Finntroll – Nattffödd – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #897
Finntroll – Nattffödd – 2004
Finlande

Le troisième album de la formation Finlandaise Finntroll avait frappé tellement fort dans le monde du Folk Metal que les standards du genre avaient par la suite radicalement changé. Nattffödd avec son succès Trollhammaren avaient conquis la planète entière, ce qui avait valu au groupe de signer un contrat avec Century Media pour tous les albums suivants. La recette de Finntroll était fort simple mais il fallait y penser : Mélanger un Black Metal puissant et caustique avec la Polka, musique traditionnelle Finlandaise, pouvait paraître un peu bizarre au départ mais c’était tellement bien fait et entraînant que le son Finntroll est apparu dans l’univers métallique que le groupe avait réussi l’exploit de se planter les pieds dans le gros engrenage de la scène Internationale. Les arrangements et les mélodies de claviers de Henri Sorvali (Monnsorrow) y sont pour beaucoup dans la sonorité distincte de Finntroll et ont grandement contribué à l’évolution du Folk dans la musique extrême. À partir de cet album, le genre se devait d’être pris au sérieux et c’était seulement le début d’un changement drastique dans le grand monde métallique mondial.

Fear Factory – Achetype – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #896
Fear Factory – Achetype – 2004
États-Unis

Achetype fut le premier de deux albums sans Dino Casares à la guitare. Ce dernier avait quitté le groupe pour des raisons de différents et des problèmes d’égo avec Burton C.Bell. Les attitudes de Divas ont fort probablement commencé à cette époque et quoiqu’il en soit, Fear Factory continuait avec Christion Olde Wobers en remplacement de Casares. Ce changement a résulté en un album moins fini et plus cru avec des riffs beaucoup plus minimalistes mais en bout de ligne, Fear Factory avait livré un très bon album digne de son nom et de sa notoriété. Dino Casares sera de retour à la barre de Fear Factory sept ans après son départ. Même si Archetype n’est pas considéré comme étant une pièce maitresse de la discographie du groupe, il n’en demeure pas moins un album important qui perpétuait la lancée Industrielle que Fear Factory avait entrepris dans les années 90.

Dragonforce – Sonic Firestorm – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #895
Dragonforce – Sonic Firestorm – 2004
Angleterre

Non contents d’avoir initié le Cheese Metal avec leur premier album, les membres de Dragonforce avaient rajouté plusieurs couches de Velveeta sur le deuxième album du groupe. Dès les premières mesures de My Spirit Will Go On, le ton était donné : Des mélodies sirupeuses avec une voix de castrat et des envolées de guitares et de claviers qui n’en finissent plus tout au long de l’album. Plus kitsch et quétaine que ça, tu meurs. Est-ce que Dragonforce a été si influent que ça pour le monde du métal? Malheureusement oui, avec ce deuxième album, le groupe a montré la voie à plusieurs autres musiciens que le ridicule ne tue pas et que le Power Metal pouvait être encore plus barbant qu’un album de Yngwie Malmsteen. Mais, rendons à César ce qui appartient à César, Dragonforce s’est solidement implanté une notoriété dans un créneau jusqu’alors difficile d’accès et tant qu’à y aller vers les extrêmes, aussi bien y aller avec du rose, des bonbons et des licornes à profusion. Un pan du Métal qui ne plait pas à tout le monde mais qui a finit par se développer et créer sa propre identité.

Obituary – Dying of Everything – 2023

Obituary – Death Metal – États-Unis
Dying of Everything – 2023
Relapse Records
8,5/10

La voici, la toute première chronique des nouveautés de 2023! Cette année, l’honneur revient à Obituary d’ouvrir la nouvelle année avec son onzième album en carrière. Si vous êtes un fan de Death Metal des premières heures, Obituary fait fort probablement partie de votre liste d’écoute et depuis ses tout débuts en 1988, le groupe Floridien n’a pas vraiment changé et même rendus en 2023, on retrouve toujours le bon vieux Obituary d’il y a trente ans.

Dying of Everything s’inscrit dans la lignée des très bons albums du groupe et ne contient pas de réelle surprise. En fait, est-ce que nous avons vraiment besoin que ce groupe légendaire nous fasse des surprises? Pas le moindre du monde, alors allons droit au but. Obituaru ne réinvente absolument rien et ce n,est pas le but. Le groupe continue de nous remplir les oreilles avec ce qu’il fait le mieux : Un bon Death Metal bien gras et solide comme la roche avec des riffs bien juteux et un vocal granuleux bien assis sur une rythmique passant de mid-tempo à rapide comme on s’attends d’avoir. La production est excellente, ça sonne et c’est parfait. On pourrait s’attendre à certaines longueurs au fil de l’album mais non, tout est bien dosé et il s’écoute bien d’un bout à l’autre.

Obituary nous revient en force avec un album au-dessus de sa propres moyenne, ça décape et on en redemande. Un excellent début de 2023!

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

1349 – Beyond the Apocalypse – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #894
1349 – Beyond the Apocalypse – 2004
Norvège

1349 avait pris le monde du Black Metal par surprise avec son premier EP qui avait conduit le groupe à signer avec Candlelight Records pour Libération, premier album complet de sa discographie. Avec Beyond the Apocalypse, 1349 s’était solidement planté les pieds comme étant l’un des chefs de file de la nouvelle vague du Black Metal Scandinave. Ce deuxième album était plus une gigantesque agression sonore qu’une tentative d’être sombre à tout prix, les pièces étaient très rapides et très axées sur la pure attaque musicale avec des riffs bien grinçants et une force de frappe d’une puissance qui pouvait faire peur à Dieu lui-même. Si Dieu existe, bien évidement. 1349 est rapidement devenu une icône du genre et continuera par la suite à étaler sa suprématie agressante sur tout l’univers métallique mondial. Un album incontournable du Black Metal qu’on se doit de prendre en considération!

Ensiferum – Iron – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #893
Ensiferum – Iron – 2004
Finlande

Dès son premier album éponyme, la formation Finlandaise Ensiferum avait su se tailler une place de choix dans le monde du Folk Metal Scandinave. Avec, Iron, son deuxième album, le groupe s’était planté les pieds à l’international grâce a des éléments épiques sur une musique enjouée dans la quelle la gloire des batailles s’entremêlait aux récits festifs et au fantastique. Il faut dire que Ensiferum avait porté le phénomène Folk Metal vers des horizons un peu plus populaires pour devenir l’un des chefs de file d’une nouvelle vague du genre et ainsi plaire à un plus grand nombre de fans généralement associés au Power Metal. Même si le groupe utilisait les « growls » en guise de chat, sa musique rendait cet aspect un peu plus accessible pour l’oreille moins avertie en partie grâce à des riffs accrocheurs et des structures musicales plus simples. Iron a influencé bon nombre de musiciens par la suite qui ont exploité le filon Folk pour le transformer à diverses sauces. Épique, pas méchant et rafraichissant!

Ribspreader – Bolted to the Cross – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #892
Ribspreader – Bolted to the Cross – 2004
Suède

Bien que plutôt méconnue du grand public de métalleux, la formation Suédois Ribspreader en est une qui a été d’une grande influence pour le Death Metal abrasif et gras. Ayant été formée par de grosses pointures comme Dan Swano et Rogga Johansson, ce projet reprennait dès son premier album tous les éléments qui ont fait la renommée du fameux Death Metal Suédois. Les riffs gras avec la légendaire pédale Boss HM-2, les tempos oscillant entre le rapide et le plus lent, la puissance des pièces et la voix granuleuse, tout y était pour faire de Bolted to the Cross un album parfait pour la suite des choses. Ribspreader perpétuait ainsi la flamme de la vieille école pour éviter qu’elle ne se perde et montrait le chemin à plusieurs autres formations à reprendre le flambeau initié par les Entombed, Bloodbath et Grave. Un incontournable de la grande scène Death Metal mondiale qu’on se doit d’avoir dans sa collection de Vinyles, CDs ou numérique!

Mayhem – Chimera – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #891
Mayhem – Chimera – 2004
Norvège

Il est assez incroyable de constater qu’un groupe puisse créer une onde de choc de très grande magnitude avec si peu d’albums dans sa discographie. L’impact de Mayhem sur l’histoire métallique n,est plus à contester depuis fort longtemps. Tant du côté négatif que positif, le groupe a su influencer une immense fraction de la grande communauté métallique mondiale avec ses compositions incisives et son attitude noire et malsaine. Oublions un instant ses débuts houleux avec la destruction d’église, de suicide et de décès par meurtre et concentrons-nous sur la musique elle-même : Mayhem a bel et bien eu un fracassant impact sur le monde de la musique extrême et d’Album en album, cet impact grandissait à une vitesse phénoménale. Chmera, troisième album du groupe allait marquer la dernière contribution de Maniac à la voix avant le grand retour de Attila. Cet album montrait un Mayhem en pleine possession de ses moyens avec une technicité musicale exemplaire et des structures chaotiques et incroyablement bien ficelées reposant sur une production en béton armé, ce qui détonnait des productions fades et lo-fi de groupes de Black Metal des années 90 et 2000. Mayhem a su se tailler une place parmi les grands de la grande famille métallique et encore aujourd’hui, Chimera est toujours considéré comme étant une des grandes réussites du groupe. Un excellent album de pur Black Metal caustique qui frappe fort!

Stormlord – The Gorgon Cult – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #890
Stormlord – The Gorgon Cult – 2004
Italie

The Gorgon Cult n’est sans doute pas le plus aimé de la courte discographie de Stormlord mais il est de toute évidence le plus connu et l’album qui a fait connaître le groupe au monde entier. Même si Stormlord demeure un groupe plus underground, il est impératif de le mentionner dans cette grande évolution métallique, ne serait-ce que pour la richesse de ses compositions et de son immense apport au Métal Symphonique. Le groupe Italien suivait les traces des Bal-Sagoth, Cradle of Filth ou encore Dimmu Borgir et malgré le fait que Stormlord soit demeuré dans l’ombre de ces grosses pointures, The Gorgon Cult est tout un album à découvrir et un des albums Symphoniques les plus importants de l’histoire Métallique. Si vous ne connaissez pas encore ce groupe culte, je vous invite à y faire une incursion pour y découvrir de la qualité musicale et de comprendre l’importance que le groupe a eu sur la suite des choses. Être mélodique ne signifie pas nécessairement mou ou moins bon. Un parfait exemple de groupe et d’album moins connu ayant eu un fort impact sur le développement métallique.

Thy Catafalque – Tűnő idő tárlat – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #889
Thy Catafalque – Tűnő idő tárlat – 2004
Hongrie

Avec son troisième album, le duo Thy Catafalque allait monter de plusieurs crans sa qualité musicale notamment avec une production de loin supérieure aux deux albums précédents. Musicalement parlant, le côté très progressif et expérimental augmentait donnant ainsi des pièces plus majestueuses et beaucoup plus complexes. Le groupe montrait maintenant ses couleurs en termes de musique d’avant-garde faisant de cet album la pierre angulaire de la discographie du projet. Attention, Thy Cataflaque ce n’est pas pour tout le monde, il faut habituer nos oreilles à ce type de mélange et aux sonorités impliquées dans le processus de composition. Une écoute ou deux nous fait prendre conscience de l’ampleur musical de ce projet et du génie du cerveau qui se trouve derrière ce projet d’envergure. À écouter bien assis tranquille pour en savourer chaque note et chaque parcelle.

Cannibal Corpse – The Wretched Spawn – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #888
Cannibal Corpse – The Wretched Spawn – 2004
États-Unis

Rendu en 2004 avec un neuvième album en carrière, Cannibal Corpse n’avait vraiment plus besoin de présentations, du moins dans la grande sphère métallique mondiale. The Wretched Spawn n’apportait absolument rien de nouveau chez Cannibal Corpse, le groupe préférait demeurer dans ses vieilles pantoufles afin de perpétuer à la perfection ce qu’il avait commencé une quinzaine d’années auparavant. C’est donc sans grande surprise que Cannibal Corpse nous pondait un neuvième excellent album comme seul le groupe Floridien était capable de livrer. Gras, cru, franc et direct sur la gueule. Que demander de plus de la part d’un groupe de Death Metal pionnier du genre? Justement qu’il livre la marchandise et sur The Wretched Spawn c’était une fois de plus réussi!

The Vision Bleak – The Deathship Has a New Captain – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #887
The Vision Bleak – The Deathship Has a New Captain – 2004
Allemagne

Le démon Songs of Good Taste de 2001 avec sa reprise de Nights in White Satin avait valu au duo The Vision Bleak un contrat avec Prophecy Productions. Le premier album du duo avait tellement frappé fort qu’il est encore aujourd’hui considéré comme étant un point tournant dans l’histoire métallique. Le groupe reprenait les sonorités des sommités gothiques des années 80 comme The Sisters of Mercy en augmentant la puissance et les riffs incisifs. Le thème de l’horreur était également le point de mire de Schwadorf et Konstanz qui n’étaient pas à leurs premières armes dans le monde underground Allemand. L’habile mélange de Doom et de Death Metal avec les sonorités Gothiques apportaient une toute nouvelle fraîcheur dans le merveilleux monde du Métal mondial et le talent des deux comparses est toujours tout aussi incroyable : Markus Stock prenant en charge toute la section de cordes avec les guitares accordées en Si et la basse et Tobias Schönemann assurant le rôle de vocaliste, batteur, claviériste et pianiste. Les deux musiciens auront une carrière fort occupée non seulement avec The Vision Bleak mais avec Sun of the Sleepless, Ewigheim, Marienbad et Empyrium pour ne nommer que ceux-là. Ce premier album album sera le départ d’une grande aventure musicale sombre qui relate des histoires de fantômes, de vampires, de loups-garous ou de sorcières. Un excellent retour de la musique Gothique comme elle se doit d’être!

Orphaned Land – Mabool – The Story of The Three Sons of Seven – 2004

Rock Down 13 ©
L’Évolution Métallique selon Sinistros #886
Orphaned Land – Mabool – The Story of The Three Sons of Seven – 2004
Israel

Le deuxième album de Orphaned Land avait valu à la formation Israélienne de se voir offrir un contrat chez Century Media pour la parution suivante. Le troisième album Mabool – The Story of The Three Sons of Seven jouissait d’une meilleure production et fort probablement d’une meilleur budget pour ladite production et marquait un changement majeur dans la sonorité du groupe. Bien que les éléments Folk du Moyen Orient étaient toujours au rendez-vous, le Doom et le Death Metal présent sur les deux premiers albums faisaient mainmettant place à des sonorités beaucoup plus progressives et techniques tout en gardant le petit côté sauvage des débuts. Mabool est considéré comme étant le chef d’œuvre de la discographie du groupe et il marque l’ascension peu probable d’un groupe issu des pays sablonneux à l’échelle Internationale. Orphaned Land est rapidement devenu une légende métallique au Moyen Orient et une influence majeure pour de nombreux artistes issus de ces contrées désertiques. Définitivement un exemple de perfection à suivre et un album tout aussi parfait que le groupe lui-même!

God Forbid – Gone Forever – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #885
God Forbid – Gone Forever – 2004
Étas-Unis

Bien que God Forbid avait des racines tirant vers le Metalcore, ses racines Death Metal mélodique étaient plus profondes rendant ainsi le groupe plus autehntique et surtout plus « Métal » que les groupes de Metalcore de l’époque. God Forbid résistait toujours à l’attrait de la popularité avec Gone Forever et se taillait une place de choix dans le ce qu’on peut appeler le New Wave of American Heavy Metal avec les Shadows Fall et All That Remains. Gone Forever nétait certes pas un album brutal mais ses mélodies étaient accrocheuses et sa rythmique suffisamment puissante pour rivaliser avec n’importe quel groupe bien établi à l’époque. La petite tendance Gothenburg était palpable mais pas trop flagrante, le groupe avait su se forger une identité propre et obtenir une certaine notoriété à l’échelle mondiale. Un groupe qui méritait certes d’aller plus loin mais qui est demeuré authentique et fidèle à ses convictions musicales.

Deicide – Scars of the Crucifix – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #884
Deicide – Scars of the Crucifix – 2004
États-Unis

L’échec cuisant de In Torment in Hell avait conduit Deicide à quitter Roadrunner pour Earache. Le mal étant fait avec cet album, les fans en avaient encore tellement sur le cœur qu’une bonne majorité avaient craché sur Scars of Crucifix. Pourtant, ce septième album ramenait Glen Benton et ses collègues dans le droit chemin qui nous offraient une bonne leçon sur ce que le Death Metal se devait d’être : Brutal, sombre et puissant. Bien sûr que Deicide ne réinventait rien sur cet album mais les pièces étaient suffisamment bonnes pour éviter de le dénigrer et surtout de rabaisser le groupe. Des erreurs, ça arrive et Deicide l’avait appris à ses dépens, avec Scars of the Crucifix, le groupe était de retour sur les rails et la suite n’en serait que meilleure. Un bon exemple de persévérance dans l’adversité!

Vintersorg – The Focusing Blur – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #883
Vintersorg – The Focusing Blur – 2004
Suède

Le génie musical de Vintersorg apparaissait une fois de plus avec son cinquième album, The Focusing Blur. Cet album était le troisième et dernier de la discographie à contenir des titres et des paroles en Anglais, ce qui est une bonne chose en soi car Vintersorg, ça sonne mieux en Suédois! Mais ceci n’est qu’un léger détail qui ne gâche en rien l’écoute et n’est aucunement un irritant, au contraire. Vintersorg avait poussé son progressif vers de nouveaux sommets devenat ainsi l’un des principaux acteurs de la grande scène Scandinave à vouloir faire de la musique plus intelligente et plus complexe en mettant à l’avant plan des sonorités moins communes dans le vaste monde métallique avec l’utilisation d’instruments tout aussi moins communs. La réputation de Vintersorg n’était plus à faire au niveau mondial et le qualificatif de génie de la musique était fortement approprié pour décrire le musicien. Son projet solo rejoignait les Borknagar, Enslaved et Arcturus dans les hautes sphères de la musique cosmique et The Focusing Blur est un autre chef d’œuvre à se mettre dans les oreilles à qui veut bien l’entendre, l’écouter et bien sûr en comprendre chaque parcelle.

Hypocrisy – The Arrival – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #882
Hypocrisy – The Arrival – 2004
Suède

Plusieurs avaient vertement critiqué Peter Tagtgren à partir de l’album Catch 22 de son projet Hypocrisy. On lui reprochait son changement de son en prétextant qu’il se rapprochait trop du son de Gothenburg, sonorité qu’il avait lui-même influencé dès les débuts de Hypocrisy… Quoiqu’il en soit, même si le changement fait peur, Hypocrisy avait, avec The Arrival, sorti un autre petit chef d’œuvre de musicalité et de technicité exemplaire. Bien sûr que le groupe était devenu un peu plus mélodique, et puis? Un artiste se doit de se réinventer de temps en temps s’il ne veut pas stagner et faire du sur place. The Arrival n’st peut-être pas l’album ultime de la discographie du groupe mais il demeure un excellent album, solide et bien construit avec d’excellents riffs et idées. Un album à la hauteur pour Hypocrisy et si vous êtes le moindrement ouvert au changement, cet album est parfait d’un bout à l’autre! L’influence de Tagtgren était toujours au rendez-vous et de nombreux musiciens lui doivent beaucoup encore aujourd’hui.

Probot – Probot – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #881
Probot – Probot – 2004
États-Unis

Probot fut un projet connexe de Dave Grohl réunissant plusieurs invités spéciaux à divers instruments et aux voix. Le projet se voulait un vibrant hommage au Heavy Metal et à ses artisans, Dave Grohl n’avait jamais caché sa passion pour la musique Métal d’où l’idée du projet qui regroupe des sommités comme Lemmy, Cronos, Snake, Wino, Eric Wagner, King Diamond, Tom G. Warrior et j’en passe. Musicalement parlant, chaque pièce avait une sonorité qui cadrait avec le chanteur invité et chacune d’entre elle était différente au point de vue genre. Probot visitait le Heavy Metal, le Doom, le Stoner et le Groove Metal avec des soubresauts empruntés à d’autres sous genres. Est-ce que cet album a été influent? Possiblement pas au sens propre du terme mais il aura forcément permis à des fans de Foo Fighters de se familiariser avec la musique plus grinçante et au final, Probot demeure un très bon album de style compilation avec des très bonnes pièces. Notons l’apport de Away pour la superbe pochette de l’album ainsi que celle du démo.

Exodus – Temp of the Damned – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #880
Exodus – Temp of the Damned – 2004
États-Unis

Après la séparation de Exodus en 1993, le groupe s’était réuni brièvement avec Paul Baloff vers la fin des années 90 puis s’était officiellement reformé en 2001. La mort de Paul Baloff en 2002 avait marqué le retour de Steve Souza à la voix et Tempo of the Damned avait vu le jour. Le côté plus clownesque était disparu de l’imagerie et du son global du groupe qui avait effectué un retour explosif avec cet album. Steve Souza quittera curieusement le groupe à la veille d’une tournée Nord-Américaine en support de l’album et fut remplacé par deux chanteurs qui se partageaient les spectacles selon leurs disponibilités. Tempo of the Damned est toujours considéré comme étant un excellent album de Exodus qui prouvait que le groupe Californien était encore un des maîtres du Thrash Metal de la Bay Area. Tempo of the Damned fut également le dernier album de Rick Hunolt au sein de la formation.

Decapitated – The Négation – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #879
Decapitated – The Négation – 2004
Pologne

Avec leur troisième album, les membres de Decapitated avaient vieilli et n’étaient plus les jeunots des débuts. Ils avaient aussi mûri et pris beaucoup d’expérience qui augmentait de manière considérable la force de frappe du groupe ainsi que la technicité des compositions. L’évolution de Decapitated s’était faite très rapidement au prix de perdre certains fans qui jugeaient la nouvelle orientation de manière assez négative, la peur du changement était malheureusement encore une fois la cause de cette négation de la part des fans. Est-ce que le titre de l’album était prémonitoire? Quoiqu’il en soit, ce troisième album est toute une offrande de la part de Decapitated et est devenu un classique instantané qui fait toujours parler aujourd’hui. À écouter avec du volume pour en savourer sa toute-puissance!

Nachtmystium – Demise – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #878
Nachtmystium – Demise – 2004
États-Unis

Malgré les déboires de Blake Judd, son projet Nachtmystium aura suffisamment d’impact pour se mériter une place dans ma liste de l’Évolution Métallique. Son deuxième album Demise, bien qu’ayant une production merdique, a provoqué un certain remous dans le monde du Black Metal Américain contribuant à ce que le projet devienne culte et assez influent. Le bonhomme était talentueux et avait d’excellentes prédispositions pour la composition et assez de jugeotte pour constater que sa musique aurait plus de tonus avec une meilleure production, production qui s’améliorera avec les albums suivants. Demise fut sans l’ombre d’un doute un album de remises en question pour l’avenir du projet et deviendra en quelque sorte le pont entre l’ancien et le nouveau Nachtmystium.

The Monolith Deathcult – The Apotheosis – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #877
The Monolith Deathcult – The Apotheosis – 2003
Pays-Bas

La formation Néerlandaise The Monolith Deathcult a commencé sa carrière en tant que groupe de Death Metal brutal. Son premier album, The Apotheosis, n’apportait rien de nouveau dans le genre mais la production et la qualité des compositions étaient à la hauteur de grands noms dans le domaine. Le groupe déchainait toute sa fureur sur des pièces puissantes et extrêmement brutales mais on sentait que le quatuor se cherchait et n’avait pas encore trouvé son créneau qui le fera passer au niveau supérieur. Ce premier album serait la première pierre pour assurer une fondation solide au groupe qui orientera sa sonorité vers des chemins plus tortueux sur les albums à venir. Un premier album fort intéressant qui permettra au néophyte de se plonger dans l’univers mécanique du groupe.

Einherjer – Blot – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #876
Einherjer – Blot – 2003
Norvège

Les Vikings ont toujours fasciné l’imaginaire et leur histoire a toujours suscité beaucoup d’intérêt, ne serait-ce que pour comprendre le mode de vie et les conquêtes de ces guerriers nordiques. Le thème a pris racine chez certains groupes Scandinaves désireux de rendre hommage aux ancêtres et de relater leurs histoires fantastiques si bien qu’un sous genre métallique est apparu dans les années 90 pour se développer au fil des décennies suivantes. La formation Norvégienne Einherjer est l’une des formations pionnières du Viking Metal et malgré un succès mitigé, force est de constater que le groupe s’est illustré en influençant une multitude d’autres à persévérer dans la voie ancestrale. Son quatrième album, Blot, est encore considéré aujourd’hui comme étant la pièce maitresse de sa discographie et un in contournable du genre grâce a des riffs simples mais plus qu’efficaces entremêlés avec des éléments mélodiques à la limite de la musique classique rendant les compositions plus épiques et plus majestueuses. Einherjer est demeuré légèrement en retrait et dans l’ombre de certains groupes ouvrant dans le même créneau mais le groupe demeure à ce jour le roi du Viking Metal et Blot en est la preuve sonore. Si vous ne connaissez pas encore, il se rait grand temps de s’y mettre!

Watain – Casus Luciferi – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #875
Watain – Casus Luciferi – 2003
Suède

Avec son deuxième album, Watain signait un de ses chefs d’œuvre avec des pièces brillamment composées et des riffs bien aiguisés. Casus Luciferi signifie la chute de Lucifer, donc un thème biblique et symbolique pour un groupe prônant le culte de Lucifer et du Satanisme en général. Musicalement parlant, Watain faisait un pas de géant avec une bien meilleure production que son précédent album et surtout avec des structures musicales beaucoup plus étoffées. Watain entrait directement dans la cour des grands et attirait l’attention de plus gros labels au point de signer avec Season of Mist pour l’album suivant. Watain sera reconnu pour être l’un des groupes clés de la seconde vague de Black Metal Scandinave et maintiendra le cap pour tous ses albums à venir. Casus Luciferi est un intemporel incontournable pour les amateurs de Black Metal mais aussi pour tout amateur curieux d’en apprendre davantage sur l’histoire métallique.

Portal – Seepia – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #874
Portal – Seepia – 2003
Australie

Alors que nous pensions avoir tout entendu en frais d’extrémité musicale, voilà qu’un groupe Australien venait brouiller les cartes en grimpant le Métal extrême de plusieurs niveaux. Avec son premier album, Portal avait pris la communauté métallique par surprise avec une sonorité si chaotique que plusieurs ne comprenaient tout simplement pas ce qui se passait. L’impression de n’importe quoi était palpable mais en réécoutant Seepia plusieurs fois on finissait par comprendre le côté très expérimental du groupe. Obscura de Gorguts est fort possiblement responsable de la suite des choses et Portal avait tout simplement augmenté cette facette musicale avec des riffs incroyablement complexes et inaudibles pour le commun des mortels. Cette musique de la mort n’était tout simplement pas faite pour les non-initiés et surtout pas pour monsieur et madame tout le monde. À proscrire si pour vous le terme « Extrême » se limite à Cannibal Corpse.

Korpiklaani – Spirit of the Forest – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #873
Korpiklaani – Spirit of the Forest – 2003
Finlande

Le Folk Metal avait pris de l’ampleur au tournant des années 2000 pour devenir un sous genre à part entière. Nombreux étaient les groupes, surtout en Scandinavie, à opter pour des sonorités ancestrales et traditionnelles pour agrémenter leur compositions et les rendre plus près des Vikings. Certains groupes demeuraient tout de même sombres et froids mais d’autres préféraient jouer la carte de la festivité avec une musique entraînante et endiablée rappelant les longues soirées de fêtes villageoises des temps immémoriaux. La troupe Finlandaise Korpiklaani était l’un de ces pionniers du Folk Metal festif et enjoué ayant eu une forte influence sur le genre et en contribuant à le façonner. Le premier album Spirit of the Forest fut favorablement reçu dans les milieux underground de la planète plaçant rapidement le groupe dans de plus hautes sphères à l’International. De ce premier album, il ne reste que Jonne Järvelä comme membre original de Korpiklaani qui continue encore de nos jours à offrir des albums festifs et joyeux au grand plaisir des fans de Folk Metal et d’histoires de Vikings!

Akercocke – Chorozon – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #872
Akercocke – Chorozon – 2003
Angleterre

Usé le thème du Satanisme? Peut-être pas si usé que ça finalement si on compte le nombre incalculable de groupes qui s’aventurent sur le sujet. Bien sûr, plusieurs groupes le font par esthétique et pour provoquer un peu mais d’autres le font par conviction et par réelle croyance. C’est le cas de Akercocke dont les membres sont des Satanistes convaincus. N’allez pas croire que cela affecte la qualité musicale du groupe, au contraire! Le quatuor a toujours livré des albums incroyablement bien composés et très en avance sur leur temps, Chorozon, troisième album du groupe en est une preuve plus que solide. Alliant riffs incendiaires, structures complexes et sonorités venues d’un autre monde, Akercocke a toujours réussi l’impossible pari de jouer et de composer des pièces complètement disjonctées tout en gardant une cohésion très serrée entre elles et entre les albums. Akercocke est un projet riche en textures et en sonorités. Si on n’a pas froid aux yeux et qu’on n’a pas peur d’explorer l’étrange au niveau musical, Akercocke est un incontournable très important pour le développement de la musique extrême hors normes.

Falkenbach – Ok Nefna Tysvar Ty – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #871
Falkenbach – Ok Nefna Tysvar Ty – 2003
Allemagne

Le « one man band » Allemand Falkenbach continuait à nous imprégner de son Viking Metal puissant et mélancolique avec son troisième album Ok Nefna Tysvar Ty. Même si aucune surprise nous attendait sur cet album, et sur les suivants d’ailleurs, Falkenbach est toujours demeuré fidèle à son style en relatant les histoires de ses ancêtres Germains. Musicalement parlant, le bonhomme était tout un compositeur et tout un excellent musicien et cette fois-ci, il avait fait appel à un véritable batteur au lieu d’une batterie programmée rendant ainsi les pièces encore plus vivantes et moins mécaniques. Falkenbach se dirigeait tranquillement vers son apogée qui ferait suite à ce troisième album avec la surprenante trilogie comprenant Heralding-The Fireblade, Tiurida et Asa. Ok Nefna Tysvar Ty est en quelque sorte la porte d’entrée de Falkenbach vers la reconnaissance Internationale. Un superbe album à écouter si on aime le folk Metal teinté de néoclassique.

King Diamond – The Puppet Master – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #870
King Diamond – The Puppet Master – 2003
Danemark

En connaissez-vous beaucoup des artistes ayant un score parfait pour toutes ses sorties d’albums en carrière? Qui plus est, non pas avec un seul projet mais deux? King Diamond est un de ces artistes qui n’a jamais sorti un mauvais album et et qui a toujours livré la marchandise pendant plus de quarante ans sans faillir à sa mission. Que ce soit avec les sept albums de Mercyful Fate ou rendu à son onzième album solo, le King peut se targuer d’Avoir non seulement influencé une multitude de musiciens au cours des quatre dernières décennies mais il est impératif de dire que le bonhomme est le véritable fils du Métal, Judas Priest en étant le père et Black Sabbath le grand-père. Le onzième album de King Diamond nous prouvait une fois de plus tout le génie du King avec douze pièces brillamment bien composées et arrangées qui n’avaient rien à envier à qui que ce soit. Certes, King Diamond utilisait toujours la même recette mais cette recette était justement utilisée à bon escient pour atteindre la perfection. The Puppet Master est une autre des nombreuses réussites de King Diamond et le monde métallique se doit d’en prendre de la graine et d’apprendre du grand maître.

E-Force – Evil Forces – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #869
E-Force – Evil Forces – 2003
Canada

Après son accident qui a conduit à son départ de Voïvod, Eric Forrest avait parti son propre groupe, E-Force. Certains diront que E-Force n’a pas eu une réelle influence sur le monde métallique mais personnellement je suis loin d’être d’accord avec cette affirmation. Bien sûr, E-Force n’avait pas un statut enviable à ses débuts et c’est bien normal mais Forrest perpétuait ce qu’il avait commencé avec ses deux albums en tant que chanteur et bassiste de Voïvod et surtout ce qu’il avait fait avec l’album « perdu » jamais sorti. E-Force jouait un Thrash Metal fortement teinté d’Industriel et même si cet album avait été reçu plutôt timidement par la communauté métallique, il allait ouvrir la voie pour les sorties suivantes. E-Force déménagera en France après ce premier album et continuera sa lancée avec un nouvel alignement qui lui permettra d’explorer le plein potentiel de ses idées. Un excellent premier album à prendre en considération pour sa qualité musicale.