Prevail – War Will Reign – 2016

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Prevail – Death Metal – Danemark
War Will Reign – 2016
Indépendant
8.5/10

Le monde du Death Metal étant très vaste, plusieurs formations se retrouvent à copier ses semblables pour être en mesure de pondre quelque chose de potable. Il arrive aussi que certaines formations ajoutent un peu de piquant en ajoutant des ingrédients secrets dans la recette originale pour agrémenter le tout de façon différente et intéressante.

La formation Danoise Prevail offre son premier album War Will Reign, album qui sort tout de même du lot malgré certaines similitudes avec des formations connues telles Jungle Rot ou Coldworker. Là où Prevail se démarque c’est au niveau de ses compositions qui diffèrent tout au long de l’album. Le groupe n’a pas peur d’explorer diverses sonorités tantôt plus mélodiques, tantôt plus sombres pour ajouter de la texture à ses pièces. On passe du mode mineur au mode majeur aisément ce qui peu paraître un tantinet bizarre à la première écoute mais qui passe agréablement bien malgré tout.

War Will Reign est un peu long cependant, il y a une légère redondance entre les pièces mais on peut rapidement faire fi de cet aspect car les compositions sont très bien montées et exécutées et la majorité des riffs sont explosifs. Pas de grands arrangements grandioses, le groupe mise sur le côté brutal et direct pour arriver à ses fins.

Prevail joue du très bon Death Metal à multiples couleurs et War Will Reign est un excellent album à écouter avec du volume. Très efficace et entraînant!

Minotaur Head – Minotaur Head – 2016

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Minotaur Head – Death/Doom Metal – International
Minotaur Head – 2016
War Anthem Records
6.5/10

Les « supergroupes » sont devenus à la mode depuis quelques années dans la grande sphère Métallique et franchement je dois me rendre à l’évidence que la majorité de ces groupes réunissant des sommités issues de groupes plus connus laissent carrément à désirer. Comme si ces « supergroupes » étaient créés dans le but de mousser l’intérêt des groupes respectifs des membres.

Tout comme Soulburn qui a fait l’objet d’une chronique il y a quelques temps, Minotaur Head est une autre des innombrables formations réunissant des membres/ex-membres des Asphyx, Grand Supreme Blood Court, Hail of Bullets et compagnie. Et comme toutes ces formations, Minotaur Head sonne exactement comme toutes les autres sans pour autant apporter un vent de fraîcheur sur un genre qui commence à s’user de manière exponentielle. Pourquoi recréer des groupes avec le même son et la même démarche? On dilue le produit et ça finit par être clairement redondant et rapidement sans réel intérêt.

Minotaur Head est identique à un album de rejets de Asphyx axé sur la partie très lente du groupe des Pays Bas. Même son, même type de voix mais avec une monotonie poussée au maximum et sans réelle conviction. Malgré de bons riffs ici et là, cet album est carrément une perte de temps et d’énergie et sonne le réchauffé à la limite du brûlé.

Holy Serpent – Temples – 2016

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Holy Serpent – Doom/Stoner Metal – Australie
Temples – 2016
RidingEasy Records
6.5/10

Formée en 2013, la formation Australienne Holy Serpent nous sert son premier album intitulé Temples. Fortement influencé par le Stoner/Doom issu de la fin des années 70, Holy Serpent joue la carte du très lent et du très long avec des riffs répétitifs et redondants. Bien que certaines idées soient intéressantes, la formation ne parvient pas à nous faire accrocher dû à ses pièces beaucoup trop longues et relativement ennuyeuses. Trop c’est comme pas assez et Holy Serpent démontre très bien qu’il ne sait aucunement doser ses compositions.

Temples aurait pu avoir du beau potentiel mais l’ensemble des cinq pièces l’album donne l’impresion d’être une seule et unique pièce de plus de 43 minutes à haute teneur soporifique. Dommage, la production et l’exécution sont parfaites mais le groupe aura intérêt à travailler ses changements et arrangements dans le futur.

Rogue One: A Star Wars Story – 2016

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Rogue One : A Star Wars Story – 2016
Science Fiction/Action/Aventure
Avec : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn
Directeur : Garrett Edwards
Lucasfilms
9.5/10

C’est dans une salle pratiquement vide que j’ai vu Rogue One : A Star wars Story. C’est sûr qu’un Dimanche à 21h35, n’importe quel film ne remplira aucunement une salle surtout lorsque la température est pas de notre bord. Quoiqu’il en soit, je voulais absolument voir Rogue One à sa première fin de semaine à l’affiche pour ne pas avoir à attendre après Noël et me languir dans l’attente de son visionnement. C’est maintenant fait et je n’ai aucun regret!

Premier film à sortir de la franchise originale, Rogue One suscitait beaucoup d’attentes étant donné l’ampleur du contrat que s’est donné Disney : Celui de créer des « spin-off » anthologie entre chaque épisode de la troisième trilogie de la saga. Lucasfilm avait intérêt à ne point se planter et le pari a été gagné. Rogue One est une réussite sur toute la ligne et un classique film de Star Wars. Depuis l’annonce de la création film jusqu’à tout récemment, l’histoire tournait autour de la bande ayant volé les plans de l’Étoile de la Mort et selon ce que l’on avait entendu parler, le film s’insérait entre l’épisode III et IV. En fait, l’histoire de Rogue One se déroule tout juste avant l’épisode IV vraisemblablement à une ou deux journées avant la capture de Leia Organa par Darth Vader.

L’histoire en tant que tel est captivante et fort intéressante, on y apprends plusieurs points importants qui se retrouvent dans la trilogie originale. L’action ne maque pas, à vrai dire Rogue One est sans aucun doute le film de Star Wars qui brasse le plus en frais de batailles, d,explosions et surtout de morts. On y retrouve plusieurs planètes telles que Jedha, Scariff, Eadu et on retourne sur Yavin 4 en plein cœur de la base rebelle originelle présente dans l’épisode IV. Les prises de vues sont sensationnelles surtout au niveau des combats spatiaux et l’image en général est grandiose. Metion plus qu’honorable à la « résurrection » de Peter Cushing en CGI dans le rôle du Grand Moff Tarkin, c’est tout de même assez réussi compte tenu que les apparitions du Grand Moff sont nombreuses tout au long du film. Le film renferme de nombreuses surprises sous formes de caméos notamment avec Cornelius Evazan et Pondo Baba. Quelques personnages bien connus font leur apparition au cours du film réunissant les pièces du casse-tête pour nous faire comprendre de nombreux points disséminés dans la saga.

Rogue One est dores et déjà un classique à l’image de Empire Strikes Back et les prochains films anthologie augurent vraiment bien pour le futur. Garrett Edwards a fait un superbe travail et vient de mettre la franchise Star Wars là où elle devrait être. Ce film s’adresse avant tout aux vrais fans de la franchise compte tenu des nombreux indices et éclaircissements laissés au fil du film mais demeur un excellent divertissement pour tous ceux et celles qui sont moins maniaques. Rogue One:A Star Wars Story, c’est du grand Star Wars comme on l’aime!

Hex A.D. – The Last Nail in the Coffin Lid – 2016

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Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
The Last Nail in the Coffin Lid – 2016
Sepulchral Silence
9/10

Décidément, cette fin d’année apporte son lot de surprises! Je découvre tout juste la formation Norvégienne Hex A.D. qui offre un deuxième album pas piqué des vers! Essentiellement composé de Rick Hagan qui s’est entouré de musiciens pour cet album, Hex A.D. Est un groupe à prendre au sérieux de par sa qualité musicale exemplaire.

Mélangeant habilement le Doom à la Candlemass, le Hard Rock à la Deep Purple et le Métal Progressif dans la veine de Opeth, Hex A.D. A une approche très vintage avec ses claviers des années 70 avec la puissance de frappe du Doom traditionnel. The Last Nail in the Coffin Lid comprends 5 pièces pour une durée totale de plus de 33 minutes d’excellence musicale. Pas d’excès de vitesse, le mot d’ordre est la lenteur et les changements soudains où le mystère est bien présent au fil des pièces. Aucune technicité excessive, on mise sur les ambiances et c’est fort bien réussi. La voix de Rick Hagan oscille entre celle de Peter Murphy et de Wayne Hussey par moments ce qui ajoute une touche plus Gothique à l’ensemble de l’album.

Hex A.D. Est un excellent et savant hybride entre le Doom puissant de Candlemass, les claviers de Deep Purple et les arrangements de Opeth de la période Blackwater Park. Belle découverte 2016, un excellent album à se mettre dans les oreilles!

Crator – The Ones Who Create:The Ones Who Destroy – 2016

crator
Crator – Technical Death Metal – États-Unis
The Ones Who Create:The Ones Who Destroy – 2016
Indépendant
8/10

Nouvellement formée, la formation Américaine Crator est un genre de projet connexe implicant des membres de Origin et des membre/ex-membre de Gorguts. Inutile de mentionner que même avant d’écouter ce premier album, j’avais une très bonne idée sur ce que j’allais découvrir.

Comme je m’y attendais, Crator donne le Death Metal ultra technique où le flot de notes coule en abondance. En fait, après deux ou trois écoutes de cet album je dois me rendre à l’évidence, Crator sonne exactement comme Origin et The Ones Who Create:The Ones Who Destroy aurait pu aisément être un album signé Origin.

Malgré une très grande dextérité sur les instruments et une très grande habileté à composer, Crator n’apporte rien de nouveau. Cet album est tout de même assez bon dans l’ensemble mais demeure peu Origin…al!

Scarblade – The Cosmic Wrath – 2016

scarbladeScarblade – Heavy Metal – Suède
The Cosmic Wrath – 2016
No Remorse Records
8/10

Originalement issue de la Grèce sous le nom de Ruthless Steel, Scarblade maintenant relocalisé en Suède sort son premier album intitulé The Cosmic Wrath sur No Remorse Records. Tout semble porter à croire que Scarblade est le projet de Aliki Kostopoulou puisque tous les membres originaux de Ruthless Steel/Scarblade ne sont plus de la formation pour ce premier album.

Scarblade joue un Heavy Metal de la vieille école s’apparenter beaucoup à ce que faisait Warlock sur Burning the Witches et Hellbound. La voix de Aliki Kostopoulou est également similaire à celle de Doro ce qui accentue les similitudes avec la classique formation Allemande. Le nieveau des compositions est très appréciable et le niveau des musiciens l’est tout autant. L’album recèle plusieurs riffs accrocheurs fidèles au Heavy Metal d’origine.

Bien que Aliki Kotopoulou semble assez à l’aise avec sa voix, il lui manque ce petit quelque chose pour affirmer qu’elle est une chanteuse du niveau de Doro ou de Leather Leone. Mais il est fort à parier qu’avec le temps sa voix va s’améliorer pour atteindre un niveau plus élevé au fil des albums. Au final The Cosmic Wrath est un très bon album de Heavy Metal pur et dur à prendre en considération, on prends un malin plaisir à retourner dans le temps pour savourer une sonorité qui a ébranlé notre jeunesse.

Paragon – Hell Beyond Hell – 2016

paragonParagon – Power/Speed Metal – Allemagne
Hell Beyond Hell – 2016
Remedy records
8.5/10

Curieusement, 2016 a marqué mon retour vers des sonorités plus traditionnelles en matière Métallique. Le Power Metal et moi ça fait deux, c’est connu mais étrangement cette année j’ai eu plaisir à écouter des formations dites Power Metal qui en fait puisent leurs influences directement à la source originelle. J’ai découvert de vieilles formations qui se rapprochent plus du Speed Metal généré par Accept, Exciter ou encore Helloween de la période Walls of Jericho.

Paragon est une de ces formations qui ont retenu mon attention en 2016 avec son onzième album intitulé Hell Beyond Hell. Avec sa sonorité classique et pure issue du NWOBHM et sa touche Speed Metal des débuts, Paragon est l’incarnation même du Métal épique, rapide et grandiose tel qu’élaboré par les Judas Priest, Accept ou encore Saxon au début des années 80. Hell Beyond Hell est un excellent album du genre et Paragon ne tombe pas dans le Power mou et horripilant qui est apparu suite à la séparation du Speed Metal en deux genres vers le milieu des années glorieuses où le Métal était en pleine ébullition.

Bien que le style proposé par Paragon ait été entendu maintes et maintes fois depuis son inception, la formation Allemande le rends très bien et ses membres parlent en connaissance de cause n’était plus du tout des jeunots de première heure. De la musique de vieux bonhommes créée par des vieux bonhommes qui rockent encore solidement. Hell Beyond Hell c’est du Heavy/Speed Metal classique à l’état pur et une bénédiction pour les oreilles, point final!

Kroh – Altars – 2016

krohKroh – Stoner/Doom Metal – Angleterre
Altars – 2016
Devizes Records
9/10

Fuzz. C’est le seul mot qui me vient en tête pour décrire Kroh, formation Anglaise avec une chanteuse Polonaise en avant plan. De ce qui était au départ un projet connexe de Paul Kenney lors de sa formation en 2011, Kroh est devenu un groupe à part entière et prouve avec son deuxième album, Altars, que le Doom pesant et profond est en vie et en pleine ébullition.

C’est avec des airs à la Cathedral que Kroh nous offre une sonorité axée sur les guitares et basse fuzzées agrémentées par la voix chaude et unique de Oliwia Sobieszek qui vient rendre le tout plus mystérieux et très mélancolique. Kroh mise sur la puissance et la lenteur et ne précipite aucunement les choses. Les pièces sont montées en progression et l’ensemble de l’album suit un fil conducteur qui se tient de A à Z sans dévier de sa route.

La voix claire de Oliwia a certaines similitudes avec Siouxie Sioux par moments apportant une bonne dose de noirceur au déluge sonore des guitares et de la section rythmique. Altars est un excellent album de pur Doom qui se hissera aux côtés des grands du genre.

Katalepsy – Gravenous Hour – 2016

katalepsy
Katalepsy – Technical Death Metal – Russie
Gravenous Hour – 2016
Unique Leader
8.5/10

En cette fin d’année il est toujours temps de découvrir des albums sur le tard et ainsi faire de belles découvertes. Je suis d’ordinaire assez sceptique face aux groupes provenant de la Russie, la majorité jouant dans le Black Metal primitif ou dans le Folk Metal aux tendances Nationnalistes et Socialistes. Katalepsy m’ayant été chaudement recommandé, je n’ai eu autre choix que d’écouter Gravenous Hour pour me faire à l’idée que les Russes sont capables de nous pondre du bon Death Metal.

Parlons en du Death proposé par Katalepsy. Nous sommes loin du standard « old school », le groupe jouant dans le Death Metal ultra moderne, mélangeant des éléments très rapides et techniques et des passages plus groovy pour faire un type de Death Metal original et hors des sentiers battus. Au départ, je m’étais imaginé un autre groupe de Deathcore mais non, même si Katalepsy sonne hyper moderne, il n’en demeure pas moins loin du créneau des « coreux » et demeure directement dans la veine Métallique à 100%.

Il est assez difficile de catégoriser Katalepsy et de citer des exemples ou des comparaisons. Le groupe a de la verve de Cannibal Corpse mais également de Cryptopsy ou de Dying Fetus. Bref, un excellent mélange d’un peu de tout ce que l’on peut trouver en frais de Death Metal. Compositions intelligentes avec une bonne dose de technicité qui ne tombe pas dans le superflu et des changements intéressants qui nous garde dans le fil des pièces tou au long de l’album. Le niveau des musiciens est tr;es élevé et la production est sans faille. Gravenous Hour est un très bon album à se mettre dans les oreilles si on est un amateur de grosse musique brutale et bien faite.

Sorcery – Garden of Bones – 2016

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Sorcery – Death Metal – Suède
Garden of Bones – 2016
Xtreem Music
7.5/10

Sorcery effectuait en 2013 un retour après plus de vingt ans d’absence avec Arrival at Six, album somme toute correct et sans prétentions. Le groupe Suédois récidive cette année avec Garden of Bones qui est sur le même ton que son prédécesseur.

Les Suédois offrent un Death Metal dans le pur style Suédois avec la légendaire sonorité Boss HM-2 dans la veine de Grave, Entombed ou encore Entrails. De bons riffs gras et une vitesse de croisière assez rapide reposant sur une rythmique fracassante et puissante. Par contre, le vocal n’est pas vraiment à la hauteur de la puissance du groupe, ramollissant considérablement le son global et rendant les pièces plutôt fades et redondantes.

Garden of Bones est tout de même un album efficace qui s’écoute bien mais si on recherche plus d’éclat et de tonus, il est préférable d’aller vers des groupes comme ceux mentionnés plus haut pour obtenir une plus ample satisfaction sonore.

Nowen – Peace with Death – 2016

nowen
Nowen – Death/Thrash Metal – Finlande
Peace with Death – 2016
Indépendant
7/10

Près de quatre années séparent Essence of Fear et Peace with Death de la formation Finnoise Nowen. J’avais suffisamment apprécié le précédent album pour réitérer l’expérience avec cette nouveauté qui, curieusement, ne semble pas avoir trouvé preneur du côté des labels.

Tout comme son précédent effort, Nowen offre un Death mélodique à fortes tendances Thrash axé sur la rapidité et les solos de guitares interminables. Pas de réelle évolution musicale sur Peace with Death, Nowen continue sur sa lancée clonique et stagne dans les standards ordinaires et sans éclats. Une différence toutefois se fait sentir tout au long de l’album : La prétention de vouloir en mettre plein la vue avec un flot de notes en continu pour montrer le talent des instrumentistes. Il y a plusieurs bonnes idées mais mises bout à bout, ces idées forment un tout peu convaincant et loin d’être original.

Donc au final, Nowen est un autre de ces innombrables clones qui remâchent encore et toujours la même bouillie. Beaucoup de talent sur les manches de guitares, peu d’idées convaincantes pour sortir du lot.

Soulburn – Earthless Pagan Spirit – 2016

soulburn
Soulburn – Death/Black/Doom Metal – Pays Bas
Earthless Pagan Spirit – 2016
Century Media
5/10

Quand on a des ex-membres de Asphyx et de Grand Supreme Blood Court ainsi qu’un membre de Legion of the Damned dans ses rangs, le public métalloïde s’imagine avoir droit à un super groupe qui déchire et détruit tout sur son passage. Mais, ce n’est pas parce qu’un groupe a des musiciens de renom qu’il est forcément bon. Soulburn en est un parfait exemple. La troupe dirigée par Twan Van Geel vient de sortir un troisième album sur Century Media et pour dire vrai, j’ignorais totalement l’existence de ce groupe jusqu’ici.

Soulburn utilise à peu de choses près la même formule que Asphyx et Grand Supreme Blood Court en moins gras, moins original et surtout vraiment moins bon. Bien que quelques riffs intéressant nous saute aux oreilles ici et là, il n’en demeure pas moins que cet album sonne hyper réchauffé et n’est aucunement à la hauteur au niveau des compositions. Soulburn donne dans le Black/Death de bas étage, cheap et pas très droit par moments.

Peut-être que les deux albums précédents sont bons mais Earthless Pagan Spirit ne me donne aucune envie de le savoir. Cet album est un coup de masse sur toute la ligne, une perte de temps monumentale et fortement indigeste.

Hammers of Misfortune – Dead Revolutions – 2016

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Hammers of Misfortune – Progressive Heavy Metal – États-Unis
Dead Revolutions – 2016
Metal Blade
9.5/10

A chaque année depuis 2010, à ce moment précis de Décembre alors que j’en suis à compiler les tops pour la revue annuelle de Janvier, un album me saute en pleine face dérangeant ainsi tous mes plans pour les tops. A chaque année c’est la même histoire : Un groupe que je ne connaissais pas réussit à me jeter par terre avec un album qui s’insère très haut dans la liste, décalant ceux que j’avais choisi vers le bas.

Cette année, c’est la formation Américaine Hammers of Misfortune et son album Dead Revolutions qui me prends par surprise. Bien que sorti en Juillet, ce n’est que maintenant que je prends connaissance de cet album fabuleux et haut en couleurs. Avec son intelligent mélange de pur Progressif à la Genesis, de Hard Rock à la Deep Purple et de Heavy Metal à la Mercyful Fate, Hammers of Misfortune est venu me chercher directement jusqu’aux tripes. Ici nous avons un mélange spectaculaire, une parfaite symbiose entre les guitares puissante, les claviers et les harmonies vocales grandioses qui me ramène loin dans le temps alors que je n’étais qu’un gamin écoutant les Beau Dommage, Pink Floyd et autres Beatles assis devant le système de son à contempler les pochettes des albums.

Oui, Hammers of Misfortune m’a vraiment pris de court cette année et j’essaie de comprendre comment il se fait que j’aie manqué ce groupe qui en est à son sixième album depuis 2001. Je sais qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire mais dans ce cas-ci, je l’ai échappé solide! Je vous recommande vivement cet album si vous voulez faire un grand voyage musical historique. Du grand art!

Witchery – In His Infernal Majesty’s Service – 2016

witchery
Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
In His Infernal Majesty’s Service – 2016
Century Media
9/10

Il aura fallu une longue attente de six ans pour que Witchery nous offre le successeur à l’excellent Witchkrieg paru en 2010. In His Infernal Majesty’s Service arrive en fin d’année comme un tremblement de Terre de très forte magnitude. Ce nouvel album frappe extrêmement fort et prouve que le Black/Thrash Metal est encore en vie avec ses racines bien implantées dans le sol Métallique.

Ce nouvel album est marqué par l’arrivée de deux nouveaux membres. Tout d’abord, Christofer Barkensjö prends la place de Martin Axenrot (Opeth, Bloodbath) à la batterie tandis que Angus Norder s’insère dans la formation en tant que vocaliste, Emperor Magus Caligula ayant dû céder sa place pour des raisons de santé. Point de vue vocal sur ce nouvel album, on ne s’éloigne pas tellement de ce que Legion a fait sur le précédent album ce qui nous déroute pas vraiment en bout de ligne.

Witchery est en pleine possession de ses moyens sur cet album enchaînant riff par dessus riff à la vitesse grand V avec une puissance de frappe très élevée. En tout onze nouvelle pièces pour une quarantaine de minutes de pur Thrash noirci taillé au scalpel. Il n’y a rien à redire sur la production, cet album sonne merveilleusement et décape les tympans. C’est heavy, puissant et fort original! On monte le volume à fond et on laisse la noirceur nous envahir. Un des meilleurs albums de Witchery à ce jour!

Savage Master – With Whips and Chains – 2016

savage-masterSavage Master – Heavy Metal – États-Unis
With Whips and Chains – 2016
High Roller Records
4/10

Dans le regain de vie du pur Heavy Metal comme dans tout retour d’un genre en particulier, il y a de très bons côtés mais aussi de très mauvais, il ne faut pas s’en cacher. Le groupe Américan Savage Master fait partie de cette deuxième catégorie et semble prôner la médiocrité en la mettant fortement en avant-plan.

En arborant et exagérant tous les clichés d’une époque lointaine avec ses musiciens déguisés en bourreaux et sa sorcière en avant scène, Savage Master ne fait pas que de rendre ridicule le Heavy Metal d’antan, il le fait tout croche. Avec une production qui laisse à désirer, des musiciens pas très droits et une chanteuse qui fausse sans bon sens, ce groupe Américain a réussi à pondre une espèce de parodie de Cirith Ungol avec quelques mauvaises touches de Warlock et de Riot.

Bien que certaines idées et quelques riffs soient intéressants, l’ensemble de With Whips and Chains est si mauvais qu’on en est à se demander si le groupe est sérieux ou si c’est justement juste une parodie. Si vous aimez le Métal de clowns mal fait et surtout mal joué, Savage Master est tout indiqué pour vous. Si en revanche vous avez un minimum de respect pour votre Métal, tenez-vous loin de ce groupe!

High Spirits – Motivator – 2016

high-spiritsHigh Spirits – Hard Rock/Heavy Metal – États-Unis
Motivator – 2016
High Roller Records
9/10

Le Heavy Metal est mort? Pas du tout et il se porte même à merveille! Il y a un regain pour le Heavy Metal originel depuis quelques temps et plusieurs formations nous offrent un retour dans le passé digne des grands. C’est le cas de High Spirits qui lance cette année son troisième album depuis sa fondation en 2009.

High Spirits c’est en fait le « one man band » de Chris Black qui a notamment joué sur quelques albums de Nachtmystium entre 2004 et 2012. Ce dernier joue de tous les instruments et fait tous les vocaux sur Motivator. High Spirits ravive la flamme originelle du Hard Rock/Heavy Metal tel qu’il était à la fin des années 70 et débuts 80. On sent une forte influence des Scorpions, Judas Priest et Iron Maiden tout au long de l’album qui s’étale sur neuf excellentes pièces rapides et épiques à l’image des pionniers du genre. Les mélodies vocales et les solos de guitare sont appuyés par une rythmique solide qui nous donne aucun autre choix que de taper du pied ou branler de la tête.

Motivator est un hymne Heavy Metal à l’état pur et nous ramène à cette époque où la pureté métallique était à ses premiers balbutiements. Si vous recherchez cette flamme brûlante qui a fait du Heavy Metal ses lettres de noblesse, High Spirits est tout indiqué pour raviver les souvenirs et vous faire passer un moment riche en sonorités d’une époque lointaine!

Fantastic Beasts and where to Find Them – 2016

fantastic-beastsFantastic Beasts and Where to Find Them – 2016
Aventure/Fantastique
Avec : Eddie Redmayne, Colin Farrell, Katerine Waterston
Directeur : David Yates
Warner Bros.
8.5/10

Le monde de la magie est de retour cette année avec Fantastic Beasts and Where to Find Them, premier d’une série pouvant aller jusqu’à 5 films relatant l’histoire et les aventures de Newt Scamander (Norbert Dragonneau en Français), célèbre auteur du livre sur les Animaux Fantastiques qui fait figure de livre de classe à Poudlard.

Ce premier volet se passe à New York, 75 ans avant les aventures de Harry Potter. Newt doit se rendre en Arizona pour remttre une de ses bêtes en liberté et se retrouve mêlé malgré lui dans une saga entourant Gellert Grindellwald, célèbre sorcier qui a été vaicu par Albus Dumbledore. L’histoire tourne autour d’un Obscurus qui terrorise New York risquant de dévoiler au monde des Non-Mages (Moldus en Angleterre) l’existence même des sorciers et de leur communauté.

Le film est très bien fait et comporte un excellent scénario qui ouvre la porte grande ouverte pour une nouvelle série basée sur l’originale. On y retrouve plusieurs allusions qui se retrouveront dans la série Harry Potter ce qui laisse une grande place et plusieurs facettes à explorer quand au passé et origines de certains personnes de la série Harry Potter. Les effets spéciaux sont à couper le souffle et le fait que l’histoire se déroule dans le New York de 1926 apporte un côté très magique au film. Tout comme dans la série originale, ce premier film est plutôt léger mais renferme une bonne dose d’obscurité qui sera vraisemblablement développée au fil de la série. Le côté humoristique est aussi très présent, le fil conducteur avec Harry Potter l’est tout autant.

Bien que l’effet de surprise suscité en 2001 avec le premier volet de Harry Potter ne soit pas au rendez-vous. Il n’en demeure pas moins que c’est toujours un plaisir de revoir ce monde magique. Les Animaux Fantastiques inclus dans le film valent la peine, on y a mis le paquet. Si vous avez été un fan de Harry Potter, ce film est assurément une valeur sûre et un excellent divertissement!

Fejd – Trolldom – 2016

fejdFejd – Folk Metal – Suède
Trolldom – 2016
Dead End Exit
7/10

Il est très loin le temps où je découvrais le Folk Metal avec les Finntroll, Arkona et Korpiklaani. En fait, ça remonte à 2004, cette même année où je découvrais Fejd avec les démos I En Tid Som Var et Huldran. Mes souvenirs sont si lointains que j’avais pratiquement oublié l’existence de Fejd jusqu’à cette semaine.

C’est en constatant que le groupe Suédois venait de sortir Trolldom que j’ai réalisé qu’il existait encore et que trois albums et un EP avaient vu le jour suite aux démos. Dans mes souvenirs, Fejd jouait un Folk Metal assez pur et surtout plus axé sur la partie Folk que la partie Métal donnant l’impression de se retrouver au cœur même d’un village Celtique au passé fort lointain. J’avoue que j’ai été déçu en entendant Trolldom. Il y a toujours les éléments Folk forts intéressants mais la partie Métal est molle et sans réel intérêt, si bien qu’on aurait pu aisément s’en passer.

L’album comporte toutefois de bons éléments surtout au niveau de la pièce Glöd qui vaut vraiment le détour. Mais en général cet album est plutôt fade et sans convictions redant l’écoute assez pénible par moments. Les amateurs de Folk Metal vont probablement y trouver leur compte, quant à moi je vais me limiter aux deux premiers excellents démos.

Ulcerate – Shrines of Paralysis – 2016

ulcerateUlcerate – Technical Death Metal – Nouvelle Zélande
Shrines of Paralysis – 2016
Relapse
9/10

L’univers du Métal étant tellement vaste et passant d’un antipode à l’autre que je reste toujours surpris lorsque j’entends des groupes nous offrir une musique complexe et disjonctée à l’instar de plusieurs groupes choisissant se vautrer dans la facilité.

Recommandée par le Dr Pendragon, je découvre cette semaine la formation Néo-Zélandaise Ulcerate. Tel un coup de massue en pleine tronche, j’ai été littéralement assommé par la technicité et la brutalité qui émane de Shrines of Paralysis, cinquième album du groupe. Ulcerate n,est pas pour tous, il faut impérativement être ouvert à des structures musicales bizarroïdes et surtout loin des standards généralement associés au Métal conventionnel. Tout comme Gorguts ou Portal, Ulcerate nage dans des eaux profondes difficiles d’accès.

La complexité des pièces et la technicité des musiciens sont phénoménales. On passe d’une rage meurtrière à une accalmie froide en l’espace d’une mesure pour repartir de plus belle dans un délire nocif et totalement dérangé. Shrines of Paralysis est un album qui ne restera pas dans l’oubli, il s’inscrit déjà parmi les classiques du genre comme les Obscura de Gorguts et None so Vile de Cryptopsy. Attachez vous solidement et soyez prêts à vous faire brasser avec puissance.

Earth Ship – Hollowed – 2016

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Earth Ship – Sludge/Doom Metal – Allemagne
Hollowed – 2016
Napalm Records
8.5/10

Fondée en 2010, la formation Berlinoise Earth Ship en est à son quatrième album sorti tout droit su l’étiquette Napalm Records. Hollowed est un album qui nous balance un Sludge/Doom furieux et entraînant dans la plus pure des traditions reliées à ce genre de Métal lourd.

Musicalement similaire à Mastodon dans leurs débuts, Earth Ship joue dans la mélancolie couplée à de la puissance à l’état brut avec quelques bribes de Hard Rock et de Progressif ici et là au travers des pièces de l’album. J’ai cru entendre des sonorités rappelant Stone Temple Pilots par moments ce qui confère au son du groupe une dynamique différente de ce que l’on entend habituellement chez les groupes de même acabit. Une légère parcelle psychédélique vient vaporiser le tout d’éléments flottants pour nous aider à nous élever au dessus de la musique.

Earth Ship est maître de ses riffs qui se veulent originaux et décapants, le niveau musical et la dextérité sont très élevés faisant de Hollowed un album sérieux à prendre en considération si vous avez aimé Remission et Leviathan de Mastodon. À absolument écouter!

Continuum – 2012-2015

continuumContinuum – 2012 – 2015 (4 Saisons)
Action/Sci-Fi-Thriller
Avec : Rachel Nichols, Stephen Lobo, Victor Webster, Erik Knudsen
Canada
Showcase
8.5/10

Comme vous le savez sans doute déjà, je suis un très grand amateur de Science Fiction. En fait, c’est même mon genre de prédilection. J’ai aussi un grand faible pour l’histoire et je fais une fixation maladive sur le temps. Lorsque le sujet principal d’un film, série ou livre est justement le voyage dans le temps, il ne m’en faut pas beaucoup pour accrocher et montrer des signes de haut intérêt.

Je viens de découvrir la série Canadienne Continuum et malgré sa courte existence de 3 saisons et demi, je dois avouer que mon intérêt a été fortement marqué. Quelle série géniale! Kiera Cameron, protectrice au sein du CPS en 2077 se retrouve malgré elle propulsée en 2012 avec un groupe de terroristes lors de la sentence d’exécution de ceux-ci. Le groupe Liber8 qui devait reculer de seulement quelques années pour changer le cours de l’histoire se retrouve à finalement reculer de 65 ans. N’ayant pas prévu avoir une protectrice dans les pattes, leur mission est compromise par celle-ci et une chasse à l’homme s’enclanche.

Cameron réussi à s’infiltrer dans la police de Vancouver et avec l’aide de la version jeune de celui qui a inventé le voyage dans le temps, tente de déjouer les plans de Liber8. Au fil des épisodes, Kiera Cameron commence à s’apercevoir qu’elle est en quelque sorte la clé et voit que malgré sa nature terroriste, Liber8 est en quelque sorte là pour tenter de modifier le futur pour le rendre meilleur. L,unique but de Cameron au final est de retourner chez elle, en 2077.

Le côté intéressant de cette série est qu’elle pourrait bien être plausible et dénonce carrément les multinationales qui sont en voie de dominer le monde. Nous ne sommes pas très loin de la réalité. Quelques clins d’oeil à de grosse société dans la réalité comme par exemple Monsanto qui se retrouve en Sonmanto dans la série et ses actions plus qu’illégales pour imposer sa loi et ainsi engranger les profits tout en implantant sa domination sur la planète. Piron est possiblement Enron alors que Sadtech est fort probablement un amalgame de Microsoft, Apple et Google.

Somme toutes, Continuum est une excellente série avec un gros message comme fil conducteur pour ceux qui ne croient pas aux conspirations et aux impacts générés par les multinationales face aux gouvernements. Si rien ne se fait en ce sens, nous pourrions fort bien se retrouver dans la même situation dans un avenir rapproché et malheureusement c’est déjà commencé depuis quelques décennies. Excellent divertissement et message à prendre au sérieux. Est-ce la raison pour laquelle la série a dû s’arrêter malgré son succès et trois autres saisons en écriture?

Aggression – Fragmented Spirit Devils – 2016

aggressionAggression – Thrash Metal – Canada
Fragmented Spirit Devils – 2016
Xtreem Music
8.5/10

Depuis que Sasquatch a ressuscité Aggression en 2014, le groupe semble avoir le vent dans les voiles! Le groupe accumule les tournées depuis et est actuellement en Europe pour propager le chaos Métallique comme dans le bon vieux temps! Fragmented Spirit Devils est le troisième album du groupe et le premier album officiel depuis 1987.

Aggression frappe très fort avec ce nouvel album! Le Thrash Metal acéré d’antan est en avant plan mais la formation ajoute un soupçon de Death Metal puissant dans ses nouvelles pièces. Il est aussi à noter que les influences Classic Rock de Sasquatch se font entendre ici et là au fil des pièces ce qui est d’autant plus évident avec l’excellente reprise de Razamanaz de Nazareth sur laquelle figure justement Manny Charlton, guitariste original et fondateur de Nazareth. Encore une fois les riffs dévastateurs sont maîtres sur ce nouvel album, Sasquatch n’a pas perdu la main et ça s’entend!

Le groupe reprends même Evil Pox qui figurait sur le culte Demo I paru en 1985. Bien que la nouvelle version soit excellente, je préfère de loin l’originale avec Butcher à la voix. Somme toute, Fragmented Spirit Devils est un excellent album de pur Thrash comme dans le temps et les jeunes ont de grosses leçons à retenir de ceci : Les vieux bonhommes sont encore les rois incontestés et l’exemple à suivre!

Cough – Still They Pray – 2016

cough
Cough – Stoner/Sludge/Doom Metal – États-Unis
Still They Pray – 2016
Relapse
8/10

Still They Pray est ma première expérience avec la formation Américaine Cough. Ce nouvel album est le troisième de la formation fondée en 2005 et nous plonge dans un univers vaporeux où la lenteur est à l’avant plan comme dans un cauchemar dans lequel on a peine à avancer.

Avec les guitares fuzzées en évidence et une rythmique lourde et oppressante, Still They Pray a de quoi nous transporter dans un voyage psychédélique hors du commun. Cough nous lance huit pièces abrasives originales et fort bien composées où le riff lent et ultra pesant est de mise. La majorité de l’album est tout de même très bon musicalement mais malheureusement la voix « clean », bien qu’utilisée seulement à quelques endroits, est totalement insupportable, celui qui fait ce type de voix dans le groupe ne sait absolument pas chanter et fausse sans bon sens surtout dans la pièce de fermeture d’album avec la petite guitare acoustique, c’est tout simplement atroce et ça fait saigner des oreilles.

Mis à part ce détail, l’album demeure efficace et les amateurs de Electric Wizard devraient y trouver leur compte.

Clouds Taste Satanic – Dawn of the Satanic Age – 2016

clouds-taste-satanic
Clouds Taste Satanic – Doom Metal – États-Unis
Dawn of the Satanic Age – 2016
Indépendant
8/10

La formation New Yorkaise Clouds Taste Satanic en est à son troisième album de pur Doom ténébreux. Je découvre tout juste la formation avec son plus récent album, Dawn of the Satanic Age et je suis resté un peu surpris d’entendre ce qui se trouvait sur cet album.

Jouant un Doom profond à la manière de Sleep, Clouds Taste Satanic se distingue des autres formations de cet acabit en éliminant les vocaux de sa musique. Combinant des riffs ravageurs à une rythmique en béton et de changements de tempo fréquents, Dawn of the Satanic Age est un album fort intéressant malgré son manque de chants. Justement, l’album semble non terminé dû au fait qu’il soit totalement instrumental. Un peu déroutant à la première écoute car on a l’impression d’attendre le moment crucial qui n’arrive finalement jamais.

Après plusieurs écoutes, on peut faire abstraction de ce détail pour se concentrer sur les dits riffs et découvrir de beaux enchaînements et une progression musicale riche et intelligente. Dawn of the Satanic Age est à écouter impérativement si vous êtes un amateur de lourdeur et de profondeur.

Herman Frank – The Devil Rides Out – 2016

herman-frankHerman Frank – Heavy Metal – Allemagne
The Devil Rides Out – 2016
AFM
8/10

Il y a quelques temps, Herman Frank expliquait le pourquoi il avait pris la décision de quitter Accept. C’est que rendu à 66 ans (!), le guitariste s’est dit être lassé d’être dans l’ombre à jouer les riffs de quelqu’un d’autre et surtout de jouer dans le « Wolf Hoffmann Project », lire ici Accept. Donc, Herman Frank a tout simplement pris la décision de faire ses propres choses et on ne peut lui en vouloir.

The Devil Rides Out est le troisième album solo de Frank. Je n’avais jamais écouté ce qu’il faisait en solo ni par ailleurs ses autres projets en l’occurence Victory, Panzer et Poison Sun. Herman Frank, c’est du pur Heavy Metal teinté de Speed Metal. A ma grande surprise, ça sonne exactement comme Accept… Frank est un excellent compositeur et nous offre douze pièces qui ont possiblement été rejetées par Hoffmann.

Bien que l’album ait quelques pièces de remplissage, la majorité des pi`ces contenues sur celui-ci sont excellentes. Bons riffs, de la puissance à revendre et une très bonne production. Il y a par contre un gros Mais : Le chanteur Rick Altzi (Masterplan) est un chanteur de Power Metal dans la plus pure tradition ce qui gâche énormément les pièces composées par Frank. Le choix d’un chanteur plus traditionnel aurait apporté un gros plus à la musique de Herman Frank. Je verrais très bien un Robert Lowe ou un Chris Boltendhal à la place. C’est un peu dommage que la voix à elle seule vienne démolir de bonnes idées et carrément détruire des chansons complètes mais bon, c’est la vie et passons à autre chose en attendant le prochain Accept…

Wolf Counsel – Ironclad – 2016

wolf-counselWolf Counsel – Doom Metal – Suisse
Ironclad – 2016
Cult of Crickets Productions
8.5/10

Le monde du Doom est devenu au fil du temps une vaste contrée à explorer où réside une multitude de groupes et autant de sonorités. Ce type de Métal lourd et lent est généralement caractérisé par un retour aux sonorités d’un lointain passé, remontant même jusqu’aux origines même du genre Métallique.

Les Suisses de Wolf Counsel n’y font aucunement exception en nous offrant Ironclad leur deuxième album depuis la formation du groupe en 2014. Ici, on fait un vrai retour dans le passé en s’inspirant fortement de Black Sabbath avec certains relents de Count Raven ou encore Saint Vitus. Wolf Counsel joue un Doom à la limite du Stoner avec des riffs incendiaires et mordants.

Même si le groupe n’est pas des plus originaux, les musiciens sont très à l’aise et maîtrise le genre avec brio. Ironclad renferme sept excellentes pièces pour un total de près de 44 minutes de pureté sonore. Un beau retour aux sources qui fait du bien dans les oreilles et qui nous met dans le « beat » pour commencer une journée. Belle découverte pour ma part!

Spiritus Mortis – The Year is One – 2016

spiritus-mortisSpiritus Mortis – Doom Metal – Finlande
The Year is One – 2016
Svart Records
8.5/10

Il est toujours surprenant de constater la longévité des groupes que l’on découvre et s’étonner que plusieurs d’entre eux ont plusieurs décennies d’existence. Je découvre tout juste la formation Spiritus Mortis qui a été fondée en 1987! Bien qu’ayant sorti pas moins de huit démos entre 1990 et 2002, ce n’est qu’en 2004 que la formation Finnoise a sorti son premier album.

The Year is One est le quatrième album sorti sur Svart Records, étiquette connue pour avoir en ses rangs entres autres les formations Sabbath Assembly, Oranssi Pazuzu et Night Viper. Spiritus Mortis fait dans le Doom traditionnel ayant de fortes ressemblances avec Candlemass, Trouble, Grand Magus et Lord Vicar. Compositions fort bien structurées, sonorités lourdes et épiques et une production puissante, tels sont les ingrédients qui font de The Year is One un excellent album.

Pas de poudre aux yeux, ni de trucs de charlatans. Spiritus Mortis va droit au but : Du Doom bien ficelé et dans les dents. De très bons riffs et une très bonne voix avec une rythmique solide et profonde. Je ne connaissais pas ce groupe mais il entre suffisamment dans mes cordes pour que je jette les deux oreilles sur les trois albums précédant The Year is One. Je recommande fortement cet album à tous les amateurs de riffs lourds et puissants!

Ghost – Metropolis – 11 Novembre 2016

La seule et unique fois que j’ai pu voir Ghost en spectacle, c’était en 2012 avec Opeth et Mastodon au Metropolis. Papa Emeritus premier du nom et ses Nameless Ghouls avaient joué 5 ou 6 chansons pour un très rapide 30 minutes vraiment intenses. Avec les amplis Orange comme unique décor, Ghost avait pris la place un peu par surprise n’étant pratiquement pas connus à l’époque. J’ai manqué les autres apparitions du Groupe dans la Métropole à quelques reprises par la suite dont celle de 2015 avec Purson. Quand on travaille de soir et qu’un de nos groupes préférés vient en ville un Mercredi soir, ça fait un gros pincement au cœur.

J’ai su au cours de l’été que Ghost serait de retour à Montréal en Novembre après l’annulation de sa présence au Heavy Montreal. Un Vendredi soir… Mais! Il me restait des journées de vacances et en s’y prenant quelques mois d’avance j’ai pu me libérer et c’est avec un confrère de travail que la décision fut prise assez rapidement de se procurer des billets pour une soirée qui s’annonçait des plus épiques.

Les portes du Metropolis ouvraient à 18h30 donc nous nous sommes dit qu’en arrivant légèrement d’avance, nous n’aurions pas à attendre très longtemps. La surprise a été de taille en constatant que la file faisait deux coins de rue en attente d’entrer dans la place! Une fois entrés, nous avons vite fait de se trouver une place de choix au balcon pour être en mesure de tout voir ce qui se passait sur la scène.

À 20h piles, la première partie commençait sa prestation. Nous savions que Marissa Nadler risquait d’être un peu endormante pour avoir écouté quelques pièces de son répertoire il y a quelque semaines. Endormante est un mot assez faible, je dirais plus soporifique. Marissa Nadler est arrivée sur la scène avec un individu qui jouait tantôt du clavier ou tantôt de la guitare le tout dans une infinie douceur comme si il avait peur de faire mal à ses instruments. La prestation de Marissa Nadler a duré pendant 30 interminables minutes donnant l’impression de nous jouer une seule chanson sur un ton des plus monotones.

Bref, première partie plate et fort ennuyante. J’en ai profité pour aller voir la table de « merch » pour me procurer un t-shirt de Ghost. J’ai juste une petite remontrance à ce sujet : Allez-vous faire foutre Evenko. On sait tous que vous prenez un pourcentage sur la marchandise vendue mais des t-shirts à 50$ c’est du vol pur et simple. Il y avait même une patch à 40$ et une tasse à café à 25$. Nous prenez-vous pour des imbéciles? La réponse est vraisemblablement oui et j’ai donc passé mon tour en maudissant votre organisation.

Après s’être fait désirer pendant plus de 20 minutes d’intro durant lequel des techniciens finalisaient les derniers préparatifs, Ghost est monté sur scène en nous balançant Square Hammer en pleine face. From the Pinnacle to the Pit et Con Clavi Con Dio ont suivi et il n’en fallait pas plus pour mettre le feu à la salle! Ghost a joué pendant près de 1h30 mélangeant des pièces des trois albums, Body and Blood, Ghuleh/Zombie Queen, Secular Haze, Per Aspera Ad Inferi, Ritual, Cirice, Absolution et j’en passe. Donald Trump a eu Mummy Dust lui être dédiée et suite à un long discours qui abouti sur l’orgasme féminin, le groupe a terminé la soirée en beauté avec Monstrance Clock chantée en cœur avec la foule.

C’est rendu gros Ghost. Pas mal gros. Du point de vue technique c’est assez hallucinant. Les musiciens ne contrôlent plus leurs effets et jouent avec des sans fil, pas d’amplis sur la scène, de la pyrotechnie et des effets de lumière grandioses, tous les ingrédients sont là! Mais le plus frappant c’est l’aisance des six musiciens sur la scène le tout réglé comme une horloge : C’est sur la grosse coche! Papa Emeritus III a une facilité incroyable à contrôler la foule et communique très bien avec celle-ci. Ce qui fait bizarre au final, c’est d’entendre une foule de 2000 personnes chanter en cœur les paroles du groupe avec des mots sortis tout droit des enfers… Ghost est extrêmement professionnel, généreux et surtout pas sérieux du tout. Un grand groupe qui donne un maudit bon show!