Meshuggah – Koloss – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1329
Meshuggah – Koloss – 2012
Suède

Meshuggah c’est un groupe difficile d’accès. On aime ou pas. Personnellement, ça m’a pris du temps avant de bien comprendre ce qui se passait musicalement mais une fois que le déclic s’est fait, je suis tombé sous le charme de cette musique syncopée aux structures loin des standards. Plus le groupe sortait des albums, plus il devenait complètement disjoncté et très mathématique. Bien qu’avec Meshuggah le compte de 1-2-3-4 soit interdit, avec Koloss le groupe nous offrait des tempos incomptables dans lesquelles chaque musicien semblait être dans son propre monde musical pour former un tout à l’opposé de la musique dite populaire pour monsieur et madame tout le monde. Meshuggah proposait des compositions pour une poignée d’individus avides de bizarreries sonores et c’était plus que réussi car Koloss est possiblement l’un des très bons albums de la discographie du groupe qui avait, sans le vouloir, inventé le Djent plusieurs années avant influençant ainsi toute une nouvelle génération de musiciens désireux de se la jouer ultra technique et faire évoluer la musique complexe vers un autre niveau. Un excellent album cérébral pour les amateurs de Progressif et de musique hors normes.

Meshuggah – ObZen – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1101
Meshuggah – ObZen – 2008
Suède

ObZen est fort possiblement le plus connu de la discographie de Meshuggah. Pour certains, cet album marquait une coupure franche et nette avec le groupe, pour d’autres, ObZen était tout simplement la consécration de Meshuggah. Comment peut-on à la fois s’attirer autant de haine que d’admiration? Encore ce foutu changement si difficile à accepter! Meshuggah évoluait comme tout groupe désireux de s’améliorer et de s’aventurer vers des sonorités non explorées et ça ne plaisait pas à tous. Pourtant, ObZen était un album rempli de riffs et de structures complexes avec des textures musicales incroyables qui, une fois le tout regroupé, formaient des compositions intrigantes et complètement disjonctées. En réécoutant comme il le faut, on s’apercevait que Messuggah ne changeait pas, il ne faisait que monter les échelons en évoluant musicalement vers de nouveaux horizons sonores. ObZen est un pur classique de ce qu’on appelle Djent, terme inventé par accident par un des guitaristes du groupe voulant expliquer le style musical proposé. Donc, le maître de ce fameux Djent demeurera toujours Meshuggah, qu’on se le tienne pour dit.

Meshuggah – Catch Thirtythree – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #953
Meshuggah – Catch Thirtythree – 2005
Suède

Meshuggah continuait son délire musical avec ses signatures de temps bizarres et la simplicité de ses riffs sur Catch Thirtythree. Curieusement, cet album était en fait une seule chanson coupée en treize parties dans lesquelles la sonorité du groupe était toujours en avant plan. Les pionniers du Djent, style qui sera repris plus tard par bon nombre de groupes, n’apportait plus rien de nouveau mais faisait ce qu’il faisait le mieux : Être Meshuggah. Bien sûr, pour être en mesure d’apprécier le groupe Suédois, il faut avoir des prédispositions pour ce type de tempos et cette simplicité déroutante qui, une fois mélangés, forment une bouillie très technique assez difficile à imiter. L’originalité de Meshuggah sera recopiée et remâchée au fil des années qui suivront par d’innombrables groupes, formant ainsi pour de bon le style connu sous le nom de Djent. Catch Thirtythree faisait oublier Nothing, détesté par les fans et faisait remonter le groupe dans l’estime de ceux-ci. Un incontournable dans la discographie de Meshuggah et dans le genre lui-même.

Meshuggah – Nothing – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #803
Meshuggah – Nothing – 2002
Suède

Avec Nothing, Meshuggah avait complètement implanté sa sonorité qui sera connue sous le nom involontaire de Djent. Ce quatrième album comportait des idées musicales peu communes avec des riffs saccadés et relativement simplistes mais ces riffs bien assis sur un rythmique chaotique et à 180 degrés en complexité donnaient des compositions disjonctées et surtout difficiles d’accès. Meshuggah, on aime ou on n’aime pas et ses albums peuvent parfois paraître être du n’importe quoi mais en écoutant attentivement, on ressent le fil conducteur sur leque toutes les pièces du puzzle s’imbriquent parfaitement. Avec des prototypes de guitares à 8 cordes Nevborn qui se désaccordaient sans cesse, le groupe avait dû enregistrer l’album avec des 7 cordes accordées plus bas et non contents du résultat final, l’album fut réenregistré en 2006 avec des guitares 8 cordes Ibanez conçues spécialement pour le groupe. Nothing demeure néanmoins un solide album du groupe et c’est avec celui que le Djent a vraiment pris naissance.

Meshuggah – Chaosphere – 1998

Le terme Djent a été inventé par accident lorsqu’un des guitaristes de Meshuggah avait tenté d’expliquer le son du groupe sous l’influence d’alcool à un journal quelconque. L’interviewer n’avait absolument compris du charabia et avait pensé que le mot Djent était apparu dans la conversation en guise de réponse. Donc, Meshuggah est sans le vouloir l’inventeur du mot Djent et du genre qui en a découlé et le troisième album Chaosphere est fort possiblement le tout premier album de Djent au monde. Sur cet album les membres du groupe avaient choisi de composer des pièces avec des riffs saccadés et des tempos changeants et non standards, un peu comme des mesures de temps se rapprochant de ce quoi se fait dans le Jazz. Chose certaine c’est que même si Meshuggah est l’inventeur du Djent, il demeure le seul et unique groupe à vraiment s’Aventurer dans cette voie. À écouter sans compromis!

Meshuggah – Destroy, Erase, Improve – 1995

Un autre album qui ne faisait pas l’unanimité en 1995 fut le deuxième album de Meshuggah. Il faut croire que le côté mécanique et les changements de tempos bizarres générés par le band avaient eu raison de certains fans à l’époque. De plus, sur Destroy, Erase, Improve, Meshuggah s’immisçait dans des univers sonores différents flirtant avec le Jazz et l’Industriel conférant ainsi au son de Meshuggah quelque chose d’unique qui finira par façonner un genre entier qui deviendra le Djent. Avec Meshuggah, le Thash Metal devenait extrêmement technique et s,en allait vers de nouvelles contrées inexplorées et l’influence du groupe Suédois sur ce qui s’en venait fut des plus importantes pour le développement du Métal technique et disjoncté.

Meshuggah – Contradictions Collapse – 1991

Au tournant des années 90, le côté technique dans le Métal s’intensifiait énormément et nous assistions, impuissants, à cette transformation incroyable. Le mélange de styles était devenu courant et nombreux furent les musiciens Métal à s’intéresser à autre chose qu’à de la musique standard. Le premier album des Suédois de Meshuggah avait pris le monde par surprise à sa sortie avec ses structures musicales complètement disjonctées et complexes et ses riffs un peu bizarres pour cette belle époque. Le groupe était bien sûr en avance sur son temps et même si ce premier album renferme des sonorités empruntées au Thrash Metal, le son du groupe allait révolutionner le monde Métalique à tout jamais. Meshuggah ne se contenterait pas seulement de jouer de la musique technique, il allait évoluer techniquement au fil des albums jusqu’à créer son propre style musical qui divisera les fans dans un futur proche. La graine du Djent venait d’être semée et le fruit en serait incroyablement savoureux!