Carach Angren – Dance and Laugh Amongst the Rotten – 2017

Carach Angren – Symphonic Black Metal – Pays Bas
Dance and Laugh Amongst the Rotten – 2017
Season of Mist
8.5/10

Avez-vous encore des doutes sur le croisement du Métal extrême et de la musique Classique? On dit que la grande famille du Métal, du moins plusieurs sous genres, est tellement similaire au Classique que l’on pourrait aisément affirmer que ces deux genres sont étroitement liés. Le Symphonique a bien évolué depuis ses premiers balbutiements sur To Mega Therion de Celtic Frost et maintenant un grand nombre de formations ont fait de la musique Classique leur cheval de bataille, certaines d’entre elles composant même de façon classique en incorporant le Métal par la suite.

Le trio Carach Angren, dont la réputation n,est plus à faire, nous offre son cinquième album Dance and Laugh Amongst the Rotten sur l’étiquette Season of Mist, album qui ne fait que renforcer la place que le groupe occupe depuis quelques années dans le monde du Black Métal Symphonique. Ce nouvel album est à la hauteur des quatre albums précédents avec ses neuf pièces dignes des trames sonores des films de Tim Burton. Basé principalement sur la musique Classique, la musique de Carach Angren offre tout de même de solides riffs incisifs et noirs avec une puissante rythmique dévastatrice. Ceux d’entre vous qui sont déjà familiers avec le trio ne serez pas déçus ni étonnés par ce nouvel album. On reprends exactement à la même place que sur This is no Fairytale en ajoutant un peu plus de piquant que sur ce dernier. Pas de réelles surprises mais aucune déception. Carach Angren continue sur sa lancée et c’est toujours aussi surprenant!

Une fois de plus une très belle réussite de la part de Carach Angren. Ce nouvel album est riche en sonorités et en instrumentation ce qui démontre le talent de compositeurs du trio.

Metalian – Midnight Rider – 2017

Metalian – Heavy/Speed Metal – Canada
Midnight Rider – 2017
Indépendant
8/10

Le Heavy Metal traditionnel est loin d’être mort et connaît même un regain de vie depuis quelques années. La formation Montréalaise Metalian le prouve avec son deuxième album, Midnight Rider avec des riffs et une voix sortis tout droits des années 80.

Certes, Metalian ne réinvente en rien le genre et son créneau n’est pas l’innovation. Sauf que le groupe reprends avec brio le style originel et se l’approprie avec huit pièces incendiaires et fidèles au Heavy Metal pur et dur. Outre d’excellents riffs dans la veine de Judas Priest, Iron Maiden ou encore Metallica de la période Kill ’em All, ce qui frappe le plus chez Metalian c’est le vocal puissant de Ian Wilson qui est digne de figurer parmi les grands du genre comme John Gallagher et Dan Beehler. Les guitaristes offrent de superbes mélodies en duo solidement ancrés sur une rythmique droite qui cogne dur.

Midnight Rider est un très bon album de Heavy Metal comme dans le temps, épique et flamboyant. A placer entre des classiques comme Killers et Screaming for Vengeance.

Venenum – Trance of Death – 2017

Venenum – Progressive Death Metal – Allemagne
Trance of Death – 2017
Sepulchral Voice Records
9/10

Il est parfois difficile de catégoriser un groupe tant les influences de celui-ci sont disparates et que son spectre musical est élargi. Je ne me répéterai jamais assez pour dire que l’évolution de la musique Métal passe par l’innovation et l’ouverture d’esprit et que les groupes qui délaissent le standard font bouger les choses. La formation Allemande Venenum est une de ces formations qui vous laissent bouche bée avec son premier album et ouvre la porte à des sonorités plus qu’intéressantes.

A prime abord, Venenum a un solide fond Death Metal dans la veine de Repugnant ou encore Incantation. Ce qui distingue par contre le groupe des autres groupes de Death Metal c’est l’ajout de fortes doses noires à la Inquisition et Tribulation avec des éléments progressifs et des changements de structures et de tempo surprenants. Le terme progressif peut aisément être utilisé même si la musique de Venenum est beaucoup plus vaste en idées et textures musicales. Certains éléments plus psychédéliques se font entendre ici et là au fil des pièces et on dénote même des parcelles plus avant-gardiste qui rappelle Oranssi Pazuzu dans la démarche avec les guitares « clean » bourrées d’effets d’écho et de délai. La production est impeccable et le niveau de composition des plus élevés. Ici, on a affaire avec des musiciens de haut calibre et des compositeurs hors pair.

Trance of Death est une bien belle surprise et Venenum a véritablement jeté son venin pour nous paralyser totalement. Un excellent album à découvrir sur le champ, cette formation sera à surveiller dans les années à venir, c’est du très haut calibre!

Wormwitch – Strike Mortal Soil – 2017

Wormwitch – Black Metal / Rock and Roll – Canada
Strike Mortal Soil – 2017
Prosthetic Records
8.5/10

Premier album pour le groupe de Vancouver Wormwitch. Strike Mortal Soil, sorti sous l’étiquette Prosthetic Records est un bel exemple de Black Metal bien ficelé et surtout assez original. Le groupe n’a pas peur de visiter d’autres genres pour pimenter ses compositions et rendre le tout très intéressant et loin de la monotonie générée trop souvent par ce type de musique.

Bien que principalement basée sur un Black Metal acéré et incisif influencé directement par Celtic Frost, la musique de Wormwitch révèle d’autres facettes issues de genres comme le Rock and Roll à la Motörhead et le Heavy Metal de la vieille école issu du NWOBHM. Donc, un mélange disparate et éclaté pouvant s’apparenter à Kvelertak. L’album comporte neuf pièces et une intro pour près de quarante minutes très solides et intenses. Le degré de composition est fort appréciable et les idées ne manquent pas, Wormwitch sort du lot et mets l’emphase sur la qualité tant pour l’exécution que pour la production.

Au final, Strike Mortal Soil est un excellent album diversifié qui est à écouter sous aucune réserve. « Old School » à souhait avec un léger vent de fraîcheur qui souffle la véritable essence du Rock and Roll.

Beasrmaker – Inside the Skull – 2017

Beastmaker – Doom Metal – États-Unis
Inside the Skull – 2017
Rise Above
8/10

Le Doom originel connait une réelle explosion depuis quelques années et ce n,est pas la première fois que j’en parle. Ce constat est bien réel et heureusement, contrairement au retour en force du Thrash Metal au tournant de la deuxième décennie du vingt et unième siècle, le genre Doom est tout de même resté fidèle en qualité sonore et en exécution.

Les Américains de Beastmaker nous arrivent avec leur second album intitulé Inside the Skull sur Rise Above Records. Beastmaker utilise la bonne vieille formule qui a fait ses preuves avec des riffs lents et une bonne grosse dose de la vieille école rappelant étrangement Black Sabbath et Pentagram pour ne pas dire que c’est exactement la même chose en version 2017. Certaines parties pourraient rappeler Alice in Chains dans l’approche mais au final, Beastmaker est à l’image même du Doom originel. Très bonnes compositions convaincantes et une exécution musicale presque sans failles. Les finales de certaines pièces sont un peu carrées mais on peu aisément laisser de côté cet aspect car la qualité des compostions et des arrangements sont bien présents.

Bien que loin d’être très original, Inside the Skull est un très bon album traditionnel à écouter si on est amateur du genre. Pas de grosses surprises mais c’est agréable et très efficace.

Ulsect – Ulsect – 2017

Ulsect – Avant Garde Death Metal – Pays-Bas
Ulsect – 2017
Season of Mist
9/10

De plus en plus de formations s’aventure dans ce que l’on peut appeler « Avant Garde », repoussant les limites et explorant de nouvelles contrées faisant fi des standards et de la monotonie maladive générée par ces standards. Comportant des membres de Dodecahedron, Ulsect est une de ces formations qui choisi de se placer en marge et d’imposer sa folie musicale et l’exposer au grand jour.

Ulsect est évidement un groupe dans lequel la technicité est de mise et sa musique n’est pas faite pour l’amateur de musique moyen qui n,aime pas trop sortir du sentier tout tracé. L’atmosphère générée sur ce premier album est certes très étrange, voire même dérangeante. La dissonance est le principal élément utilisé par les musiciens et les structures des pièces peut paraître difficile à assimiler pour une oreille non avertie. La voie empruntée par Ulsect pourrait s’apparenter à celle de Gorguts ou encore Ulcerate en frais de technicité mais aussi avec des sonorités froides et malsaines dans la veine de Deathspell Omega. En tout huit pièces pour un total de prés de 42 minutes d’intensité sonore d’une précision incroyable. Un excellent travail de composition et d’arrangements et une très belle réussite musicale.

Je conseille fortement cet album si vous n,avez pas peur de vous lancer dans le vide pour découvrir un autre monde riche en sonorités et textures musicales étranges et glaciales.

Suffocation – …of the Dark Light – 2017

Suffocation – Technical Death Metal – États-Unis
…of the Dark Light – 2017
Nuclear Blast
8.5/10

Suffocation est reconnu pour sa grande influence sur la musique dite extrême, en l’occurence le Death Metal brutal et technique. Il semble aussi que Suffocation soit le point zéro dans la création d’un nouveau genre, le Deathcore. Malgré près de trente ans de carrière, le groupe n’a sorti que huit album qui sont tous assez constants au bout du compte.

…of the Dark Light vient tous juste de sortir sur Nuclear Blast et la constance est toujours au rendez-vous. Neuf pièces directes, brutales et percutantes sur une excellente production quoique quelque peu stérile comme c’est souvent le cas chez les groupes du même genre. Suffocation ne se ré-invente pas du tout mais garde son cap et sa vitesse de croisière en offrant d’excellents riffs qui décapent et une solide rythmique qui donne envie de bouger sans arrêt.

Sans être une merveille du genre, …of the Dark Light est un album fort efficace et entraînant à l’image de ce que le groupe nous a habitués depuis ses débuts.

The Monolith Deathcult – Versus – 2017

The Monolith Deathcult – Industrial Death Metal – Pays-Bas
Versus – 2017
Hammerheart Records
9/10

The Monolith Deathcult est de retour sous forme de trio avec son sixième album simplement intitulé Versus. Le groupe avait sorti un mini album entre l’excellent Tetragrammaton et ce nouvel album, mini album qui se voulait quelque peu décevant et qui délaissait les parties Industrielles du groupe laissant envisager le pire pour la suite.

Mais à ma grande surprise le groupe revient avec ses sonorités mécaniques et brutales sur Versus comme il avait laissé avec Tetragrammaton en 2013. En tout six pièces et une introduction pour un total de plus de 47 minutes de pure défonce explosive. La musique disjonctée de TMDC est un habile mélange entre Ministry, Septicflesh et Nile, utilisant le côté très machine du premier, les orchestrations et arrangements du second et la brutalité du dernier. Les trois comparses sont d’excellents compositeurs et sont enmesure de livrer des arrangements spectaculaires avec des sonorités complètement folles. Les claviers sont à l’avant plan certes mais ne viennent aucunement interférer avec la puissance des guitares et des riffs acérés générés par celles-ci.

Versus est un réel plaisir pour les oreilles et s’adresse à un auditoire ouvert d’esprit car TMDC s’éloigne beaucoup du simple Death Metal traditionnel. À écouter très fort pour s’imprégner de chaque parcelle sonore tout au long de l’album.

Hante. – Between Hope and Danger – 2017

Hante. – Synthwave – France
Between Hope and Danger – 2017
Synth Religion
9/10

Hélène de Thoury est de retour en force cette année avec le troisième album de son projet Hante. Devenu son principal projet depuis la fin de Minuit Machine en Avril 2016. Étant fort prolifique, Hélène de Thoury n’a pas vraiment chômé depuis la naissance de Hante. en 2014 nous offrant trois albums et un mini album tous à la hauteur de son talent de compositeur.

Between Hope and Danger reprends exactement là où Hante. nous avait laissé en 2016 avec le mini album No Hard Feelings paru en Septembre 2016 et continue sur sa lancée en nous offrant une fois de plus des sonorités froides et synthétiques dans la veine des pionniers du genre. Ce nouvel album est un peu plus ambiant et vaporeux que les précédentes parutions accentuant le côté glacial propre à ce que Hélène de Thoury nous a habitué tant avec Minuit Machine que Hante.

Encore une fois une très belle réussite sonore, Between Hope and Danger deviendra un incontournable du genre comme toutes les parutions de Mlle de Thoury.

Avatarium – Hurricanes and Halos – 2017

Avatarium – Doom Metal – Suède
Hurricanes and Halos – 2017
Nuclear Blast
8.5/10

Originalement formé par Leif Edling (Candlemass) en 2013, Avatarium vient tout juste de sortir son troisième album, Hurricanes and Halos, sur Nuclear Blast. Bien que Edling fasse toujours partie de la formation, ce dernier a dû se retirer suite à ses problèmes de santé qui sévissent depuis quelques années. Edling ne joue donc pas sur cet album mais a été présent tout au long de la création musicale de ce dernier.

Principalement composé d’ex-membres de Candlemass et membres de The Doomsday Kingdom, Avatarium propose un Doom Metal dans la plus pure des traditions oscillant même plus vers le Occult Rock avec de grandes influences Hard Rock et parfois même Blues par moments. Musicalement c’est très bien composé et les pièces comportent de brillantes idées et de superbes sonorités tout au long de l’album. Jennie-Ann Smith est une excellente chanteuse et son style pourrait même s’apparenter à celui de Ronnie James Dio tout en incorporant de grosses doses de Blues dans son timbre et sa façon de chanter. Les riffs de guitare enflammés et le clavier aux sonorités « vintage » sont en avant plan conférant aux pièces un petit côté issu d’une autre époque. Pour se faire une idée globale de Avatarium, on pourrait aisément affirmer que c’est un habile mélange de Candlemass et de Rainbow avec certaines parcelles dans le style de Jex Thoth.

Hurricanes and Halos est un excellent album riche en sonorités et en arrangements de très haute qualité. Je découvre Avatarium avec cet album et ma curiosité piquée me mènera sans nul doute vers les deux premiers album de la formation. À écouter avec concentration pour en apprécier toutes les subtilités.

Hate – Tremendum – 2017

Hate – Death Metal – Pologne
Tremendum – 2017
Napalm Records
8/10

Tremendum est le dixième album pour la formation Polonaise Hate. Le groupe formé en 1991 a toujours été relativement constant au fil de ses albums depuis 1996 offrant à chaque sortie un Death Metal efficace et honnête suffisamment puissant pour se garder une place parmi les gros noms du genre.

Tremendum ne fait aucunement exception, Hate nous revient en force deux ans après la sortie de Crusade :Zero. Le groupe nous sert une fois de plus la même formule et le même son qu’à son habitude dans le style de Behemoth et Vader. On n’innove aucunement et rien n’est réinventé mais les dix pièces de l’album sont toutes assez bonnes, les riffs intéressants et la rythmique puissante. La production est une fois de plus à la hauteur de nos attentes et les arrangements bien dosés sans artifices inutiles.

Ce nouvel album se classe dans la moyenne sans être un grand cru. Hate continue sa vitesse de croisière avec efficacité, puissance et honnêteté.

Sabbath Assembly – Rites of Passage – 2017

Sabbath Assembly – Psychedelic Rock/Doom Metal – États-Unis
Rites of Passage – 2017
Svart Records
9/10

Ma rencontre avec Sabbath Assembly s’est faite en 2015 avec le cinquième album du groupe qui m’avait accroché au point de devenir un grand fan. L’attente a été longue pour ce sixième album mais cette attente aura valu la peine car Rites of Passage est à la hauteur du précédent album éponyme et est une merveille pour les oreilles.

Le sorcier de la guitare Kevin Hufnagel (Gorguts, Dysrhythmia) est accompagné d’un deuxième guitariste, Ron Varod, avec lequel il s’amuse à nous concocter des duos de guitares ensorcelantes qui s’entremêlent avec brio au multiples pistes vocales de la très envoûtante Jamie Myers. Sur Rites of Passage, Sabbath assembly pousse le bouchon encore plus loin avec de longues pièces aux textures complètement flyées et aux changements de tempo soudains. Le jeu des guitares est toujours aussi étonnant, les guitaristes utilisent les effets à bon escient pour donner de la couleur aux sept pièces de l’album. Encore une fois, la rythmique est des plus solides et la production d’une perfection totale.

Rites of Passage est une autre incantation psychédélique de la part de Sabbath Assembly et cet album est à écouter bien concentré sur tous les éléments qui se dégagent des pièces. Ce nouvel album se taillera une place de choix dans les tops 2017, une réussite des plus brillantes!

Fumigation / The Path to R’lyeh – Invasion – 2017

Fumigation – Death Metal – Canada
Invasion – 2017
CDN Records
8/10

Il n’est pas coutume pour Hurlemort de faire une chronque sur un « split » CD. En fait, celle-ci est la toute première! Intitulé Invasion, ce « split » comporte deux groupes Canadiens, Fumigation d’Ottawa et The Path to R’lyeh de Montréal.

Fumigation nous offre la suite de Integrated Pest Management avec quatre pièces de Death Metal à la fois brutal et mélodique. On dénote un côté plus technique que sur le premier album amenant les pi`ces à un niveau plus élevé. Les musiciens du groupe sont toujours aussi efficaces et un changement au niveau de la voix se fait entendre pour ces quatre pièces, le nouveau chanteur ayant une voix beaucoup plus gutturale que celle du précédent. Les compositions sont toujours aussi bien structurées et disjonctées et pour ceux qui ne connaissaient pas encore Fumigation, c’est un groupe à considérer amplement pour étancher cotre soif de brutalité et de technicité. La production est par contre un peu plus sourde que sur le premier album ce qui donne un effet plus cru et plus graisseux. Au final, quatre nouvelles excellentes pièces à écouter le plus fort possible.

The Path to R’lyeh – Technical Death Metal – Canada
Invasion – 2017
CDN Records
8/10

La deuxième partie de ce « split » comporte quatre pièces d’un nouveau groupe Montréalais formé en 2016. The Path to R’lyeh offre un Death Metal très technique dans lequel le flot de notes est le cheval de bataille sur des riffs d’une brutalité extrême. La rythmique est très solide et le groupe ne se contente pas seulement de brutaliser nos oreilles, un bonne dose de mélodie s’imbrique au fil des pièces et le tout est bien dosé, on ne tombe pas dans le superflu. Invasion est un excellent point de départ pour découvrir cette nouvelle formation qui fera assurément parler d’elle si elle continue sur cette lancée. Point de vue production, c’est un peu sourd mais ça cadre aisément avec le style proposé par le groupe. Je vais attendre patiemment la suite des choses, très belle découverte Québécoise 2017.

Saturn – Beyond Spectra – 2017

Saturn – Hard Rock – Suède
Beyond Spectra – 2017
Rise Above
7.5/10

La Suède connait effectue actuellement un retour vers le passé, en l’occurrence les années 70. Saturn est une autre des innombrables formations à effectuer ce retour en proposant son deuxième album Beyond Spectra sur Rise Above Records.

Bien que fortement influencé par Deep Purple ou encore UFO, Saturn incorpore certaines sonorités issues du Proto Punk dans la veine de MC5 et de Heavy Metal à la Angel Witch. Musicalement assez efficace avec de très bonnes compositions bien structurées, Saturn tire bien son épingle du jeu, les musiciens sont excellents sur les instruments et les arrangements sont à la hauteur des groupes des années 70. La production est par contre un peu vieillotte mais ça ajoute un peu de charme à la musique du groupe. Cependant, le groupe a un sérieux point faible au niveau des vocaux. Le chanteur fausse régulièrement sur toutes les pièces de l’album ce qui a pour effet de constamment irriter l’oreille et de devenir relativement assez pénible au bout de quelques chansons.

En bout de ligne, Beyond Spectra n’est pas un mauvais album car il renferme de très bonnes idées et d’excellents riffs. La rythmique est solide et les musiciens talentueux. Le groupe devrait revoir par contre ses vocaux pour être en mesure de propulser le groupe à un niveau supérieur.

Warbringer – Woe to the Vanquished – 2017

Warbringer – Thrash Metal – États-Unis
Woe to the Vanquished – 2017
Napalm Records
8.5/10

Warbringer revient en force cette année avec son cinquième album Woe to the Vanquished. Alors que Havok se vautre dans l’insignifiance juvénile et essaie de nous lancer de la poudre aux yeux avec une technicité exagérée et inutile, Warbringer garde le cap bien en avant et nous sert une fois de plus son Thrash Metal venimeux.

Sans réellement dévier de son objectif de nous fournir des sonorités de la vieille école, Warbringer pousse un peu plus loin ses compositions en ajoutant quelques éléments issus du Death Metal et sonorités un peu moins standard chez un groupe de Thrash pur et dur. Des guitares « clean » sont utilisées ici et là et ce même lors de passages très bruyants apportant des textures riches et vraiment intéressantes. Les musiciens du groupe prouvent encore une fois qu’ils sont d’excellents compositeurs et ont un très bon sens du riff. La pièce de clôture d’album, When the Guns Fell Silent, vaut à elle seule l’écoute de l’album avec plus de onze minutes d’excellence musicale digne des grands du genre. Certes Warbringer puise ses inspirations dans des groupes phares comme Kreator, Exodus ou Dark Angel mais c’est fait à la manière de Warbringer, le groupe se distingue aisément des autres jeunes formations du Thrash actuel.

Woe to the Vanquished est une réussite sur toute la ligne et un excellent album de pur Thrash Metal comme dans le temps. Puissant, intéressant et dans les dents!