Bodyfarm – Malevolence – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1342
Bodyfarm – Malevolence – 2012
Pays-Bas

Bien que moins connue que ses compatriotes, la formation Bodyfarm avait repris le flambeau du Death Metal granuleux typique des Pays bas. Dès son premier album, le groupe Néerlandais avait su se tailler une belle place dans le paysage métallique extrême de son pays grâce à des riffs bien aiguisés et une rythmique de feu réglée comme une horloge. Malevolence était un album qui arrivait à point pour démontrer que le Death Emtal de la vieille école était toujours d’actualité et que Bodyfarm était là pour brandir la flamme originelle à bout de bras. Un excellent premier album qui ne fait aucun doute sur les intentions du groupe : Livrer une musique grinçante, brutale et sans pitié.

Moonloop – Deeply From The Earth – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1341
Moonloop – Deeply From The Earth – 2012
Espagne

Mooloop est certes une formation pas très connue de la majorité de la communauté métallique mais comme je l’ai mentionné à plusieurs reprises depuis les tout débuts de mon évolution métallique, connu ne veut pas nécessairement dire influent. Au fil des décennies, la gradne famille métallique s’est développée en grande partie grâce à des groupes et artistes moins connus qui ont tout simplement brisé des barrières et pris des risques pour finir par influencer d’autres artistes à prendre des voies différentes et ainsi changer le cours de l’histoire et le genre tout entier. Avec son premier album, Moonloop avait fait évoluer (sans le vouloir ni même y penser) le côté progressif avec des pièces hautes en couleurs renfermant des riffs d’une complexité exemplaire et des structures de composition riches en textures et sonorités diverses. Mooloop s’était possiblement inspiré des légendes Opeth et Gojira mais s’était forgé une identité propre en montant la barre beaucoup plus haute en mélangeant habilement des éléments de Death Metal, de Progressif moderne et parfois même de Jazz atmosphérique. Deeply From The Earth est un album méconnu très important pour le développement du genre et mérite qu’on s’y attarde attentivement pour y découvrir tout un monde sonore déstabilisant et surtout incroyablement bien ficelé.

Carach Angren – Where the Corpses Sink Forever – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1340
Carach Angren – Where the Corpses Sink Forever – 2012
Pays Bas

Avec son troisième album, la formation Néerlandaise Carach Angren avait vraiment été prise au sérieux en signant un superbe contrat avec l’étiquette Française Season of Mist. Les maîtres de l’horreur symphonique avaient révélé au monde entier son immense talent pour la composition et surtout les arrangements sur Where the Corpses Sink Forever qui dévoilera le groupe au monde entier de façon magistrale. Ce troisième album demeure encore aujourd’hui l’un de ses meilleurs albums en carrière notamment avec ses riffs Black Metal complexes et ses orchestrations classiques intrigantes et dignes des plus grands du genre. Avec cet album, le trio venait de s’implanter comme étant un chef de file en la matière et allait franchir de grosses étapes avec ses albums suivants au niveau de la notoriété. Un parfait exemple de musique intellelligente qui prouve une fois de plus aux détracteurs de la grande famille métallique que cette musique extrême est beaucoup plus que du simple bruit. À écouter à volume élevé en se laissant bercer par les atmosphères glauques et grandioses!

Allegaeon – Formshifter – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1339
Allegaeon – Formshifter – 2012
États-Unis

La formation Américaine Allegaeon avait, dès son premier album, conquis le cœur de certains métalleux plus avides de mélodies et de riffs confortables à entendre. Avec Formshifter le groupe Américain installait les bases solides de son ascension vers une certaine popularité avec une bonne dose de technicité et d’éléments empruntés au fameux Death mélodique Suédois. Le groupe sera toutefois mis dans un créneau à part et sèmera une certaine division dans le vaste monde métallique notamment pour ses riffs génériques et ses idées de compositions flirtant dangereusement avec certains éléments jugés « populaires ». Est-ce que le groupe a tout de même réussi à influencer le cours des choses? Oui, autant soit peu que nous soyons amateurs de cette facette métallique plus doucereuse et très axée sur les riffs accrocheurs et mélodiques. Un album parfait pour quiconque désire faire le saut vers une musique un peu plus grinçante sans toutefois subir le chaos et la brutalité du métal dit extrême. Allegaeon demeurera dans son créneau confortable pour tous ses autres albums et aura son lot d’adeptes au sein de la communauté métallique.

Ne Obliviscaris – Portal of I – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1338
Ne Obliviscaris – Portal of I – 2012
Australie

Le monde du métal extrême est en constante ébullition depuis ses premiers soubresauts dans les années 80. La vitesse et la technicité ont toujours été deux éléments significatifs qui étaient remis en question, chaque groupe tentant de faire plus que le précédent. Puis, sont venus les mélanges de styles et de sonorités pour brouiller encore plus les cartes des standards préétablis afin de pousser cette extrémité encore plus loin. La formation Australienne Ne Obliviscaris avait compris que ces mélanges pouvaient aisément avoir leur place dans le merveilleux monde du métal mondial et avec son premier album explosif, le groupe avait pris d’assaut la planète en donnant des leçons de musique extrême, technique et d’une déconcertante beauté tout en jouant la carte de l’agressivité et de la puissance. Avec ses textures de musique classique, de Progressif et de Death Metal très noirci, Portal of I avait suscité un vif intérêt au sein de la grande communauté au point que le groupe se retrouvera avec un judicieux contrat sous l’étiquette Française Season of Mist pour ses albums suivants. Certes, la musique de Ne Obliviscaris n’est pas pour tout le monde mais en s’attardant sur celle-ci, on découvre tout un monde sonore qui dépasse l’entendement. Un excellent premier album qui changera le cours des choses pour la deuxième moitié des années 2010.

Loreena McKennitt – The Way Back Home – 2024

Loreena McKennitt – Celtic Folk – Canada
The Way Back Home – 2024
Quinlan Road
8.7/10

La grande dame de la musique Celtique est de retour avec un nouvel album en spectacle. Je sais, vous allez me dire que je n’aime pas les albums en spectacle mais il y a des exceptions comme pour The Way Back Home de Loreena McKennitt qui renferme pratiquement toutes de nouvelles pièces, du moins des pièces jamais enregistrées.

The Way Back Home a été enregistré lors des plus récents spectacles en Ontario qui revisitait les origines de Loreenna McKennitt alors qu’elle se produisait toute jeune dans les années 70 lors d’événements Celtiques dans son patelin de Winnipeg. Mis à part Bonny Portmore, les pièces de cet album n’ont jamais été enregistrées, certaines ont possiblement été jouées à un moment ou un autre en spectacle durant la prolifique carrière de la chanteuse mais règle générale, cet album contient bel et bien du matériel inédit, puisé à même la source originelle de la musique traditionnelle Celtique avec laquelle Loreena McKennitt était tombée sous le charme et qui a changé le cours de sa vie. Étant habitué au grandiose des albums depuis The Visit paru en 1991, je suis resté un peu sur ma faim en écoutant The Way Back Home dû à la simplicité des arrangements et à la limitation instrumentale offerts au fil des pièces. Bien que très fidèle à ce qu’elle nous a offert depuis les 35 dernières années, Loreena tombe un peu dans le quétaine par moments, un peu à l’image de ses deux premiers albums, surtout au niveau de la pièce de fermeture qui donne dans le New Age vaporeux avec des invités spéciaux avec qui elle partageait la scène à ses débuts. L’enregistrement et la production sont impeccables, ça sonne extrêmement bien et le tout est très bon dans son ensemble hormis les petits irritants mentionnés plus haut.

Loreena McKennitt voulait se faire plaisir en revisitant ses origines et c’est très bien ainsi. Il faut prendre The Way Back Home comme étant un genre d’album hommage à ses débuts et non pas un nouvel album original. J’ai tout de même apprécié la quasi-totalité des pièces et étant un fan de la grande dame, je suis tout de même servi avec un très bon album et des nouvelles pièces inédites que je n’avais jamais entendu. The Way Back Home se retrouvera dans les tops de l’année bien évidemment!

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 8.5

Hideous Divinity – Obeisance Rising – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1337
Hideous Divinity – Obeisance Rising – 2012
Italie

La course à la technicité dans le métal extrême avait fait un bond incroyable au tournant des années 2000 alors que de plus en plus de groupes s’orientaient vers cette facette musicale pour prouver que la musique métal était plus que du bruit. Lorsque les années 2010 sont arrivées, cette course vers l’ultra technique s’est accentuée et l’Italie est devenue une terre très fertile en la matière nous donnant la crème de la crème dans ce créneau difficile d’accès pour le commun des mortels. Hideous Divitnity est l’une de ces formations qui avaient poussé le bouchon plus loin avec des compositions avec professionnalisme et originalité. Son premier album n’était pas passé inaperçu et avait servi d’exemple pour monter la barre plus haut. Ce n’était que le début pour le groupe qui s’est rapidement trouvé dans la cour des grands à donner des leçons de savoir-faire dans le domaine de la musique extrême. La course à la technicité exemplaire ne se terminera probablement jamais mais il est clair que Hideous Divinity fait déjà partie de l’histoire métallique grâce à ses riffs complexes et ses textures colorées. Un album à écouter attentivement!

Vltimas – Epic – 2024

Vltimas – Blackened Death Metal – International
Epic – 2024
Season of Mist
8.7/10

Réunissant Rune Eriksen (Aura Noir, Earth Electric), David Vincent (Terrorizer, ex-Morbid Angel) et Flo Mounier (Cryptopsy), le supergroupe Vltimas est de retour cette année avec son deuxième album auquel s’ajoute le bassiste Ype Terwisscha van Scheltinga (ex-Doedecahedron) qui jouait la basse en spectacle avec le groupe. Est-ce que Epic porte bien son nom? Est-ce qu’on innove du côté du quatuor international? Allons vois ce que j’en ai pensé!

Le premier album paru en 2019 m’avait beaucoup plu avec son habile mélange de Black Metal et de Death Metal mordant et je me demandais si Vltimas sortirait un autre album après ce premier opus. J’ai ma réponse avec Epic qui est en revanche un peu moins épique que le premier effort du groupe. Sur cette suite, on retrouve sensiblement le même type de sonorité sans réelle amélioration dans quoi que ce soit. On poursuit sur la lancée initiée en 2019 avec des riffs incendiaires et une rythmique ultra précise sans trop de prouesses techniques. Les compositions sont d’une efficacité déconcertante et l’album ne contient aucun remplissage : Les trente-sept minutes passent à la vitesse de l’éclair ce qui est généralement bon signe. La production est une fois de plus à la hauteur des attentes, c’est puissant, cristallin et fluide ce qui rends justice aux pièces sur l’ensemble de l’album. Un petit bémol est venu un tantinet m’agacer au niveau de la voix de David Vincent. Les assis de vocaux plus « cleans » ne semblent pas tout à fait à leur place, comme si un chanteur de Heavy Metal dans la cinquantaine qui en met trop avait pris la place de Vincent sur certain passages ce qui détonne avec le reste. Mais, il est possible que je m’y fasse avec le temps et les écoutes.

Ce deuxième album est un peu plus faible que son prédécesseur mais est toutefois fort réussi et plus élevé que la moyenne en termes de qualité musicale. Epic se retrouvera bien évidement dans une position appréciable dans les tops de 2024, je recommande fortement cet album accrocheur à tout amateur de Death Metal noirci.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 8.5

Crystal Viper – Crimen Excepta – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1336
Crystal Viper – Crimen Excepta – 2012
Pologne

Tenir la flamme du Heavy Metal pur et dur n’est pas chose aisée dans tout ce flot de musique extrême inondant la grande scène métallique mondiale. Crystal Viper réussissait tant bien que mal à préserver cette torche bien élevée pour assurer la descendance des groupes pionniers du genre. Crimen Excepta prouvait une fois de plus que le groupe Polonais avec Marta Gabriel à sa tête avait le vent dans les voiles et avait l’étoffe guerrière avec ses riffs enflammés dignes des plus grands pour mener à bien cette mission sacrée qu’est la sauvegarde du Heavy Metal originel. Crimen Excepta est un incontournable du genre qu’il nous faut prendre en considération si on est minimalement un amateur de pureté musicale et de puissance vocale. Tout simplement épique et nécessaire!

Unleashed – Odalheim – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1335
Unleashed – Odalheim – 2012
Suède

Uleashed continuait à nous écorcher les oreilles de son Death Metal noirci avec son onzième album, Odalheim. Il faut dire que la formation Suédois n’avait plus vraiment besoin de présentations étant un pionnier du genre ayant débuté sa carrière en 1989. Le groupe est passablement demeuré constant au fil de ses sorties et malgré une faible évolution au niveau de sa sonorité, il est toujours demeuré fidèle à lui-même en offrant une musique abrasive de qualité inspirée et surtout inspirante. Étant issu de la première mouture des groupes Suédois avec les Grave, Entombed et Vomitory, Unleashed a indéniablement influencé le cours de l’histoire de la musique extrême et n’a jamais fait de compromis pour devenir plus populaire. Cette intégrité musicale se ressent amplement sur Odalheim et sur les albums suivants jusqu’à nos jours. Un excellent album de pur Death Metal froid et sombre de la part d’un tout aussi excellent groupe qu’on se doit de prendre en considération si on est un amateur ou une amatrice de musique puissante qui décape!

Municipal Waste – The Fatal Feast (Waste in Space) – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1334
Municipal Waste – The Fatal Feast (Waste in Space) – 2012
États-Unis

Après un album sévèrement critiqué par les fans, Municipal Waste était de retour en 2012 avec un cinquième album qui remettra le groupe sur les rails et qui plus est, avec un contrat avec Nuclear Blast pour cet album et tous les suivants jusqu’à nos jours. The fatal Feast (Waste in Space) nous ramenait le groupe Américain dans le droit chemin avec son habile mélange de Thrash Metal et de Crossover à la sauce de la vieille école avec sa rapidité et ses riffs venimeux sur des compositions courtes, concises et extrêmement entraînantes. Le groupe nous montrait que malgré les écarts, on pouvait revenir en force avec ce que l’on fait de mieux : Brandir la flamme originelle des pionniers bien haute pour éviter qu’elle ne s’éteigne. The Fatal Feast est un album réussi sur toute la ligne et une bonne leçon de musique abrasive, irrévérencieuse et sauvage. À écouter sur le champ pour se donner une bonne dose d’adrénaline pure et dure pour bien commencer sa journée!

Accept – Staingrad : Brothers in Death – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1333
Accept – Staingrad : Brothers in Death – 2012
Allemagne

Stalingrad est le deuxième album de la nouvelle mouture de la légendaire formation Allemande Accept qui comprends Mark Tornillo à la voix. Lorsque Wolf Hoffmann avait annoncé un nouvel album avec un nouveau chanteur en 2009, un certain scepticisme s’était installé parmi les fans purs et durs dont je fais partie. Accept sans Udo une seconde fois? Hoffmann n’avait pas retenu la leçon du désastreux Eat the Heat? Force est de constater que ce retour était tout à fait réussi et que Stalingrad l’était encore plus. Sur ce deuxième album post-Udo, on retrouvait le vrai Accept avec ses riffs bien aiguisés et ses mélodies de musique classique sur des compositions dignes des belles années du groupe dans les années 80. Tornillo effectuait un travail remarquable et réussissait à prendre sa place en chaussant de gros souliers. Le cœur même du groupe était présent avec Peter Baltes, Herman Frank et Wolf Hoffmann avec Stefan Schwarzmann à la batterie comme dans la version du retour dans les années 90. Stalingrad est rapidement devenu une référence dans la discographie du groupe malgré un sujet un peu dérangeant. Mais, Accept a toujours eu des sujets dérangeants, c’est ce qui a fait la force du groupe depuis ses débuts dans les années 70. Une très belle réussite qui prouvait que le groupe Allemand était encore roi et maître du Heavy Metal et en pleine possession de son art. À écouter à plein régime sonore pour en savourer chaque note en chantant en chœur!

Hour of Penance – Sedition – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1332
Hour of Penance – Sedition – 2012
Italie

Pour son cinquième album, la formation Italienne Hour of Penance passait chez Prosthetic Records en nous offrant l’explosif Sedition. Reconnu pour sa technicité et sa brutalité, Hour of Penance en rajoutait plusieurs couches avec des compositions encorep lus brutales et des structures musicales de plus complexes reposant sur des riffs d’une technicité exemplaire. Bien que le style ne changeait pas vraiment, le groupe était en mesure de ne pas stagner et d’offrir une certaine fraicheur dans sa sonorité avec une production un peu plus léchée et un peu plus de fougue au niveau du jeu sur les instruments. Hour of Penance est rapidement devenu une figure de proue pour la musique extrême et technique et Sedition plaçait le groupe dans une position enviable dans ce domaine. Un excellent album de pure défonce sauvage avec des sonorités décapantes!

Borknagar – Urd – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1331
Borknagar – Urd – 2012
Norvège

Metal Archives est d’une grande aide pour l’écriture de mon évolution métallique quotidienne. Ce site québécois renferme toute l’information nécessaire et surtout d’une justesse incroyable sur les groupes de la grande famille métallique mondiale. Cependant, ce qui m’étonne à chaque matin, ce sont les « critiques » écrites par les membres qui sont à 180 degrés selon kes individus qui les écrivent. Il y a les enthousiastes et les détecteurs purs et simples qui donnent des notes soient extrêmement élevées, soit extrêmement basses. Urd, comme plusieurs albums de Borknagar, avait eu droit à de très bonnes notes mais aussi des notes tellement basses que ça relève purement de la mauvaise foi. Donner un 45% pour un chef d’œuvre comme celui-là est dû non seulement à un manque d’objectivité mais aussi à un manque de connaissances musicales tout simplement. Il faut en revenir avec les origines de Borknagar et le comment le groupe était tellement culte à ses débuts avec son Black Metal abrasif. Il y a longtemps que les membres de cette formation sont passés à autre chose et qu’ils préfèrent explorer de nouvelles avenues musicales pour enrichir le bagage sonore qu’ils laissent à la postérité. Urd est à l’opposé des débuts du groupe et c’est tant mieux. Le duo de vocaux de ICS Vortex et de Vintersorg mélangés aux textures progressives composées par Øystein G. Brun démontrent un génie musical sans pareil et qu’on le veuille ou non, le groupe est ailleurs maintenant. Il faut considérer Urd comme l’un des meilleurs albums de la discographie des Norvégiens qui continuera sur cette magnifique lancée sur les albums suivants.

Kirlian Camera – Radio Signals for the Dying – 2024

Kirlian Camera – Industrial / Darkwave / Synthpop – Italie
Radio Signals for the Dying – 2024
Dependent Records
8.7/10

Kirlian Camera n’est pas un nouveau venu de la scène Industrielle et Darkwave puisque le groupe gravitant autour de Angelo Bergamini a vu le jour en 1979 et fait donc office de pionnier mondial du genre. Le groupe a changé de membres plusieurs fois au cours de ces décennies et a même semé la controverse quand il a été accusé d’être un groupe prônant le fascisme ce qui a été démenti par la suite. Outre son fondateur, la formation Italienne est actuellement composée de Elena Fossi à la voix et qui semble être le centre du groupe, de Alessandro Comerrio à la guitare et Mia Wallace à la basse, figure métallique connue pour avoir joué avec Abbath, Nervosa et Triumph of Death.

J’avais eu vent de Kirlian Camera à la fin des années 80 grâce à certains amis en noir de l’époque qui m’avaient fait découvrir ce projet avec quelques albums mais j’avais oublié l’existence de ce projet jusqu’à l’année dernière lorsque Mia Wallace s’est jointe au groupe. J’ai été stupéfait de constater que non seulement Kirlian Camera existait toujours mais que ce nouvel album était le 23e de la discographie! Je me suis donc empressé de commander Radio Signals for the Dying et de l’écouter avec la plus grande attention. Le groupe semble avoir évolué depuis les années 80 mais je perçois la même sonorité sombre et atmosphérique qu’à l’époque avec en prime la voix chaude et percutante de Elena Faussi qui contraste avec le type de voix généralement utilisée dans ce type musical mécanique. Certaines pièces sont parfaites pour les pistes de danse comme à la belle époque des bars underground enfumés tandis que d’autres sont beaucoup plus atmosphériques et mélancoliques avec des synthétiseurs vaporeux et envoûtants. La production est en béton, ça sonne incroyablement bien et j’ai vraiment l’impression de me retrouver dans ces bars sombres à me faire aller sur les Front 242 et compagnie. La flamme EBM et Darkwave est toujours très présente en 2024 ce qui n’est pas pour me déplaire.

Radio Signals for the Dying est une excellent album riche en sonorités qui nous fait faire un voyage dans le temps tout en nous gardant bien ancrés dans le présent. Un album qui fera partie des tops 2024!

Composition : 8.5
Exécution : 8.5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 8.5

Ministry – Relapse – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1330
Ministry – Relapse – 2012
États-Unis

Ministry était sorti de sa première retraite pour nous offrir un nouvel album vertement critiqué par certains fans, surtout des métalleux. Relapse n’était possiblement pas le meilleur album de la discographie mais il ne méritait pas toute la haine qu’il avait reçu. Dans les faits, musicalement parlant, Ministry revenait à ses racines purement Industrielles avec des sonorités de The Land of Rape and Honey et des idées provenant des premiers Revolting Cocks, donc très axé sur les machines et les guitares abrasives sur des pièces rapides et agressives comme Double Tap. C’est vraisemblablement l’aspect très mécanique qui en avait rebuté plusieurs, d’autant plus que l’alignement était celui d’un supergroupe comportant Tony Campos à la basse, Tommy Victor à la guitare, Mike Scaccia à la guitare et Casey Orr aux claviers. Donc un alignement de feu qui avait fait un excellent travail de composition et de production. Relapse était en quelque sorte une introspection de Jourgensen sur sa vie et ses déboires avec la drogue et l’alcool mettant de côté la guerre politique entreprise contre le gouvernement Américain. En réécoutant cet album attentivement on constate que ce n’est ni plus ni moins du Ministry comme Jourgensen a toujours fait depuis The Land of Rape and Honey, peut-être un peu moins inspiré mais pas une album abominable comme il avait été dépeint.

Meshuggah – Koloss – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1329
Meshuggah – Koloss – 2012
Suède

Meshuggah c’est un groupe difficile d’accès. On aime ou pas. Personnellement, ça m’a pris du temps avant de bien comprendre ce qui se passait musicalement mais une fois que le déclic s’est fait, je suis tombé sous le charme de cette musique syncopée aux structures loin des standards. Plus le groupe sortait des albums, plus il devenait complètement disjoncté et très mathématique. Bien qu’avec Meshuggah le compte de 1-2-3-4 soit interdit, avec Koloss le groupe nous offrait des tempos incomptables dans lesquelles chaque musicien semblait être dans son propre monde musical pour former un tout à l’opposé de la musique dite populaire pour monsieur et madame tout le monde. Meshuggah proposait des compositions pour une poignée d’individus avides de bizarreries sonores et c’était plus que réussi car Koloss est possiblement l’un des très bons albums de la discographie du groupe qui avait, sans le vouloir, inventé le Djent plusieurs années avant influençant ainsi toute une nouvelle génération de musiciens désireux de se la jouer ultra technique et faire évoluer la musique complexe vers un autre niveau. Un excellent album cérébral pour les amateurs de Progressif et de musique hors normes.

Aura Noir – Out to Die – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1328
Aura Noir – Out to Die – 2012
Norvège

Aura Noir est un des pionniers du Black Thrash Metal qui continue à jeter son poison acide sur la grande scène Métallique mondiale depuis 1993. Le trio Norvégien n’a pas une très grande discographie, ses membres ayant préféré offrir de la qualité au lieu de la quantité et jusqu’ici, ça été une réussite sur toute la ligne. Aura Noir n,a jamais fait de mauvais album et a toujours mis en place une musique abrasive, entraînant et sauvage à l’image des Celtic Frost et Darkthrone. Le trio brandit la grande flamme noire à bout de bras et Out to Die, cinquième album de la discographie, témoigne de ce désir de ne pas faire les choses à moitié en composant des hymnes puissants aux riffs bien aiguisés. Parfois, la simplicité est tout aussi efficace que la technicité et Aura Noir a depuis longtemps compris ce concept. Musique crue, riffs incendiaires et rythmique rapide, voilà les ingrédients nécessaires pour faire un excellent album dont on se souviendra dans les générations futures.

3 Inches of Blood – Long Live Heavy Metal – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1327
3 Inches of Blood – Long Live Heavy Metal – 2012
Canada

Long Live Heavy Metal est le cinquième et dernier album de la formation Canadienne 3 Inches of Blood sorti trois anas avant la séparation du groupe en 2015. Le groupe en était à son deuxième album avec Century Media et ayant le vent dans les voiles, personne ne pouvait soupçonner que le groupe finirait par se séparer en pleine ascension vers des sommets appréciables dans la grande famille métallique mondiale. Musicalement, 3 Inches of Blood reprenait son Heavy Metal incisif teinté de Power Metal avec encore plus de riffs aiguisés et de rythmique enlevante faisant du groupe un excellent porte étendard pour le vrai Heavy Metal Canadien et un fier porteur de la flamme originelle. Bien que Long Live Heavy Metal fût le chant du cygne pour les Canadiens, la retraite du groupe s’était faite avec panache et avec la tête haute. Mais, une bonne nouvelle est apparue en 2023, le groupe s’est semble-t-il réuni et travaillerais sur un nouvel album! À suivre donc mais en attendant, Long Live Heavy Metal et les albums précédents sont tous à considérer si on aime le Heavy Metal pur et comme il se faisait aux origines.

Sigh – In Somniphobia – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1326
Sigh – In Somniphobia – 2012
Japon

Sigh est l’une de ces formations à la fois difficile d’accès pour le commun des mortels et à la fois des plus fascinantes. Le groupe japonais tournant autour de Mirai Kawashima a évolué à une vitesse phénoménale depuis la sortie de son premier album paru en 1993. Alors un groupe de pur Black Metal, le projet de Kawashima a exploré des avenues à 180 degrés différentes de ce qui se fait habituellement dans la grande famille métallique, jouant avec divers instruments et surtout divers styles passant du Black au Heavy Metal puis au Jazz dans la même pièce pour ne citer que ce seul exemple parmi de nombeuses autres combinaisons plus invraisemblables les unes que les autres. In Somniphobia poursuivait cette évolution en poussant plus loin ses mélanges et son côté artistique et en explorant des sonorités issues des années 60, 70 et 80 avec des éléments Rock and Roll, Funk, Psychédélique, Jazz, Pop, Heavy Metal, traditionnel Japonais et j,en passe pour aboutir à un autre chef d’œuvre musical se situant entre Georgio Moroder, Ennio Morricone et Arcturus. Le génie musical de Kawashima était une fois de plus mis à l’avant plan avec ses arrangements incroyables et son sens de la composition. Si vous avez un esprit ouvert et que vois aimez les fusions de genres et sous genres poussées à l’extrême, Sigh est définitivement un groupe à considérer pour tout amateur de Progressif, de musique d’avant-garde et de pure folie musicale. Un autre excellent album de la discographie du groupe Japonais!

Cannibal Corpse – Torture – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1325
Cannibal Corpse – Torture – 2012
États-Unis

Rendu en 2012 avec un douzième album en poche, Cannibal Corpse na,vait plus besoin de présentations pour la majorité des métalleux de la planète. Qu,on aime ou non, le nom Cannibal Corpse est synonyme de pure défonce musicale et de Death Metal typique. Torture ne faisait pas exception à la sauvagerie sonore imposée par le groupe Américain depuis ses débuts à la fin des années 80. On dira souvent que Cannibal Corpse n’a jamais évolué et c’est vrai. Mais au risque de me répéter, pourquoi un pionnier et père fondateur d’un genre tenterait de changer pour évoluer vers autre chose? Est-ce que la recette est bonne? Oui. Est-ce que le groupe a déjà sorti un mauvais album au point de se faire lancer des roches? Non. Cannibal Corpse a toujours fait ce qu’il faisait le mieux, c’est à dire nous balancer des riffs gras et sauvages bien assis sur une rythmique effrénée qui cogne dur. Torture nous donnait exactement ça, une fois de plus et sans aucun compromis que ce soit. Un autre très bon album de la discographie des Floridiens qui reflète à la perfection ce que doit être le Death Metal pur et dur.

Asphyx – Deathhammer – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1324
Asphyx – Deathhammer – 2012
Pays-Bas

Asphyx est une sommité du Death Metal tant aux Pays-Bas qu’à travers la planète. Même si le groupe a eu une dizaine d’années difficiles, il est indéniable que son apport au genre est plus qu’important. Le groupe était de retour en 2007 avec Martin Van Drunen aux commandes pour perpétuer ce que Asphyx avait commencé au début de sa carrière avec ses deux premiers albums. Deathhammer était la suite directe de l’album précédent et nous présentait du pur Asphyx gras et incisif comme seul Asphyx savait le faire. Des compositions sauvages avec des riffs bien acérés et une rythmique de feu détruisant tout sur son passage telle une tempête incendiaire incontrôlable, voilà tout ce qu’il fallait pour que le groupe Néerlandais lâche sa bombe sur le Death Metal mondial. À écouter avec une puissance sonore à faire branler les murs de la maison et faire peur aux voisins du quartier!

Ministry – Hopiumforthemasses – 2024

Ministry – Industrial Rock/Metal – États-Unis
Hopiumforthemasses – 2024
Nuclear Blast
9,1/10

Quoi? Ministry est une fois de plus de retour après une annonce de mise à la retraite, la troisième en dix ans? Sommes-nous surpris? Venant d’Oncle Al, pas du tout. Jourgensen est une véritable girouette qui change d’idée comme il change de chemise, donc la venue d’un nouvel album n’est guère surprenante. Et cet album, il a lui aussi son lot de détracteurs comme pour les quatre albums précédents.

Pourtant, il y a du bon dans ces quatre derniers albums si l’in est un tant soit peu un fan de Ministry comme je le suis. Hopiumforthemasses est un excellent album de Ministry qui revisite plusieurs périodes du groupe en nous offrant ce qu’il fait le mieux : Une musique mécanique et abrasive avec une forte dose de provocation pure et simple. Ministry, on aime ou pas, on ne peu pas aimer ou ne pas aimer juste à moitié et il faut s’imprégner de cette sauce Industrielle et mécanique si on veut comprendre et apprécier la démarche artistique de Al Jourgensen. Justement, il fait ce qu’il veut Jourgensen et se fout complètement de notre opinion. Il est comme Jello Biaffra, il fait réagir, réfléchir et tape sur la stupidité humaine avec des compositions originales et ce, sans compromis. Hopiumforthemasses c’est exactement ça. Un album qui frappe fort en nous faisant réfléchir sur la société dans la quelle on vit. C’est du pur Ministry comme ça toujours été et bien que quelques albums de la discographie soient évidemement plus faibles, Hopiumforthemasses ne fait pas partie de la liste. D’excellentes pièces, des riffs décapants, une rythmique réglée comme horloge et une production en béton armé, tous les ingrédients sont réunis pour faire un véritable album de Ministry, avec le grand Jello Biaffra en prime une fois de plus en guise d’invité qui plante le clou plus loin avec son discours acéré.

Ce seizième album s’inscrit parmi les très bons de la discographie et fera sans nul doute partie des tops de l’année de Hurlemort. À écouter sans réserve avec un maximum de volume sonore.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9

Terrorizer – Hordes of Zombies – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1323
Terrorizer – Hordes of Zombies – 2012
États-Unis

Avec Terrorizer, il faut comprendre que tout tourne autour de Pete Sandoval. Le coloré batteur est le seul maître à bord du projet et malgré des décisions douteuses de sa part, il a toujours tenté de faire fonctionner son groupe de la meilleure façon qu’il soit, quitte à changer régulièrement de musiciens. Après le décès de Jesse Pintado en 2006, le groupe s’était une fois de plus séparé et rien n’était certain quant à un éventuel retour potentiel. Mais, à la surprise générale, Terrorizer était ressuscité en 2009 avec un retour innatendu de David Vincent en 2011 au sein de la formation. Le résultat de ce retour fut Hordes of Zombies, un album à la fois critiqué et encensé mais qui contenait amplement de vitriol pour faire oublier aux fans Darker Days Ahead qui avait été plus que mal reçu. Hordes of Zombies est un album typique de ce que Terrorizer pouvait livrer, ni plus, ni moins avec des riffs incendiaires et une rythmique rapide et puissante. On ne réinventait pas le genre mais c’était un bon album de Death Metal pur et dur qui prouvait qu’ensemble, Sandoval et Vincent pouvaient créer de l’excellente musique sans renier leurs racines. Est-ce que Terrorizer a été une influence pour le genre? Bien évidement et Hordes of Zombies était la réponse à cette question existentielle.

Goatwhore – Blood for the Master – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1322
Goatwhore – Blood for the Master – 2012
États-Unis

Sur son cinquième album, Goatwhore poursuivait ce qu’il avait commencé une quinzaine d’années plus tôt en répétant la recette gagnante qui lui avait valu la reconnaissance des amateurs de musique abrasive. Il est clair qu’au fil des albums, Goatwhore n’avait guère évolué musicalement mais était-ce nécessaire de changer quoi que ce soit? Bien sûr que non. Goatwhore nous balançait une fois de plus ses riffs vicieux et son Black/Thrash explosif en pleine tronche et on redemandait. Blood for the Master fait partie des meilleurs albums de la discographie et l’influence du groupe a été et est toujours très importante pour le métal noir mondial. Grimpez le volume et branlez de la tête, Goatwhore nous emmène dans un party lugubre avec des compositions solides et percutantes!

Coldworker – The Doomsayer’s Call – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1321
Coldworker – The Doomsayer’s Call – 2012
Suède

La formation Coldworker avait été pressentie pour devenir un chef de file de la nouvelle vague de Death Metal typiquement Suédois dans les années 2010. La courte carrière du groupe mettra fin à ces espoirs fondés mais elle laissera un bon bagage musicla deriie`re elle, bagage qui influencera le cours des choses grâce à un Death Metal technique et original. Le troisième et dernier album du groupe avait frappé suffisamment fort pour attirer l’attention de la presse spécialisée et des fans du genre à travers le monde. Avec des riffs acérés et une rapidité appréciable, Coldworker avait le vent dans les voiles pour devenir une sommité mais le sort en avait décidé autrement, le groupe se séparera un peu plus d,un an après la sortie de l’album.

Lamb of God – Resolution – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1320
Lamb of God – Resolution – 2012
États-Unis

Curieusement et malgré son statut élevé dans le monde métallique, Lamb of God a toujours eu des réactions mitigées face à sa musique et sa réelle implication en tant que groupe influent. Autant le groupe peut être adulé par plusieurs, autant il peut être rabaissé par certains amateurs de musique plus grinçante. Pourtant, si on étudie bien la discographie du groupe Américain, il n’a jamais vraiment sorti de mauvais album et Resolution n’y faisait pas exception. Ce sixième album n’apportait pas grand-chose de nouveau mais c’était du Lamb of God pur à 100% avec ses racines Groove Metal et ses tendances Metalcore. C’est possiblement cette facette Metalcore qui rebute certains individus dans la vaste communauté Métallique mondiale mais Lamb of God est beaucoup plus « Metal » que bien des groupes proclamés Metalcore. A preuve, le son du groupe se rapproche plus de Pantera et Machine Head que des groupes typiques de la scène Metalcore. Cela dit, Resolution poursuivait ce que Lamb of God avait entamé bien avant New American Gospel avec Brun the Priest et il le rendait encore très bien. La force du groupe réside dans son originalité et sa puissance et ça, on ne pourra jamais lui enlever. Qu’on aime ou pas, Lamb of God fait partie de la grande évolution métallique et a contribué a développer un son qui sera repris par bon nombre de groupes au fil des années.

Dodecahedron – Dodecahedron – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1319
Dodecahedron – Dodecahedron – 2012
Pays-Bas

Le métal dit extrême a beaucoup évolué depuis le début des années 90 et grâce à des groupes comme Celtic Frost, les musiciens ont commencé à explorer diverses facettes sonores pour visiter la musique d’avant-garde. Certaines entités ont poussé le bouchon plus loin au fil des décennies et sont apparues des formations comme Dodecahedron qui avaient mélangé l’ultra technique avec les ténèbres du Black Metal pour former une musique glauque, spatiale et très intrigante. Le premier album éponyme était sorti sur une branche noire de Season of Mist spécialisée dans les groupes de Black Metal obscurs. Dodecahedron n’a pas été le groupe le plus connu de la planète mais le but n’était pas de l’être. Les membres du groupe avaient mis le focus sur le côté artistique de la musique en soignant l’apparence tant graphique que scénique pour former un tout avec la musique proposée. Dodecahedron ce n’est pas pour tout le monde et bien que le groupe ait eu une durée de vie assez courte avec ses deux albums, il a néanmoins réussi à provoquer une tempête dans le monde de la musique extrême grâce à ses compositions de haut calibre et son originalité exemplaire. À écouter les lumières éteintes en allumant une chandelle histoire de s’imprégner de la noirceur glauque qui se dégage de ce premier album!

Horrendous – The Chills – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1318
Horrendous – The Chills – 2012
États-Unis

Horrendous n’est pas une formation des plus connues mais son apport pour le Death Metal Progressif est assez appréciable. Le groupe n’a cependant pas toujours œuvré dans le créneau Progressif à proprement parler, son premier album, The Chills, offrait un Death Metal brut et direct qui sortait du lot avec des compositions plus qu’originales et une sonorité propre au groupe. L’utilisation de réverbération et d’effets de délai tant sur les guitares que sur la voix apportait une dimension plus caverneuse aux pièces et une atmosphères glauque et profonde. Grâce à ce premier album, Horrendous gravira les échelons pour se tailler une belle place parmi les groupes techniques de la planète et ainsi exercer une certaine influence sur le cours des choses. Si vous aimez le Death Metal bien fait et original, il est primordial de découvrir Horrendous et sa discographie entière avec The Chills comme excellent point de départ!

Vektor – Outer Isolation – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1317
Vektor – Outer Isolation – 2011
États-Unis

La formation Américaine Vektor a rapidement fait parler d’elle pour ses prouesses techniques et ses savantes compositions dont le style rappelait fortement Voïvod. Même si les comparaisons étaient évidentes, il n’en demeure pas moins que la troupe de David DiSanto avait développé sa propre sonorité en alliant habilement le Thrash Metal originel avec des éléments Progressifs et des riffs d’une complexité exemplaire. Malgré un statut plus modeste, le groupe de l’Arizona arrivait tout de même à se tailler une place enviable dans le monde métallique et avait réussi à établir une notoriété dans les milieux obscurs de la musique plus extrême influençant bon nombres de groupes et en redéfinissant le genre. Outer Isolation avait été favorablement accueilli et cet avec cet album que Vektor avait réussi à signer avec Earache records pour avoir plus de moyens pour l’album suivant. Un incontournable du Thrash Metal technique qu’il nous faut connaître à tout prix!