Enslaved – In Times – 2015

enslaved-in-timesEnslaved – Black Progressif/Viking Metal – Norvège
In Times – 2015
Nuclear Blast
9/10

Lorsqu’il est question d’un nouvel album ou d’une nouvelle écoute d’album j’ai toujours appliqué une règle qui en général s’avère être véridique : La règle de la première écoute qui détermine si je vais aimer un album ou non. Il arrive cependant que cette règle soit outre passée pour quelque raison que ce soit et que je me risque à écouter un album une deuxième fois plusieurs mois plus tard selon les recommandations d’autres maniaques de musique comme moi. Rendu à cette étape, ça passe ou ça casse. Littéralement.

Je ne suis pas un grand amateur de Enslaved, du moins je ne l’étais pas jusqu’à maintenant. RIITIIR ne m’avait guère enchanté en 2012 et Axioma Ethica Odini était passé tout droit deux ans auparavant avec une brève écoute de quelques pièces à Réanimation durant nos conversations hors ondes. Toujours est-il que l’infâme Dr. Pendragon et le Rockmaster, deux dinosaures de l’animation à CFOU, m’ont tour à tour suggéré de donner une seconde chance à In Times pour l’apprécier pleinement.

J’ai donc donné cette seconde chance durant mes vacances d’été alors que je m’installait tranquillement dans mon nouveau palais. La deuxième écoute m’avait paru beaucoup plus intéressante mais la troisième m’a frappé de plein fouet. Comment ai-je pu manquer un tel chef d’œuvre à la première écoute? Ceci demeure encore un mystère total.

Je découvre vraiment Enslaved pour la première fois et l’expérience est une pure merveille pour les oreilles. Ici, nous ne tombons pas dans le cliché du Black Metal traditionnel, des éléments Progressifs sont fortement présents et intelligents supportés par une furie sombre et guerrière naviguant entre deux eaux. J’avais de la difficulté avec la voix « clean » du claviériste qui tranche avec la voix criarde et puissante du guitariste mais après quelques écoutes, tout s’imbrique parfaitement et l’effet donne l’impression d’une constante bataille entre deux forces de la nature, entre le bien et le mal. In Times ne s’écoute pas pour se brasser la couette et n’est aucunement destiné à l’amateur de Métal fermé d’esprit. Pour reprendre les paroles remplies de sagesse du Rockmaster, il s’agit ici de musique cérébrale donc à écouter avec ses pleines facultés en ne faisant rien d’autre que écouter.

Il est certain que je vais redonner une chance aux deux précédents albums car j’ai vraisemblablement manqué quelque chose un moment donné et qui sait, j’oserai peut-être reculer plus loin pour prendre connaissance du passé de Enslaved.

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