ICS Vortex – Storm Seeker – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1294
ICS Vortex – Storm Seeker – 2011
Norvège

ICS Vortex est un musicien surtout connu pour son travail avec Borknagar, Arcturus et Dimmu Borgir. Il est surtout reconnaissable par sa voix unique et chaude qui contraste avec les éternelles voix rudes et grognardes que l’on retrouve habituellement dans le Black Metal et le métal plus extrême. Le talent de compositeur du bonhomme est indéniable, si bien qu’en 2011 un album solo a finalement vu le jour sous son propre nom d’artiste. Strom Seeker est en quelque sorte un amalgame de ce que ICS Vortex a fait avec ses autres projets, donc ici pas de réelle surprise au niveau du style et des compositions. On nage dans un métal progressif teinté de Black Metal, style de prédilection du compositeur. En fait, les pièces de cet album auraient très bien pu se retrouver avec Borknagar ou Arturus tant les similitudes sont présentes. Est-ce que c’est un mauvais album? Bien sûr que non. Est-ce un album nécessaire en bout de ligne? Bien sûr que oui mais en bout de ligne, le musicien a tout à gagner à demeurer avec Borknagar et Arcturus et nous faire profiter de son talent avec ces deux formations au lieu de s’aventurer dans un projet solo similaire aux deux autres. Storm Seeker est un très bon album qui mérite sa place dans une discographie et qui nous fait passer un excellent moment musical avec des pièces bien ficelées et des arrangements plus élevés que la moyenne. Storm Seeker sera le seul et unique album de ICS Vortex à ce jour, le projet ayant été mis sur pause pour une durée indéterminée.

Fleshgod Apocalypse – Agony – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1293
Fleshgod Apocalypse – Agony – 2011
Italie

Le mélange de la musique classique et du métal existe depuis plusieurs décennies, même le Hard Rock et le Rock Progressif avant le Heavy Metal avaient eu droit à cet amalgame musical comme quoi les deux styles s’imbriquent parfaitement. Dans le métal plus extrême, le symphonique est devenu un incontournable dans lequel plusieurs groupes ont pu se développer et inculquer les paries classiques au Métalleux. Dès son premier album, Fleshgod Apocalypse s’était mis en tête de créer une musique des plus extrêmes à l’image des compositeurs Italiens qui, ont sans le savoir, allaient façonner la musique bruyante et intense d’aujourd’hui. Oracles, premnier album du groupe, avait tellement suscité d’intérêt que Candlelight Records ne serait pas suffisamment gros pour les besoins des albums suivants, amenant le groupe à signer avec Nuclear Blast pour pouvoir sortir Agony avec beaucoup plus de moyens. Le résultat fut frappant et déterminant pour le métal symphonique, Fleshgod Apocalypse était devenu un point de référence pour ce genre musical épique et complexe. Le niveau de composition du groupe était très élevé et le concept autour de la musique classique avait même gagné le côté théatral du groupe qui simulait un orchestre symphonique électrique avec les queus de pie, les instruments au design de violons et l’ajout d’un pianiste classique comme claviériste à temps plein. Fleshgod Apocalypse pouvait maintenant conquérir la planète avec sa musique savante et bien léchée. Un album incroyable et une incontournable influence pour ce qui suivra en matière de métal symphonique.

Revocation – Chaos of Forms – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1292
Revocation – Chaos of Forms – 2011
États-Unis

La formation Américaine Révocation est rapidement montée dans les hautes sphères du métal technique et son troisième album nous proposait encore plus de technicité d’agression musicale. Sans vraiment être un sauveur et sans réinventer un genre tout entier, Revocation nous proposait des riffs complexes et des idées en dehors des normes pour nous en mettre les oreilles. David Dadivdson nous montrait tout son savoir faire à la guitare en mélangeant des styles forts différents comme le Heavy Metal pur et simple, le Hard Rock et même le Jazz par moments pour former un tout qui n’a avait rien à envier à quiconque. Un excellent album de pure défonce technique qui ouvrait la voie à ce qui s’en venait.

Vader – Welcome to the Morbid Reich – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1291
Vader – Welcome to the Morbid Reich – 2011
Pologne

Vader fait partie des pionniers du Death Metal Polonais et s’est rapidement imposé comme tel à l’international dès ses débuts. Le groupe, ou plutôt le projet de Piotr Paweł Wiwczarek a toujours sorti de très bons albums au cours de sa carrière sans jamais faillir à sa tradition d’excellence. Mais, en 2011, une surprise de taille était arrivée avec le onzième album, Welcome to the Morbid Reich qui se voulait être le meilleur album de la discographie. Vader avait pris une maturité au fil des albums mais s’était grandement surpassé sur cet album aux riffs complexes et à la rythmique puissante. Est-ce que l’arrivée de Marek Pająk à la guitare était pour quelque chose dans cet afflux de qualité musicale? Fort possiblement car l’inspiration semblait être au rendez-vous et que le musicien est toujours au sein de la formation en 2024. Avec Welcome to the Morbid Reich, Vader nous prouvait qu’il était tout un groupe de Death Metal et un influenceur plus qu’important dans la grande sphère du métal extrême mondial. Un classique qui laissera sa marque pour les générations à venir!

Toxic Holocaust – Conjure and Command – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1290
Toxic Holocaust – Conjure and Command – 2011
États-Unis

Joel Grind est connu dans les milieux du métal underground pour ses nombreux projets fortement inspirés de la belle époque des pionniers du Speed et du Thrash Metal. Toxic Holocaust est son principal projet et sans vraiment réinventer un genre en particulier, on doit dire que le musicien s’est habilement approprié certains genres et sous genres pour nous offrir une musique brute et hautement toxique. Conjure and Command est le premier de deux albums à figurer un alignement complet sur les albums. On y retrouve les mêmes riffs crus que sur les deux premiers albums avec des compositions dignes des années 80 avec une teinte un peu plus Black Metal bien mélangé à la fameuse sonorité Speed Metal initiée par les géants du genre au milieu des années 80. Peu original me direz-vous? J’en conviens mais on s’en fout totalement car Joel Grind a la flamme en lui et la perpétue avec brio. Conjure and Command est la réincarnation même du Speed Metal originel avec ses guitares abrasives, son énergie et sa hargne. Un excellent album qui prouve qu’on n’est pas obligés de se la jouer ultra technique et que des compositions plus minimalistes peuvent tout aussi bien nous rentrer dedans avec une brutalité sans précédent. À écouter avec un haut débit sonore!

Decapitated – Carnival is Forever – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1289
Decapitated – Carnival is Forever – 2011
Pologne

La Pologne est une terre fertile en matière de Death Metal. On a qu’à penser à Behemoth et Vader. Mais d’autres groupes comme Decapitated ont pris d’Assaut la grande scène mondiale pour faire briller leur pays sur les planches du Métal extrême. Carnival is Forever, cinquième album du groupe, nous montrait un Decapitated plus mature que jamais qui offrait une musique plus technique et des riffs plus complexes bien assis sur une rythmique d’une puissance inégalée. Avec cet album, Decapitated passait de Earache Records directement à Nuclear Blast ce qui donnera plus de moyens au groupe pour produire ses albums ainsi qu’une plus grande visibilité au plan International. Un excellent album incontournable si vous aimez le Death Metal brutal et technique. Une autre preuve que Decapitated fait partie des instigateurs du genre.

Cyberaktif – eNdgame – 2024

Cyberaktif – Industrial/EBM – Canada
eNdgame – 2024
Subconscious
9.1/10

Cyberacktif est à la base un trio Canadien formé de Çevin Key et D. Rudolph Goettel de Skinny Puppy et Wilhelm Schroeder (Bill Leeb) de Front Line Assembly dans le but de revenir aux sources même de l’Industriel afin de faire découvrir l’expérience de la musique électronique.
Un seul album, Tenebra Vision, fut sorti et le projet fut démantelé en 1995 à la mort de Goettel.

En 2024, Cyberaktif a été ressuscité par çEvin Key et Bill Leeb avec cette fois Rhys Fulber (Front Line Assembly) en remplacement de D. Rudolph Goettel. Musicalement parlant, eNdgame suit la vision des membres du groupe qui avait été initiée en 1991 avec une touche plus moderne. Ici, pas trop de surprises, on se retrouve en terrain connu avec des sonorités qui allie bien celles de Skinny Puppy et celles de Front Line Assembly tout en ayant sa propre ligne directrice originale qui se démarque des deux autres projets. Le niveau de production es très élevé et on en attendais pas moins avec les trois légendes de la production qui se retrouvent à travailler ensemble sur ce superbe projet riche en textures diverses. Le tout nous montre que les musiciens du projet ne sont pas demeurés ancrés dans leurs confortables habitudes sonores et qu’ils ont évolué musicalement, chacun de son côté, au fil des décennies.

Les amateurs d’Industriel et de EBM devraient en principe apprécier cet album pour la pureté de ses sons et de ses structures qui marient très bien la vieille et la nouvelle école. Comme quoi les trois comparses sont toujours aussi influents, cet album se retrouvera assez haut des les tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 8.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9

The Devin Townsend Project – Deconstruction – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1287
The Devin Townsend Project – Deconstruction – 2011
Canada

En 2011, Devin Townsend avait sorti deux albums simultanément. Alors que Ghost se voulait être un album complètement New Age et Ambiant, Deconstruction montrait plusieurs facette du grand Devin Townsend mais surtout son immense génie musical. Cet album était une suite de plusieurs pièces qui formaient un tout à la fois dévastateur mais aussi rempli de subtilités sonores et de textures diverses passant du ultra atmosphérique au Métal le plus extrême nous donnant l’impression de voyager dans une autre dimension. Devin Townsend a toujours su jouer avec les sensations sonores et les arrangements époustouflants ce qui fait le génie qu’il est vraiment. Si vous ne connaissez pas encore le travail de Townsend il est grand temps de vous y mettre et Decontruction est un excellent point de départ pour comprendre le cheminement musical du bonhomme et de son immense apport pour l’évolution métallique en général.

Origin – Entity – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1286
Origin – Entity – 2011
États-Unis

La formation Origin ce n’est pas pour tout le monde tant sa musique est extrême. Les compositions du groupe américain peuvent même paraître totalement cacophonique pour une oreille non avertie. Le cinquième album, Entity, perpétuait cette tradition de musique chaotique et très brutale et cet album fut marqué par le départ de Jeremy Turner et de James Lee peu de temps après la sortie de l’album précédent, Antithesis, forçant Paul Ryan et Mike Flores à partager les parties vocales et le groupe à enregistrer Entity en tant que trio. Gardant toujours son approche extrême, Origin avait tout de fois quelque peu ralenti ses ardeurs pour offrir des pièces plus abordables pour l’oreille des métalleux avec des riffs mieux structurés dans les compositions et une production plus fluide. Le résultat fut bien accueilli par les fans en général et plus écoutable ne voulait pas nécessairement dire moins « Heavy ». Car Entity est effectivement un album qui a beaucoup de mordant et sans vouloir faire de jeu de mot douteux, c’est un album qui brasse en titi! Sans nul doute l’album le plus complet et le mieux construit de la discographie du groupe qui prenait une direction certes différente mais pour le mieux. Le Death Metal brutal et technique était toujours au rendez-vous et Origin prouvait que le genre était encore d’actualité!

Morbid Angel – Illvd Divinvm Insanvs – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1285
Morbid Angel – Illvd Divinvm Insanvs – 2011
États-Unis

Près une interminable attente de près de neuf ans, Morbid Angel nous revenait avec son neuvième album, Illvd Divinvm Insanvs. Cet album fut marqué du bref retour de David Vincent dans la formation mais il fut aussi marqué par les critiques acerbes et négatives des fans qui ont démoli l’album de façon magistrale. Il faut dire que les attentes étaient hautes et l’offre de Trey Azagthoth et sa troupe était pour le moins surprenante, voire spectaculaire. Morbid Angel avait tout bonnement décidé d’expérimenter avec l’Industriel et le Darkwave ce qui a valu au groupe de se faire incendier et se faire insulter. On dit de cet album que ce serait le pire album Métal de tous les temps, même St-Anger serait semble-t-il meilleur ce qui est peu dire. Illvd Divinvm Insanvs proposait quelque chose de totalement différent et n’en déplaise à ses détracteurs, si on écoute cet album avec du recul et la tête refroidie depuis plus de dix ans, force est de constater que cet album n’est pas aussi mauvais que l’on pourrait bien le croire, au contraire. Si on oublie carrément tout ce que le groupe a pu faire par le passé, cet album est excellent d’un bout à l’autre et offre une perspective musicale intéressante probablement trop en avance sur son temps et trop à l’opposé de ce que les fans attendaient. Il demeure que Morbid Angel a été totalement incompris avec cet album ce qui vaudra à David Vincent de se faire renvoyer du groupe au profit du retour de Steve Tucker. Donnons une chance à cet album et oublions un instant que c’est du Morbid Angel comme dans le temps pour se concentrer sur les arrangements et les superbes idées qu’il contient. Azagthoth écoutera ses fans et reviendra en 2017 avec un album sans saveur et réchauffé pour bien se vautrer dans le confort de ce qu’il connait et de se rabaisser en évitant d’assumer ses choix artistiques.

Saxon – Call to Arms – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1284
Saxon – Call to Arms – 2011
Angleterre

J’ai volontairement écarté la majorité des albums de Saxon de mon évolution métallique après Denim and Leather pour diverses raisons. Non pas que le groupe est mauvais et que ses albums ne méritaient pas leur place dans ma liste, au contraire. Une des principales raisons de cet oubli volontaire est dû au fait que Saxon n’a jamais pu se hisser à de plus hauts rangs comme l’ont fait les Iron Maiden ou Judas Priest. De plus, au fil de ses innombrables sorties d’album, Saxon a toujours gardé son côté Hard Rock sans vraiment tenter de devenir plus Heavy malgré son statut de pionnier du NOWOBHM. Cependant, à partir des années 2010, le groupe Anglais s’est sérieusement illustré sur la scène Heavy Metal mondiale en reprenant le flambeau et en nous offrant des albums avec plus de mordant. Le premier de cette nouvelle vague de Saxon était Call to Arms qui revenait un peu plus aux sources mais avec une sonorité un peu plus incisive et des compositions plus léchées. Avec cet album on sentait que Saxon embrassait pleinement son statut de pionnier en laissant derrière lui des années d’essais à pouvoir grimper au sommet. Call to Arms permettait également d’aller chercher de nouveaux fans de Heavy Metal et de les emmener dans un voyage à travers le temps pour découvrir un passé glorieux rempli d’embûches et de travail acharné.

Pain – You Only Live Twice – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1283
Pain – You Only Live Twice – 2011
Suède

Même les plus grands compositeurs peuvent avoir parfois des moments de faiblesse et même Peter Tagtgren ne peut échapper à l’attrait de la popularité et du gain commercial. Son projet Pain avait été jusque là fort intéressant, innovateur et un grand atout pour la musique Industrielle. Mais pour une raison inexpliquée, Pain a pris une tournure musicale destinée à un plus large public avec l’album You Only Live Twice avec un résultat mitigé par les fans. Certes, on retrouvait toujours les sonorités qui avaient été implantées dès les débuts en 1997 et on retrouvait également de bonnes idées au fil de l’album mais ces bonnes idées avaient été gâchées par un cruel manque d’inspiration. Les compositions étaient vides et sans réel intérêt comme si elles avaient été créées à la sauvette pour respecter un échéancier quelconque avec Nuclear Blast ou encore que Tagtgren avait voulu devenir plus « radio friendly » en offrant des pièces et des riffs sans saveur s’adressant à des ados se recherchant une identité. Malheureusement un album à oublier dans la discographie de Pain malgré les quelques rares bonnes idées qui s’y trouvent. Un parfait exemple d’un artiste qui l’a échappé solide!

Alestorm – Back Through Time – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1282
Alestorm – Back Through Time – 2011
Angleterre

C’est à partir de son troisième album que la formation Anglaise Alestorm a été affublé du terme Pirate Metal, terme qui finalement lui sied à merveille et qu’elle continue à clamer encore aujourd’hui. Alestorm, c’est une musique de party et de beuverie qui a rapidement fait son nom dans la grande sphère métallique mondiale en offrant des riffs épiques et des pièces entraînantes et glorieuses. Back Through Time ne faisait pas exception au concept lancé aux débuts du groupe alors qu’il s’appelait Battleheart. On notait cependant de légers changements dans la musique du groupe qui évoluait tranquillement en ajoutant des éléments typiques du Thrash Metal à son Folk/Power joyeux donnant ainsi plus de mordant à ses compositions qui étaient agrémentées d’instruments divers comme des cuivres, un violon, un accordéon et une flûte pour élaborer le côté folk et traditionnel des sa sonorité. Bakc Through Time est un excellent album qui a su remettre le Folk sur les rails en perpétuant ce qui avait été fait par des groupes comme Korpiklaani, Skyforger ou Turisas en influençant d’autres groupes à suivre la voie ancestrale pour apporter un peu de joie de vivre musicale dans ce monde trop sérieux! À écouter bière à la main en se laissant aller!

Lucifer – Lucifer V – 2024

Lucifer – Heavy/Doom Metal / Rock – International
Lucifer V – 2024
Nuclear Blast
9.5/10

Déjà 10 années se sont écolées depuis la création de Lucifer par Johanna Sadonis à la suite du démantèlement de The Oath. Déjà le cinquième album depuis le tout premier qui comportait Gaz Jennings de Cathedral. Lucifer en a fait du chemin et des changements d’alignement depuis tout ce temps, le groupe gravitant autour du couple Sadonis et Nicke Andersson depuis 2017. 2024 est marqué par Lucifer V, album qui fait un léger retour aux sources du premier album avec des pièces plus Heavy et plus Doom que sur les trois précédents albums.

La renaissance du Rock Occulte a vu plusieurs groupes embrasser le mouvement et Lucifer fait partie de cette grande mouvance qui s’inspirait des Black Sabbath et autres groupes hard Rock des années 70 pour faire revivre en quelque sorte une époque lointaine où le Rock dominait la planète. Lucifer V, on va se dire les vraies affaires tout de suite, est sans l’ombre d’un doute l’album le plus abouti et par le fait même le meilleur de la discographie depuis Lucifer I. Les neuf pièces de ce nouvel opus revisitent les meilleures parties des quatre premiers albums avec en prime une production en béton armé, des riffs mémorables et une rythmique des plus solides. La belle Johanna Sadonis (maintenant Platow Andersson) est plus en voix que jamais et mérite un certain statut de Diva du Rock Occulte et nous pourrions même dire quelle est en quelque sorte la Jinx Dawson de notre époque. Les éléments Hard Rock sont toujours présents mais avec plus de puissance et de détermination qui font des compositions contenues sur cet album des hymnes intemporels dignes des grands groupes des années 70.

Lucifer frappe très fort en ce début d’année avec un album parfait d’un bout à l’autre. Bien évidemment, cet album se retrouvera très haut dans les tops 2024 de Hurlemort! À écouter avec un haut débit sonore!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Arch Enemy – Khaos Legions – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1281
Arch Enemy – Khaos Legions – 2011
Suède

Khaos Legions fut le dernier album de Arch Enemy avec Angela Gossow à la voix. Ce fut également l’album le plus détesté de la discographie du groupe Suédois. Pourtant, comme pour son prédécesseur tout aussi détesté, cet album renfermait de très bonnes compositions et des riffs accrocheurs destinés à un public plus large, certes, mais qui demeuraient tout de même inaccessibles à monsieur et madame tout le monde. Certains fans n’acceptaient tout simplement pas que la troupe de Michael Amott et Sharlee D’Angelo s’aventurent dans des sonorités plus accessibles. Mais en réécoutant cet album attentivement, on constate le travail colossal effectué au niveau de la composition et de arrangements même si on peut ressentir un léger manque d’inspiration ici et là au fil des pièces. Est-ce que cet album était foncièrement mauvais? Bien sûr que non! Arch Enemy ne s’éloignait pas tant de ses origines et offrait toujours la même fougue qu’à ses débuts mais avec un peu plus de maturité et de désir de devenir un peu plus gros sur le plan International. Khaos Legions n’est pas le meilleur album de la discographie du groupe mais ce n’est pas une raison pour le dénigrer comme si c’était la pire chose qui soit arrivée dans le monde métallique depuis les 40 dernières années!

Saxon – Hell, Fire and Damnation – 2024

Saxon – NWOBHM – Angleterre
Hell, Fire and Damnation – 2024
Silver Lining Music
9/10

Qui a dit que le Heavy Metal pur était mort? Probablement quelqu’un qui n’est pas au fait de ce qui se fait de nos jours en matière métallique car le Heavy Metal se porte tellement bien que des perles sortent année après année. Les Anglais de Saxon, qui roulent leur bosse depuis 1970, sont plus en forme que jamais avec leur 27e album Hell, Fire and damnation.

Curieusement, même si Saxon fait partie des pionniers du NWOBHM avec les Judas Priest et Iron Maiden, il n’a jamais eu le succès qu’il méritait. Était-ce dû à ses pochettes peu invitantes? À une difficulté à percer le marcher Américain? Nul ne le saura mais quoiqu’il en soit, le groupe a toujours livré un Heavy Metal pur et dur digne des plus grands et Hell, Fire and damnation le prouve amplement. Ce 27e album est fort possiblement le meilleur du groupe depuis les vingt dernières années, du moins à mon avis. Ici, pas de balades inutiles, que du Heavy Metal qui frappe fort avec des riffs incendiaires et une rythmique explosive. Certains diront que saxon ne réinvente rien et c’est vrai mais, pourquoi réinventer ce qu’on a initialement inventé? La troupe de Biff Byford nous livre toujours une musique solide et enlevante qui n’a rien à envier à quiconque. Notons l’arrivée de Brian Tatler à la guitare en remplacement de Paul Quinn qui a quitté la formation en 2023 pour poursuivre d’autres projets. Est-ce que le fait que Tatler se soit joint à Saxon y est pour quelque chose dans l’excellence des pièces de ce nouvel album? Sans aucun doute! Ce dernier continuera tout de-même à gratter de la six cordes avec Diamond Head en même temps que la prochaine tournée de Saxon. La production signée Andy Sneap est en béton armé comme pour la majorité des productions que Sneap a derrière la cravate depuis une vingtaine d’années.

Hell, Fire and Damnation est un album plus que surprenant qui réaffirme la place de Saxon en tant que fier et valeureux pionnier du Heavy Metal, la flamme originelle est toujours présente et cet album figurera dans les tops 2024 sans aucune hésitaion.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9.5
Appréciation : 9

Uncle Acid & the Deadbeats – Blood Lust – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1280
Uncle Acid & the Deadbeats – Blood Lust – 2011
Angleterre

Avec la relance et le retour aux sources des années 70, plusieurs groupes se sont illustrés sur la scène métallique mondiale au tournant des années 2010. Les Ghost, Blood Ceremony et autres Witchcraft ont contribué fortement à ce retour en misant des les origines à la Black Sabbath avec ces sonorités plus modernes. Les Anglais de Uncle Acid & the Deadbeats quant à eux étaient allés plus loin en poussant le bouchon encore plus creux en mélangeant les origines avec une forte touche de psychédélique à la Beatles pour parfaire des compositions riches en textures et en riffs fuzzés qui allaient redéfinir complètement le genre. Avec son deuxième album Blood Lust, Uncle Acid et ses comparses avaient amélioré cette sonorité et avaient augmenté la technicité de leurs compositions si bien que cet album a obtenu d’excellentes critiques au niveau de la presse mais aussi des Métalleux à travers le monde. Blood Lust fera si bien qu’il vaudra au groupe de signer avec Rise Above Records de Lee Dorian pour les albums suivants propulsant ainsi le groupe dans les hautes sphères Métalliques et Hard Rock de la planète. Un excellent album de pur Doom psychédélique de la vieille école qu’on se doit d’écouter sans ménagement.

Týr – The Lay of Thrym – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1279
Týr – The Lay of Thrym – 2011
Danemark

Týr est un de ces groupes dont l’influence a été plus qu’appréciable au fil de ses albums malgré un statut plus modeste sur le plan International. Comme quoi il n’est nul besoin d’être ultra connu pour être en mesure de changer les choses et de s’imposer en originalité. Týr s’était forgé une sonorité propre dès son premier album paru en 2002 et avait peaufiné cette sonorité d,album en album pour ainsi évoluer musicalement sans vraiment changer sa nature originelle. The Lay of Thrym, sixième album du groupe Danois, perpétuait à merveille cette aventure initiée en 2002 en proposant des pièces épiques relatant les glorieuses batailles des Vikings et la vie de ces ancêtres explorateurs. Le groupe avait pris plus d’assurance dans ses compositions et continuait à offrir des riffs mélodiques bien assis sur des structures complexes et des rythmiques entrainantes. The Lay of Thrym fait partie des très bons albums albums de la discographie de groupe et un incontournable du genre qui prouvait que le mélange Progressif et Folk était toujours d’actualité comme au début des années 70 lorsque la grande scène Rock mondiale regorgeait de ces groupes Prog/Folk qui ont contribué à façonner ce que nous avons aujourd’hui.

U.D.O. – Rev-Raptor – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1278
U.D.O. – Rev-Raptor – 2011
Allemagne

L’infatigable Udo Dirkschneider poursuivait sa carrière solo avec brio sur son treizième album, Rev-Raptor. Certaines mauvaises langues diront que Udo n’a pas évolué d’un cran depuis son départ d’Accept en 1987 et ils auront raison. Mais pourquoi diable changer un son qui fonctionne avec brio depuis des décennies? Qu’on le veuille ou non, Udo est un pionnier du Heavy Metal ayant façonné la sonorité significative d’Accept et de son projet U.D.O. qui se voulait être la suite du premier. Rev-Raptor n’offre pas de réelle surprise, il offre ce qu’on attend de Dirckschneider. Des riffs épiques, des compositions bien structurées et accrocheuses, une production impeccable et surtout du plaisir musicale pour les amateurs de Heavy Metal pur et dur et les fans de la première heure. Udo n’a jamais flanché ni même faibli au cours de toutes ces années et il continuait à livrer la marchandise avec conviction et avec passion prouvant qu’il est l’un des piliers de l’histoire du Heavy Metal et un principal influenceur en la matière. Rev-Raptor n’était ni plus ni moins qu’une autre réussite de la discographie impressionnante du bonhomme. Et qu’en disent les mauvaises langues, Udo a toujours perpétué ce qu’il avait commencé avec Accept au milieu des années 70.

Anaal Nathrakh – Passion – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1277
Anaal Nathrakh – Passion – 2011
Angleterre

L’intensité musicale a toujours été au cœur même des compositions du duo Anglais Anaal Nathrakh et ce, depuis les tout débuts du groupe. Au fil des albums, Dave Hunt et Mick Kenney ont su évoluer pour parfaire leur art tout en gardant un seul objectif en tête : La provocation pour réveiller le plus de gens possible. Le sixième album ne faisait pas exception à la règle, Passion offrait des pièces avec beaucoup de mordant et une force de frappe mécanique hors du commun. Les riffs de Kenney étaient bien ficelés alliant brutalité sauvage à la mélodie harmonieuse, le tout bien assis sur une rythmique Industrielle qui donnait le ton à cette musique chaotique. Les vocaux de Hunt passaient toujours du growl au cri strident en n’oubliant pas les voix typiques du Heavy Metal originel poussant ainsi des paroles remplies de philosophie, de sagesse et surtout de misanthropie. Car le dédain du genre humain était le créneau principal de Anaal Nathrakh et Passion décrivait très bien ce fait sur la majorité des dix pièces de ce chef d’œuvre du Black Metal Industriel. Un autre excellent album de la discographie du groupe qu’il faut écouter pour constater toute la richesse sonore léguée par le groupe et la très grande influence qu’il a laissé pour les générations à venir. Du Métal Extrême à son meilleur!

Hell – Human Remains – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1276
Hell – Human Remains – 2011
Angleterre

Il arrive parfois que certains groupes promis à un brillant avenir finissent par accumuler les tragédies et les malchance conduisant à une fin abrupte. C’est le cas de Hell qui, au début des années 80, avait tout pour devenir une grosse pointure du NWOBHM. La fermeture de la maison de disque qui devait sortir le premier album du groupe et le suicide du chanteur Dave Hallday auront eu raison du groupe qui se séparera avant même de toucher au succès. Hallday avait enseigné la guitare à Andy Sneap alors guitariste de Sabbat et en 2008, Kevin Bower avait renoué avec Sneap conduisant à une reformation de Hell avec l’acteur David Bower qui est également le frère de Kevin Bower. Human Remains est ni plus ni moins l’album qui devait sortir dans les années 80 avec une production d’aujourd’hui et des compositions retravaillées. On retrouve même la voix de Dave Hallday ici et là au fil des pièces de l’album. Épique est le terme qui colle le mieux à Hell avec ses riffs grandioses et ses arrangements à couper le souffle. Human Remains était arrivé en 2011 avec son Heavy Metal pur et dur qui remettait les pendules à l’heure et qui prouvait que le genre était toujours en pleine forme. Le talent de compositeur de Kevin Bower n’avait rien à envier aux groupes de l’époque comme Iron Maiden ou Judas Priest et même si Hell ne montera jamais à la hauteur de ces deux derniers, il est évident que son appot au Heavy Metal a été énorme dès le début du du groupe en 1982. Andy Sneap cite même Hell comme étant une influence principale qui l’a conduit à devenir le musicien et le grand producteur qu’il est devenu, ce qui veut tout dire. Un superbe album hallucinant et épique à souhait qu’on se doit de posséder si on est un tant soit peu amateur de Heavy Metal dans la plus pure des formes.

Shining – VII : Född förlorare – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1275
Shining – VII : Född förlorare – 2011
Suède

Souffrance intérieure, dépression, grande noirceur de l’âme et une incroyable beauté musicale. Voilà ce qu’a toujours proposé Niklas Kvarforth avec son projet Shining. Sur son septième album, le génie de la composition s’aventurait dans univers plus Progressif tout en gardant bien intactes les parties Black Metal qui avaient fait sa renommée au sein de la grande communauté métallique mondiale. Född förlorare nous en mettait plein les oreilles avec des riffs complexes et différentes textures musicales puisées dans divers styles. On passait du Black Metal incisif aux mélodies douces de guitares acoustiques au gré des pièces mais ce sont les arrangements complexes qui retenaient le plus l’attention sur cet album prouvant que Kvarforth était un grand compositeur minutieux qui avait le souci du détail pour embellir ses pièces de façon majestueuse. Un album plus que réussi qui se plaçait parmi les meilleurs de la discographie et un incontournable du genre qui a contribué à façonner la musique extrême de qualité supérieure.

Hate Eternal – Phoenix Amongst the Ashes – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1274
Hate Eternal – Phoenix Amongst the Ashes – 2011
États-Unis

Sans compromis et surtout sans pitié. Tels sont les crédos de Hate Eternal depuis ses tout débuts en 1997. Jouer et composer du Death Metal est à la portée de tous les musiciens désireux de s’aventurer dans une musique extrême mais le faire avec une précision chirurgicale en semant le chaos, c’est plus facile à dire qu’à faire. Le groupe Américain avait compris ce concept et avait mis le focus sur des compositions ultra techniques avec un maximum de vitesse pour étourdir quiconque tentait de comprendre ce qui se passait. Phoenix Amongst the Ashes arrivait à point après un album incompris à la production douteuse en remettant le groupe dans le droit chemin et en remettant les pendules à l’heure. Le résultat fut un album plus fluide et moins chaotique mais toujours aussi généreux en intensité. Si on aime le métal extrême, une écoute de cet album suffit amplement à nous convaincre que Hate Eternal est un des piliers du Death Metal ultra technique qui a contribué à faire émerger le genre et ce, sans compromis et surtout, rappelons-le, sans pitié pour les auditeurs! Un excellent album à écouter à haut débit sonore!

Valborg – Barbarian – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1273
Valborg – Barbarian – 2011
Allemagne

La musique plus expérimentale ou dite d’avant-garde peut être difficile d’accès ou de compréhension pour les non-initiés. Certains groupes sortent des sentiers battus en s’éloignant volontairement des clichés et des standards établis pour explorer de nouvelles avenues sonores et de nouvelles textures à expérimenter. Le trio Valborg est un de ces groupes qui font fi des standards et qui persistent à livrer une musique qui ne va pas chercher la majorité. Sur son troisième album, le trio Allemand continuait à explorer tout en façonnant de nouvelles structures pour ses compositions en imbriquant des sonorités froides et lourdes avec des riffs angoissants. La vitesse n’était pas vraiment au rendez-vous, les musiciens préféraient les atmosphères glauques et la lenteur pour donner une certaine ambiance plus Industrielle et très mécanique à ses pièces. Les onze pièces de Barbarian projetaient parfaitement ce que le groupe voulait mettre en musique : Le désespoir, la haine, la noirceur. Évidement, Valborg ce n’est pas pour tout le monde et malgré le fait que le groupe ne soit pas des plus connus, il est tout de même fort important dans l’évolution de la musique extrême grâce à ses expérimentations et sa façon de voir les choses artistiquement parlant. À découvrir si ce n’est déjà fait.

Samael – Lux Mundi – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1272
Samael – Lux Mundi – 2011
Suisse

Après une courte escapade et un retour vers le Black Metal sur l’album Above, Samael était de retour avec ses sonorités vaporeuses et Industrielles sur Lux Mundi. Étonnamment, ce retour avait été salué par la majorité des fans et même si Above avait bien été reçu, il était clair que le groupe des frères Locher était depuis longtemps rendu plus loin musicalement que le simple fait de jouer du Black Metal comme à ses origines. Lux Mundi nous proposait des compositions solides et riches en textures diverses bien ancrées à des riffs dévastateurs et une rythmique mécanique réglée au quart de tour. Ce dixième album s’inscrivait comme l’un des meilleurs albums du groupe depuis Passage et un autre chef d’œuvre de la discographie et prouvait ainsi que Samael était passé maître du Métal Industriel et agissait comme l’un de ses chefs de file. Un formidable album qui sonne comme une tonne de briques que l’on doit écouter au moins une fois dans sa vie pour la richesse des claviers et des arrangements. Un incontournable du genre!

Vomitory – Opus Mortis VIII – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1271
Vomitory – Opus Mortis VIII – 2011
Suède

La Suède a toujours été un berceau fertile en matière métallique dès les tout débuts. Le pays s’est forgé une sonorité et s’est implanté mondialement grâce à la qualité de son Death Metal unique en son genre. Le huitième album de Vomitory faisait honneur à ce Death Metal typiquement Suédois avec des riffs gras et des compositions directes et franches. Le groupe poursuivait sur la même lancée initiée au début des années 90 faisant du nom de Vomitory un incontournable pionnier de la scène Suédoise. Opus Mortis VIII sera malheureusement le dernier album du groupe avant sa séparation en 2013, séparation qui semblera laisser un certain vide sur la scène Death Metal Scandinave. Ce huitième album fait partie des excellents de la discographie des Suédois et un album majeur pour le Death Metal en général qu’il nous faut prendre en considération pour bien s’imprégner de cette grande histoire métallique mondiale. Après un bref retour pour un spectacle hommage en 2017, Vomitory se réunira pour de bon en 2018 afin de célébrer le 30e anniversaire du groupe et un excellent neuvième album verra le jour en 2023 solidifiant la présence du groupe sur la scène Death Metal de son pays d’origine et à l’International.

Ribspreader – The Van Murders – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1270
Ribspreader – The Van Murders – 2011
Suède

On ne peut pas parler de « Old School Death Metal » ou de « Swedish Death Metal » sans mentionner le nom de Rogga Johansson et sa multitude de projets. Le bonhomme a du kilométrage dans le corps et se doit d’être considéré comme fanisnat partie des influences majeures qui ont porté ce fameux son Suédois sur la grande carte métallique malgré le fait qu’il soit moins connu que certains de ses pairs. Un de ces projets se nomme Ribspreader. Incarnant tout ce que le Death Metal sulfureux se doit de comporter, cette formation typique utilisant la célèbre Boss HM-2 a toujours porté le flambeau du genre à bout de bras et a toujours livré des albums enlevants et dignes du dit genre. The Van Murders ne réinventait absolument rien et ce n’était pas le but. Des riffs gras, de la puissance et des compositions qui écorchent les oreilles, voilà ce que les fans attendaient d’une formation comme celle-là. The Van Murders perpétuait la tradition avec brio et Johansson savait exactement ce qu’il faisait. Du pur Death Metal à la sauce Suédoise comme on aime, que demander de plus?

Pestilence – Doctrine – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1269
Pestilence – Doctrine – 2011
Pays-Bas

Le foutu changement avait frappé une fois de plus, s’étendant comme la peste sur le vaste monde métallique. Ce virus incurable avait osé s’attaquer à un pilier du Death Metal et c’est sans pitié qu’une partie de la communauté de métalleux avait craché sur Doctrine, le sixième album de Pestilence. Et oui, ce satané changement avait mis ses sales pattes sur l’orientation musicale du groupe qui s’orientait de plus en plus vers des compositions plus techniques et complexes. Ce changement avait pourtant été aperçu rôdant autour du précédent album sorti en 2009, marquant le retour du groupe avec seul Patrick Malmeni aux commandes avec un tout nouvel alignement. Doctrine n’était ni plis ni moins que le pont entre l’ancien Pestilence t ce qui s’en venait avec les albums suivants. Est-ce que cet album était réellement mauvais? Diantre, pas le moindre du monde! Différent était en effet le mot à adopter mais la différence n’a jamais tué personne, du moins pas si on est ouvert d’esprit. En écoutant attentivement Doctrine, on constate rapidement que les influences de Death et Atheist est bien implantée dans la musique de Pestilence ce qui prouve que le groupe Néerlandais était toujours le pionnier du Death Metal technique qu’il avait toujours été depuis ses débuts. Doctrine est certes différent mais il demeure un un excellent album incompris de la discographie du groupe. À vos tables tournantes ou vos lecteurs de CD pour écouter ou réécouter cet album puissant et riche en textures diverses!

Septicflesh – The Great Mass – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1268
Septicflesh – The Great Mass – 2011
Grèce

Quoi de mieux qu’un album de Septicflesh pour partir la journée du bon pied, surtaout quand cet album est The Great Mass? Depuis son grand retour avec Communion en 2009, Septicflesh n’a jamais cessé de nous étonner en luvrant une musique extrême et ultrasensible en même temps. The Great Mass nous montrait tout le génie autour du trio maléfique avec encore plus de parties symphoniques et encore plus de mordant dans les compositions. Les riffs bien aiguisés étaient bien ancrés dans des atmosphères planantes et une rythmique réglée au quart de tour. Une fois de plus les arrangements étaient époustouflants et n,avaient rien à envier à quiconque prouvant que Septicflesh était l’un des principaux instigateurs du Métal extrême symphonique. Non seulement le groupe ne se contentait pas de composer des partitions de musique classique incroyables, il utilisait également un orchestre symphonique pour enregistrer ces parties au lieu des traditionnels claviers et logiciels utilisés habituellement par d’autres ou au cinéma. The Great Mass est un album épique en tous points qui s’inscrit comme l’un des meilleurs de la discographie du groupe.

Cruachan – Blood on the Black Robe – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1267
Cruachan – Blood on the Black Robe – 2011
Irlande

En 2011, la formation Irlandaise Cruachan revenait avec force après plus de cinq ans d’absence. Son sixième album, Blood on the Black Robe, était le premier de la trilogie « Blood » qui se concentrait sur les récits des Catholiques venus imposer leur Dieu unique au peuple Gaëlique en relatant les histoires de guerre contre ces robes noires venues envahir leur pays. Musicalement, Cruachan proposait toujours son Folk Black Metal mais avec plus de ferveur que sur ses précédents albums. Les pièces étaient tout aussi épiques mais empreintes d’une noirceur plus profonde qu’auparavant ce qui cadrait très bien avec le sujet énoncé sur l’album. Blood on the Black Robe était tout simplement un cri de guerre puissant qui envoyait un message profond à l’envahisseur et à la guerre de religions qui sévit toujours en Irlande entre Catholiques et Protestants. Blood on the Black Robe prouvait que Cruachan était toujours fidèle à ses origines et prouvait par le fait même que le groupe était un chef de file du Folk Metal à travers le monde. À écouter pour l’excellence des compositions et des arrangements mémorables.