Paganizer – Into the Catacombs – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1310
Paganizer – Into the Catacombs – 2011
Suède

Encore une fois, Rogga Johansson et ses sbires de Paganizer nous en mettaient plein les oreilles avec leur Death Metal abrasif à la hauteur de ce que se devait d’être le fameux son Death Metal Suédois. Pas de niaisage, on y allait droit au but avec des riffs gras et des compositions minimalistes qui frappent fort. Into the Catacombs ne changeait en rien la sonorité et le style d Paganizer qui nous servait une autre leçon de musique d’épouvante qui écorchait les oreilles et nous faisait branler de la tête. Johansson ne s’en cachait pas : son but ultime était de propager cette flamme initiée au début des années 90 par des groupes comme Grave ou Entombed et de la laisser allumée le plus longtemps possible. Est-ce que le pari avait été tenu? Bien évidemment! Into the Catacombs n’apportait absolument rien de nouveau au genre mais perpétuait efficacement ce joyau musical typiquement Suédois. Un excellent album de pure défonce graisseuse à écouter avec le plus haut débit sonore possible pour en apprécier toute la puissance!

Borknagar – Fall – 2024

Borknagar – Progressive Viking/Folk/Black Metal – Norvège
Fall – 2024
Century Media
9.5/10

À quoi devrait-on être en droit de s’attendre de la part de Borknagar pour un album? Bien évidement à de la qualité musicale sans compromis et si vous ne connaissez pas encore le groupe Norvégien, il est grand temps de vous y mettre car il est l’un des pionniers du Black Metal Scandinave et roule sa bosse de façon magistrale depuis 30 ans. Le groupe en a fait du chemin en 30 ans et son nouvel album, Fall, témoigne de ce chemin tortueux rempli de changements et d’évolution spectaculaire au fil des albums.

Est-ce que Borknagar a déjà fait un mauvais album? Au grand jamais! Il y a eu quelques albums un peu plus faibles mais pas suffisamment faibles pour les oublier ou les renier. Fall est le onzième album du groupe et deuxième depuis le départ de Vintersorg. ICS Vortex fait maintenant tous les vocaux, enfin presque tous puisque le claviériste Lars A. Nedland en propose ici et là sur l’album. Fall s’inscrit sans aucune hésitation dans le top 5 des meilleurs albums de la discographie du groupe avec des compositions savamment construites et des arrangements à couper le souffle. Oui, n’en déplaise à certains vieux fans, le Progressif est toujours en avant plan et les éléments Folk sont toujours présents, normal pour un groupe de Vikings purs et durs! En revanche, ce qui en rendra plusieurs heureux, les parties Black Metal sont assez intenses et dignes des premiers albums, surtout The Olden Domain. Il est intéressant que des pionniers comme Borknagar finissent à un moment donné par délaisser le côté primitif de la sonorité de leurs débuts au profit d’une production beaucoup plus fluide et cristalline pour rendre justice aux compositions complexes remplies de textures et de couleurs flamboyantes.

Une autre belle réussite pour Borknagar qui signe un chef d’œuvre instantané qui passera à l’histoire. Un album qui sera haut perché dans les tops 2024 de Hurlemort et probablement dans plusieurs tops sur la planète!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Oranssi Pazuzu – Kosmomnument – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1309
Oranssi Pazuzu – Kosmomnument – 2011
Finlande

Oranssi Pazuzu est un de ces groupes difficiles d’accès à la première écoute mais quand on s’y met sérieusement et qu’on s’attarde attentivmeent aux détails sonores proposés par le groupe Finlandais, on découvre tout un monde de textures et de couleurs incroyables qui ont à leur façon fait évoluer la musique plus extrême en mettant à l’avant plan des éléments plus avant-gardistes. Le démon orange était de retour en 2011 avec son deuxième album, Kosmonument. Le premier album du groupe avait réussi à attire suffisamment l’attention pour que le groupe puisse signer avec Spinefarm pour ce deuxième album qui se voulait être encore plus psychédélique que le premier. L’utilisation des effets de réverbération et de délai sur les guitares venait appuyer les sonorités caverneuses et psychotropes des claviers, le tout bien assis sur une rythmique lente et molle qui nous donnait envie de rêvasser et de se laisser porter par les sonorités flyées au fil des pièces. Oranssi Pazuzu, ce n,est pas pour tout le monde, je le concède. Mais si on réussit à faire fi des appréhensions et qu’on ouvre un tant soit peu son esprit, nous n’avons autre choix que de s’émerveiller devant tant de sons et de complexité musicale. Un album important pour la musque non standard qui se doit d’être écouté bien concentré et en pleine possession de ses capacités mentales, ou pas!

Hammers of Misfortune – 17th Street – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1308
Hammers of Misfortune – 17th Street – 2011
États-Unis

Pour son cinquième album, Hammers of Misfortune avait signé avec Metal Blade Records, contrat qui durera le temps de deux albums. John Cobbett menait son projet d’une main de maître et surtout de fer car les musiciens passaient et ne restaient pas longtemps au sein de la formation. Ce qui est intéressant au sujet de Hammers of Misfortune, c’est que Cobbett n’a jamais tenté de devenir plus gros préférant toujours mettre en avant plan le côté artistique en se réinventant à chaque album et en évitant scrupuleusement de tomber dans la facilité dans le but d’avoir un certain succès commercial. Ce qui fait qu’aucun album ne sonne comme le précédent ou le suivant. 17th Street n’échappait pas à cette règle, Cobbett avait choisi de s’aventurer dans des sonorités plus Rock et plus Progressives dans la veine des grands groupes de Hard Rock et de Prog des années 70 tout en se dotant de sonorités et de textures plus modernes. Les racines Heavy Metal étaient toujours là, enfouies sous les riffs et les rythmiques originelles des années 70 et bien cachées dans la complexité des compositions aux arrangements incroyables. Même si Cobbett et Hammers of Misfortune ne sont pas les plus connus dans le vaste monde métallique, leur influence est indéniable et chaque album est un incontournable de l’évolution métallique reliant passé, présent et même futur car Hammers of Misfortune a toujours été en quelque sorte en avance sur son temps et les modes, si on peut les appeler ainsi, qui vont et viennent dans la communauté métallique mondiale. Un excellent album à écouter tranquillement en ne faisant rien d’autre qu’écouter ou écrire une chronique sur celui-ci par exemple. Tout simplement magistral!

Alarum – Natural Causes – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1307
Alarum – Natural Causes – 2011
Australie

Alarum est un peu comme le petit frère Australien de Atheist. Il est surprenant et dommage que ce groupe n’ait pas eu la reconnaissance qu’il méritait au fil des ses albums et des années. Pourtant, le niveau de technicité est plus qu’exemplaire, le talent pour la composition est phénoménal et les compositions en elles-mêmes n’ont rien à envier à quiconque œuvrant dans le monde du Métal ultra technique. Bien que Natural Causes, troisième album du groupe, ait été sorti sur Willowtip Records, ça n’a pas suffit à obtenir un statut enviable sur la grande scène. Était-ce voulu de la prt des membres du groupe? Peut-être, peut-être pas après tout. Toujours est-il que Natural Causes offre amplement de détails techniques et un mélange incroyable de Death Metal, de Jazz Fusion et de Progressif pour exercer une certaine influence sur le cours musical actuel. Malheureusement pas très connu de la majorité des métalleux mais suffisamment de la part de certains amateurs qui aiment creuser plus loin que la surface pour faire une énorme différence. Si vous ne connaissez pas encore et que vous aimez des formations comme Atheist, Sadist, Cynic ou encore Martyr, Alarum est définitivement un atout dans vos connaissances musicales et Natural Causes un incontournable du genre à écouter au moins une fois dans sa vie!

Tsjuder – Legion Helvete – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1306
Tsjuder – Legion Helvete – 2011
Norvège

Après plus de 5 années d’inactivité, le duo Tsjuder revenait en pleine possession de ses moyens avec son quatrième album, Legion Helvete. L’inspiration était donc au rendez-vous pour Nag et Draugluin qui nous proposaient huit pièces abrasives et noires avec des riffs caustiques et une rythmique flamboyante. Le malin se présentait avec ses légions pour envahir le monde de son Balck Metal venimeux et acide à souhait. Tsjuder fait partie des pionniers du mouvement Black Metal Scandinave et son influence sur le genre n,est plus à prouver depuis longtemps. Legion Helvete est devenu un incontournable du genre et un classique instantané qu’il faut écouter au moins une fois si on est un amateur de musique qui déchire ou tout simplement si on est curieux de connaître l’histoire métallique mondiale.

Suicidal Angels – Profane Prayer – 2024

Suicidal Angels – Thrash Metal – Grèce
Profane Prayer – 2024
Nuclear Blast
8.6/10

L’écurie Nuclear Blast est l’une des plus importantes étiquettes de production d’albums Métal au monde et compte dans ses rangs de petits joueurs tant que de grosses pointures Internationales. Nuclear Blast a toujours laissé la chance à de petits groupes de briller et Suicidal Angels est l’une des petites formations protégées du label qui sort très bien son épingle du jeu avec d’excellents albums et une droiture musicale des plus professionnelles.

Le groupe Grec en est rendu à son huitième album depuis ses débuts en 2001 et n,a jamais failli à la tâche de livrer un album de qualité. Profane Prayer est là pour le prouver, le Thrash Metal est encore bien en vie et se porte très bien et Sucidal Angels perpétue la flamme originelle de façon magistrale. Quand la composition est guidée par la passion, ça donne généralement de très bons résultats et ce, même si certains trouvent que ce n’est pas original et souvent copié sur ce qui a été fait auparavant. Suicidal Angels ne renie aucunement ses influences, au contraire, le groupe rends hommage aux pionniers comme Slayer, Exodus ou encore Kreator tout en mettant son grain de sel plus moderne à la façon de composer et de jouer. Suicidal Angels est le meilleur des mondes entre la vieille et la nouvelle école et le groupe fait entrer brillamment le Thrash Metal dans la deuxième moitié des années 2020, plus de quarante ans après les débuts du genre. On retrouve quelques invités de marque dont Sakis Tolis de Rotting Christ sur la pièce Deathstalker et notons l’excellente production une fois de plus signée Nick Melissourgos, chanteur et guitariste du groupe.

Une belle surprise cette année avec un excellent album qui se retrouvera dans les tops de fin d’année. Un très bon choix d’écoute à quiconque aime le Tharsh Metal plus technique avec des sonorités provenant directement de la source des pionniers du genre.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8.5

Skeletonwitch – Forever Abomination – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1305
Skeletonwitch – Forever Abomination – 2011
États-Unis

Skeletonwitch n’est pas un des noms les plus connus du vaste monde métallique mondial mais le groupe Américain a toujours su tirer son épingle du jeu en offrant des albums de qualité avec des compositions et une sonorité des plus originales. Même si son statut est moindre que certains de ses pairs, le groupe a toujours travaillé fort pour éviter de stagner dans le confort du déjà entendu. Son quatrième album, Forever Abomination prouvait hors de tout doute que les membres de Skeletonwitch avaient un talent inné pour la composition et l’art du riff mélodique et incendiaire. Malheureusement, le niveau de production n’a jamais été à la hauteur des compositions et ça s’entends clairement sur Forever Abomination qui manque de profondeur et de puissance pour rendre justice aux pièces. Pourtant avec un producteur comme Matt Hyde, la production aurait pu être un peu plus de qualité. Mais bon, outre ce détail agaçant, cet album est un incontournable du Death/Thrash Metal abrasif et rapide qui fait de Skeletonwitch un candidat légitime pour faire partie de la grande Évolution Métallique.

Ihsahn – Ihsahn – 2024

Ihsahn – Extreme Progressive Metal – Norvège
Ihsahn – 2024
Candlelight Records
9.5/10

Si le nom de Ihsahn vous est totalement inconnu, il y a fort à parier que vous n’êtes pas un amateur de Black Metal ni de Métal plus extrême. Ihsahn a commencé sa carrière musicale à l’âge de 16 ans en fondant le légendaire groupe Norvégien Emperor. Il agit depuis 2005 entant qu’artiste solo qui a fait ses preuves depuis longtemps. Étant un pionnier fondateur du mouvement Black Metal en Scandinavie, le bonhomme a accumulé tout un bagage musical au fil des décennies et à chaque sortie d’album, il en étonne plus d’un avec ses talents innés pour la composition et les arrangements spectaculaires. Est-ce que son huitième album solo perpétue cette tradition d’excellence et d’étonnement? La réponse est un oui absolu!

Ihsahn a toujours mis un point d’honneur sur la qualité musicale et rien ne change à ce propos sur ce nouvel album éponyme. Cependant, pour l’étonnement, Ihsahn nous livre une musique jusqu’ici pratiquement jamais explorée. Outre le penchant très Progressif et le côté plus extrême de ses origines Black Metal, Ihsahn nous a concocté un album typiquement axé sur le symphonique donnant l’impression d’écouter une bande sonore de film. Un film postapocalyptique, certes, mais tout de même haut en couleurs et en textures qui nous envoie dans un monde parallèle hostile et impressionnant. Décidément, Ihsahn est un sacré génie musical et il le démontre admirablement sur ce nouvel album. Il démontre également son immense talent d’instrumentiste car hormis la batterie, le violon et les percussions, il a joué et enregistré tous les instruments et les voix en plus de produire l’album comme un artiste multi-tâches accompli. La production est percutante, ça sonne, c’est dynamique et tout est à sa place dans le mix. Ihsahn explore, expérimente et évolue magistralement tout en gardant ses origines bien en tête.

Un autre chef d’œuvre de la part du maître qui se retrouvera dans les tops 2024 en très haute position. À écouter immédiatement si ce n’est déjà fait!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Absu – Abzu – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1304
Absu – Abzu – 2011
États-Unis

Abzu, sixième album du groupe de Black Metal Absu, devait être le deuxième album d,une trilogie qui n’a jamais été complétée par le groupe. Cet album fut donc le chant du cygne pour le trio qui a cessé ses activités en 2020 dû à des disputes sur les droits du nom Absu entre les membres et anciens membres du groupe. Sur cette dernière offrande, Absu nous proposait le même Black Metal abrasif qu’à ses débuts avec des riffs caustiques bien ancrés dans une rythmique de feu, rapide et sans pitié. Il faut dire que Absu a, à sa façon, influencé le cours de l’histoire du Black Metal avec des albums sombres remplis de vitriol et cette influence s’est fait ressentir un peu partout sur la planète. Cette dernière offrande laissait comme un grand vide voire un sentiment de laisser en plan quelque chose d’inachevé. Abzu est tout de même un incontournable du genre qui mérite amplement plusieurs écoutes pour approfondir ses connaissances en la matière et aussi découvrir tout un monde sonore qui n’a rien à envier à quiconque!

Thulcandra – Under a Frozen Sun – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1303
Thulcandra – Under a Frozen Sun – 2011
Allemagne

Sur son deuxième album, Thulcandra avait maturé de façon significative et malgré l’ombre de Dissection qui planait toujours sur la formation Allemande, les membres du groupe avait opté pour se forger une sonorité propre et s’aventurer vers d’autres textures et couleurs musicales. Under a Frozen Sun est devenu un succès instantané et une référence dans le monde du Black Metal mélodique avec ses riffs complexes et ses compositions à la fois caustiques et empreintes de tristesse. Le talent des musiciens pour la composition était indéniable malgré certaines parties un peu plus prévisibles au fil des pièces. Cet album a, sans nul doute, été fait avec passion pour rendre hommage au défunt Dissection en reprenant son héritage pour perpétuer l’œuvre de Jon Nödtveidt. Quoiqu’il en soit, Under a Frozen Sun est un excellent album qui mérite amplement sa place dans la grande évolution métallique et Thulcandra est devenu sans vraiment le vouloir une genre d’influenceur dans le domaine qui brandissait bien la flamme noire du Black/Death Metal mélodique.

Mastodon – The Hunter – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1302
Mastodon – The Hunter – 2011
États-Unis

Matodon est des groupes les plus prisés du Métal Progressif. Son ascension s’est faite assez rapidement, passant d’un heureux mélange de Doom/Sludge à saveur Progressive à un groupe bien établi qui évoluait à chaque album. Qui dit évolution dit également mécontentements de la part des fans. L’humain étant ce qu’il est, le fan de métal n’échappe pas à ce désir de vouloir conserver ce qui l’a touché musicalement, allant inévitablement vers la fermeture d’esprit pure et simple. Autant le cinquième album de Mastodon avait été bien reçu par plusieurs, autant certains fans des débuts ne trouvaient plus leur compte dans la direction prise par le groupe Américain. Pourtant, malgré les éléments plus accrocheurs, The Hunter était (et est toujours, bien sûr) un excellent album de la part de Mastodon. Les éléments provenant du Heavy et du Doom Metal étaient toujours présents mais comme tout bon groupe désireux de ne pas se répéter, Mastodon s’était orienté plus vers le Rock Progressif issu des années 70 joué avec entrain et agressivité par moments mais aussi avec de la délicatesse au niveau des riffs et des arrangements. Ceux qui r^vent encore de voir Mastodon revenir avec un Remission ou un Leviathan devront finir par se rendre à l’évidence que le groupe ne reculera pas et continuera toujours d’avancer. Un excellent album tout en finesse qui prouvait que Mastodon était un pillier du métal dit progressif. À écouter sans réserve!

Warbringer – Worlds Torn Asunder – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1301
Warbringer – Worlds Torn Asunder – 2011
États-Unis

Warbringer poursuivait à livrer son Thrash Metal incisif sur son troisième album, Worlds Torn Asunder. Dès les premières mesures de la pièce Living Weapon en ouverture d’album, le ton est donné : Riffs incendiaires, agressivité musicale sans compronis et une production en béton. Même si Warbringer ne réinventait absolument rien, il rendait son Thrash Metal originel avec brio. Cet album réitère la place de choix que s’est forgé le groupe dans les hautes sphères du fameux « Thrash Metal Revival » de la deuxième moitié des années 2000. À écouter sans compromis sur le débit sonore!

Taake – Noregs Vaapen – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1300
Taake – Noregs Vaapen – 2011
Norvège

Le Black Metal est l’un des sous genres primaires qui descendait directement du Heavy Metal avec le Doom, le Speed, le Thrash, le Power et le Death. De ces genres ont découlé de nombreux sous genres et de mélanges qui ont façonné l’histoire de la musique extrême. Le Black Metal est la forme la plus noire et la plus cauchemardesque de tous ces genres et comporte plusieurs générations de pionniers au fil des décennies, depuis ses premiers pas au milieu des années 80 avec les Hellhammer, Celtic Frost ou Bathory. Le « one man band » Taake fait partie de la deuxième vague du milieu des années 90 à avoir influencé de façon spectacilaire ce qui est devenu le genre que l’on connait aujourd’hui. Noregs Vaapen, cinquième album du projet, proposait toujours cette grande mélancolie et ces riffs acérés associés au Black Metal originel avec des compositions bien ficelées qui montraient tout le génie musical du personnage de Hoest, cerveau derrière Taake. Bien que ce dernier jouât une fois de plus tous les instruments, il avait invité l’élite du genre à se produire sur son album. Ainsi on retrouvait entre autres les Nocturno Culto, Attila Csihar, Demonaz ou encore Ivar Bjornson qui venaient prêter main forte pour faire de cet album une réussite sur toute la ligne. Noregs Vaapen s’inscrit comme étant un classique et un incontournable du Black Metal Norvégien qu’il nous faut impérativement prendre connaissance pour bien comprendre l’évolution de ce genre sombre et froid. Un excellent album caustique et direct à écouter sur le champ!

Opeth – Heritage – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1299
Opeth – Heritage – 2011
Suède

J’ai répété à plusieurs reprises depuis les trois dernières années que le changement faisait peur et que l’être humain borné peut être réfractaire à celui-ci. J’ai aussi répété à plusieurs reprises qu’un groupe se devait d’évoluer en bien ou en mal poue éviter la stagnation et expérimenter avec d’autres avenues musicales. Watershed avait été un genre de pont entre l’ancien et le nouveau Opeth mais bon nombre de fans ne s’attendaient pas a un changement si drastique dans la musique de Mikael Åkerfeldt. Pourtant, les signes étaient là sous notre nez depuis quelques albums alors ce n’est pas comme si nous n’avions pas été avertis! Avec Heritage, Opeth nous proposait un voyage vers le Progressif et Hard Rock inspiré des grands des années 70 avec une sonorité très actuelle. Le Death Metal? Fini! Les growls? Bye bye! La légende du Death Metal Progressif passait à autre chose en ne gardant que ses parties plus « douces » qui faisaient partie intégrante de sa musique depuis ses tout débuts. L’amour que portait Mikael Åkerfeldt pour la musique des années 70 n’a jamais été un secret de polichinelle et le principal intéressé ne s’en est jamais caché non plus. Le titre Heritage était providentiel car effectivement, cet album proposait tout un bagage musical issu des temps immémoriaux où la technique et les arrangements spectaculaires régnaient en rois et maîtres. Opeth a tout simplement voulu créer une cassure avec son ancienne sonorité, le groupe avait fort probablement fait le tour dans les style quLil affectionnait de puis son premier album. À partir de cet album, se résoudre à ne plus entendre le vieux Opeth était la seule solution si on voulait avancer avec le groupe et avec le recul, on constate que ce changement drastique a été plus qu’une bénédiction pour Opeth qui continuait à propager la bonne parole du Rock pur et dur en montrant à ses fans métalleux qu’il existait bel et bien d’autres genres de musique musclée et technique qui valait la peine d’apprivoiser. Un excellent album tout près des racines originelles qui ouvrira la voie à d’autres albums spectaculaires pour la troupe Suédoise!

Anthrax – Worship Music – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1298
Anthrax – Worship Music – 2011
États-Unis

J’ai volontairement omis de parler de la période John Bush de Anthrax dans mes chroniques de l’évolution métallique, non pas que John Bush était mauvais mais parqce que musicalement, Anthrax s’était grandement éloigné de son but initial et qu’il n’influençait plus grand-chose. Le retour de Joey Belladonna sur Worship Music était-il suffisamment justifié pour permettre à Anthrax de se remettre sur les rails et redevenir le groupe de Thrash Metal pionnier qu’il avait été? La réponse est oui. Avec le retour de Belladonna, on retrouvait presque le Anthrax d’antan avec toute sa fougue et ses riffs contagieux et ses compositions enlevantes qui donnaient la bougeotte. Même si les belle années du groupe étaient loin derrière, Worship Music nous rapprochait tout de même des racines malgré certaines pièces de remplissage. Ce fut le dernier album de Rob Caggiano avec Anthrax qui quittera le groupe en 2013 au profit de Volbeat. Anthrax nous affirmait qu’il était bien l’un des pionniers du Thrash Metal et Worship Music allait nous faire oublier les cinq albums qui le précédait.

Entrails – The Tomb Awaits – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1297
Entrails – The Tomb Awaits – 2011
Suède

Plusieurs d’entre-nous pourraient penser que la formation Entrails est relativement récente et qu’elle est méconnue du grand public métallique. Mais parfois, les apparences sont trompeuses car même si Entrails est beaucoup moins connu que certains de ses pairs du Death Metal Suédois, il faut mentionner que la formation est l’une des pionnières du genre qui a vu le jour en 1990, à la même époque que les Grave, Entombed et Dismember! Insatisfaits des premiers démos réalisés à cette époque, les membres du groupe avaient tout bonnement décidé de mettre une terme à l’aventure pour se consacrer à d’autres projets. Rongé par la nostaligie et sentant qu’il y avait du potentiel dans les premières compositions du groupe, Entrails fut ramené à la vie par Jimmy Lundqvist en 2008. The Tomb Awaits est le deuxième album du projet qui propose une Death Metal granuleux typiquement Suédois, sonorité obtenue grâce à l’infâme et tristement célèbre pédale Boss HM-2. Entrails délivre une puissance de frappe bien assise sur des riffs bien gras et une voix d’outre-tombe à faire frémirles habitants d’un cimetière tout entier. Que demander de mieux qu’une bonne dose de pur Death Metal Suédois qui ravage tout sur son passage? Un excellent album qui mérite amplement sa place dans la grande évolution métallique pour sa sonorité et ses compositions enlevantes et entraînantes. À écouter le volume au fond!

Einherjer – Norron – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1296
Einherjer – Norron – 2011
Norvège

Einherjer n’est ps le plus connu des groupes de Black Metal ni le groupe qui sort le plus d’albums en des temps records. Près de huit d’années séparaient Blot de Norron. Est-ce que les pionniers du Black Metal Scandinave avaient pris leur temps pour peaufiner ses compositions avant de les présenter au public? Oui et non. Le groupe s’était séparé en 2004 pour mieux revenir en 2008 et changer quelques éléments dans ses structures de pièces et sa sonorité. Les idées typiquement Viking étaient toujours présentes mais certains éléments plus mécaniques faisaient leur apparition ici et là au fil des pièces. La lenteur et la puissance étaient devenus le cheval de bataille du trio qui avait signé avec Indie Recordings pour la sortie de ce cinquième album. Les atmosphères plus planantes venaient agrémenter les compositions déjà bien construites apportant un effet plus vaporeux à la musique de Einherjer. Bien que cet album eût divisé les fans, il demeure que ce retour fut chaudement accueilli par la majorité et on pourra dire ce que l’on voudra, Norron est un fichu de bon album riche en sonorités et en textures incroyables. Un incontournable de la discographie du groupe!

Ribspreader – Reap Humanity – 2024

Ribspreader – Death Metal – Suède
Reap Humanity – 2024
Xtreem Music
8.6/10

Rogga Johansson est reconnu en Suède pour ses nombreux ou plutôt très nombreux projets comme Paganizer et Ribspreader. Le bonhomme est responsable d’un nombre incalculable d’albums et on doit avouer qu’il est un des grands influenceurs du genre en Suède. Moins connu sur la scène mondiale, il tire tout de même son épingle du jeu en allant chercher desfans à travers le globe et le projet Ribspreader n’est pas étranger des amateurs de pur Death Metal à la sauce Suédoise.

Reap Humanity est le dixième album du groupe depuis ses débuts très remarqués en 2003. Sans avoir rien changé depuis ces vingt dernières années, Ribspreader continue à nous balancer un Death Metal vicieux et brutal en pleine tronche avec des riffs bien gras et une rythmique furieuse et dévastatrice. Je sais, la musique de Ribspreader n’est pas tant originale et ressemble à beaucoup de groupes dans la veine des Bloodbath, Grave et Unleashed mais Johansson fait ce type de musique depuis des lustres et fait partie des pionniers du genre. Il est donc normal que ça sonne comme ce que font les pionniers du genre en fin de compte. Ce qui est important de retenir c’est que c’est fait de façon professionnelle, ça rentre au poste et ça décoiffe. Pas de taponnage, pas de tétage, on va droit au but et c’est parfait comme ça. La production est râpeuse mais très fluide. Tous les éléments sont à leur place et ça sonne comme un band de cette trempe se doit de sonner.

Donc, si vous aimez votre Death Metal bien graisseux avec une forte dose de brutalité, Reap Humanity est tout à fait indiquer pour se décrasser les tympans. L’album se retrouvera forcément dans les tops de 2024 mais je dois donner une petite gifle à Xtreem Music qui m’a envoyé le CD et la pochette sans boitier dans une enveloppe pas très bien capitonnée. C’est assez cheap pour un label de faire ça pour sauver quelques dollars de transport que je paie moi-même de toute façon.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8.5
Appréciation : 8.5

Arkona – Slovo – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1295
Arkona – Slovo – 2011
Russie

Arkona prenait de plus en plus de maturité au fil de ses albums en fignolant méticuleusement ses compositions. Slovo, sixième album du groupe, offrait toujours les éléments de musique traditionnelle Russe mais cette fois-ci, le terme majestueux pouvait aisément s’imposer sur les quatorze pièces de l’album. Masha prenait grand soin d’apporter des arrangements époustouflants qui donnaient un air de grandiose à la musique abrasive proposée. On sentait que musicalement, Masha se dirigeait vers une musique plus technique et plus progressive et Slovo allait ouvrir la voie aux albums suivants. Tout en gardant à l’esprit ses racines Folk et traditionnelles, il était impératif pour le groupe d’évoluer pour éviter la stagnation et Slovo se trouvait en fait être le pont en tre l’ancien Arkona et ce qui s’en venait avec l’album suivant. Arkona a dès ses débuts été une des grandes figures du mouvement Folk Metal et son influence s’est installée dès le premier album. Slovo ne faisait que réitérer la position du groupe Russe à l’échelle mondiale et prouvait une fois de plus que la blonde guerrière était toujours le génie de la composition qu’elle était depuis ses débuts. Une autre réussite pour Arkona et un album à écouter attentivement pour en savourer toutes les subtilités.

ICS Vortex – Storm Seeker – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1294
ICS Vortex – Storm Seeker – 2011
Norvège

ICS Vortex est un musicien surtout connu pour son travail avec Borknagar, Arcturus et Dimmu Borgir. Il est surtout reconnaissable par sa voix unique et chaude qui contraste avec les éternelles voix rudes et grognardes que l’on retrouve habituellement dans le Black Metal et le métal plus extrême. Le talent de compositeur du bonhomme est indéniable, si bien qu’en 2011 un album solo a finalement vu le jour sous son propre nom d’artiste. Strom Seeker est en quelque sorte un amalgame de ce que ICS Vortex a fait avec ses autres projets, donc ici pas de réelle surprise au niveau du style et des compositions. On nage dans un métal progressif teinté de Black Metal, style de prédilection du compositeur. En fait, les pièces de cet album auraient très bien pu se retrouver avec Borknagar ou Arturus tant les similitudes sont présentes. Est-ce que c’est un mauvais album? Bien sûr que non. Est-ce un album nécessaire en bout de ligne? Bien sûr que oui mais en bout de ligne, le musicien a tout à gagner à demeurer avec Borknagar et Arcturus et nous faire profiter de son talent avec ces deux formations au lieu de s’aventurer dans un projet solo similaire aux deux autres. Storm Seeker est un très bon album qui mérite sa place dans une discographie et qui nous fait passer un excellent moment musical avec des pièces bien ficelées et des arrangements plus élevés que la moyenne. Storm Seeker sera le seul et unique album de ICS Vortex à ce jour, le projet ayant été mis sur pause pour une durée indéterminée.

Fleshgod Apocalypse – Agony – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1293
Fleshgod Apocalypse – Agony – 2011
Italie

Le mélange de la musique classique et du métal existe depuis plusieurs décennies, même le Hard Rock et le Rock Progressif avant le Heavy Metal avaient eu droit à cet amalgame musical comme quoi les deux styles s’imbriquent parfaitement. Dans le métal plus extrême, le symphonique est devenu un incontournable dans lequel plusieurs groupes ont pu se développer et inculquer les paries classiques au Métalleux. Dès son premier album, Fleshgod Apocalypse s’était mis en tête de créer une musique des plus extrêmes à l’image des compositeurs Italiens qui, ont sans le savoir, allaient façonner la musique bruyante et intense d’aujourd’hui. Oracles, premnier album du groupe, avait tellement suscité d’intérêt que Candlelight Records ne serait pas suffisamment gros pour les besoins des albums suivants, amenant le groupe à signer avec Nuclear Blast pour pouvoir sortir Agony avec beaucoup plus de moyens. Le résultat fut frappant et déterminant pour le métal symphonique, Fleshgod Apocalypse était devenu un point de référence pour ce genre musical épique et complexe. Le niveau de composition du groupe était très élevé et le concept autour de la musique classique avait même gagné le côté théatral du groupe qui simulait un orchestre symphonique électrique avec les queus de pie, les instruments au design de violons et l’ajout d’un pianiste classique comme claviériste à temps plein. Fleshgod Apocalypse pouvait maintenant conquérir la planète avec sa musique savante et bien léchée. Un album incroyable et une incontournable influence pour ce qui suivra en matière de métal symphonique.

Revocation – Chaos of Forms – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1292
Revocation – Chaos of Forms – 2011
États-Unis

La formation Américaine Révocation est rapidement montée dans les hautes sphères du métal technique et son troisième album nous proposait encore plus de technicité d’agression musicale. Sans vraiment être un sauveur et sans réinventer un genre tout entier, Revocation nous proposait des riffs complexes et des idées en dehors des normes pour nous en mettre les oreilles. David Dadivdson nous montrait tout son savoir faire à la guitare en mélangeant des styles forts différents comme le Heavy Metal pur et simple, le Hard Rock et même le Jazz par moments pour former un tout qui n’a avait rien à envier à quiconque. Un excellent album de pure défonce technique qui ouvrait la voie à ce qui s’en venait.

Vader – Welcome to the Morbid Reich – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1291
Vader – Welcome to the Morbid Reich – 2011
Pologne

Vader fait partie des pionniers du Death Metal Polonais et s’est rapidement imposé comme tel à l’international dès ses débuts. Le groupe, ou plutôt le projet de Piotr Paweł Wiwczarek a toujours sorti de très bons albums au cours de sa carrière sans jamais faillir à sa tradition d’excellence. Mais, en 2011, une surprise de taille était arrivée avec le onzième album, Welcome to the Morbid Reich qui se voulait être le meilleur album de la discographie. Vader avait pris une maturité au fil des albums mais s’était grandement surpassé sur cet album aux riffs complexes et à la rythmique puissante. Est-ce que l’arrivée de Marek Pająk à la guitare était pour quelque chose dans cet afflux de qualité musicale? Fort possiblement car l’inspiration semblait être au rendez-vous et que le musicien est toujours au sein de la formation en 2024. Avec Welcome to the Morbid Reich, Vader nous prouvait qu’il était tout un groupe de Death Metal et un influenceur plus qu’important dans la grande sphère du métal extrême mondial. Un classique qui laissera sa marque pour les générations à venir!

Toxic Holocaust – Conjure and Command – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1290
Toxic Holocaust – Conjure and Command – 2011
États-Unis

Joel Grind est connu dans les milieux du métal underground pour ses nombreux projets fortement inspirés de la belle époque des pionniers du Speed et du Thrash Metal. Toxic Holocaust est son principal projet et sans vraiment réinventer un genre en particulier, on doit dire que le musicien s’est habilement approprié certains genres et sous genres pour nous offrir une musique brute et hautement toxique. Conjure and Command est le premier de deux albums à figurer un alignement complet sur les albums. On y retrouve les mêmes riffs crus que sur les deux premiers albums avec des compositions dignes des années 80 avec une teinte un peu plus Black Metal bien mélangé à la fameuse sonorité Speed Metal initiée par les géants du genre au milieu des années 80. Peu original me direz-vous? J’en conviens mais on s’en fout totalement car Joel Grind a la flamme en lui et la perpétue avec brio. Conjure and Command est la réincarnation même du Speed Metal originel avec ses guitares abrasives, son énergie et sa hargne. Un excellent album qui prouve qu’on n’est pas obligés de se la jouer ultra technique et que des compositions plus minimalistes peuvent tout aussi bien nous rentrer dedans avec une brutalité sans précédent. À écouter avec un haut débit sonore!

Decapitated – Carnival is Forever – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1289
Decapitated – Carnival is Forever – 2011
Pologne

La Pologne est une terre fertile en matière de Death Metal. On a qu’à penser à Behemoth et Vader. Mais d’autres groupes comme Decapitated ont pris d’Assaut la grande scène mondiale pour faire briller leur pays sur les planches du Métal extrême. Carnival is Forever, cinquième album du groupe, nous montrait un Decapitated plus mature que jamais qui offrait une musique plus technique et des riffs plus complexes bien assis sur une rythmique d’une puissance inégalée. Avec cet album, Decapitated passait de Earache Records directement à Nuclear Blast ce qui donnera plus de moyens au groupe pour produire ses albums ainsi qu’une plus grande visibilité au plan International. Un excellent album incontournable si vous aimez le Death Metal brutal et technique. Une autre preuve que Decapitated fait partie des instigateurs du genre.

Cyberaktif – eNdgame – 2024

Cyberaktif – Industrial/EBM – Canada
eNdgame – 2024
Subconscious
9.1/10

Cyberacktif est à la base un trio Canadien formé de Çevin Key et D. Rudolph Goettel de Skinny Puppy et Wilhelm Schroeder (Bill Leeb) de Front Line Assembly dans le but de revenir aux sources même de l’Industriel afin de faire découvrir l’expérience de la musique électronique.
Un seul album, Tenebra Vision, fut sorti et le projet fut démantelé en 1995 à la mort de Goettel.

En 2024, Cyberaktif a été ressuscité par çEvin Key et Bill Leeb avec cette fois Rhys Fulber (Front Line Assembly) en remplacement de D. Rudolph Goettel. Musicalement parlant, eNdgame suit la vision des membres du groupe qui avait été initiée en 1991 avec une touche plus moderne. Ici, pas trop de surprises, on se retrouve en terrain connu avec des sonorités qui allie bien celles de Skinny Puppy et celles de Front Line Assembly tout en ayant sa propre ligne directrice originale qui se démarque des deux autres projets. Le niveau de production es très élevé et on en attendais pas moins avec les trois légendes de la production qui se retrouvent à travailler ensemble sur ce superbe projet riche en textures diverses. Le tout nous montre que les musiciens du projet ne sont pas demeurés ancrés dans leurs confortables habitudes sonores et qu’ils ont évolué musicalement, chacun de son côté, au fil des décennies.

Les amateurs d’Industriel et de EBM devraient en principe apprécier cet album pour la pureté de ses sons et de ses structures qui marient très bien la vieille et la nouvelle école. Comme quoi les trois comparses sont toujours aussi influents, cet album se retrouvera assez haut des les tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 8.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9

The Devin Townsend Project – Deconstruction – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1287
The Devin Townsend Project – Deconstruction – 2011
Canada

En 2011, Devin Townsend avait sorti deux albums simultanément. Alors que Ghost se voulait être un album complètement New Age et Ambiant, Deconstruction montrait plusieurs facette du grand Devin Townsend mais surtout son immense génie musical. Cet album était une suite de plusieurs pièces qui formaient un tout à la fois dévastateur mais aussi rempli de subtilités sonores et de textures diverses passant du ultra atmosphérique au Métal le plus extrême nous donnant l’impression de voyager dans une autre dimension. Devin Townsend a toujours su jouer avec les sensations sonores et les arrangements époustouflants ce qui fait le génie qu’il est vraiment. Si vous ne connaissez pas encore le travail de Townsend il est grand temps de vous y mettre et Decontruction est un excellent point de départ pour comprendre le cheminement musical du bonhomme et de son immense apport pour l’évolution métallique en général.

Origin – Entity – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1286
Origin – Entity – 2011
États-Unis

La formation Origin ce n’est pas pour tout le monde tant sa musique est extrême. Les compositions du groupe américain peuvent même paraître totalement cacophonique pour une oreille non avertie. Le cinquième album, Entity, perpétuait cette tradition de musique chaotique et très brutale et cet album fut marqué par le départ de Jeremy Turner et de James Lee peu de temps après la sortie de l’album précédent, Antithesis, forçant Paul Ryan et Mike Flores à partager les parties vocales et le groupe à enregistrer Entity en tant que trio. Gardant toujours son approche extrême, Origin avait tout de fois quelque peu ralenti ses ardeurs pour offrir des pièces plus abordables pour l’oreille des métalleux avec des riffs mieux structurés dans les compositions et une production plus fluide. Le résultat fut bien accueilli par les fans en général et plus écoutable ne voulait pas nécessairement dire moins « Heavy ». Car Entity est effectivement un album qui a beaucoup de mordant et sans vouloir faire de jeu de mot douteux, c’est un album qui brasse en titi! Sans nul doute l’album le plus complet et le mieux construit de la discographie du groupe qui prenait une direction certes différente mais pour le mieux. Le Death Metal brutal et technique était toujours au rendez-vous et Origin prouvait que le genre était encore d’actualité!

Morbid Angel – Illvd Divinvm Insanvs – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1285
Morbid Angel – Illvd Divinvm Insanvs – 2011
États-Unis

Près une interminable attente de près de neuf ans, Morbid Angel nous revenait avec son neuvième album, Illvd Divinvm Insanvs. Cet album fut marqué du bref retour de David Vincent dans la formation mais il fut aussi marqué par les critiques acerbes et négatives des fans qui ont démoli l’album de façon magistrale. Il faut dire que les attentes étaient hautes et l’offre de Trey Azagthoth et sa troupe était pour le moins surprenante, voire spectaculaire. Morbid Angel avait tout bonnement décidé d’expérimenter avec l’Industriel et le Darkwave ce qui a valu au groupe de se faire incendier et se faire insulter. On dit de cet album que ce serait le pire album Métal de tous les temps, même St-Anger serait semble-t-il meilleur ce qui est peu dire. Illvd Divinvm Insanvs proposait quelque chose de totalement différent et n’en déplaise à ses détracteurs, si on écoute cet album avec du recul et la tête refroidie depuis plus de dix ans, force est de constater que cet album n’est pas aussi mauvais que l’on pourrait bien le croire, au contraire. Si on oublie carrément tout ce que le groupe a pu faire par le passé, cet album est excellent d’un bout à l’autre et offre une perspective musicale intéressante probablement trop en avance sur son temps et trop à l’opposé de ce que les fans attendaient. Il demeure que Morbid Angel a été totalement incompris avec cet album ce qui vaudra à David Vincent de se faire renvoyer du groupe au profit du retour de Steve Tucker. Donnons une chance à cet album et oublions un instant que c’est du Morbid Angel comme dans le temps pour se concentrer sur les arrangements et les superbes idées qu’il contient. Azagthoth écoutera ses fans et reviendra en 2017 avec un album sans saveur et réchauffé pour bien se vautrer dans le confort de ce qu’il connait et de se rabaisser en évitant d’assumer ses choix artistiques.