constant dans ses sorties nous donnant toujours des pièces épiques à chaque album. Le quatrième album du groupe pourrait être considéré comme étant le plus faible de sa discographie possiblement dû au fait de l’insertion d’éléments plus Alternatifs au Doom mélancolique que le groupe a toujours proposé. Il ne faut pas oublier que Downfall est sorti en plein règne du Grunge et que certains groupe Métal de l’époque tentaient désespérément de percer un tant soit peu ce qui pourrait expliquer ce changement de son pour le groupe. Mais, n’y voyons pas ici un changement drastique, loin de là! Solitude Aeturnus livrait toujours un Doom puissant et très éclaté et Downfall avait été tout un album malgré certaines réticences des fans. Un album plus doux certes, mais qui a contribué au développement du Métal à sa façon!

Moonspell – Irreligious – 1996

Bien qu’ayant début sa carrière en jouant un Black Metal teinté de Folk, Moonspell a rapidement bifurqué ver la musique Gothique devenant ainsi l’un des pionniers du Gothic Metal avec Type O Negative et Paradise Lost. Son deuxième album le prouvait grandement avec des éléments issus du premier mouvement Gothique des années 80 qui avait été instauré par les Joy Division, Sisters of Mercy et autres Fields of the Nephillim. Irreligious imbriquait de nombreux styles plus sombres les uns des autres avec des orchestrations de musique classique pour rendre le tout encore plus ténébreux et surtout majestueux. L’héritage et l’influence de Moonspell se feront sentir durant les deux décennies suivantes et aidera plusieurs groupes à se développer dans ce style mélancolique. Un album à la hauteur qui est assurément un classique du genre.

Orphaned Land – El Norra Alila – 1996

Orphaned a été l’un des premiers groupes à fusionner la musique traditionnelle du Moyen Orient avec un Death Metal puissant et très technique. Son deuxième album prouvait que le groupe était voué à de grandes choses et qu’il serait en mesure d’exporter ses racines culturelles partout dans le monde. Les instruments traditionnels étaient plus nombreux sur El Norra Alila dont le titre est une combinaison entre El Nor (Dieu de la lumière) et Ra Alila (Le Mal de la nuit). Ce superbe mélange de sonorités envoûtantes allait bien évidement influencer d’autres groupes à persévérer et à sortir au grand jour malgré les tensions religieuses qui sévissent dans leur pays respectif du Moyen Orient. Orphaned Land continuera sur sa belle lancée jusqu’à nos jours, nous offrant de belles surprises musicales à chaque sortie d’album.

Empyrium – A Wintersunset… – 1996

Comme nous l’avons souvent vu dans de précédentes chroniques, le Métal s’est transformé avec l’aide des grands de ce monde mais aussi (et surtout) grâce à des artistes de moindre envergure qui ont décidé de ne pas suivre le chemin de la commercialité. Certains aspects du Métal n’auraient tout bonnement pas pu se développer uniquement en se fiant aux gros noms qui évitaient la voie de l’expérimentation musicale pour ne se concentrer que sur un cadre défini pour être un tant soi peu lucratif. Markus Stock avait fondé son projet Empyrium en ne souciant guère du succès en tétant de mélanger de nouvelles sonorités. Le premier album nous offrait une forte dose de musique classique entremêlée de Folk à saveur très Celtique, le tout bien ancré à un Doom vaporeux extrêmement bien construit. Les racines du Neofolk venaient de s’implanter et Markus Stock s’implantera par la suite comme étant un musicien prolifique et un compositeur hors pair notamment avec ses projets Sun of the Sleepless, The Vision Bleak et Ewigheim pour ne nommer que ceux-là. A Wintersunset était le début d’une grande aventure musicale qui nous conduirait vers des sonorités majestueuses et mélancoliques qui aideront à leur manière à influencer tout un pan de la grande famille Métallique.

Cryptopsy – None so Vile – 1996

Avec son deuxième album, les québécois de Cryptopsy redéfinissaient la technicité et du même coup la brutalité dans le Death Metal. Les « Balst Beats » joués par Flo Mounier étaient presque inhumains et None so Vile avait établi de nouveaux standards en ce sens si standard pourrait être un mot utilisable dans cette évolution. Disons que la barre avait été montée de plusieurs échelons et grâce à toute cette vitesse, technicité et brutalité, Cryptopsy allait devenir une référence mondiale en la matière. Le Death Metal était devenu une affaire Québécoise qui allait influencer toute une nouvelle gamme de musiciens. Bien évidemment à écouter si ce n’est pas encore fait!

Limbonic Art – Moon in the Scorpio – 1996

Le terme Symphonique avait pris tout un autre sens dans le Black Metal avec l’arrivée de Limbonic Art. Sur son premier album, le groupe avait créé un mélange parfais entre le Black Metal et la musique Classique pour donner en quelque sorte une Symphonie malsaine et très froide. Le niveau de composition était à couper le souffle et il est indéniable que Moon in the Scorpio soit devenu une des références pour plusieurs groupes par la suite. Il n’était plus question d’uniquement de la musique de sauvages et il fallait se rendre à l’évidence que le Métal était en train de changer et montrer au monde entier que ses musiciens étaient tout aussi capables de composer des œuvres dignes des grands maîtres de la musique Classique. Un album dont il faut absolument prendre connaissance pour mieux connaître cette belle évolution de la musique extrême.