Top 40 2019

Eh bien, une autre année de terminée! Il faut dire que 2019 aura été une année un peu bizarroïde sur le plan International pour bien des sujets, surtout celui de l’environnement avec Greta en Jeanne d’Arc des temps modernes. Par contre sur Hurlemort, ce n’est pas ce qui nous intéresse. Laissons ces histoires de réseaux sociaux à ceux qui ont du temps à perdre et concentrons-nous un peu sur l’année 2019 en musique.

Il est évident que pour ma part, 2019 est loin d’être une bonne année musicale. Certes, il y a eu de bonnes sorties mais règle générale, 2019 est une année assez faible point de vue excellence des sorties. Hurlemort a déjà eu des tops 150, 2018 a eu droit à un top 60 mais cette année, nous avons un maigre top 40 à se mettre dans les oreilles. Oui, j’ai passé outre plusieurs albums qui auraient mérité une chronique, oui j’ai été un peu paresseux au niveau des dites chroniques et de leur quantité mais n’empêche qu’il n’y a pas beaucoup d’albums qui ont retenu mon attention en 2019 par rapport aux années précédentes.

Par contre! 2020 est à nos portes (dans quelques heures au moment d’écrire ce lignes) et ma résolution pour 2020 sera d’écouter plus de musique (nouvelle ou ancienne) et d’accentuer le nombre de chroniques pour refaire bouger le blog comme dans ses belles années. Sur ce, une bonne et heureuse année à vous tous chers lecteurs, merci de votre assiduité et espérons que 2020 nous donnera une multitude d’excellents albums à écouter!

Top 40 2019 :

01-The Claypool Lennon Delirium – South of Reality
02-Borknagar – True North
03-3rd From the Sun -3rd From the Sun
04-Ade – Rise of the Empire
05-Avatarium – The Fire I Long For
06-VLTIMAS – Something Wicked Marches In
07-Tool – Fear Inoculum
08-Candlemass – The Door To Doom
09-Tronos – Celestial Mechanics
10-She Past Away – Disko Anksiyete
11-Mirror – Pyramid of Terror
12-Witches Of God – Into The Heart Of Darkness
13-Ewigheim – Irrlichter
14-Bodyfarm – Dreadlord
15-Rotting Christ – The Heretics
16-Beheaded – Only Death Can Save You
17-Sabbath Assembly – A Letter of Red
18-Possessed – Revelations of Oblivion
19-3Teeth – Metawar
20-Rammstein – Rammstein
21-Firespawn – Abominate
22-Memoriam – Requiem for Mankind
23-Legion of the Damned – Slaves of the Shadow Realm
24-Front Line Assembly – Wake Up The Coma
25-Antropomorphia – Merciless Savagery
26-Minuit Machine – Infrarouge
27-Mammoth Storm – Alruna
28-Abbath – Outstrider
29-Twin Temple – Twin Temple (Bring You Their Signature Sound…. Satanic Doo-Wop)
30-Suicidal Angels – Years Of Aggression
31-Nile – Vile Nilotic Rites
32-The Lord Weird Slough Feg – New Organon
33-Hour of Penance – Misotheism
34-Die Krupps – Vision 2020 Vision
35-Vorga – Radiant Gloom
36-Valborg – Zentrum
37-Darkthrone – Old Star
38-Hate – Auric Gates of Veles
39-Hante. – Fierce
40-Malevolent Creation – The 13th Beast

Hour of Penance – Misotheism – 2019

Hour of Penance – Technical Death Metal – Italie
Misotheism – 2019
Agonia Records
8,4/10

La formation Italienne Hour of Penance en est rendu à son huitième album depuis sa fondation en 1999. Il est à noter que le groupe ne compte désormais aucun membre original issus de la première mouture mais ceci est une chose qui arrive fréquemment au sein de nombreuses formations. J’ai connu Hour of Penance avec Regicide en 2014, album qui m,avait assez plu au point de faire un retour en arrière pour étudier la discographie antérieure. Puis en 2017 le groupe avait frappé très fort avec Cast the Stone qui incorporait de nouveaux éléments fort originaux pour se démarquer des autres formations de Death Metal technique et Brutal.

J’attendais Misotheism avec une certaine impatience vu la qualité phénoménale de Cast the Stone. Et bien, je dois malheureusement me rendre à l’évidence, Misotheism est loin d’être à la hauteur des attentes. Le niveau technique est toujours au rendez-vous, la production est en béton armé mais on dirait que le groupe nous offre un album garroché sans convictions et surtout sans originalité. Bien que les trois premières pièces soient excellentes et auguraient bien pour le reste de l’album, il n’en est absolument rien, plus on avance au fil de l’album, plus on s’enfonce dans un Death Metal ordinaire, générique et sans éclat. Les trois dernières pièces sont tout simplement du remplissage inutile, on nous lance uniquement du technique pour montrer notre niveau au détriment de la composition pure et simple.

Même si ce nouvel album contient de bons éléments, iol demeure une déception totale et le plus faible album de toute la discographie du groupe. Dommage.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Ade – Rise of the Empire – 2019

Ade – Death/Folk Metal – Italie
Rise of the Empire – 2019
Extreme Metal Music
9,2/10

La formation Italienne Ade est fort méconnue de notre côté de l’Atlantique et cette formation gagne à être connue des amateurs de Death Metal bien ficelé. La formation utilise des éléments issus de la musique de la Grèce Antique qui était utilisée par les Romains lors de leurs grandes batailles. Ade habille ces éléments avec un Death Metal parfois brutal, parfois plus mélodique pour nous offrir un mélange des plus intéressants!

Rise of the Empire, quatrième album du groupe, est marqué par un tout nouvel alignement depuis le début 2019, de la formation originale il ne reste que Fabivs, les membres utilisant des noms typiquement Romains en guise de sobriquet, lequel dirigige de main de maître sa formation depuis ses tout débuts en 2007. Est-ce que le changement de personnel affecte le son et l’orientation du groupe? Pas du tout! Ade reprends avec brio ce qu’il avait laissé avec Carthago Delenda Est paru en 2016 en augmentant son niveau de technicité et ses sonorités Antiques. Le nouveau chanteur, Diocletianvs, est plus puissant que son prédécesseur Traianvs apportant ainsi une tout nouvelle dimension p;lus brutale au son global de Ade. La rythmique est une fois de plus sans failles et la production est digne des grands noms du Death Metal d’aujourd’hui.

Si vous ne connaissez pas Ade, je vous invite à tendre les deux oreilles sur Rise of the Empire. Cet album sera très haut placé dans les tops 2019 de Hurlemort! Si vous aimez ce que vous entendez, n’hésitez pas à visiter les trois précédents albums qui ne sont pas piqués des vers non plus! Alea Jacta Est!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Nile – Vile Nilotic Rites – 2019

Nile – Technical Death Metal – États-Unis
Vile Nilotic Rites – 2019
Nuclear Blast
8,5/10

Nile est une figure emblématique du Death Metal et une des premières formation à intégrer des éléments non conventionnels à sa musique puissante. Depuis ses débuts, le concept sur l’Égypte prédomine et le groupe a toujours inséré des sonorités issues de l,Ancienne Égypte pour agrémenter et pimenter son Death Metal et le rendre plus mythique.

Vile Nilotic Rites est le neuvième album du groupe et un grand vent de changements sortent de ce nouvel album. Premièrement, le nouvel alignement se fait largement sentir car malgré le fait que c’est toujours Nile, l’ajout d’un nouveau guitariste à la place de Dallas Toler-Wader se fait énormément sentir et c’est également le premier album depuis 2002 que ce n’est pas Karl sanders et Dallas Toler-Wade qui effectuent les lignes de basse, la formation semble avoir maintenant un bassiste permanent. Musicalement parlant, ce nouvel album est sans aucun doute le plus brutal de la carrière de Nile. Est-ce une qualité? Un défaut? Pour ma part, même si Nile a conservé toute sa verve et son authenticité, cet album me donne l’impression d’être un album de Death Metal un peu plus générique que par le passé. Il me semble moins original de par son contenu et ses prouesses que de par le passé. La production en souffre un peu aussi, même si c’est plus heavy, cet album sonne moins en puissance que les trois ou quatre précédents albums. Nile garde cependant toujours ses bonnes habitudes de sonorités Antiques ce qui qui enforcit les compositions en les rendant un peu plus originales et en évitant ainsi de tomber dans le piège du copier/coller qui sévit présentement dans la sphère Métallique.

Vile Nilotic Rites n’est certes pas le meilleur album de Nile mais il demeure tout de même un album fort efficace et acceptable pour la majorité des fans dont je fais partie. Une bonne dose brutale ne fait pas de tort de temps en temps!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8

Die Krupps – Vision 2020 Vision – 2019

Die Krupps – EBM / Industrial Metal – Allemagne
Vision 2020 Vision – 2019
Oblivion
8,4/10

La formation Allemande Die Krupps nous offre son dixième album depuis le début de sa longue carrière. Le groupe fait également un retour en force avec Vision 2020 Vision nous faisant oublier le très décevant V – Metal Machine Music paru en 2015.

On revient avec des très bons riffs de guitare bien ancrés à de solides rythmiques mécaniques comme le groupe nous a servi au fil de ses albums. Les synthés EBM sont bien présents et on revient avec la même qualité de compositions que l’on trouvait sur The Machinists of Joy et les albums précédents. Jürgen Engler ne s’est pas contenté de recréer ce que Die Krupps a fait par le passé, on évolue tout en gardant l’essentiel et la source même du son qui caractérise le groupe depuis le début de son existence. Il semble que l’influence de Dino Casares et du projet connexe Die Klute ne se soit pas imprégnée dans la musique de Die Krupps et c’est tant mieux.

Vision 2020 Vision est un très bon album digne de la renommée de Die Krupps et c’est un album qui plaira aux fans de longue date ainsi que les fans de musique Industrielle décapante et musclée.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Ambiance: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Avatarium – The Fire I Long For – 2019

Avatarium – Doom metal – Suède
The Fire I Long For – 2019
Nuclear Blast
9,2/10

Initialement un projet connexe de Leif Edling de Candlemass, Avatarium a su chager de cap et tirer son épingle du jeu depuis Hurricanes and Halos paru en 2017. Suite au départ de Eling en 2017, le couple Marcus Jidell et Jennie-Ann Smith ont dû se retrousser les manches afin de poursuivre l,aventure en tant que compositeurs. Même si la présence de Edling se faisait toujours sentir sur Hurricanes and Halos, il n’en subsiste pratiquement plus de traces sur le nouvel et quatrième album.

Sur The Fire I Long For, on délaisse de beaucoup les sonorités Doom Metal à la Candlemass pour s’orienter vers un son plus Dark Rock dans lequel les claviers son plus prédominants apportant une bonne dose sonore issue des années 70. Certes, le groupe s’adoucit quelque peu mais nous offre tout de même un excellent album avec des compositions bien structurées et fort bien produites et malgré les changements d’orientation, on retrouve toujours le Avatarium des trois autres albums. On retrouve beaucoup plus d’atmosphères vaporeuses au fil des pièces et toujours les mêmes guitares « fuzz » et les riffs lents et lourds ainsi que l’envoûtante voix chaude de Smith.

Un pas de plus pour Avatarium avec un superbe album bien ficelé et riches en harmonies musicales.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Suicidal Angels – Years of Aggression – 2019

Suicidal Angels – Thrash Metal – Grèce
Years of Aggression – 2019
NoisArt Records
8,5/10

Nombreux sont les groupes de la nouvelle génération à opter pour des sonorités issues des années 80. Le Thrash Metal en est un parfait exemple, bon nombre de ces nouveaux groupes se contentent que de copier ce qui a déjà été fait. Dans la majorité des cas c’est généralement bien fait et la formation Grecque Suicidal Angels entre dans cette catégorie de groupes qui ne réinventent absolument rien mais qui font une excellente job au niveau des compositions et de l’exécution.

Years of Aggression est le septième album du groupe depuis sa création en 2001 et ce dernier a tout de même réussi à maintenir le cap avec un Thrash générique de qualité au fil des années. Ce nouvel album ne fait pas exception, on a droit à du bon Thrash de la vieille école où s’entremêlent les Exodus, Slayer et Kreator au travers de riffs efficaces et une rythmique puissante. Rien de nouveau certes, mais on en redemande! La production est excellente, il y a du très bon travail là dedans y compris dans les structures musicales.

Même si cet album ne passera pas à l’histoire, il vaut tout de même le détour, c’est « old school » et ça fesse!

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Borknagar – True North – 2019

Borknagar – Progressive Viking Metal – Norvège
True North – 2019
Century Media
9,5/10

Avec True North, le onzième album de Borknagar, la formation Norvégienne y va avec de gros changements au niveau du personnel. Vintersorg, chanteur du groupe depuis 2000 a quitté la formation plus tôt cette laissant ICS Vortex s’occuper de cette fonction à temps plein en plus de sa position de bassiste. On dénote aussi un léger changement de direction musicale en entrant de plus en plus dans l’univers progressif implanté en 2000.

Encore une fois Borknagar nous livre un album riche en sonorités diverses et en textures musicales avec une production percutante et des arrangements incroyables. On nage vraiment dans un univers enneigé où le froid et les rigueurs de l’hiver Norvégien se font sentir sur toutes les pièces reprenant ainsi le thème hivernal commencé sur Winter Thrice. Le groupe pousse encore plus loin sa recherche musicale en nous offrant neuf pièces complexes au tempo changeant et aux revirements de situation soudains. Le Borknagar des débuts n’est plus vraiment présent mais certaines racines païennes demeurent ici et là au fil des pièces. ICS Vortex fait un travail remarquable au niveau des voix et sans dire que cet album est la consécration du groupe, il n’en demeure pas moins que c’en est un des très solides de la discographie.

Un album qui se retrouvera dans les tops 2019 et qui me rappelle pourquoi je suis un fan fini des groupes entourant les membres de Borknagar.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Toxic Holocaust – Primal Future: 2019 – 2019

Toxic Holocaust – Speed/Thrash/Black Metal – États-Unis
Primal Future : 2019 – 2019
eOne
8,1/10

Il en aura fallu du temps pour avoir un nouvel album de Toxic Holocaust à se mettre dans les oreilles. Nous avons attendu six ans pour être en mesure d’entendre Primal Future : 2019 mais est-ce que ça valait l’attente?
Joel Grind est tout seul sur cet album ce qui en fait n,est pas vraiment une nouveauté, Toxic Holocaust c’est bel et bien un « one man band ». Est-ce que Joel a délibérément fait en sorte que cet album sonne comme un album des années 80? Possible mais toujours est-il que pour un album de 2019, la production laisse à désirer quand même pas mal. Ce nouvel album sonne fade comme un album d,un jeune band qui commence avec un budget fort modeste. Niveau composition, Joel n’etonne pas trop sur cet album, il se contente de répéter sa bonne vieille formule de Thrash Metal noirci cru et sans artifices, si ce n’est que l’utilisation à outrance du « reverb » se fait entendre tout au long de l’album. L’album renferme toutefois de tr;es bons moments de pur défonce et de Thrash à l’état pur comme dans le bon vieux temps et comme Toxic Holocaust sait le faire.

Primal Future : 2019 est loin d’être le meilleur album de la courte discographie de Toxic Holocaust et ne passera pas à l’histoire mais c’est un album qui fait la job et mérite d’être écouté.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Arrangements: 7,5
Production: 7,5
Appréciation Générale : 8,5

3rd From the Sun – 3rd From the Sun – 2019

3rd From the Sun – Progressive Sci-Fi Metal – France
3rd From the Sun – 2019
Indépendant
9,2/10

C’est toujours agréable (façon de parler) de tomber sur le cul en entendant un album. En 2019 ce n’est pas arrivé souvent mais il y a tout de même quelques excellentes sorties à se mettre dans les oreilles. Le premier album éponyme du groupe Français 3rd From the Sun est un de ces albums qui frappent fort.

Cet album frappe fort parce que les compositions regorgent d’idées et de textures musicales de toutes sortes, on y retrouve du Prog, du Punk et du Metal disjoncté le tout bien assis sur un rythmique démente et des riffs coupés au scalpel. 3rd From the Sun n,est pas sans rappeler un groupe légendaire bien de chez nous et les musiciens ne s’en cachent pas, l’influence Voïvod est bien présente et ancrée dans la musique du trio Français. Certes, le parallèle avec notre légende Métallique est à faire mais 3rd From the Sun c’est beaucoup plus que ça. Le groupe manœuvre habilement les différents styles pour nous transporter dans un monde de sonorités flyées et de l’agressivité à l’état brut, on peut percevoir certains éléments Industriels à la Prong et Killing Joke, des structures très progressives rappelant The Levitation Hex et Alarum avec de bonnes doses Punk et Hardcore dans leurs plus traditionnelles des formes. La production est sans faille, cet album peut aisément rivaliser parmi les grandes productions du genre.

Ce premier album est une grande surprise en 2019 et se hissera assez haut dans les tops de Hurlemort cette année. A écouter sans réserves à haut débit sonore!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Bodyfarm – Dreadlord – 2019

Bodyfarm – Death Metal – Pays Bas
Dreadlord – 2019
Metal Blade
8,9/10

La formation Bodyfarm nous arrive en cette fin Septembre avec son quatrième album. Intitulé Dreadlord, cet album est marqué par le décès du guitariste chanteur Thomas Wouters, survenu le 6 août dernier. Qu’à cela ne tienne, le groupe a décidé de lancer l’album et de continuer l’aventure.

Ce nouvel album perpétue l’ascension de Bodyfarm vers les sommets du Death Metal en nous proposant onze pièces énergiques et qui frappent fort comme le groupe nous a habitués sur ses trois précédents albums. Un habile mélange de Death à la Asphyx avec beaucoup d’éléments mélodiques et des riffs thrash qui détruisent tout! La production est une fois de plus sans failles, ça sonne comme une tonne de briques aidant à nous faire embarquer encore plus dans le « mood » Bodyfarm. Retenons une rythmique droite et juste avec des riffs acérés et une voix grasse et gutturale, voilà ce que Bodyfarm nous offre et c’est parfait comme ça!

Dreadlord apporte un vent de défonce auditive dans cette grisaille automnale. Un album qui se hissera assez haut dans les tops 2019!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Tool – Fear Inoculum – 2019

Tool – Progressive Metal/Post Metal – États-Unis
Fear Inoculum – 2019
RCA
9,1/10

Je vais l’avouer tout de suite, je ne suis aucunement familier avec la musique de Tool. J’ai certes entendu des pièces ici et et là au cours des années d’existence du groupe mais je ne m’étais pas vraiment attardé à celui-ci, du moins jusqu’à maintenant. Tout ce battage médiatique entourant la sortie du nouvel album a piqué ma curiosité et je me devais de découvrir ce en quoi il retournait.

Et bien, je dois le dire, Fear Inoculum m’a grandement surpris dans le sens positif du terme. Je mne m’attendais pas ça et j’ai été pris de cours tout au long de l’album. Suffisamment pris de cours pour aller explorer la discographie qui manque fort possiblement à ma culture musicale. Je me doutais bien que ce serait une musique assez éclatée et pleine de surprises mais je ne m’attendais pas à ce que ce soit si progressif et rempli de sonorités de toutes sortes. Bien que les riffs soient tout de même assez simples, le tout forme quelque chose de complexe en puisant ses sonorités dans divers styles du Métal brut au rock progressif en passant par des éléments alternatifs se rapprochant même du Post Punk à la Killing Joke. Nous avons droit à plusieurs pièces de plus de dix minutes entrecoupées d’interludes parfois planantes, parfois expérimentales dans lesquelles on explore des trucs totalement différents. La voix de Maynard James Keenan me laisse un peu perplexe par moments, je trouve que quelle est beaucoup trop émotive et à tendance pleurnicharde mais j’ai déjà entendu pire.

Musicalement parlant rien à redire, Fear Inoculum est un coup de masse en plein front, un album riche en textures et sonorités qui arrive à point dans une année où les sorties sont assez pauvres niveau quantité et qualité.

Composition: 9
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Production: 9,5
Appréciation Générale : 8,5

Witches of God – Into the Heart of Darkness – 2019

Witches of God – Doom/Stoner Metal – États-Unis
Into the Heart of Darkness – 2019
Indépendant
9/10
Oh surprise! Un nouvel album de Witches of God! J’avais découvert la formation en 2016 avec They Came to Kill et j’étais tombé sous le charme de cette musique disjonctée aux influences diverses. Ce nouvel album en rajoute et monte d’un cran la qualité musicale du groupe Américain.

Into the Heart of Darkness commence en force avec Where Dreams Go to Die, une pièce aux multiples facettes longue de plus de douze minutes où s’entremêlent riffs lourds et fuzzés, mélangeant tempos lents et lourds avec tempos plus rapides et s’entrecoupant de petites mélodies à la guitare acoustique. Cette pièce donne le ton à l’album qui sera de cet acabit tout au long des douze pièces contenues sur cette double galette de vinyle. Comme sur ses deux précédentes offrandes, Witches of God mise sur la diversité musicale allant du Stoner à l’état pur au Doom caverneux en passant par certaines sonorités Punk et psychédéliques se mariant a des textures Progressives. Le groupe rajoute des éléments rappelant Sonic Youth par moments ainsi que des idées indéniablement influencées par The Beatles. Les similitudes avec Uncle Acid, Butthole Surfers et Voïvod sont toujours présentes mais avec un gros plus qui fait toute la différence!

Si vous aimez votre musique avec des saveurs plus piquantes et exotiques, Witches of God a de quoi satisfaire vos oreilles déjà averties. Qu’on se le tienne pour dit, ce nouvel album c’st de la bombe sonore à l’état brut!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Mammoth Storm – Alruna – 2019

Mammoth Storm – Stoner/Doom metal – Suède
Alruna – 2019
Argonauts Records
8,5/10

Le métal extrême est particulièrement large et riche en différences musicales tant au niveau des textures que dans la vitesse d’exécution. On parle fréquemment des groupes ultra rapides mais le ultra lent est généralement relégué aux oubliettes. La formation Suédoise Mammoth Storm nous offre un deuxième album et tout comme son prédécesseur, Alruna est un album typiquement lent, très lent.

On reprends là où on avait laissé avec Fornjot en 2015 avec cinq pièces longues et puissantes pour un total de plus de quarante et une minutes. Mammoth Storm mise sur la lenteur et la profondeur avec des riffs minimalistes regorgeant de réverbération donnant l’impression de naviguer dans les profondeurs des abysses de l’enfer. Malgré cette lourdeur et cette lente oppression sonore, Mammoth Storm joue la carte de la mélodie tout au long de l’album. La production est un peu crasseuse apportant une touche plus sale aux pièces ainsi qu’une noirceur comme si on avançait dans la pénombre à la recherche de quelque mystère enfoui.

Alruna est la suite de Fornjot, on est toujours en terrain connu et le groupe continue sur sa lancée. Un bon album pour les amateurs de Doom pesant et très lent.

Composition: 8
Exécution: 8,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 8

3Teeth – Metawar – 2019

3Teeth – Industrial Metal – États-Unis
Metawar – 2019
Century Media
8,7/10

Ceux qui me connaissent savent que je suis un très grand amateur de musique Industrielle et que contrairement au Métalleux typique resté accroché aux années 80, je suis un très grand amateur de claviers et de synthétiseurs. Étant un trippeux de sonorités disjonctées et non conventionnelles, je me devais de tenter une écoute du troisième album de la formation Américaine 3Teeth. Le look et style musical ayant piqué ma curiosité, c’est avec Metawar que je fais ma rencontre avec le groupe.

Dès les premières pièces je constate que ce sera assurément dans mes cordes, le son des claviers sont à la hauteur et le son global du groupe me plaît suffisamment pour continuer l’écoute jusqu’à la fin. 3Teeth, ce n’est pas à la portée de tous, surtout pas destiné au Métalleux aimant les recettes standards du monde métallique. Bien que le groupe soit quand même très Métal dans tous les sens du terme, le côté Industriel et mécanique est aussi très présent donc beaucoup de sonorités provenant de machines et d’échantillons sonores sur les treize pièces de l’album. Guitares abrasives sur une tempo lourd sans flirter avec les rapidité, une voix légèrement distorsionnée et quand même assez agressive le tout reposant sur une rythmique puissante et réglée comme une horloge, voilà tout ce qu’il y a sur cet album et ce qu’il faut mettre en ligne de compte avant la première écoute. Certains parallèles pourraient être faits avec Front Line Assembly et Combichrist tant des les sonorités que par dans l’approche musicale et une certaine ambiance rappelant Ministry par moments.

Metawar est un excellent album du genre qui me permettra de découvrir ce que 3Teeth a fait par le passé. Une très belle réussite pour le genre et surtout du sang neuf en cette année 2019 très pauvre en sorties dignes de ce nom.

Composition: 8,5
Exécution: 8
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Memoriam – Requiem for Mankind – 2019

Memoriam – Death Metal – Angleterre
Requiem for Mankind – 2019
Nuclear Blast
8,6/10

Fondée en 2016 et issue d’un regroupement d’ex-membres de Bolt Thrower et de Benediction, la formation Memoriam en est déjà à son troisième album. J’avais grandement aimé le premier, For the Fallen, paru en 2017 et curieusement, je suis passé complètement à côté du deuxième, The Silent Vigil.

Rquiem for Mankind utilise la même formule que sur le premier album, un Death Metal à la Bolt Thrower avec des riffs incendiaires et des changements de tempos fréquents. Du bon Death bien gras qui nous fait brasser de la tête avec suffisamment de surprises pour apporter une bonne dose originale au tout. Les fans de Bolt Thrower ne se sentiront pas dépaysés, on demeure dans le même registre et dans la même voie. La production est excellente, ça sonne avec puissance et clarté tout en maintenant les instruments homogènes et bien imbriqués les uns dans les autres.

Ce nouvel album est une valeur sûre qui prouve que le Death Metal est encore une fois bien établi et une force de frappe Métallique majeure.

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8,5

Hate – Auric Gates of Veles – 2019

Hate – Blackened Death Metal – Pologne
Auric Gates of Veles – 2019
Metal Blade
8,2/10

La Pologne est un bassin prolifique pour le Métal Extrême c’est bien connu, juste à parler de Behemoth et Vader et on se retrouve en terrain connu. Il y a aussi une des formations pionnières du Death Metal noirci Polonais qui continue malgré vents et marées à nous produire de bons albums efficaces et honnêtes. Hate en est donc à son onzième album depuis sa création en 1990 et encore une fois le groupe livre la marchandise.

Bien sûr, Hate n’innove aucunement depuis ses débuts mais le groupe offre une mixture de Death Metal à la fois brutal et mélodique avec une touche sombre qui apporte de la noirceur à toute cette brutalité auditive. Le groupe mise sur les riffs sans artifices et ne beurre jamais épais. On va droit au but et c’est tout ce qui compte. La production est une fois de plus plus haute que les standards, ça sonne et cette production aide à faire passer le morceau. En tout dix pièces très bien composées et interprétées et aucun remplissage inutile, c’est direct dans les dents et on ne fait aucun détour inutile.

Une fois de plus Hate nous offre un album sans prétentions, c’est efficace et très honnête. Un bon moment de Death Metal qui frappe fort.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 7
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Beheaded – Only Death Can Save You – 2019

Beheaded – Brutal Death Metal – Malte
Only Death Can Save You – 2019
Agonia Records
8,8/10
Provenant de l’île de Malte entre la Sicile et l’Afrique du Nord, la formation Beheaded n’est pas une des rares formations de ce petit pays de près de 450 000 habitants. Le métal est y est fortement représenté et ce n’est pas chose si curieuse car connaissant la qualité du Métal provenant de son voisin l’Italie, il est dans l’ordre des choses que le style musical le plus extrême y soit représenté de façon si singulière.

Beheaded en est à son sixième album depuis sa formation en… 1991! J’avais connu la formation Maltaise avec Never to Dawn paru en 2012, album qui m’avait plu au point de me faire un point d’honneur de suivre la formation tant dans ses futures sorties que des albums passés. Only Death Can Save You nous ramène à l’album précédent avec ses riffs puissants et gras et la force de frappe de la rythmique qui se veut puissante et dévastatrice. Bien que la musique de Beheaded puisse se classer dans le Brutal Death Metal, plusieurs éléments issus du Thrash Metal se font entendre tout au long de l’album avec des dosages techniques fort appréciables et même si un parallèle avec des formations telles que Suffocation ou Dying Fetus puissent se faire, il est indéniable que Beheaded a une recette Métallique très originale et propre à la formation. La production est digne des grands noms du Death Metal, c’est clair et puissant et tout est à sa place.

Only Death Can Save You est un excellent album de pure défonce auditive comme seul Beheaded peut nous concocter. Un album qui se placera dans les tops de 2019 et deviendra à coup sûr un classique du groupe,

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Firespawn – Abominate – 2019

Firespawn – Death Metal – Suède
Abominate – 2019
Century Media
8,6/10

Après un premier album fort décevant de la part d’un « supergroupe », Firespawn avait rectifié son tir en offrant un album plus personnel avec son deuxième album. À l’instar de son prédécesseur emplit de clichés empruntés aux groupes dont les membres font partie, ce deuxième album montait la créativité et l’honnêteté musicale d’un cran.

Deux ans plus tard, Firespawn nous revient avec Abominate, un album aux allures beaucoup plus techniques et non conventionnelles, on sent que le groupe peaufine sa personnalité en laissant de côté les influences provenant des Unleashed, Entombed et Necrophobic, groupes dont certains membres forment Firespawn. Oui Abominate est très différent des deux albums précédents, il comporte de très bonnes idées et des riffs sombres qui sortent de l’ordinaire mais cela ne suffit pas à crier au génie musical. La musique de Firespawn est très générique et maintes fois entendue mais c’est fait avec efficacité et professionnalisme.

Abominate est un excellent album de Death Metal dans la plus pure des traditions Suédoises. Ça frappe fort, c’est droit et ça fait amplement la job!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Abbath – Outstrider – 2019

Abbath – Black Metal – Norvège
Outstrider – 2019
Season of Mist
8,5/10

Abbath est de retour avec son deuxième album solo, Outstrider. La formation de cet album est toute nouvelle puisque les nouveaux arrivants sont en place depuis 2018 et 2019 et comporte entre autres Mia Wallace (Triumph of Death, Niryth) à la basse.

Outstrider est supérieur au premier album éponyme, on reconnaît la dextérité et le style de riffs propres à Abbath. Bien que ce nouvel album soit la suite de ce que Abbath a pu faire par le passé et que le son global soit Black Metal en général, on retrouve toutefois de nombreuses idées et styles de riffs se rapprochant du Heavy Metal traditionnel dans la veine de Accept ou Dio. La production est un peu floue par moments et un peu trop dans les aigus mais ça apporte un certain charme à la froideur qui se dégage des huit pièces de l’album. Abbath a encore amplement de riffs dans sa manche et est toujours un excellent compositeur

Outstrider est un album à considérer pour les fans de longue date de Immortal et du personnage qu’est Abbath. Le pionnier du Black Metal Norvégien effectue un retour en force en se replantant solidement les deux pieds dans la scène Métallique Internationale.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 8,5

She Past Away – Disko Anksiyete – 2019

She Past Away – Post Punk/Gothic Rock – Turquie
Disko Anksiyete – 2019
Metropolis Records
9/10

La formation Turque She Past Away nous reviens avec un troisième album et plus de 4 ans d’absence. Le groupe revient en force sous forme de duo, le bassiste İdris Akbulut ayant quitté la formation en 2015.

Le son global du groupe n’a pas vraiment changé si ce n’est que la basse avec chorus n’est plus présente et que les claviers ont pris la place de celle-ci. La guitare et la voix sont toujours identiques à ce que le groupe nous a habitués au fil des sorties, les structures de compositions demeurent également assez similaires. On retrouve toutefois un petit côté un peu plus joyeux dans les pièces de Disko Anksiyete : Des éléments issus du Disco des années 70 font leur apparition sans toutefois prendre toute la place et envenimer la sonorité froide et gothique du groupe. Les pièces sont plus axées sur les sonorités EBM que sur le Gothic Rock comme par le passé, le changement d’instrumentation y est pour quelque chose qui n’enlève en rien à la qualité des compositions. La production monte d’un cran, on sent que le budget est là et que la signature avec Metropolis Records font une réelle diférence.

Ce troisième album est une autre réussite pour She Past Away qui devient le groupe phare de la nouvelle génération du Post Punk et Gothic Rock.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Minuit Machine – Infrarouge – 2019

Minuit Machine – Synth Wave – France
Infrarouge – 2019
Synth Religion
8,5/10

Le duo Français Minuit Machine effectue son grand retour après une absence de plus de 3 ans. Hélène de Toury et Amandine Stioui nous offrent leur quatrième album intitulé Infrarouge dans leque on retrouve les synthés vaporeux et froids qui ont fait la renommée du groupe.

Ce retour tant attendu frappe dans le mille avec ses neuf nouvelles pièces dans la plus pure tradition du Synth Wave des années 80. Ce nouvel album reprends la même formule que par le passé si ce n’est que la partie percussions est beaucoup plus intense que par le passé. Les structures n’ont pas vraiment changé et les sonorités non plus. On retrouve les mêmes synths analogues et la voix feutrée de Amandine Stioui. Il n’y a rien à redire sur Minuit Machine : Le duo perpétue la voie tracée par les pionniers et c’est excellent.

Les amateurs de ce genre musical minimaliste aimeront Infrarouge qui est déjà devenu un classique du genre.

Composition: 8,5
Exécution: 8
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Antropomorphia – Merciless Savagery – 2019

Antropomorphia – Death Metal – Pays-Bas
Merciless Savagery – 2019
Metal Blade
8,5/10

Initialement fondée en 1989, la formation Antropormorphia avait pris un long congé de près de dix ans entre 1999 et 2009 et en est à son quatrième album depuis son retour. J’avais découvert le groupe néerlandais avec Evangelivm Nekromantia en 2012 et depuis, chaque sortie est une attente dans mon cas.

Merciless Savagery n’apporte pas grand chose de nouveau dans l’univers musical du groupe, on continue à perpétuer les riffs mélancoliques et puissants bien ancrés sur une rythmique droite et percutante. Ce nouvel album est donc égal aux trois précédentes parutions et est également égal d’un bout à l’autre, sans remplissage et sans longueurs. De très bonnes pièces intelligemment bien montées avec des structures intéressantes qui sortent de l’ordinaire du Death Metal du même genre. Le groupe est passé maître dans l’ajout de mélodies disjonctées et glauques pour agrémenter glacialement les riffs puissants au fil des pièces. La production est à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre de la part d’un groupe professionnel, c’est clair et limpide et tout est à sa place.

Un autre très bon album de la part de Antropomorphia, une réussite de Death Metal comme on le fait aux Pays-Bas!

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Combichrist – One Fire – 2019

Combichrist – Industrial Metal – Norvège/États-Unis
One Fire – 2019
Out of Line
8,1/10

La formation Norvégienne Combichrist nous sert son neuvième album depuis sa création en 2003. One Fire reprends là où le groupe nous a laissés avec le précédent album en gardant la même formule industrielle métallisée.

Outre la très inutile reprise de California Uber Alles de Dead Kennedys, l’album comporte de très bonnes pièces martelantes avec des synthés lourds et des guitares abrasives. One Fire n’est certes pas le meilleur album de Combichrist mais réussi tout de même à nous rester accrochés du début à la fin. Comme toujours la production est irréprochable et l’énergie mécanique qui se dégage des pièces est assez convaincante pour que tout amateur de musique Industrielle puisse y trouver son compte. On tombe parfois dans le mélo dramatique comme dans The Other dont la lenteur et la mélancolie font pâle figure à la limite du pathétique, le groupe aurait aisément pu couper sur le nombre de pièces car l’album contient quelques remplissages squi pourraient devenir rapidement sans intérêt.

One Fire demeure un album décent qui contient suffisement de matériel pour plaire aux fans de la première heure ainsi qu’aux nouveaux fans.

Composition: 8
Exécution: 8
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 7,5

Mirror – Pyramid of Terror – 2019

Mirror – Heavy Metal – Internationnal
Pyramid of Terror – 2019
Bad Omen Records
9/10

La formation Internationale Mirror vient tout juste de lancer son deuxième album, album qui deviendra un classique du Heavy Metal. Comme pour son prédécesseur, Pyramid of Terror offre amplement de sonorités caustiques et originelles pour faire du groupe un des grands du Heavy Metal traditionnel.

Bien assises sur une production classique comme dans le bon vieux temps, les compositions de Mirror rivalisent amplement avec celles de groupes biens établis comme Satan, Iron Maiden ou encore Judas Priest. Le groupe nous assomme à grands coups de guitares tranchantes et de riffs intelligents s’entremêlant d’une rythmique puissante et d’une voix large et présente rappelant celle de Klaus Meine. Ce nouvel album marque également un changement majeur dans l’alignement du groupe : De la formation originale il ne reste que Tas à la basse et Jimmy Mavrommatis à la voix. La formation compte deux nouveaux guitaristes et un nouveau batteur ce qui n’enlève absolument rien au son du groupe, au contraire, ceci semble rendre le groupe encore plus puissant et plus mature musicalement.

Les amateurs de Heavy Metal pur et dur de la belle époque apprécieront ce nouvel opus de Mirror qui se place parmi les grands du genre.

Composition: 9,5
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Darkthrone – Old Star – 2019

Darkthrone – Black/Speed/Heavy Metal – Norvège
Old Star – 2019
Peaceville Records
8,3/10

Si vous ne connaissez pas encore Darkthrone il serait grand temps de vous y mettre, ne serait-ce que pour élargir votre culture musicale. Les pionniers du Black Metal sont de retour avec leur dix-huitième album en carrière, carrière qui a été somme toute plutôt constante durant les trente dernières années.

Old Star ne fait pas exception à ce que Darkthrone nous a livré au fil de ses albums : Un son très « Old School » qui rappelle Hellhammer/Celtic Frost et les débuts de Venom. Les instigateurs du « True Norwegian Black Metal » ont peaufiné leur son au fil des années intégrant même des éléments de pur Heavy Metal dans leurs dernières parutions. Sur Old Star, on renoue avec le Black Metal typique qui a fait la renommée du groupe avec des riffs sombres et épiques sur des tempos plus lents et plus étoffés. Ici la vitesse ne prime pas, on mise plutôt sur la finesse et les mélodies bien assises sur une production digne des meilleurs albums de Speed Metal des années 80.

Darkthrone ne signe pas ici son chef d’oeuvre mais perpétue l’oeuvre amorcée il y a plus de trente ans. Un très bon album pour les fans du groupe et un très bon commencement pour les néophytes.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 8,5

The Lord Weird Slough Feg – New Organon – 2019

The Lord Weird Slough Feg – Heavy Metal – États-Unis
New Organon – 2019
Cruz del Sur Music
8,4/10

The Lord Weird Slough Feg nous reviens cette année avec son dixième album depuis sa formation en 1990. Après avoir passé ls quatorze dernières années sous le nom de Slough Feg, le groupe reviens également à son nom originel. New Organon ramène aussi le groupe à ses sources avec son Heavy Metal étoffé et complexe.

Faisant largement oublier le décevant Digital Resistance, New Organon nous ramène le bon vieux The Lord Weird Slough Feg avec ses riffs intelligents qui rappellent Cirith Ungol et Iron Maiden des belles années et la voix unique de Mike Scalzi qui demeure le seul membre original de la formation. Ce nouvel album comporte de très bonnes pièces et assez de fougue pour plaire aux amateurs de vrai Heavy Metal de la vieille école et ce même si on dénote certaines faiblesses au niveau de la constance de l’album, ce dernier comporte quelques pièces de remplissage qui manquent un peu de conviction et d’inspiration, notamment sur la pièce Coming of Age in the Milky Way. La production manque un peu de punch mais elle sonne très années 80 ce qui ajoute un petit cachet « old school » à l’ensemble de l’album.

New Organon n’est certes pas le meilleur album du groupe mais il est loin d’être le pire. Les fans de la premières heure dont je fais partie y trouveront leur compte car cet album nous fais passer un très bon moment de pur Heavy Metal.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8,5

Tronos – Celestial Mechanics – 2019

Tronos – Progressive Groove Metal – International
Celestial Mechanics – 2019
Century Media
9/10

Il est toujours fascinant et intéressant de constater que des musiciens issus de groupes différents puissent nous concocter quelque chose qui sors de l’ordinaire du Métal moyen et proposer des structures et sonorités flyées. C’est le cas de Tronos, formation international qui mets en vedette Shane Embury (Napalm Death, Brujeria) et Dirk Verbeuren (Soilwork, Megadeth) ainsi que des invités spéciaux dont Sanke (Voïvod), Dan Lilker (Nuclear Assault, S.O.D, Brutal Truth), Troy sanders (Mastodon) et Billy Gould (Faith No More).

Dès les premières notes de l’album Celestial Mechanics, on sait que nous aurons affaire avec une musique peu commune aux sonorités riches et en idées disparates. Bien que le qualificatif Metal puisse être de mise, Tronos va beaucoup plus loin que ce simple fait. On emprunte des idées et textures issues du Post Punk, du Progressif, du Stoner Rock et bien d’autres sous genres. Tronos, c’est agressif, psychedelique et vaporeux et ce premier albyum prouve hors de tout doute que l’on peut encore innover dans le vaste monde métallique.

Certes, cet album n’est peut-être pas à la portée de toutes les oreilles car les structures musicales peuvent sembler un tantinet bizarres tout au long de l’album mais l’amateur de folie musicale devrait en apprécier toutes les nuances.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Rammstein – Rammstein – 2019

Rammstein – Industrial Metal – Allemagne
Rammstein – 2019
Universal Music
8,3/10
L’irrévérencieuse formation Allemande Rammstein nous revient après une absence de dix ans avec son septième album tout simplement intitulé Rammstein. Étant un amateur de sonorités flyées et un fan inconditionnel des mélanges musicaux, je suis à nouveau servi avec ce nouvel album de Rammstein qui est rempli de sonorités diverses et fort intéressantes tout au long de l’album.

L’album commence en force avec trois pièces dans la plus pure tradition de Rammstein avec des riffs acérés et une rythmique mécanique qui cogne dur. Deutschland, Radio et Zeig Dich se succèdent donc en donnant l’impression que cet album sera flamboyant et agressif à souhaits. Toutefois, Auslander donne dans des sonorités plus disco en mettant l’emphase sur les claviers à saveur plus new wave et même si cette pièce est correcte, elle tombe dans la monotonie un brin. Même chose pour Sex qui a des relents de Depeche Mode et son Personnal Jesus. Bref, une pièce plus que moyenne qui passe assez inaperçue. Puppe est beaucoup plus intéressante avec son mid-tempo lourd et ses sonorités angoissantes mais le reste de l’album est plutôt calme et manque de vivacité.

Même si Rammstein n’a pas perdu ses repères et ses sonorités, ce nouvel album est loin derrière les Reise, Reise, Mutter ou Sehnsucht. Il plaira sans doute tout de même aux fans finis car ça reste du vrai Rammstein.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 7

Valborg – Zentrum – 2019

Valborg – Avant-Garde/Doom Metal – Allemagne
Zentrum – 2019
Lupus Lounge
8,5/10

Le trio Allemand Valborg nous offre son septième album intitulé Zentrum. J’avais découvert la formation avec le précédent album, Endstrand, paru en 2017. J’avais accroché à la formation et la venue d’un nouvel album me réjouit quand même pas mal.

D’entrée de jeu, Valborg n’est pas pour toutes les oreilles car le style minimaliste et sauvage pourrait en dérouter plus d’un. Zentrum est la suite directe à Endstrand où se poursuivent les sonorités mécaniques aux influences industrielles avec les relents Black Metal par moments. Les pièces de ce nouvel album sont un peu moins colorées que sur le précédent album mais l’atmosphère glauque et post apocalyptique est toujours bien ancrés dans la musique de Valborg. Quelques similitudes avec Voïvod sont également présentes surtout au niveau des structures musicales et des accords atonaux ce qui n’est pas pour me déplaire! Le groupe explore également certaines sonorités issues du post-punk et le chant en Allemand apporte une dimension très crue et pas gentille aidant à rendre la musique du groupe plus angoissante. La production est une fois de plus une réussite, ça sonne et c’est puissant.

Les amateurs de musique minimaliste et répétitive vont adorer ce nouvel album. Pour ma part, je vais reculer dans la discographie du groupe pour me faire une meilleure idée sur son cheminement musical.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 8