Fear Factory – Mechanize – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1208
Fear Factory – Mechanize – 2010
États-Unis

2010 avait non seulement été marqué par le grand retour de Fear Factory sur disque, il marquait également le retour de Dino Casares à la guitare après plusieurs années d’absence. Casares et Bell s’étaient entourés d’une super section rythmique avec Gene Hoglan à la batterie et Byron Strout à la basse faisant de Fear Factory un supergroupe. Sur ce huitième album, on retrouvait une fois de plus Rhys Fulber (Front Line Assembly) aux arrangements de claviers et à la programmation mécanique et Fear Factory renouait avec ses origines en offrant des compositions dignes de ce nom et du son originel du groupe. Le duo de Casares et Bell prouvait une fois de plus qu’il était l’un des grands maîtres du Métal Industriel et un éternel influenceur dans le genre difficile à imiter. Un album sauvage, méticuleux avec une force de frappe à la précision chirurgicale qui est très important dans la discographie du groupe.

Fear Factory – Transgression – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #961
Fear Factory – Transgression – 2005
États-Unis

Transgression est et sera toujours l’album le plus controversé et critiqué de toute la discographie de Fear Factory. Sans Casares à la barre pour la composition, il manquait un petit quelque chose mais le groupe avait continué à livrer de bons albums sans lui. Transgression était un album un peu plus expérimental au niveau de la composition et manquait cruellement de cette sonorité exclusive présente sur tous les autres albums. La partie mécanique et Industrielle n’était presque pas exploitée et l’absence de Rhys Fulber aux claviers et arrangements se faisait grandement sentir. On aurait dit que Burton C. Bell avait voulu faire un retour en arrière en se concentrant uniquement sur les riffs et les guitares faisant de Transgression un album sans la couleur de Fear Factory. Était-ce un mauvais album pour autant? Bien sûr que non mais dans toute l’œuvre du groupe, cet album est définitivement le maillon faible de cette solide chaîne qui formait la discographie du groupe. Ce sera le dernier album avec Christian Olde Wolbers, le groupe mettra fin à ses activités peu de temps après la sortie de l’album. Le groupe se reformera avec Casares et Bell en 2009 et la saga Fear Factory se mettra tranquillement en place dans les années qui suivront ce retour.

Fear Factory – Achetype – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #896
Fear Factory – Achetype – 2004
États-Unis

Achetype fut le premier de deux albums sans Dino Casares à la guitare. Ce dernier avait quitté le groupe pour des raisons de différents et des problèmes d’égo avec Burton C.Bell. Les attitudes de Divas ont fort probablement commencé à cette époque et quoiqu’il en soit, Fear Factory continuait avec Christion Olde Wobers en remplacement de Casares. Ce changement a résulté en un album moins fini et plus cru avec des riffs beaucoup plus minimalistes mais en bout de ligne, Fear Factory avait livré un très bon album digne de son nom et de sa notoriété. Dino Casares sera de retour à la barre de Fear Factory sept ans après son départ. Même si Archetype n’est pas considéré comme étant une pièce maitresse de la discographie du groupe, il n’en demeure pas moins un album important qui perpétuait la lancée Industrielle que Fear Factory avait entrepris dans les années 90.

Fear Factory – Digimortal – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #770
Fear Factory – Digimortal – 2001
États-Unis

Le quatrième album de Fear Factory fut dès sa sortie un mal aimé de la discographie du groupe et il est toujours un mal aimé aujourd’hui. Certains fans trouvaient que Digimortal sonnait très Nu-Metal ce qui n’est pas totalement faux mais, dans le fond, le Nu-Metal n’a-t-il pas été en partie influencé par le Métal Industriel à la base? Bien sûr que Digimortal sonnait différent avec certaines consonances un peu plus commerciales mais on était encore loin des groupes de Nu-Metal de l’époque, Dino Casares et Burton C.Bell étaient encore en mesure de nous pondre d’excellentes pièces aux sonorités incroyables et avec le travail de Rhys Fulber aux claviers, le côté Industriel du groupe était de plus en plus en avant plan. Un album certes différent mais qui a tout de même du panache si on prend la peine de l’écouter attentivement.

Fear Factory – Obsolete – 1998

Sur son troisième album, Fear Factory établissait sa sonorité légendaire pour de bon avec son mélange de Death Metal et d’Industriel. Fortement guidé par les riffs sauvages de Dino Casares et la voix unique de Burton C. Bell, c’est Rhys Fulber qui remportait la palme de l’inventivité pour les compositions de Fear Factory. Même si Fulber n’a jamais été officiellement intégré en tant que membre officiel du groupe, il est indéniable que son apport au niveau des claviers a largement contribué à faire de Fear Factory un pionnier du Métal Industriel grâce à ses claviers disjonctés et ses arrangements incroyables. Obsolete pour suivait là où le groupe avait laissé avec Demanufacture et marquait le point de départ officiel d’une grande carrière musicale. Un formidable album qui a contribué à changer les mentalités et à démystifier l’usage des claviers dans le musique Métallique.

Fear Factory – Demanufacture – 1995

L’ère Industrielle dans le vaste monde du Métal a été instaurée par Ministry et Godflesh qui, à leur tour, ont influencé d’autres musiciens à leur emboiter le pas. La vraie révolution du Métal Industriel provient toutefois de Fear Factory qui, dès son premier album, avait pris le taureau par les cornes en mélangeant du pur Death Metal avec des sonorités plus mécaniques. Ces sonorités ont grandement évolué avec le deuxième album alors que Dino Casares et Burton C. Bell avaient fait appel à Rhys Fulber (Front Line Assembly) pour les parties de claviers et de programmation. Le résultat fut si époustouflant que Demanufacture peut aisément être considéré comme étant le tout premier album « Industrial Metal » pur à 100%. Sans être un membre à part entière de Fear Factory, Rhys Fulber fera office de claviériste sur tous les albums du groupe à partir de Demanufacture. Les riffs incendiaires de Casares biens ancrés sur une puissante rythmique mécanique donneront le tout à ce nouveau mélange musical et contribuera à son développement par la suite.

Faer Factory – Aggression Continuum – 2021

Fear Factory – Industrial Metal – États-Unis
Aggression Continuum – 2021
Nuclear Blast
9.1/10

Le voici enfin arrivé ce nouvel album de Fear factory, depuis le temps qu’on l’attendait! Aggression Continnum arrive six ans après le dernier album Genexus et surtout après une longue saga judiciaire à propos des droits sur le nom du groupe. Dino Casares aura finalement gain de cause en mettant la main sur les droits du nom Fear Factory. Cette saga s’est finalement transformée en drama dont la reine fut Burton C. Bell qui du revers de la main a balayé le groupe en le quittant de manière assez singulière.

Casares a donc entrepris de réenregistrer certaines pistes de guitares et réenregistrer la batterie en gardant la voix de Burton C. Bell. Aggression Continuum sera donc le dernier album de Bell avec Fear Factory, et le groupe ira dorénavant de l’avant sans lui. Point de vue compositions, rien de vraiment surprenant, c’est du Fear Factory à 100% et c’en est du très bon de surcroit! Dino Casares nous offre un album agressif à la hauteur des attentes avec des riffs bien aiguisés et bien assis sur une rythmique dont la mécanique est bien huilée. Encore une fois, c’est Rhys Fulber (Front Line Assembly) qui signe les arrangements de claviers donnant ainsi la marque Industrielle à Fear Factory qu’il a apporté au groupe depuis l’album Demanufacture en 1995.

Fear Factory frappe fort en 2021 avec son onzième album. Agression Continuum va se retrouver dans les tops de l’année, c’est du grand Fear Factory!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9.5
Appréciation : 9

Fear Factory – Soul of a New Machine – 1992

La musique Industrielle avait pris tout un virage vers la fin des années 80 notamment avec Ministry qui avait incorporé des éléments issus du Métal. La formation Godflesh avait suivi avec une musique abrasive et très mécanique ce qui avait donné les prémices au Métal Industriel. Avec son premier album, Fear Factory avait tout monté d’un cran devenant ainsi le modèle et en quelque sorte l’égérie du Métal Industriel. Dino Casares utilisait un accordement de guitare très bas pour donner plus de puissance à ses pièces avec des riffs saccadés et particulièrement corrosifs, le tout bien assis sur une rythmique très mécanique qui martelait sans bon sens. Burton C. Bell quant à lui mélangeait les styles vocaux passant de voix « growl » à voix plus « clean » dans la même pièce et utilisant des effets de délai pour accentuer certains passages. L’Industriel s’était parfaitement marié à la musique Métal et le nouveau genre ainsi créé allait inciter plusieurs musiciens à s’intéresser à diverses sonorités pour ainsi faire évoluer la musique extrême. Un premier album incroyablement influent et surtout important pour la suite des choses.

Fear Factory – Genexus – 2015

fear-factory-genexusFear Factory – Industrial Metal – USA
Genexus – 2015
Nuclear Blast
8.5/10

Il y en a de l’eau qui a coulé sous les ponts depuis la fusion du Métal et de l’Industriel dans les années 80. Depuis Ministry, bon nombre de formations ont emboîté le pas donnant généralement des résultats fort convaincants. Formée en 1990, la formation Américaine Fear Factory incarne le véritable Métal Industriel et a toujours été constante au fil des sorties d’albums réalisant quelques uns des grands chef d’oeuvres du genre au passage.

Burton C. Bell et Dino Cazares ont dès leurs débuts côtoyé des pionniers de l’Industriel et il n’est guère étonnant de voir apparaître des noms comme Al Jourgensen (Ministry) et Rhys Fulber (Frontline Assembly) sur la nouvelle parution intitulée Genexus. Produit par Fulber ainsi que Andy Sneap (Hell), Genexus sonne comme une machine très bien huilée et rodée tant elle est impeccable. Généralement, tout ce que Sneap touche se transforme en un mur de son infranchissable.

Musicalement, c’est du Fear Factory, rien de déstabilisant. C’est efficace, puissant et rempli de sonorités diverses qui, comme à l’habitude, sont grandement intéressantes. Genexus est de loin supérieur aux deux dernières parutions du groupe qui semblait manquer un peu de souffle sur Mechanize et The Industrialist. A l’exception faite d’une trop longue ballade un peu sirupeuse, la totalité de l’album est excellent et est à la hauteur de ce que l’on attend de Bell et Cazares.

Un très beau retour pour Fear Factory en 2015, notons également l’arrivée d’un petit nouveau dans la formation en la personne de Tony Campos (Asesino, Ministry, Prong, Static-X) qui appuiera les compositions du groupe avec son jeu de basse unique.