Behemoth – Demigod – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #925
Behemoth – Demigod – 2004
Pologne

Demigod allait définitivement implanter la « nouvelle » sonorité de Behemoth. Bien que certaines traces de Black Metal persistaient au travers des éléments de l,album, le Death Metal technique et très noir faisaient maintenant partie intégrante du son Behemoth. Avec une sauvagerie musicale sans pareil et des structures changeantes, Nergal était parvenu a obtenir un statut de compositeur hors pair et fort talentueux et on pourrait même élever le bonhomme au stade de génie musical dans son genre. Plusieurs fans des débuts n’appréciant pas ce que le groupe était devenu, les critiques négatives envers les albums fusaient partout sur la planète. Qu’à cela ne tienne, Behemoth continuerait à nous bombarder de ses riffs diaboliques et audacieux devenant ainsi un modèle pour plusieurs groupes dans les deux décennies à venir. Un autre excellent album de la part du trio Polonais et une réussite sur toute la ligne!

Krisiun – Bloodshed – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #924
Krisiun – Bloodshed – 2004
Brésil

Au milieu des années 2000, le trio Brésilien Krisiun était déjà bien établi dans la grande scène Métallique mondiale. Son sixième album, Bloodshed, avait été froidement accueilli par certains fans qui le trouvaient trop simpliste. Parfois, même la simplicité la plus désarmante peut offrir de solides pièces et des albums différents qui frappent tout aussi fort. Bien sûr que le côté technique de Krisiun n’était pas au rendez-vous sur cet album et il y a fort à parier que le groupe avait pris cette décision pour tenter quelque chose de nouveau ce qui avait été grandement réussi. Bloodshed dans sa toute simplicité nous balançant des éléments forts et même des tritons rappelant un certain groupe Québécois que nous chérissons tous. Blooshed est un pur album de Death Metal dans les dents avec une force de frappe comme le Death Metal était à l’origine : Sans artifices et direct. À écouter sans plus attendre avec un volume élevé!

The Abbey – Word of Sin – 2023

The Abbey – Progressive Doom Metal – Finlande
Word of Sin – 2023
Season of Mist
8,6/10

L’abbaye de Thelema était une commune Sicilienne menée par Alistair Crowley. Haut lieu de l’hédonisme et du culte de la magie, le manigances de Crowley ont convaincu Mussolini de déporter Crowley hors de l’Italie ce qui a valu le démantèlement de l’abbaye en 1923. 100 ans plus tard, un groupe Finlandais répondant au nom de The Abbey sort un premier album ayant pour thème cette fameuse abbaye et ce qui s’y passait.

En visionnant le vidéoclip pour la pièce A Thousand Dead Witches, j’ai tout de suite été conquis par la sonorité et les éléments de Doom Progressif qui s’y dégageaient et sur cette seule écoute, j’ai commandé l’album via Season of Mist. En écoutant l’album, je me suis aperçu avec un léger désappointement que les autres pièces ne sonnaient pas comme celle entendue au départ. En fait, The Abbey offre un Doom Metal teinté de Progressif et de Hard Rock psychédélique sans réelle nouveauté sonore. Le groupe se contente de refaire ce qui a déjà été fait avec des relents à la St-Vitus et Witchfinder General sans pour autant tenter de se forger une identité propre. Mais attention, c’est loin d’être mauvais! On nage dans des sonorités vaporeuses avec de très bons riffs de guitares avec une voix masculine et une voix féminine qui se croisent au fil des pièces. Alors que Jesse Heikkinen semble avoir de la difficulté dans les hautes notes, Natalie Koskinen (Shape of Despair) tire bien son épingle du jeu et le groupe aurait plus avantage à plus utiliser ses talents à la voix que ceux de son homologue masculin.

Word of Sin est un très bon album qui ne bouleversera pas le genre mais qui pourrait bien propulser The Abbey plus haut dans la grande scène métallique mondiale avec les prochains albums.

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8,5

Samael – Reign of Light – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #923
Samael – Reign of Light – 2004
Suisse

Samael avait commencé à changer de sonorité en 1996 avec son album Passage qui marquait justement un certain passage vers la musique Industrielle. L’album suivant, Eternal, allait renforcer cette mouvance vers des sonorités plus mécaniques de la part des frères Locher mais le clou définitif serait planté sur Reign of Light, album qui solidifiera définitivement le nouveau Samael, le Samael qui nous offrira un excellent mélange de guitares et d’éléments Industriels et très axés sur les machines. Tout ceci ne plaira forcément pas à tout le monde, surtout les fans du côté Black Metal du groupe mais en fin de compte, Samael évoluait vers une nouvelle tendance plus riche en sonorités et en atmosphère et ce serait vraisemblablement pour le mieux. Reign of Light comportait le meilleur des deux mondes avec des pièces puissantes et éclatées qui deviendront la marque de commerce du groupe Suisse. Un excellent album pour quiconque n’a pas peur d’ouvrir son esprit pour découvrir des richesses sonores sans pareil.

…And Oceans – As in Gardens, So in Tombs – 2023

…And Oceans – Symphonic Black Metal – Finlande
As in Gardens, So in Tombs – 2023
Season of Mist

…And Oceans. Voilà un formation qui m’était plutôt inconnue jusqu’ici, du moins musicalement parlant. J’ai probablement déjà entendu certaines pièces du groupe par le passé sans vraiment y faire attention et c’est avec une oreille non avertie que je chronique le sixième album du groupe Finlandais, As in Gardens, So in Tombs.

Dès les premières notes de la pièce titre qui ouvre l’album, j,ai tout de suite constaté l’énorme similitude avec une certaine pièce de Dimmu Borgir, c’est juste trop flagrant au niveau de l’arrangement symphonique et de la progression qui s’en suit. Par contre, la similitude s’arrête là car la suite de la pièce et des autres qui suivront tout au long de l’album démontrent plus d’originalité malgré une sonorité maintes fois entendue. La production et l’exécution sont sans failles et le niveau de composition est très élevé surtout au niveau des arrangements. …And Oceans livre un très bon Black Metal mélodique pas trop méchant avec de très bons riffs de guitare et une bonne rythmique droite et bien assise.

Cet album ne réinvente absolument rien mais c’est très bien fait et ça s’écoute d’un bout à l’autre sans trop d’impression de remplissage. Je vais tout de même jeter une oreille attentive sur la discographie du groupe depuis ses débuts pour constater ce que j’ai pu manquer.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8.5
Appréciation : 8

Aura Noir – The Merciless – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #922
Aura Noir – The Merciless – 2004
Norvège

Le Black Metal vicieux et cru de Aura Noir se poursuivait sur le troisième album du groupe. Même si la production de The Merciless n’était pas la meilleure au monde, il se dégageait de cet album une atmosphère glauque et froide et une sonorité de la vieille école qui décapait les tympans. Bien sûr, Aura Noir ne jouait pas la carte de la musique technique, le groupe préférait y aller avec des riffs simples mais directs un peu à la manière du Punk avec une rythmique rapide et sauvage. Le groupe Norvégien avait réussi à bien mélanger les éléments du Black Metal malsain avec la fougue du Thrash Metal donnant ainsi des pièces qui frappent fort et qui nous font bouger de la tête. Que demander de plus?

3 Inches of Blood – Advance and Vanquish – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #921
3 Inches of Blood – Advance and Vanquish – 2004
Canada

Le premier album de 3 Inches of Blood avait valu au groupe de se trouver un label digne de ce nom pour lui permettre de se développer et de gravir les échelons du Heavy Metal mondial. Roadrunner Records avait donc sorti le deuxième album du groupe au titre épqieu de Advance and Vanquish. Cet album jouissait d’une bien meilleure production et marquait un changement de sonorité pour 3 Inches of Blood qui passait du Thrash/Speed Metal au Power/Heavy MEtal épique et glorieux avec les riffs de guitares majestueux et la voix digne des Rob Halford et compagnie. Le groupe de Vancouver brandissait bien haut la flamme originelle en ajoutant du piquant provenant de sa propre sauce offrant ainsi à une toute nouvelle génération les solides bases qui ont forgé le Heavy Metal à grands coups de guitares bien affutées et de rythmique qui bardasse et qui nous donne envie de brandir le poing, de faire le signe des cornes et de se branler la tête en chantant en cœur Destroy the Orcs! Un excellent album de la part d’un excellent groupe que l’on doit prendre en considération dans cette belle aventure métallique!

Cradle of filth – Nymphetamine – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #920
Cradle of filth – Nymphetamine – 2004
Angleterre

À partir de son sixième album, Cradle of Filth commençait à subir le mépris des fans des tout débuts du groupe. Dani Filth et sa troupe de sombres lurons s’aventuraient de plus en plus vers des sonorités plus Gothiques délaissant le Black Metal qui avait fait la renommée de Cradle of Filth. Pourtant, Nymphetamine contenait d’excellentes pièces et des riffs avec du mordant avec des arrangements symphoniques fantastiques. Cette aversion pour le changement en rebutait plusieurs mais ce dit changement allait voir le groupe Anglais monter en grade vers les plus hauts sommets du Métal plus extrême en initiant de nouveaux fans à cette musique caustique. Bien que certains l’affirmaient haut et fort, Nymphetamine était encore bien loin d’être commercial et renfermait de petits bijoux du genre. Un excellent album à écouter d’un bout à l’autre sans interruption!

Bloodbath – Nightmares Made Flesh – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #919
Bloodbath – Nightmares Made Flesh – 2004
Suède

Après le départ de Mikael Akerfeldt, Bloodbath avait trouvé en la personne de l’illustre Peter Tagtgren le chanteur idéal pour combler l’énorme trou laissé par Akerfeldt. Le résultat fut éclatant et totalement destructeur, le deuxième album fut une réussite sur toute la ligne et Bloodbath prouvait qu’il était toujours une grosse pointure du Death Metal Suédois. Musicalement parlant, le groupe ne changeait pas vraiment si ce n’est que la voix de Tagtgren était moins profonde que celle de son prédécesseur ce qui n’enlevait absolument rien à la qualité des pièces, au contraire, un vent de fraîcheur soufflait dans le camp de Bloodbath. Nightmares Made Flesh sera le seul et unique album avec Tagtgren au vocal puisque que Akerfeldt sera de retour en 2008 pour un mini album et un ultime album avant de repartir pour mener son projet principal vers de plus hautes sphères. Un excellent album de pur Death Metal à sauce Suédoise qui mérite amplement sa place dans la grande évolution métallique!

Shadows Fall – The War Within – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #918
Shadows Fall – The War Within – 2004
États-Unis

Avec The War Within, son quatrième album, Shadows Fall s’était placé les pieds solidement dans la grande scène métallique mondiale devenant de plus en plus populaire auprès d,une certaine communauté de métalleux. Le côté Death Metal mélodique était toujours au rendez-vous avec des riffs puissants et des structures musicales t`res proches de ce qui se faisait à Gothenburg mais en même temps, l’attrait du Metalcore et de la popularité commençaient à prendre plus de place sans toutefois tomber dans le piège de la musique bonbon généralement reliée au Metalcore. Malgré de bonnes pièces solides et une sonorité suffisamment grinçante, le groupe ne réussira jamais à conquérir le cœur des métalleux purs et durs et finira par se contenter d’un public préférant le côté plus commercial de la musique plus lourde et devenant ainsi le porte étendard d’un genre boudé par une forte majorité de métalleux à l’échelle mondiale. Mais, même si Shadows Fall devenait de plus en plus populaire auprès des fans de Metalcore, il n,en demeure pas moins que The War Within est un excellent album amplement influent pour l’évolution métallique.

Vader – The Beast – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #917
Vader – The Beast – 2004
Pologne

Vader est une autre de ces formations ayant eu une carrière plutôrt stable sans réellement décevoir au fil de ses albums. Son huitième album, The Beast, ne faisait pas exception aux précédents, offrant encore une fois une musique agressive, directe et fort bien produite. Certains diront que Vader ne s’est jamais réinventé et c’est vrai. Mais, est-ce que le groupe pionnier du Death Metal avait à se réinventer? Pas nécessairement. La bonne vieille recette a toujours été efficace et appréciée des métalleux en général et chaque album est une surprise sans réelle surprise, comme un bon plat familier préparé par notre mère. On en redemande encore et encore et c’est toujours excellent. The Beast est un album de Death Metal commun mais assez important dans l’histoire métallique pour en faire partie, comme la majorité des albums de Vader finalement. Du bon Death Metal pur et dur comme il se doit d’être joué et une tuerie sonore qui fait du bien à entendre. Cessons ces critiques négatives et écoutons à plein volume pour savourer chaque bouchée!

Rotting Christ – Sanctus Diavolos – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #916
Rotting Christ – Sanctus Diavolos – 2004
Grèce

Peu nombreux sont les groupes cumulant une discographie presque parfaite sans faux-pas. Rotting Christ est l’une de ces formations de Métal Extrême qui n’a jamais fléchi au fil de ses sorties d’albums et rendu à Sanctus Diavolos, son huitième album, le duo des frères Tolis était toujours en pleine possession de ses moyens et nous offrait toujours une musique de qualité avec des compositions à couper le souffle. Le groupe avait mis cartes sur table dès ses premiers instants avec un Black Metal vicieux et caustique qui s’était transformé avec les albums suivants en un sombre mélange de Black Metal mélodique et de Gothic Metal froid et riche en sonorités diverses. Sanctus Diavolos n’était que la continuité de l’œuvre de Rotting Christ, œuvre qui continuera de nous émerveiller encore et encore jusqu’à aujourd’hui. Un exemple parfait de groupe constant où le compromis n’est pas une option.

Megadeth – The System Has Failed – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #915
Megadeth – The System Has Failed – 2004
États-Unis

Initialement conçu pour être un album solo de Dave Mustaine, The System Has Failed avait fini par sortir sous le nom de Megadeth avec la grande insistance de la maison de disques. Musitaine avait annoncé à l’époque que ce serait le tout dernier album de Megadeth avant de se raviser et d’annoncer que finalement Megadeth continuerait à exister. The System Has Failed fut le premier album sans Dave Ellefson et marquait un retour vers le Thrash Metal possiblement pour faire oublier les trois déceptions précédentes. Toujours est-il que même si cet album est loin d’être le meilleur album de la discographie, il a tout de même réussi à faire revenir les anciens fans et par le fait même en acquérir de nouveaux. Un album inégal plus ou moins important pour l’évolution métallique mais qui le demeure assez pour en parler et l’inclure dans la belle histoire du Heavy Metal.

Darkthrone – Sardonic Wrath – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #914
Darkthrone – Sardonic Wrath – 2004
Norvège

Sardonic Wrath perpétuait ce que Darkthrone avait entreprit avec son deuxième album, délaissant à l’époque le Death Metal pour se consacrer au Black Metal pur et dur. Cet album fut le dernier avec une production plus crasseuse avant de se tourner vers des éléments plus Heavy Metal vers la deuxième moitié des années 2000. On pourrait dire de Sardonic Wrath qu.il marque la fin d’une pour Darkthrone mais dans les faits, il n’en est rien. Le duo continuait toujours de faire ce qu’il voulait en faisant fi de ce qui se passait dans la grande scène mondiale. L’authenticité et la pureté étaient de mise, pas d’artifices technologiques pour enregistrer ni de technicité exemplaire, Fenriz et Nocturno Culto prônaient la simplicité et le minimalisme en utilisant les bonnes vieilles méthodes d’enregistrement : Quelques micros pour la batterie, le son des amplis crinqués au maximum et l’instant du moment. Quoi de mieux pour être vraiment authentique? Un autre excellent album de la part du duo et un autre album à faire partie de l’histoire pour Darkthrone.

Amon Amarth – Fate of Norns – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #913
Amon Amarth – Fate of Norns – 2004
Suède

Vikings, vous avez dit Vikings? Amon Amarth était devenu un genre de porte étendard de l,histoire Viking avec son Death Metal mélodique glorieux et puissant. Son cinquième album, Fate of Norns, fut considéré par certains comme étant le dernier album authentique du groupe et par le fait même, le dernier album digne de ce nom pour Amon Amarth. Pourtant, la suite de cet excellent album était tout aussi palpitante et remplie d’intérêt. Fate of Norns est, comme pour tous les autres albums de la discographie d’ailleurs, un album riche en riffs épiques et sans remplissage avec des compositions presque parfaites et suffisamment intéressante pour que le groupe ne cesse d’augmenter en popularité en allant se chercher de nouveaux fans. Sa réputation n’était plus à faire et les échelons se grimpaient assez rapidement pour atteindre les sommets mérités. Un autre album important pour l’évolution métallique et une influence majeure pour bien des musiciens qui suivront pour faire perpétuer cette flamme ancestrale qui relate la grande épopée des Vikings.

Alarum – Eventually… – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #912
Alarum – Eventually… – 2004
Australie

Alarum est une de ces formations méconnues qui méritent plus de reconnaissance et surtout d’intérêt de la part de la communauté métallique mondiale. Ce groupe Australien n’est ni plus ni moins que le petit frère illégitime de Atheist et son apport à la musique technique est incommensurable et donc hyper importante pour le développement de la musique plus cérébrale et ultra complexe. À cheval entre Atheist, Voïvod et Cynic, Alarum nous offrait en 2004 tout un chef d’œuvre musicale intemporel qui mélangeait le Death Metal avec des éléments très progressifs et surtout très Jazz. Il est impératif de prendre connaissance de la courte discographie du groupe pour ainsi mesurer l’ampleur de sa qualité musicale et le talent incroyable que ses membres ont pour la composition. Mais attention! Ceci s’adresse aux esprits ouverts et aux amateurs de musique disjonctée à très haute teneur en complexité!

Mastodon – Leviathan – 2004

Rock Down 13 ©
L’Évolution Métallique selon Sinistros #911
Mastodon – Leviathan – 2004
États-Unis

Après avoir sorti Remission, premier album plus que réussi, Mastodon avait vu beaucoup plus grand avec son second, Leviathan. Explorant le vaste monde des profondeurs et des bêtes mythiques, le groupe avait évolué vers un progressive beaucoup plus technique tout en gardant sa sonorité Sludge granuleuse et puissante. C’est à partir de cet album que le groupe Américain a vraiment été pris au sérieux dans le petit cercle du Progressif, les adeptes se faisant plus nombreux et le groupe montant les échelons à une rapidité phénoménale. Les bases solides qui allaient façonner l’album suivant étaient bien implantées faisant de Leviathan un incontournable du genre et une référence très importante pour ce qui allait suivre. Il est impératif de considérer Mastodon comme étant un grand influenceur musicale du 21e siècle avec ses compositions cérébrales incroyablement bien ficelées. Un album majeur à prendre en considération dans cette merveilleuse histoire métallique!

Lamb of God – Ashes of the Wake – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #910
Lamb of God – Ashes of the Wake – 2004
États-Unis

Lamb of God a rapidement gravi les échelons pour se retrouver au sommet des groupes les plus populaires du monde métallique underground. Ashes of the Wake, troisième album du groupe Américain, s’était retrouvé sur une étiquette majeure, Epic Records, sous division de Sony Music sécurisant ainsi son avenir et se plantant solidement les pieds en tant que leader du mouvement Groove Metal de son époque. Sans devenir complètement un produit purement commercial, la musique de Lamb of God fut suffisamment accessible pour être en mesure d,aller chercher un plus vaste public et le familiariser avec les riffs plus granuleux et les « growls ». Avec un peu de recul, on pourrait même qualifier Lamb of God de Pantera 2.0 en plus Heavy tout en gardant cette facette « groovy » et accessible que les frères Abbott avaient initié. Ashes of the Wake est tout de même un excellent album qui a su rassembler les brebis égarées et les ramener à la cause du Métal plus lourd et un peu plus extrême.

Grave – Fiendish Regression – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #909
Grave – Fiendish Regression – 2004
Suède

Avec Fiendish Regression, Grave prouvait une fois de plus qu’il était une des pionniers incontestés du Death Metal Suédois et malgré une certaine critique négative de la part des fans, Fiendish Regression s’inscrit dans la lignée des très bons albums de la discographie du groupe. Certes, la production était plus léchée et moins granuleuse que sur les précédentes parutions mais en bout de ligne, ce choix d’une production plus claire et fluide rendait les pièces encore plus puissantes. Au niveau composition, Grave ne changeait pas réellement offrant encore une fois des riffs ravageurs et une rythmique sauvage qui frappe dur, ingrédients qui sont nécessaires pour réussir un album du genre. Pour être réussi, c’était réussi, Grave continuait en nous en mettre plein les oreilles et réaffirmait sa place au sommet des groupes de Death Metal à l’échelle mondiale.

Skeletonwitch – At One With the Shadows – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #908
Skeletonwitch – At One With the Shadows – 2004
États-Unis

Le Thrash Metal avait connu un deuxième souffle au tournant des années 2000 avec plusieurs groupes qui, s’inspirant du Thrash originel des années 80, avaient entreprit de mener à bien la mission de faire revivre les heures de noblesse du genre en créant une nouvelle vague de groupes de Thrash Metal plus modernes et plus éclatés. Mélangeant le Death Metal mélodique avec les racines du Trash Metal et en incorporant certaines doses de Black Metal, Skeletonwitch était arrivé avec un premier album haut en couleurs et en riffs grinçants, riffs qui allaient être précurseurs de cette nouvelle vague de Thrashers. At One With the Shadows n’était pas parfait mais ce premier effort contenait suffisamment de vitriol et de riffs caustiques pour en faire un album épique et intemporel qui allait influencer toute une génération de nouveaux groupes qui feront revivre l’âge d’or du légendaire Thrash Metal des belles années. Un excellent premier album qui permettra au groupe de signer avec Prosthetic Records et du même coup, lancer sa carrière à l’International.

Borknagar – Epic – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #907
Borknagar – Epic – 2004
Norvège

L’arrivée de Vintersorg au sein de Borknagar en 2001 allait drastiquement changer le groupe et le propulser vers d’autres sonorités plus complexes et plus éclatées. La tangente progressive avait été amorcée sur les albums précédents et renforcée sur Empiricism mais avec Epic, ce changement de direction musicale allait prendre beaucoup plus d’ampleur sur les compositions du groupe, notamment avec l’ajout d’éléments de musique classique imbriqués aux sonorités folk qui avaient fait la renommée de Borknagar. Bien évidemment, ce changement de cap ne plaisait pas à tous. Certains fans de la première heure n’étaient tout simplement pas heureux que le groupe délaisse sa sonorité Black Metal des débuts au profit d’une musique plus léchée et plus technique. Epic fut le commencement d’une nouvelle ère pour Borknagar et un album qui ouvrira la voie à ce qui suivrait dans la discographie au fil des années. Un excellent album alliant le meilleur des mondes du Progressif, du Viking Metal et du Folk. À savourer attentivement sans s’égarer à faire autre chose qu’écouter!

Incantation – Decimate Christendom – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #906
Incantation – Decimate Christendom – 2004
États-Unis

Le Death Metal, ce n’est heureusement pas pour tout le monde. Pourquoi je me réjouis que ce genre métallique ne soit pas à la portée de tous? Tout simplement parce que ce type de musique, tout comme les sous genres adjacents du monde musical underground, ne doit pas devenir accessible pour éviter la perte d’intérêt et de demeurer actif encore de nos jours. La formation Américaine Incantation avait compris ce concept comme une foule de formations en offrant un Death Metal cinglant, technique et très abrasif. Bien évidemment, certaines mauvaises langues avaient qualifié Decimate Christendom d’abomination sonore à l’époque et à en croire les mauvaises critiques à l’égard de cet excellent album, le titre en serait la cause. La droite religieuse Américaine n’appréciant sans nul doute que l’on s’en prenne à sa doctrine, la chasse aux sorcières était toujours de mise dans la bible belt Américaine. Qu’à cela ne tienne, Incantation avait offert tout un album digne des débuts du groupe avec toute la fouge qu’on lui connaissait. Decimate Christendom n’est peut-être pas le meilleur album de la discographie du groupe mais il est certainement un atout pour cette discographie et il prouvait hors de tout doute que non seulement le Death Metal n’était pas mort mais qu’il demeurerait en vie encore bien longtemps avec Incantation comme un des groupes les plus influents du genre.

Paganizer – No Divine Rapture – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #905
Paganizer – No Divine Rapture – 2004
Suède

La sonorité typique du Death MEtal Suédois se faisait à grands coups de riffs gras générés par la célèbre Boss HM-2. Je sais, j’en ai parlé à maintes reprises depuis les deux dernières années mais minimiser l’impact de cette pédale a eu sur le Death Metal en général serait une erreur. Les groupes comme Entombed, Grave et Bloodbath en ont fait un symbole et des groupes comme Paganizer ont tout simplement perpétué la tradition, tradition sonore qui se poursuivait sur le cinquième album du groupe. Vous me direz que No Divine Rapture ne réinvente absolument rien et vous avez raison. Le but de Paganizer et de ses sorties d’albums n’est pas de réinventer quoi que ce soit mais bien de perpétuer cette flamme brûlante en vie et la brandir bien haut pour que tous les métalleux de la planète ne l’oublie pas. Paganizer c’est ni plus ni moins ce que le Death Metal Suédois se doit d’être : Caustique, mordant et incisif. Une autre belle réussite pour le genre!

Malevolent Creation – Warkult – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #904
Malevolent Creation – Warkult – 2004
États-Unis

La Floride est un des bassins les plus prolifiques et les plus influents pour le Death Metal mondial. Malevolent Creation est l’une de ces formations pionnières qui ont marqué l’histoire et en 2004, avec un neuvième album, le groupe continuait toujours à enflammer le monde du Death Metal de façon magistrale. Warkult s’inscrit comme étant un classique du genre et une grosse pointure de la discographie du groupe. Cru, franc et direct dans les dents, cet album ne réinventait pas du tout le son originel initié en 1991 mais il le rendait avec brio sur des compositions axées sur les riffs brutaux et la rythmique qui frappe fort. Un autre incontournable du Death Metal qui mènera le groupe à être tout aussi influent et pertinent de nos jours.

Electric Wizard – We Live – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #903
Electric Wizard – We Live – 2004
Angleterre

La formation Anglaise Electric Wizard avait, dès son premier album, pris le taureau du Doom par les cornes pour en faire un symbole de la lenteur et de la boucane de tabac de course. L’horreur, Lovecraft, la sorcellerie et l’occultisme faisaient également partie intégrante du processus créatif du groupe et avec We Live, son cinquième album, il renforçait sa confortable place sur le trône du Doom Metal mondial. Musicalement parlant, We Live n’était pas si différent des précédentes parutions, nous avions toujours droit à la même lenteur oppressante, au même style de riffs lourds et dévastateurs avec cette sublime touche de Stoner avec le fuzz dans le tapis et les feedback omniprésents. Electric Wizard continuait tout simplement sur sa lancée d’albums influencés directement à la source initiée par Black Sabbath avec une lenteur écrasante qui nous fait voyager très loin aux confins de l’infiniment grand. We Live est une autre superbe réussite pour le groupe et un autre album fort influent pour le Doom et surtout ce qui deviendra le Funeral Doom Metal.

Thanatos – Undead. Unholy. Divine. – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #902
Thanatos – Undead. Unholy. Divine.
Pays-Bas

Lorsque l’on peut se targuer d’être le pionnier du Death Metal de son pays, on se doit de livrer la marchandise. Avec son quatrième album, Thanatos continuait à la livrer cette marchandise en réaffirmant sa position d’ultime pionnier de la musique extrême Néerlandaise. Les riffs caustiques et la rythmique à fond de train contribuaient à forger des pièces emblématiques d’une puissance inégalée. On doit beaucoup à Thanatos pour le développement du Death Metal et Undead. Unholy. Divine. est un parfait exemple de ce qu.il faut créer pour demeurer au sommet de ce qu’on l’on a initié. À écouter avec un maximum de volume sonore!

Ministry – Houses of the Molé – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #901
Ministry – Houses of the Molé – 2004
États-Unis

Avec Houses of the Molé, Al Jourgensen avait entamé une trilogie qui frapperait directement sur le gouvernement Américain, en particulier sur Bush père et fils. Les textes caustiques envers les Républicains et les compositions de plus en plus rapides et grinçantes faisaient de cet album un des plus engagés de la discographie de Ministry. Oncle Al ne lâcherait pas le morceau et étendrait cette viscérale haine envers tout un pan des États-Unis jusque dans les médias musicaux se faisant un genre de porte-parole anti Républicain. Cette facette de Jourgensen s’étalera sur deux autres albums avant que ce dernier ne décide de mettre fin au projet Ministry. Tout comme pour The Min dis a Terrible Thing to Taste, Houses of the Molé fait partie du meilleur que Minsitry a pu pondre au cours de sa carrière. Un album extrêmement influent et important pour le développement du Métal Industriel dans les deux décennies qui suivront.

Suffocation – Souls to Deny – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #900
Suffocation – Souls to Deny – 2004
États-Unis

Après avoir mis fin à ses activités en 1998, la légendaire formation pionnière du Death Metal Suffocation s’était reformée avec de légers changements de membres en 2002. Un nouvel album était sorti en 2004 suite à ce retour réaffirmant que la place que le groupe avait laissé six ans plus tôt était maintenant reprise comme si rien ne s’était passé. Suffocation nous revenait plus en forme que jamais avec la même fougue et la même technicité brutale qu’auparavant sans vraiment se réinventer. Frank Mullen y allait toujours de ses growls profonds et Terrance Hobbs nous offrait une fois de plus des riffs incisifs et puissants. Suffocation était de retour pour le meilleur et continuerait à nous envoyer sa brutalité musicale en pleine face jusqu’à nos jours.

Dååth – Futility – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #899
Dååth – Futility – 2004
États-Unis

La formation Américaine Dååth était arrivée comme un cheveu sur la soupe avec un premier album qui avait pris le monde métallique par surprise. Bien sûr, le groupe ne deveindrait pas un gros nom dans la grande sphère mondiale mais aura un certain impact au niveau de sa musique qui mélangeait des éléments Industriels, Groove et Death Metal. Futility fut le point de départ pour ce groupe d’Atlanta avec de courtes pièces concises remplies de sonorités éclatées et des structures très mécaniques rappelant parfois Strapping Young Lad et Fear Factory mais avec une réelle ambiance qui se retrouvait chez des groupes purement Industriels comme Front Line Assembly ou Skinny Puppy. Dååth ce n’est définitivement pas pour tout le monde mais si vous aimez les sonorités différentes et les structures changeantes, Dååth est définitivement un groupe à découvrir et à placer dans la grande évolution métallique.

Dååth – Futility – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #899
Dååth – Futility – 2004
États-Unis

La formation Américaine Dååth était arrivée comme un cheveu sur la soupe avec un premier album qui avait pris le monde métallique par surprise. Bien sûr, le groupe ne deveindrait pas un gros nom dans la grande sphère mondiale mais aura un certain impact au niveau de sa musique qui mélangeait des éléments Industriels, Groove et Death Metal. Futility fut le point de départ pour ce groupe d’Atlanta avec de courtes pièces concises remplies de sonorités éclatées et des structures très mécaniques rappelant parfois Strapping Young Lad et Fear Factory mais avec une réelle ambiance qui se retrouvait chez des groupes purement Industriels comme Front Line Assembly ou Skinny Puppy. Dååth ce n’est définitivement pas pour tout le monde mais si vous aimez les sonorités différentes et les structures changeantes, Dååth est définitivement un groupe à découvrir et à placer dans la grande évolution métallique.