Sigh – Shiki – 2022

Sigh – Avant-Garde Metal – Japon
Shiki – 2022
Peaceville Records
9,5/10

Sigh en est rendu à son douzième album depuis sa création en 1990 et il faut dire que Mirai Kawashima en a parcouru du chemin depuis ses débuts de jeune musicien Black Metal. Il faut dire aussi que Sigh, c’est une expérience musicale à part entière à chaque album et ce n’est pas pour tout le monde. Il faut être musicalement ouvert d’esprit pour parvenir à assimiler tout ce qui se passe sur un album de Sigh et Shiki est un autre parfait exemple de musique complètement éclatée.

Sur Shiki, Mirai revient un peu à ses racines Black Metal avec des pièces plus noires et des riffs plus brutaux mais toujours avec cette folie musicale qui a fait du projet sa renommée et son identité. Par souci d’excellence, on a même fait appel à Frédéric Leclercq (ex-Dragonforce, Kreator) à la guitare et à Mike Heller (Fear Factory) à la batterie pour êrtre en mesure de tirer le maximum de la complexité des pièces contenues sur Shiki. Tant qu’à rajouter de la complexité et du mordant, Kawashima a choisi de chanteur uniquement en Japonais tout au long de l’album ce qui rends l’album d’autant plus intéressant. Encore une fois, on visite divers styles et diverses textures musicales tout au long de l’album pour apporter une originalité inégalée aux pièces et nous transporter du fait même vers des contrées musicales hors du commun. Il est évident que Sigh ne peut pas plaire à tout le monde car le groupe peut paraître inaccessible par moments mais c’est ce qui fait le charme de la musique du groupe et si on est un tant soit peu enclin au changement et aux nouvelles sonorités, Shiki pourra vous guider vers un nouveau voyage musical.

Je suis devenu fan de Sigh avec Imaginary Sonicscape quelques années après sa sortie et depuis chaque album est une toute nouvelle expérience sonore et une réelle surprise. Un album à la hauteur de mes attentes qui se retrouvera bien haut dans mon top 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 10

Megadeth – The Sick, The Dying… And The Dead! – 2022

Megadeth – Thrash Metal – États-Unis
The Sick, The Dying… And the Dead! – 2022
Universal
9,1/10

On dira bien ce que l’on veut mais la sortie d’un album de Megadeth suscite toujours un intérêt tant positif que négatif. Les fans aguerris se réjouissent et les détesteurs en puissance s,en donnent à cœur joie pour démolir le groupe sans raison apparente. Il est vrai que la carrière du clan Mustaine a été en dents de scie, nous offrant souvent de très bons album, parfois des plus douteux. Chose certaine c’est que The Sick, The Dying… And the Dead! Ne laissera personne indifférent, du moins à ma connaissance.

Ce seizième album de la légende Californienne nous fait amplement oublier les écarts de conduite subis au fil des années, Megadeth renoue avec ses origines et nous balance un album de pur Thrash Metal comme à l’époque des Peace Sells et So Far, So Good. Ce nouvel album est même le meilleur album du groupe depuis Endgame paru en 2009, ça décoiffe et ça rentre au poste. Est-ce que le fait d’avoir recruté Dirk Verbeuren à la batterie peut avoir été un élément déclencheur? Possible car les doubles bass drums se font aller tout au long de l,album et on a même droit à certains blast beats ici et là. Niveau riffs, c’est du Mustaine à 100% avec la touche rapide de Loureiro, rapidité qui se perpétue tout au long de l’album avec des changements puissants et des structures dignes des années 80. Les fans de longue date ont de quoi à savourer, cet album est tout à fait à la hauteur des attentes.

Avec ce nouvel album, Mustaine semble tenter de se faire pardonner de ses mauvais choix passés et il réussi très bien dans mon cas. Un album éclatant qui fera partie des tops de 2022!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Primus – Conspiranoid – 2022

Primus – Experimental / Progresive Rock – États-Unis
Conspiranoid – 2022
ATO Records
9,7/10

Si on s’intéresse un tant soit peu à la musique pas trop commerciale et « radio friendly », on connait Primus au moins de nom. Primus, on aime ou on n’aime pas et on ne peut pas aimer ça juste un petit peu. Bref, il nous faut avoir un esprit un peu plus élargi musicalement pour comprendre ce qui se passe avec la musique du trio Américain.

Cette années, Les Claypool, Larry Lalonde et Tim Alexander nous reviennent avec un mini album haut en couleurs musicales comme dans les habitudes de Primus mais cette fois-ci, l’influence de la tournée A Farewell to a King se fait ressentir pas mal. Sur la longue pièce Conspiranoia, les éléments similaires à Rush sont très clairs et le groupe ne doit pas s’en cacher outre mesure, l’hommage au trio Progressif Canadien se poursuit de plus belle au fil des trois pièces du mini album. Pour le reste, c’est du Primus pur à 100%, ça demeure à la fois sans surprises et avec beaucoup de surprises justement, comme à chaque fois, à chaque sortie d’album. On nage en pleine folie musicale avec une multitude de sons et d’atmosphères disjonctées bien ancrées à des structures plus bizarres que le commun des mortels est capable d’en prendre.

Vous aimez la musique complètement capotée, hors normes et qui sort des sentiers battus? Primus nous en sert encore et encore et moi, ça me fait grandement plaisir, surtout pour mes oreilles. Bien évidemment, Conspiranoid fera partie des tops 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Behold! The Monolith – From the Fathomless Deep – 2022

Behold! The Monolith – Stoner/Sludge/Progressive Doom Metal – États-Unis
From the Fathomless Deep – 2022
Ripple Music
9,3/10

Les groupes utilisant les sonorités vaporeuses et la lenteur sont monnaie courante depuis les tout débuts de l’évolution métallique et nombreux sont les groupes ayant emboîté le pas à Black Sabbath pour améliorer le son caractéristique de ce qui est devenu le Doom Metal. From the Fathomless Deep, quatrième offrande des Américains de Behold! The Monolith, est un de ces albums qui vous prennent par les trippes et qui dégage plus que de la puissance. Si vous aimez la profondeur, la lenteur et les atmosphères glauques, vous serez servi avec ce superbe album.

Attention, Behold! The Monolith ne fait pas dans la dentelle. Le groupe offre des riffs profonds sur une rythmique percutante qui cogne dur et malgré les éléments Stoner et Doom, il y a une bonne portion suffisamment technique pour que les compositions du trio flirtent avec le Progressif pur et dur. J’étais tombé sous le charme du groupe en 2012 avec son deuxième album Defender, Redeemist et depuis j’attends avec impatience chaque sortie. Justement, entre le dernier album et cette nouveauté, il s’est écoulé pas moins de sept années ce qui est passablement long entre deux albums. Mais, l’attente aura valu la peine car From the Fathomless Deep est un album éclatant rempli de sonorités diverses tant lourdes qu’intrigantes en passant par de la pure défonce brutale d’une pièce à l’autre. Le groupe est au sommet de sa forme et nous livre une excellente prestation haute en émotions fortes en nous faisant voyager dans les profondeurs les plus sombres.

Ce nouvel album est à la hauteur des attentes et fera partie des tops de 2022. Si vous ne connaissez pas encore ce trio infernal, mettez ce nouvel album dans vos oreilles et laissez-vous secouer pendant un bon trois-quarts d’heure!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Krisiun – Mortem Solis – 2022

Krisiun – Death Metal – Brésil
Mortem Solis – 2022
Century Media
9,1/10

La tornade Brésilienne Krisiun en est rendue à son douzième album depuis sa formation en 1990. Bien que le trio n’ait jamais vraiment déçu, il est arrivé à quelques reprises où certains albums étaient moins à la hauteur des attentes. Avec Mortem Solis, les attentes sont totalement comblées!

Krisiun est reconnu pour sa puissance de frappe, c,est un trio qui sonne comme si le groupe comportait dix membres er ça s’entends une fois de plus sur ce nouvel album. En tout, dix pièces dans lesquelles s’entremêlent riffs caustiques, technicité bien dosée et super production bien léchée pour nous faire passer un quarante-cinq minutes riches en émotions fortes. Bien sûr, Krisiun ne réinvente pas la roue, il continue sur sa lancée de Death Metal qui frappe fort avec des textures musicales qui décapent au maximum.

Un nouvel album qui sera dans les tops de 2022 et une très belle réussite de la part des frères Kolesne et Carmago!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Municipal Waste – Electrified Brain – 2022

Municipal Waste – Thrash Metal/Crossover – États-Unis
Electrified Brain – 2022
Nuclear Blast
8.8/10

Déjà un septième album depuis la création de Municipal Waste en 2001. Le groupe Américain n’a jamais déçu au cours des vingt dernières années et ne déçoit pas sur Electrified Brain paru au début juillet sur Nuclear Blast.

Bon, d’emblée, Municipal Waste ne réinvente absolument rien et répète une fois de plus la même recette depuis ses débuts et en fin de compte, on s’en fout pas mal car le but du groupe n’est pas de réinventer la roue, son but est de la faire tourner rondement. Electrified Brain comme pour les six précédents albums, c’est du pur et dur Thrash Metal originel avec une bonne dose de Crossover. Des riffs endiablés, une rythmique qui décape et une attaque sonore en bonne et due forme. Ça ne prend rien de plus pour avoir droit à un album efficace, bien ficelé et vraiment trippant à écouter. On se croirait revenir au milieu des années 80 alors que les D.R.I., S.O.D. et Nuclear Assault faisaient la pluie et le beau temps de l’univers métallique mais avec une production beaucoup plus moderne et plus percutante. Bref, un excellent album de vrai métal qui décoiffe et qui nous procure une bonne demi-heure de pure défonce musicale.

Municipal Waste prouve une fois de plus qu’il est un des principaux acteurs du Thrash Metal moderne et ça s’entends sur Electrified Brain. Un album qui fera les tops 2022!

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Artificial Brain – Artificial Brain – 2022

Artificial Brain – Technical Progressive Death Metal – États-Unis
Artificial Brain – 2022
Profound Lore Records
9,2/10

Le Death Metal technique a grandement évolué ces 30 dernières années et continuera sans nul doute à trouver de nouveaux chemins pour évoluer encore et encore. La formation Américaine en est à son troisième album depuis sa fondation en 2011, pour ma part, j’ai découvert la formation avec son précédent album qui m’avais grandement plu.

Cet album éponyme marque le retour du groupe sur disque après plus de cinq années mais marque aussi le départ de son chanteur Will Smith tout juste avant la sortie de l’album pour diverses raisons personnelles, c’est donc le tout dernier enregistrement avec Smith à la voix. Musicalement parlant, on retrouve une fois de plus des structures et des riffs ultra techniques reposant sur une sonorité à la fois caverneuse et angoissante, un peu comme si Gorguts et Imperial Triumphant s’étaient réunis pour créer un album. Ce son caverneux est en partie obtenue grâce à la production un peu sale qui a ses plus et ses moins. On a l’impression d’écouter un album plus vivant et plus organique avec des sonorités plus de la vieille école amis en même temps, le flot de notes et de structures changeantes se perdent un peu dans le mix donnant un effet chaotique entre les instruments, ce qui est possiblement voulu. Mais, en faisant fi de cette petit particularité sonore, nous sommes en mesure de bien discerner chaque instrument et les séparer aisément et d’en apprécier chaque parcelle. Notons l’utilisation de synthétiseurs et de saxophone ici et là pour rajouter du mordant et des effets plus atmosphériques au son global des pièces.

Ce troisième album est une réussite sur toute la ligne et un parfait exemple de bon dosage entre sonorités anciennes et modernes sans tomber dans le piège de la surdose de notes inutiles. Un album qui se retrouvera assez haut dans mes tops 2022!

Composition : 9,5
Exécution : 10
Arrangements : 9
Production : 8,5
Appréciation : 9

Paganizer – Beyond the Macabre – 2022

Paganizer – Death Metal – Suède
Beyond the Macabre – 2022
Transcending Obscurity Records
8,8/10

La formation Suédoise Paganizer est une de ces formations méconnues qui gagnent à être connues. Œuvrant dans la lignée des Grave, Entombed et autres Entrails, Paganizer nous offre cette année son douzième album de pure défonce auditive bien grasse.

Paganizer ne réinvente absolument rien mais il le fait avec merveille, perpétuant la flamme originelle du fameux Death Metal Suédois bien gras et incisif. On joue beaucoup avec les mélodies de guitares bien ancrées sur des riffs lourds et destructeurs et une rythmique ravageuse qui cogne dur. Les fans du Death Metal originel ne se sentirons pas dépaysés, on ne peut pas avoir plus pur que ça! Pas de niaisage ni de superflu technique, on va directement au but et ça décoiffe.

Des bons riffs, de la puissance et du Death Metal bien gras, que demander de plus? Paganizer nous livre tout ça sur un plateau d’argent, à nous de savourer chaque minute de cette tornade musicale!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 9

Decapitated – Cancer Culture – 2022

Decapitated – Death/Groove Metal – Pologne
Cancer Culture – 2022
Nuclear Blast
9/10

Enfin un nouvel album de Decapitated! Le précédent album, Anticult, date de 2017 et cinq and ça commençait à long avant d’avoir une nouveauté des Polonais. Cancer Culture est le huitième album du groupe et le quatrième depuis le décès de Vitek en novembre 2007. Depuis, Decapitated a changé radicalement de style, passant du Death Metal technique au Death Metal plus « groovy » et plus entraînant et malgré le petit côté Groove Metal qui perdure encore, Cancer Culture nous montre un Decapitated qui renoue avec la brutalité et le technique!

Cancer Culture est ni plus ni moins le meilleur album depuis Organic Hallucinosis et l’album qui offre le plus de dynamique sonore et d’éléments intéressants au fil des pièces. On joue beaucoup avec la rapidité et les riffs puissants pour nous concocter des compositions qui frappent fort et qui sont admirablement bien produites. On joue aussi avec différentes textures et les changements soudains comme pour la magnifique voix de Tatiana Shmayluk de Jinjer sur la pièce Hello Death ou celle de Robb Flynn de Machine Head sur Iconoclast qui est ma pièce favorite de l’album.

Bien que trop court à mon goût, Cancer Culture est un excellent album qui fera le top 2022 de Hurlemort en très bonne position et un album qu’il vous faut écouter dès maintenant!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Saxon – Carpe Diem – 2022

Saxon – NWOBHM – Angleterre
Carpe Diem – 2022
Silver Lining Music
8,4/10

Bon, je sais que je suis quand-même pas mal en retard pour la chronique du nouvel album de Saxon, ça m’avait complètement échappé même si je l’ai écouté dès sa sortie en février dernier. Je me rattrape près de six mois plus tard avec mon appréciation de ce 24e album des vétérans Anglais pionniers du NWOBHM.

Bon, Saxon ne réinvente plus rien depuis belle lurette mais ce n’est pas vraiment dérangeant car le groupe n’a plus rien à prouver depuis longtemps de toute façon. Carpe Diem, c’est du pur Saxon comme Saxon nous a toujours livré, soit des compositions solides, des riffs qui arrachent et une forte dose de pur Heavy Metal et on ne peu pas avoir de Métal plus originel que ça. Pour des bonhommes de cet âge avec l’expérience que les membres du groupe ont accumulé depuis les 44 dernières années, c’est assez spectaculaire de les voir toujours aussi en forme en livrant toujours la marchandise sans faillir. Est-ce que Carpe Diem est un des meilleurs albums de la discographie? Bien sûr que non mais c’est un album à la hauteur des attentes, ça rentre au poste et c’est 45 minutes bien investies.

Je lève mon chapeau à Saxon qui est toujours présent pour donner de solides leçons de Heavy Metal, Carpe Diem en est la preuve!

Composition : 8
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8

Magna Carta Cartel – The Dying Option – 2022

Magna Carta Cartel – Experimental Alternative Rock – Suède
The Dying Option – 2022
Vernal Vow Records
9,1/10

Magna Carta Cartel ou MCC ça ne dit possiblement pas grand-chose au commun des mortels. Cependant, le groupe Suédois a eu une bonne presse depuis son retour en 2017 principalement due au fait que son membre fondateur a fait son « coming out » en tant que Nameless Ghoul justement en 2017. MCC a été fondé en 2006 par les frères Martin et Arvid Persner auxquels se sont joints Simon Sodeberg et Tobias Forge. Vous commencez à suivre maintenant? Et oui, MCC est étroitement lié à Ghost et MCC a dû se mettre en pause en 2009 suite à la sortie de son premier album pour que ses membres puissent se consacrer à Ghost.

Suite à son retour, MCC a sorti un mini album intitulé The Demon King et un « single » nommé Sway. The Dying Option est donc le deuxième album officiel du groupe qui reprends à peu près là où il avait laissé après Goodmorning Restrained tout en améliorant sa sonorité et en changeant légèrement de cap musicalement parlant. MCC ne s’est jamais mis de balises à proprement dit, du progressif planant de Goodmorning Restrained aux sonorités plus alternatives de The Demon King, Martin Persner a toujours gardé en tête que son projet se devait d’évoluer et éviter de focusser sur un seul et unique style. C’est pourquoi que The Dying Option est un album beaucoup plus alternatif que les précédentes parutions mettant les guitares vaporeuses et les claviers atmosphériques à l’avant plan dans un savoureux mélange dans lequel la rapidité est mise à l’écart au profit de pièces plus douces qui nous transportent dans un grand rêve éveillé. C’est bien beau tout ça me direz-vous, mais est-ce que ça ressemble à Ghost? Oui et non. Certains éléments « pop » qui se retrouvent dans la musique de Ghost sont aussi présent dans la musique de MCC, surtout pour l’influence de Abba mais la ressemblance entre les deux entités s’arrête là. MCC a sa sonorité propre et trace son propre chemin et ce deuxième album propulsera le groupe plus loin, peut-être pas aussi loin que Ghost mais assez loin pour que sa marque sot faite sur la musique et qu’on se souvienne encore longtemps des frères Persner.

The Dying Option est un excellent album de guitares à l’état pur et force est de constater que Omega a toujours été un excellent compositeur. Un album qui se retrouvera dans les tops 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9

Ibaraki – Rashomon – 2022

Ibaraki – Extreme Progressive Metal – États-Unis
Rashomon – 2022
Nuclear Blast
9,3/10

Ibaraki est une préfecture Japonaise située sur la côte est du Japon, c’est aussi un démon des histoires de la période Heian qui a servi de nom pour le projet solo de Matt Heafy, leader du groupe Américain Trivium. Heafy a voulu visiter ses racines Japonaises en changeant de style musical en optant pour un mélange de musique Progressive assez extrême et de Black Metal. On peut dès maintenant entendre le résultat sur le tout premier album du projet qui comprends une collaboration avec Ihsahn.

Autant le dire tout de suite, je ne suis pas un fan de Trivium, loin de là. Mais, je respecte assez le travail de Matt Heafy pour avoir décidé de prêter une oreille attentive à son projet solo. Je ne suis pas déçu! Rashomon est un album qui entre directement dans mes cordes musicales et qui contient amplement de sonorités diverses et des structures complètement hors des sentiers battus dignes des grands maîtres du Métal Progressif comme Opeth ou Enslaved. Il n’y a pas à dire, Heafy a un talent naturel pour la composition et c’est un pur génie des arrangements. Certains éléments symphoniques sont imbriqués ici et là au fil des pièces les rendant encore plus majestueuses. On passe de la pure défonce musicale au sonorités plus douces de guitares acoustiques ornementes de violons ou encore de la brutalité sonore aux relents atmosphériques avec des styles complètement à l’opposé de tout ce qui peut s’apparenter au Métal. La production est sans failles, ça sonne, c,est puissant et tout est à sa place. Ce premier album solo, c’est purement du grand art musical point final.

Rashomon fera partie des tops de 2022 et un album qui restera dans l’histoire métallique et est déjà un classique à en devenir. Chapeau Monsieur Heafy!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Jungle Rot – A Call to Arms – 2022

Jungle Rot – Death Metal – États-Unis
A Call to Arms – 2022
Unique Leader
6,8/10

Déjà un onzième album pour la formation Américaine Jungle Rot qui semble une fois de plus stagner dans son confort sans rien changer à sa recette. La surprise étant passée depuis un bon moment, allons tout de même voir ce qui se passe avec a Call to Arms.

Jungle Rot a laissé Victory Records au profit de Unique Leader ce qui pourrait avoir pour effet de pouvoir enfin mettre le groupe sur la carte des plus grands joueurs du Death Metal Américain. Ce qu’on remarque le plus en écoutant ce nouvel album c’est que la production est puissante et claire, ça sonne très bien mais une production à elle seule ne réussi pas toujours à faire avaler la pilule. On se doit de dire les vrais affaires, Jungle Rot remâche encore les mêmes riffs et les mêmes structures linéaires depuis les trois derniers albums, l’effet de surprise créé par What Horror Awaits, Kill on Command et Terror Regime est loin derrière. Ce n’est pas mauvais en soi mais c’est devenu excessivement réchauffé au point d’en devenir agaçant.

Jungle Rot ne marquera pas une fois de plus l’histoire et c’est peut-être voulu. Je trouve toutefois dommage qu’un groupe qui avait le vent dans les voiles à la mi 2010 aurait pu devenir plus gros s’il avait tenté une petite évolution musicale. Mais au lieu de ça, le groupe nous ressert encore la même sauce fade depuis 2015. Dommage, vraiment dommage.

Composition : 6
Exécution : 8
Arrangements : 6
Production : 9
Appréciation : 5

Kreator – Hate Über Alles – 2022

Kreator – Thrash Metal – Allemagne
Hate Über Alles – 2022
Nuclear Blast
9/10

Si vous ne connaissez pas encore Kreator, ne serait-ce que de nom, c’est soit que vous êtes vraiment un petit nouveau dans le monde Métallique ou soit que vous en avez manqué un méchant bout. Hate Über Alles est le quinzième album du groupe Allemand depuis sa création en 1984 et cet album était plus qu’attendu puisque l’album précédent, Gods of Violence, date de 2017! Il ressemble à quoi ce Hate Über Alles? Allons voir dans les prochaines lignes de quoi il en retourne exactement.

Je sais pertinemment que Kreator est rendu loin de Pleasure to Kill et dans un sens, c’est tant mieux. Si vous êtes encore convaincus que Kreator n’a rien fait de bon depuis 1986, cessez de lire ici car toute lecture sera vaine pour vous convaincre. Kreator a un peu changé de son et a surtout évolué dans les années 90 à partir de Renewal et ce, jusqu’à Endorama. Cette partie de la carrière du groupe en a laissé plusieurs en froid avec Mille Petrozza jusqu’à ce que la décison de revenir à un son plus Thrash soit prise pour l’album Violent Revolution en 2001. Depuis, le quatuor Allemand cumule les albums puissants et très près de ses racines tout en tentant de se réinventer et de sortir du lot, ce qu’il a réussi à merveille. Hate Über Alles, c’est ni plus ni moins du pur Kreator avec ses riffs bien aiguisés et sa rythmique puissante et rapide et parlant de rythmique, notons l’ajout de Frédéric Leclercq (ex- Dragonforce) à la basse. Niveau production, c’est très réussi, ça sonne et c’est très bien balancé, ce qui rends justice aux pièces. Justement, ces pièces, elles sont brillamment composées et les arrangements sont parfaits tout au long de l’album qui ne contient aucune pièce de remplissage.

Les détracteurs vont s’en donner à cœur joie dans le délire de descendre cet album, quant à moi je le dis, cet album est excellent d’un bout à l’autre, c’est du Kreator à 100%, c’est du pur Thrash Metal Teuton, ça brasse et c’est parfait comme ça! Un album qui fera le top 2022 de Hurlemort à une très haute position.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 9

Sadist – Firescorched – 2022

Sadist – Progressive Death Metal – Italie
Firescorched – 2022
Agonia Records
9,7/10

Comment ça vous ne connaissez pas encore Sadist? Bon ok, certains d’entre vous connaissez le groupe Italien mais pour les autres, il est grand temps de s’y mettre et le neuvième album Firescorched est tout indiqué pour commencer avec le groupe. Même s.il est un peu méconnu dans la grande scène Métallique mondiale, Sadist est tout de même un pionnier du Death Metal Progressif et très éclaté et ce, d’aussi loin que 1993 avec son premier album qui avait frappé très fort à sa sortie.

Ce neuvième album marque en quelque un retour aux sources du groupe Italien avec ses racines très Death Metal et ses riffs très techniques tout en continuant à nous en mettre plein les oreilles avec des prouesses sonores remplies de claviers atmosphériques et des structures complètement disjonctées et bien que le groupe nous a toujours fourni des albums de très haute qualité, Firescorched s’inscrit dans la discographie comme étant l’un des plus surprenants et surtout l’un des meilleurs à ce jour. La production et les arrangements sont irréprochables et les divers éléments de claviers ajoutent un côté mystérieux et vaporeux au riffs de guitares incendiaires tout au long de l’album. On se rends rapidement compte que Tommasso Talamenca est tout un compositeur et que Roberto Traverso est tout un vocaliste!

Firescorched va inévitablement faire partie des tops 2022 et si cet album est votre première expérience avec Sadist, je vous invite à visiter la discographie du groupe, vous ne serez aucunement déçus!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Watain – The Agony & Ecstasy of Watain – 2022

Watain – Black Metal – Suède
The Agony & Ecstasy of Watain – 2022
Nuclear Blast
8,7/10

Watain est l’un des chefs de file de la vague Black Metal issue du début des années 2000 et depuis son arrivée dans la grande scène métallique mondiale, le groupe a réussi à se tailler une place bien haute parmi les gros noms du genre. Le groupe n’a jamais vraiment déçu au fil de ses albums, hormis The Wild Hunt qui avait été critiqué parce qu’Il était très différent de ce que le groupe avait fait auparavant.

Qu’en est-il du septième album du groupe Suédois? Et bien, The Agony & Ecstasy of Watain, c’est du pur Watain qui nous garroche un Black Metal puissant et bien produit en pleine gueule. Bien que le groupe ne se réinvente pas vraiment, il nous livre ce qu’il a fait de mieux depuis Lawless Darkness paru en 2010. Nous avons en quelque sorte droit à un certain retour aux sources avec ce nouvel album qui deviendra l’un des excellents albums de la discographie du groupe en se plaçant dans des positions de choix dans les tops 2022. Les mélodies de guitares sont toujours à l’honneur et les riffs ravageurs sont bien assis sur une rythmique percutante et ultra solide, c’est professionnel au maximum et ça arrache!

Ce nouvel album prouve que Watain est toujours bien en vie et plus en forme que jamais. The Agony & Ecstasy of Watain est en plein dans mes cordes en matière de Black Metal et je le recommande vivement aux amateurs de musique froide et sombre qui en jette!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

Abbath – Dread Reaver – 2022

Abbath – Black Metal – Norvège
Dread Reaver – 2022
Season of Mist
6,5/10

Après toute la saga pathétique entourant Abbath et les chicanes internes qui ont conduit au départ et au retour de la sorcière Mia Wallace au sein de la formation, je ne savais pas trop quoi penser à propos de la sortie d’un troisième album pour le projet solo de Abbath. J’avais apprécié les deux premiers albums à leur juste valeur mais que dire de Dread Reaver?

Est-il possible que je sois tout simplement tanné de ce type de black Metal réchauffé? En premier lieu, je dois avouer que la production est vraiment faible, cet album sonne comme de la merde en canne, tout est tellement sursaturé que l’on peine à identifier les mélodies et les divers instruments. Niveau composition, c’est du Abbath pur et dur comme seul Abbath sait nous remâcher depuis belle lurette, on revisite toujours les mêmes riffs et les mêmes structures musicales depuis les vingt dernières années. Il y a certes de bons riffs tout au long de l’album mais en bout de ligne ça demeure d’un ennui mortel et les trente-neuf minutes ont l’air de dure une éternité.

Dommage mais cet album ne m’a vraiment pas emballé ni convaincu. Un album à oublier pour ma part et une réelle déception pour les sorties 2022.

Composition : 6
Exécution : 8.5
Arrangements : 6
Production : 6
Appréciation : 6

Slaegt – Goddess – 2022

Slaegt – Black/Heavy Metal – Danemark
Goddess – 2022
Century Media
8,8/10

Comme à chaque année, 2022 m’aura fait découvrir de nouveaux groupes et artistes musicaux qui m’étaient jusqu’ici inconnus. Mon ami Dominic Naud me suggère des nouveautés sur une base régulière et le nouvel album de la formation danoise Slaegt fait partie de la liste. Goddess est le cinquième album du groupe depuis ses débuts en 2011, voyons de quoi il retourne.

Dès la première pièce, Deceived by an Amethyst, j’ai été frappé par le mettre ressemblance avec Tribulation ce qui augure très bien compte tenu que la formation Suédoise est une de mes préférées dans la grande famille Métallique. La deuxième pièce nous propose un Speed Metal bien norici avec des éléments très techniques au niveau des guitares, ça rentre au poste et ça sonne très « old school ». À partir de cette pièce, on sent tranquillement l’influence de pur Heavy Metal se faire sentir. Décidément, c’est pas mal dans mes cordes! En tout, l’album compte six pièces qui, hormis Stabat Bloody Stabat, ont des longueurs variant entre les six et onze minutes, chaque pièce étant différente les unes des autres pour finir par former un tout qui se tient à merveille.

Bien sûr, Slaegt réinvente absolument rien mais ses choix de mélanges forment une sonorité propre et unique qui nous fait voyager au travers de divers sous genres Métalliques et parfois dans le Rock des années 70. Un album qui fait du bien à écouter et qui procure un quarante minutes de pur défonce Métallique à l’état pur!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 9

Septicflesh – Modern Primitive – 2022

Septicflesh – Symphonic Death Metal – Grèce
Modern Primitive – 2022
Nuclear Blast
9,9/10

Depuis son grand retour avec Comunion en 2008, Septicflesh ne cesse de nous étonner d,album en album, accumulant chef d’œuvre par-dessus chef d’œuvre. Le chef de file et pionnier du Métal extrême symphonique récidive avec son onzième album et perpétue sa tradition de qualité musicale et sonore.

J’ai écouté l’album en format deux vinyles de 180 grammes et la première impression laissée dès les premières notes c’est que ça sonne en *insérer ici un juron typiquement Québécois qui commence par un T*. La production est juste incroyable comme pour les parutions précédentes depuis Comunion. Le niveau de composition est toujours aussi élevé peut-être même encore plus élevé que sur le précédent album, Codex Omega. Christos Antoniou n’a pas lésiné sur la qualité de l’impressionnante orchestration jouée une fois de plus par le Philarmonique de Prague. La présentation graphique est encore une fois des plus réussies, la pochette de la version vinyle est beaucoup plus impressionnante que celle de la version CD, du grand art visuel et surtout du grand Septicflesh avec un album d’une puissance inégalée!

Le parfait mélange de brutalité et de sensibilité musicale fait de cet album un des tops de l’année 2022 et fort possiblement le meilleur album de la discographie de Septicflesh.

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 10
Production : 9,5
Appréciation : 10

Cauchemar – Rosa Mystica – 2022

Cauchemar – Heavy/Doom Metal – Canada
Rosa Mystica – 2022
Temple of Mystery Records
8,6/10

Qui a dit que le Métal chanté en Français n’était pas une bonne idée? Il est vrai qu’au Québec, chanter du Métal en Français ce n’est pas très commun mais la formation Québécoise Cauchemar réussi très bien dans la langue de Molière et son troisième album, Rosa Mystica, nous le prouve une fois de plus.

Sur ce troisième opus, Cauchemar poursuit avec son Doom Metal avec ses éléments de pur Heavy Metal et le son de la vieille école est toujours tout aussi présent que sur les précédentes parutions. Le groupe y va même d’une pièce plus rapide en ouverture d’album, rapidité qui se poursuivra sur la pièce suivante. Le mot d’ordre sur ce nouvel c’est le riff et les riffs, il y en a des excellents tout au long des pièces de l’album! La production a cependant été mise un peu de côté comparativement à Chapelle Ardente. Ça sonne « Old School » mais ça manque de punch et de puissance surtout au niveau de la batterie et de la voix. L’ajout de sonorités d’ogue dans le style B3 apporte une belle touche très 70’s au son global de Cauchemar ce qui est loin de me déplaire.

Une troisième offrande digne de ce nom pour Cauchemar qui continue de perpétuer la flamme de la vieille école à bout de bras!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 8
Appréciation : 8,5

Labyrinth of Hungry Ghosts – 2022

Arkaik – Technical Death Metal – États-Unis
Labyrinth of Hungry Ghosts – 2022
The Artisan Era
8.3/10

Bon, le Death Metal a évolué pas mal depuis ses débuts vers la fin des années 90. La technicité a été grandement améliorée depuis les trois dernières décennies et aujourd’hui nous assistons à une sursaturation de groupes ultra techniques qui en mettent de plus en plus au point où c,en set rendu pratiquement une mode.

La formation Américaine Arkaik est l’une de ces formations extrêmement techniques qui nous vomissent des notes plus que nous sommes capables d’en assimiler et ce sixième album nous le prouve une fois de plus. Pour ajouter à cette surdose de technicité, nous avons droit à une production des plus synthétique qui fait sonner le groupe comme une machine réglée au quart de tour. Justement, les membres de Arkaik sont des machines sur leurs instruments, ça en fait peur! Le groupe est en mesure de nous livrer de bons riffs avec de belles idées, le tout exécuté à la perfection, pas de place à l’erreur, on se doit d’être à la milliseconde près ce qui enlève toute saveur musicale et chaleur sonore. Comme dit le dicton, trop c’est comme pas assez, il faut savoir doser. Il est cependant évident que les amateurs de musique très technique et de Métal plus moderne vont sans aucun doute apprécier ce nouvel album mais pour ma part, je décroche rapidement même si je suis émerveillé par les prouesses des musiciens.

Dommage, j’avais bien aimé Metamorphignition en 2012 mais depuis, Arkaik m’a vraiment perdu dans son flot démesuré de notes et de changements.

Composition : 8
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 8
Appréciation : 7

Midnight – Let There be Witchery – 2022

Midnight – Black/Speed Metal – Étas-Unis
Let There be Witchery – 2022
Metal Blade Records
8,3/10

Garder une formule gagnante sans évoluer peut tout aussi bien être une bonne qu’une mauvaise chose. Dans le cas du « one man band » Midnight, garder la même recette dans le même moule est quand-même une bonne formule et ça s’entends une fois de plus sur le nouvel album, Let There be Witchery.

Bon. Midnight, on le sait que ça ne réinvente pas du tout la roue et ça n’apporte absolument rien de nouveau à la grande famille Métallique. On prend un petit peu de vieux Venom, amplement de Motörhead et une bonne dose de Toxic Holocaust, on brasse un peu la mixture et on obtient des pièces qui arrachent et qui sont vraiment efficaces. Bref, du vieux métal comme dans le temps, des riffs simples, de l’attitude à revendre et une droiture musicale sans pareil. La production est un peu granuleuse pour donner l’illusion d’être dans les années 80 et le tour est joué.

Un autre bon album pour Midnight qui perpétue sans prétentions la flamme d’antan avec brio. Pas une grosse révélation mais du plaisir sonore pour se faire aller la tignasse et taper du pied!

Composition : 8
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 8

Rammstein – Zeit – 2022

Rammstein – Neue Deutsch Harte/Industrial Metal – Allemagne
Zeit – 2022
Universal Music

Est-ce que Rammstein a encore besoin de présentations? Si oui, il serait grand temps que vous sortiez de votre tanière car vous en avez manqué un méchant bout. Les maîtres de la controverse et de la provocation nous arrivent avec leur huitième album en carrière et demeurent toujours aussi fidèles à eux-mêmes.

Zeit nous fait amplement oublier les écarts du précédent album sans titre sorti en 2019, le groupe revient dans le droit chemin même si l,album en général est mois agressif que ce que nous sommes habitués d’entendre. Contrairement au passé, le groupe nous présente trois pièces plus lentes et surtout plus sensibles en début d’album, soit la totalité de la face A. Il faut attendre la quatrième pièce pour que ça commence à bouger et à devenir plus entraînant. Les orchestrations et les arrangements sont toujours tout aussi époustouflants, je m’étonne à chaque album de la qualité des sonorités utilisées au fil des pièces, le claviériste est tout simplement un génie et c’est sur ses machines que tout se passe. Même si certaines personnes pourraient trouver que Rammstein compose de la musique simple en ne se basant que sur les riffs de guitare, il n’en est absolument rien. Les compositions du groupe sont d’une complexité où tout est à sa place et dans lesquelles chaque instrument est d’une importance capitale. Encore une fois, le tout est chanté en Allemand ce qui donne tout un impact aux pièces.

Le groupe a les moyens et ça parait. La production est tout simplement incroyable, le double vinyle en 45 rpm sonne comme une machine de guerre bien huilée, c’est puissant et ça frappe fort! Un des excellents labum de la discographie de Rammstein qui se retrouvera haut dans les tops 2022.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Hällas – Isle of Wisdom – 2022

Hällas – Progressive Rock/Hard Rock – Suède
Isle of Wisdom – 2022
RMV Grammofon
9.8/10

La semaine dernière, mon ami Dominic Naud m’a envoyé un message me suggérant fortement d’écouter le groupe Suédois Hällas et son plus récent album, Isle of Wisdom. Après avoir entendu le premier extrait de l’album, Elusion’s Gate, je suis tout simplement tombé en bas de ma chaise et j’ai commandé le vinyle illico presto.

Hällas visite les grands maîtres du Hard Rock et du Progressif des années 70 et c’est tellement bien réussi qu’on croirait que cet album est sorti en 1972 de par sa production et ses sonorités de guitares et surtout de claviers. D’ailleurs, ces claviers sont omniprésents tout au long de l’album et des pièces qui le forment, nous transportant vers un majestueux voyage dans le temps où le Rock flyé et technique était régnait en roi. Sur Isle of Wisdom, outre les références très progressives, on retrouve des éléments proto-metal, folk et beaucoup d’influences de rock psychédélique de cette belle époque glorieuse. On nage entre Gong et Gentle Giant en passant par Deep Purple et des groupes plus récents comme Blood Ceremony, Lucifer et Witchcraft. Bref, musicalement très éclaté et surtout très près de l’originel, ce qui prouve une fois de plus que le Rock est loin d’être mort. Mention plus qu’honorable à la présentation graphique qui est dignes des grands albums des années 70.

Je ne nierai pas que j’ai un fort penchant pour ce type de musique et cet album sera classé très haut dans mes tops 2022. Je suis tellement tombé sur le cul et sous le charme que je me suis commandé les trois albums précédents…

Corpsegrinder – Corpsegrinder – 2022

Corpsegrinder – Death Metal/Hardcore – États-Unis
Corpsegrinder – 2022
Perseverance Media Group
8.3/10

Quand l’annonce que George Fisher sortirait un album solo est sortie, je m’attendais à un autre album de Cannibal Corpse mais sous un autre nom. En fait, seul Erik Rutan de Cannibal Corpse participe à ce premier album et la sonorité générale est assez différente de celle de Cannibal Corpse malgré certaines ressemblances.

Pourquoi faire un album solo? Aucune idée mais en bout de ligne, Corpsegrinder offre un très bon album axé sur des riffs simples mais brutaux. Le tout est typiquement Death MEtal mais une ambiance plus centrées vers le Hardcore de la vielle école donnant ainsi un impact qui frappe fort aux pièces de l’album. La production est excellente, ça sonne fort et bien puissant et malgré une très grande similitude entre les pièces de l’album, ça s’écoute plutôt bien. Le but n’était vraisemblablement pas de réinventer le genre mais de faire un album efficace qui nous rentre dedans.

Corpsegrinder n’est pas un grand album de Death Metal mémorable mais ça fait la job et c’est plaisant d’un bout à l’autre. À écouter avec un maximum de son pour en apprécier toute la puissance.

Composition : 8
Exécution : 8.5
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8

Mirror – The Day Bastard Leaders Die – 2022

Mirror – Heavy Metal – Chypre
The Day Bastard Leaders Die – 2022
Cruz del Sur Music
9/10

La formation Heavy Metal Mirror nous sert son troisième album cette année. Le groupe de Chypre poursuit sur sa lancée musicale de qualité avec The Day Bastard Leaders Die, un genre d’hommage direct au NWOBHM des années 80.

J’avais découvert le groupe en 2015 avec son premier album éponyme et j’étais tombé sous le charme instantanément. L’album suivant était tout aussi explosif et à la hauteur de mes attentes et je dois avouer que ce nouvel album n’est pas piqué des vers lui non plus! Les deux membres originaux sont de vieux routiers avec une grande expérience avec divers groupes depuis la fin des années 80 et c’est avec cette expérience que Mirror nus livre un Heavy Metal originel puissant et incisif comme à la belle époque. Avec The Day Bastard Leaders Die, le groupe gagne en maturité, les compositions sont plus sombres et plus percutantes et la production digne des grands de l’époque. Bref, du Heavy Metal à son meilleur comme il se doit d’être joué.

Cet album figurera dans les tops 2022 pour la finesse de ses riffs et de la qualité des compositions. Mirror est un groupe qui gagnera à être reconnu en 2022!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Immolation – Acts of God – 2022

Immolation – Death Metal – États-Unis
Acts of God – 2022
Nuclear Blast
8.5/10

Immolation est une grosse pointure du Death Metal Américain et le groupe New Yorkais a été une large influence sur le genre et un pionnier qui a bouleversé toute une génération de musiciens. Onze albums en carrière ce n’est pas rien et Immolation peut se vanter d’avoir eu une belle carrière pratiquement égale depuis ses débuts en 1991. Acts of God en fait foi, c’est un album qui fait honneur à l’héritage laissé par le groupe au fil des décennies.

Sans réinventer quoi que ce soit, Immolation s’illustre encore une fois dans ce qu’il fait le mieux : Un Death Metal brutal et technique qui arrache pas à peu près. Le niveau de composition est toujours aussi élevé et les riffs toujours aussi puissants. La production est infaillible, ça sonne comme un groupe de cette envergure se doit de sonner sans trop de flaflas technologiques, c’est intense et on aime ça comme ça. Pourquoi réinventer une recette qui marche bien et qui a fait ses preuves? Immolation nous sert un excellent Death Metal qui décape, point final.

Acts of God n’est pas le meilleur ni le pire de la discographie du groupe. C’est un album qui aura sa place dans les tops 2022 et une très bonne leçon sur le comment on doit jouer du Deatgh Metal en 2022 : Avec honnêteté et passion.
Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8

Satan – Earth Infernal – 2022

Satan – NWOBHM – Angleterre
Earth Infernal – 2022
Metal Blade Records
9.4/10

Depuis son retour fracassant en 2013, Satan ne cesse de nous étonner d’album en album en démenant fidèle à lui-même et en propageant la véritable flamme de la NWOBHM bien haut. En 2022, le quintette nous revient avec un quatrième album depuis son éclatant retour et laissez-moi vous dire que Earth Infernal se hissera bien haut dans les tops cette année.

En 2013 avec Life Sentence, Satan avait repris exactement là où il avait laissé avec Court in the Act en 1983, laissant de côté Suspended Sentence et sa brève vie sous le nom Blind Fury. Le groupe avait gardé tout de l’époque, de la production aux compositions complexes et originales et depuis Life Sentence, on garde toujours cette production de la vieille école dans laquelle les « triggers » et autres artifices technologiques sont proscrits. Sur Earth Infernal on continue sur cette lancée, ça sonne comme dans le temps mais ça sonne aussi très de notre époque. En vinyle c’est encore plus chaleureux et le format rends justice aux pièces de l’album. Compositions qui sont d’autant plus remarquables, Steve Ramsey et Russ Tippins forment tout un duo de guitaristes qui savent forger des riffs incroyablement originaux et surtout très techniques compte tenu du style musical présenté. Brian Ross est plus en forme que jamais, sa voix chaude et unique se marie tellement bien avec les riffs de guitare qu’on en reste estomaqué à chaque pièce.

Il est dommage que Satan soit un groupe méconnu de la majorité des Métalleux car son apport au Heavy Metal et surtout à la scène NWOBHM est sans contredit des plus importantes et le groupe n’a absolument rien à envier à quiconque, il est en mesure de donner de sérieuses leçons à de grands groupes établis depuis des décennies. Possiblement le meilleur album de la discographie du groupe, un bon coup de pied dans les parties, ça fesse fort!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9
Appréciation : 9.5

The Legendary Pink Dots – The Museum of Human Happiness – 2022

The Legendary Pink Doits – Experimental Rock – Pays-Bas
The Museum of Human Happiness – 2022
Metropolis Records
9.5/10

The Legendary Pink Dots a eu une carrière incroyablement prolifique depuis ses débuts en 1980. Dans sa version officielle, la discographie des Pink Dots ne compte pas moins de 46 albums et 26 mini albums mais cette discographie s’étends bien au-delà car la formation offre régulièrement des albums numériques qui ne sont pas vraiment compilés dans ladite discographie, du moins celle des médias. Se rajoute à cette discographie imposante, plus d’une quarantaine d’albums et une vingtaine de mini albums sous le nom Edward Ka-Spel sans compter les enregistrements de projets connexes tels que The Tear Garden et Mimir. Le cœur des Pink Dots est composé de Edward Ka-Spel et Phil Knight (The Silverman) depuis les tout débuts avec des musiciens qui se greffent au délire musical au fil des années.

Pour ma part, je suis un fan fini du groupe depuis ma rencontre avec Any Day Now en 1988 et depuis, aucun album ou enregistrement ne m’a déplu ou déçu. Il est important de mentionner que la musique des Pink Dots est très expérimentale mais garde le cap sur les émotions et la sensibilité musicale ce qui pourrait dérouter un auditeur non habitué à la folie musicale et aux dérives liées à l’expérimentation. On ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre avec un nouvel album mais on sait que ça demeure toujours du Legendary Pink Dots. Le 46e album, The Museum of Human Happiness ne fait aucunement exception à la règle. Tout est permis et le trio actuel s’en donne à cœur joie avec des éléments issus de certains albums passés. Ka-Spel et The Silverman puisent dans près de 42 ans de production musicale tout en tentant de nouvelles sonorités. Le « clash » entre les claviers « vintage » et les claviers modernes donnent des idées fantastiques au point de vue créatif et les guitares viennent ajouter un peu de mordant à cette vaste aventure sonore.

En puisant dans une vaste discographie de près dune centaine d’albums on pourrait avoir tendance à se répéter un brin mais dans le cas de Legendary Pink Dots, cette répétions est à peine perceptible au fil des sorties et ce nouvel album est là pour prouver ce fait. Ce n’est pas pour tout le monde mais si comme moi vous aimez les sonorités grandioses et les structures musicales disjonctées, The Museum of Human Happiness est tout indiqué pour égayer vos soirées d’écoute! Un album qui se retrouvera haut perché dans le top 2022 de Hurlemort.

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Ghost – Impera- 2022

Ghost – Progressive Rock/Hard Rock – Suède
Impera – 2022
Loma Vista Recordings
9,5/10

Le cinquième chapitre vient de s’ouvrir pour Ghost. Avons-nous encore besoin de faire les présentations? Je crois que non. Aimée ou non, la troupe de Nameless Ghouls avec son chef Papa Emeritus IV continue de faire parler d’elle et avec Impera, Ghost monte aux sommets des « charts » à travers la planète. Avant de commencer la chronique pour de vrai, je me dois de dire les vrais affaires : Ghost n’est plus le groupe de Opus Eponymous et ce n’est pas un groupe Métal, point final.

Donc, le Cardinal Copia a été promu Pape et devient ainsi Papa Emeritus IV, premier d’une nouvelle lignée. Sur Impera, Tobias Forge nous offre des pièces différentes tout en gardant l’essence même de Ghost. Comme pour les albums précédents, le son évolue et nous transporte vers des styles appartenant au passé, en particulier les années 80. Tantôt on flirte avec le Glam pour bifurquer vers des sonorités qui avaient fait les beaux jours des groupes de « Arena Rock » ou AOR Adult Oriented Rock) avec toujours ces mélodies accrocheuses dont Forge est capable de nous pondre. Le côté Progressif entamé sur Meliora est poussé plus loin et encore une fois, la production nous en met plein les oreilles, ça sonne incroyablement bien, on a droit à un mur de guitares et les claviers sont bien à leur place pour apporter toutes les atmosphères désirées pour chaque pièce de l’album. Impera, c’est la suite des choses et cette évolution est tout simplement majestueuse.

Je suis un fan fini depuis la sortie de Opus Eponymous en octobre 2010 et je m’assume pleinement. Impera est pour moi un autre autre chef d’œuvre de Ghost qui se retrouvera bien haut dans les tops 2022 de Hurlemort. Vous n’aimez pas? Pas besoin d’en faire un plat, je n’en ai absolument rien à foutre.

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5