Prevail – War Will Reign – 2016

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Prevail – Death Metal – Danemark
War Will Reign – 2016
Indépendant
8.5/10

Le monde du Death Metal étant très vaste, plusieurs formations se retrouvent à copier ses semblables pour être en mesure de pondre quelque chose de potable. Il arrive aussi que certaines formations ajoutent un peu de piquant en ajoutant des ingrédients secrets dans la recette originale pour agrémenter le tout de façon différente et intéressante.

La formation Danoise Prevail offre son premier album War Will Reign, album qui sort tout de même du lot malgré certaines similitudes avec des formations connues telles Jungle Rot ou Coldworker. Là où Prevail se démarque c’est au niveau de ses compositions qui diffèrent tout au long de l’album. Le groupe n’a pas peur d’explorer diverses sonorités tantôt plus mélodiques, tantôt plus sombres pour ajouter de la texture à ses pièces. On passe du mode mineur au mode majeur aisément ce qui peu paraître un tantinet bizarre à la première écoute mais qui passe agréablement bien malgré tout.

War Will Reign est un peu long cependant, il y a une légère redondance entre les pièces mais on peut rapidement faire fi de cet aspect car les compositions sont très bien montées et exécutées et la majorité des riffs sont explosifs. Pas de grands arrangements grandioses, le groupe mise sur le côté brutal et direct pour arriver à ses fins.

Prevail joue du très bon Death Metal à multiples couleurs et War Will Reign est un excellent album à écouter avec du volume. Très efficace et entraînant!

Minotaur Head – Minotaur Head – 2016

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Minotaur Head – Death/Doom Metal – International
Minotaur Head – 2016
War Anthem Records
6.5/10

Les « supergroupes » sont devenus à la mode depuis quelques années dans la grande sphère Métallique et franchement je dois me rendre à l’évidence que la majorité de ces groupes réunissant des sommités issues de groupes plus connus laissent carrément à désirer. Comme si ces « supergroupes » étaient créés dans le but de mousser l’intérêt des groupes respectifs des membres.

Tout comme Soulburn qui a fait l’objet d’une chronique il y a quelques temps, Minotaur Head est une autre des innombrables formations réunissant des membres/ex-membres des Asphyx, Grand Supreme Blood Court, Hail of Bullets et compagnie. Et comme toutes ces formations, Minotaur Head sonne exactement comme toutes les autres sans pour autant apporter un vent de fraîcheur sur un genre qui commence à s’user de manière exponentielle. Pourquoi recréer des groupes avec le même son et la même démarche? On dilue le produit et ça finit par être clairement redondant et rapidement sans réel intérêt.

Minotaur Head est identique à un album de rejets de Asphyx axé sur la partie très lente du groupe des Pays Bas. Même son, même type de voix mais avec une monotonie poussée au maximum et sans réelle conviction. Malgré de bons riffs ici et là, cet album est carrément une perte de temps et d’énergie et sonne le réchauffé à la limite du brûlé.

Holy Serpent – Temples – 2016

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Holy Serpent – Doom/Stoner Metal – Australie
Temples – 2016
RidingEasy Records
6.5/10

Formée en 2013, la formation Australienne Holy Serpent nous sert son premier album intitulé Temples. Fortement influencé par le Stoner/Doom issu de la fin des années 70, Holy Serpent joue la carte du très lent et du très long avec des riffs répétitifs et redondants. Bien que certaines idées soient intéressantes, la formation ne parvient pas à nous faire accrocher dû à ses pièces beaucoup trop longues et relativement ennuyeuses. Trop c’est comme pas assez et Holy Serpent démontre très bien qu’il ne sait aucunement doser ses compositions.

Temples aurait pu avoir du beau potentiel mais l’ensemble des cinq pièces l’album donne l’impresion d’être une seule et unique pièce de plus de 43 minutes à haute teneur soporifique. Dommage, la production et l’exécution sont parfaites mais le groupe aura intérêt à travailler ses changements et arrangements dans le futur.

Rogue One: A Star Wars Story – 2016

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Rogue One : A Star Wars Story – 2016
Science Fiction/Action/Aventure
Avec : Felicity Jones, Diego Luna, Ben Mendelsohn
Directeur : Garrett Edwards
Lucasfilms
9.5/10

C’est dans une salle pratiquement vide que j’ai vu Rogue One : A Star wars Story. C’est sûr qu’un Dimanche à 21h35, n’importe quel film ne remplira aucunement une salle surtout lorsque la température est pas de notre bord. Quoiqu’il en soit, je voulais absolument voir Rogue One à sa première fin de semaine à l’affiche pour ne pas avoir à attendre après Noël et me languir dans l’attente de son visionnement. C’est maintenant fait et je n’ai aucun regret!

Premier film à sortir de la franchise originale, Rogue One suscitait beaucoup d’attentes étant donné l’ampleur du contrat que s’est donné Disney : Celui de créer des « spin-off » anthologie entre chaque épisode de la troisième trilogie de la saga. Lucasfilm avait intérêt à ne point se planter et le pari a été gagné. Rogue One est une réussite sur toute la ligne et un classique film de Star Wars. Depuis l’annonce de la création film jusqu’à tout récemment, l’histoire tournait autour de la bande ayant volé les plans de l’Étoile de la Mort et selon ce que l’on avait entendu parler, le film s’insérait entre l’épisode III et IV. En fait, l’histoire de Rogue One se déroule tout juste avant l’épisode IV vraisemblablement à une ou deux journées avant la capture de Leia Organa par Darth Vader.

L’histoire en tant que tel est captivante et fort intéressante, on y apprends plusieurs points importants qui se retrouvent dans la trilogie originale. L’action ne maque pas, à vrai dire Rogue One est sans aucun doute le film de Star Wars qui brasse le plus en frais de batailles, d,explosions et surtout de morts. On y retrouve plusieurs planètes telles que Jedha, Scariff, Eadu et on retourne sur Yavin 4 en plein cœur de la base rebelle originelle présente dans l’épisode IV. Les prises de vues sont sensationnelles surtout au niveau des combats spatiaux et l’image en général est grandiose. Metion plus qu’honorable à la « résurrection » de Peter Cushing en CGI dans le rôle du Grand Moff Tarkin, c’est tout de même assez réussi compte tenu que les apparitions du Grand Moff sont nombreuses tout au long du film. Le film renferme de nombreuses surprises sous formes de caméos notamment avec Cornelius Evazan et Pondo Baba. Quelques personnages bien connus font leur apparition au cours du film réunissant les pièces du casse-tête pour nous faire comprendre de nombreux points disséminés dans la saga.

Rogue One est dores et déjà un classique à l’image de Empire Strikes Back et les prochains films anthologie augurent vraiment bien pour le futur. Garrett Edwards a fait un superbe travail et vient de mettre la franchise Star Wars là où elle devrait être. Ce film s’adresse avant tout aux vrais fans de la franchise compte tenu des nombreux indices et éclaircissements laissés au fil du film mais demeur un excellent divertissement pour tous ceux et celles qui sont moins maniaques. Rogue One:A Star Wars Story, c’est du grand Star Wars comme on l’aime!

Hex A.D. – The Last Nail in the Coffin Lid – 2016

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Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
The Last Nail in the Coffin Lid – 2016
Sepulchral Silence
9/10

Décidément, cette fin d’année apporte son lot de surprises! Je découvre tout juste la formation Norvégienne Hex A.D. qui offre un deuxième album pas piqué des vers! Essentiellement composé de Rick Hagan qui s’est entouré de musiciens pour cet album, Hex A.D. Est un groupe à prendre au sérieux de par sa qualité musicale exemplaire.

Mélangeant habilement le Doom à la Candlemass, le Hard Rock à la Deep Purple et le Métal Progressif dans la veine de Opeth, Hex A.D. A une approche très vintage avec ses claviers des années 70 avec la puissance de frappe du Doom traditionnel. The Last Nail in the Coffin Lid comprends 5 pièces pour une durée totale de plus de 33 minutes d’excellence musicale. Pas d’excès de vitesse, le mot d’ordre est la lenteur et les changements soudains où le mystère est bien présent au fil des pièces. Aucune technicité excessive, on mise sur les ambiances et c’est fort bien réussi. La voix de Rick Hagan oscille entre celle de Peter Murphy et de Wayne Hussey par moments ce qui ajoute une touche plus Gothique à l’ensemble de l’album.

Hex A.D. Est un excellent et savant hybride entre le Doom puissant de Candlemass, les claviers de Deep Purple et les arrangements de Opeth de la période Blackwater Park. Belle découverte 2016, un excellent album à se mettre dans les oreilles!

Crator – The Ones Who Create:The Ones Who Destroy – 2016

crator
Crator – Technical Death Metal – États-Unis
The Ones Who Create:The Ones Who Destroy – 2016
Indépendant
8/10

Nouvellement formée, la formation Américaine Crator est un genre de projet connexe implicant des membres de Origin et des membre/ex-membre de Gorguts. Inutile de mentionner que même avant d’écouter ce premier album, j’avais une très bonne idée sur ce que j’allais découvrir.

Comme je m’y attendais, Crator donne le Death Metal ultra technique où le flot de notes coule en abondance. En fait, après deux ou trois écoutes de cet album je dois me rendre à l’évidence, Crator sonne exactement comme Origin et The Ones Who Create:The Ones Who Destroy aurait pu aisément être un album signé Origin.

Malgré une très grande dextérité sur les instruments et une très grande habileté à composer, Crator n’apporte rien de nouveau. Cet album est tout de même assez bon dans l’ensemble mais demeure peu Origin…al!

Scarblade – The Cosmic Wrath – 2016

scarbladeScarblade – Heavy Metal – Suède
The Cosmic Wrath – 2016
No Remorse Records
8/10

Originalement issue de la Grèce sous le nom de Ruthless Steel, Scarblade maintenant relocalisé en Suède sort son premier album intitulé The Cosmic Wrath sur No Remorse Records. Tout semble porter à croire que Scarblade est le projet de Aliki Kostopoulou puisque tous les membres originaux de Ruthless Steel/Scarblade ne sont plus de la formation pour ce premier album.

Scarblade joue un Heavy Metal de la vieille école s’apparenter beaucoup à ce que faisait Warlock sur Burning the Witches et Hellbound. La voix de Aliki Kostopoulou est également similaire à celle de Doro ce qui accentue les similitudes avec la classique formation Allemande. Le nieveau des compositions est très appréciable et le niveau des musiciens l’est tout autant. L’album recèle plusieurs riffs accrocheurs fidèles au Heavy Metal d’origine.

Bien que Aliki Kotopoulou semble assez à l’aise avec sa voix, il lui manque ce petit quelque chose pour affirmer qu’elle est une chanteuse du niveau de Doro ou de Leather Leone. Mais il est fort à parier qu’avec le temps sa voix va s’améliorer pour atteindre un niveau plus élevé au fil des albums. Au final The Cosmic Wrath est un très bon album de Heavy Metal pur et dur à prendre en considération, on prends un malin plaisir à retourner dans le temps pour savourer une sonorité qui a ébranlé notre jeunesse.

Paragon – Hell Beyond Hell – 2016

paragonParagon – Power/Speed Metal – Allemagne
Hell Beyond Hell – 2016
Remedy records
8.5/10

Curieusement, 2016 a marqué mon retour vers des sonorités plus traditionnelles en matière Métallique. Le Power Metal et moi ça fait deux, c’est connu mais étrangement cette année j’ai eu plaisir à écouter des formations dites Power Metal qui en fait puisent leurs influences directement à la source originelle. J’ai découvert de vieilles formations qui se rapprochent plus du Speed Metal généré par Accept, Exciter ou encore Helloween de la période Walls of Jericho.

Paragon est une de ces formations qui ont retenu mon attention en 2016 avec son onzième album intitulé Hell Beyond Hell. Avec sa sonorité classique et pure issue du NWOBHM et sa touche Speed Metal des débuts, Paragon est l’incarnation même du Métal épique, rapide et grandiose tel qu’élaboré par les Judas Priest, Accept ou encore Saxon au début des années 80. Hell Beyond Hell est un excellent album du genre et Paragon ne tombe pas dans le Power mou et horripilant qui est apparu suite à la séparation du Speed Metal en deux genres vers le milieu des années glorieuses où le Métal était en pleine ébullition.

Bien que le style proposé par Paragon ait été entendu maintes et maintes fois depuis son inception, la formation Allemande le rends très bien et ses membres parlent en connaissance de cause n’était plus du tout des jeunots de première heure. De la musique de vieux bonhommes créée par des vieux bonhommes qui rockent encore solidement. Hell Beyond Hell c’est du Heavy/Speed Metal classique à l’état pur et une bénédiction pour les oreilles, point final!

Kroh – Altars – 2016

krohKroh – Stoner/Doom Metal – Angleterre
Altars – 2016
Devizes Records
9/10

Fuzz. C’est le seul mot qui me vient en tête pour décrire Kroh, formation Anglaise avec une chanteuse Polonaise en avant plan. De ce qui était au départ un projet connexe de Paul Kenney lors de sa formation en 2011, Kroh est devenu un groupe à part entière et prouve avec son deuxième album, Altars, que le Doom pesant et profond est en vie et en pleine ébullition.

C’est avec des airs à la Cathedral que Kroh nous offre une sonorité axée sur les guitares et basse fuzzées agrémentées par la voix chaude et unique de Oliwia Sobieszek qui vient rendre le tout plus mystérieux et très mélancolique. Kroh mise sur la puissance et la lenteur et ne précipite aucunement les choses. Les pièces sont montées en progression et l’ensemble de l’album suit un fil conducteur qui se tient de A à Z sans dévier de sa route.

La voix claire de Oliwia a certaines similitudes avec Siouxie Sioux par moments apportant une bonne dose de noirceur au déluge sonore des guitares et de la section rythmique. Altars est un excellent album de pur Doom qui se hissera aux côtés des grands du genre.

Katalepsy – Gravenous Hour – 2016

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Katalepsy – Technical Death Metal – Russie
Gravenous Hour – 2016
Unique Leader
8.5/10

En cette fin d’année il est toujours temps de découvrir des albums sur le tard et ainsi faire de belles découvertes. Je suis d’ordinaire assez sceptique face aux groupes provenant de la Russie, la majorité jouant dans le Black Metal primitif ou dans le Folk Metal aux tendances Nationnalistes et Socialistes. Katalepsy m’ayant été chaudement recommandé, je n’ai eu autre choix que d’écouter Gravenous Hour pour me faire à l’idée que les Russes sont capables de nous pondre du bon Death Metal.

Parlons en du Death proposé par Katalepsy. Nous sommes loin du standard « old school », le groupe jouant dans le Death Metal ultra moderne, mélangeant des éléments très rapides et techniques et des passages plus groovy pour faire un type de Death Metal original et hors des sentiers battus. Au départ, je m’étais imaginé un autre groupe de Deathcore mais non, même si Katalepsy sonne hyper moderne, il n’en demeure pas moins loin du créneau des « coreux » et demeure directement dans la veine Métallique à 100%.

Il est assez difficile de catégoriser Katalepsy et de citer des exemples ou des comparaisons. Le groupe a de la verve de Cannibal Corpse mais également de Cryptopsy ou de Dying Fetus. Bref, un excellent mélange d’un peu de tout ce que l’on peut trouver en frais de Death Metal. Compositions intelligentes avec une bonne dose de technicité qui ne tombe pas dans le superflu et des changements intéressants qui nous garde dans le fil des pièces tou au long de l’album. Le niveau des musiciens est tr;es élevé et la production est sans faille. Gravenous Hour est un très bon album à se mettre dans les oreilles si on est un amateur de grosse musique brutale et bien faite.

Sorcery – Garden of Bones – 2016

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Sorcery – Death Metal – Suède
Garden of Bones – 2016
Xtreem Music
7.5/10

Sorcery effectuait en 2013 un retour après plus de vingt ans d’absence avec Arrival at Six, album somme toute correct et sans prétentions. Le groupe Suédois récidive cette année avec Garden of Bones qui est sur le même ton que son prédécesseur.

Les Suédois offrent un Death Metal dans le pur style Suédois avec la légendaire sonorité Boss HM-2 dans la veine de Grave, Entombed ou encore Entrails. De bons riffs gras et une vitesse de croisière assez rapide reposant sur une rythmique fracassante et puissante. Par contre, le vocal n’est pas vraiment à la hauteur de la puissance du groupe, ramollissant considérablement le son global et rendant les pièces plutôt fades et redondantes.

Garden of Bones est tout de même un album efficace qui s’écoute bien mais si on recherche plus d’éclat et de tonus, il est préférable d’aller vers des groupes comme ceux mentionnés plus haut pour obtenir une plus ample satisfaction sonore.

Nowen – Peace with Death – 2016

nowen
Nowen – Death/Thrash Metal – Finlande
Peace with Death – 2016
Indépendant
7/10

Près de quatre années séparent Essence of Fear et Peace with Death de la formation Finnoise Nowen. J’avais suffisamment apprécié le précédent album pour réitérer l’expérience avec cette nouveauté qui, curieusement, ne semble pas avoir trouvé preneur du côté des labels.

Tout comme son précédent effort, Nowen offre un Death mélodique à fortes tendances Thrash axé sur la rapidité et les solos de guitares interminables. Pas de réelle évolution musicale sur Peace with Death, Nowen continue sur sa lancée clonique et stagne dans les standards ordinaires et sans éclats. Une différence toutefois se fait sentir tout au long de l’album : La prétention de vouloir en mettre plein la vue avec un flot de notes en continu pour montrer le talent des instrumentistes. Il y a plusieurs bonnes idées mais mises bout à bout, ces idées forment un tout peu convaincant et loin d’être original.

Donc au final, Nowen est un autre de ces innombrables clones qui remâchent encore et toujours la même bouillie. Beaucoup de talent sur les manches de guitares, peu d’idées convaincantes pour sortir du lot.

Soulburn – Earthless Pagan Spirit – 2016

soulburn
Soulburn – Death/Black/Doom Metal – Pays Bas
Earthless Pagan Spirit – 2016
Century Media
5/10

Quand on a des ex-membres de Asphyx et de Grand Supreme Blood Court ainsi qu’un membre de Legion of the Damned dans ses rangs, le public métalloïde s’imagine avoir droit à un super groupe qui déchire et détruit tout sur son passage. Mais, ce n’est pas parce qu’un groupe a des musiciens de renom qu’il est forcément bon. Soulburn en est un parfait exemple. La troupe dirigée par Twan Van Geel vient de sortir un troisième album sur Century Media et pour dire vrai, j’ignorais totalement l’existence de ce groupe jusqu’ici.

Soulburn utilise à peu de choses près la même formule que Asphyx et Grand Supreme Blood Court en moins gras, moins original et surtout vraiment moins bon. Bien que quelques riffs intéressant nous saute aux oreilles ici et là, il n’en demeure pas moins que cet album sonne hyper réchauffé et n’est aucunement à la hauteur au niveau des compositions. Soulburn donne dans le Black/Death de bas étage, cheap et pas très droit par moments.

Peut-être que les deux albums précédents sont bons mais Earthless Pagan Spirit ne me donne aucune envie de le savoir. Cet album est un coup de masse sur toute la ligne, une perte de temps monumentale et fortement indigeste.

Hammers of Misfortune – Dead Revolutions – 2016

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Hammers of Misfortune – Progressive Heavy Metal – États-Unis
Dead Revolutions – 2016
Metal Blade
9.5/10

A chaque année depuis 2010, à ce moment précis de Décembre alors que j’en suis à compiler les tops pour la revue annuelle de Janvier, un album me saute en pleine face dérangeant ainsi tous mes plans pour les tops. A chaque année c’est la même histoire : Un groupe que je ne connaissais pas réussit à me jeter par terre avec un album qui s’insère très haut dans la liste, décalant ceux que j’avais choisi vers le bas.

Cette année, c’est la formation Américaine Hammers of Misfortune et son album Dead Revolutions qui me prends par surprise. Bien que sorti en Juillet, ce n’est que maintenant que je prends connaissance de cet album fabuleux et haut en couleurs. Avec son intelligent mélange de pur Progressif à la Genesis, de Hard Rock à la Deep Purple et de Heavy Metal à la Mercyful Fate, Hammers of Misfortune est venu me chercher directement jusqu’aux tripes. Ici nous avons un mélange spectaculaire, une parfaite symbiose entre les guitares puissante, les claviers et les harmonies vocales grandioses qui me ramène loin dans le temps alors que je n’étais qu’un gamin écoutant les Beau Dommage, Pink Floyd et autres Beatles assis devant le système de son à contempler les pochettes des albums.

Oui, Hammers of Misfortune m’a vraiment pris de court cette année et j’essaie de comprendre comment il se fait que j’aie manqué ce groupe qui en est à son sixième album depuis 2001. Je sais qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire mais dans ce cas-ci, je l’ai échappé solide! Je vous recommande vivement cet album si vous voulez faire un grand voyage musical historique. Du grand art!

Witchery – In His Infernal Majesty’s Service – 2016

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Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
In His Infernal Majesty’s Service – 2016
Century Media
9/10

Il aura fallu une longue attente de six ans pour que Witchery nous offre le successeur à l’excellent Witchkrieg paru en 2010. In His Infernal Majesty’s Service arrive en fin d’année comme un tremblement de Terre de très forte magnitude. Ce nouvel album frappe extrêmement fort et prouve que le Black/Thrash Metal est encore en vie avec ses racines bien implantées dans le sol Métallique.

Ce nouvel album est marqué par l’arrivée de deux nouveaux membres. Tout d’abord, Christofer Barkensjö prends la place de Martin Axenrot (Opeth, Bloodbath) à la batterie tandis que Angus Norder s’insère dans la formation en tant que vocaliste, Emperor Magus Caligula ayant dû céder sa place pour des raisons de santé. Point de vue vocal sur ce nouvel album, on ne s’éloigne pas tellement de ce que Legion a fait sur le précédent album ce qui nous déroute pas vraiment en bout de ligne.

Witchery est en pleine possession de ses moyens sur cet album enchaînant riff par dessus riff à la vitesse grand V avec une puissance de frappe très élevée. En tout onze nouvelle pièces pour une quarantaine de minutes de pur Thrash noirci taillé au scalpel. Il n’y a rien à redire sur la production, cet album sonne merveilleusement et décape les tympans. C’est heavy, puissant et fort original! On monte le volume à fond et on laisse la noirceur nous envahir. Un des meilleurs albums de Witchery à ce jour!