Hate – Auric Gates of Veles – 2019

Hate – Blackened Death Metal – Pologne
Auric Gates of Veles – 2019
Metal Blade
8,2/10

La Pologne est un bassin prolifique pour le Métal Extrême c’est bien connu, juste à parler de Behemoth et Vader et on se retrouve en terrain connu. Il y a aussi une des formations pionnières du Death Metal noirci Polonais qui continue malgré vents et marées à nous produire de bons albums efficaces et honnêtes. Hate en est donc à son onzième album depuis sa création en 1990 et encore une fois le groupe livre la marchandise.

Bien sûr, Hate n’innove aucunement depuis ses débuts mais le groupe offre une mixture de Death Metal à la fois brutal et mélodique avec une touche sombre qui apporte de la noirceur à toute cette brutalité auditive. Le groupe mise sur les riffs sans artifices et ne beurre jamais épais. On va droit au but et c’est tout ce qui compte. La production est une fois de plus plus haute que les standards, ça sonne et cette production aide à faire passer le morceau. En tout dix pièces très bien composées et interprétées et aucun remplissage inutile, c’est direct dans les dents et on ne fait aucun détour inutile.

Une fois de plus Hate nous offre un album sans prétentions, c’est efficace et très honnête. Un bon moment de Death Metal qui frappe fort.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 7
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Beheaded – Only Death Can Save You – 2019

Beheaded – Brutal Death Metal – Malte
Only Death Can Save You – 2019
Agonia Records
8,8/10
Provenant de l’île de Malte entre la Sicile et l’Afrique du Nord, la formation Beheaded n’est pas une des rares formations de ce petit pays de près de 450 000 habitants. Le métal est y est fortement représenté et ce n’est pas chose si curieuse car connaissant la qualité du Métal provenant de son voisin l’Italie, il est dans l’ordre des choses que le style musical le plus extrême y soit représenté de façon si singulière.

Beheaded en est à son sixième album depuis sa formation en… 1991! J’avais connu la formation Maltaise avec Never to Dawn paru en 2012, album qui m’avait plu au point de me faire un point d’honneur de suivre la formation tant dans ses futures sorties que des albums passés. Only Death Can Save You nous ramène à l’album précédent avec ses riffs puissants et gras et la force de frappe de la rythmique qui se veut puissante et dévastatrice. Bien que la musique de Beheaded puisse se classer dans le Brutal Death Metal, plusieurs éléments issus du Thrash Metal se font entendre tout au long de l’album avec des dosages techniques fort appréciables et même si un parallèle avec des formations telles que Suffocation ou Dying Fetus puissent se faire, il est indéniable que Beheaded a une recette Métallique très originale et propre à la formation. La production est digne des grands noms du Death Metal, c’est clair et puissant et tout est à sa place.

Only Death Can Save You est un excellent album de pure défonce auditive comme seul Beheaded peut nous concocter. Un album qui se placera dans les tops de 2019 et deviendra à coup sûr un classique du groupe,

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Firespawn – Abominate – 2019

Firespawn – Death Metal – Suède
Abominate – 2019
Century Media
8,6/10

Après un premier album fort décevant de la part d’un « supergroupe », Firespawn avait rectifié son tir en offrant un album plus personnel avec son deuxième album. À l’instar de son prédécesseur emplit de clichés empruntés aux groupes dont les membres font partie, ce deuxième album montait la créativité et l’honnêteté musicale d’un cran.

Deux ans plus tard, Firespawn nous revient avec Abominate, un album aux allures beaucoup plus techniques et non conventionnelles, on sent que le groupe peaufine sa personnalité en laissant de côté les influences provenant des Unleashed, Entombed et Necrophobic, groupes dont certains membres forment Firespawn. Oui Abominate est très différent des deux albums précédents, il comporte de très bonnes idées et des riffs sombres qui sortent de l’ordinaire mais cela ne suffit pas à crier au génie musical. La musique de Firespawn est très générique et maintes fois entendue mais c’est fait avec efficacité et professionnalisme.

Abominate est un excellent album de Death Metal dans la plus pure des traditions Suédoises. Ça frappe fort, c’est droit et ça fait amplement la job!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Abbath – Outstrider – 2019

Abbath – Black Metal – Norvège
Outstrider – 2019
Season of Mist
8,5/10

Abbath est de retour avec son deuxième album solo, Outstrider. La formation de cet album est toute nouvelle puisque les nouveaux arrivants sont en place depuis 2018 et 2019 et comporte entre autres Mia Wallace (Triumph of Death, Niryth) à la basse.

Outstrider est supérieur au premier album éponyme, on reconnaît la dextérité et le style de riffs propres à Abbath. Bien que ce nouvel album soit la suite de ce que Abbath a pu faire par le passé et que le son global soit Black Metal en général, on retrouve toutefois de nombreuses idées et styles de riffs se rapprochant du Heavy Metal traditionnel dans la veine de Accept ou Dio. La production est un peu floue par moments et un peu trop dans les aigus mais ça apporte un certain charme à la froideur qui se dégage des huit pièces de l’album. Abbath a encore amplement de riffs dans sa manche et est toujours un excellent compositeur

Outstrider est un album à considérer pour les fans de longue date de Immortal et du personnage qu’est Abbath. Le pionnier du Black Metal Norvégien effectue un retour en force en se replantant solidement les deux pieds dans la scène Métallique Internationale.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 8,5

She Past Away – Disko Anksiyete – 2019

She Past Away – Post Punk/Gothic Rock – Turquie
Disko Anksiyete – 2019
Metropolis Records
9/10

La formation Turque She Past Away nous reviens avec un troisième album et plus de 4 ans d’absence. Le groupe revient en force sous forme de duo, le bassiste İdris Akbulut ayant quitté la formation en 2015.

Le son global du groupe n’a pas vraiment changé si ce n’est que la basse avec chorus n’est plus présente et que les claviers ont pris la place de celle-ci. La guitare et la voix sont toujours identiques à ce que le groupe nous a habitués au fil des sorties, les structures de compositions demeurent également assez similaires. On retrouve toutefois un petit côté un peu plus joyeux dans les pièces de Disko Anksiyete : Des éléments issus du Disco des années 70 font leur apparition sans toutefois prendre toute la place et envenimer la sonorité froide et gothique du groupe. Les pièces sont plus axées sur les sonorités EBM que sur le Gothic Rock comme par le passé, le changement d’instrumentation y est pour quelque chose qui n’enlève en rien à la qualité des compositions. La production monte d’un cran, on sent que le budget est là et que la signature avec Metropolis Records font une réelle diférence.

Ce troisième album est une autre réussite pour She Past Away qui devient le groupe phare de la nouvelle génération du Post Punk et Gothic Rock.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Minuit Machine – Infrarouge – 2019

Minuit Machine – Synth Wave – France
Infrarouge – 2019
Synth Religion
8,5/10

Le duo Français Minuit Machine effectue son grand retour après une absence de plus de 3 ans. Hélène de Toury et Amandine Stioui nous offrent leur quatrième album intitulé Infrarouge dans leque on retrouve les synthés vaporeux et froids qui ont fait la renommée du groupe.

Ce retour tant attendu frappe dans le mille avec ses neuf nouvelles pièces dans la plus pure tradition du Synth Wave des années 80. Ce nouvel album reprends la même formule que par le passé si ce n’est que la partie percussions est beaucoup plus intense que par le passé. Les structures n’ont pas vraiment changé et les sonorités non plus. On retrouve les mêmes synths analogues et la voix feutrée de Amandine Stioui. Il n’y a rien à redire sur Minuit Machine : Le duo perpétue la voie tracée par les pionniers et c’est excellent.

Les amateurs de ce genre musical minimaliste aimeront Infrarouge qui est déjà devenu un classique du genre.

Composition: 8,5
Exécution: 8
Ambiance: 9
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Antropomorphia – Merciless Savagery – 2019

Antropomorphia – Death Metal – Pays-Bas
Merciless Savagery – 2019
Metal Blade
8,5/10

Initialement fondée en 1989, la formation Antropormorphia avait pris un long congé de près de dix ans entre 1999 et 2009 et en est à son quatrième album depuis son retour. J’avais découvert le groupe néerlandais avec Evangelivm Nekromantia en 2012 et depuis, chaque sortie est une attente dans mon cas.

Merciless Savagery n’apporte pas grand chose de nouveau dans l’univers musical du groupe, on continue à perpétuer les riffs mélancoliques et puissants bien ancrés sur une rythmique droite et percutante. Ce nouvel album est donc égal aux trois précédentes parutions et est également égal d’un bout à l’autre, sans remplissage et sans longueurs. De très bonnes pièces intelligemment bien montées avec des structures intéressantes qui sortent de l’ordinaire du Death Metal du même genre. Le groupe est passé maître dans l’ajout de mélodies disjonctées et glauques pour agrémenter glacialement les riffs puissants au fil des pièces. La production est à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre de la part d’un groupe professionnel, c’est clair et limpide et tout est à sa place.

Un autre très bon album de la part de Antropomorphia, une réussite de Death Metal comme on le fait aux Pays-Bas!

Composition: 8,5
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 9
Appréciation Générale : 8

Combichrist – One Fire – 2019

Combichrist – Industrial Metal – Norvège/États-Unis
One Fire – 2019
Out of Line
8,1/10

La formation Norvégienne Combichrist nous sert son neuvième album depuis sa création en 2003. One Fire reprends là où le groupe nous a laissés avec le précédent album en gardant la même formule industrielle métallisée.

Outre la très inutile reprise de California Uber Alles de Dead Kennedys, l’album comporte de très bonnes pièces martelantes avec des synthés lourds et des guitares abrasives. One Fire n’est certes pas le meilleur album de Combichrist mais réussi tout de même à nous rester accrochés du début à la fin. Comme toujours la production est irréprochable et l’énergie mécanique qui se dégage des pièces est assez convaincante pour que tout amateur de musique Industrielle puisse y trouver son compte. On tombe parfois dans le mélo dramatique comme dans The Other dont la lenteur et la mélancolie font pâle figure à la limite du pathétique, le groupe aurait aisément pu couper sur le nombre de pièces car l’album contient quelques remplissages squi pourraient devenir rapidement sans intérêt.

One Fire demeure un album décent qui contient suffisement de matériel pour plaire aux fans de la première heure ainsi qu’aux nouveaux fans.

Composition: 8
Exécution: 8
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 7,5

Mirror – Pyramid of Terror – 2019

Mirror – Heavy Metal – Internationnal
Pyramid of Terror – 2019
Bad Omen Records
9/10

La formation Internationale Mirror vient tout juste de lancer son deuxième album, album qui deviendra un classique du Heavy Metal. Comme pour son prédécesseur, Pyramid of Terror offre amplement de sonorités caustiques et originelles pour faire du groupe un des grands du Heavy Metal traditionnel.

Bien assises sur une production classique comme dans le bon vieux temps, les compositions de Mirror rivalisent amplement avec celles de groupes biens établis comme Satan, Iron Maiden ou encore Judas Priest. Le groupe nous assomme à grands coups de guitares tranchantes et de riffs intelligents s’entremêlant d’une rythmique puissante et d’une voix large et présente rappelant celle de Klaus Meine. Ce nouvel album marque également un changement majeur dans l’alignement du groupe : De la formation originale il ne reste que Tas à la basse et Jimmy Mavrommatis à la voix. La formation compte deux nouveaux guitaristes et un nouveau batteur ce qui n’enlève absolument rien au son du groupe, au contraire, ceci semble rendre le groupe encore plus puissant et plus mature musicalement.

Les amateurs de Heavy Metal pur et dur de la belle époque apprécieront ce nouvel opus de Mirror qui se place parmi les grands du genre.

Composition: 9,5
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Darkthrone – Old Star – 2019

Darkthrone – Black/Speed/Heavy Metal – Norvège
Old Star – 2019
Peaceville Records
8,3/10

Si vous ne connaissez pas encore Darkthrone il serait grand temps de vous y mettre, ne serait-ce que pour élargir votre culture musicale. Les pionniers du Black Metal sont de retour avec leur dix-huitième album en carrière, carrière qui a été somme toute plutôt constante durant les trente dernières années.

Old Star ne fait pas exception à ce que Darkthrone nous a livré au fil de ses albums : Un son très « Old School » qui rappelle Hellhammer/Celtic Frost et les débuts de Venom. Les instigateurs du « True Norwegian Black Metal » ont peaufiné leur son au fil des années intégrant même des éléments de pur Heavy Metal dans leurs dernières parutions. Sur Old Star, on renoue avec le Black Metal typique qui a fait la renommée du groupe avec des riffs sombres et épiques sur des tempos plus lents et plus étoffés. Ici la vitesse ne prime pas, on mise plutôt sur la finesse et les mélodies bien assises sur une production digne des meilleurs albums de Speed Metal des années 80.

Darkthrone ne signe pas ici son chef d’oeuvre mais perpétue l’oeuvre amorcée il y a plus de trente ans. Un très bon album pour les fans du groupe et un très bon commencement pour les néophytes.

Composition: 8,5
Exécution: 8,5
Ambiance: 8
Production: 8
Appréciation Générale : 8,5

The Lord Weird Slough Feg – New Organon – 2019

The Lord Weird Slough Feg – Heavy Metal – États-Unis
New Organon – 2019
Cruz del Sur Music
8,4/10

The Lord Weird Slough Feg nous reviens cette année avec son dixième album depuis sa formation en 1990. Après avoir passé ls quatorze dernières années sous le nom de Slough Feg, le groupe reviens également à son nom originel. New Organon ramène aussi le groupe à ses sources avec son Heavy Metal étoffé et complexe.

Faisant largement oublier le décevant Digital Resistance, New Organon nous ramène le bon vieux The Lord Weird Slough Feg avec ses riffs intelligents qui rappellent Cirith Ungol et Iron Maiden des belles années et la voix unique de Mike Scalzi qui demeure le seul membre original de la formation. Ce nouvel album comporte de très bonnes pièces et assez de fougue pour plaire aux amateurs de vrai Heavy Metal de la vieille école et ce même si on dénote certaines faiblesses au niveau de la constance de l’album, ce dernier comporte quelques pièces de remplissage qui manquent un peu de conviction et d’inspiration, notamment sur la pièce Coming of Age in the Milky Way. La production manque un peu de punch mais elle sonne très années 80 ce qui ajoute un petit cachet « old school » à l’ensemble de l’album.

New Organon n’est certes pas le meilleur album du groupe mais il est loin d’être le pire. Les fans de la premières heure dont je fais partie y trouveront leur compte car cet album nous fais passer un très bon moment de pur Heavy Metal.

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8,5