Savage Master – With Whips and Chains – 2016

savage-masterSavage Master – Heavy Metal – États-Unis
With Whips and Chains – 2016
High Roller Records
4/10

Dans le regain de vie du pur Heavy Metal comme dans tout retour d’un genre en particulier, il y a de très bons côtés mais aussi de très mauvais, il ne faut pas s’en cacher. Le groupe Américan Savage Master fait partie de cette deuxième catégorie et semble prôner la médiocrité en la mettant fortement en avant-plan.

En arborant et exagérant tous les clichés d’une époque lointaine avec ses musiciens déguisés en bourreaux et sa sorcière en avant scène, Savage Master ne fait pas que de rendre ridicule le Heavy Metal d’antan, il le fait tout croche. Avec une production qui laisse à désirer, des musiciens pas très droits et une chanteuse qui fausse sans bon sens, ce groupe Américain a réussi à pondre une espèce de parodie de Cirith Ungol avec quelques mauvaises touches de Warlock et de Riot.

Bien que certaines idées et quelques riffs soient intéressants, l’ensemble de With Whips and Chains est si mauvais qu’on en est à se demander si le groupe est sérieux ou si c’est justement juste une parodie. Si vous aimez le Métal de clowns mal fait et surtout mal joué, Savage Master est tout indiqué pour vous. Si en revanche vous avez un minimum de respect pour votre Métal, tenez-vous loin de ce groupe!

High Spirits – Motivator – 2016

high-spiritsHigh Spirits – Hard Rock/Heavy Metal – États-Unis
Motivator – 2016
High Roller Records
9/10

Le Heavy Metal est mort? Pas du tout et il se porte même à merveille! Il y a un regain pour le Heavy Metal originel depuis quelques temps et plusieurs formations nous offrent un retour dans le passé digne des grands. C’est le cas de High Spirits qui lance cette année son troisième album depuis sa fondation en 2009.

High Spirits c’est en fait le « one man band » de Chris Black qui a notamment joué sur quelques albums de Nachtmystium entre 2004 et 2012. Ce dernier joue de tous les instruments et fait tous les vocaux sur Motivator. High Spirits ravive la flamme originelle du Hard Rock/Heavy Metal tel qu’il était à la fin des années 70 et débuts 80. On sent une forte influence des Scorpions, Judas Priest et Iron Maiden tout au long de l’album qui s’étale sur neuf excellentes pièces rapides et épiques à l’image des pionniers du genre. Les mélodies vocales et les solos de guitare sont appuyés par une rythmique solide qui nous donne aucun autre choix que de taper du pied ou branler de la tête.

Motivator est un hymne Heavy Metal à l’état pur et nous ramène à cette époque où la pureté métallique était à ses premiers balbutiements. Si vous recherchez cette flamme brûlante qui a fait du Heavy Metal ses lettres de noblesse, High Spirits est tout indiqué pour raviver les souvenirs et vous faire passer un moment riche en sonorités d’une époque lointaine!

Fantastic Beasts and where to Find Them – 2016

fantastic-beastsFantastic Beasts and Where to Find Them – 2016
Aventure/Fantastique
Avec : Eddie Redmayne, Colin Farrell, Katerine Waterston
Directeur : David Yates
Warner Bros.
8.5/10

Le monde de la magie est de retour cette année avec Fantastic Beasts and Where to Find Them, premier d’une série pouvant aller jusqu’à 5 films relatant l’histoire et les aventures de Newt Scamander (Norbert Dragonneau en Français), célèbre auteur du livre sur les Animaux Fantastiques qui fait figure de livre de classe à Poudlard.

Ce premier volet se passe à New York, 75 ans avant les aventures de Harry Potter. Newt doit se rendre en Arizona pour remttre une de ses bêtes en liberté et se retrouve mêlé malgré lui dans une saga entourant Gellert Grindellwald, célèbre sorcier qui a été vaicu par Albus Dumbledore. L’histoire tourne autour d’un Obscurus qui terrorise New York risquant de dévoiler au monde des Non-Mages (Moldus en Angleterre) l’existence même des sorciers et de leur communauté.

Le film est très bien fait et comporte un excellent scénario qui ouvre la porte grande ouverte pour une nouvelle série basée sur l’originale. On y retrouve plusieurs allusions qui se retrouveront dans la série Harry Potter ce qui laisse une grande place et plusieurs facettes à explorer quand au passé et origines de certains personnes de la série Harry Potter. Les effets spéciaux sont à couper le souffle et le fait que l’histoire se déroule dans le New York de 1926 apporte un côté très magique au film. Tout comme dans la série originale, ce premier film est plutôt léger mais renferme une bonne dose d’obscurité qui sera vraisemblablement développée au fil de la série. Le côté humoristique est aussi très présent, le fil conducteur avec Harry Potter l’est tout autant.

Bien que l’effet de surprise suscité en 2001 avec le premier volet de Harry Potter ne soit pas au rendez-vous. Il n’en demeure pas moins que c’est toujours un plaisir de revoir ce monde magique. Les Animaux Fantastiques inclus dans le film valent la peine, on y a mis le paquet. Si vous avez été un fan de Harry Potter, ce film est assurément une valeur sûre et un excellent divertissement!

Fejd – Trolldom – 2016

fejdFejd – Folk Metal – Suède
Trolldom – 2016
Dead End Exit
7/10

Il est très loin le temps où je découvrais le Folk Metal avec les Finntroll, Arkona et Korpiklaani. En fait, ça remonte à 2004, cette même année où je découvrais Fejd avec les démos I En Tid Som Var et Huldran. Mes souvenirs sont si lointains que j’avais pratiquement oublié l’existence de Fejd jusqu’à cette semaine.

C’est en constatant que le groupe Suédois venait de sortir Trolldom que j’ai réalisé qu’il existait encore et que trois albums et un EP avaient vu le jour suite aux démos. Dans mes souvenirs, Fejd jouait un Folk Metal assez pur et surtout plus axé sur la partie Folk que la partie Métal donnant l’impression de se retrouver au cœur même d’un village Celtique au passé fort lointain. J’avoue que j’ai été déçu en entendant Trolldom. Il y a toujours les éléments Folk forts intéressants mais la partie Métal est molle et sans réel intérêt, si bien qu’on aurait pu aisément s’en passer.

L’album comporte toutefois de bons éléments surtout au niveau de la pièce Glöd qui vaut vraiment le détour. Mais en général cet album est plutôt fade et sans convictions redant l’écoute assez pénible par moments. Les amateurs de Folk Metal vont probablement y trouver leur compte, quant à moi je vais me limiter aux deux premiers excellents démos.

Ulcerate – Shrines of Paralysis – 2016

ulcerateUlcerate – Technical Death Metal – Nouvelle Zélande
Shrines of Paralysis – 2016
Relapse
9/10

L’univers du Métal étant tellement vaste et passant d’un antipode à l’autre que je reste toujours surpris lorsque j’entends des groupes nous offrir une musique complexe et disjonctée à l’instar de plusieurs groupes choisissant se vautrer dans la facilité.

Recommandée par le Dr Pendragon, je découvre cette semaine la formation Néo-Zélandaise Ulcerate. Tel un coup de massue en pleine tronche, j’ai été littéralement assommé par la technicité et la brutalité qui émane de Shrines of Paralysis, cinquième album du groupe. Ulcerate n,est pas pour tous, il faut impérativement être ouvert à des structures musicales bizarroïdes et surtout loin des standards généralement associés au Métal conventionnel. Tout comme Gorguts ou Portal, Ulcerate nage dans des eaux profondes difficiles d’accès.

La complexité des pièces et la technicité des musiciens sont phénoménales. On passe d’une rage meurtrière à une accalmie froide en l’espace d’une mesure pour repartir de plus belle dans un délire nocif et totalement dérangé. Shrines of Paralysis est un album qui ne restera pas dans l’oubli, il s’inscrit déjà parmi les classiques du genre comme les Obscura de Gorguts et None so Vile de Cryptopsy. Attachez vous solidement et soyez prêts à vous faire brasser avec puissance.

Earth Ship – Hollowed – 2016

earth-ship
Earth Ship – Sludge/Doom Metal – Allemagne
Hollowed – 2016
Napalm Records
8.5/10

Fondée en 2010, la formation Berlinoise Earth Ship en est à son quatrième album sorti tout droit su l’étiquette Napalm Records. Hollowed est un album qui nous balance un Sludge/Doom furieux et entraînant dans la plus pure des traditions reliées à ce genre de Métal lourd.

Musicalement similaire à Mastodon dans leurs débuts, Earth Ship joue dans la mélancolie couplée à de la puissance à l’état brut avec quelques bribes de Hard Rock et de Progressif ici et là au travers des pièces de l’album. J’ai cru entendre des sonorités rappelant Stone Temple Pilots par moments ce qui confère au son du groupe une dynamique différente de ce que l’on entend habituellement chez les groupes de même acabit. Une légère parcelle psychédélique vient vaporiser le tout d’éléments flottants pour nous aider à nous élever au dessus de la musique.

Earth Ship est maître de ses riffs qui se veulent originaux et décapants, le niveau musical et la dextérité sont très élevés faisant de Hollowed un album sérieux à prendre en considération si vous avez aimé Remission et Leviathan de Mastodon. À absolument écouter!

Continuum – 2012-2015

continuumContinuum – 2012 – 2015 (4 Saisons)
Action/Sci-Fi-Thriller
Avec : Rachel Nichols, Stephen Lobo, Victor Webster, Erik Knudsen
Canada
Showcase
8.5/10

Comme vous le savez sans doute déjà, je suis un très grand amateur de Science Fiction. En fait, c’est même mon genre de prédilection. J’ai aussi un grand faible pour l’histoire et je fais une fixation maladive sur le temps. Lorsque le sujet principal d’un film, série ou livre est justement le voyage dans le temps, il ne m’en faut pas beaucoup pour accrocher et montrer des signes de haut intérêt.

Je viens de découvrir la série Canadienne Continuum et malgré sa courte existence de 3 saisons et demi, je dois avouer que mon intérêt a été fortement marqué. Quelle série géniale! Kiera Cameron, protectrice au sein du CPS en 2077 se retrouve malgré elle propulsée en 2012 avec un groupe de terroristes lors de la sentence d’exécution de ceux-ci. Le groupe Liber8 qui devait reculer de seulement quelques années pour changer le cours de l’histoire se retrouve à finalement reculer de 65 ans. N’ayant pas prévu avoir une protectrice dans les pattes, leur mission est compromise par celle-ci et une chasse à l’homme s’enclanche.

Cameron réussi à s’infiltrer dans la police de Vancouver et avec l’aide de la version jeune de celui qui a inventé le voyage dans le temps, tente de déjouer les plans de Liber8. Au fil des épisodes, Kiera Cameron commence à s’apercevoir qu’elle est en quelque sorte la clé et voit que malgré sa nature terroriste, Liber8 est en quelque sorte là pour tenter de modifier le futur pour le rendre meilleur. L,unique but de Cameron au final est de retourner chez elle, en 2077.

Le côté intéressant de cette série est qu’elle pourrait bien être plausible et dénonce carrément les multinationales qui sont en voie de dominer le monde. Nous ne sommes pas très loin de la réalité. Quelques clins d’oeil à de grosse société dans la réalité comme par exemple Monsanto qui se retrouve en Sonmanto dans la série et ses actions plus qu’illégales pour imposer sa loi et ainsi engranger les profits tout en implantant sa domination sur la planète. Piron est possiblement Enron alors que Sadtech est fort probablement un amalgame de Microsoft, Apple et Google.

Somme toutes, Continuum est une excellente série avec un gros message comme fil conducteur pour ceux qui ne croient pas aux conspirations et aux impacts générés par les multinationales face aux gouvernements. Si rien ne se fait en ce sens, nous pourrions fort bien se retrouver dans la même situation dans un avenir rapproché et malheureusement c’est déjà commencé depuis quelques décennies. Excellent divertissement et message à prendre au sérieux. Est-ce la raison pour laquelle la série a dû s’arrêter malgré son succès et trois autres saisons en écriture?

Aggression – Fragmented Spirit Devils – 2016

aggressionAggression – Thrash Metal – Canada
Fragmented Spirit Devils – 2016
Xtreem Music
8.5/10

Depuis que Sasquatch a ressuscité Aggression en 2014, le groupe semble avoir le vent dans les voiles! Le groupe accumule les tournées depuis et est actuellement en Europe pour propager le chaos Métallique comme dans le bon vieux temps! Fragmented Spirit Devils est le troisième album du groupe et le premier album officiel depuis 1987.

Aggression frappe très fort avec ce nouvel album! Le Thrash Metal acéré d’antan est en avant plan mais la formation ajoute un soupçon de Death Metal puissant dans ses nouvelles pièces. Il est aussi à noter que les influences Classic Rock de Sasquatch se font entendre ici et là au fil des pièces ce qui est d’autant plus évident avec l’excellente reprise de Razamanaz de Nazareth sur laquelle figure justement Manny Charlton, guitariste original et fondateur de Nazareth. Encore une fois les riffs dévastateurs sont maîtres sur ce nouvel album, Sasquatch n’a pas perdu la main et ça s’entend!

Le groupe reprends même Evil Pox qui figurait sur le culte Demo I paru en 1985. Bien que la nouvelle version soit excellente, je préfère de loin l’originale avec Butcher à la voix. Somme toute, Fragmented Spirit Devils est un excellent album de pur Thrash comme dans le temps et les jeunes ont de grosses leçons à retenir de ceci : Les vieux bonhommes sont encore les rois incontestés et l’exemple à suivre!

Cough – Still They Pray – 2016

cough
Cough – Stoner/Sludge/Doom Metal – États-Unis
Still They Pray – 2016
Relapse
8/10

Still They Pray est ma première expérience avec la formation Américaine Cough. Ce nouvel album est le troisième de la formation fondée en 2005 et nous plonge dans un univers vaporeux où la lenteur est à l’avant plan comme dans un cauchemar dans lequel on a peine à avancer.

Avec les guitares fuzzées en évidence et une rythmique lourde et oppressante, Still They Pray a de quoi nous transporter dans un voyage psychédélique hors du commun. Cough nous lance huit pièces abrasives originales et fort bien composées où le riff lent et ultra pesant est de mise. La majorité de l’album est tout de même très bon musicalement mais malheureusement la voix « clean », bien qu’utilisée seulement à quelques endroits, est totalement insupportable, celui qui fait ce type de voix dans le groupe ne sait absolument pas chanter et fausse sans bon sens surtout dans la pièce de fermeture d’album avec la petite guitare acoustique, c’est tout simplement atroce et ça fait saigner des oreilles.

Mis à part ce détail, l’album demeure efficace et les amateurs de Electric Wizard devraient y trouver leur compte.

Clouds Taste Satanic – Dawn of the Satanic Age – 2016

clouds-taste-satanic
Clouds Taste Satanic – Doom Metal – États-Unis
Dawn of the Satanic Age – 2016
Indépendant
8/10

La formation New Yorkaise Clouds Taste Satanic en est à son troisième album de pur Doom ténébreux. Je découvre tout juste la formation avec son plus récent album, Dawn of the Satanic Age et je suis resté un peu surpris d’entendre ce qui se trouvait sur cet album.

Jouant un Doom profond à la manière de Sleep, Clouds Taste Satanic se distingue des autres formations de cet acabit en éliminant les vocaux de sa musique. Combinant des riffs ravageurs à une rythmique en béton et de changements de tempo fréquents, Dawn of the Satanic Age est un album fort intéressant malgré son manque de chants. Justement, l’album semble non terminé dû au fait qu’il soit totalement instrumental. Un peu déroutant à la première écoute car on a l’impression d’attendre le moment crucial qui n’arrive finalement jamais.

Après plusieurs écoutes, on peut faire abstraction de ce détail pour se concentrer sur les dits riffs et découvrir de beaux enchaînements et une progression musicale riche et intelligente. Dawn of the Satanic Age est à écouter impérativement si vous êtes un amateur de lourdeur et de profondeur.

Herman Frank – The Devil Rides Out – 2016

herman-frankHerman Frank – Heavy Metal – Allemagne
The Devil Rides Out – 2016
AFM
8/10

Il y a quelques temps, Herman Frank expliquait le pourquoi il avait pris la décision de quitter Accept. C’est que rendu à 66 ans (!), le guitariste s’est dit être lassé d’être dans l’ombre à jouer les riffs de quelqu’un d’autre et surtout de jouer dans le « Wolf Hoffmann Project », lire ici Accept. Donc, Herman Frank a tout simplement pris la décision de faire ses propres choses et on ne peut lui en vouloir.

The Devil Rides Out est le troisième album solo de Frank. Je n’avais jamais écouté ce qu’il faisait en solo ni par ailleurs ses autres projets en l’occurence Victory, Panzer et Poison Sun. Herman Frank, c’est du pur Heavy Metal teinté de Speed Metal. A ma grande surprise, ça sonne exactement comme Accept… Frank est un excellent compositeur et nous offre douze pièces qui ont possiblement été rejetées par Hoffmann.

Bien que l’album ait quelques pièces de remplissage, la majorité des pi`ces contenues sur celui-ci sont excellentes. Bons riffs, de la puissance à revendre et une très bonne production. Il y a par contre un gros Mais : Le chanteur Rick Altzi (Masterplan) est un chanteur de Power Metal dans la plus pure tradition ce qui gâche énormément les pièces composées par Frank. Le choix d’un chanteur plus traditionnel aurait apporté un gros plus à la musique de Herman Frank. Je verrais très bien un Robert Lowe ou un Chris Boltendhal à la place. C’est un peu dommage que la voix à elle seule vienne démolir de bonnes idées et carrément détruire des chansons complètes mais bon, c’est la vie et passons à autre chose en attendant le prochain Accept…

Wolf Counsel – Ironclad – 2016

wolf-counselWolf Counsel – Doom Metal – Suisse
Ironclad – 2016
Cult of Crickets Productions
8.5/10

Le monde du Doom est devenu au fil du temps une vaste contrée à explorer où réside une multitude de groupes et autant de sonorités. Ce type de Métal lourd et lent est généralement caractérisé par un retour aux sonorités d’un lointain passé, remontant même jusqu’aux origines même du genre Métallique.

Les Suisses de Wolf Counsel n’y font aucunement exception en nous offrant Ironclad leur deuxième album depuis la formation du groupe en 2014. Ici, on fait un vrai retour dans le passé en s’inspirant fortement de Black Sabbath avec certains relents de Count Raven ou encore Saint Vitus. Wolf Counsel joue un Doom à la limite du Stoner avec des riffs incendiaires et mordants.

Même si le groupe n’est pas des plus originaux, les musiciens sont très à l’aise et maîtrise le genre avec brio. Ironclad renferme sept excellentes pièces pour un total de près de 44 minutes de pureté sonore. Un beau retour aux sources qui fait du bien dans les oreilles et qui nous met dans le « beat » pour commencer une journée. Belle découverte pour ma part!

Spiritus Mortis – The Year is One – 2016

spiritus-mortisSpiritus Mortis – Doom Metal – Finlande
The Year is One – 2016
Svart Records
8.5/10

Il est toujours surprenant de constater la longévité des groupes que l’on découvre et s’étonner que plusieurs d’entre eux ont plusieurs décennies d’existence. Je découvre tout juste la formation Spiritus Mortis qui a été fondée en 1987! Bien qu’ayant sorti pas moins de huit démos entre 1990 et 2002, ce n’est qu’en 2004 que la formation Finnoise a sorti son premier album.

The Year is One est le quatrième album sorti sur Svart Records, étiquette connue pour avoir en ses rangs entres autres les formations Sabbath Assembly, Oranssi Pazuzu et Night Viper. Spiritus Mortis fait dans le Doom traditionnel ayant de fortes ressemblances avec Candlemass, Trouble, Grand Magus et Lord Vicar. Compositions fort bien structurées, sonorités lourdes et épiques et une production puissante, tels sont les ingrédients qui font de The Year is One un excellent album.

Pas de poudre aux yeux, ni de trucs de charlatans. Spiritus Mortis va droit au but : Du Doom bien ficelé et dans les dents. De très bons riffs et une très bonne voix avec une rythmique solide et profonde. Je ne connaissais pas ce groupe mais il entre suffisamment dans mes cordes pour que je jette les deux oreilles sur les trois albums précédant The Year is One. Je recommande fortement cet album à tous les amateurs de riffs lourds et puissants!

Ghost – Metropolis – 11 Novembre 2016

La seule et unique fois que j’ai pu voir Ghost en spectacle, c’était en 2012 avec Opeth et Mastodon au Metropolis. Papa Emeritus premier du nom et ses Nameless Ghouls avaient joué 5 ou 6 chansons pour un très rapide 30 minutes vraiment intenses. Avec les amplis Orange comme unique décor, Ghost avait pris la place un peu par surprise n’étant pratiquement pas connus à l’époque. J’ai manqué les autres apparitions du Groupe dans la Métropole à quelques reprises par la suite dont celle de 2015 avec Purson. Quand on travaille de soir et qu’un de nos groupes préférés vient en ville un Mercredi soir, ça fait un gros pincement au cœur.

J’ai su au cours de l’été que Ghost serait de retour à Montréal en Novembre après l’annulation de sa présence au Heavy Montreal. Un Vendredi soir… Mais! Il me restait des journées de vacances et en s’y prenant quelques mois d’avance j’ai pu me libérer et c’est avec un confrère de travail que la décision fut prise assez rapidement de se procurer des billets pour une soirée qui s’annonçait des plus épiques.

Les portes du Metropolis ouvraient à 18h30 donc nous nous sommes dit qu’en arrivant légèrement d’avance, nous n’aurions pas à attendre très longtemps. La surprise a été de taille en constatant que la file faisait deux coins de rue en attente d’entrer dans la place! Une fois entrés, nous avons vite fait de se trouver une place de choix au balcon pour être en mesure de tout voir ce qui se passait sur la scène.

À 20h piles, la première partie commençait sa prestation. Nous savions que Marissa Nadler risquait d’être un peu endormante pour avoir écouté quelques pièces de son répertoire il y a quelque semaines. Endormante est un mot assez faible, je dirais plus soporifique. Marissa Nadler est arrivée sur la scène avec un individu qui jouait tantôt du clavier ou tantôt de la guitare le tout dans une infinie douceur comme si il avait peur de faire mal à ses instruments. La prestation de Marissa Nadler a duré pendant 30 interminables minutes donnant l’impression de nous jouer une seule chanson sur un ton des plus monotones.

Bref, première partie plate et fort ennuyante. J’en ai profité pour aller voir la table de « merch » pour me procurer un t-shirt de Ghost. J’ai juste une petite remontrance à ce sujet : Allez-vous faire foutre Evenko. On sait tous que vous prenez un pourcentage sur la marchandise vendue mais des t-shirts à 50$ c’est du vol pur et simple. Il y avait même une patch à 40$ et une tasse à café à 25$. Nous prenez-vous pour des imbéciles? La réponse est vraisemblablement oui et j’ai donc passé mon tour en maudissant votre organisation.

Après s’être fait désirer pendant plus de 20 minutes d’intro durant lequel des techniciens finalisaient les derniers préparatifs, Ghost est monté sur scène en nous balançant Square Hammer en pleine face. From the Pinnacle to the Pit et Con Clavi Con Dio ont suivi et il n’en fallait pas plus pour mettre le feu à la salle! Ghost a joué pendant près de 1h30 mélangeant des pièces des trois albums, Body and Blood, Ghuleh/Zombie Queen, Secular Haze, Per Aspera Ad Inferi, Ritual, Cirice, Absolution et j’en passe. Donald Trump a eu Mummy Dust lui être dédiée et suite à un long discours qui abouti sur l’orgasme féminin, le groupe a terminé la soirée en beauté avec Monstrance Clock chantée en cœur avec la foule.

C’est rendu gros Ghost. Pas mal gros. Du point de vue technique c’est assez hallucinant. Les musiciens ne contrôlent plus leurs effets et jouent avec des sans fil, pas d’amplis sur la scène, de la pyrotechnie et des effets de lumière grandioses, tous les ingrédients sont là! Mais le plus frappant c’est l’aisance des six musiciens sur la scène le tout réglé comme une horloge : C’est sur la grosse coche! Papa Emeritus III a une facilité incroyable à contrôler la foule et communique très bien avec celle-ci. Ce qui fait bizarre au final, c’est d’entendre une foule de 2000 personnes chanter en cœur les paroles du groupe avec des mots sortis tout droit des enfers… Ghost est extrêmement professionnel, généreux et surtout pas sérieux du tout. Un grand groupe qui donne un maudit bon show!




Phosphorus – Dévastation – 2016

phosphorusPhosphurus – Black/Thrash Metal – Canada
Dévastation – 2016
Indépendant
8/10

Cette semaine je découvre la formation de Québec Phosphorus avec son mini album Dévastation paru en Septembre dernier. Je connaissais la formation de nom depuis un bon bout de temps mais je n’avais guère eu l’occasion d’écouter réellement ce que le groupe Québécois avait à proposer.

Dévastation est un mini album de cinq pièces incluant un intro et un outro ainsi que trois pièces complètes ayant pour titre Dévastation I-II et III. Le Thrash Metal étant fort présent dans la musique de Phosphorus, on ressent certaines influences de groupes de la vieille école surtout au niveau du « riffing ». Mais c’est au niveau du Black Metal que le quintette se démarque se voulant très mélodique avec des idées se rapprochant de Skeletonwitch tout en ayant une approche plus froide et agressive à la manière de la formation Américaine Absu.

Ce mini album est assez court et ne nous laisse pas grand temps pour s’imprégner de la musique du groupe et un accordement un peu plus bas permettrait d’aller chercher plus de gras et de profondeur dans les pièces pour ajouter une dose de puissance supérieure. Je vais écouter le premier album Assassinat dans les prochaines semaines pour pouvoir m’en mettre un peu plus sous la dent.

Wretch – Wretch – 2016

wretchWretch – Doom Metal – États-Unis
Wretch – 2016
Bad Omen Records
8.5/10

Wretch est le tout nouveau groupe de Karl Simon, ex-membre de The Gates of Slumber. Il est à noter que le nom du groupe provient du titre du dernier album de The Gates of Slumber, possiblement pour assurer une certaine continuité.

La toute nouvelle formation n’est pas si différente de TGOS, on évolue dans le même registre et les même tonalités Doom de la vieille école dans la veine de St-Vitus ou Cathedral avec certaines influences de très vieux Heavy Metal à la Judas Priest mêlé à Black Sabbath. Wretch perpétue la flamme Doom dans sa plus simple expression, crue, franche et directe.

Ce premier album est très satisfaisant et ça augure très bien pour le futur. Du bon Doom puissant et écrasant. Idéal pour les longues heures de route à manger de l’asphalte!

Vader – The Empire – 2016

vaderVader – Death/Thrash Metal – Pologne
The Empire – 2016
Nuclear Blast
8/10

Quel amateur de Death Metal ne connait pas Vader? Formé en 1983, la formation Poilnaise en est à son treizième album depuis 1992. Reconnu pour sa grade vitesse et ses solos féroces, Vader ne fait pas exception sur The Empire, son tout nouvel album paru sur Nuclear Blast.

Quelques changements sont survenus depuis Tibi Et Tigni paru en 2014. Je passe outre l’album de reprises paru en 2015 que je n’ai pas écouté et que je n’écouterai pas de toute façon. Moi et les reprises, ça fait deux. Même si Vader a toujours les riffs Thrash et Death qui ont fait sa renommée, The Empire sonne malheureusement vide et manque de punch, le côté gras du groupe est disparu dans la production même si celle-ci est très bonne.

Malgré plusieurs bonnes pièces, l’album n’arrive pas à nous emballer comme Welcome to the Morbid Reich ou Tibi Et Tigni. Il manque un gros quelque chose. Notons tout de même le clin d’oeil à John Williams et son thème impérial dans la pièce Genocidus, après tout le groupe ne s’appelle pas Vader pour rien! Somme toutes un bon album mais qui manque de mordant et légèrement de convictions.

Seremonia – Pahuuden äänet – 2016

seremoniaSeremonia – Psychedelic Rock/Doom Metal – Finlande
Pahuuden äänet – 2016
Svart Records
7/10

Mon engouement pour le Doom et le Psychedelic Rock m,a fait connaître bon nombre de formations que j’apprécie beaucoup et je continue à en découvrir régulièrement. Ma plus récente découverte est une formation Finnoise répondant au nom de Seremonia. C’est suite au visionnement du vidéo pour la pièce Kuoleman planeetta que je me suis dit que le groupe devait forcément en valoir la peine.

Pour être psychédélique, ça l’est et pas à peu près. Tellement que ça en devient expérimental et cacophonique par moments. Bien qu’il y ait d’excellentes idées dans chacune des pièces, il y a toujours cette facette d’expérimentation qui vient embrouiller le tout. Tellement expériemental qu’on se demande parfois si le groupe joue droit ou cette expérimentation cache un certain manque de rythme chez certains membres du groupe.

La voix de la chanteuse est pratiquement toujours masquée par de la réverbération et des effets de délai ce qui le tout certes très bizarre et très « trip d’acide » mais au bout du compte on se demande si c’est justement pour camoufler sa voix ou justement un manque de talent. Le fait de chanter dans la langue maternelle apporte une touche encore plus spéciale au son du groupe. Au final, après quelques écoutes de l’album, je dois avouer que ce n’est pas pour moi. Je suis un très grand amateur de musique expérimentale et le côté bizarre ne m’a jamais rebuté au contraire mais cette fois-ci, ça ne tient juste pas debout, les pièces partent dans toutes les directions et rien ne se tient vraiment.

Dommage, il y a tellement de bons riffs et d’idées là dedans que je suis dans l’incompréhension la plus totale à savoir pourquoi ces idées ont été « scrapées » de la sorte.

Sahg – Memento Mori – 2016

sahgSahg – Doom/Progressive Metal – Norvège
Memento Mori – 2016
Indie Recordings
8.5/10

Voici une formation que je ne connaissais nullement et qui en est à son cinquième album. La formation Norvégienne Sahg avec son nouvel album Memento Mori donne dans un mélange de Doom et de progressif pas piqué des vers du tout avec une sonorité très distinctive et assez originale.

Musicalement très éclaté et utilisant diverses sonorités et textures, Sahg sort de l’ordinaire avec des pièces différentes les unes des autres ayant une intensité propre à chacune d’elle. Bien que le Doom et le Progressif soient le point de mire de la formation, il règne dans la musique de Sahg des relents Heavy Metal de la vieille école avec une voix ayant certaines similarités avec Ozzy Osbourne par moments tout en étant légèrement plus agressive.

On pourrait trouver des similitudes tantôt avec Grand Magus ou Orchid par moments mais aussi certains relents à la Enslaved ou encore Ihsahn sans les vocaux gutturaux. Le rock pur est aussi très présent notamment dans la pièce Silence the Machines qui offre un tempo très rythmé sans tomber dans la super vitesse. Bref, Memento Mori est une belle surprise de 2016 et un album à prendre en considération pour tout amateur de musique Métal intelligente et bien structurée.

Asteroid – III – 2016

asteroidAsteroid – Hard Rock/Psychedelic Rock – Suède
III – 2016
Fuzoorama Records
8.5/10

Voici une bien belle découverte avec la formation Suédoise Asteroid. Avec un nom comme ça, il était évident que ça piquerait ma curiosité et j’ai été agréablement surpris dès les premières de Pale Moon avec sa guitare lancinante et sa ligne de basse punchée.

Comme son titre l’indique, III est le troisième album de la formation qui nous plonge dans le passé pour un voyage spatio-temporel hors du commun. Bien que les sonorités du groupe aient été empruntées à des formations progressives et hard rockdes années 70, Asteroid a tout de même le mérite d’offrir un son unique et fort divertissant.

L’album comporte sept pièces différentes les unes des autres offrant diverses textures et tempos tout en conservant un fil conducteur qui relie le tout de façon magistrale. Pour se situer un peu, on pourrait qualifier Asteroid d’un savant mélange entre Uncle Acid and the Deadbeats, Blood Ceremony et The Beatles. Rien de moins. Si vous aimez le son pur des années 70 avec ses guitares fuzzées, son orgue hammond et ses structures changeantes, Asteroid est une excellente source de cette vitamine qui font de cette musique un élément explosif et énergique. Crinquez le volume à 11 et dégustez!

Pixies – Head Carrier – 2016

pixiesPixies – Indie Rock/Post Punk– États-Unis
Head Carrier – 2016
RAK Studios
8.5/10

Ça remonte à loin, très loin même ma rencontre musicale avec Pixies. C’était en 1988 avec le premier album Surfer Rosa qui avait pris le monde Alternatif par surprise. Puis, Doolittle avec ses airs un peu plus Sixties est apparu et Pixies a été propulsé parmi les grands du genre. Je n’avais guère aimé Bossanova, troisième album du groupe pour le délaisser complètement au début des années 90.

J’ai réalisé, en écoutant le nouvel album Head Carrier que Pixies était revenu avec un cinquième album en 2014, album qui est possiblement passé complètement sous le radar. Donc c’est en croyant que le groupe revenait en fait cette année que je l’ai écouté ce Head Carrier. À vrai dire, j’ai été quand même agréablement surpris! C’est du Pixies pur et dur comme dans le temps avec ses influences des annmées soixante et sa saveur un peu pop par moments.

Frank Black, Joey Santiago et David Lovering sont maintenant appuyés par Paz Lenchantin qui prends la place vacante de Kim Deal à la basse. Si vous avez aimé les premiers albums de groupe à la din des années 80 et débuts 90, Head Carrier est tout à fait indiqué et fait admirablement suite aux deux premiers classiques du groupe. Belle réussite sonore!

Crowbar – The Serpent Only Lies – 2016

crowbarCrowbar – Sludge Metal – États-Unis
The Serpent Only Lies – 2016
Steamhammer
8.5/10

Mon incursion dans le monde du Sludge est assez récente et je découvre petit à petit un monde fascinant de lourdeur et de puissance. Connaissant de nom depuis plusieurs années la formation Crowbar, je ne m’étais jamais arrêté à écouter ce que ce groupe Américain avait à offrir. J’ai sûrement entendu des pièces de la formation au cours des vingt dernières années mais pas suffisamment pour prendre connaissance de la discographie de façon générale.

C’est donc avec ce onzième album intitulé The Serpent Only Lies que je découvre le mur de son de Crowbar. A ma grande surprise, je constate que la musique de Crowbar n,est pas si loin du Doom en fin de compte. Le son est puissant et massif et le groupe est assez à l’aise avec les riffs qui sont fort intéressants. Ici, pas de vitesse excessive, on mise sur la lenteur et les atmosphères lourdes.

Le son de Crowbar est assez unique et il est difficile d’associer des sonorités issues d’autres formations mais disons qu’un habile mélange de Black Sabbath avec du Hardcore de la vieille école serait une piste de départ. Quoiqu’il en soit, j’ai tout de même dix albums en pas moins de vingt-cinq ans pour rattraper ce que j’ai manqué de la part de Crowbar. J’aime bien ce que j’entends et je compte bien rattraper le temps perdu dans un avenir assez rapproché. A écouter immédiatement!

Star Trek Beyond – 2016

star-trek-beyondStar Trek Beyond
Action/Aventure/Science Fiction
Avec : Chris Pine, Zazhary Quinto, Simon Pegg
Directeur : Justin Lin
Paramount
9/10

Bien que dans ma jeunesse j’aie visionné les films originaux de Star Trek et vu plusieurs épisodes de la série originale avec les Shatner, Nimoy et Takei, je n’ai jamais pu me proclamer comme étant un fan. Du moins pas un fan comme je suis un maniaque de Star Wars. J’appréciais beaucoup les personnages de Spock, Kirk ou Scotty mais il y avait ce petit quelque chose qui m’échappait et qui faisait que je n’accroche pas à 100% dans Star Trek.

Curieusement, c’est en 2009 que le déclic s’est fait avec le premier film « reboot » réalisé par J.J. Abrams. Les nouveaux personnages sont tellement à la hauteur que j’ai accroché immédiatement. Tellement que je suis retourné en arrière pour revisionner la série de films au complet et que je suis présentement dans l’écoute des séries originales et dérivées par temps perdu.

Star Trek Beyond est le troisième volet de la série revampée et le premier qui sort du sillage des films originaux en offrant une nouvelle histoire et de nouveaux personnages. Les acteurs sont tous brillants dans leurs rôles respectifs et bien que Abrams ne soit pas le directeur pour ce film, Justin Lin a fait un incroyable travail. On creuse dans les moindres détails allant jusqu’à faire des clins d’œil à la série originale en dévoilant certaines technologies archaïques qui étaient justement utilisée dans les années soixante, notamment au niveau de la téléportation ou certains appareils médicaux. On en a même profité pour rendre hommage à Leonard Nimoy qui nous a quitté en Février 2015.

Bref, ce nouveau Star Trek est tout à fait délectable et est un signe que la franchise ira plus loin, beaucoup plus loin. Fait intéressant à noter, Star Trek fête ses 50 ans cette année. Live Long and Prosper.