Witchery – I am Legion – 2017

Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
I am Legion – 2017
Century Media
7/10

Depuis 2001, Witchery prends son temps entre deux albums de l’ordre de quatre à six ans pour ainsi prendre le temps de pondre des albums dignes de ce nom et ainsi éviter de sortir un album à la va-vite. En 2010, le groupe avait fait mouche avec l’excellent Witchkrieg et avait attendu six ans pour nous donner la suite toute aussi excellente, In His Infernal Majesty’s Service. I am Legion sort cette année exactement 350 jours le séparant de son prédécesseur. C’est rapide, possiblement même trop rapide.

I am Legion se distingue (ici pas nécessairement dans le sens positif du terme) par une production très crue et monotone manquant cruellement d’éclat en général. On remarque également un certain laisser aller au niveau de la composition qui est beaucoup plus simpliste et par le fait même moins intéressante que sur les albums précédents. Le groupe semble avoir misé sur des styles de riffs à la Slayer et Exodus par moments avec des éléments plus Punk et de fortes propension au Black Metal générique sans conviction. L’album regorge de très bonnes idées et de très bons passages mais malheureusement le tout est mal exploité et lancé à peu près n’importe comment. D’une durée de près de quarante-huit minutes pour treize pièces, I am Legion aurait pu aisément être amputé d’une bonne quinzaine de minutes car il contient de nombreuses pièces de remplissage. Un mini album mieux produit et regroupant les meilleurs moments aurait en bout de ligne fait plus le travail qu’un album complet.

I am Legion est une déception totale venant de la part d’un groupe de la trempe de Witchery. Un album fait rapidement pour je ne sais quelle raison qui ternit grandement la discographie du groupe. Un album à oublier.

Kroh – Pyres – 2017

Kroh – Stoner/Doom Metal – Angleterre
Pyres – 2017
Devizes Records
9/10

J’ai découvert la formation Kroh en 2016 avec le deuxième album Altars, album qui m’avait pris par surprise et beaucoup plu. Cette année, Kroh nous revient avec un mini album de cinq pièces intitulé Pyres. Ce mini album porte très bien son nom car bien que très court, il est grandement enflammé!

Kroh reprends là où il avait laissé avec Altars en nous offrant une fois de plus des pièces très lourdes et puissantes avec des riffs incendiaires et une voix chaude et unique. Toujours basées sur une rythmique profonde, les riffs et les atmosphères froides et oppressantes nous transportent une fois de plus vers un voyage sombre du côté de la mort et des forces occultes.

Ce mini album nous fera patienter jusqu’au prochain album mais il faudra que le groupe se dépèche car l,attente risque d’être interminable, ce mini album est décidément trop court!

Grave Pleasures – Motherblood – 2017

Grave Pleasures – Post-Punk – Finlande
Motherblood – 2017
Century Media
9/10

Il est vraiment plaisant de constater que le Post-Punk est encore bien vivant et que des formations tiennent toujours le flambeau de nos jours. Il est encore plus intéressant de constater que des musiciens issus de la scène Black Metal perpétuent cette flamme sombre et brûlante. La formation Finnoise Grave Pleasures vient de sortir son deuxième album Motherblood et laissez-moi vous dire que cet album est petit bijou du genre.

Avec des musiciens provenant de groupes tels Beastmilk, Oranssi Pazuzu et Shining, inultile de mentionner que le résultat était évidement pour être incendiaire. En effet, Motherblood est un album qui frappe fort brillamment composé et qui regorge d’atmosphères autant froides qu’enflammées. Beaucoup de sonorités provenant de plusieurs pointures du genre, on reconnaît ici et là des éléments de Sisters of Mercy, de Killing Joke ou de The Cure. On y recèle même des éléments similaires à The Chameleons et même The Wedding Present dans l’approche musicale. En tout dix pièces puissantes au tempo rapide qui écorche et qui prends aux tripes.

Motherblood est définitivement un coup de cœur 2017 et un habile mélange de sonorités qui nous replonge dans une époque lointaine nous donnant l’envie de revenir à notre jeunesse et fréquenter les défunts clubs Studio 84 (Nicolet), l’Infidel (Trois-Rivières) et l’Ombre jaune (Québec).

Air Raid – Across the Line – 2017

Air Raid – Heavy Metal – Suède
Across the Line – 2017
High Roller Records
8.5/10

Mon adolescence a été bercée dans les années 80 par les groupes pionniers du Heavy et du Speed Metal et je suis toujours surpris de constater qu’en 2017, le son et le style de ces belles années était toujours présent et d’actualité. Certes, de nombreuses formations originelles sont toujours actives aujourd’hui mais ce qui frappe le plus, ce sont les nouvelles formations qui relèvent le flambeau de façon magistrale comme les groupes de la première heure.

La formation Suédoise Air Raid en est à son troisième album et je découvre tout juste le groupe avec celui-ci. Across the Line semble tout droit sorti de l’année 1984 de par sa sonorité musclée et épîque et de par ses riffs et son vocal dignes des grands de cette époque fabuleuse. Les membres du groupe ont bien appris leurs leçons et nous offrent un excellent Heavy Metal traditionnel rappelant à la fois Accept, Judas Priest et Grim Reaper. La vitesse est de mise frôlant de près le Speed Metal tout au long de l’album de dix pièces. Le talent de composition est au rendez-vous et l’interprétation est sans faille, tout est bien accroché à une rythmique enlevante qui nous transporte dans un passé lointain où le Heavy Metal régnait en roi et maître.

Across the Line est un excellent album pour les nostalgiques de la belle époque et une belle surprise qui se classe parmi les classiques du genre. Un album parfait pour Headbanger sauvagement pendant près de trente-huit minutes sans interruption.

Honeymoon Disease – Part Human, Mostly Beast – 2017

Honeymoon Disease – Hard Rock – Suède
Part Human, Mostly Beast – 2017
Napalm Records
9/10

Après un premier album totalement explosif sorti en 2015, la formation Su`doise Honeymoon Disease nous revient cette année avec un nouvel album tout aussi décapant que le premier! Part Human, Mostly Beast reprends là où le quatuor nous avait laissés avec le premier album en y ajoutant même un peu plus de maturité et d’assurance musicale.

Le groupe offre encore une fois son Hard Rock puissant habilement mené par des guitares mélodiques et acérées avec des riffs accrocheurs, une basse agressive et une batterie bien assise et solide comme il se doit. Niveau voix, on améliore la sauce sur ce nouvel album avec des voix d’appui et des mélodies vocales hallucinantes qui se marient à la perfection avec le ton pur et dur des compositions. Les arrangements sont une fois de plus époustouflants, on a affaire à des compositeurs de très haut calibre rivalisant avec les grands de ce monde et les pionniers du Hard et Classic Rock.

Part Human, Mostly Beast est déjà un classique à en devenir, les amateurs de guitare avec un grand G seront comblés, cet album contient suffisamment de mordant pour écorcher les oreilles des voisins. Du pur Hard Rock comme à l’origine.

Arkaik – Nemethia – 2017

Arkaik – Technical Death Metal – États-Unis
Nemethia – 2017
Unique Leader
7/10

J’ai connu Arkaik avec l’album Metamorphignition en 2012, album qui m,avait assez plu et qui amenait le Death Metal technique vers un autre niveau tout en restant dans un chemin plus audible et sans réel désir d’épater la galerie. L’album suivant, Lucid Dawn s’aventurait vers le commun du technique en proposant uniquement des notes pour montrer ce que les musiciens étaient capables de faire, j’étais donc pasé outre cet album que je n’avais pas vraiment aimé.

J’ai tout de même laissé une chance au nouvel album, Nemethia paru plus tôt cette année. Je dois dire que mes idées sont assez partagées face à ce nouvel album. De un, il ne m’impressionne aucunement de par les prouesses techniques qu’il renferme et de deux, il contient tout de même de très bonnes idées au travers des neuf pièces, idées qui sont possiblement mal exploitées. Il est indéniable que les musiciens du groupe sont forts talentueux et qu’il y a un très gros travail de composition bien assis sur une production éclatante. Le problème c’est que le Death Metal technique semble être devenu une mode où tout un chacun tente de surpasser ce qui a été fait et qu’une bonne partie des groupes issus de cette vague poussent des notes uniquement pour pousser des notes pour se prouver je ne sais quoi. Ici, on suit une mode où le synthétique surpasse tout le reste dans un monde où on oublie un détail essentiel : La musicalité.

Bien sûr que cet album va plaire aux amateurs de technicité flamboyante et sans bornes. Bien sûr que cet album en est un à la hauteur de ce type musical où l’extrême très extrême est en avant plan au détriment de tout le reste. Pour ma part je décroche totalement de cette mode, car s’en est devenue une, et je dois me résoudre à dire que je ne trouve plus du tout mon compte dans ce genre.

Acid Witch – Evil Sound Screamer – 2017

Acid Witch – Psychedelic Doom/Death Metal – États-Unis
Evil Sound Screamer – 2017
Hell’s Headbangers
6.5/10

Sept longues années à attendre la suite de Stoned, deuxième album de Acid Witch paru en 2010. Sept années à se demander si le groupe était encore vivant. Les deux premiers albums offraient une musique caustique et psychédélique avec des sonorités profondes et très intéressantes. Le mélange gras et lourd avec les claviers et le reverb apportait une dimension horrifique palpable qui sortait du cadre pré-établi. Cette année, Acid Witch nous sert son troisième album, Evil Sound Screamer. Voyons ce que ça contient et quelle évolution le groupe a peaufiné au cours des sept années de silence quasi total.

L’écoute de ce troisième album a été une surprise de taille mais pas dans le bon sens du terme. J’avais beaucoup d’attentes face à cette sortie et je dois dire que je suis grandement déçu par la tournure que le groupe a pris. Bien que contenant toujours son côté psychédélique et plusieurs bons riffs, Acid Witch a totalement perdu sa personnalité et son originalité se contentant de nous offrir un album ordinaire et fade sans réelle conviction. Fini le vocal gras et granuleux embourbé dans la réverbération qui apportait la saveur de sorcellerie des deux premiers albums. Fini les guitares lourdes et profondes avec le fuzz dans le tapis qui donnaient l’impression d’être dans un film d’horreur. Ce nouvel album de Acid Witch sonne comme un de ces mauvais groupes de Black/Thrash Metal sans envergure qui sonnent tout croche recherchant désespérément à reproduire ce qui se faisait au début des années 80. La production est mauvaise et sans couleur et les compositions semblent avoir été faites à la sauvette manquant cruellement d’intensité et de cohésion.

En bout de ligne, cet album me laisse un goût amer et me déçoit totalement. Acid Witch a perdu de sa verve et son originalité a été reléguée aux oubliettes. Dommage, Evil Sound Screamer est une perte de temps sonore sur toute la ligne.

Sarke – Viige Urh – 2017

Sarke – Black/Thrash Metal – Norvège
Viige Urh – 2017
Indie Recordings
8.5/10

La sortie d’un nouvel album de Sarke suscite à chaque fois un intérêt marqué pour moi car j’aime vraiment ce groupe Norvégien et je ne suis jamais déçu d’album en album. Viige Urh est le cinquième album du groupe et encore une fois, je ne suis pas déçu du tout!

Ce qui a commencé en 2009 par un projet du multi instrumentiste Sarke avec Nocturno Culto à la voix s’est rapidement transformé en groupe complet qui suit une très belle évolution au fil des albums. Originalement, Sarke nous offrait un Black Metal à la sauce Thrash dans la veine des Celtic Frost, Aura Noir et Darkthrone mais dans son évolution, le groupe a incorporé des éléments un peu plus Progressifs élargissant ainsi ses sonorités pour monter le niveau de composition à un niveau supérieur. On ressent maintenant de petites pointes à la Enslaved avec certains éléments issus de Triptykon, Viige Urh est un album beaucoup plus mature et propulse le groupe vers des sommets jusqu’ici hors d’atteinte. Les claviers sont maintenant omniprésents dans les compositions amenant cette touche très progressive et planante tournant autour des huit pièces de ce nouvel album.

Viige Urh est possiblement le meilleur album de Sarke. La qualité musicale et des atmosphères sont encore au rendez-vous avec un petit plus qui fait toute une différence.

Primus – The Desaturing Seven – 2017

Primus – Experimental/Progressive Rock – États-Unis
The Desaturing Seven – 2017
ATO/Prawn Song
9/10

Primus est un groupe qui n’est plus vraiment à présenter. Le dernier album que j’ai écouté du groupe étant Brown Album paru en 1997, j’ai donc manqué les trois albums suivants. Je me reprends cette année avec The Desaturing Seven, neuvième album du puissant trio. Bien évidement, la sortie de The Claypool Lennon Delirium y est pour quelque chose dans mon choix d’écouter ce nouvel album.

Comme dans mes souvenirs, Primus est toujours aussi éclaté et imprévisible. En fait, Primus, on aime ou on aime pas vu le penchant très expérimental de son cheminement musical et de son style de compositions. A la manière de The Residents, Primus se fout littéralement des standards établis en nous proposant des structures musicales disjonctées puisées dans d’innombrables styles comme le Progressif, le Jazz, le Hard Rock et même le Métal par moment. The Desaturing Seven ne fait pas exception, cet album respire le Primus originel à plein nez. Attention! Ici, on ne peut pas se contenter d’écouter une ou deux pièces de l’album car les sept chansons qui le composent forment un tout et sont indissociables les unes des autres. Tel un flot continu, Primus nous transporte dans un monde parallèle à grands coups de textures flyées et de couleurs musicales disparates.

Un autre excellent album de la part du trio à écouter avec la plus grande attention. Les amateurs de musique éclatée et hors normes trouveront leur compte dans The Desaturing Seven, un album qui se hissera très haut dans les tops 2017 et qui fait déjà partie des classiques du groupe.

La Scaltra – Freakshow – 2017

La Scaltra – Gothic Rock/Darkwave – Allemagne
Freakshow – 2017
Solar Lodge
8/10

Le rock Gothique est toujours présent dans l’univers musical underground et nombreux sont les groupes de cette scène à perpétuer la flamme originelle telle qu’elle était à ses débuts dans les années 80. Le duo Allemand La Scaltra nous présente son nouvel album Freakshow tout droit sorti de la scène « Batcave » de la belle époque.

Ayant beaucoup d’affinités avec les films d’horreur et de la famille Addams, la musique de La Scaltra oscille entre le Gothic Rock typique emprunté à The Sisters of Mercy et Siouxie and the Banshees et le Synthwave originalement créé par les Depeche Mode, Anne Clark et tous les dérivés de Kraftwerk. En tout dix pièces mélancoliques avec le son typique des années d’or du genre avec la froideur, la répétition et les ambiances tristes qui ont fait la renommée de ce type musical. La Scaltra ne réinvente absolument rien, le groupe refait exactement ce qui a déjà maintes fois été fait mais il le fait très bien. C’est brillamment composé et exécuté, on se croirait revenir à une époque maintenant très lointaine. La production est excellente, on ressent bien les atmosphères que le groupe a voulu créer et c’est assez réussi dans l’ensemble.

Freakshow ne gagnera pas le prix de l’album de l’année mais c’est un album honnête et divertissant. A écouter par temps de pluie où la grisaille et le froid nous mordent jusqu’aux os.

Valborg – Endstrand – 2017

Valborg – Avant Garde/Doom Metal – Allemagne
Endstrand – 2017
Lupus Lounge
8.5/10

Le trio Allemand Valborg en est à son sixième album depuis sa formation en 2002. Je découvre le groupe avec Enstrand paru sur Lupus Lounge/Prophecy Productions plus tôt cette année. Je n’ai donc aucun point de repère ni de comparaisons à faire avec les discographie du groupe et c’est avec une oreille nouvelle que je décortique cet album.

Endstrand est un album comportant treize pièces pour un total d’un peu plus de quarante-quatre minutes de musique explosive, sauvage et très directe. J’ai été surpris de constater lors de ma première écoute que malgré un son tout de même très Death Metal, Valborg semble fortement influencé par la musique Industrielle, les pièces de l’album étant construites dans une ambiance très mécanique et saccadée avec des structures répétitives et relativement assez froides. On frôle parfois des sonorités Black Metal donnant cet aspect froid et sombre. Le groupe semble aimer s’aventurer sur des chemins épineux en offrant des textures plus expérimentales avec des sonorités très riches. Il faut aimer par contre la répétition et la musique très mécanique si on veut apprécier cet album à sa juste valeur. Le chant en Allemand apporte une dimension plus glauque et malsaine à la musique de Valborg ce qui sied très bien à cette musique dérangeante.

Endstrand est un excellent album à écouter tranquillement pour être en mesure de pénétrer complètement dans les ambiances générées tout au long de l’album. Je vais tâcher de découvrir les albums précédents pour me faire une meilleure idée de ce qu’est Valborg dans toute sa carrière.

Fleshkiller – Awaken – 2017

Fleshkiller – Progressive Death Metal – Norvège
Awaken – 2017
Indie Recordings
9/10

Mes compatriotes des Grands Inquisiteurs, en l’occurrence le Rockmaster, Tower et le Dr. Pendragon respectivement des émissions Rock Classique, Subversion et Réanimation, m’ont largement vanté et louangé le premier album de la formation Norvégienne Fleshkiller cette fin de semaine. Et lorsque de fins connaisseurs en matière de Métal et de Rock vous proposent d’écouter attentivement un album, il est impératif de s’exécuter sur le champ!

Alors, je l’ai écouté Awaken et je suis tombé sur le derrière. Stupidement classé comme étant « Progressive Deathcore » sur Metal Archives, Fleshkiller est tout sauf Deathcore. Composé de membres de Extol et Tristania, le groupe offre un Death Métal parfois mélodique, parfois plus brutal tout en imbriquant des sonorités et des textures musicales issues du rock progressif des années 70. Par moments on pourrait même croire que c’est du Yes en beaucoup extrême. Certains éléments de Thrash moderne dans la veine de Revocation se font entendre au fil des pièces, Awaken est définitivement un album très technique mais excessivement intéressant au niveau des structures musicales et de l’atmosphère générale. Bien entendu, Fleshkiller ne s’adresse pas aux amateurs de Métal basique et primitif. Il faut avoir un esprit très large et être prêt à assimiler des sonorités qui sortent des standards.

Ce premier album est un beau coup de cœur 2017 et est d’ores et déjà un classique du Métal disjoncté et intelligent. A se procurer dans les plus brefs délais et à écouter sans distraction pour en apprécier toutes les subtilités.

Holograms – Surrender – 2017

Holograms – Post Punk – Suède
Surrender – 2017
Push My Buttons
7.5/10

Lorsque j’ai découvert la formation Suédoise Holograms en 2013, j’avais été subjugué et totalement conquis par les sonorités intelligentes et la force de frappe brute qui se dégageait de l’album Forever. Je m’étais par la suite procuré le premier album éponyme qui m’avait également plu au point de mettre Holograms dans ma liste de groupes favoris. Il aura fallu près de quatre années pour pouvoir enfin se mettre la suite de Forever dans les oreilles. Surrender est sorti cette année sans fanfares ni trompettes et est possiblement en train de passer complètement inaperçu.

Holograms garde sa sonorité unique sur ce troisième album mais la verve et l’impact frappant des deux premiers albums sont disparus. Le groupe signe ici un album très dépressif et d’une lenteur difficile à soutenir. Les influences The Cure sont vraiment présentes sur ce nouvel album, on croirait pratiquement que le groupe a suivi le même moule que Robert Smith en nous offrant en quelque sorte son « Faith ». Non pas que cet album soit mauvais, loin de là mais la haute teneur en dépression monumentale est très difficile à assimiler même après plusieurs écoutes. Le groupe Suédois est dans une phase de changement et ces changements prendront plusieurs écoutes et beaucoup de patience pour pouvoir embarquer dans les onze pièces de Surrender.

Un album correct mais qui passe un peu de travers laissant un goût d’amertume et un sentiment de profonde tristesse. Il est possible que je ne sois pas dans le « mood » ces temps-ci et que je redécouvre cet album dans le futur mais pour le moment je dois me résoudre à dire que c’est un peu raté.