Cradle of Filth – Hammer of the Witches – 2015

cradle-of-filthCradle of Filth – Extreme Gothic Metal – Angleterre
Hammer of the Witches – 2015
Nucelar Blast
8.5/10

Cradle of Filth est sur le déclin le plus total depuis maintenant sept longues années. La descente avait commencé à s’effectuer à partir de Godspeed on the Devil’s Thunder, album quand même bon avec de très bonnes pièces mais qui laissait ressentir un certain essoufflement et un manque d’idées. Darkly, Darkly, Venus Aversa, l’album suivant était fortement réchauffé et le manque d’inspiration était vraiment palpable. En 2012, l’horreur musicale était à son comble avec la sortie d’un album instrumental consistant de reprises de classiques du groupe avec un simili orchestre symphonique joué par un clavier Casio. La même année le groupe sortait un nouvel album, The Manticore and Other Horrors, tout aussi pathétique et insipide. Dani Filth et sa bande étaient tombés dans la clownerie la plus totale.

2015 arrive et Cradle of Filth revient avec de nouveaux musiciens. Celui ayant le plus d’ancienneté étant Marthus, le batteur depuis 2006. Dani Filth est donc le seul membre original du groupe. Je ne sais pas pourquoi j’ai pris la décision d’écouter le nouvel album, Hammer of the Witches sachant que le groupe était fini et que c’était vraisemblablement une perte de temps monumentale.

Et bien, je me suis trompé! Cradle of Filth est de retour comme à ses beaux jours avec un album puissant, rapide et des riffs très intéressants. Les deux nouveaux guitaristes y sont possiblement pour quelque chose, parfois un regard extérieur contribue à ramener les choses à l’ordre. Donc un album à tendances beaucoup plus Black Metal. Le côté quétaine et mou est disparu laissant place à de la fureur et un son plus cru.

Certaines pièces s’étirent en longueur un peu mais ce détail s’oublie quand même assez rapidement vu la qualité des compositions. Les fans de la belle époque seront comblés, c’est un beau retour pour Cradle of Filth et espérons que la formation continuera dans cette voie dans le futur.

Ant-Man – 2015

ant-manAnt-Man – 2015
Action/Aventure/Sc-Fi
Avec : Paul Rudd, Michael Douglas, Evangeline Lilly
Réalisateur : Peyton Reed
Marvel Studios
9/10

Ant-Man est un superhéros qui m’était totalement inconnu jusqu’ici. Je n’avais donc aucune attente envers le film et voyant le nom de Michael Douglas dans la liste des acteurs principaux je n,avais aucune raison de ne pas tenter ma chance et de visionner ce film qui m’avait préalablement recommandé par notre cher Dr Pain Pendragon qui est une excellente référence cinématographique.

Comme le titre l’indique, le héros du film est un homme fourmi. Donc ayant la capacité de rétrécir. L’histoire met en place un père cambrioleur qui a de la difficulté à voir sa fille dû à ses frasques et ses séjours en prison. Jusqu’ici, rien de bien original. Peu de temps après sa sortie de prison, il fait la rencontre de l’ex patron d’une compagnie fabricant des armes, un peu comme Stark Corp.. Ce dernier lui propose un boulot en échange de quoi il pourra voir sa fille comme il le désire.

Le boulot en question est de revêtir un costume et de devenir Ant-Man afin de cambrioler la fameuse compagnie d’armement. C’est à partir de là que le film décolle vraiment. Les effets sont complètements à couper le souffle et le scénario grandement original. Un excellent film de superhéros qui offre un tout aussi excellent divertissement!

A noter les insertions de l’Hydra et des Avengers qui laissent supposer que Ant-Man reviendra sans aucun doute dans un avenir rapproché. Encore une fois nous avons droit à un caméo de Stan Lee, ce qui est rendu une tradition dans les films Marvel. Ant-Man est un superhéros très original qui vaut la peine de prendre en considération par tout amateur de ce type de films. Excellent!

Fantastic Four – 2015

fantastic-fourFantastic Four – 2015
Action/Aventure
Avec : Miles Teller, Michael B. Jordan, Kate Mara, Jamie Bell
Réalisateur : Josh Trank
20th Century Fox
7/10

Les 4 Fantastiques ont été mes préférés de l’univers Marvel lorsque j’étais jeune. Lorsqu’un film avait été annoncé au début des années 2000, j’étais fébrile et impatient de voir mes héros de jeunesse prendre vie au grand écran. Malheureusement les deux films ont été très décevants pour ne pas dire médiocres. Suite au rachat de Marvel par Disney en 2009, les films Marvel sont devenus pour la plupart tous excellents et montrent les superhéros comme ils se doivent d’être. Mais pour les 4 Fantastiques cela semble être plus difficile, encore une fois.

La nouvelle version 2015 met en vedette de jeunes acteurs plus ou moins connus qui ont un certain talent et qui risquent de monter dans la grosse sphère Hollywoodienne. L’histoire de cette nouvelle mouture est tout de même intéressante, l’idée de transporter les futurs Fantastiques dans une dimension parallèle est originale et le comment ces jeunes gens ont obtenu leurs pouvoirs est relativement séduisant.

Le gros problème du film tourne autour du temps qui est mis à nous montrer les principaux personnages, partant de Reed Richards et Ben Grimm au début de l’adolescence jusqu’à la rencontre avec Sue et Johnny Storm ainsi que de Victor von Doom. On passe les trois quart du film sur les personnages et l’invention convoitée par le gouvernement tandis que le dernier quart du film se concentre sur l’action proprement dite où l’affrontement avec Victor von Doom ne dure que quelques maigres minutes et n’est nullement enlevante.

Historiquement le film nous plonge dans l’univers scientifique qui ont conduit les 4 Fantasiques à devenir ce qu’ils sont mais point de vue action le film est une énorme déception et manque totalement de contenu. Vingt minutes supplémentaires auraient été suffisantes pour sauver le film mais en bout de ligne on assiste une fois de plus à un échec total pour emmener les 4 héros vers de plus hauts sommets. En espérant que le deuxième volet soit à la hauteur des attentes car pour le moment c’est complètement raté.

Motörhead – Bad Magic – 2015

motorheadMotörhead – Heavy Metal/Hard Rock – Angleterre
Bad Magic – 2015
UDR Music
8/10

Lemmy est le symbole même du Rock amd Roll et possiblement le plus grand rocker de tous les temps. Cette légende du Hard Rock et du Metal aura 70 ans le 24 Décembre et malgré une année 2015 difficile point de vue santé, l’icône moustachue tient toujours debout et continue à faire des albums et des concerts.

Bad Magic est le 23e album de Motörhead et étonnamment, ce 23e album demeure toujours dans la courbe constante que Motörhead a su garder tout au long de son existence. Motörhead a pratiquement autant d’albums que les Rolling Stones et plus que AC/DC ce qui est tout de même assez spectaculaire.

Avec Bad Magic, nous avons encore une fois droit à du Motörhead pur et dur. Du bon gros Rock and Roll puissant de la part du groupe qui joue le plus fort sur la planète. L’album est rapide et toutes les pièces sont bonnes avec de bons riffs de guitares et la basse de Lemmy qui est toujours aussi assourdissante. Bref, du Motörhead point final. Petite ombre au tableau cependant, la production laisse quelque peu à désirer donnant l’impression que l’album a été mixé à la sauvette en plusieurs étapes. On dirait une compilation par moments et sur certaines pièces, les instruments se confondent. Parfois la guitare se perd dans le mix tandis que sur certaines pièces, la basse manque de puissance apportant un flou sonore par moments.

Mais, c’est du Rock and Roll et du Motörhead ça sonne toujours un peu sale et granuleux. Lemmy est toujours présent et il démontre qu’il est encore Dieu dans la grande famille du Rock.

https://www.youtube.com/watch?v=4hNQxMqZLbM

Stahlmann – Co2 – 2015

stahlmannStahlmann – Neue Deutsche Härte – Allemagne
Co2 – 2015
AFM Records
7/10

Depuis l’apparition du genre Neue Deutsche Härte en 1994, nombreux sont les clones de Rammstein à avoir vu le jour en Allemagne. Combinant l’Industriel, parfois le techno avec le Métal, les groupes issus de ce genre ont tôt fait de se faire une réputation populaire et ainsi se hisser dans les palmarès Allemands et un peu partout sur la planète.

Fondé en 2008, Stahlmann est ce qui se rapproche le plus du clonage Rammsteinien allant même jusqu’à clamer leur statut de nouveau Rammstein. Co2 est le quatrième album de Stahlmann que j’avais découvert en 2014 avec Adamant, album synthétique et sans réelle innovation mais comportant tout de même de bonne pièces entraînantes.

Co2 est somme toute la suite de Adamant en étant une copie conforme à celui-ci. Aucune évolution, même son et même type de pièces dans un ordre pré-établi d’avance. L’album comporte plusieurs bonnes chansons réchauffées certes, mais efficaces avec de bons riffs et un tempo rapide. Rien de surprenant mais c’est tout de même assez bon. Les synthétiseurs sont parfois un peu mous voire à la limite du quétaine mais ça passe quand même sans trop d’exaspération au fil des pièces.

Jusqu’ici ce n’est pas mauvais, on retrouve plusieurs pièces décentes qui attirent aisément l’attention mais rien qui nous permette de retenir notre souffle. L’album compte de nombreux remplissages comme les très inutiles ballades soporifiques et ultra clichés Die Klinge et Spiegebild dont on se srait grandement passé.

Au final Stahlmann est conseillé aux inconditionnels de ce type de musique et aux gens qui font leur entrée dans le monde du Metal Industriel. Pour les autres, comme moi, Rammstein demeure encore la meilleure formation vers qui se tourner. Les clones réchauffés sont toujours moins intéressants que les versions originales.

Mammoth Storm – Fornjot – 2015

mammoth-stormMammoth Storm – Stoner/Doom Metal – Suède
Fornjot – 2015
Napalm Records
8.5/10

Un Mammouth c’est gros et forcément lourd. Une tempête laisse généralement certains débris et cause des dégâts. Imaginez alors une tempête de mammouths. Imaginez tout un troupeau qui détruit tout sur son passage piétinant et écrabouillant tout ce qui se trouve dans leur chemin. Mammoth Storm sonne comme ça.

Le Doom est un sous genre du Métal qui n’est pas à la portée de tous dû à sa lenteur et sa tendance à faire ressortir un certain désespoir à travers des sonorités puissantes et caverneuses. Mammoth Storm avec son album Fornjot réussi avec brio le tour de force de nous faire ressentir les grands espaces et l’infiniment vaste.

Alliant le très lent et très lourd avec des riffs d’une puissance démesurée, Mammoth Storm se distingue dans le Doom de par ses guitares profondes et ses mélodies désespérées donnant l’impression d’un vide total, le néant absolu. C’est très profond et la voix ayant quelques similitudes avec celle de Jaz Coleman (Killing Joke) nous ramène à la réalité. L’effet de contraste est saisissant et fort agréable. Contrairement à de nombreuses entités de même acabit, Mammoth Storm ne tombe pas dans la redondance et la répétition. Chaque note et chaque parcelle sonore est bien dosée créant un solide fil conducteur tout au long de l’album.

Fornjot est le parfait exemple qui démontre que la lenteur et la lourdeur peuvent être plus percutantes que la vitesse et le flot de notes continu. Cet album est excellent d’un bout à l’autre et Mammoth Storm est un groupe à découvrir et à considérer dans sa collection. Je vais suivre de très près cette formation dans le futur et en attendant la prochaine sortie, je vais faire trembler les murs avec Fornjot.

Malevolent Creation – Dead Man’s Path – 2015

malevolent-creationMalevolent Creation – Death Metal – États-Unis
Dead Man’s Path – 2015
Century Media
8.5/10

Il y a de ces formations qui roulent leur bosse depuis quelques décennies et qui m’étaient totalement inconnues jusqu’ici. Étant donné que mon déclic envers le Death Metal s’est fait en 2011 seulement, plusieurs excellents groupes me sont passé sous le nez sans que je daigne y jeter une oreille. Bien, sûr, j’avais entendu bon nombre d’entre eux à Réanimation lorsque l’épouvantable Docteur voulait asservir mon esprit de Goblin puant, mais pas suffisamment pour accrocher vraiment à cette musique brutale et pas gentille.

Malevolent Creation est une de ces formations que je connaissais de nom mais qui ne m’attirait pas outre mesure malgré sa formation en 1987 et ses nombreux albums. Voilà qu’en 2015, la formation Américaine nous offre son douzième album intitulé Dead Man’s Path, cinq ans après son précédent album sorti en 2010. Je me suis dit que ça vaudrait possiblement la peine que je jette une oreille à cet album puisque cette formation est souvent comparée à Morbid Angel, Cannibal Corpse et Vader. Donc, une excellente raison d’écouter Dead Man’s Path avec un intérêt marqueé.

L’album s’ouvre avec la pièce titre de l’album. Une pièce lente et lourde avec une légère répétition pendant ses pratiquement cinq minutes, j’aime bien et c’est une excellente entrée en matière. J’ose espérer que le reste sera brutal et déchaîné. Et bien oui, c’est vraiment brutal et excessivement déchaîné sur les neuf pièces suivantes. Un martèlement en continu avec des riffs disjonctés et forts agréables pour les oreilles. C’est en quelque sorte une démonstration de puissance pure, les musiciens ont une très grosse expérience en la matière et ça s’entends.

Il y a quelques redondances ici et là mais le tout s’écoute très bien, Dead Man’s Path est un très bon moment de Death Metal de la vieille école qui vaut amplement la peine de mettre dans sa liste des meilleures parutions 2015. Très surprenant en fait. Je vais assurément aller visiter la discographie du groupe et constater les dégâts laissés par mon manque de culture Métallique des dernières années…

Bodyfarm – Battle Breed – 2015

bodyfarm-battle-breedBodyfarm – Death Metal – Pays-Bas
Battle Breed – 2015
Cyclone Empire
8.5/10

Bodyfarm m’avait agréablement surpris en 2012 avec son premier Malevolence. Son Death Metal énergique et rafraichissant plaçait le groupe Néerlandais au dessus de la moyenne des groupes oeuvrant dans ce type de Detah Metal. The Coming Scourge, le second album, était tout aussi à la hauteur et égal à son prédécesseur mettant ainsi Bodyfarm parmi les formations Death Metal dignes de mention avec un fort goût de revenez-y.

Battle Breed, paru le 8 Novembre dernier, suit cette tendance à faire les choses comme il le faut pour monter vers de plus hauts sommets et placer le groupe sur les échelons plus élevés de la scène Death internationale. La puissance de frappe est toujours au rendez-vous et la qualité des riffs est de très haut niveau. La légère teinte de Thrash Metal rend la globalité de l’album très entrainant nous ne laissant aucun autre choix que de branler de la tête ou de taper du pied au fil des onze pièces de l’album.

Martin van Drunen ( Asphyx, Grand Supreme Blood Court, Hail of Bullets ) prête sa voix très identifiable à la pièce The Dark Age et se marie très bien avec le son de Bodyfarm. Battle Breed de part ses riffs accrocheurs et ses tempos puissants prouve hors de tout doute que Bodyfarm est appelé à monter plus haut pour établir son règne sur la scène mondiale. Si vous ne connaissez pas encore le groupe, je vous conseille grandement de pallier à la situation immédiatement car vous allez passer à c¸oté de quelque chose de très fort.

Battle Breed est au final un des très bons albums de 2015 à réécouter à répétition, avec un volume élevé bien entendu.

Uncle Acid & the Deadbeats – The Night Creeper – 2015

uncle-acid-the-night-creepeUncle Acid & the Deadbeats – Psychedelic Rock/Doom Metal – Angleterre
The Night Creeper – 2015
Rise Above
8.5/10

Les maîtres du nouveau Psychedelic Rock/Doom Metal nous reviennent cette année avec toute l’horreur et la noirceur dont ils sont capables. Uncle Acid est en pleine forme et ses Deadbeats aussi sur ne quatrième album intitulé The Night Creeper.

Le groupe reprends avec brio là où il nous avait laissé en 2013 avec l’excellent Mind Control et revisite habilement ses sonorités de bizarreries sombres et son fuzz démesuré. Les influences de Black Sabbath mélangées aux Beatles sont toujours présentes et le contraste des deux crée une mixture plutôt flyée avec des atmosphères parfois lugubres parfois et souvent très psychédéliques. Le thème des films d’horreur des années 60 et 70 sont toujours en avant plan et Uncle Acid sait faire transparaître l’effet glauque de cette belle époque au travers de ses chansons.

Lorsqu’un groupe sort des albums de très haute qualité comme Bloodlust et Mind Control, il est parfois difficile d’élever la barre encore plus haute. The Night Creeper est un très bon album mais est beaucoup moins explosif et flamboyant que les deux précédents. Le groupe s’essouffle légèrement et ça se sent sur certaines pièces qui traînent en longueur. La présentation graphique est toujours à la hauteur avec son minimalisme à la sauce des années 70 et globalement The Night Creeper est un album fort réussi.

Si vous aimez le « vibe » des années glorieuses du psychédélique rock avec un son plus lourd et plus oppressant, The Night Creeper est un excellent choix d’écoute à répétition et partir dans le monde des ténèbres.

Mission: Impossible – Rogue Nation – 2015

mission-impossibleMission : Impossble – Rogue Nation – 2015
Action/Aventure/Thriller
Avec : Tom Cruise, Simon Pegg, Jeremy Renner
Réalisateur : Christopher McQuarrie
Paramount Pictures
8/10

Cinquième volet de la série Mission : Impossible. Rogue Nation montre l’équipe de Mission : Impossible être démantelée et absorbée par la CIA pour de nombreux manquements aux protocoles et de supposés coups de chance pour les réussites des missions passées.

Ethan Hunt reçoit une mission mais se fait tendre un piège par une organisation nommée le Syndicat. Cette organisation est, selon le chef de la CIA, une fabulation et une invention de Hunt pour garder intacte le Mission : Impossible et en justifier son existence. Or, évidement, il en est tout autrement car le Syndicat est mené par un ancien agent du MI6 et découle d’un programme secret Anglais qui ne devait pas être mis en activité.

S’en suit les éternelles cascades et poursuites pour la découverte de la vérité et enfin capturer le numéro 1 du Syndicat Solomon Lane. Ce dernier met tout en œuvre pour récupérer des fichiers bien gardés qui lui permettront de financer son équipe terroriste pour de nombreuses décennies.

Comme pour tous les autres volets, Rogue Nation est un très bon divertissement avec cascades époustouflantes et de gadgets high techs. L’histoire est bonne quoique peu originale, le thème du terrorisme étant devenu monnaie courante depuis plusieurs années. Même si je ne suis pas un fervent admirateur de Tom Cruise, je dois avouer qu’il fait un bon travail tout comme Simon Pegg qui est toujours aussi convaincant.

Un bon film d’action au dessus de la moyenne vaut la peine d’être écouté.

Sectu – Nefarious – 2014

sectu-nefariousSectu – Technical Death Metal – Suède
Nefarious – 2015
ViciSolum Productions
8/10

Le monde du Death Metal a beaucoup évolué depuis ses premiers balbutiements avec Possessed en 1985. Tantôt brutal, tantôt mélodique, le Death Metal est le sous genre de la grande famille du Métal qui se distingue le plus au niveau complexité et technicité. Non pas que les autres sous genres n’aient pas ces qualités mais il y a cette forte tendance dans le Death à vouloir toujours pousser les limites de la complexité musicale.

Les Suédois de Sectu œuvre et nage dans un type de complexité à cheval entre la brutalité, le mélodique et la technicité démesurée du genre. Nefarious, le plus récent album de la formation est un bon exemple de complexité tout en gardant l’idée première du Death et focalisant sur le riff primaire intégré dans des structures musicales hors normes et parfois chaotiques. Le néophyte pourrait perdre le fil rapidement car les changements fréquents en dent de scie sont monnaie courante tout au long de l’album ce qui pourrait être un peu déstabilisant pour certains amateurs de Métal plus conventionnel.

Musicalement très professionnels, les membres du groupe ne sont pas nés de la dernière pluie et sont en pleine possession de leur instrument respectif et les prouesses sont quand même bien dosées sans tomber dans la frivolité farfelue. Certes, Nefarious n’est pas une révélation magistrale mais un bon album de Death Metal technique et brutal. Huit pièces au total pour une durée approximative de 43 minutes de pur chaos Métallique.

La musique de Sectu n’est pas faite pour les « moshpit » ou pour « headbanger » avec frénésie. Elle est plutôt faite pour s’assoir tranquillement et décortiquer chaque note qui défile.

George Kollias – Invictus – 2015

george-kollias-invictusGeorge Kollias – Death Metal – Grèce
Invictus – 2015
Season of Mist
8.5/10

J’ai toujours eu une grande admisration et un profond respect pour les multi-instrumentistes de talent surtout quand ceux-ci ont un talent de compositeur inné et qu’ils le démontrent en sortant un premier album de qualité. George Kollias (Nile) est un de ces phénomènes. Non seulement ce dernier est reconnu dans la scène Métal comme étant un batteur de très haut calibre mais il a également de sérieux talents sur plusieurs instruments et à la voix.

Invictus est son premier album sorti sur le label Français Season of Mist. Kollias se donne à fond sur cet album grandement axé sur les percussions et les arrangements sur une base de Death Metal technique et puissant. La recherche musicale est quand même très poussée, l’album offre de très grands moments de surprenante originalité. Même si le côté Death est très convaincant, c’est au niveau des sonorités diverses que Invictus se démarque.

En tout 11 pièces originales plus 4 versions différentes de pièces déjà disponibles sur les 11 pour un total de 75 minutes. C’est peut-être un peu long mais l’écoute en vaut largement la peine. On mesure l’ampleur du travail sur cet album et du talent incontesté de George Kollias en tant que musicien et compositeur.

Varsovie – L’Heure et la Trajectoire – 2014

varsovie-l'heureVarsovie – Post Punk – France
L’Heure et la Trajectoire – 2014
Those Opposed Records
8.5/10

Tout comme le Métal, le Post Punk et Gothic Rock ont su résister au temps et s’implanter solidement dans la grande masse musicale afin de s’enraciner profondément pour pouvoir grandir en force. Comme dans tous les styles musicaux ayant résisté au temps, les tendances se promènent entre le mauvais goût et la copie mais également dans la pure tradition des pionniers gardant l’essence même des origines.

Le duo Français Varsovie est un de ces bastions résistant fièrement face à l’envahisseur populaire et nous proposait en 2014 un second album intitulé L’Heure et la Trajectoire. La France a toujours été riche en formations rebelles et sauvages n’ayant pas froid aux yeux et fidèles à leur convictions. Varsovie fait partie de cette vague qui ne se laisse pas impressionner et qui garde le cap sur ses idéaux premiers.

Directement issue des la première mouture sombre de l’après Punk, la musique de Varsovie oscille habilement entre Joy Division et Noir Désir à ses débuts. Guitares tranchantes, batterie qui martèle, basse prédominante et discours sauvage et guerrier, voilà les ingrédients qui forgent la musique de Varsovie. Le ton est donné, vif et revendicateur, sur des paroles d’une poésie sombre inflencée par les grands poètes Français comme Rimbaud ou Lautréamont.

L’Heure et la Trajectoire est un album beaucoup plus mature que son prédécesseur Etat Civil. Certaines partitions de basse s’égarent de temps à autres coupant à l’occasion la fluidité des pièces mais ceci est un léger détail, cette petite imperfection donne un certain charme à l’ensemble de l’album.

Je recommande chaudement Varsovie à tous mes amis en noir qui ont connu la belle époque et à tous ceux qui la font revive en ces années sombre pour l’humanité.

Firespawn – Shadow Realms – 2015

firespawn-shadow-realmsFirespawn – Death Metal – Suède
Shadow Realms – 2015
Century Media
7.5/10

Un nouveau groupe avec des musiciens reconnusvient de voir le jour dans le paysage du Death Metal Suédois. Avec des membres de Entombed A.D. et de Unleashed, Firespawn a lancé le 13 Novembre son premier album intitulé Shadow Realms.

Century Media semble avoir flairé la bonne affaire comme si le groupe avait une notoriété établie grâce à ses membres tout de même forts connus dans le milieu. Au départ la formation devait s’appeler Fireborn mais Firespawn a finalement pris le dessus possiblement pour des raisons de marketing, les deux noms voulant à peu de choses près dire la même chose.

Musicalement Firespawn joue un Death Metal générique maintes fois entendu avec de bonne doses de technicité et de bons riffs qui font quand même la job. C’est loin d’être original mais je crois fortement que le but premier de Firespawn est d’utiliser une recette déjà efficace et de l’utiliser à des fins un peu plus commerciales pour mousser un peu l’intérêt des amateurs.

Je ne dis pas que c’est mauvais, au contraire. C’est très bien composé et exécuté, il y a d’excellentes idées éparpillées sur l’album mais l’originalité et le renouveau sont totalement absents ce qui donne l’impression que ce groupe a été créé pour sortir des albums uniquement pour sortir des albums. L’amateur de Métal peu habitué à ce genre trouvera sans aucun doute son compte mais personnellement, tant qu’à écouter un clone des groupes dans lesquels les musiciens jouent habituellement, je préfère de loin m’en tenir aux originaux.

Tout de même un début pas si mal mais pas très explosif.

Bloodbath – Grand Morbid Funeral – 2014

bloodbath-grand-morbidBloodbath – Death Metal – Suède
Grand Morbid Funeral – 2014
Peaceville
8.5/10

Il aura fallu attendre patiemment 6 ans pour enfin avoir un nouvel album de Bloodbath à se rentrer bien profond dans les tympans. Le nouvel album, Grand Morbid Funeral, montre un Bloodbath en pleine possession de ses moyens ainsi qu’un troisième chanteur à tenir le micro en seize ans de carrière. Après Mikael Arkefeld (Opeth) et Peter Tagtgren (Hypocrisy, Pain, Lindemann) c’est au tour de Nick Holmes (Paradise Lost) de prêter sa voix d’outre tombe à la musique du groupe Suédois.

Bloodbath est toujours resté fidèle à lui même au fil des albums appliquant une réelle constance dans l’excellence sans faiblir en quoi que ce soit. Le groupe s’est toujours renouvelé d’album en album évitant de stagner dans le remâché et nous offrant toujours de la fraîcheur à chaque sortie. Grand Morbid Funeral ne fait pas abstraction à cette ligne directrice. Le son change cette fois-ci pour des sonorités plus crues, on retombe dans le pur « Old School Death Metal ».

Le groupe a réussi à faire sonner les onze pièces de cet album comme son titre l’indique : Des funérailles morbides et grandioses. La voix caverneuse de Nick Holmes est une valeur rajoutée à cette cérémonie mortuaire et comme à l’habitude la qualité des riffs est stupéfiante. C’est sûr que ça ne réinvente en rien le genre mais c’est direct et efficace rendant cet album très bon d’un bout à l’autre.

Une des surprises de 2014 que je ne me lasse pas d’écouter de temps à autres.

Magister Dixit – Opus Astral – 2016

magister-dixit-opus-astralMagister Dixit – Melodic Black Metal – Canada (Québec)
Opus Astral – 2016
Scum Productions
9/10

Magister Dixit est une formation cumulant plus de 15 ans d’expérience dans la grande scène Métal Québécoise ce qui est tout de même assez remarquable quant on constate la constance des sorties d’albums et de la qualité de la musique proposée par le groupe au fil de ces années.

J’ai eu la chance de recevoir une copie promotionnelle du prochain album intitulé Opus Astral qui sera disponible en vinyle dès le mois de Janvier 2016 via Scum Productions. Ce 5e album est sans contredit le chef d’oeuvre du groupe qui s’est surpassé tant au niveau composition qu’au niveau production. Le niveau technique des musiciens est de haut calibre et la complexité des arrangements fort surprenante.

L’album défile sur un fond de Black Metal très rapide et agressif entrecoupé de mélodies et de passages plus atmosphériques. L’utilisation des claviers et des sonorités d’instruments plus classiques ajoutent un effet cosmique très dérangeant au point ou on a l’impression de flotter dans le grand vide de l’espace. Certains passages plus avant-gardistes rappellent la légendaire formation Arcturus ce qui n’est pas pour me déplaire.

Il aurait été intéressant d’avoir plus de vocaux « cleans » car dans les passages où ils sont utilisés c’est une valeur rajoutée qui s’imbrique parfaitement avec les arrangements. L’année 2016 va commencer en force avec Opus Astral. Je vous conseille de réserver votre copie dès maintenant car avec une quantité limitée de 100 copies, j’ai l’impression que ça va partir rapidement.

Fear the Walking Dead saison 1 – 2015

fear-the-walking-deadFear the Wlaking Dead – Saison 1 – 2015
Drame/Horreur
Avec : Kim Dickens, Cliff Curtis, Frank Dillane, Alycia Debnam-Carey
Réalisateurs : Adam Davidson, Kari Skogland, Stefan Schwartz
AMC
8.5/10

Suite au succès retentissant de la série The Walking Dead, ANC a décidé d’aller de l’avant avec une série « spin-off » s déroulant à Los Angeles. L.histoire nous fait revenir en arrière au tout début de l’épidémie alors qu’on ne détecte que quelques cas isolés.

La saison 1 qui comporte 6 épisodes nous montre en profondeur les personnages de la série qui tournent autour d’une famille reconstituée avec ses problèmes d’adaptation et d’acceptation des protagonistes. L’ainé des enfants a un sérieux problème de consommation d’héroïne ce qui complique davantage les échanges inter familiaux.

Il est intéressant de suivre l’évolution de l’épidémie et les réactions de la population face à ces changements contrairement à la série mère qui nous transportait directement dans l’action post épidémie. La majorité de la population n’a aucune idée de ce qui se passe mais on entrevoit quelques personnages plus allumés que les autres qui comprennent un peu plus l’ampleur du phénomème qui grandi à un rythme effrayant. Certaines zones de Los Angeles sont retranchées en genre de camps desquels la population protégée ne peut pas sortir. Évidement , la témérité d certains prends le dessus et la compréhension de la situation commence à se faire sentir.

L’armée finit par abandonner tout le monde et chacun est laissé à son sort. Les personnages principaux forment un petit groupe et tente de survivre. Cette première saison peut sembler très lente mais tout tourne autour des personnages et de leur caractère. Les prochaines saisons devraient être beaucoup plus entraînantes pour atteindre la vitesse de croisière à laquelle The Walking Dead nous avait habitués.

Aggression – Fractured Psyche Demons – 2015

aggression-fracuredAggression – Thrash Metal – Canada
Fractured Psyche Demons – 2015
Galy Records
8/10

La légendaire formation Québécoise Aggression est de retour sur les planches en 2015. Non seulement Sasquatch et sa nouvelle version du groupe se sont contentés de partir en tournée mais un nouvel enregistrement a vu le jour 28 ans après The Full Treatment paru en 1987.

Ce nouvel album comporte trois nouvelles pièces et un ré-enregistrement de Metal Slaughter initialement paru sur le Demo I en 1985. Fractured Psyche Demons comprends également sept pièces remastérisées provenant de démos jamais sortis et inconnus du grand public. Les trois nouvelles pièces et Metal Slaughter prouvent que Aggression est toujours bien vivant et prêt à conquérir la scène Métal comme dans le bon vieux temps. Ces quatre pièces de pur Thrash de la vieille école sont d’une solidité à toute épreuve et démontrent ce que le véritable Thrash se doit d’être. Direct, puissant et sans compromis. Bref, un beau retour qui augure bien pour le futur et pour un prochain album et des nouvelles pièces.

La partie démo de l’album nous replonge à une époque où le vrai Thrash était à l’honneur. On perçoit toute la folie et l’agressivité dégagées par le Aggression d’antan, on se rends compte maintenant que c’était totalement disjoncté et que le commun des mortels pouvait bien avoir peur des Métalloïdes de ces temps immémoriaux. Rien à voir avec les nouveaux groupes Métal doucereux d’aujourd’hui qui polluent et diluent un genre du musique underground qui se voulait être rebelle et pas gentil du tout.

Reste que ce sont des démos originaux et malgré la remastérisation, le son demeure d’époque et ne se prête plus vraiment avec la réalité des productions de nos jours. Les fans inconditionnels et collectionneurs d’items de cette belle époque trouveront assurément leur compte mais moi c’est du nouveau Aggression que j’ai envie d’entendre comme les quatre premières pièces avec une excellente production.

Si le prochain album décoiffe comme en live, ça va frapper fort!

Subvision – So Far So Noir – 2006

subvision-so-far-so-noirSubvision – Post Punk/Alternative Pop – Suède
So Far So Noir – 2006
Kooljunk Communications
9/10

Tobias Forge est un musicien Suédois connu mondialement depuis 2011 notamment de par les rumeurs le mettant derrière le masque de l’Antipape à la tête d’un certain groupe fantôme. Martin Pesner est un autre musicien Suédois ayant joué avec Forge dans Magna Carta Cartel ainsi que Subvision dont les bagues trahissent une supposée présence dans le même groupe fantôme. Rajoutons à cela des photos compromettantes avec des sommités du monde du Métal et on obtient suffisamment d’indices qui relient ce petit monde ensemble dans les trois formations nommées ci-haut.

En creusant un peu sur ce mystérieux musicien qu’est Tobias Forge j’ai découvert Subvision, un obscur groupe de Stockholm qui a mis fin à ses activités en 2006 pour se transformer en Magna Carta Cartel. Au départ, Subvision se voulait être une entité mettant l’emphase sur l’imagerie et la mascarade pour étendre son contenu musical à un autre niveau. Tiens donc, ça me rappelle vaguement quelque chose… Contrairement aux attentes du groupe, le public est devenu confus avec le côté théâtral du groupe et ce dernier a finalement laissé tombé la mascarade réalisant que la musique et les mots de Subvision parlaient plus fort que n’importe quel costume porté par les membres du groupe. Costumes, théâtre, ça vous dit quelque chose?

Je vais laisser les spéculations de côté pour me concentrer sur la musique de Subvision. Les influences de la musique Alternative des années 80 ainsi que de la musique Pop étrangement similaire à Abba (!) sont fortement présentes sur les 12 pièces de So Far So Noir, lesquelles sont brillamment composées et sont issues de génies des arrangements et de la composition proprement dite. Ce qui frappe le plus cependant c’est l’étrange similitude de la voix avec celle de cet Antipape mentionné plus haut. Plusieurs pièces de cet album auraient pu se retrouver sur un des albums du groupe anonyme comme si So Far So Noir était le précurseur de quelque chose prêt à exploser dans les années qui ont suivi sa sortie.

Un excellent album à découvrir pour les amateurs de musique Alternative mais aussi pour les fans de ce groupe fantôme qui fait les manchettes en abondance ces temps-ci. Malgré toutes les spéculations évidentes laissées par ces indices, je n’ai pas l’intention de chercher plus loin pour savoir si elles sont réellement fondées même si je suis certain de la réponse. A vous de juger et de vous faire une opinion sur le sujet.

:Wumpscut: – Bulwark Bazooka – 2014

wumpscut-bulwark-bazzoka:Wumpscut: – Electro-Industrial – Allemagne
Bulwark Bazooka – 2014
Metropolis Records
7.5/10

Au cours des deux dernières décennies j’avais souvent entendu parler du « one man band » Allemand :Wumpscut: sans toutefois prêter une attention particulière à sa musique. J’ai vraisemblablement entendu quelques pièces au fil des années mais mon intérêt musical était ailleurs et le genre Electro était en période de pause dans mes choix musicaux.

La carrière de:Wumpscut: a été assez prolifique depuis 1991 avec 18 albums et 7 EP. Ça en fait de la musique à digérer quand on compare par exemple à Skinny Puppy qui a 13 albums et 2 EP à son actif avec 10 ans de plus d’existence. Quoiqu’il en soit, en 2014 avec la sortie de Bulwark Bazooka je me suis intéressé à:Wumpscut: mais ce n’est qu’en 2015 que j’ai finalement écouté l’album dû à un oubli de ma part ayant eu une année 2014 très occupée pour finalement laisser les nouveautés de côté.

Je m’attendais à une musique beaucoup plus agressive et rythmée en écoutant cet album. Le choix des sonorités et des échantillonnages sont excellents et les atmosphères dégagées profondes et enveloppantes mais l’album manque cruellement de vie et ne décolle pas du tout. Je ne sais pas si cette lacune est propre uniquement à cet album mais ça manque de punch. Les pièces sont tout de même toutes bonnes même si certaines traînent en longueur donnant l’impression que nous avons ici une compilation de pièces rejetées plutôt que d’un album studio.

Je vais tout de même reculer jusqu’aux débuts du projet, qui est uniquement studio soit dit en passant, pour une étude plus approfondie de la discographie complète. Il arrive fréquemment qu’un album soit mois à la hauteur dans une carrière bien remplie. Il est tout de même évident que miser sur la qualité plutôt que de la quantité est parfois un choix plus judicieux.

At the Gates – At War with Reality – 2014

at-the-gates-at-warAt the Gates – Melodic Death Metal – Suède
At War with Reality – 2014
Century Media
8.5/10

La légendaire formation Suédoise At the Gates effectuait un retour en 2014 avec la suite de Slaughter of the Soul paru pratiquement dix ans auparavant. Les pionniers du « Swedish Death Metal » ont pris la communauté Métallique par surprise avec At War with Reality, album qui reprends exactement là où At the Gates avait laissé en 1995.

Beaucoup de choses se sont passées entre ces deux albums. Le Métal a évolué de façon exponentielle, ses amateurs aussi mais ce qui a le plus changé la donne est sans aucun doute l’explosion d’Internet et la rapidité à laquelle l’information est depuis véhiculée. Ce retour du groupe a vu bon nombre d’enthousiastes se délecter d’une telle réunion, avec raison d’ailleurs, mais également le lot de détracteurs imbéciles qui haïssent pour haïr en étalant leur jalousie profonde pour leur 5 minutes d’attention.

Je sais que cet album est sorti en 2014 et que j’en parle avec un retard assez significatif. Mieux vaut tard que jamais car cet album est excellent de A à Z. Pas de révolution proprement dit mais c’est du At the Gates tel que le groupe était dans ses années les plus fortes, cet album aurait pu sortir en 1996 et il aurait été tout simplement la suite logique de son prédécesseur. En tout treize pièce de très haut niveau d’excellence qui rappelle aux jeune formations clones que At the Gates est toujours roi et maître du genre qu’il a façonné.

Est-ce que le groupe récidivera dans un avenir rapproché? Espérons-le car At the Gates a prouvé avec At War with Reality qu’il est toujours le géant du Métal qui a fait ses beaux jours et que son honnêteté est un signe de force et une leçon a retenir.

Sabbath Assembly – Sabbath Assembly – 2015

sabbath-assembly-sabbath-asSabbath Assembly – Psychedelic Rock / Doom Metal – Etats-Unis
Sabbath Assembly – 2015
Svart Records
9/10

Ceux qui me connaissent à un certain degré ainsi que mes lecteurs assidus ont sans aucun doute compris à un moment ou un autre que j’étais spécialement féru de musique et que je ne me contentais pas à me fermer l’esprit à un genre particulier. Cette maladive passion me pousse à explorer diverses avenues musicales et lorsque je trouve un groupe ou artiste qui vient directement me chercher je pousse ma quête plus loin pour dénicher des richesses similaires.

Lorsque j’ai pénétré tête baissée dans l’univers de Ghost en 2010, j’étais loin de m’imaginer que je venais de m’ouvrir à un monde particulièrement intéressant et riche en sonorités et émotions diverses. Les Blood Ceremony, Jex Thoth et autres Uncle Acid & the Deadbeats m’étaient tombés dessus comme une enclume me clouant au sol et me faisant prisonnier de l’obscurité propre à cette musique du Diable.

C’est en me hasardant sur ce chemin tortueux que Sabbath Assembly m’est apparu. Sortant d’un recoin sombre, son album éponyme m’a frappé de plein fouet tel un sort et j’en suis resté abasourdi depuis la première écoute. Une musique lourde, des riffs puissants et une voix ensorcelante, voilà les trois ingrédients principaux qui font de Sabbath Assembly une potion magique à laquelle il est ardu de se défaire.

A ma première écoute j’ai noté quelques similitudes avec Jex Thoth et à ma grande surprise cette dernière a été la vocaliste du groupe de 2009 à 2011. Une autre surprise a été de constater la présence de Kevin Hufnagel connu au Québec pour être le guitariste de Gorguts. Sabbath Assembly, quatrième album de la formation, comporte neuf pièces d’une puissance phénoménale avec des arrangements de haut niveau et d’une solidité sans failles. L’ajout de multiples voix à des endroits stratégiques accentue l’effet psychédélique et la lourdeur des guitares oppressantes nous paralyse tout au long de l’album obligeant l’auditeur à écouter l’incantation jusqu’au bout.

Sabbath Assembly nous transporte dans les profondeurs du gouffre infernal et cet album fera partie des meilleures sorties 2015. J’ai découvert une nouvelle entité qui m’appelle et que je vais suivre les yeux fermés. Il me reste donc à explorer les albums précédents et de valider l’excellence de ce groupe ténébreux.

Jurassic World – 2015

jurassic-worldJurassic World – 2015
Action/Aventure/Sci-Fi
Avec : Chris Pratt, Bryce Dallas Howard
Réalisatieur : Colin Trevorrow
Universal Pictures
7/10

Jurassic World prends place sur l’ancien emplacement du célèbre Jurassic Park qui avait joliment foiré quelques décennies auparavant. En plein divorce, les parents d’un ado pré-pubère et de son petit frère envoient ceux-ci dans le parc d’amusement Jurassic World dirigé par la tante des deux gamins.

Le Jurassic World diffère du défunt Jurassic Park avec des « nouveaux » dinosaures fabriqués en laboratoire. Dans une époque où les dinosaures conventionnels sont aussi captivants qu’un éléphant dans un zoo, les promoteurs et principaux commanditaires recherchent la nouvelle bibite encore plus féroce et plus spectaculaire pour attirer les foules. En jouant avec la génétique et l’ADN de plusieurs espèces, les chercheurs réussissent à créer une version du T-Rex hors du commun, plus gros et plus impitoyable.

Comme si on ne l’avait pas vu venir, la fameuse bête est aussi plus intelligente qu’un humain et aussi incroyable que cela puisse être elle réussi, avec un subterfuge ingénieux, à faire croire qu’elle s’est échappée de son enclos. S’en suit le dramatique événement où un gardien se fait manger, la bête finit par réellement de sauver et partir à l’assaut du parc. Comme par hasard, les deux gamins se retrouvent entre les pattes du monstre, réussissent à lui échapper comme des soldats entrainés et la course pour tuer le géant commence. Le dinosaure cloné avec divers animaux a la capacité de se camoufler et tue uniquement par plaisir.

Ce film est loin d’être excellent, le jeu d’acteur est très pauvre et le scénario est un léger rafraîchissement du scénario original du Jurassic Park de 1993. Rien de nouveau, même genre de fil catastrophe invraisemblable à l’Américaine qui finit somme toute bien malgré les événements. Les effets sont spectaculaires, les images sont superbes mais ça s’arrête là. Il y a même quelques tentatives d’humour complètement ratées et inutiles.

Jurassic World demeure un divertissement sans grande envergure. La surprise est passée depuis plus de 20 ans et ce n’est pas un film à réécouter à répétitions. Une suite a été annoncée pour 2018. Il faut croire que le succès au box office est tout de même présent.<

Tribulation – The Children of the Night – 2015

tribulation-the-childrenTribulation – Progressive Black/Death Metal – Suède
The Children of the Night – 2015
Century Media
9/10

L’intelligence, la richesse des sonorités et le non standard sont pour moi des éléments des plus importants en musique. Je ne recherche pas forcément le côté technique préférant une haute dose de feelings au détriment des prouesses frivoles malheureusement rendues monnaie courante dans le Métal actuel. Un bon équilibre entre les deux mondes est la recette idéale et bon nombre de groupes progressent en ce sens.

Ma rencontre avec le groupe Suédois Tribulation s’est faite en 2013 avec l’excellent The Formulas of Death, album que j’avais apprécié et qui s’était glissé dans le top 40 de Hurlemort. On sentait qu cet album apportait une certaine reformulation du Death Metal et l’originalité était au rendez vous. En 2015, Tribulation a monté sa barre beaucoup plus haute et a réussi à la franchir sans accrochage. La formule plus conventionnelle fait place à de nouvelles sonorités et une nouvelle approche plus progressive en maximisant le côté sombre et mystérieux propre au Black Metal.

Le groupe mise dorénavant sur des mélodies accrocheuses et des atmosphères froides empruntant au passage des éléments que l’on retrouve dans certaines formations Post Punk et Gothic Rock tout en gardant l’essence Métallique et en propageant la puissance qui doit être livrée par toute bonne formation Métal qui se respecte. Les arrangements et les textures sont tout à fait géniales et les dix pièces qui composent The Children of the Night nous transporte ailleurs comme dans un rêve glacial et ténébreux.

The Children of the Night est un chef d’oeuvre du Métal d’aujourd’hui et l’excellence des compositions feront de cet album un incontournable et un classique à en devenir.

In Defence – Don’t Fuck with the Dungeon Master – 2015

in-defence-dont-fuckIn Defence – Thrash Metal/Crossover – Etats-Unis
Don’t Fuck with the Dungeon Master – 2015
Indépendant
8.5/10

Le Crossover est un genre qui persiste toujours à notre époque et In Defence démontre très bien que ce style est toujours d’actualité et se porte plutôt bien. Avec son humour quelque peu dérangé et ses pièces rapides fortement contagieuses, In Defence nous dresse le portrait de ce qu’est la véritable attitude punk. Dénoncer le système en le parodiant allègrement.

Don’t Fuck with the Dungeon Master est le quatrième album de la formation Américaine et cette nouveauté est à la hauteur des trois albums précédents avec la même énergie et le même son. Il est clair que c’est loin d’être original, on s’en fout un peu car de toute façon, le Crossover a cessé d’être original d’une certaine façon avec les pionniers comme S.O.D. ou D.R.I.. Quoiqu’il en soit, In Defence fait un excellent travail et ce nouvel album fait honneur au genre.

Si vous aimez les groupes de la première époque ou si vous aimez le mélange de vrai punk avec le Thrash Metal, Don’t Fuck with the Dungeon Master est un album à écouter et qui est très utile pour une soirée « mosh » inoubliable.

https://soundcloud.com/earsplit/sets/in-defence-dont-fuck-with-the

U.D.O. – Decadent – 2015

udo-decadentU.D.O. – Heavy Metal – Allemagne
Decadent – 2015
AFM
8/10

Udo Dirkschneider n’a plus vraiment besoin de présentations dans la grande scène Métal mondiale. Si vous ne connaissez pas encore cette icône du Heavy Metal Teutonique courrez faire vos devoir, ça presse. À 63 ans et pratiquement 40 ans de carrière Métallique, Udo a sorti pas moins de 25 albums, 10 avec Accept et son 15e avec U.D.O. est sorti cette année. Prolifique le bonhomme et encore en pleine forme.

J’ai été un grand fan de Accept jusqu’à Russian Roulette, la légendaire formation Allemande a été une influence majeure en tant que musicien. Suite à son départ de Accept, Udo a formé son propre groupe et tout au long des années 90 et 2000, je n’ai aucunement suivi le cheminement des deux entités séparées. J’ai commencé à m’intéresser à U.D.O. Avec l’album Dominator de 2009 qui m’avait plu à un certain point m’incitant à suivre la formation avec ses sorties suivantes.

Decadent est le 15e album de U.D.O. Depuis 1987 et le 4e que j’écoute au grand complet. Supérieur à Steelhammer et égal à Rev-Raptor, cet album offre de très bons moments de Heavy Metal pur et dur avec des touches de Speed sur quelques pièces. Pas de grande innovation mais une formule bien établie qui fonctionne très bien.

A noter l’arrivée de Sven Dirkschneider, le fils de Udo, dans la formation en tant que batteur. Decadent n’est pas une révolution proprement dite mais un album qui peut encore donner des leçons de Heavy Metal et d’honnêteté musicale à plusieurs.