Dopelord – Sign of the Devil – 2020

Dopelord – Stoner/Doom Metal – Pologne
Sign of the Devil – 2020
Green Plague Records
8,8/10

La formation Polonaise Dopelord m’avait frappé de plein fouet en 2017 avec son superbe album Children of the Haze. Le savant mélange de Doom vaporeux et d’éléments psychédéliques était venu me chercher et l’originalité de cet album m’avait beaucoup plu. En 2020, Dopelord récidive en nous offrant son quatrième album depuis ses débuts en 2010.

Sur Sign of the Devil, on retrouve la sonorité très « fuzzée » du précédent album et le même type de compositions. Par contre, on dirait que Dopelord est revenu en quelque sorte aux racines du Doom proprement dit. Moins d’éléments psychédéliques et vaporeux, on va plus à l’essentiel du riff et de la rythmique martelante ce qui donne un album un peu moins original que le précédent. On a l’impression d’entendre un mélange du Black Sabbath des débuts avec Electric Wizard. Ce n’est pas mal du tout mais j’aurais préféré que le groupe s’aventure un peu plus dans la folie de Children of the Haze. Les effets de délai et de réverbération sont moins présents et ça sonne moins profond.

Les pièces sont très bien rendues, le quatuor est capable de nous livrer des riffs et une rythmique sur le tempo sans trop s’aventurer dans des prouesses techniques extravagantes. On opte pour la carte de la simplicité et du style des années 70 pour rendre justice à la lenteur proposée.

Comme pour le précédent album, le groupe joue beaucoup sur les textures vocales et les multiples couches de cordes avec le « fuzz » à l’avant plan pour nous en mettre plein les oreilles. On joue aussi beaucoup avec différentes sonorités allant de la douceur jusqu’à la puissance totale nous faisant passer d’un extrême à l’autre tout au long de l’album.

Qui dit Doom granuleux et guitares « fuzz » dit aussi production plus sale et moins léchée. Dopelord offre justement une production non aseptisée basée sur le son caractéristique des guitares sur un ampli Orange et une batterie sans ajout de modernité. Des micros et c’est tout. Ce type de production pourrait déplaire à certains adeptes du numérique et du « click » mais en bout de ligne, cet album est produit comme dans le bon vieux temps où les musiciens devaient jouer et si on se trompait, ça faisait partie du côté humain de la performance.

J’ai bien aimé Sign of the Devil malgré sa courte durée. Le groupe a misé sur le cru et direct sans artifices et ça rentre au poste! Si vous aimez les sonorités des années 70. vous serez très bien servis avec ce nouvel album!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8,5
Production: 8,5
Appréciation Générale : 9