Jungle Rot – Jungle Rot – 2018

Jungle Rot – Death Metal – États-Unis
Jungle Rot – 2018
Victory
6,9/10

Jungle Rot roule sa bosse depuis près de vingt-cinq ans et est demeuré sous les radars durant toute sa carrière. Certes, la formation a commencé à être connue ici en 2009 avec What Horror Awaits et l’intérêt envers le groupe a explosé en 2011 avec Kill on Command. L’histoire entre Jungle Rot et le Québec en est une solide, le groupe compte un assez large bassin d’amateurs dans notre belle province.

Cette année, le groupe Américain nous offre son neuvième album tout simplement intitulé Jungle Rot. Bien que le groupe soit des plus solides en étant très à l’aise dans ce qu’il fait, il n’en demeure pas moins que Jungle Rot nous sert son neuvième album qui est identique au précédent, à l’autre d’avant et ainsi de suite jusqu’au premier. La production est impeccable, le jeu des musiciens aussi, ce neuvième album est très solide mais sans aucune saveur nouvelle. On nous ressert la même recette avec les mêmes riffs et le même son pour une neuvième fois. Tellement pareil que ce qui a été fait par le passé que je serais incapable de nommer une pièce du groupe en l’entendant ni même de savoir de quel album elle provient. Certes, on a droit à un petit supplément avec Schmier à la voix sur la pièce Fearmonger mais ceci ne suffit pas à faire de cet album une révélation.

Ceux qui ne connaissent pas trop le groupe ou qui aiment leur Death Metal confortable et réchauffé se retrouveront sans nul doute sur cet album. Pour ma part, c’est malheureux de dire que ce nouvel album en est un parmi tant d’autres, sans surprises ni réel éclat. Jungle Rot a toujours été un groupe de deuxième ou troisième zone et le demeurera encore cette année.

Composition: 7
Exécution: 8,5
Ambiance: 5
Originalité: 5
Production: 9

Immortal – Northern Chaos Gods – 2018

Immortal – Black Metal – Norvège
Northern Chaos Gods – 2018
Nuclear Blast
9,1/10

Maintenant que la saga entourant les membres de Immortal est terminée, on peut passer aux choses sérieuses. Abbath est parti en grandes pompes poursuivre sa carrière solo en omettant de sécuriser le nom Immortal. Demonaz est de retour à la guitare et maintenant devenu la voix derrière Immortal. Qui n’avait pas de doutes face à un nouvel album de Immortal, sans Abbath de surcroît?

Et bien, ce neuvième album qui sort neuf ans après All Shall Fall, dernière parution du groupe, est un coup de pied à la gueule des septiques. Il se peut même que le maillon faible de Immortal était justement Abbath car le groupe revient à ses origines avec fracas sur Northern Chaos Gods. Le retour de Demonaz à la guitare donne un nouveau souffle au groupe avec des riffs étourdissants et des compositions bien ficelées marquant ainsi un retour triomphal de Immortal. Peter Tagtgren est le maître d’œuvre derrière la production de l’album et y joue même la basse et sa réputation n’étant plus à faire, cette production est monstrueuse, ça sonne merveilleusement bien mettant en valeur les arrangements et les structures. Le duo a travaillé fort pour concocter 8 excellentes pièces qui donnent un nouveau départ à Immortal.

Préparez-vous car la tempête Immortal vient à nouveau de s’abattre sur les ruines de l’ancienne mouture en se mettant en place pour une nouvelle ère.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Lucifer – Lucifer II – 2018

Lucifer – Stoner/Doom Metal – Internationnal
Lucifer II – 2018
Century Media
9,2/10

Johanna Sadonis est de retour avec un deuxième album de Lucifer. Lucifer II marque un tout nouvel alignement et ce changement de musiciens marque également un changement dans le son du projet. Alors que Gaz Jennings apportait un son plus Doom avec des influences du NWOBHM, Nicke Andersson joue quant à lui la carte du Hard Rock pur et dur dans la veine de grosses pointures telles Uriah Heep.

Donc, Lucifer II repousse encore plus loin les limites du Rock pur en reculant encore plus loin dans le temps, s’offrant même une très bonne reprise de Dancing with Mr D. des Stones. Certes, le son de Lucifer a changé mais il n’en demeure pas moins que ça frappe et que c’est très pur, à l’image des grands groupes des années 70 comme Fleetwood Mac, Heart ou encore Deep Purple. En tout, neuf pi`ces qui ravivent des temps où le Rock prédominait et occupait tout la place,. Neuf pièces incisives avec des riffs imaginatifs et puissants. La voix chaude de Sadonis prends un nouveau tournant et est un bon mélange de Jex Thoth et Stevie Nicks, la puissance et la justesse sont au rendez-vous et le tout sonne à merveille.

Que dire de plus? Que Lucifer fera encore jaser avec son deuxième album et que tout amateur de bon Hard Rock des belles années se doit d’explorer ce petit bijou sonore.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9