Anaal Nathrakh – The Codex Necro – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #774
Anaal Nathrakh – The Codex Necro – 2001
Angleterre

Au tournant des années 2000, le métal devenait de plus en plus extrême grâce à une nouvelle vague de groupes qui poussaient le bouchon encore plus loin. Les mélanges de styles étaient devenus monnaie courante pour faire grimper cette extrémisme musical. Le duo Anglais Anaal Nathrakh était arrivé avec un premier album plus qu’explosif et avait fait monter la musique plus extrême de plusieurs crans avec un habile mélange de Death Metal, de Grindcore et d’Industriel reposant sur des riffs bien acérés et une rythmique mécanique et martelante. Avec la voix distorsionnée de V.I.T.R.I.O.L. et ses textes revendicateurs et morbides, le résultat fur instantané et surtout sans compromis. The Codex Necro offrait une musique à la fois dure et décapante qui allait réveiller les mortels e leur torpeur. Un premier album qui frappera comme un tsunami sur le monde métallique du 21e siècle.

Windir – 1184 – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #773
Windir – 1184 – 2001
Norvège

La vie de Windir a été très courte mais extrêmement importante pour le développement du Black Metal Norvégien et Mondial. D’album en album, le groupe gagnait en maturité et le génie musical des membres grandissait à la vitesse grand V, si bien que le troisième album, 1184, est considéré comme l’une des pièces maitresses du Black Metal Scandinave. La finesse des riffs et des structures musicales était exemplaire et le groupe a grandement contribué à faire du Black Metal plus mélodique un style à part entière qui sévirant dans la deuxième moitié des années 2000 en influençant plusieurs autres groupes. Windir est à placer parmi les grands du Black Metal, son influence et son importance sont toujours d’actualité aujourd’hui. Un incontournable de la musique noire qu’il faut absolument écouter dès maintenant.

Enslaved – Monumension – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #772
Enslaved – Monumension – 2001
Norvège

Avec Monumension, Enslaved s’était éloigné définitivement des standards préétablis du vaste monde métallique. La constatation que le métalleux plus fermé d’esprit avait perdu toute notion de compréhension était faite depuis un bon moment mais avec ce sixième album, Enslaved allait prouver qu’il fallait une ouverture musicale plus large pour être en mesure d’embarquer dans le bateau. Monumension est effectivement un monument de la discographie du groupe avec ses mélanges de styles et ses idées vaporeuses tirées directement du Progressif des années 70 et il fallait être très attentif pour décortiquer chaque pièce pour en comprendre chaque parcelle. Plus rien ne ferait reculer Enslaved vers le passé, il fallait maintenant viser le futur et ce futur passait inévitablement par cet album grandiose qui ouvrira des portes musicales pour plusieurs groupes par la suite. Un autre album phénoménal pour Enslaved et ce ne serait aucunement le dernier!

Bolt Thrower – Honour, Valour, Pride – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #771
Bolt Thrower – Honour, Valour, Pride – 2001
Angleterre

Je sais, le titre du septième et avant dernier album de Bolt Thrower sonnait comme un titre d’album pour un groupe Hardcore d’après les années 2000. En fait, c’est possiblement les titres d’albums Hardcore qui sonnaient comme un titre d’album Death Metal car Bolt Thrower a passé sa carrière à parler de guerre et de fraternité. Qui plus est, la pièce d’ouverture de Honour, Valour, Pride avait de grandes sonorités issues du Hardcore de la fin des années 90. Bolt Thrower commençait à montrer certains signes de fatigue et de manque d’inspiration mais réussissait toujours à livrer une Death Metal grinçant, gras et tout de même assez efficace. Le chant du cygne commençait à se faire entendre au loin mais le groupe était toujours tout aussi influent et pertinent. Une page d’histoire allait bientôt se tourner mais le Death Metal gras et brutal allait demeurer intact à jamais.

Fear Factory – Digimortal – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #770
Fear Factory – Digimortal – 2001
États-Unis

Le quatrième album de Fear Factory fut dès sa sortie un mal aimé de la discographie du groupe et il est toujours un mal aimé aujourd’hui. Certains fans trouvaient que Digimortal sonnait très Nu-Metal ce qui n’est pas totalement faux mais, dans le fond, le Nu-Metal n’a-t-il pas été en partie influencé par le Métal Industriel à la base? Bien sûr que Digimortal sonnait différent avec certaines consonances un peu plus commerciales mais on était encore loin des groupes de Nu-Metal de l’époque, Dino Casares et Burton C.Bell étaient encore en mesure de nous pondre d’excellentes pièces aux sonorités incroyables et avec le travail de Rhys Fulber aux claviers, le côté Industriel du groupe était de plus en plus en avant plan. Un album certes différent mais qui a tout de même du panache si on prend la peine de l’écouter attentivement.

Emperor – Prometheus – The Discipline Of Fire & Demise – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #769
Emperor – Prometheus – The Discipline Of Fire & Demise – 2001
Norvège

Prometheus fut le quatrième et dernier album de la légendaire formation Emperor. Cet album marquait le sommet de la technicité pour le groupe qui avait préféré se retirer avant de sombrer dans le manque de créativité, Ihsahn préférant s’orienter vers le Progressif et Samoth vers le Death Metal, il fut donc convenu de mettre un terme à Emperor car ses membres avaient atteint ce qu’ils voulaient avec le groupe. Prometheus est donc le chant du cygne et l’album le plus accompli, tellement technique que certains fans ont eu du mal à digérer cet orgie sonore. Il est intéressant de constater qu’en l’espace de dix et quatre albums que Emperor ait obtenu ce statut de légende et de pionnier du Black Metal Scandinave en plus d’être devenu une référence dans l’évolution de la musique plus éclatée. Un album explosif et riche en sonorités et textures qu’il nous faut absolument écouter pour constater toute l’ampleur du génie en composition de ses membres et de l’impact que le groupe a eu sur le monde métallique.

Sigh – Shiki – 2022

Sigh – Avant-Garde Metal – Japon
Shiki – 2022
Peaceville Records
9,5/10

Sigh en est rendu à son douzième album depuis sa création en 1990 et il faut dire que Mirai Kawashima en a parcouru du chemin depuis ses débuts de jeune musicien Black Metal. Il faut dire aussi que Sigh, c’est une expérience musicale à part entière à chaque album et ce n’est pas pour tout le monde. Il faut être musicalement ouvert d’esprit pour parvenir à assimiler tout ce qui se passe sur un album de Sigh et Shiki est un autre parfait exemple de musique complètement éclatée.

Sur Shiki, Mirai revient un peu à ses racines Black Metal avec des pièces plus noires et des riffs plus brutaux mais toujours avec cette folie musicale qui a fait du projet sa renommée et son identité. Par souci d’excellence, on a même fait appel à Frédéric Leclercq (ex-Dragonforce, Kreator) à la guitare et à Mike Heller (Fear Factory) à la batterie pour êrtre en mesure de tirer le maximum de la complexité des pièces contenues sur Shiki. Tant qu’à rajouter de la complexité et du mordant, Kawashima a choisi de chanteur uniquement en Japonais tout au long de l’album ce qui rends l’album d’autant plus intéressant. Encore une fois, on visite divers styles et diverses textures musicales tout au long de l’album pour apporter une originalité inégalée aux pièces et nous transporter du fait même vers des contrées musicales hors du commun. Il est évident que Sigh ne peut pas plaire à tout le monde car le groupe peut paraître inaccessible par moments mais c’est ce qui fait le charme de la musique du groupe et si on est un tant soit peu enclin au changement et aux nouvelles sonorités, Shiki pourra vous guider vers un nouveau voyage musical.

Je suis devenu fan de Sigh avec Imaginary Sonicscape quelques années après sa sortie et depuis chaque album est une toute nouvelle expérience sonore et une réelle surprise. Un album à la hauteur de mes attentes qui se retrouvera bien haut dans mon top 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 10

Borknagar – Empiricism – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #768
Borknagar – Empiricism – 2001
Norvège

Borknagar n’a jamais cessé d’évoluer et de nous étonner au fil des sorties d’albums et est toujours demeuré fidèle à lui-même. Sur Empiricism, ICS Vortex avait été remplacé à la voix par nul autre que Vintersorg et bien que le côté progressif du groupe se soit fait remarquer dès les tout débuts, ce n’est qu’à partir du moment où Vintersorg a rejoint les rangs de la formation qu’elle est officiellement devenue une formation progressive à part entière. Bien sûr, le Black Metal et les influences Viking ont toujours fait partie de la sonorité de Borknagar mais plus les albums arrivaient, plus étoffées étaient les compostions et plus techniques étaient les structures. Borknagar fait partie de cette fraction métallique Nordique qui a fait évoluer le Black Metal en quelque chose de bien plus grand et de plus grandiose. Empiricism était le pont entre l’ancien Borknagar et la nouvelle direction que le groupe allait prendre par la suite.

Kreator – Violent Revolution – 2001

Rock Down 13 ©
L’Évolution Métallique selon Sinistros #767
Kreator – Violent Revolution – 2001
Allemagne

Après deux albums fortement critiqués sur lesquels Kreator avait tenté des changements musicaux très notables, le groupe avait tout simplement pris la bonne décision de revenir à une sonorité plus Thrash avec son dixième album, Violent Revolution. L’aventure vers la tentation du commercial se terminait avec des riffs incendiaires et un Kreator comme dans le temps de ses meilleurs albums. Le Thrash incisif des compositions de l’album se mariaient très bien avec le petit côté mélodique proposé sur certaines pièces. Au final, ce fut tout un retour de la part de Kreator qui reprenait son trône du Thrash Metal en conquérant et en vainqueur.

Witchery – Symphony For the Devil – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #766
Witchery – Symphony For the Devil – 2001
Suède

Le projet Witchery avait une fois de plus frappé fort avec son troisième album. Le fait intéressant est que le projet connexe de Sharlee D’Angelo ne répétait jamais le même album tout en conservant son essence primaire : Destruction sonore et simplicité déconcertante. Sur Symphony For the Devil, Witchery continuait sur sa lancée de Thrash Metal origininel bien noirci avec des riffs à la Motorhead et des pièces entraînantes dignes des plus grands du Rock and Roll. Malgré toute cette nostalgie des années 80, le groupe avait une sonorité propre et une approche plus moderne empruntée au Black Matal pour polir ses compositions et les balancer à la figure des plus endurcis. Une autre bombe métallique qui mérite sa place dans la grande évolution!

Finntroll – Jaktens Tid – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #765
Finntroll – Jaktens Tid – 2001
Finlande

Finntroll avait secoué très fort le monde du Folk Metal avec son premier album en 1999. En 2001, le groupe Finlandais récidivait de façon magistrale avec Jaktens Tid en augmentant le côté Polka des sa musique de manière très significative. Finntroll mélangeait le festif de ses racines ancestrales avec un Black Metal brutal et puissant mais surtout très technique ce qui conférait au groupe une sonorité unique qui influencera bon nombre de groupes par la suite à s’intéresser au Folk et à la musique ancestrale. Quand on parle de Finntroll, il nous vient immédiatement à l’esprit que ce groupe est un des plus grands du genre et un exemple à suivre en matière de qualité musicale. Jaktens Tid avait ouvert la voie vers l’international pour le groupe et ce n’était que le début d’un grand voyage mythique qui comblera un très grand nombre d’amateurs à travers le monde. Un excellent album qu’il faut découvrir dès maintenant!

Slayer – God Hates Us All – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #764
Slayer – God Hates Us All – 2001
États-Unis

Quand on y pense et qu’on analyse l’évolution métallique comme il faut, on s’aperçoit rapidement que la haine envers la nouveauté et l’expérimentation sonore est incroyablement gratuite et dans un sens un peu stupide. Ce qui accentue cette haine, c’est l’accessibilité aux médias sociaux et depuis qu’Internet est devenu justement accessible, cette haine envers ce qui N,est pas comme avant est devenue démesurée. Slayer avait subit les foudres des fans avec Diabolus in Musica, album qui était fortement différent de ce que le groupe avait fait par le passé. De l’aveu même de Kerry King, cet album était possiblement le « Turbo » de Slayer. Avec l’album suivant, Slayer avait continué à changer de sonorité pour aller vers des éléments plus « groovy » et moins rapides. Il est intéressant de constater que cet album avait été tout de même bien reçu par les vieux fans comme moi mais que la jeunesse avait tout bonnement craché dessus même si l’album renferme des très bons riffs et de très bonnes pièces. Oui, il y avait du remplissage ici et là mais rien de majeur qui méritait un tel dénigrement. God Hates Us All était différent mais ça demeure un très bon album de Slayer et comme diraient certains fans de « Fucking » Slayeeeeer! Allons, redonnons une chance à la différence et réécoutons cet album le volume dans le tapis et constater toute la rage et toute la fougue qu’il contient!

Darkthrone – Plaguewielder – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #763
Darkthrone – Plaguewielder – 2001
Norvège

Darkthrone était devenu une des figures de proues du Black Metal Scandinave et était extrêmement prolifique, sortant album après album, année après année. Palguewileder ne faisait pas exception de ce que le groupe nous avait habitués mais pour certains, une certaine monotonie et une redondance musicale commençaient à s’installer. Un peu normal compte tenu de la quantité d’albums que le groupe nous pondait, Plaguwielder étant le neuvième du duo en dix ans. Pourtant, le créneau et le mandat de Darkthrone étaient clairs depuis ses débuts : Faire revivre la flamme originelle du Speed Metal et ne pas capituler devant l’appât du gain en demeurant le plus underground possible. Oui, Darkthrone se répétait un peu mais en fin de compte, tout le monde s’en foutait. Est-ce que le groupe était en mesure de fournir de bonne pièces? Oui. Est-ce que le groupe était toujours pertinent? Oui. Est-ce que Plaguewielder était un bon album? Bien évidemment! Alors, à quoi bon chialer contre le son de Darkthrone quand on sait que ce que le groupe veut faire c’est exactement ça en le faisant bien? Paguewielder est une autre bombe de Darkthrone et un album amplement influent pour faire partie de cette belle évolution métallique, point final.

Megadeth – The Sick, The Dying… And The Dead! – 2022

Megadeth – Thrash Metal – États-Unis
The Sick, The Dying… And the Dead! – 2022
Universal
9,1/10

On dira bien ce que l’on veut mais la sortie d’un album de Megadeth suscite toujours un intérêt tant positif que négatif. Les fans aguerris se réjouissent et les détesteurs en puissance s,en donnent à cœur joie pour démolir le groupe sans raison apparente. Il est vrai que la carrière du clan Mustaine a été en dents de scie, nous offrant souvent de très bons album, parfois des plus douteux. Chose certaine c’est que The Sick, The Dying… And the Dead! Ne laissera personne indifférent, du moins à ma connaissance.

Ce seizième album de la légende Californienne nous fait amplement oublier les écarts de conduite subis au fil des années, Megadeth renoue avec ses origines et nous balance un album de pur Thrash Metal comme à l’époque des Peace Sells et So Far, So Good. Ce nouvel album est même le meilleur album du groupe depuis Endgame paru en 2009, ça décoiffe et ça rentre au poste. Est-ce que le fait d’avoir recruté Dirk Verbeuren à la batterie peut avoir été un élément déclencheur? Possible car les doubles bass drums se font aller tout au long de l,album et on a même droit à certains blast beats ici et là. Niveau riffs, c’est du Mustaine à 100% avec la touche rapide de Loureiro, rapidité qui se perpétue tout au long de l’album avec des changements puissants et des structures dignes des années 80. Les fans de longue date ont de quoi à savourer, cet album est tout à fait à la hauteur des attentes.

Avec ce nouvel album, Mustaine semble tenter de se faire pardonner de ses mauvais choix passés et il réussi très bien dans mon cas. Un album éclatant qui fera partie des tops de 2022!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Devin Townsend – Terria – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #762
Devin Townsend – Terria – 2001
Canada

Ahhh ce cher Devin Townsend! Non content de nous avoir varlopé les oreilles avec Strapping Young Lad et sa musique incisive, voilà qu’en carrière solo le bonhomme nous en mettait plein les tympans avec différentes sonorités toujours plus spectaculaires d’album en album. D’abord avec Ocean Machine, puis avec Devin Townsend ou The Devin Townsend Band en passant par The Devin Townsend Project pour revenir à Devin Townsend tout court, l’excentrique compositeur nous en a toujours fait entendre de toutes les couleurs et toutes les textures musicales. Avec Terria, Townsend explorait les sonorités plus vaporeuses et toujours tout aussi progressives avec une fois de plus une production à couper le souffle. Certains diront de cet album que c’est le plus accessible de sa carrière mais personnellement, j’en doute fort. Devin Townsend n’a jamais été accessible. Terria est le résultat d’un grand voyage intérieur et extérieur qui nous embrouille le cerveau et qui nous fait nous aussi voyager loin, très loin. Un autre chef d’œuvre d’un musicien chevronné qui ne laisse rien au hasard et qui se force le cul pour se réinventer à chaque fois.

Krisiun – Ageless Venomous – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #761
Krisiun – Ageless Venomous – 2001
Brésil

La tornade Brésilienne Krisiun lançait son quatrième album au début du 21e siècle en augmentant sa vitesse et sa technicité. Ageless Venomous était un album un peu plus audacieux pour le trio malgré une production plus fade et beaucoup moins percutante que sur les trois précédents albums. Cependant, la fluidité y était et les instruments étaient distincts sans tomber dans une bouillie sonore. Malgré un niveau de composition assez élevé, cet album n’avait pas réussi à soulever l’unanimité et les avis étaient partagés face à l’album. Quoiqu’il en soit, Krisiun était toujours en excellente forme et Ageless Venomous serait tout de même un album des plus solides avec de superbes idées.

Sigh – Imaginary Sonicscape – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #760
Sigh – Imaginary Sonicscape – 2001
Japon

L’évolution Métallique ne serait pas la même sans l’apport considérable du groupe japonais Sigh en particulier avec son cinquième album, Imaginary Sonicscape. Même si Sigh a eu une carrière fort prolifique et est toujours demeurées constante jusqu’à nos jours, Imagaginary Sonicscape est fort probablement l’album le plus éclaté et le plus ouvert d’esprit de toute l’histoire du Heavy Metal. Mirai Kawashima explorait divers genres musicaux en utilisant des instruments qui n’ont rien à voir avec les standards du Métal et apportai des structures musicales hors du commun pour peaufiner des pièces grandioses et riches en sonorités de toutes sortes. Pour cuex qui ne connaissent pas encore Sigh, cet album est un point de départ fort révélateur de ce que le groupe pouvait faire et de ce qui allait suivre. Mais attention, tout comme Kawashima, il faut être ouvert d’esprit pour comprendre ce qui se passe vraiment tant les sonorités et les différents styles nous transportent loin de notre zone de confort. Un immense chef d’œuvre de l’évolution métallique tous sous-genres confondus.

As I Lay Dying – Beneath the Encasing of Ashes – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #759
As I Lay Dying – Beneath the Encasing of Ashes – 2001
États-Unis

As I Lay Dying est l’un des derniers groupes à avoir pu garder le Metalcore originel intact, du moins sur son premier album. Beneath the Encasing of Ashes contenait des riffs suffisamment puissants pour permettre au groupe Américain de paraître dans cette évolution métallique. As I Lay Dying a popularisé les petits accords dissonants et les changements de tempo bizarres propres au Metalcore et ce premier album fut une influence majeure pour le développement du genre. Mais ne vous méprenez pas! Si je parle de cet album c’est uniquement pour ses sonorités un peu plus brutales et son soupçon d’originalité. C’est le type d’album qui donnait espoir aux fans de Metalcore d’enfin faire partie du vaste univers métallique mais dans les faits, est-ce que le Metalcore peut faire partie de la grande famille? Quoiqu’il en soit, cet album a été tout de même un des pionniers du genre avant que tout ne dégringole vers le rose bonbon commercial que l’on connait.

Absu – Tara – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #758
Absu – Tara – 2001
États-Unis

Le trio Américain Absu n’est pas le plus connu de l’histoire métallique mais son apport au Black fut considérable et ce, dès son premier album par en 1993. Tara fut le premier d’une trilogie qui mènera à la fin du groupe en 2020. Avec tara, le groupe changeait légèement de direction pour se consacrer à un Black Metal très cru mais aussi très technique avec des structures chaotiques et étonnantes. L’influence du Heavy Metal originel était palpable tout au long de l’album et ses soubresauts Speed Metal apportaient une fraîcheur dans la musique de Absu. Certes, la production laissait un peu à désirer mais en bout de ligne, toute l’atmosphère dégagée sur cet album rendait justice aux compositions rapides et complexes. Tara est considéré comme étant le chef d’œuvre du groupe et un album phare du Black Metal Américain.

Megadeth – The World Needs a Hero – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #757
Megadeth – The World Needs a Hero – 2001
États-Unis

Après l’album Risk et le départ de Marty Friedman, Megadeth aurait pu sortir le meilleur album de sa carrière que les fans l’auraient boudé et démoli quand-même. The World Needs a Hero, neuvième album du groupe, n’est pas un album parfait mais ne méritait pas cette haine engendrée à l’époque, haine qui sévit toujours aujourd’hui. Quand on roule sa bosse depuis plusieurs années et qu’on sort album après album pour honorer ses contrats de disque, il peut parfois arriver que le manque d’inspiration soit au rendez-vous. Malgré cela, Dave Mustaine a toujours tenté de se réinventer avec de nouvelles approches quitte à se planter royalement. The World Needs a Hero, quand on le réécoute attentivement, regorge de très bonnes idées et de très bons riffs fort possiblement mal exploités j’en convient. Mais cet album est loin d’être une abomination pure et simple. Pas le meilleur de la discographie mais une bon disque qui nous montre la versatilité d’oncle Dave en tant que compositeur et en tant qu’influence musicale. On lui donne une autre chance à cet album?

Katatonia – Last Fair Deal Gone Down – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #756
Katatonia – Last Fair Deal Gone Down – 2001
Suède

Parler de l’évolution musicale de Katatonia peut paraître simple aux yeux de certains mais c’est loin d’être partie facile que de décortiquer correctement le parcours du groupe au cours de sa carrière et de ses albums. Nous connaissons pour plusieurs d’entre nous les débuts Death/Doom noirci des premiers albums, genre qui a migré vers un Gothic Metal dépressif et plus doux après l’excellent Brave Murder Day. Ce qui allait suivre allait possiblemnt faire fuir les fans de la première heure mais en faire gagner d’autres et Last Fair Deal Gone Down, titre emprunté au bluesman Robert Johnson, allait définitivement séparer l’ancien Katatonia avec le nouveau avec des sonorités beaucoup plus rock tout en gardant les idées vaporeuses des précédents albums. Le groupe embrassait également un petit côté alternatif pas piqué des vers qui ira influencer une multitude de musiciens à s’ouvrir l’esprit vers de nouvelles sonorités hors du cadre métallique préétabli. Un superbe album à prendre en considération dans cette grande aventure historique!

Amon Amarth – The Crusher – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #755
Amon Amarth – The Crusher – 2001
Suède

Amaon Amarth a basé son succès sur la répétition. D’album en album, le groupe Suédois nous redonnait toujours la même sonorité et le même type de riffs et a atteint sa notoriété de cette façon. Quand on regarde tout ¸va avec le recul, est-ce bien grave? Bien sûr que non! Plusieurs groupes ont utilisé la même recette durant des décennies et sont devenus des icônes de leur genre respectif. Amon Amarth c’est ça. À quoi bon changer une formule gagnante quand elle est bonne et que les fans en redemandent? Le troisième album du groupe perpétuait cette sonorité caractéristique avec de très bonnes compositions pleines d’entrain dans lesquelles le glorieux était mis en avant. Le Viking Metal a été popularisé par Amon Amarth, on aime ou on n’aime pas. Chose certaine c’est qu’on ne peut pas passer sous silence l’apport considérable du groupe sur l’évolution métallique avec ses riffs épiques. Comme la majorité des albums de la discographie du groupe, The Crusher est un incontournable du genre à placer dans sa liste d’écoute.

Arch Enemy – Wages of Sin – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #754
Arch Enemy – Wages of Sin – 2001
Suède

Le quatrième album de Arch Enemy allait non seulement marquer la carrière du groupe mais allait aussi marquer la scène métallique mondiale. Le départ de Johan Liva allait secouer le monde métallique pour une bonne raison : L’arrivée de Angela Gossow au poste de chanteuse du groupe. Ce petit bout de femme sera une des premières « growleuses » à se démarquer à l’échelle internationale et deviendra malgré un symbole dans la communauté métallique et par le fait même une influence majeure qui dira aux femmes qu’elles peuvent faire aussi bien sinon mieux que les hommes dans un monde musical dominé par ceux-ci. Le groupe avait grimpé en puissance et ce premier album avec Gossow sera un des meilleurs de cette période pour le groupe. Arch Enemy prendra du gallon partout sur la planète et se placera en tête de liste des groupes importants de son époque. La fureur de Gossow à la voix était assez impressionnante et donnera le ton à ce qui allait suivre.

God Forbid – Determination – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #753
God Forbid – Determination – 2001
États-Unis

Après un premier album plus que médiocre sur lequel God Forbid tentait de recopier ce qui existait dans le Metalcore, le groupe avait musicalement changé de cap en s’inspirant des groupes de Thrash Metal des années 80 et de la nouvelle vague de groupes comme Lamb of God, Shadows Falls ou Killswitch Engage pour se doter d’une sonorité propre et un peu plus originale. Une signature avec Century Media avait aidé à avoir plus de moyens pour la production et ce deuxième album allait propulser God Forbid dans de plus hautes sphères métalliques notamment grâce à ses puissants riffs mélodiques et à la force de frappe de sa rythmique. Le groupe aura un certain succès par la suite mais pas suffisamment grand pour faire partie des sommités du genre. Doc Coyle ira embrasser le maintream avec son groupe Bad Wolves un quinzaine d’années plus tard. Determination est un album important pour la suite des choses et sera assez influent pour avoir sa place dans cette évolution métallique.

Marduk – La Grande Danse Macabre – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #752
Marduk – La Grande Danse Macabre – 2001
Suède

Selon Marduk, son album La Grande Danse macabre serait le troisième volet d’une trilogie servant les bases du Black Metal Metal, soit le sang, la guerre et la mort, ce troisième album étant bien sûr la mort. Quoiqu’il en soit, ce septième album du géant du Black Metal Suédois avait eu son lot de détracteurs et comme tout groupe qui effectue des changements dans sa sonorité, il fallait s’y en attendre. Certains disaient que Marduk s’était ramolli mais dans lesfaits, en écoutant bien cet album, il n’en était rien. Le groupe était toujours tout aussi puissant qu’auparavant même s’il explorait des avenues plus Doom et plus mélodiques par moments. Marduk jouait toujours du Black Metal comme le Black Metal se doit d’être joué et il continuait sur sa lancée d’excellence musicale. La Grande Danse Macabre n’est peut-être pas le summum de la discographie du groupe mais cet album est un incontournable pour la suite des choses et un excellent album de pur Black Metal que l’on doit écouter et ainsi comprendre cette belle évolution de la musique noire.

Bal-Sagoth – Atlantis Ascendant – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #751
Bal-Sagoth – Atlantis Ascendant – 2001
Angleterre

Avec Atlantis Ascendant, Bal-Sagoth avait signé son chef d’œuvre d’une vie et avait poussé le métal symphonique plus loin influençant grandement bon nombre de musiciens à se surpasser dans ce domaine dans les années qui suivront la sortie de ce cinquième album. Les riffs épiques et la forte dose de musique classique rajoutée à toutes cette puissante allaient faire de bal-Sagoth l’un des groupes importants dans ce qui est maintenant devenu le Black Metal Symphonique. Cet album était effectivement beaucoup plus sombre et moins joyeux que ses prédécesseurs et le talent de composition du groupe n’était plus à prouver. Un excellent album épique à souhait et des plus influents dans le vaste monde métallique.

Akercocke – The Goat of Mendes – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #750
Akercocke – The Goat of Mendes – 2001
Angleterre

Au début des années 2000 nous étions loin d’imaginer ce que serait le Métal extrême une vingtaine d’années plus tard. Le terme Métal Extrême n’existait même pas encore et cet extrémisme musicale était à l’époque en pleine ébullition et en constante transformation. La formation Anglaise Akercocke a dès son premier album grandement contribué à forger cette musique ultra brutale et complètement disjonctée. Sur son deuxième album, The Goat of Mendes, le groupe avait poussé l’extrême à un point culminant dans lequel la folie et la réalité n’étaient séparés que par un mince fil conducteur. Musicalement parlant, Akercocke offrait une musique difficile d’approche pour le non-initié en mélangeant des éléments du Death Metal et du Black Metal tout en complexifiant ses compositions avec des éléments tantôt progressifs avec des structures pas très standards et plus souvent qu’à son tour avec une expérimentation sonore en utilisant des claviers et des guitares sans distorsion. Le thème du Satanisme était poussé au plus haut point et si Akercocke avait été plus connu dans la vaste scène métallique, il aurait fait peur à n’importe qui prônant la piété et la religion. Un album méconnu hyper important pour la suite des choses. Bien évidement à écouter sur le champ mais attention, âmes sensibles s’abstenir!

Gojira – Terra Incognita – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #749
Gojira – Terra Incognita – 2001
France

L’arrivée des Français de Gojira dans le vaste univers métallique a été plus que fracassante grâce à Terra Incognita, premier album du groupe. La technicité exemplaire et les changements soudains allaient devenir la marque de commerce distinctive du groupe et son influence s’installera rapidement notamment avec les sonorités progressives mélangées à un Death Metal à la fois mélodique et puissant qui sortait des sentiers battus. D’abord connu sous le nom de Godzilla, le groupe avait, dès 1996, eu le temps de peaufiner sa dextérité et ses compositions avec la sortie de quatre démos pour changer son nom en Gojira (qui est le nom original de Godzilla) à cause de droits sur le nom Godzilla. Ce premier album a valu au groupe d’être reconnu en Europe et un peu en Amérique du Nord via les distributeurs indépendants pour ainsi se tailler une belle place en faisant des premières parties de plus gros groupes lors de tour nées et de festivals. Un premier album fort réussi qui sera la première pierre d’une longue et incroyable carrière.

Melechesh – Djinn – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #748
Melechesh – Djinn – 2001
Israel

Avec son deuxième album, la formation Israélienne Melechesh avait dû quitter son pays pour diverses raisons d’ordre politique, religieux et personnel. Les Pays-Bas avaient été la terre d’acceuil du groupe et le batteur Lord Curse ne pouvant pas suivre vers d’autres contrées fut forcé de céder sa place à Proscriptor, batteur de Absu. Musicalement, Melechesh avait monté de plusieurs crans sa dextérité et sa technicité pour être en mesure de composer des pièces beaucoup plus complexes et surtout plus fignolées. La musique traditionnelle du Moyen Orient faisait maintenant partie intégrante des pièces ce qui conférait à Melechesh une sonorité mystérieuse et épique. Grâce à Osmose productions, Djinn put avoir une distribution partout en Europe et ainsi être reconnu à sa juste valeur. Ce n’était que le début pour Ashmedi et sa troupe, la suite serait épique et grandiose.

Primus – Conspiranoid – 2022

Primus – Experimental / Progresive Rock – États-Unis
Conspiranoid – 2022
ATO Records
9,7/10

Si on s’intéresse un tant soit peu à la musique pas trop commerciale et « radio friendly », on connait Primus au moins de nom. Primus, on aime ou on n’aime pas et on ne peut pas aimer ça juste un petit peu. Bref, il nous faut avoir un esprit un peu plus élargi musicalement pour comprendre ce qui se passe avec la musique du trio Américain.

Cette années, Les Claypool, Larry Lalonde et Tim Alexander nous reviennent avec un mini album haut en couleurs musicales comme dans les habitudes de Primus mais cette fois-ci, l’influence de la tournée A Farewell to a King se fait ressentir pas mal. Sur la longue pièce Conspiranoia, les éléments similaires à Rush sont très clairs et le groupe ne doit pas s’en cacher outre mesure, l’hommage au trio Progressif Canadien se poursuit de plus belle au fil des trois pièces du mini album. Pour le reste, c’est du Primus pur à 100%, ça demeure à la fois sans surprises et avec beaucoup de surprises justement, comme à chaque fois, à chaque sortie d’album. On nage en pleine folie musicale avec une multitude de sons et d’atmosphères disjonctées bien ancrées à des structures plus bizarres que le commun des mortels est capable d’en prendre.

Vous aimez la musique complètement capotée, hors normes et qui sort des sentiers battus? Primus nous en sert encore et encore et moi, ça me fait grandement plaisir, surtout pour mes oreilles. Bien évidemment, Conspiranoid fera partie des tops 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5