Amon Amarth – With Oden on Our Side – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1026
Amon Amarth – With Oden on Our Side – 2006
Suède

Bien que Amon Amarth ait toujours été musicaleement classé dans la branche du « Melodic Death Metal », il est important de préciser que le groupe Suédois a été en quelque sorte un précurseur de ce qu’on appelle Viking Metal, notamment grâce à ses riffs épiques et ses paroles sur la vie des ancêtres. With Oden on Our Side, sixième album du groupe, perpétuait cette vision historique en nous offrant une fois de plus des compositions majestueuses qui donnent envie de partir sur un champ de bataille. Les membres ne changeaient pas vraiment la recette initiée au milieu des années 90 mais embellissaient et redécoraient leurs compositions pour se doter d’un nouveau souffle rafraichissant qui évitait l’impression de déjà entendu et de réchauffé souvent présent chez les groupes de même genre. Amon Amarth prouvait une fois de plus son statut de groupe majeur dans le genre et son influence se propageait à grande vitesse sur d’autres groupes avides de grandiose!

Suffocation – Suffocation – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1025
Suffocation – Suffocation – 2006
États-Unis

Comment essayer de se réinventer lorsqu’on a été l’un des pionniers du Death Metal et qu’on a sans vraiment le savoir, influencé un autre genre nommé Deathcore? Au milieu des années 2000 suffocation avait pris le taureau par les cornes pour tenter de changer un peu et d’évoluer. Son album éponyme avait suscité une certaine déception chez les fans de longue date car on lui reprochait d’être plus tranquille et moins rapide. Moins rapide ne veut toutefois pas dire moins brutal et moins technique. Au contraire, l’évolution du groupe Américain se mesurait en technicité et en brutalité. Les riffs étaient de plus en plus complexes et la rythmique frappait de plus en plus fort et la finesse d’exécution était beaucoup plus palpable. N’en déplaise à ses détracteurs, ce cinquième album de Suffocation était excellent d’un bout à l’autre et prouvait une fois de plus que le groupe de New York était encore l’un des maitres du Death Metal brutal technique. Le groupe poursuivra sur ce chemin jusqu’à nos jours en nous offrant de très bons albums sortie après sortie.

Mastodon – Blood Mountain – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1024
Mastodon – Blood Mountain – 2006
États-Unis

Blood Mountain avait pris les fans de Mastodon par surprise. Après deux albums incroyables qui mélangeait le Doom avec un Sludge froid et intense, Mastodon s’aventurait vers des sonorités audacieuses et des genres fort différents de ce que le groupe avait proposé sur Remission et Leviathan. Cette évolution musicale avait conduit le groupe à délaisser Relpase Records pour signer avec Reprise, un label majeur parent de Warner Bros. Donc, plus de budget et plus de flexibilité musicale. Sur cet album, Mastondon visitait les tribus préhistoriques et avait imbriqué des rythmes tribaux dans ses compositions. En plus de flirter vers des idées plus complexes, le groupe s’enlignait vers une musique plus Progressive à haute teneur psychédélique tout en gardant l’essence de ses deux premiers albums. Les fans des débuts avaient été déroutés par ces changements et certaines d’entre eux avaient crié au scandale, descendant au maximum ce troisième album. Pourtant, Blood Mountain nous montrait un Mastodon plus mûr et plus inspiré que jamais et la voie du groupe était tracée pour le mener loin dans les hautes sphères métalliques de la planète. Le changement fait peur mais est nécessaire pour évoluer et c’est ce que Mastodon a fait : Changer pour mieux évoluer musicalement. Un excellent album à découvrir si ce n’est déjà fait!

Incantation – Primordial Domination – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1023
Incantation – Primordial Domination – 2006
États-Unis

Après 8 albums, le nom d’Incantation n’était plus à faire dans le monde du Death Metal mondial. En tant que pionnier du genre, les preuves du groupe étaient faites depuis longtemps et sa réputation le précédait. Primordial Domination, huitième album du groupe Américain, poursuivait la lancée initiée au début des années 90 sans vraiment changer la formule établie depuis plus d’une décennie. Encore une fois, à quoi bon changer une recette quand elle a fait ses preuves et que les fans en redemandent encore et encore? Des riffs gras et puissants, une rythmique qui change de tempo passant de très lourd à très rapide en l’espace de quatre mesures, une voix gutturale profonde et des compositions enlevantes qui nous rentre dedans. Que demander de plus? Incantation avait été jusque-là très constant dans ses sorties et gardera cette constance jusqu’à nos jours. Un excellent album qui fait partie des classiques du genre et qui rends la flamme Death Metal encore plus intense.

Keep of Kalessin – Katharsis – 2023

Keep of Kalessin – Melodic Black/Death Metal – Norvège
Katharsis – 2023
Back on Black
9.2/10

La formation Norvégienne a connu des hauts et des bas au cours de sa carrière. Une séparation en 2000 et un retour en 2003 avait vu la formation changer drastiquement tant au niveau des membres que du son, menant ainsi les Norvégiens vers les sommets du Black Metal en tant que groupe influent. Depuis la sortie de Epistemology en 2015, c’est pratiquement le silence radio de la part du groupe. Mis à part un mini album désastreux sorti en 2016 de manière indépendante, Keep of Kalessin est demeuré caché depuis les sept dernières années.

2023 marque le retour de la formation avec un septième album intitulé Katharsis, sorti plus tôt cette année sur le label Anglais Back on Black, label qui se spécialise dans les rééditions de vinyles. Alors, qu’en est-il de Katharsis? Sorti en mars 2023, ce nouvel album semble avoir passé sous les radars et sans réelle publicité ce qui n’aide pas la cause d’un groupe. Personnellement, j’ai pris connaissance de sa sortie il y a environ un mois tout à fait par hasard en consultant Metal Archives pour mon Évolution Métallique alors que je faisais la chronique reliée à Armada de 2006. Après plusieurs écoutes, je dois avouer que Katharsis m’a beaucoup plu, c’est du Keep of Kalessin à son meilleur avec de légers changements au niveau de la sonorité. Nous avons toujours droit aux riffs complexes et à la rythmique rapide et directe mais sur cet album, les claviers prennent un peu plus de place que sur les précédents albums sans toutefois prendre toute la place. La production est une fois de plus spectaculaire, ça sonne et c’est puissant. Les arrangements ayant toujours été la force du groupe sont une fis de plus impeccables et démontrent tout le génie de composition de Obsidian Claw.

Je ne comprends pas pourquoi cet album n’a pas été plus médiatisé et pourquoi le groupe n’esty plus sur un label majeur comme Indie Recordings. En espérant que Katharsis rejoigne les fans de longue date pour que le groupe puisse remonter à la surface et revenir au sommet des groupes du genre. Katharsis est un excellent album qui se retrouvera assez haut dans le top 2023 de Hurlemort.

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Goatwhore – A Haunting Curse – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1022
Goatwhore – A Haunting Curse – 2006
États-Unis

Les deux premiers albums de Goatwhore avaient permis au groupe de suffisamment se démarquer pour lui assurer une bonne place dans la grande scène métallique mondiale. Cette montée parmi les grands du Black Metal aura valu au groupe Américain de signer avec Metal Blade Records pour sn troisième album et ainsi bénéficier de plus de budget pour la production et la publicité pour être en mesure de grimper les échelons plus rapidement. Avec A Haunting Curse, Goatwhore avait justement grimpé les échelons plus rapidement grâce à des riffs tranchants et une rythmique incendiaire sur des compositions dans lesquelles se mélangeaient habilement le Black, le Death et le Thrash Metal pour forger une sonorité propre au groupe de la Nouvelle Orleans. Goatwhore continuera jusqu’à aujourd’hui à nous pondre d’excellents albums intenses qui cognent dur mettant le groupe en position d’influenceur de la musique noircie. Un excellent album et un excellent groupe à découvrir si ce n’est déjà fait!

Vader – Impressions in Blood – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1021
Vader – Impressions in Blood – 2006
Pologne

Est-ce qu’un groupe doit impérativement chercher à changer sa sonorité pour pouvoir évoluer et sortir de nouveaux albums dignes de ce nom? Tout dépend du groupe et du genre. La formation polonaise vader n’a jamais vraiment tenté de changer quoi que ce soit dans sa formule, ne serait-ce que des musiciens de temps à autre. Résultat, le groupe a toujours été en mesure de livrer d’excellents albums de Death Metal puissant. Impressions in Blood était le huitième album et Vader continuait à nous assommer avec des riffs bien aiguisés et une rythmique qui défonce tout. Pas original vous me direz? Probable mais c’est le son que Vader, en tant que pionnier du genre, nous livrait d’album en album. Pourquoi changer une recette quand elle fonctionne à merveille et qu’on est en mesure de ne pas se répéter? Impressions in Blood livrait ce que Vader avait à livrer et c’était parfait comme ça! Le groupe était toujours influent et ne faillira aucunement avec les sorties suivantes. Grimpez le volume et encaissez la tornade Vader!

Iron Maiden – A Matter of Life and Death – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1020
Iron Maiden – A Matter of Life and Death – 2006
Angleterre

Après toutes ces années, Iron Maiden continuait son chemin en nous offrant toujours de bons albums. Certains diront que les meilleurs jours du groupe étaient loin derrière et ils auront raison mais les sorties d’albums du groupe étaient loin d’être mauvaises. Au contraire, A Matter of Life and Death nous montrait un Iron Maiden toujours en pleine forme et en pleine possession de ses moyens. Bien sûr que le son de la troupe de Steve Harris avait changé depuis les tout débuts mais on reconnaissait toujours le Iron Maiden des belles années. Sans être un album spectaculaire, A Matter of Life and Death s’inscrivait comme l’un des meilleurs albums du groupe dans les années 2000. Maiden, ça vieillissait très bien et ça continue de bien vieillir. Les membres du groupe étaient encore capables de composer des chefs d’œuvres et livraient encore la marchandise au niveau interprétation. Est-ce que Iron Maiden est le plus grand groupe de Heavy Metal de tous les temps? La réponse est probablement oui, du moins dans le top 5 mondial! Un très bon album à écouter pour ses arrangements et ses mélodies dignes de ce que Maiden est capable de nous concocter!

Die Apokalyptischen Reiter – Riders on the Storm – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1019
Die Apokalyptischen Reiter – Riders on the Storm – 2006
Allemagne

La formation Allemande Die Apokalyptischen Reiter poursuivait sur sa lancée d’excellence avec son sixième album. Riders on the Storm offrait une fois de plus un habile mélange et de sonorités Folk et de musique classique. Le petit côté Industriel était toujours présent sur la majorité des pièces avec des claviers en avant plan qui créaient des atmosphères uniques et incomparables bien ancrées sur des riffs et des rythmiques sauvages et puissantes. Bein que Die Apokalyptischen Reiter n’ait jamais été un groupe des plus connus, il n’en demeure pas moins important pour le développement des mélanges de styles dans le métal plus extrême. Riders on the Storm fut le dernier album à offrir ce style unique avant que le groupe ne bifurque vers des sonorités plus Heavy Metal et Hard Rock sur les albums suivants. Un excellent album fort influent et fort important pour l’évolution métallique mondiale.

Terrorizer – Darker Days Ahead – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1018
Terrorizer – Darker Days Ahead – 2006
États-Unis

L’histoire de Terrorizer est remplie de soubresauts et d’événements rocambolesques. La formation originale aura duré deux ans, nous offrant un album mémorable de pur Death Metal originel teinté de Grindcore. Ça se passait entre 1987 et 1989, donc Terrorizer est un pionnier du genre. Le groupe se reforme en 2005 autour de Jesse Pintado et Pete Sandoval avec deux nouveaux venus en remplacement de Oscar Garcia et David Vincent. Darker Days Ahead n’avait pas plu, mais pas du tout. Du moins, aux détesteurs qui ne retrouvaient pas le vrai Terrorizer de la fin des années 80. Oui, ce deuxième album était largement différent de ce que le groupe faisait à ses débuts. Un peu normal, les membres restants avaient vieilli et évolué musicalement et deux autres membres participaient à la composition faisant en sorte que le son d’origine du groupe avait changé. En réécoutant attentivement cet album, on découvre de petits bijoux de riffs Death Metal bien gras et bien ficelé et de très bonnes pièces d’un bout à l’autre des douze pièces. On s’aperçoit aussi que cette haine et ce dénigrement n’étaient nullement fondés et étaient alimentés par des trolls avides d’attention. Darker Days Ahead est différent et on s’en fout royalement. Est-ce un bon album? Bien sûr. Est-ce que Terrorizer continuait à être influent dans le milieu du Death Metal? Bien évidement. Alors, allons réécouter cet album et réjouissons-nous d’avoir un Death Metal brut et direct à se mettre dans les oreilles!

Lamb of God – Sacrament – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1017
Lamb of God – Sacrament – 2006
États-Unis

Avec son quatrième album, Lamb of God avait pris une tournure qui déplaisait un peu dans la grande sphère métallique. Sur Sacrament, on reprochait notamment au groupe de se ramollir au profit d’une sonorité plus commerciale, ce qui était totalement vrai. L’apparition d’éléments Metalcore réchauffés comme les « breakdown » à une note ou les cœurs mielleux et les voix plus « clean » avaient fait de Lamb of God un groupe parmi tant d’autres qui remâchait ses vieux riffs et nous les présentait comme si c’était nouveau et rafraichissant. Dans les faits, il y avait tout de même de bonnes idées et de bonnes pièces sur Sacrament mais la production diluée et pratiquement « radio friendly » faisait de cet album une déception totale. Certes, le groupe allait chercher de nouveaux fans mais le mal était fait. Cette sonorité doucereuse se transposerait sur l’album suivant avant que le groupe reprenne le droit chemin. Donc Sacrament, sans être un faux pas pour le groupe, est un album moyen sans grande envergure et sans réel intérêt mais il a tout de même permis d’aller chercher une nouvelle clientèle et de l’initier à une musique un peu plus dure.

Gorod – Leading Vision – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1016
Gorod – Leading Vision – 2006
France

Le Death Metal technique a grandement évolué au fil des décennies depuis que la formation Death avait monté la barre plus haute permettant aux musiciens de se surpasser et de devenir de plus en plus talentueux. La formation Française Gorod est l’une de ces formations qui ont pris le taureau par les cornes pour prendre se dépasser et monter cette technicité de plusieurs échelons. Avec Leading Vision, Gorod perptuait ce qu’il avait entrepris avec son premier album tout en repoussant les barrières. Le groupe avait réussi à créer un Death Metal ultra technique qui se tenait debout avec des mélodies évitant ainsi de tomber dans le piège de pousser des notes pour pousser des notes. Les musiciens étaient capables de composer d’excellents riffs fort complexes mais aussi d’introduire des passages plus « standards » pour nous faire taper du pied ou branler de la tête. Sans être à proprement dit Progressif, Gorod flirtait avec des éléments provenant de cette facette musicale en changeant subitement de tempo et de signature. Leading Vision est un excellent album qui a été et qui est encore aujourd’hui d’une influence rtès importante pour le développement de la musique extrême plus technique.

Ghost – Phantomime – 2023

Ghost – Progressive Rock / hard Rock – Suède
Phantomime – 2023
Loma Vista Recordings

Ceux qui me connaissent savent que je suis un grand fan de Ghost et que j’ai une certaine aversion pour les reprises. Voilà que Tobias Forge nous offre un troisième mkini album de reprises en 2023. Je fais quoi? Dilemme. Je l’ai acheté, bien évidement et en vinyle de surcroit. Donc, c’est avec un mélange d’appréhension et de curiosité que j’attendais Phantomime.

Contrairement aux deux précédents min albums de reprises, If You Have Ghosts et Popestar, je connaissais déjà les cinq pièces contenues sur cette galette. See no Evil initialement du groupe Punk Television est en ouverture et la reprise est quand-même réussie, la version de Ghost donne un peu plus de tonus à la pièce mais ce qui saute immédiatement aux oreilles c’est la voix nasillarde de Forge, voix qui tappera un peu sur les nerfs sur toutes les pièces du mini album. S’en suit Jesus He Knows Me de Genesis qui avait été offerte à Pâques avec un vidéoclip et tout un concept tournant autour d’un télé-évangéliste débauché. La version de Ghost est quand même efficace et bien rendue, cette version pourrait bien initier les jeunes à de la plus vieille musique. Hanging Around de Stranglers est la pièce qui retient le plus l’attention, Tobias Forge revient avec sa voix des précédents albums, les claviers sont bruts et donnent une touche plus grinçante à ce classique. La reprise que les métalleux attendaient est Phantom of the Opera, grand classique de Iron Maiden. D’emblée vraiment moins puissante que la version originale et sans réel gros changement, cette reprise nous montre que Forge ne renie pas ses origines Métalliques mais demeure pas très convaincante, le son de Ghost n’est pas vraiment présent et la voix nasillarde vient dénaturer ce chef d’œuvre. Pour finir, on a droit à une endormante version de We Don’t Need Another Hero de Tina Turner. Pourquoi avoir choisi une telle pièce en reprise? Honnêtement, j’aime mieux ne pas le savoir. Cette pièce était ennuyeuse à l’origine, elle l’est toujours avec la version de Ghost et n’est d’aucune utilité pour ce mini album.

Bien que la production sonne très bien, elle manque de profondeur et de puissance. Je sais, vous me direz que je n’aime pas les reprises en partant et beaucoup de fans aimeront sans nul doute ce EP. Vous avez raison. Phantomime aidera une bonne majorité de fans à patienter jusqu’au changement de pape cet automne et à la sortie d’un sixième album de pièces originales. Je ne mets pas de notes car ce sont des reprises et je ne sais pas trop comment noter ça. Je m’attendais à ne pas trop « triper » sur Phantomime, il ne tournera pas souvent dans le futur mais ça demeurera une belle pièce dans ma collection. Qui sait, peut-être un jour je ferai la paix avec les reprises et que je l’apprécierai –à sa juste valeur?

Deicide – The Stench of Redemption – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1015
Deicide – The Stench of Redemption – 2006
États-Unis

En 2004, peu après la sortie de Scars of the Crucifix, les frères Hoffman avaient dû quitter Deicide pour des raisons de partage financier entre les membres du groupe qui faisait suite au nouveau contrat avec Earache Records. Jack Owen venait de quitter Cannibal Corpse et fut engagé pour la suite des événements. S’en suivi un nouvel album en 2006 remettant Deicide sur les planches avec un nouvel alignement et une toute nouvelle fougue qui allait perdurer jusqu’à nos jours. Selon Glenn Benton, le fait que les frères Hoffman ne soient plus présents avait grandement amélioré l’ambiance au sein de la formation et The Stench of Redemption le montrait très bien. Deicide avait retrouvé toute sa splendeur avec des compositions qui frappaient dur comme dans les premiers temps du groupe. On peut aisément affirmer que ct album fur un tout nouveau départ pour Deicide et plus rien ne pourrait arrêter Glenn Benton et Steve Asheim de perpétuer la flamme Death Metal initiée une quinzaine d’années plus tôt. Un excellent album qui prouvait que Deicide était toujours le groupe influent qu’il avait toujours été.

Cradle of Filth – Thornography – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1014
Cradle of Filth – Thornography – 2006
Angleterre

Cradle of Filth allait une fois de plus subir les foudres de certains métalleux avec Thornography. Le changement. Encore ce mot qui fait peur. À ce stade, Cradle of Filth N’était plus le groupe Black Metal de ses débuts, il avait évolué vers d’autres horizons sonores tout en gardant son côté plus extrême. Bien sûr que les compositions étaient plus mélodiques et un peu plus accessibles pour un auditoire plus large. Et après? Cradle of Filth ne s’adressait toujours pas à la majorité de la population et continuait à livrer une musique grinçante et inaccessible au commun de la population. Oui, le nouveau son allait chercher plus de monde dans la grande sphère métallique et voilà le pourquoi de cette hargne envers Dani Filth et ses musiciens : Le groupe n’était plus un groupe obscur prisé par une élite de soi-disant « Trve Black Metul » mais un groupe majeur qui faisait évoluer la musique plus sombre et plus extrême en la faisant accepter par de plus en plus d’adeptes. Dans les faits, ce que l’on reprochait à Cradle of Filth c’était que ce qui était de la musique extrême une dizaine d’années auparavant était devenu une certaine norme et que grâce à des albums comme Nymphetamine et Thornography, de plus en plus de jeunes et moins jeunes avides de Métal découvraient une musique plus noire et moins accessible. Thornography est un excellent album de Cradle of Filth remplie d’excellents riffs, de très bonnes idées et d’arrangements incroyables. Un incontournable pour l’évolution métallique!

Slayer – Christ Illusion – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1013
Slayer – Christ Illusion – 2006
États-Unis

6 Juin 2006 (06-06-06, 666), Slayer sortait en grande pompe son dixième album en carrière. Depuis la sortie de Diabolus in Musica en 1998, le groupe essuyait les foudres de ses fans à chaque sortie d’album. Christ Illusion était le troisième à subir des critiques négatives de la part de certains métalleux. On reprochait à Slayer de ne plus être Slayer et de faire un Thrash Metal générique en utilisant des riffs initialement inventés par… Slayer. Le réseau Internet était déjà bien établi depuis une bonne dizaine d’années et les bien penseurs s’en donnaient à cœur joien derrière leurs écrans. Oublions un instant Diabolus in Musica qui fut possiblement un écart de conduite à la Turbo de Judas Priest et concentrons-nous sur les albums suivants. God hate Us All était un très bon album de Slayer avec des riffs à la Slayer. Christ Illusion aussi. Cet album était un album de Slayer et en plus il marquait le retour de Dave Lombardo à la batterie, que de mander de plus? Slayer est le maître incontesté du Thrash Metal et l’instigateur du Métal extrême qui plus est. En vieillissant et en cheminant dans le temps, n,importe quel groupe ou artiste essaie de se réinventer un brin et comme plusieurs groupes pionniers, les belles années de Slayer étaient loin derrière. Mais, est-ce que le groupe méritait de se faire accrocher par des fans mécontents, fans qui n’avaient probablement pas conne le groupe dès ses débuts? Christ Illusion n,est pas le meilleur album de la discographie, j’en conviens. Mais c’est un album de Slayer pur à 100% avec des riffs et des idées comme Slayer a toujours fait. Écoutez-cet album avec des oreilles plus ouvertes, vous finirez par crier SLAYEEEEEEEEER !! À un moment ou un autre de votre écoute!

Diablo Swing Orchestra – The Butcher’s Ballroom – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1012
Diablo Swing Orchestra – The Butcher’s Ballroom – 2006
Suède

Diablo Swing Orchestra n,est pas le groupe typique auquel le métalleux peut s’attendre. Il faut évidemment avoir une prédisposition pour l’exploration musicale et une oreille bien aiguisée car ce groupe Suédois est plutôt hors normes et son premier album en avait pris plusieurs par surprise. Il faut dire que le style musical de DSO est assez disparate et s’inscrit dans le créneau Avant-garde Metal dans la veine de Unexpect, Sigh ou encore Devin Townsend avec ses éléments tirés du Jazz, du classique, de diverses sous couches métalliques et de bien d’autres genres qui diffèrent totalement des standards établis. Tantôt très swing, on peut passer à la mélancolie d’un quatuor à cordes et bifurquer vers des sonorités latines pour revenir à des éléments plus progressifs avec des guitares très lourdes. Le groupe ne se limite pas et nous en met plein les oreilles et ce sont ces mélanges qui font de Diablo Swing Orchestra un groupe si unique et surtout si intéressant. Bien sûr le groupe n’est pas des plus connus dans le vaste univers métallique mondial mais son apport à la musique plus avant-gardiste est très important. Le groupe a su montrer la voie à d’autres formations et nous enseigne de faire fi de ces standards et d’oser. À écouter sans rien faire d’Autre qu’écouter pour savourer chaque son et chaque texture.

Obscura – Retribution – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1011
Obscura – Retribution – 2006
Allemagne

Depuis les origines du Heavy Metal, les groupes ont toujours tenté de se surpasser et devenir plus Heavy et plus rapide qui se qui s’est fait avant eux. Au cours de l’histoire, cette évolution extrême se produisait en l’espace de quelques mois, chaque groupe montant la barre plus haute que le précédent. Au tournant des années 2000, le côté extrême a changé avec l’apparition d’une technicité de plus en plus incroyable et chaque groupe œuvrant dans ce créneau cherchait à être plus spectaculaire que les autres. Avec son premier album, la formation Allemande Obscura avait poussé le côté technique encore plus loin en s’inspirant entre autres de Death et Necrophagist. Retribution avait pris le monde de la musique extrême par surprise notamment grâce à ses riffs complexes et sa technicité incomparable. Ce premier album valu au groupe de signer avec Relapse et ainsi obtenir plus de ressources pour développer ses compositions au point de devenir l’un des chefs de file du mouvement Technical Death Metal au niveau mondial. Bien sûr, Retribution n’était pas le premier album ultra technique mais cet album avait brisé des barrières et à partir de là, les groupes allaient augmenter cette technicité étourdissante à des niveaux jamais égalés. Un excellent premier album qui frappait fort et qui allait montrer une toute nouvelle voie dans le monde du Métal Extrême.

Voïvod – Katorz – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1010
Voïvod – Katorz – 2006
Canada

Katorz fut le premier album de Voïvod après le décès de Piggy. Ce dernier avait donné des instructions à Away pour pouvoir utiliser une multitude de démos déjà enregistrés sur son portable dans le but de sortir un album. Katorz a donc été créé autour des pistes de guitares et des éléments que Piggy avait laissé. Musicalement parlant, même si c’est différent de ce que Voïvod avait fait par le passé, ça demeurait toujours du Voïvod pur et dur. De toute façon, Voïvod n’a jamais fait deux albums identiques dans sa carrière donc il était tout à fait normal que Katorz explore une nouvelle avenue sonore. Cet album avait une approche un peu plus Rock and Roll certes mais un Rock and Roll sur les stéroïdes un peu comme si Motörhead avait fait un album technique à tendance progressive. Katorz prouvait que Voïvod était toujours ce groupe influent qu’il avait été depuis ses tout débuts et que Piggy est un maître incontesté du riff et un des plus grands guitaristes de toute la scène Métallique mondiale.

Lifelover – Pulver – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1009
Lifelover – Pulver – 2006
Suède

Lifelover est l’une de ces formations qui sont passées inaperçues pour le commun des métalleux mais qui ont eu une énorme influence au niveau artistique en réinventant un genre. Ce groupe Suédois avait tout simplement pris le Black Metal déjà existant et l’avait mélangé avec des éléments Rock issus du mouvement Alternatif des années 80 notamment avec des idées initialement mises en place par des groupes comme The Cure et The Jesus and Mary Chain. Avec Pulver, premier album du groupe, on aurait facilement pu interpréter le genre comme étant Blackgaze, c’est à dire un mélange de Black Metal et de Shoegaze. Lifelover offrait une musique très abrasive mais excessivement dépressive et d’une tristesse incomparable. La musique du groupe allait évoluer au fil des sorties d’albums en incorporant divers styles musicaux et en expérimentant avec les sons et les textures. Pulver demeure à ce jour un classique d’un nouveau genre qui ouvrira la voie à de jeunes groupes à ne pas se limiter et à faire évoluer la musique plus extrême.

Hex A.D. – Delightful Sharp Edges – 2023

Hex A.D. – Progressive Doom Metal – Norvège
Delightful Sharp Edges – 2023
Apollon Records
9.1/10

Hex A.D. n’est pas un groupe très connu de la communauté métallique mais si vous êtes à la recherche de musique originale influencée par le Progressif et le Doom des années 70, ce groupe Norvégien est tout à fait indiqué pour étancher votre soif de découvertes. Curieusement, je suis passé par-dessus le précédent album sorti en 2021 comme je l’avais fait pour le troisième album sorti en 2018, sans doute que les annonces de sorties d’albums sont moins évidentes et qu’elles sont carrément passées sous mon radar. Alors, voici ce que je pense à propos du sixième album, Delightful Sharp Edges.

Initialement fondé comme étant un projet solo de Rick Hagan, Hex A.D. est devenu un groupe à part entière au fil du temps et a grandement évolué au fil des albums. Les deux premiers albums jouaient la carte du Doom classique avec de gros relents Progressifs et une voix plus Gothique à cheval entre Peter Murphy et Wayne Hussey. Le côté Progressif a pris de plus en plus de place avec les albums suivants et une grosse partie de Hard Rock s’est intégrée au son global du groupe. La voix aussi a changé au fil des albums devenant plus dans les standards des groupes de Hard Rock des années 70. Les claviers prennent toujours autant de place dans les compositions donnant une bonne dose atmosphérique et planante au tout.

Le mot d’ordre du groupe d’y aller à fond avec les sonorités Progressives et Hard Rock avec de longues pièces très inspirées et surtout très inspirantes. Delightful Sharp Edges saura plaire aux fans de la décennie la plus prolifique en matière de Rock puissant. Un excellent album haut en couleurs qui fera partie des tops de l’année.

Composition : 9
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Grave – As Rapture Comes – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1008
Grave – As Rapture Comes – 2006
Suède

Grave est l’un des pionniers du Death Metal Suédois et rendu à son septième album en 2006, sa réputation n’était plus à faire. Sans réelle surprise, As Rapture Comes reprenait exactement là où le groupe nous avait laissé avec le précédent album et tous les autres avant. La mission que Grave s’était donnée n’était pas de faire évoluer le genre mais bien de perpétuer la flamme qui avait été allumée au début des années 90. En tant que pionnier et instigateur de cette sonorité, Grave était un genre de porte étendard et se devait de montrer l’exemple en demeurant à l’avant plan en ouvrant la voie aux plus jeunes groupes. As Rapture Comes, c’était ça. U nalbum qui remplit tous les critères de la sonorité Death Metal à la Suédoise avec tout ce qui vient avec : Les guitares granuleuses, la rythmique puissante et des pièces qui détruisent tout sur leur passage tel un tsunami métallique. Grave continuait de faire du très bon Death Metal comme il se devait d’être et c’est tout ce qui compte finalement. Un excellent album qui frappe fort comme tous les autres avant lui!

Asesino – Cristo Satanico – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1007
Asesino – Cristo Satanico – 2006
États-Unis

Irrévérencieux, caustique et dans les dents. Ce sont les trois qualificatifs qui se prêtent le mieux à Cristo Satanico, deuxième album du supergroupe Asesino. Formé de Dino Casares, Tony Campos et Emilio Marquez, Asesino est un projet connexe qui dépeint la société et ses travers avec des paroles incisives et une musique qui frappe fort. À cheval entre le Death Metal et le Grindcore, Asesino avait réussi à se tailler une place dans le vaste univers métallique mondial. Avec des titres comme Padre Pedofilo, ¿Puta con pito? Ou encore la pièce titre de l’album, le ton était donné et c’était dérangeant pour les pieux ou les effarouchés! Le trio s’en donnait à cœur joie avec des artistes invités dont Andreas Kisser ppur les solos de guitare et Jamey Jasta pour certains vocaux. Un album explosif que l’on doit écouter si on aime la musique extrême et corrosive!

Strapping Young Lad – The New Black – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1006
Strapping Young Lad – The New Black – 2006
Canada

The New Black fut le cinquième et dernier album de Strapping Young Lad. Cet album avait des tendances plus marqu.es vers des sonorités Industrielles mais gardait tout de même le cap vers le Death Metal puissant et technique. Bien sûr, rendu à ce stade, Devin Townsend n’avait plus besoin de présentations et sa folie musicale allait de plus en plus loin. C’est poc=ssiblement l’une des raisons pour laquelle il a tout bonnement décidé de mettre un terme au groupe en 2007 pour se consacrer à ses projets solo et pouvoir faire ce qu’il voulait vraiment. Toujours est-il que The New Black est un excellent album qui fasait partir Strapping Young Lad avec la tête haute. Mieux vaut partir lorsque nous sommes au sommet que de partir quand on est rendus pathétiques. Il est clair que Strapping Young Lad ne s’est jamais adressé à monsieur et madame tout le monde ou au métalleux avec un esprit plus fermé. Il faut aimer ce qui est musicalement éclaté et qui sort de l’ordinaire et être prêt à s’immerger de styles musicaux qui nous sortent de notre zone de confort. Devin Townsend, c’est ça. Nous sortir de notre stagnation musicale et nous emmener ailleurs. Avec Strapping Young Lad, le bonhomme avait fait le tour mais il a laissé derrière lui tout un héritage pour le métal extrême et technique et les cinq albums du groupe se doivent de faire partie de l’histoire comme des influenceurs et des incontournables qui ont forgé la grande évolution métallique mondiale.

Hammers of Misfortune – The Locust Years – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1005
Hammers of Misfortune – The Locust Years – 2006
États-Unis

John Cobbett et mike Sclazi prouvaient une fois de plus leur génie musical avec The Locust Years, troisième album de Hammers of Misfortune. Cet album fut le dernier de Scalzi avec la formation, ce dernier préférant poursuivre à temps plein avec son projet The Lord Weird Slough Feg. Ce fut aussi la fin du partenariat entre Cobbett et Scalzi avec Slough Feg, ce qui laisse présager que les deux ont possiblement eu des désaccords qui ont mené à leur séparation musicale. The Locust Years montrait Hammers of Misfortune sous un autre jour alors que Cobbett se dirigeait de plus en plus vers une musique progressive riche en technicalités et en textures de toutes sortes. Cet album fut également marqué par l’arrivée de Jamie Myers à la basse et à la voix ce qui avait apporté un nouveau souffle aux compositions du groupe. Ce sera le seul et unique album de Myers avec la formation avant son retour en 2022 pour l’album Overtaker. Je suis fort conscient que Hammers of Misfortune n’est pas le groupe le plus connu de la planète mais son apport au Heavy Metal et au développement du Métal Progressif est plus important que nous pouvons le penser. John Cobbett a repoussé certaines frontières sans se soucier de ce qui pouvait arriver et avec ses compositions complexes on pouvait sentir que le bonhomme était un véritable artiste dans le plus grand sens du terme. Aucun compromis possible, il expérimentait et faisait ce qu’il voulait, point à la ligne. Bien que The Locust Yeats soit un album spectaculaire au niveau musical, le groupe n’avait pas encore tout montré ce qu’il avait à offrir et les sorties suivantes seraient de plus en plus éclatées et impressionnants. À écouter sans réserve!

Eluveitie – Spirit – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1004
Eluveitie – Spirit – 2006
Suisse

Le mélange Folk et Métal avait fait beaucoup d’adeptes au début des années 2000 et plusieurs groupes s’étaient orientés vers ces sonorités ancestrales pour former ce que nous appelons le Folk Metal. La formation Suisse Eluveitie deviendra rapidement l’une des plus connues du genre grâce à un premier album explosif et riche en éléments de musique Celtique traditionnelle. Le groupe avait opté pour une approche en composant de la musique traditionnelle à laquelle s’était greffé les riffs et les textures métalliques, donc c’est cette musique ancestrale qui prédominait. En utilisant divers instruments comme les violons, les flûtes la cornemuse ainsi que des instruments moins connus comme la mandole, la vielle à roue ou le Zugerörgeli, le groupe avait réussi à mettre en place un Folk Metal solide et fort intéressant. Le niveau de composition était très élevé et sans être trop festif, on ressentait les atmosphères qui devaient régner dans les tavernes ou autour des feux de camps d’une époque lointaine. Avec Spirit, Eluveitie avait gagné son pari d’étendre la musque Celtique sur toute la planète et ainsi perpétuer la flamme des ancêtres tant musicalement qu’historiquement. Un excellent premier album pour les amateurs du genre!

Celtic Frost – Monotheist – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1003
Celtic Frost – Monotheist – 2006
Suisse

Le dernier album de Celtic Frost était arrivé près de cinq ans suivant le grand retour du duo Tom Fischer et Martin Ain. Ce retour tant attendu avait créé des attentes auprès des fans, attentes qui avaient finalement été plus que bien accueillies. Le duo nous revenait avec un véritable album de Celtic Frost laissant loin derrière l’horrifique Cold Lake et le pas très inspiré Vanity/Nemesis. Il faut dire que les deux comparses avaient eu le temps de mûrir durant les années de séparation et qu’un retour se devait d’être à la hauteur. C’est donc avec des riffs très lourds et une rythmique puissante que Monotheist avait vu le jour et que Fischer avait créé sa propre étiquette Prowling Death Records pour avoir le plein contrôle sur les droits de sa musique. Le groupe avait signé une entente de distribution mondiale avec Century Media sécurisant ainsi le patrimoine que Celtic Frost laissera à partir de cet album. Bien évidemment, le son de Celtic Frost avait changé et était différent de tout ce que le groupe avait pu faire auparavant mais avec Celtic Frost, il fallait s’y en attendre car le groupe nous avait toujours habitués aux changements et à une certaine évolution. Les tensions au sein du trio furent malheureusement impossibles à gérer et à résoudre ont finalement mené Fischer à dissoudre Celtic Frost pour de bon en 2008. Afin de perpétuer cet héritage, Fischer fondera Triptykon sur les cendres encore chaudes de Celtic Frost et on pourrait facilement considérer Monotheist comme étant le véritable premier album de Triptykon. Martin Ain succombera à une crise cardiaque en 2017 laissant derrière lui un héritage musical de la plus haute importance pour l’évolution métallique mondiale.

Enslaved – Ruun – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1002
Enslaved – Ruun – 2006
Norvège

Avec Ruun, Enslaved avait atteint son point de non-retour vers sa sonorité Black Metal des débuts. Le groupe s’était déjà grandement éloigné du simple terme plusieurs parutions avant celle-ci en incorporant de plus en plus d’éléments progressifs dans ses compositions. Sur Ruun, le groupe expérimentait encore plus en incorporant nn seulement ces éléments de la musique progressive mais aussi du Rock dans sa plus simpliste des formes mélangé à des éléments d’avant-garde qui plongeait l’auditeur dans une contrée sonore jusqu’ici inexplorée. À chaque album, le groupe innovait, expérimentait avec diverses idées et devenait de plus en plus mature musicalement au grand désarroi des fans de la première heure. Le Enslaved des tout débuts n’existait tout simplement plus et c’était sans aucun doute tant mieux car le groupe se démarquait des autres en proposant une musique beaucoup plus cérébrale et atmosphérique que ses confrères des balbutiements du Black Metal. Ivar Bjornson et Grutle Kjellson en avaient du chemin et n’étaient plus les petits culs qui avaient façonné le Black Metal Scandinave à grands coups de riffs incisifs. Ils étaient devenus des maîtres en composition et des chefs de file dans le monde de la musique Progressive plus extrême. Après Ruun, le groupe signera avec Indie Recordings et étendra son savoir faire à la planète entière. La suite serait de plus en plus spectaculaire à chaque sortie d’album!

Ministry – Rio Grande Blood – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1001
Ministry – Rio Grande Blood – 2006
États-Unis

Al Jourgensen était parti sur une séquence dans laquelle il s’en prenait directement aux Républicains, en l’occurrence à la famille Bush, George père et fils en tête de liste. Rio Grande Blood était le deuxième album d’une trilogie dévastatrice qui dépeignait toute al folie Américaine et sa corruption au sein des gouvernements Bush. Ministry signait aussi un de ses meilleurs albums depuis The Mind is a Terrible Thing to Taste avec des riffs incendiaires bien aiguisés et une mécanique rythmique bien huilée. Oncle Al et ses acolytes y allaient à fond la caisse pour tenter de faire sortir une certaine vérité et en critiquant vertement les Républicains avec des paroles caustiques et mordantes. Rio Grande Blood est l’album le plus « Métal » de toute la discographie de Ministry et tout un album qui est devenu un classique instantané et un incontournable du genre.

Dissection – Reinkaos – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1000
Dissection – Reinkaos – 2006
Suède

Ce matin c’est la 1000e chronique de l’Évolution Métallique en autant de jours depuis le 16 août 2020! Cette 1000e chronique racontera en bref la fin tragique d’un individu en mal de vivre qui aura influencé de façon magistrale le métal extrême à un très jeune âge et la fin un peu malaisante d’un projet qui aurait pu aller loin, très loin. Dès sa sortie de prison en 2004 dans une affaire de meurtre d’un jeune homosexuel, Jon Nödtveidt avait reformé Dissection avec un nouvel alignement pour sortir l’ultime album du groupe en 2006. Reinkaos avait semé la déception chez les fans principalement dû aux pièces pas très inspirées qui sonnaient comme n’importe quel groupe de Death Metal mélodique. Pourtant, cet album regorgeait d’excellent riffs et de très bons arrangements mais qui ne suffirent pas à remettre Dissection sur les rails. Avec le recul, on constate que cet album était tout simplement génial et bien composé amis malheureusement, ce que le monde retiendra de Nödtveidt c’est bien sûr sa participation à ce meurtre crapuleux mais surtout à son suicide commis quelques mois après la sortie de Reinkaos. Nödtveidt avait un esprit tourmenté et il avait réussi à mettre cette tourmente en musique. Les deux premiers albums de Dissection demeureront à jamais des classiques intemporels ayant grandement influencé le cours de l’histoire métallique.