Purson – Desire’s Magic Theatre – 2016

pursonPurson – Psychedelic Progressive Rock – Angleterre
Desire’s Magic Theatre – 2016
Spinefarm
9/10

J’essaie encore de comprendre comment est il possible que je sois passé complètement à côté du premier album de Purson paru en 2013. Pourtant, le groupe avait été passablement médiatisé dans le cercle spécialisé et j’avais pris connaissance de la sortie de l’album The Circle and the Blue Door mais pour une raison X, je suis passé outre l’écoute du dit album. C’est en voyant passer une annonce pour la sortie du nouvel album, Desire’s Magic Theatre que j’ai allumé et pris conscience de mon erreur.

Purson s’inscrit dans la lignée des Ghost, Uncle Acid et autres Blood Ceremony en incorporant des éléments provenant directement des années 70 tant du côté psychédélique que progressif et expérimental. Le groupe revisite les classiques tout en s’appropriant avec brio les sonorités du passé en formant un tout très original et vraiment intéressant.

Les instruments utilisés sont tout aussi intéressants que la musique elle-même, les claviers vintage, les guitares et basses fuzz, les flûtes ainsi que le saxophone font partie intégrante du son de Purson. A certains moments on décèle des familiarités avec The Beatles, surtout le son expérimental et flyé généré par George Harrisson sur les classiques Blue Jay Way ou Baby You’re a Rich Man.

Tout tourne autour de Rosalie Cunningham dont la voix chaude et envoûtante nous enveloppe tel un brouillard épais jusqu’à nous englober totalement. Le talent de compositeur est indéniable et les arrangements sont spectaculaires. Desire’s Magic Theatre est un excellent album à se procurer et apprécier chaque note sans ménagements. Une des meilleures sorties de 2016 à ce jour qui défie le temps!

Kvelertak – Nattesferd – 2016

kvelrtakKvelertak – Black Thrash Metal / Hard Rock – Norvège
Nattesferd – 2016
Indie Recordings
9/10

Le voici enfin arrivé le troisième album de la formation Norvégienne Kvelertak! Je l’attendais fermement celui-là et j’avais de grosses attentes face à celui-ci compte tenu que les deux précédents albums étaient de petits bijoux où diverses couleurs musicales s’entrecroisaient pour former un tout original et excitant. Il est curieux cependant que Kvelertak soit boudé par la bible du Métal, le site Metal Achives, pourtant Kvelertak est beaucoup plus Métal que les nombreux groupes Metalcore et Deathcore figurant dans les archives du site qui ne devraient pas selon moi figurer justement sur ce site.

Nattesferd perpétue ce que Kvelertak avait commencé en 2010 avec son premier album éponyme. Toujours cette même originalité et cette fougue Rock and Roll qui sort des tripes. Le groupe visite encore d’une façon exceptionnelle divers styles musicaux en partant du Hard Rock, en passant par le Punk ou le Black Metal pour aboutir à ce son unique qui déménage et qui ma foi est fort entraînant!

Pas de réelles surprises sur ce nouvel album, d’excellents riffs et solos sur des compositions brillamment interprétées avec un cri sauvage tel que le Rock exige d’être rendu. Kvelertak apporte de la fraîcheur à cette scène Métallique comportant trop de produits jetables et réchauffés. Je recommande Nattesferd à tous ceux qui ont aimé les deux premiers albums et à tous ceux qui n’ont pas peur des mélanges et qui aiment le Rock pour ce qu’il est. Direct, honnête et franc.

Stoppenberg – Assault – 2016

stoppenbergStoppenberg – EBM/TDM – Allemagne
Assault – 2016
X-Beats
8/10

Je sais, je suis un impur et un paria car j’aime les synthétiseurs et la musique générée par ces épouvantables instruments sans âme et sans vie. L’Industriel et le EBM font partie de mes styles favoris au même titre que le Métal, le Rock ou encore le Folk. J’aime l’infinité de sons et d’ambiances que l’on peut créer avec les machines qui nous donnent un pouvoir de création incommensurable.

J’ai découvert récemment le « one man band » Allemand Stoppenberg avec son premier album intitulé Assault. Jouissant d’une excellente production, Stoppenberg nous offre un EBM abrasif plus axé sur le côté « dance » du genre et flirtant beaucoup avec le Techno Body Music généralement utilisé dans les « rave ». L’album est rempli de sonorités fort intéressantes et de rythmes fort entraînants malgré la redondance au fil des pièces. La version du thème de Knight Rider est très bonne et m,a fais sourire.

J’aurais aimé que Stoppenberg ajoute de la voix et des paroles pour ajouter des couleurs et des textures de plus, le mode instrumental proposé manque de punch mais dans l’ensemble Assault est une très bonne trame sonore de fond.

Spiritual Beggars – Sunrise to Sundown – 2016

spiritual-beggarsSpiritual Beggars – Hard Rock/Stoner Metal – Suède
Sunrise to Sundown – 2016
Century Media
9/10

Mon cheminement musical des 45 dernières années a connu une évolution quand même assez gigantesque si je la compare à plusieurs autres personnes. J’ai connu des passes au fil de ces décennies me faisant découvrir plusieurs facettes de la musique. Je suis conscient aujourd’hui que ce bagage musical me suit toujours et depuis une dizaine d’années d’introspection musicale, j’en suis venu à la conclusion que toutes mes passes et toutes mes découvertes des pratiquement 5 décennies devaient au final s’imbriquer et faire partie d’un tout.

Le Hard Rock fait partie intégrante de ce bagage disparate avec les Deep Purple, Alice Cooper, Def Leppard ou AC/DC qui m’ont fait découvrir un monde fascinant avant même ma puberté. Je constate que le Hard Rock se porte toujours à merveille et que d’innombrables formations sévissent toujours en 2016 pour propager la flamme originelle du Rock avec un grand R.

Je connais Spiritual Beggars de nom depuis le début des années 2000 sans toutefois m’être arrêté à la musique de ce groupe Suédois. Comportant des membres et ex-membres de groupes tels que Arch Ennemy, Mercyful Fate, Candlemass, Shining, Opeth ou encore Witchery, le quintette joue un Hard Rock issu directement des origines avec l’orgue Hammond à l’honneur, ce qui me plait particulièrement étant un grand amateur de claviers. Justement, je trouve que ça manque de ce type d’instrument dans le Métal et le Rock d’aujourd’hui et ce retour aux traditions est un genre de bénédiction pour moi.

Sunrise to Sundown est un excellent album de Rock pur où s’entrecroisent des sonorités rappelant tantôt Deep Purple, parfois Dio et Rainbow, à quelques reprises The Beatles le tout avec une puissance phénoménale. Le groupe ajoute une certaine touche de psychédélique à des endroits ciblés pour créer des ambiances très intéressantes. Avec l’expérience de ses musiciens, le niveau de composition est très élevé et l’interprétation est sans failles, c’est droit comme une barre et l’excellente production nous replonge dans les années 70.

Je vais maintenant aller faire un tour dans le passé du groupe pour découvrir les huit albums précédant celui-ci.

Assassin’s Blade – Agents of Mystification – 2016

assassins-blade
Assassin’s Blade – Heavy/speed Metal – International
Agents of Mystification – 2016
Pure Steel Records
6.5/10

Assassin’s Blade est une toute nouvelle formation regroupant des musiciens issus de divers pays. Donc, pour les besoins de la cause nous allons établir que la provenance du groupe est Internationale. La raison pour laquelle je parle de ce nouveau groupe vient du fait que son chanteur est le Québécois Jacques Bélanger qui a été membre de Exciter et sorti trois albums avec ceux-ci entre 2000 et 2004. Bien sûr, le logo « old school », l’étiquette Heavy/Speed Metal et le fait que le groupe soit composé de bonhommes avec du métier dans le corps ont aussi fait pencher l’écoute de cet album.

Pour être honnête, je me connais aucunement les albums d’Exciter avec Bélanger. J’ai vu le groupe en 2005 au Spectrum et avec une couple de bières dans le nez, j’avais trouvé que Bélanger s’en tirait quand même pas mal en spectacle. Mais jusqu’ici, je n’avais jamais entendu ce chanteur sur un enregistrement.

Point de vue musical, Assassin’s Blade offre un Heavy/Speed Metal honnête avec de bonne chansons, de bons riffs et de bons arrangements. Il n’y a pas de révolution Métallique mais ça fait la job et la production est tout de même au dessus de la moyenne. Le gros problème de Assassin’s Blade est justement Jacques Bélanger. Pas que le chanteur ait une mauvaise voix mais il beurre épais, trop épais. Les trémolos dans la voix, la pâle imitation de King Diamond et l’inconstance sont les points très faibles du groupe. Par moments on se demande si Bélanger sait où il s’en va avec ses mélodies vocales qui ne s’imbriquent pas toujours très bien avec les riffs.

C’est fort dommage car musicalement, Assassin’s Blade a du potentiel mais à elle seule la voix de Jacques Bélanger vient détruire le travail de composition au point où l’irritation survient au bout de cinq ou six chansons. Le groupe aurait intérêt à rectifier le tir soit en calmant son chanteur ou soit en le changeant tout simplement.

Star Wars: The Clone Wars – 2008-2015

sw-the-clone-warsStar Wars : The Clone Wars
Animation/Action/Aventure
6 saisons
Lucasfilms
8.5/10

Star Wars. Dès la sortie en salle de l’épisode IV : A New Hope en 1977, je suis devenu un inconditionnel fan, modéré certes mais beaucoup plus que la moyenne. Je ne peux concevoir détester un des films même si The Phantom Menace était mal dirigé et que certains personnages étaient superflus, comme les Ewoks ou Jar Jar Binks par exemple, au fil des 7 films.

J’avais toutefois une grosse appréhension envers les « comics », la série Star Wars : Clone Wars parue en 2003 m’avait rebuté, après quelques épisodes j’ai trouvé trop enfantines ces nouvelles aventures au dessin plus que douteux et ma perception sur le manque de sérieux de cette série n’avait pas aidé à me la faire apprécier. Je ne dois pas être le seul car cette série s’est arrêtée après trois saisons.

En 2008, la série Star Wars : The Clone Wars est apparue sous forme d’animation en CGI. A cette époque, suite au visionnement de quelques épisodes, je n’avais pas embarqué du tout et j,avais laissé de côté la série. J’ai tenté de la visionner en 2015, encore une fois sans succès, quelque chose ne collait pas et j’ai décidé de laisser carrément tomber le projet.

Lorsque The Force Awakens est sorti, la flamme pour Star Wars s’est ravivée en moi plus que jamais. Si bien qu’au début Janvier 2016, j’ai pris la décision de redonner une chance à la série The Clone Wars. Le déclic s’est alors fait, j’ai laissé de côté le fait que la série était en fait des « comics » et au bout de quelques épisodes de la saison 1, cet aspect était disparu, j’étais bel et bien rentré dans la série. Beaucoup de détails, anodins pour le commun des mortels, sont expliqués tout au long de la série. Détails qui se révèlent importants pour la compréhension de certains aspects de la deuxième trilogie.

La série s’insère entre les épisodes II et III et s’étale sur trois années durant lesquelles Anakin Skywalker prends une padawan, Ahsoka Tano, sous son aile. Tout au long de la série, plusieurs aventures surviennent et de nombreuses pièces du casse-tête viennent s’imbriquer expliquant des détails qui sont passés sous silence dans les deux premières trilogies. On y voit Anakin devenir un très grand Jedi mais également, on voit son côté sombre l’envahir petit à petit. Son amitié avec Palpatine va au delà de ce qui était au départ expliqué dans la deuxième trilogie.

On y voit également en détails les plans fourbes du Chancelier Palpatine et du Comte Dooku ainsi que la machiavélique machination pour réduire à néant l’ordre Jedi. Lors de la dernière saison, on comprends pourquoi et comment les clones ont obéi à l’ordre 66 alors que ces mêmes clones étaient les alliés loyaux des Jedi.

Il y a évidement certains épisodes au cours de la série qui sont moins bons et également certains personnages et créatures qui sont inutiles voire même ridicules. J’ai vu la série en français, une partie des saisons étaient en VF et l’autre en VFQ. La version Québécoise est malheureusement beaucoup plus nulle au niveau traduction avec entre autres Yves Corbeil pour Palpatine, Luis de Cespedes en C-3PO, Xavier Dolan pour les droïdes de combat Séparatistes, Guy Nadon en Comte Dooku et l’horripilante voix de Pierre Chagnon en narrateur roulant ses « R » de façon démesurée. Un jour, je réécouterai la série en version originale. En attendant, je vais commencer la série Star Wars; Rebels que je suis impatient de visionner.

Discharge – End of Days – 2016

dischargeDischarge – Hardcore Punk/Thrash Metal – Angleterre
End of Days – 2016
Nuclear Blast
8.5/10

Pour être franc, je n’avais pas entendu un album de Discharge autre que le premier album paru en 1982. de plus, je ne me souviens même plus à quand date ma dernière écoute de cet album, ici on parle en terme de décennies, vraisemblablement trois. Je ne savais même pas que Discharge était encore en vie et en voyant qu’un nouvel album avait vu le jour, j’ai fais quelques recherches et je me suis procuré le dit album qui est intitulé End of Days. Le groupe est maintenant sous l’étiquette Nuclear Blast, donc ça ne devrait pas être si pire en fin de compte.

Avec mes recherches, j’ai possiblement compris pourquoi je m’étais plus intéressé à Discharge après le premier album. Les trois albums qui ont suivi semblent avoir été des flops monumentaux si je me fie aux critiques et aux articles à propos de ces trois albums parus respectivement en 1986, 1991 et 1993. End of Days paraît huit ans après son prédécesseur et suite à une certaine appréhension j’ai tout de même décidé de l’écouter afin de comprendre de quoi il en retournait.

Et bien, ça sonne comme une tonne de briques, End of Days est beaucoup plus près du Punk furieux que du Thrash Metal, on retrouve le Discharge dynamique et électrisant du premier album avec une touche beaucoup plus mature. De très bons riffs, des pièces rapides et une grande puissance de frappe. La production est sans failles et l’album est excellent d’un bout à l’autre. Quinze courtes pièces variant de 1 minute 22 secondes à 3 minutes qui vont droit au but sans détours.

End of Days est un album surprenant qu’il faut absolument écouter à haut volume.

Gorguts – Pleiades’ Dust – 2016

gorgutsGorguts – Technical/Avant Garde Death Metal – Canada
Pleiades’ Dust – 2016
Season of Mist
9.5/10

Ayant été en dehors de la scène Métal de 1990 à 2001, j’ai manqué une très grande partie de l’histoire reliée à cette scène et surtout manqué l’évolution qui a conduit au Métal extrême. J’avais certes entendu parlé de Gorguts sans toutefois m’y attarder. J’ai découvert le groupe en 2012 lors de son passage au Trois-Rivières Métalfest et ce que j,avais vu et entendu m,avait complètement abasourdi.

C’est avec Colored Sands de 2013 que j’ai vraiment fait la connaissance de Gorguts. L’album s’était classé en 11e position des tops Hurlemort avec une note de 9/10. Lorsqu’il a été annoncé que Luc Lemay reviendrait avec un album comportant seulement une seule longue pièce, j’ai trouvé l’idée fort intéressante et j’ai attendu Pleiades’ Dust avec une certaine impatience.

Gorguts ne fait pas dans le Métal standard, au contraire, il s’en éloigne complètement. Sur Pleiades’ Dust, le niveau composition est à un sommet extrêmement élevé, c’est un véritable chef d’œuvre où se mélange d’innombrables ambiances et sonorités. On joue avec les sons et les tempos, on passe de la brutalité au calme plat pour rebondir avec une étonnante puissance. Luc Lemay semble composer comme si c’était de musique de la musique classique et ça transparait dans sa musique. On passe par toute une gamme d’émotions au fil de cette pièce de près de 33 minutes.

Au niveau paroles, Lemay s’inspire de l’histoire, sur Pleiades’ Dust c’est du livre « House of Wisdom » que l’inspiration provient et c’est du Moyen Orient dont il est question. Gorguts est la preuve que le Métal se doit d’être une musique intelligente et loin d’être toujours dans le créneau Satanique comme la majorité des gens pensent. Pleiades’ Dust est un des meilleurs albums de 2016, je le recommande fortement à tous ceux qui n’ont pas peur de sortir des standards établis.

Accu§er – The Forlorn Divide – 2016

accuserAccu§er – Thrash Metal – Allemagne
The Forlorn Divide – 2016
Metal Blade
8.5/10

Jouissant d’une longue carrière de près de 30 ans, les Allemands Accuser sont de retour avec un nouvel album intitulé The Forlorn Divide. Même si la formation a une trentaine d’années d’existence, elle est passée sous les radars à l’instar de ses confrères de Destruction et Kreator. Le groupe a tout de même résisté au temps et nous sert son dixième album. Il est important de noter que Accuser est resté inactif de 1995 à 2010.

The Forlorn Divide est un très bon album de pur Thrash Metal ayant de solides bases de la vieille école. Mais ce qui distingue cet album c’est qu’il ne sonne pas le réchauffé comme une vaste majorité de groupes clones sévissant actuellement dans la vague Thrash à la mode. Accuser ajoute de fortes doses de modernité allant même flirter avec le Death Metal par moment conférant à sa sonorité une puissance accrue et originale.

Tout tourne autour des riffs et de la rapidité avec quelques touches techniques rappelant Revocation. La production est excellente, on se heurte à un mur de son. Les musiciens sont à l’aise sur leurs instruments, l’interprétation et les compositions sont sans failles. Aucune longueur inutile, tout est à sa place. The Forlorn Divide est un très bon moment de sauvagerie bien dosée.

Accuser est une autre preuve que les vieux routiers sont les maîtres incontestés du Métal, apprenez les jeunots, voici une très belle leçon de Métal à l’état brut!

B-Movie – Climate of Fear – 2016

b-movieB-Movie – Post Punk/New Wave – Angleterre
Climate of Fear – 2016
No Emb Blanc
8.5/10

Actif dans la première moitié des années 80 B-Movie était pressenti pour devenir un pillier du monde Post Punk et New Wave tout comme ses camarades de The Cure, Depeche Mode ou même Tears for Fears. L’histoire en a décidé autrement, le groupe qui nous a donné l’hymne Nowhere Girl s’est éteint après un album en 1985. Le groupe était de retour en 2013 avec un nouvel album suffisamment consistant pour que la formation puisse continuer et nous offrir Climate of Fear en 2016.

B-Movie n’a pas changé, le groupe nous sert un Post Punk solide et fort bien composé avec des familiarités venant de Joy Division, Modern English, A Flock of Seagulls ou encore Echo and the Bunnymen avec des claviers inspirés de Kraftwerk. La majorité des pièces de l,album varie entre tempo rapide et mid-tempo le tout étant très entraînant et surtout grandement convaincant. De belles lignes de basse assises sur une batterie droite comme une barre avec des guitares cristallines rehaussées de la voix particulière de Steve Hovington.

Climate of Fear est un bon album qui nous fait revivre les sonorités du passé, B-Movie est en pleine forme et en pleine possession de ses moyens.

The 69 Eyes – Universal Monsters – 2016

the-69-eyesThe 69 Eyes – Gothic Rock – Finlande
Universal Monsters – 2016
Nuclear Blast
8/10

Malgré ses plus de trente ans de carrière, je ne connaissais nullement la formation Finnoise The 69 Eyes. Le groupe est passé sous mon radar toutes ces années et curieusement, il s’agit d’un des plus gros groupes de Gothic Rock. Comme il n’est jamais trop tard pour la découverte musicale, je prends connaissance du douzième album, Universal Monsters.

Bien qu’ayant un très fort accent Gothic Rock, The 69 Eyes donne plus dans un mélange de Rock and Roll et de Punk avec des soupçons Hard Rock et Glam et le ton donné à la musique n’est pas sans rappeler Motley Crüe et Hanoi Rocks et parfois The Stranglers avec une voix oscillant entre Billy Idol et Peter Steele. Sur Universal Monsters, The 69 Eyes offre un Rock sombre somme toute assez musclé et entraînant.

La production est excellente et le pièces sont remplies de riffs accrocheurs. Les musiciens du groupe sont de très bons compositeurs et les arrangements bien orchestrés. Par contre, The 69 eyes a un arrère goût Pop qui peut agacer à la longue. Ce n’est pas très perceptible mais le côté commercial pour faire vendre des albums est bien présent.

Universal Monsters est un bon album Rock qui s’écoute bien. Pas de révolution majeure, juste du bon Rock noirci bien exécuté et accrocheur.

Schizo – Rotten Spiral – 2016

schizoSchizo – Thrash/Black Metal – Italie
Rotten Spiral – 2016
Punishment 18 Records
8.5/10

Le trio Italien Schizo est un des groupes pionniers du Métal extrême Italien avec Necrodeath et Bulldozer. A ses débuts, le groupe avait même demandé à Chuck Shuldiner de joindre ses rangs mais ce dernier était trop occupé avec ses propres projets.

Scizo est de retour cette année avec un nouvel album incisif intitulé Rotten Spiral. Le groupe mise sur des riffs accrocheurs, crus et secs à la limite du primitif basés sur une rythmique puissante et rapide de pur Thrash Metal de la vieille école. Une forte teinte sombre vient englober le tout pour offrir un mélange explosif et dévastateur.

Rotten Spiral est un album très cours mais concis. On va droit au but et on ne traîne aucumeneent en longueur au fil des huit pièces et de ses 39 minutes incendiaires. Du très bon Métal sans prétentions et sans artifices. Un Thrash norici direct dans les dents très bien composé avec une production claire et efficace.

Destruction – Under Attack – 2016

destruction
Destruction – Thrash Metal – Allemagne
Under Attack – 2016
Nuclear Blast
8/10

Under Attack, quatorzième album pour la légende allemande Destruction. Le trio qui fait partie du Big Teutonic 4 et qui est un des pionniers du Thrash Metal, est toujours présent et en forme. Mike et schmier se tiennent encore debout pour attiser le feu du Thrash et l’entretenir.

Le précédent album, Spiritual Genocide, semblait avoir été fait à la sauvette et sans réelle conviction, un peu comme si Destruction avait été forcé de sortir un album à tout prix sans que l’inspiration soit au rendez-vous. Sur Under Attack, le trio semble respirer un peu plus et nous offre un Thrash Metal honnête et sans prétentions.

Pas de réelle surprise sur cet album, inutile de préciser que Destruction ne sortira pas un autre Infernal Overkill mais est encore en mesure de concocter un bon album à la hauteur de la réputation du groupe. On ne réinvente absolument rien, c’est Destruction et c’est très bien comme ça. C’est motivant de voir que des vieux bonhommes font encore ce qu’ils aiment le plus en perpétuant la flamme Métallique.

The 5th Wave – 2016

the-5th-wave
The 5th Wave – 2016
Avec : Chloe Grace Moretz, Nick Robinson, Liev Schreiber
Directeur : J Blakeson
Columbia Pictures
5/10

Lorsque j’avais vu la bande annonce de The 5th Wave en allant voir le dernier Star Wars en Décembre dernier, je m’étais persuadé que ce film avait de possibles bons côtés et méritait d’être vu. Je suis assez trippeux de films de science fiction et j’ai un gros penchant pour les extra-terrestres. The 5th Wave est en fait une adaptation d’un roman de Rick Yancey en trois volets dont le dernier est prévu pour cette année.

Je ne sais pas pour les romans pour ne pas les avoir lu mais le film est un gâchis total. Une perte de temps monumentale et d’une platitude épouvantable. L’histoire aurait pu être bonne, quoique ultra cliché et peu originale, mais les acteurs sont si mal dirigés et le fil tellement décousu que c’en est déconcertant. En fait, The 5th Wave est un film de science fiction de type catastrophe pour ados au même titre que la série Twilight.

Petite histoire d’amour à l’eau de rose d’une adolescente qui doit choisir entre le joueur de football de son école et le bellâtre de fond de bois qui est un extra terrestre qui décide de se rebeller contre les siens par amour pour la jeune blondinette. Complètement pathétique et inutile. Les scènes d’action sont d’une mollesse dérangeante et le film traîne en longueurs plus souvent qu’autrement. Le film se termine au moment où ça devient un peu plus intéressant nous laissant évidement dans le doute qu’une suite est à venir.

The 5th Wave est au final un film médiocre qu’il vaut mieux d’oublier. Dépenser de grosses sommes pour une suite serait purement du gaspillage.

Axevyper – Into the Serpent’s Den – 2016

axevyper
Axevyper – Heavy Metal – Italie
Into the Serpent’s Den – 2016
Iron Shield Records
7/10

Le monde du Métal subit des retours dans le passé à intervalles quasi régulières. Parfois, je me pos la question à savoir si certains retours ne sont pas uniquement pour une question de « fashion » et de mode. Musicalement parlant les retours dans le passé peuvent être excellents quand on s’approprie correctement les sonorités d’époques lointaines. On ne peut aucunement cacher ses origines et c’est très bien ainsi. Je remarque cependant une propension et une mode, car c’en est une au final, à revenir avec les looks des années 80 avec les « sneakers » blancs, les jeans délavés serre couilles, les affreuses lunettes d’aviateur, les moustaches à la Spinal Tap et les colifichets issus de la glorieuse époque de la naissance du Heavy Metal. On dira ce qu’on voudra, le monde du Métal n’échappe pas aux modes et tendences et devient superficiel au final. On peut jouer croche, du moment qu’on a le look, nous sommes cools.

axevyper

Pourquoi je vous parle de ceci ce matin? Parce que je suis tombé sur une formation de Heavy Metal Italienne nommée Axevyper. C’est en voyant une photo du groupe que ma curiosité a été piquée. Tellement kitsch et quétaine que je me suis demandé si c’était une parodie ou c’était un groupe sérieux. C’est en faisant quelques recherches sur la nouvelle vague de groupes Heavy Metal que j’ai réalisé que c’était du sérieux. Axevyper n’est pas seul au monde à arborer fièrement l’accoutrement du Métalleux typique des années 80. On est en 2016 et ça fait peur.

Musicalement, Axevyper est un clone de Iron Maiden des débuts en un peu plus rapide. Les compositions sont quand même assez intéressantes et bien exécutées, il y a un talent évident chez les musiciens du groupe, la production est bonne et en général les pièces s’écoutent plutôt bien malgré le son très réchauffé. Là où ça casse, c’est au niveau de la voix. Une imitation de Bruce Dickinson pas toujours juste et à la limite du supportable.

Je ne sais pas si c’est parce que je suis rendu vieux, mais pour moi les années 80 c’était il y a 35 ans, c’était une belle époque remplie de souvenirs qu’il vaut mieux reléguer au passé. Je sens revenir sous peu les coupes Longueuil, les franges sur les manteaux de cuir, les mocassins et les cheveux crêpés.

Camel of Doom – Terrestrial – 2016

camel-of-doomCamel of Doom – Stoner/Doom Metal – Angleterre
Terrestrial – 2016
Solitude Productions
8.5/10

Le doom est un sous genre du Métal que j’apprécie de plus en plus au fil des années. Les ambiances oppressantes et cette lourde lenteur ont fini par me captiver voire même influencer ma façon de composer de la musique.

Je découvre cette semaine la formation Anglaise Camel of Doom. Oui, c’est un drôle de nom pour un groupe mais au final on s’en fout un peu car ici, c’est la musique qui nous intéresse. Fait surprenant, le fondateur du groupe, Kris Clayton n,avait que 13 ans lors de la formation de son groupe en 2000. Terrestrial est le quatrième album complet du groupe qui a également sorti autant de EPs depuis sa création.

Camel of Doom joue dans la lenteur extrême et les pièces de plus de dix minutes. Les ambiances de claviers vaporeux s’imbriquent parfaitement aux guitares rythmiques lourdes et la rythmique profonde et puissante. Le groupe joue également beaucoup avec les effets de délai et de réverbération sur les notes plus aiguës des guitares solos créant des ambiances cosmiques assez déroutantes. Les changements de tempos graduels sont aussi une signature du groupe au fil des pièces et on constate que les membres sont d’excellents musiciens pour réussir à garder le tempo de la sorte.

Il y a un réel talent pour la composition et les arrangements. La production offre des effets saisissants dans plusieurs passages au fil de l’album, je peut dire que Terrestrial est un album bien monté et complet sous toutes ses coutures. Une bien belle découverte pour ma part!

Aborted – Retrogore – 2016

aborted_retrogoreAborted – Death Metal – Belgique
Retrogore – 2016
Century Media
8.5/10

En février dernier je faisais la chronique de Termination Redux, mini album de cinq pièces lancé par la formation Belge Aborted. Voilà que deux mois plus tard, les Belges nous lancent le plat de résistance, Retrogore, en pleine figure.

Retrogore reprends là où Aborted nous avait laissé en plan en Février. Un album dévastateur et vraiment solide tournant autour d’un seul et unique point : Le Riff avec un grand R. Le groupe joue énormément sur les textures de guitares avec des riffs incendiaires et puissants solidement basés sur une batterie et une basse bien ancrées dans le plancher. Les changements de tempo sont monnaie courante sur l’album et la production est en béton armé.

J’aime bien les échantillonnages un peu rétro laissés à des endroits stratégiques au fil de l’album donnant un effet très film d’horreur à l’album. Retrogore est une très belle réussite et un excellent album de Death Metal explosif avec un fort goût de revenez-y. Pour les amateurs de gros Death Metal rapide, étourdissant et graisseux à souhaits.

Vektor – Terminal Redux – 2016

vektorVektor – Progressive Thrash Metal – États-Unis
Terminal Redux – 2016
Earache
9.5/10

La formation Américane Vektor m,avait littéralement jeté en bas de ma chaise avec son deuxième album Outer Isolation en 2011. Ses thèmes cosmiques et son logo étrangement familier avaient piqué ma curiosité mais c’est en entendant ce Thrash Metal Progressif fortement inspiré de nos Québécois Voïvod que j’étais resté abasourdi.

Je l’attendais avec impatience ce nouvel album. Et ma foi, je suis loin d’être déçu, Terminal Redux est l’album le plus explosif et le plus spectaculaire de 2016. Vektor signe son chef d’oeuvre et prends une tournure encore plus progressive en incorporant des éléments issus des années 70 dans son Thrash furieux et ultra technique. Un léger fond Voïvodien subsiste en arrière plan mais Vektor se forge une sonorité propre explorant d’autres avenues nous transportant dans l’espace infini.

Terminal Redux comprends 4 pièces de plus de 8 minutes incluant Recharging the Void, une pièce épique et grandement Progressive de 13 minutes injectée de doses massives de Rush et Pink Floyd. En tout 10 pièces grandioses totalisant 73 minutes de pure orgie sonore intergalactique. Je trouve fort satisfaisant de constater que des groupes comme Vektor sont en mesure de créer quelque chose de nouveau en se basant sur le passé sans entrer dans le piège de la copie et du réchauffé. Il y a de l’espoir dans la scène Métal mes amis!

Avec Terminal Redux, Vektor réinvente le Thrash Metal et le propulse vers des sommets inégalés. Cet album vient d’entrer dans le panthéon des incontournables au même titre que les Nothigface, Reign in Blood ou To Mega Therion. Vektor vient de détrôner Voïvod et son Post Society de la tête des meilleures sorties 2016. L’élève vient de dépasser le maître et Terminal Redux est à écouter impérativement si vous tenez à votre culture Métal.

Deadpool – 2016

deadpool
Deadpool – 2016
Action/Aventure/Comédie
Avec : Ryan Reynolds, Morena Baccarin
Directeur : Tim Miller
20th Century Fox
8/10

Deadpool est un « superhéros » de l’univers Marvel qui m’était totalement inconnu jusqu’à l’annonce fort médiatisée du long métrage portant son nom. Je suis un assez grand amateur des superhéros, en l’occurrence ceux de Marvel, donc Deadpool avait piqué ma curiosité un brin et un certain intérêt à visionner le film avait pris place dans mon esprit. C’est chose faite, je l’ai vu le Deadpool.

L’idée que le personnage s’adresse à la caméra pour discuter directement au public est une bonne idée même si cette facette a déjà été exploitée à maintes reprises dans le passé. Le principe BD est au rendez-vous et c’est plutôt bien. Les flashbacks aident grandement à cerner le personnage qui est au départ un petit voyou qui donne des tapes sur la gueule pour survenir à ses besoins. Divers clins d’œil aux autres superhéros de Marvel se font au cours du film, surtout les X-Men qui sont écorchés au passage. Voir Colossus et Negasonis Teenage Warhead ainsi que le manoir de Xavier laisse entrevoir un Deadpool 2 axé sur les X-Men.

L’action ne manque pas, les effets sont saisissants et les arrêts sur image sont spectaculaires. Le fond de l’histoire et le scénario sont quand-même assez bons et le jeu des acteurs plutôt corrects. La distribution n’est pas grandiose mais les acteurs font le travail demandé. Il y a quelques passages où la vulgarité prends une tournure légèrement juvénile mais ceci colle au personnage qui n’est finalement qu’un grand enfant. A noter que la trame sonore est assez nulle à la limite d’un total agacement et que la traduction française Québécoise est tout aussi nulle. Un visionnement dans sa version originale Anglaise doit très probablement atténuer les effets juvéniles mentionnés plus haut.

Même si Deadpool est un film surévalué, il n’en demeure pas moins qu c’est un bon divertissement. Pas le meilleur de la franchise Marvel mais il est loin d’être le pire. Quoique fait pire que Fantastic Four serait assez gênant!

Transdusk – Terra Ultra – 2016

transduskTransdusk – Industrial Metal / Synth Wave – États-Unis
Terra Ultra – 2016
Indépendant
8/10

J’ai toujours affirmé que les mélanges de genres étaient une excellente source de renouveau et que les esprits fermés devaient souffrir en silence de mariner constamment dans la même soupe musicale. Je suis un amateur de musique et ce, de différents styles. Les mélanges d’Industriel et de Métal m’ont toujours plu et lorsque l’on incorpore certains éléments issus de la culture New Wave, ça ne peut que rendre une musique plus intéressante.

Le « one man band » Américain Transdusk en fait des mélanges. Avec une sonorité très cyber, T.S. Moth jongle avec les claviers et les guitares pour offrir une entité spéciale où de nombreuses influences se frappent entre elles pour exploser dans un choc colossal. Les Ministry, Devo, The Young Gods et même Gary Newman se côtoient sur Terra Ultra pour former dix pièces uniques, solides et très mécaniques. Transdusk offre toute une ambiance et T.S. Moth est un excellent compositeur.

Malgré que les pièces soient excellentes, la voix est quant à elle très faible. T.S. Moth se contente de parler dans un micro ce qui devient fort agaçant au fil des pièces. Des harmonies vocales donneraient plus d’impact aux compositions et une voix de type « growl » augmenterait grandement les parties plus agressives.

Terra Ultra est néanmoins un album fort intéressant qui vaut grandement la peine.

Amon Amarth – Jomsviking – 2016

amon-amarthAmon Amarth – Melodic Death Metal – Suède
Jomsviking – 2016
Metal Blade Records
6/10

Bon, en partant faire une chronique sur un album de Amon Amarth est un peu singulier venant de ma part. Le Death Métal Mélodique et moi, ça fait deux et tout comme avec le Power Metal, il r`gne depuis de nombreuses années une imcompatibilité musicale entre mon cerveau et ces types de Métal. Mais en 2016, même si je ne prends au grand jamais de résolutions, j’ai pris la décision de donner la chance aux coureurs et de tenter d’établir des liens voire même un certain contact avec des styles Métalliques que je n’affectionne pas particulièment.

Je connais Amon Amarth depuis le début des années 2000. J’entends quelques pièces de temps à autres issues de la discographie du groupe qui compte maintenant dix albums avec cette nouvelle sortie intitulée Jomsviking. Je n’ai jamais accroché à la musique du groupe mais j’ai tenté une écoute complète avec le nouvel album.

Étant souvent affublée du terme Viking Metal, je m’attendais à une musique beaucoup plus musclée et surtout à tendances guerrières avec des hymnes épiques donnat l’impression de vivre une grande épopée. Ma première sensation en écoutant l’album et les images qui me sont venues en t^te au fil des pièces ont été plus du genre fermiers Vikings travaillant au champ et enfants tournoyant autour des jupes de mamans affairées aux diverses tâches du village. Pas de colosses guerriers allant conquérir le monde à bord de leurs effroyables Drakkars au rendez-vous.

Musicalement, c’est très bien composé et l’album comporte de nombreux riffs accrocheurs mais fortement prévisibles et frisant à quelques reprises une quétainerie douteuse digne des groupes de fromage Métal qui sortent des riffs pour les petites filles. Mon expérience Amon Amarth n’a aucunement été convaincante et Jomsviking confirme ce que j,ai toujours ressenti face au groupe. C’est mou, gentil et ennuyant sans bon sens.

Il en faut pour tous les goûts, je le concède. Amon Amarth ne fait décidément pas partie des miens.

Counter-World Experience – Pulsar – 2016

counter-world-experienceCounter-World Experience – Progressive Metal/Jazz – Allemagne
Pulsar – 2016
Hänsel & Gretel
6.5/10

Ma rencontre avec Couter-World Experience s’est faite en 2012 avec l’album Music for Kings. Étant de nature curieuse et ouvert d’esprit, j’avais grandement apprécié le mélange de Métal Progressif et de Jazz offert par le trio Allemand au point de hisser l’album en cinquième position du top 70 2012 de Hurlemort.

Voici que quatre années plus tard, Counter-World Experience nous offre son sixième album intitulé Pulsar. En apprenant la nouvelle qu’un nouvel album du groupe venait de sortir je me suis immédiatement procuré l’album pour l’écouter au plus sacrant me rappelant que Music for Kings m’avait plu. Toujours la même formule instrumentale Progressive et Jazz et toujours les même sonorités que sur le précédent album.

A ma grande déception, Pulsar sonne fade et sans âme comme si le groupe venait d’embarquer dans cette vague de pseudo Progressif à la mode pour montrer notre savoir faire et nous lancer des prouesses musicales uniquement pour épater la galerie. Cet album sonne vide et est rapidement tombé sans intérêt au fil des pièces, la chaleur musicale et les ambiances de Music for Kings sont disparues au profit d’une musique stérile et sans vie.

Il est fort dommage d’avoir mis quatre ans pour sortir un album aussi plate et endormant. Comme quoi la technicité c’est bien beau mais ça n’aide pas forcément à créer de la bonne musique. Meilleure chance la prochaine fois.

Ash Code – Posthuman – 2016

ash-codeAsh Code – Post-Punk/Coldwave – Italie
Posthuman – 2016
Manic Depression Records
8.5/10

Le Post-Punk et le Coldwave sont toujours bien en vie et pour preuve bon nombres de formations d’origine sévissent toujours en 2016. de nouvelles entités ont également pris leur place au fil des ans et les Italiens de Ash Code font partie de cette nouvelle génération de la vague froide.

Avec un habile mélange de claviers, de guitares et de drum machine, Ash Code nous replonge directement à la source première avec ses sonorités issues des années 80 qui ne sont sans rappeler les Joy Division et The Stranglers, sonorités qui ont fait du mouvement Post Punk une influence majeure pour la musique underground.

Le petit côté minimaliste ajoute à la froideur musicale générée par le trio, les claviers avec arpéggiateurs aidant grandement à définir cette sonorité mécanique qui se dégage au fil des pièces. Oui, ces sonorités nous les avons entendues à plusieurs reprises chez de nombreuses formations mais on s’en fout au final, Ash code fait un excellent travail, ses pièces sont accrocheuses et l’ambiance est au rendez-vous. Que demander de plus?

Youth Code – Commitment to Complications – 2016

youth-code
Youth Code – EBM/Industrial – États-Unis
Commitment to Complications – 2016
Dais Records
9.5/10

Ma passion pour la musique EBM et Industrielle est pratiquement aussi intense que pour la musique Métal. J’ai découvert cette musique intense et explosive vers la fin des années 80 avec les Skinny Puppy, Front Line Assembly, Front 242, Ministry, Eintuerzende Neubauten, Test Dept. ainsi que plusieurs autres formations tournant autour de ces sonorités. Étant déjà amateur de Métal à cette époque, le pont s’est fait très facilement vers ce style musical et mon amour pour les claviers et machines m’a littéralement attiré vers le côté mécanique et malsain généré par les ambiances glauqes de cette musique unique.

C’est en voyant les dates de tournées de Skinny Puppy que j’ai découvert le duo américain Youth Code au début de 2014 alors que le groupe faisait partie de la tournée. En entendant le premier album éponyme du duo, je suis tombé à la renverse et je suis tombé immédiatement sous le charme de Youth Code, cet album est venu me chercher par les tripes et j’attends depuis la suite avec impatience.

Il est enfin arrivé le nouvel album. Sur Commitment to Complications, Youth Code monte le ton d’un cran en nous offrant un album très agressif et destructeur. On ressent les influences Métal et Hardcore du couple Sara Taylor et Ryan George sur les onze pièces de ce nouvel album. Les claviers sont oppressants et brutaux et la voix distorsionnée de Taylor rempli son rôle à merveille, comme un cri sauvage à la face du monde.

Youth Code se sert de ses influences pour créer un son original gardant la flamme puissante à l’image des pionniers du genre. Les Metalheads ouverts d’esprit pourront se retrouver dans ce chaos dévastateur car l’essence Métallique est présente tout au long de l’album. Commitment to Complications est une réussite sur toute la ligne, un album féroce qui frappe directement dans les dents. Procurez-vous cet album ainsi que le premier, Youth Code est en voie de devenir une des références majeures du genre au même titre que Skinny Puppy ou Front Line Assembly.