Rotting Christ – A Dead Poem – 1997

Avec son quatrième album, Rotting Christ délaissait de plus en plus ses racines Black Metal pour se concentrer sur des sonorités plus sombres et plus atmosphériques en embrassant totalement le style Gothique. Ce fut une belle évolution pour les frères Tolis et leur génie de composition prenait une tout autre dimension. Le jeu des guitares était aussi fort différent, les riffs acérés perdaient leur place face à des éléments plus épurés et plus aériens apportant ainsi une toute nouvelle approche musicale. Les vocaux « clean » faisaient aussi leur apparition ici et là au fil de l’album rendant les atmosphères encore plus mélancoliques. Malgré ce changement drastique, Rotting Christ avait continué à se tailler une place importante dans l’univers Métallique et continuerait sur sa lancée d’albums incroyables pour plusieurs années à venir. A Dead Poem est un pur chef d’œuvre du Métal Gothique qu’il faut absolument écouter!

Voïvod – Synchro Anarchy – 2022

Voïvod – Progressive Metal – Canada
Synchro Anarchy – 2022
Century Media
9.9/10

Après une attente interminable pour la version CD de Synchro Anarchy, je suis maintenant en mesure de vous donner mon appréciation de ce nouvel album de Voïvod. Century Media a bel et envoyé ma copie le 8 février, soit quelques jours avant la sortie officielle. Le colis a été ramassé par Postes Canada le 10 et me l’a livré le 22… Donc merci à postes Canda pour votre rapidité légendaire.

En 2018, notre quatuor Québécois avait mis la barre haute avec son album The Wake qui a valu à Voïvod de gagner son premier Juno en plus de 35 ans de carrière. En 2018, The Wake avait causé beaucoup de surprises et le fait même de tenter d’égaler ce chef d’œuvre avec un autre album relevait fort probablement de la science-fiction. Or, la science-fiction c’est justement la spécialité de Voïvod depuis ses débuts en 1982. Je suis toujours un fan fini du groupe depuis la sortie de War and Pain en 1984 et j’attends encore chaque sortie d’album avec impatience depuis. Avec Synchro Anarchy, Voïvod N,a pas seulement égalé The Wake, le groupe s’est carrément surpassé pour nous offrir un album encore plus complexe et plus complet que son prédécesseur revisitant la quasi-totalité des périodes de sa carrière. On le dit depuis Target Earth, Chewy est le digne successeur de Piggy et sa touche personnelle au son de Voïvod est tout simplement phénoménale. Ce qui retient le plus l’attention sur Synchro Anarchy c’est la basse. Rocky est tout un bassiste et son jeu est juste incroyable car non seulement il vient appuyer la rythmique de Away, il vient également compléter les riffs tordus et complexes de Chewy. Snake est dans une forme extraordinaire et ça s’entends tout au long de l’album!

Serait-ce le meilleur album de Voïvod à ce jour? Du moins depuis les années 2000 à mon humble opinion. À moins qu’une bombe musicale ne frappe la planète la planète Métallique en 2022, synchro Anarchy est en lice pour être l’album de l’année et ainsi gagner un autre Juno et qui sait, peut-être que l’ADISQ va se réveiller cette année!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 10
Production : 9,5
Appréciation : 10

Hypocrisy – The Final Chapter – 1997

The Final Chapter, cinquième album de Hypocrisy, ne sera définitivement le dernier chapitre du groupe mais bien le dernier chapitre d’une époque et d’un son. Avec cet album, Peter Tagtgen en finissait avec le Death Metal mélodique qui avait fait les beaux jours du groupe et on dit de cet album que c’est le meilleur album de la discographie du groupe, du moins le mieux conçu. On sentait qu’un vent de changement arrivait et que le groupe prendrait une autre direction musicale avec les albums suivants et point de vue nostalgique, on sentait aussi qu’il marquerait la fin d’une époque. The Final Chapter est sans l’ombre d’un doute l’un des albums les plus influents de la discographie de Hypocrisy et un des albums les plus influents de la belle époque du Death Metal mélodique Suédois. À écouter ou réécouter sans réserves avec un niveau sonore élevé!

Brutal Truth – Sounds of the Animal Kingdom – 1997

Le Grindcore a vu le jour vers le milieu des années 80 notamment en Angleterre grâce à des groupes comme Napalm Death. Aux États-Unis, le syle était plus brutal et tiré vers le Death Metal avec ebtre autres Brutal Truth en tête de liste des groupes influents dans le genre. Danny Lilker a été et est toujours une figure de proue du Grindcore Américain et le troisième album de Brutal Truth est un de ces albums qui ont forgé le genre. Suffisamment Grind pour être à tendances Punk dans le tapis et amplement Death Metal pour être brutal et gras. Ici, on ne servait pas une musique ultra technique. Le groupe misait sur les riffs simples mais efficaces avec une rythmique qui déchausse à souhait. Sounds of the Animal Kingdom faisait sertir l’animal en nous et ainsi réveiller la bête qui sommeille. Un excellent album de pure défonce musicale qui a contribué au développement à la fois du Death Metal et du Grindcore.

Six Feet Under – Warpath – 1997

Suite à son départ de Cannibal Corpse, Chris Barnes avait formé son projet Six feet Under et contrairement à son ancien groupe, Barnes jouait la carte de la lenteur puissante plutôt que la rapidité extrême. Bien que six Feet Under ait eu un départ timide et ait eu un peu de difficulté à se tailler une place, il est indéniable que son deuxième album a été d’une grande influence sur le développement du Death Metal en général. Warpath ne réinventait rien mais sa lourdeur et sa lenteur en faisaient un album unique qui dévastait tout. Les riffs étaient gras, la voix gutturale à souhait et un petit côté punk planait au travers des compositions de l’album. Warpath a été sévèrement critiqué par certains fans d Death Metal pur et dur fort probablement dû à sa lenteur légendaire. Quoiqu’il en soit, cet album est un atout important pour le Death Metal Américain et un classique à revisiter régulièrement.

Old Man’s Child – The Pagan Prosperity – 1997

Sur son deuxième album, Galder passait à la vitesse supérieure avec son projet Old man’s Child. Pas de la vitesse en tant qu’exécution musicale mais en frais de qualité de composition et de travail prolifique avec pratiquement un album par année. Au niveau musical, le groupe s’endonnair à cœur joie dans les mélanges de musique classique avec un Black Metal pur et dur jouissant d’une production parfaite et des arrangements à couper le souffle. The Pagan Prosperity est sans aucun doute le meilleur album que Galder a offert en carrière et son influence serait de taille pour le développement du Black Metal et de toute la famille Métallique entière.

Borknagar – The Olden Domain – 1997

Avec son deuxième album, Borknagar dépassait les limites imposées pas le Black Metal de l’époque en orientant sa musique vers des éléments plus progressifs tout en gardant ses racines Folk et Black Metal. Le résultat fut tellement incroyable que The Olden Domain est rapidement devenu un album clé du Black Metal Progressif donnant ainsi à Borknagar le titre de Pionnier du genre. Musicalement, on était à des années lumières de ce qui se faisait dans le monde du Black Metal cru notamment avec des compositions épiques et complexes avec une production et des arrangements en béton armé. Borknagar avait mis la barre beaucoup plus haute ce qui forcera de nombreux groupes à se surpasser et atteindre des niveaux de qualité musicale à prendre au sérieux. En utilisant les thèmes du Cosmos, de la science, de la nature et des ancêtres, Borknagar s’éloignait des groupes qui prônaient le satanisme et à partir de cet album, le monde métallique ne verrait plus le Black Metal de la même façon. Une autre ère venait de débuter et ce serait éclatant et explosif dans les années à venir!

Voïvod – Phobos – 1997

Rendus ici, je crois sincèrement que Voïvod ne devrait plus avoir besoin de présentations que ce soit ici au Québec ou partout ailleurs dans le monde. Phobos était le neuvième album de nos pionniers Québécois et deuxième et dernier album officiel avec Eric Forrest à la voix et à la basse. Phobos était la suite logique de Negatron et continuait sur la lancée de sonorités mécaniques que le trio avait entrepris avec cet album précédent. Ce qui est étonnant et incroyable avec Voïvod c’est que le groupe n,a jamais tenté de reproduire eux fois le même album, préférant plutôt tenter des approches différentes à chaque album. Phobos, bien qu’étroitement relié à Negatron, était différent sur bien des aspects dont la froideur des compositions et cet aspect dystopique et apocalyptique qui accompagnait chaque pièce. On dira ce que l’on voudra mais Piggy était un sacré compositeur et même si le noyau original n’était plus présent, les deux membres restants portaient Voïvod à bout de bras et à grands coups de riffs et de sonorités épiques et dévastatrice. Phobos est un superbe album et a été plus qu’influent pour les générations suivantes.

Megadeth – Cryptic Writings – 1997

Est-ce que le septième album de Megadeth fut le premier faux pas d’oncle Dave? Plusieurs qualifiaient (et qualifient toujours) cet album comme étant un album de « Pop Metal » et serait vraisemblablement le « Black Album » de Megadeth. Si cette dernière affirmation se révèlerait être vraie, pourquoi pardonner à Metallica pour son album pop et trouver impardonnable que Megadeth en fasse un lui aussi? Sur Cryptic Writings on retrouvait un Megadeth toujours en pleine possession de ses moyens et même si les compositions qu’il contient étaient un peu plus molles et plus accessibles, il n’en demeure pas moins que cet album est très bien composé et renferme de très bonnes idées et surtout de très bons riffs. Un album différent certes mais qui se tient d’un bout à l’autre malgré le chemin que Mustaine avait pris. Était-il influencé par les groupes Grunge et leur succès? Possible! Cryptic Writings n’est pas un mauvais album en soi, il faut juste l’écouter d’une autre oreille!

Kreator – Outcast – 1997

L’Évolution Métallique nous a appris avec les années et les sorties d’albums que plusieurs groupes tentaient d’évoluer vers autre chose ou tout simplement tentaient d’expérimenter et de jouer avec d’autres styles musicaux. Parfois, c’est une réelle catastrophe mais bien souvent, c’est une réussite sur toute la ligne. Kreator avait tenté de changer un peu son cap avec son huitième album, Outcast. Certes les racines Thrash Metal étaient toujours présentes mais Mille Petrozza avait bifurqué vers une musique plus simple et plus accrocheuse mais c’était loin d’être catastrophique, au contraire! Kreator jouait la carte du Heavy Metal mélangé à des éléments plus alternatifs et même si certains fans avaient boudé cet album, il n’en demeure pas moins qu’il est excellent et brillamment bien composé. Un petit écart de conduite qui nous montre un autre côté du compositeur et de ce qu’il est capable de faire! Kreator demeurait toujours aussi pertinent et surtout toujours aussi influent.

Devin Townsend – Ocean Machine : Biomech – 1997

Bien que le premier album solo de Devin Townsend soit initialement sorti sous le nom de Ocean Machine au Japon, il est sorti à l’International sous son nom avec comme titre Ocean Machine : Biomech. Ce premier album sortait à la suite de la première rupture de Strapping Young Lad et montrait un Devin Townsend en pleine possession de ses moyens qui nous offrait un album très Progressif et très éclaté. Si on met de côté l’album de Punky Brüster sorti un an plus tôt, Ocean machine : Biomech est définitivement le tout premier d’une longue série d’albums incroyables dont seul Townsend était capable de livrer. Ce premier album était un brillant mélange de plusieurs styles et d’idées jusqu’Ici inexploitées dans le vaste univers Métallique. Il ne fallait pas avoir froid aux yeux pour s’aventurer dans des terrains glissants comme celui-ci mais le génie de Townsend ayant pris le dessus, la mission était accomplie. Un album qui ne s’adresse possiblement au Métalleux avide de brutalité mais plutôt à ceux qui aiment explorer différentes avenues musicales, bref un superbe album qu’il faut absolument écouter pour connaître l’évolution du Métal Progressif!

Paradise Lost – One Second – 1997

One Second apportait des changements drastiques dans le son de Paradise Lost. Ce sixième album montrait le côté Goth du groupe qui mijotait depuis les cinq premiers albums, sur celui-ci on délaissait le côté lourd du Doom pour se concentrer uniquement sur ce côté Gothique en mettant l’emphase sur le claviers et les éléments un peu plus Industriels tout en composant des pièces plus accessibles à l’oreille des non-initiées. Ceci a valu au groupe une sévère critique de la part des fans de la première heure. Est-ce que cet album était mauvais pour autant? Pas le moindre du monde! Fortement différent dans l’approche musicale mais suffisamment efficace pour être influent dans la musique Gothique et Industrielle. Ce petit penchant plus Rock n’était pas piqué des vers et prouvait que Paradise Lost était en mesure de se réinventer et de composer des pièces épiques et étonnamment bien ficelées. Alors chers détracteurs, donnez une seconde chance à cet album, avec le recul vous serez possiblement surpris par le travail de composition et d’arrangements qu’il contient!

Malevolent Creation – In Cold Blood – 1997

Brutalité. Tel était le mot d’ordre de Malevolent Creation pour son cinquième album, In Cold Blood. De courtes pièces concises avec des riffs ravageurs et une rythmique qui dévaste tout, voilà ce qu’il fallait pour perpétuer la falmme du pur Death Metal à l’Américaine. Certes, Malevolent Creation ne réinventait absolument rien mais ce n’était pas le but et tant que le groupe offrait de petits bijoux comme celui-ci, les fans s’en foutaient éperdument. Le groupe continuait sur sa lancée d’excellents albums se plaçant bien haut dans la liste des maîtres du genre. Allez, à vos tables tournantes ou lecteurs CD et montez le volume au maximum pour écouter tou un album de Death Metal pur et dur!

Dimmu Borgir – Enthrone Darkness Triumphant – 1997

Avec Enthorne Darkness Triumphant, Dimmu Borgir allait plus loin dans son épopée vers la musique la plus épique possible et ce fut toute une réussite. Ce troisième album faisait gravir les échelons au groupe vers des sommets professionnels beaucoup plus importants et en signant avec un label comme Nuclear Blast, Dimmu Borgir s’assurait une place de haut niveau dans l’univers métallique mondial. Le niveau des compostions et des arrangements était aussi beaucoup plus élevé, on avait affaire avec un tout autre calibre musical, plus mature et plus flamboyant. Enthrone Darkness Triumphant fut le premier album important du groupe qui allait lui ouvrir la voie vers un immense « succès » et ainsi devenir un groupe majeur dans le Black Metal Symphonique.

Emperor – Anthems to the Welkin at Dusk – 1997

Anthems to the Welkin at Dusk montrait Emperor sous un nouveau jour et prouvait aussi que le groupe, en particulier Ihsahn et Samoth, était en pleine possession de ses moyens. Le génie créatif des deux principaux membres du groupe était plus que spectaculaire et leurs compositions allaient devenir des chefs d’œuvres intemporels qui laisseront une marque indélébile sur le monde du Black Metal mondial. La carrière officielle du groupe ne durera pas plus de dix ans nous offrant que quatre albums mais ces albums auront un impact majeur sur le développement de la grande famille Métallique. Ce deuxième album allait faire exploser cette carrière phénoménalement courte et passera à l’histoire comme étant un des meilleurs albums de toute l’histoire du Black Metal.

Vital Remains – Forever Underground – 1997

Comme son l’indique très bien, la formation Américaine Vital Remains s’est toujours fait un devoir de demeurer dans l’ombre et par le fait même rester « underground » peu importe les vagues et les modes qui survenaient dans le vaste univers métallique. Forever Underground était un cri sauvage purement Death Metal dédié à la cause métallique elle-même : Ne pas succomber à cette envie de devenir gros et ainsi perdre sa crédibilité. Cette attitude purement élitiste avait réussi à Vital Remains qui signait son meilleur album en carrière avec des éléments très techniques et une brutalité dans les riffs à faire peur à n’importe quel non-initié à cette musique décapante. Un album qui est passé sous certains radars mais qui est extrêmement important pour le développement du Death Metal. À écouter le volume dans le fond pour se rincer les oreilles comme il se doit. Un très grand album de Death Metal!

Dark Tranquillity – The Mind’s I – 1997

Comme plusieurs albums qui apportent un certain changement dans le son d’un groupe, le troisième album de Dark Tranquillity avait apporté son lot de changements mais inévitablement son lot de détracteurs. Oui, le groupe devenait unp eu plus technique et surtout plus mélodique ce qui lui a permis de se démarquer de ses « concurrents » de la scène de Gothenburg et ainsi faire cavalier seul dans cette course pour le Death Metal mélodique. The Mind’s I était tout sauf un mauvais album. Il était audacieux et certes différent mais contenait suffisamment de vitriol et de riffs caustiques rapides pour en faire un superbe album qui décape. Le groupe n’en était qu’à ses débuts et son avenir serait plus qu’influent pour la grande scène métallique mondiale. Réécoutons cet album avec des oreilles neuves, nous découvrirons tout un album brillamment composé qui nous fera prendre conscience de l’histoire du Métal et d’où viennent certaines sonorités et styles que nous connaissons aujourd’hui.

Die Krupps – Paradise Now – 1997

Paradise Now fut le dernier album de Die Krupps avant sa séparation et ce fut tout un album de pur Métal Industriel. Le mélange de guitares incisives avec le martèlement continu de la section rythmique apportait une dimension brutale aux pièces de l’album. Les parties de claviers se mariaient à merveille avec cette sauvagerie mécanique faisant de Paradise Now l’un des albums du genre les plus influents. Si cet album coïncide avec la sortie du groupe pour plusieurs années, Die Krupps reviendra force une quinzaine d’années plus tard pour faire revivre ses heures de gloire.

Sadist – Crust – 1997

Le troisième album de la formation Italienne Sadist avait apporté de grands changements tant dans la musique du groupe que dans son personnel. Alors que le groupe avait peine à garder ses vocalistes, Crust marque les débuts de l’actuel chanteur Trevor Nadir (Roberto Traverso) au sein de la formation. La musique et les compositions s’intensifiaient et devenaient de plus en plus complexes au point où Crust avait reçu des avis mitigés dans la communauté Métal du monde entier, possiblement dû à l’utilisation d’éléments mécaniques avec des synthétiseurs donnant au son du groupe une toute nouvelle « vibe » Industrielle. Le côté Progressif du groupe était en pleine ébullition et nous retrouvions des similitudes avec Voïvod sur la pièce d’ouverture de l’album, surtout au niveau des accords dissonants initiées par Piggy. Ce troisième album était un exercice de force brute mélangée à des sonorités atmosphériques et des arrangements non standards. Donnons-lui une chance car c’est album extraordinairement bien composé qui a sans l’ombre d’un doute influencé toute une génération de musiciens à s’aventurer dans des zones sonores un peu plus flyées!

Septic Flesh – Ophidian Wheel – 1997

Ophidian Wheel, troisième album des titans Grecs de Septic Flesh, fut décisif dans la carrière des frères Antoniou tant pour la qualité de ses compositions que pour ses arrangements incroyables. Le groupe s’enlignait de plus en plus vers la musique classique dans son cheminement faisant de cet album un point tournant dans la discographie du groupe. Loin de s’adoucir dans sa portion Métal, le trio osait s’aventurer dans de nouvelles avenus sonores jusqu’ici inexploitées et curieusement, cet album fut presque composé non pas par les frères Antoniou mais bien en majeure partie par Sotiris Vayenas qui signera également toutes les paroles de l’album. C’est à partir de cet album que les forces des membres du groupe furent mises ensemble pour être en mesure de composer des pièces épiques et inoubliables. Ophidian Wheel fut un pas de géant pour le groupe et ce qui allait suivre serait plus que spectaculaire!

Windir – Soknardalr – 1997

Le vaste monde du Black Metal a continué d’évoluer au fil des années notamment grâce aux pays Scandinaves dont les groupes apportaient chacun son grain de sel pour faire évoluer ce genre en de multiples branches et sous branches. Windir était arrivé avec un habile mélange de pur Black Metal mélodique et de Folk pour composer des pièces à la fois épiques et mordantes basées sur des sonorités de claviers qui empruntaient des chemins s’apparentant à la musique classique donnant ainsi une explosion sonore hors du commun. Les musiciens du groupe étaient habiles sur leurs instruments respectifs et la production était en béton armé ce qui contrastait violemment avec la tendance de sonorités crasseuses et lo-fi des groupes de Black de l’époque. Soknardalr est une introduction à ce qui s’en venait et Windir deviendra rapidement une légende du Black Metal en Norvège étendant son influence sur toute la planète.

Enslaved – Eld – 1997

En 1997 la face du métal extrême était en train de changer, de nombreux groupes s’enlignaient vers la finesse en explorant de nouvelles avenues sonores et stylistiques. Avec son troisième album, Enslaved avait franchi un pas de géant en s’aventurant vers des contrées musicales inexplorées tout en gardant le cap vers son but de relater les histoires ancestrales et sa mythologie. Le groupe était en train de s’orienter vers ce que nous connaissons de lui aujourd’hui en imbriquant des éléments plus Folk et surtout plus Progressifs à son Black Metal épique et sulfureux. Eld contenait des pièces longues et brillamment structurées et servira de base à ce qui s’en venait mais gardait encore son côté cru et sauvage. On dit de cet album qu’il s’apparente à ce que Opeth aurait pu être si le dernier avait joué la carte du Black Metal, ce qui est un beau compliment. Enslaved devenait plus complexe et ses membres allaient augmenter le niveau de cette complexité à chaque sortie d’album par la suite. Eld est un tout un album que l’on doit considérer si on veut connaître le développement du groupe et aussi de celui du Métal Progressif.

Necrophobic – Darkside – 1997

Il y a tellement d’albums qui ont été influents pour l’Évolution Métallique qu’il est malheureusement possible d’en oublier. Ce fut le cas du légendaire premier album de Necrophobic qui est passé sous ma vigilance et qui s’est perdu dans l’immensité des profondeurs abyssales. Je rectifie le tir avec le deuxième album du groupe Suédois qui fut tout aussi incroyable et influent avec ses riffs incendiaires et son Death Metal noirci juste à point. Darkside montrait tout le génie musical des membres du groupe et surtout son professionnalisme à partir de la présentation graphique jusqu’aux arrangements. Necrophobic est l’exemple même d’un groupe qui n’a pas vendu son âme pour tenter de percer, il est toujours demeuré fidèle à lui-même et très intègre au niveau musical en nous offrant que de superbes albums bien produits et bien ficelés. Une influence majeure pour le développement de la musique extrême et un deuxième album digne de ce nom.

Ulver – Nattens Madrigal – Aatte Hymne til Ulven i Manden – 1997

Suite à son album acoustique, Ulver était revenu au pur Balck Metal incisif sur son troisième album. Cet album était dédié aux loups et bien que les pièces étaient seulement titrées en chiffres Romains, ce n’est que plus tard sur les versions rééditées que les titres ont été dévoilés. D’entrée de jeu, bien que les compositions étaient phénoménales, la production était épouvantablement pauvre ce qui ajoutait un certain charme et un côté très froid aux pièces de l’album. Était=ce les débuts du « Raw Black Metal » à la Norvégienne? Possiblement que oui car cet album en a influencé plusieurs à suivre cette tendance de sonorités crasseuses qui a défini le mouvement Black Metal Scandinave. Si on oublie la production un instant, on constate tout le génie musical des membres du groupe et surtout, on constate le fait que Ulver n’a jamais refait le même album deux fois. Le groupe a évolué au fil de ses sorties et est devenu une figure de proue dans le monde Métallique mondial.

Destroyer 666 – Unchain the Wolves – 1997

Mis à part AC/DC, est-ce qu’il existe des groupes issus de l’Australie, qui plus est des groupes de Black Metal? Et bien, la réponse est oui et Destroyer 666 est probablement l’une des figures les plus connues du Métal extrême en Australie. Initialement fondé en tant que projet solo de KK Warslut, le projet Destroyer 666 est rapidement devenu un groupe à part entière et son premier album, Unchain the Wolves, demeure à ce jour un classique du Black/Thrash Metal dont il faut absolument prendre connaissance. Les riffs incisifs et froids contenus sur cet album ont à leur manière façonné le mélange du Black et du Thrash Metal à l’échelle mondiale et malgré le peu d’albums contenus dans la discographie du groupe, Destroyer 666 doit être considéré comme une influence majeure de l’Évolution Métallique.

Immortal – Blizzard Beasts – 1997

Sur son quatrième album, le trio Immortal continuait à braver le froid avec des riffs mordants et des compositions incisives. Sur Blizzard Beasts, la production laissait à désirer ce qui a valu au groupe une division parmi les fans. Malgré ce fait évident, l’album est considéré comme étant un des influents albums de l’histoire du Black Metal donnant à Abbath et Demonaz un statut particulier au sein de la grande famille Black Metal Norvégienne. Immortal continuait ainsi son ascension vers les sommets enneigés pour devenir un groupe culte et respecté dans la communauté Métallique.

Strapping Young Lad – City – 1997

la charge avec City, deuxième album de son projet Strapping Young Lad. Cet album était tout aussi disjoncté que le précédent mais cette fois-ci la majorité des Métalleux de l’époque avaient eu le temps de digérer et d’assimiler le premier album, recevant ce deuxième effort avec plus d’enthousiasme. City c’était un exercice périlleux dans lequel s’entrecroisaient des éléments Industriels puissants et un Death Metal technique incroyablement bien construit. On dit de City que ça pourrait être le meilleur album de Strapping Young Lad amis dans les faits, cet album installait les bases mêmes de la carrière de Devin Townsend et son génie musical hors du commun. Un joyau du Métal Industriel Canadien qui a influencé une panoplie de musiciens par la suite et qui a contribué au développement non seulement de la musique mécanique mais aussi du Métal Progressif. Un incontournable et brillant album comme seul Townsend peut nous concocter.

Pain – Pain – 1997

En parallèle à son projet Hypocrisy, Peter Tagtgren avait eu l’idée de créer Pain qui mélangerait la musique Industrielle et le Death Metal. Dès ce premier album éponyme, on constatait que le bonhomme était tout un compositeur et était en mesure d’élargir ses horizons sonores. Les compositions étaient suffisamment brutales pour être considérées comme étant « Métal » mais le choix des sons et textures des claviers apportaient un côté mécanique très original et très bien structuré. Depuis que Misnistry et Godflesh avaient emboîté le pas du mélange Industriel/Métal, on savait que le résultat était incroyable mais Pain avait monté d’un cran le genre et allait le mener à bout de bras jusqu’à nos jours avec des albums de qualité. Ce premier effort était le début d’une toute nouvelle aventure Métallique et ferait des rejetons un peu partout sur la planète.

Absu – The Third Storm Of Cythraul – 1997

Sur son troisième album, la formation Américaine Absu délaissait quelque peu son côté épique et glorieux pour revenir avec une sonorité plus crue et plus simpliste. Le groupe avait tout donné dans l’énergie pure tout au long de l’album en utilisant des sonorités plus Thrash Metal à l’image des groupes des années 80. Le Black Thrash Metal sévissait déjà un peu partout sur la planète et Absu avait sauté sur l’occasion pour offrir un album qui frappait fort sans l,obligation de créer des artifices afin d’épater la galerie. The Third Storm Of Cythraul fut un excellent album de Balck Metal cru, franc et direct qui donnait des leçons à bien d’autres groupes. Absu changera de direction à partir de 2001 avec sa trilogie épique et incroyable qui mènera à la fin du trio en 2020.