Top 150 2017

Nous en sommes rendus à cette dernière journée de 2017 et comme à chaque année, Hurlemort présente sa liste des tops albums de l’année. Pour une deuxième année, la liste des tops s’étends à 150 dont les notes varient entre 7 et 9.5 sur une échelle de 10. Heureusement cette année, pas beaucoup de déceptions mais les quatre albums retenus ont été fort déplaisants! 2018 commence demain et les attentes sont nombreuses pour la prochaine année, Janvier semble fort prometteur avec les sorties de Abigor, Watain, Summoning, Shining, Corrosion of Conformity, Ghost, Arkona, Anvil, Tribulation, Portal et j’en passe. 2017 a été une très bonne année de grands crûs et espérons que l’année qui vient sera tout aussi intéressante!

1 Horisont – About Time
2 Akercocke – Renaissance in Extremis
3 Earth Electric – Vol.1 Solar
4 Aeternam – Ruins of Empires
5 Moonloop – Devocean
6 Enslaved – E
7 Samael – Hegemony
8 Primus – The Desaturing Seven
9 Septicflesh – Codex Omega
10 Devil Electric – Devil Electric
11 Ruby The Hatchet – Planetary Space Child
12 Sun Of The Sleepless – To the Elements
13 Demon Eye – Prophecies and Lies
14 Tau Cross – Pillar Of Fire
15 The Tear Garden – The Brown Acid Caveat
16 Vintersorg – Till Fjalls del II
17 Kabbalah – Spectral Ascent
18 The Wizards – Full Moon in Scorpio
19 Sabbath Assembly – Rites of Passage
20 Droid – Terrestrial Mutations
21 Doctor Cyclops – Local Dog
22 The Doomsday Kingdom – The Doomsday Kingdom
23 Maat – Monuments will Enslave
24 Bathsheba – Servus
25 The Ossuary – Post Mortem Blues
26 Dopelord – Children Of The Haze
27 Hour of Penance – Cast the First Stone
28 Sinister – Syncretism
29 Immolation – Atonement
30 Sunless – Urraca
31 Jess and the Ancient Ones – The Horse and Other Weird Tales
32 Honeymoon Disease – Part Human, Mostly Beast
33 Kroh – Pyres
34 Insurrection – Extraction
35 Argus – From Fields of Fire
36 Fleshkiller – Awaken
37 Grave Pleasures – Motherblood
38 Hante. – Between Hope & Danger
39 Vokonis – The Sunken Djinn
40 Ulsect – Ulsect
41 The Monolith Deathcult – Versus
42 Venenum – Trance of Death
43 Obituary – Obituary
44 Jagged Vision – Death Is This World
45 Dodecahedron – Kwintessens
46 Power Trip – Nightmare Logic
47 Beheaded – Beast Incarnate
48 Replacire – Do Not Deviate
49 Artificial Brain – Infrared Horizon
50 Hideous Divinity – Adveniens
51 Memoriam – For the Fallen
52 Nailed To Obscurity – King Delusion
53 Ritual Day – Devila Grantha
54 Radiant Knife – Radiant Knife
55 Cannibal Corpse – Red Before Black
56 Sarke – Viige Urh
56 Morbid Angel – Kingdoms Disdained
58 Satyricon – Deep Calleth Upon Deep
59 Belphegor – Totenritual
60 Die Apokalyptischen Reiter – Der Rote Reiter
61 Incantation – Profane Nexus
62 Accept – The Rise of Chaos
63 Prong – Zero Days
64 Decapitated – Anticult
65 Carach Angren – Dance And Laugh Amongst The Rotten
66 Suffocation – …Of The Dark Light
67 Avatarium – Hurricanes and Halos
68 Valborg – Endstrand
69 Alunah – Solennial
70 Antropomorphia – Sermon Ov Wrath
71 Dead Witches – Ouija
72 Ordoxe – Towards Eternity
73 Iron Reagan – Crossover Ministry
74 Kreator – Gods of Violence
75 Book of Wyrms – Sci-Fi/Fantasy
76 Grave Digger – Healed By Metal
77 Beth Blade and the Beautiful Disasters – Bad Habit
78 Aborym – Shifting Negative
79 Ordos – House of the Dead
80 Santo Rostro – The Healer
81 Crystal Viper – Queen of the Witches
82 Pandemonium – Nihilist
83 Morta Skuld – Wounds Deeper Than Time
84 Ex Deo – The Immortal Wars
85 Cruthu – The Angle Of Eternity
86 Devil’s Witches – Velvet Magic
87 Warbringer – Woe to the Vanquished
88 Cut Up – Wherever They May Rot
89 The Obsessed – Sacred
90 Azarath – In Extremis
91 Nightbringer – Terra Damnata
92 God Dethroned – The World Ablaze
93 Цар Стангра – Небесният ковач
94 A Taste of Fear – God’s Design
95 Wormwitch – Strike Mortal Soil
96 Firespawn – The Reprobate
97 Vallenfyre – Fear Those Who Fear Him
98 Entrails – World Inferno
99 Lifeless – The Occult Mastery
100 Decrepit Birth – Axis Mundi
101 Circa Tapes – Love And Venom
102 Soul Remnants – Ouroboros
103 Excommunion – Thronosis
104 Demonic Resurrection – Dashavatar
105 Air Raid – Across The Line
106 Portrait – Burn the World
107 Humanity’s Disgrace – Humanity’s Disgrace
108 Bark – Like Humans Do
109 Paganizer – Land Of Weeping Souls
110 Ever Circling Wolves – Of Woe
111 Demonic Death Judge – Seaweed
112 Frank X & the Unreality Show
113 Vile Retribution – Global Chaos
114 Begerith – A​.​D​.​A​.​M.
115 Venom Inc. – Avé
116 Goatwhore – Vengeful Ascension
117 Magna Carta Cartel – The Demon King
118 Deep Purple – Infinite
119 Mortor – Burn up the Dead
120 Accept – Restless and Live
121 La Scaltra – Freakshow
122 Desultory – Through Aching Aeons
123 Broken Hope – Mutilated and Assimilated
124 Hybreed Chaos – Entombed In Dark Matter
125 Metalian – Midnight Rider
126 Beastmaker – Inside the Skull
127 Hate – Tremendum
128 Fumigation -The Path to R’lyeh – Invasion
129 Hellcraft – Apotheosis Of War
130 Satan’s Hallow – Satan’s Hallow
131 Black Anvil – As Was
132 Ghost of Veronica – My Darkness Welcomes You
133 Dumal – The Lesser God
134 Gods Forsaken – In a Pitch Black Grave
135 Wolven – Verbis Diabolis
136 Précipices – La pénombre de l’agir
137 Cradle Of Filth – Cryptoriana – The Seductiveness Of Decay
138 Electric Wizard – Wizard Bloody Wizard
139 Origin – Unparalleled Universe
140 Sail – Slumbersong
142 Holograms – Surrender
143 Phobiatic – Phobiatic
144 Nidingr – The High Heat Licks Against Heaven
145 Evocation – The Shadow Archetype
146 Unearthly Trance – Stalking the Ghost
147 Saturn – Beyond Spectra
148 Arkaik – Nemethia
149 Witchery – I Am Legion
150 The Jesus and Mary Chain – Damage and Joy

Déceptions 2017

Overkill – The Grinding Wheel
Acid Witch – Evil Sound Screamers
Havok – Conformicide
The Project Hate MCMXCIX – Of Chaos And Carnal Pleasures

Jess and the Ancient Ones – The Horse and other Weird Tales – 2017

Jess and the Ancient Ones – Psychedelic Rock – Finlande
The Horse and other Weird Tales – 2017
Svart Records
9/10

L’évolution de Jess and the Ancient Ones s’est drastiquement transformée en l’espace de cinq ans et trois albums. Du rock occulte des années 70 qui sévissait fortement sur le premier album, il n’en reste pratiquement plus de trace sur ce troisième opus, The Horse and other Weird Tales. Le précédent album marquait une certaine transition avec l’ajout de sonorités empruntées aux années 60, sonorités qui font la marque essentielle de ce nouvel album.

Bien que évidemment mois puissant et moins sombre que les deux premiers albums, The Horse and other Weird Tales offre d’excellents moments de rock pur dans lequel l’orgue et la basse sont en avant plan. Le groupe mise maintenant sur un Classic Rock dans la veine de Jefferson Airplane et Hawkwind avec une forte influence de The Doors, ce qui n’est aucunement déplaisant. Le psychédélique et l’attitude hippie sont forts présents au fil des neuf pièces de l’album, pièces qui se veulent plus courtes que ce que le groupe nous avait habitués sur les deux premiers albums. La voix de Jess est toujours aussi envoûtante et l’utilisation d’échantillons imbriqués dans les pièces a toujours son effet un peu plus moderne.

Jess and the Ancient Ones a perdu de sa noirceur certes mais le groupe demeur tout aussi solide et intéressant qu’auparavant avec d’excellents arrangements et un immense talent de composition. The Horse and other Weird Tales est à prendre en considération pour tous les amateurs de rock classique et psychédélique de la fin des années soixante.

Morbid Angel – Kingdoms Disdained – 2017

Morbid Angel – Death Metal – États-Unis
Kingdoms Disdained – 2017
Silver Lining Music
8.5/10

Bien que j’ai entendu plusieurs pièces provenant de la discographie de Morbid Angel au cours des quinze dernières années, c’est avec Illud Divinum Insanus que j’ai vraiment connu le groupe en 2011. Comme je découvrais Morbid Angel à partir de cet album, je suis possiblement un des rares spécimens à l’avoir particulièrement aimé, vraisemblablement dû à ses sonorités Industrielles.

Six ans plus tard, Trey Azagthoth nous revient avec un nouvel album qui marque le retour de Steve Tucker à la voix et à la basse. De ce que je connais du groupe, Morbid Angel semble effectuer un retour à ses racines avec un Death Metal profond et puissant mené par des riffs complexes et dissonants bien assis sur une rythmique droite qui cogne dur. Je préfère la voix de Steve Tucker à celle de David Vincent, celle-ci est plus profonde et se marie mieux au son de Morbid Angel apportant un effet malsain aux pièces de l’album.

J’ai bien aimé Kindoms Disdained qui est très différent de son prédécesseur. On dénote tout de même de légers soubresauts à saveur Industrielle mais le Death Metal destructeur dont le groupe avait habitué ses fans est définitivement de retour.

Electric Wizard – Wizard Bloody Wizard – 2017

Electric Wizard – Doom/Stoner Metal – Angleterre
Wizard Bloody Wizard – 2017
Spinefarm
7.5/10

La carrière de Electric Wizard a été relativement très constante entre sa formation en 1993 et l’album Black Masses paru en 2010. Le groupe a connu de nombreux changements d’alignement au cours de toutes ces années laissant Jus Oborn comme seul membre original. Time to Die paru en 2014 avait montré des signes d’essoufflement pour le groupe et ces signes s’accentuent d’avantage avec le dernier album, Wizard Bloody Wizard fraîchement sorti à la mi-Novembre 2017.

Wizard Bloody Wizard est sans aucun doute un clin d’oeil à Sabbath Bloody Sabbath, album culte des pionniers du Doom Black Sabbath et bien que Electric Wizard puise ses influences dans la légendaire troupe de Birmingham, les comparaisons devront vraisemblablement s’arrêter ici. Malgré de très bons riffs et une production adéquate, Electric Wizard n’arrive tout simplement pas à sortir un album à la hauteur de Black Masses ou Dopethrone. Le manque d’inspiration est très palpable sur les deux derniers albums et ça se ressent encore plus sur celui-ci. Dans un monde où le Doom est en pleine ébullition avec de nombreuses formations originales qui foisonnent allègrement, un album comme Wizard Bloody Wizard fait malheureusement pâle figure, surtout venant de la part d’une pointure comme Electric Wizard.

Tout n’est pas perdu, l’album comporte de bons moments divertissants mais il traîne en longueur et comporte suffisamment de remplissage pour être décevant. Rabattons-nous sur les classiques du groupe et laissons passer cet album.

Cannibal Corpse – Red Before Black – 2017

Cannibal Corpse – Death Metal – États-Unis
Red Before Black – 2017
Metal Blade
8.5/10

Est-ce que Cannibal Corpse a encore besoin de présentations pour une forte majorité de Métalloïdes? Les pionniers du Death Metal Américain nous livrent leur quatorzième album en carrière, carrière qui a été tout de même assez constante en frais de qualité d’album en album depuis Eaten Back to Life paru en 1990.

Red Before Black reprends exactement là où le groupe nous avait laissé avec A Skeletal Domain paru en 2014. La troupe de Alex Webster a pris son temps pour peaufiner son nouvel album et c’est très réussi! Un peu plus de quarante-six minutes réparties sur douze pièces toutes aussi solides les unes des autres et ayant un très bon fil conducteur entre elles faisant passer l’album comme un violent coup de vent. Cannibal Corpse s’est une fois de plus surpassé sur les riffs lourds et acérés agrémentés par la voix typique de George Fisher, le groupe s’en donne à cœur joie prouvant encore qu’il est un maître incontesté du Death Metal pas gentil et brutal à souhaits.

Red Before Black est un des très bons albums des Floridiens et est amplement à la hauteur des attentes. Grimpez le volume et laissez vous imprégner par la puissance brute qui se dégage des hauts parleurs!

Bark – Like Humans Do – 2017

Bark – Death n’ Roll/Thrash Metal – Belgique
Like Humans Do – 2017
Sound of the Hound
8.5/10

La formation Belge Bark avait attiré mon attention avec la sortie de son premier album, Voice of Dog, paru en 2016. Les riffs acérés et le groove qui se dégageait de cet album m’avait beaucoup plu et j’attendais un deuxième album avec une certaine attente. Bien que sorti en Août 2017, le deuxième album du groupe, Like Humans Do, est passé complètement inaperçu et c’est seulement en Novembre que j’ai eu vent de sa sortie.

Et bien, l’attente en valait la peine car ce deuxième album va au delà des attentes générées par le premier album. Like Humans Do est un album plus mature et aussi plus direct que le précédent. Les riffs sont toujours tout aussi acérés et puissants mais l’énergie dégagée par le groupe est encore plus brutale. Un peu moins de sonorités Stoner au profit du Hardcore pur et dur en augmentant un peu la vitesse de croisière et la sauvagerie décapante. En tout, treize pièces courtes et concises qui va droit au but sans détours et sans niaisage.

Cet album est excellent d’un bout à l’autre et offre une bonne dose d’adrénaline qui donne envie de bouger et de se défoncer un brin. Like Humans Do est un album qui frappe dur et qui réveille la bête qui sommeille en nous.

Wolven – Verbis Diabolis – 2017

Wolven – Death / Thrash Metal – Canada
Verbis Diabolis – 2017
Indépendant
8/10

Du talent, il y en a amplement au Québec, tant au niveau composition qu’un niveau arrangements. Il est plaisant de constater que des musiciens se forcent le derrière et se creusent la cervelle pour sortir du moule et offrir une musique originale et de qualité. Dominic Nudo est un de ces musiciens qui osent avec son projet Wolven.

Premier album complet du projet, Verbis Diabolis nous plonge dans un univers à la fois très Death Metal de par ses sonorités lourdes et de sa technicité mais également teinté de Thrash moderne et parfois même certains soubresauts tirés du Power Metal avec des idées de riffs plus mélodiques. Lors de ma première écoute j’ai été surpris par les arrangements imbriqués dans les pièces, c’est du grand art, le bonhomme sait comment décorer ses compositions pour leur donner de l’éclat. J’ai par la suite, au fil des écoutes, senti qu’une bonne dose Industrielle planait sur toute cette imagination musicale qui me rappelait Fear Factory et Godflesh. Verbis Diabolis est un album très bien monté offrant originalité musicale et de superbes arrangements. Cependant, quelques trucs m’ont agacé tout au long de l’album : Les effets de voix sur les parties gutturales sont selon moi totalement inutiles et gâchent un peu le fil des pièces, trop c’est parfois comme pas assez, il faut savoir doser. Ensuite, les arrangements de claviers sont un peu trop forts ce qui donne l’impression d’être au dessus des pièces au lieu d’en faire partie prenant ainsi toute la place en laissant le reste en arrière plan. Finalement, je n’ai rien contre la batterie électronique, les « samples » de percussions et autres « drums loops » de ce monde. Au contraire, je suis un grand amateur de ce type d’instrument mais quand c’est bien fait. Wolven aurait tout intérêt à utiliser des sons de batterie typiquement Industriels à la Ministry ou Anaal Nathrakh et mettre l’accent sur cette facette au lieu de tenter de faire sonner ça comme un véritable batteur.

En bout de ligne, Verbis Diabolis est un très bon album bien ficelé et brillamment composé. Personnellement je serais ravi que Dominic accentue son côté Industriel quitte à mettre carrément de l’électronique pur et dur dans son projet pour apporter une touche encore plus originale et atteindre un plus haut niveau professionnel dans la production.