Anaal Nathrakh – Endarkenment – 2020

Anaal Nathrakh – Industrial Black Metal/Grindcore – Angleterre
Endarkenment – 2020
Metal Blade
9,4/10

Le duo Anglais Anaal Nathrakh récidive cette année avec son onzième album et même après 20 ans d’existence, le groupe suscite toujours autant d’intérêt et déchaîne les passions parmi la communauté de Métalleux. Souvent boudé et régulièrement incompris, Anaal Nathrakh est loin de faire dans la dentelle et le choix des instruments et idées utilisées d’album en album ne plaît pas à tous et c’est parfait comme ça.

Personnellement, chaque sortie du groupe est pour moi d’un vif intérêt et depuis que je suis le groupe je ne suis jamais déçu. Alors suis-je déçu par ce onzième album? Absolument pas! Endarkenment nous ramène un Anaal Nathrakh en pleine forme et tout aussi disjoncté que par le passé!:Le génie musical de Michael Kenney n’est plus à prouver depuis belle lurette, le musicien est passé maître des riffs incendiaires et des arrangements complètement débiles. Débiles dans le bon sens, on s’entend. Ce qui m’a toujours plus chez Anaal Nathrakh, c’est le côté mécanique et la froideur qui se dégage des pièces. Sur Endarkenment on poursuit l’ascension vers des sommets inégalés de folie mécanique mêlée à la froideur de sonorités Black Metal et des orchestrations à couper le souffle le tout agrémentés par les textes à saveur philosophique de Dave Hunt qui s’en donne encore une fois à cœur joie au niveau vocal passant du growl malsain au clean opératique en l’espace de quelques secondes nous livrant des performances incroyables et des harmonies vocales dignes des grands de ce monde.

Pour couronner le tout, la production est sans failles et a fait l’objet d’un travail de moine, on sens que beaucoup de temps a été mis pour mener cet album à la perfection. Une fois de plus et ce pour la onzième fois, je suis conquis par un album de Anaal Nathrakh!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Finntroll – Vredesvävd – 2020

Sept ans c’est assez long entre deux sorties d’album et laissez-moi vous dire qu’une longue absence se doit d’être particulièrement justifiée lors de la sortie d’un nouvel album et cette attente doit en valoir la peine. Dans le cas du septième album de Finntroll, c’est chose réussie, l’attente est largement récompensée avec un album qui frappe fort et qui décape!

Les fans de longue date du groupe Finnois se retrouvent donc en terrain connu, Finntroll reate fidèle à lui-même en nous lançant, outre l’intro et le outro, neuf pièces festives très efficaces qui rentrent au poste et qui nous font oublier cette folie pandémique pendant environ quarante minutes. Vredesvävd c’est du très bon Finntroll dans les dents!

Le côté folk est peut-être un peu moins présent qu’auparavent, on laisse la place à un peu plus de mordant et de symphonique mais l’essence du groupe est toujours là, c,est une belle petite évolution et un cheminement musical qui va en grandissant et non en régressant. Encore une fois le groupe est solide sur tous les aspects de la composition à l’exécution en passant par une production puissante, claire et limpide.

Le fan de Finntroll en moi est très content du résultat, cet album se classera bien sûr dans les tops de 2020. Les amateurs de Folk Métal puissant apprécierons forcément ce nouvel album, à vos écouteurs et grimpez le volume!

Composition: 9
Exécution: 9
Arrangements : 8
Production: 8,5
Appréciation Générale : 8,5

Enslaved – Utgard – 2020

Enslaved – Progressive Black/Viking Metal – Norvège
Utgard – 2020
Nuclear Blast
9,5/10

Le voici enfin ce quinzième album de Enslaved! En cette période incertaine de pandémie et de stupidités sociale, l’album avait été reporté mais on ne peut pas reporter indéfinitiment, un jour il faut que ça sorte et c’est fait. Je l’attendais celui-là et malgré lefait que 2020 ne soit pas une très bonne année au niveau des sorties, Utgard semble apporter un peu de réconfort et despoir musical pour les mois à venir.

Bon, en gros Utgard c’est du Enslaved comme on on eu droit depuis plusieurs albums en accentuant toujours ce côté Progressif qui à mon humble avis apporte une dimension intéressante à Enslaved. Les soubresauts Black Metal sont toujours là mais on explore encore plus les textures sonores et on s’aventure encore plus vers des idées et concepts musicaux qui s’éloignent de ce que le groupe faisait à ses débuts. Le trip Black Metal des années 90 n’est plus là et selon moi, c’est tant mieux. On sort du lot et on met l,emphase sur la musicalité avant le paraître.

Encore une fois, Enslaved nous en met plein les oreilles avec une parfaite maîtrise des intruments et du mélange des voix mélodiques et vaporeuses qui se transforment en chats gutturaux qui écorchent les oreilles. L’omniprésence des claviers vient renforcer les atmosphères en apportant des sonorités parfois soporifiques et hypnotiques pour nous rentrer dedans l’instant d’après avec des riffs incisifs et une rythmique brutale et effrénée.

Le travail de production est sans failles, on a droit à de la puissance où tout est à sa place dans le mix, on est vraiment loin des productions crasseuses des premiers albums, c,est limpide et ça rends le produit fini très agréable à écouter.

Je ne suis pas déçu du tout de ce nouvel album qui est en fait la continuité de In Times et E ce qui place Enslaved parmi mes coup de cœurs de la 2e décennie du 21e siècle. Le groupe fait maintenant partie de mes préférés et je recommande fortement l’écoute répétée de ce petit bijou sonore!

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Arrangements : 9,5
Production: 9,5
Appréciation Générale : 9,5

Anvil – Metal on Metal – 1982

Anvil a possiblement été le premier groupe Canadien à mettre le Heavy Metal sur la carte Mondiale. Avec son deuxième album Metal on Metal, le groupe Torontois a su se démarquer de par sa puissance et l’ingéniosité de ses riffs. Lips avait réussi à créer des pièces accrocheuses qui frappaient fort et l’influence du groupe sur les générations futures fut important à cette époque. On pourrait dire que Metal on Metal montrait les prémices du Thrash Metal bien avant les Metallica, Slayer ou Exodus. Metal on Metal est un album emblématique qui a servi de tremplin à l’ouverture Métallique vers de nouveaux horizons et sans Anvil, le Métal extrême ne serait peut-être pas ce qu’il est aujourd’hui!

Scorpions – Blackout – 1982

Scorpions n’avait plus besoin de présentations et avec la sortie de Blackout, le groupe Allemand prouvait qu’il était encore un des chefs de file mondiaux en matière de Heavy Metal. On notait cependant que les teutons commençaient à ramollir un peu et le son du groupe s’aventurait peu à peu vers une forme de Heavy Rock plus accessible qui allait devenir la marque de commerce quelques albums plus tard. Toutefois, Blackout contenait toujours cette essence Métallique pure qui avait fait la renommée du groupe et il se doit de figurer dans la liste des albums influents pour le genre. Scorpions avait encore du tonus et offrait toujours de la puissance à revendre, cette puissance aurait par contre une durée limitée et finirait par disparaître vers la milieu des années 80.

Iron Maiden – The Number of the Beast – 1982

L’année 1982 avait timidement commencé au niveau des sorties. Il aura fallu attendre la mi-mars pour que le bal parte vraiment et à l’instar de 1981, 1982 avait eu mois d’impact quant à la quantité des sorties d’albums. Par contre, ceux qui valaient la peine avaient frappé très fort et un changement était en train de survenir dans le monde du Heavy Metal. Iron Maiden avait procédé à un changement radical au sein de sa formation congédiant Paul DiAnno pour le remplacer par le chanteur de Samson, Bruce Dickinson. L’impact ne se fit pas attendre et la sortie de The Number of the Beat propulsa Iron Maiden vers les plus hautes sphères du Heavy Metal mondial. Les compositions devenaient plus matures et plus techniques et les tournées se sont transformées en gigantesques spectacles avec décors grandioses et de la puissance à revendre. Il ne restait plus qu’un détail à régler pour que les engrenages soient parfaitement synchronisés et un autre changement important allait survenir durant l,année 1982. The Number of the Beast est l’album qui a véritablement lancé Maiden et est indéniablement un album qui a eu une influence majeure sur l’évolution du Heavy Metal.

Mötley Crüe – Too Fast for Love – 1981

Alors qu’en Angleterre le NWOBHM régnait en roi et maître incontesté sur le Heavy Metal mondial, les Américains préparaient une révolution qui allait rapidement devenir responsable de la quasi disparition du vrai Heavy Metal. Quatre petits bums s’étaient réunis pour fonder Mötley Crüe, groupe légendaire qui allait démarrer la révolution du Glam Metal. À ses débuts, le groupe était agressif et avait une attitude et des compositions qui collaient vraiment au Heavy Metal Américain et ce groupe avait tout pour devenir un chef de file aux États-Unis. Avec ses riffs acérés et sa fougue phénoménale, Mötley Cr¸ue avait réussi à rapidement grimper les échelons pour devenir le band par excellence à Los Angeles et aux quatre coins du pays de l’oncle Sam. Malheureusement pour le Heavy Metal, cette grande influence allait presque être fatale pour le genre plusieurs années plus tard…

Venom – Welcome to Hell – 1981

1981 fut l’année du changement et ce changement fut drastique et particulièrement frappant. Le NWOBHM et le Heavy Metal en général se portaient très bien mais on sentait que quelque chose de malsain allait se produire pour ainsi faire évoluer les choses. Directement arrivé de Newcastle, le trio dévastateur Venom allait prendre le bouc par les cornes et changer la face Métallique à jamais avec un premier album où s’entremêlaient Satanisme, riffs acérés et puissance. Bien que ce premier album ait une production crue et presque épouvantable, il a grandement contribué au changement dont le Heavy Metal avait besoin pour survivre et muter vers quelque chose de plus grand. Venom fut l’un des premiers groupes à faire peur en proposant une image morbide et une sonorité dévastatrice. Ce mélange incendiaire était un avant goût de ce qui s’en venait et déjà on sentait que ce ne serait pas de tout repos…

Loudness – The Birthday Eve – 1981

La formation Japonaise Loudness a pris beaucoup de temps à se faire connaître sur notre continent. Pourtant, pour la première fois de son histoire, le Heavy Metal avait un guitar hero qui ne provenait pas de l’Occident. Avec le premier album de Loudness, Akira Takasaki a réussi à augmenter le degré de technicité dans le Heavy Metal en incorporant des touches de Progressif dans son jeu de guitare et des structures de Jazz pour ainsi être en mesure de proposer un nouveau son à la planète entière. À cette époque, tout ce qui sortait culturellement du Japon était difficilement accessible chez nous et il fallait lire les magazines spécialisés pour découvrir de petits bijoux venant d’ailleurs. Loudness avait réussi à percer le marché Nord Américain à partir de son cinquième album seulement mais ce que le groupe a fait avant ça a été fort profitable et très influent pour le Heavy Metal en général. L’apport de Akira Takasaki pour la guitare dans le Heavy Metal est tout aussi important que celui de guitaristes plus connus comme Tony Iommi ou Randy Rhoads. Takasaki avait (et a toujours) une technique bien à lui et son influence se fait sentir partout dans le monde. À partir de ce moment, le Heavy Metal devenait un monstre et ses tentacules s’étendaient partout sur la planète.

Ozzy Osbourne – Diary of a Madman – 1981

Alors que le règne de Black Sabbath était sur son déclin, la carrière de son chanteur original montait en flèche. Armé du virtuose Randy Rhoads et de solides pièces de pur Heavy Metal, Ozzy s’était propulsé au sommet de la gloire avec son deuxième album, Diary of a Madman. Le père du Heavy Metal était revenu en force et allait reconquérir son trône pour encore quelques années. Malheureusement, Randy Rhoads allait périr dans un accident d’avion durant la tournée de Diary of a Madman quelques mois seulement après la sortie de l’album. Ozzy ne s’en remettrait possiblement jamais et bien que ce dernier ait eu recours à de talentueux guitaristes par la suite, le vide laissé par Rhoads allait avoir raison de Ozzy. Cependant, l’influence de Randy Rhoads sur plusieurs autres guitaristes aura pour effet de transformer le Heavy Metal à jamais et de planter la graine du Néo-classique dans le Métal.

Saxon – Denim and Leather – 1981

Les Anglais avaient à cette époque encore la main mise sur le Heavy Metal et sortie après sortie, la supériorité Britannique en la matière était indéniable. Avec son quatrième album, Saxon avait en quelque sorte pris les rênes Métalliques et s’approprier la tête de peloton du NWOBHM. Denim and Leather était un grand cru qui allait passer à l’histoire et ainsi révéler à la face du monde que le Heavy Metal était là pour rester et que ses détracteurs n’avaient qu’à bien se tenir. C’est avec des hymnes comme Denim and Leather et Princess of the NIght que Saxon a pu se sortir du lot et devenir l’un des combattants les plus féroces du Heavy Metal de cette époque. 1981 était encore bien jeune et la scène Métallique aussi. La petite graine qui avait été semée poussait rapidement et l’arbre qui en découlerait deviendrait grand et fort.

Black Sabbath – Mob Rules – 1981

Mob Rules est le deuxième et dernier album de Black Sabbath avec Ronnie James Dio dans les années 80. Ce fut un passage court mais fort important pour la formation qui avait eu à l’époque un regain de vie suffisamment fringant pour se remettre sur les rails et redevenir un chef de file du Heavy Metal mondial. Malgré son importance et sa puissance phénoménale, Mob Rules sonnait le glas pour le groupe légendaire, la fin de son règne incontesté arrivait à sa fin. Est-ce que Black Sabbath aurait dû tirer sa révérence suite à la sortie de cet album? Nul ne le sait mais il est impératif de mentionner que sans cet album, plusieurs musiciens et groupes for influents n’auraient possiblement jamais vu le jour et la face du Heavy Metal aurait été toute autre. Dio partira en carrière solo et reviendra dans les années 90 pour un dernier effort avec Black Sabbath. Dans les années 2000, la formation originale de l,album Heaven & Hell retournera sur les planches pour le dernier tour de piste pour ainsi terminer la carrière de Dio de façon magistrale.

Def Leppard – High’n’Dry – 1981

Pour les néophytes en matière Métallique voici un pan de l’histoire du heavy Metal qui est fort importante malgré les apparences: Def Leppard a déjà été un groupe fort influent et surtout très important pour la scène NWOBHM. Bien avant de sombrer dans la mollesse et de sauter à pieds joints dans le Arena Rock rose bonbon, Def Leppard avant sorti une trilogie digne des plus grands maîtres du Heavy Metal. Le plus accompli de cette trilogie fut le deuxième album, High ‘n ‘ Dry qui comportait suffisamment de vitriol pour permettre au groupe de surclasser certains de leurs collègues Anglais. Le duo Pete Willis et Steve Clark étaient en feu et prêts à braver n’importe quel guitar hero de l’époque tant la fièvre Métallique coulait dans leurs veines. Avec High ‘n, Dry, Def Leppard augmentait sa puissance et sa technicité avec des pièces à la fois mélodiques et remplies de textures musicales à faire pâlir d’envie n’importe quel compositeur. Cette flamboyante remontée fut de très courte durée mais elle a eu un impact majeur sur le Heavy Metal et sur ce qui allait suivre.

Anvil – Hard ‘n’ Heavy – 1981

La scène Canadienne était jusqu’ici plutôt effacée voire même absente de la scène Internationale jusqu’à l’arrivée d’un quatuor explosif qui allait faire bouger les choses. Avec à sa tête un drôle d’individu surnommé Lips, Anvil allait prendre d’assaut le pays et y instaurer la façon de jouer et de faire pour que le Canada puisse éventuellement briller de mille feux sur toute la planète. C.est à grands coups de riffs incisifs et de paroles traitant de sexe que le premier album du groupe a véritablement ouvert la voie aux autres groupes pour l’aventure Métallique Canadienne. Anvil ne l’a pas eu facile au cours de sa carrière et n’a pas obtenu le succès auquel il était destiné mais son début de carrière a été suffisamment fracassant pour se targuer d’être une influence majeure sur le Heavy Metal mais aussi sur le Speed Metal qui allait suivre.

The Exploited – Punks Not Dead – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #59
The Exploited – Punks Not Dead – 1981
Angleterre

Je sais, je sais. Certains d’entre vous allez me dire: Mais Sinistros, es-tu tombé sur la tête? Un album de Punk sur l’Évolution Métallique? Et oui! Si on connait un tant soit peu l’histoire Métallique, on constate que le Punk fait partie intégrante de la révolution du Heavy Metal et le premier album de The Exploited est un des rouages de cette révolution chez nos amis Métalleux. Pourquoi? Parce qu’à cette époque, l’idée de combiner des sonorités était déjà présente dans l’esprit de certains musiciens désireux de faire bouger les choses et de changer la face de la musique. The Exploited apportait la pièce ,manquante au puzzle pour être en mesure de franchir le pas entre le Heavy Metal traditionnel et ce qui deviendra plus tard le Métal dit Extrême. Suite à la parution de Punks Not Dead, nombreux sont les musiciens de Heavy Metal qui ont opté pour une approche plus agressive et plus rapide, laissant de côté les paroles et le trip Satanique au profit de valeurs sociétaires plus évoluées et plus pertinentes. The Exploited a, sans le vouloir, contribué à l’avènement du Speed Metal et du Crossover, deux styles fort importants pour le développement de toutes les couches Métalliques qui suivirent. La transformation ne faisait que commencer et sans le savoir, nous assistions en temps réel à une révolution de grande envergure.

Tygers of Pan Tang – Spellbound – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #58
Tygers of Pan Tang – Spellbound – 1981
Angleterre

Alors que la tendance allait vers la rapidité et le plus Heavy possible, certains groupes maintenaient le cap du NWOBHM et du Heavy Metal pur et dur qui avait fait sa renommée dans ses débuts. Avec son deuxième album, Spellbound, Tygers of Pan Tang s’attribuait un peu le titre d’icône du NWOBHM en gardant l’essence même des origines du genre avec ses subtilités plus Hard Rock. Spellbound a contribué grandement à ancrer solidement ce NWOBHM dans les sous genres du Métal. Un album à prendre au sérieux pour sa qualité musicale mais surtout pour sa pureté Métallique qui restera gravée à jamais et qui ne vieillira aucunement au cours des quarante années qui suivront sa sortie.

Accept – Breaker – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #57
Accept – Breaker – 1981
Allemagne

Les Anglais commençaient à avoir des réponses assez percutantes de la part d’autres pays face à leur domination Métallique. Le règne totalitaire s’achevait petit à petit pour laisser la place à d’autres superpuissances comme par exemple l’Allemagne. En 1981, Accept s’était amené avec son troisième album qui fut accueilli tel une bombe venue faire exploser la révolution Métallique. Avec Breaker, Accept ouvrait des barrières jusqu’ici inexplorées en accélérant la cadence et la vitesse des pièces tout en peaufinant la richesse des structures musicales et la technicité des compositions. Wolf Hoffmann commençait tranquillement à incorporer des éléments de musique classique au son d’Accept forgeant ainsi la sonorité qui deviendrait le cheval de bataille de la légendaire formation. Le Heavy Metal Allemand était en pleine transition et le reste du Monde n’avait qu’à bien se tenir car l’explosion allait être fatale!

Riot – Fire Down Under – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #56
Riot – Fire Down Under – 1981
États-Unis

Alors que les Britanniques faisaient la pluie et le beau temps dans le vaste monde Heavy Metal et que les groupes issus d’autres pays tardaient à se faire entendre, la formation Américaine Riot était devenue la réponse directe des États-Unis à cette invasion Anglaise. Avec son troisième album, Fire Down Under, Riot s’avançait de plus en plus dans la rapidité et la puissance de ses riffs pour ainsi devenir la formation Outre Atlantique à prendre au sérieux. Les Anglais n’avaient qu’à bien se tenir car leur règne serait de courte durée car le Heavy Metal était en train d’exploser dans tous les recoins de la planète. L’influence de Riot est indéniable sur la suite du processus de transformation Métallique et ce troisième album est un point culminant vers cette progression historique de la musique puissante et lourde.

Iron Maiden – Killers – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #55
Iron Maiden – Killers – 1981
Angleterre

L’Invasion Britannique était devenue gigantesque et son règne sur le Heavy Metal était bien assis sur son trône de fer. Iron Maiden s’amenait avec un deuxième album et des changements au sein de son organisation afin de permettre au groupe de grimper les échelons encore plus rapidement. Dennis Stratton céda sa place à Adrian Smith en tant que guitariste pour ainsi accentuer la technique musicale et la complexité des cordes et l’illustre Martin Brich est arrivé en tant que producteur. Ce dernier avait une fiche de route éclatante et imposante pour avoir travaillé sur des abums d’une importance capitale notamment avec la trilogie de Deep Purple, celle de Rainbow et le duo des albums de Black Sabbath avec Ronnie James Dio. Ces changements ont apporté un nouveau son pour Iron Maiden, son qui perdurera jusqu’à aujourd’hui et qui poussa le groupe vers des sommets inexplorés. La troupe de Steve Harris avait le vent dans les voiles mais ce n’était que le début vers une très grande aventure. Killers a été l’allumette qui a allumé le feu sacré, l’incendie ferait rage longtemps avec une intensité grandiose.

Cirith Ungol – Tales of Frost and Fire – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #54
Cirith Ungol – Tales of Frost and Fire – 1981
États-Unis

Le premier album de la formation Américaine Cirith Ungol avait à l’époque (et encore aujourd’hui) fait jaser sans faire l’unanimité. Certains trouvaient que Tales of Frost and Fire était un album épouvantablement mauvais tandis que d’autres l’encensaient au plus haut niveau. Il faut dire qu’à cette époque, le Heavy Metal commençait à s’embourber dans certains standards et ce qui sortait du moule était pointé du doigt, tout comme aujourd’hui finalement. Toujours est-il que ce premier album est un chef d’oeuvre sans nul doute incompris qui reprenait la lenteur de Black Sabbath en l’imbriquant avec des sonorités issues de la NWOBHM et des structures techniques directement empruntées au Rock Progressif des années 70. Cirtih Ungol est en quelque sorte le groupe qui a permis à mettre en place un nouveau style Métallique axé sur la profondeur et la lenteur, style qui prendra officiellement le nom de Doom Metal. Malgré l’incompréhension de plusieurs critiques et surtout Métalloïdes, Cirith Ungol est un pionnier Métallique et un précurseur de ce qui s’en venait. Un premier album hyper important pour la suite des événements et un pur joyaux musical!

Raven – Rock Until you Drop – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #53
Raven – Rock Until you Drop – 1981
Angleterre

L’évidence était là et la NWOBHM était en plein bouillonnement en ce début de 1981. L’année précédente avait été une année explosive et intense et 1981 promettait d’en rajouter une couche avec des albums mémorables et importants pour la suite de cette belle évolution. Le premier album du trio Anglais Raven était passé un peu inaperçu dans les hautes sphères médiatiques mais son côté brut et rentre dedans avait tout de même réussi à capter l’attention des vrais de vrais au sein de la scène undeground si bien que ce premier album est sans nul doute à classer dans la longue liste des albums à souligner pour le développement du Heavy Metal. On dira de Raven que c’était un groupe de seconde zone mais qu’on le veuille ou non, c’est grâce à des groupes de seconde zone que les grands de ce monde ont réussi à percer pour ainsi être en mesure de forger le Heavy Metal. Raven est un pionnier à sa manière avec ses riffs incendiaires et sa brutalité musicale et doit être considéré comme l’un des acteurs principaux de la scène NWOBHM des premières heures.

Angel Witch – Angel Witch – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #52
Angel Witch – Angel Witch – 1980
Angleterre

La domination Anglaise se poursuivait à une vitesse incroyable lorsqu’une jeune formation vint tout balayer sur son passage avec son premier album éponyme. C’est à grands coups de riffs complexes et de mélodies accrocheuses que Angel Witch prit le monde par surprise en donnant des leçons sur la marche à suivre pour perpétuer l’aventure Métallique et l’amener à évoluer vers des sommets inégalés. Le groupe a même influencé un ti-cul du nom de Dave Mustaine qui allait à son tour donner des leçons sur la marche à suivre quelques années plus tard. Certes, angel Witch est un méconnu du commun des Metalloïdes mais son importance est capitale et fut décisive sur le Heavy Metal que l’n connait aujourd’hui.

Motörhead – Ace of Spades – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #51
Motörhead – Ace of Spades – 1980
Angleterre

Avec son quatrième album, Motörhead portait un coup fatal pour le commun des mortels et plaçait ainsi les pions qui allaient créer le Speed Metal. Bien sûr, le groupe Anglais ne se réinventait aucunement mais le moteur était bien rodé. Avec Ace of Spades, Lemmy se mettait définitivement en tête de liste des sommités du Heavy Metal tel un Dieu du Rock and Roll. Non seuelemt Motörhead devenait une influence majeure pour beaucoup de groupes à venir mais devenait également le groupe le plus fort du monde au niveau des décibels. Lemmy et son groupe devinrent ainsi le symbole de la toute puissance Métallique.

Diamond Head – Ligthning to the Nations – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #50
Diamond Head – Ligthning to the Nations – 1980
Angleterre

La formation Anglaise Diamond Head est toujours demeurée dans l’ombre de bon nombre de ses collègues de la NWOBHM et son statut de groupe culte a pris du temps avant d’être officiellement reconnu. Le groupe n’a jamais été reconnu comme étant une sommité du Heavy Metal Anglais, même qu’il est demeuré sous les radars une bonne partie de sa carrière. Ce n’est aucunement dû au manque de talent ou à la qualité de ses compositions, au contraire! Diamond Head avait d’excellents musiciens et surtout des compositeurs hors pair ayant des idées de génie. Ces idées de génie ont toutefois influencé d’autres musiciens à des milliers de kilomètres de distance. Lightning to the Nations allait être décisif pour la suite de l’Évolution Métallique puisqu’un jeune groupe de San Francisco allait quelques années plus tard percer la scène Métallique planétaire avec un nouveau son et une nouvelle approche musicale. Avec le recul, on constate que cette nouvelle approche n’avait en fait rien de nouveau car la jeune formation en question allait utiliser tout ce qui était disponible d’utiliser chez Diamond Head: Le type de riffs, la voix et même la flying V blanche. Lighting to the Nations est un album phare du Métal moderne et Diamond Head ne savait même pas qu’il était pour devenir aussi culte et important pour le développement du Métal extrême…

Ozzy Osbourne – Blizzard of Ozz – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #49
Ozzy Osbourne – Blizzard of Ozz – 1980
Angleterre

Suite à son congédiement de Black Sabbath, Ozzy est tombé dans un genre de dépression et sa descente aux enfers a failli avoir raison de lui. Par chance, la fille du gérant de Black Sabbath ayant pitié de lui le pris en charge en le remettant sur les rails. Le très talentueux guitariste de Quiet Riot fut engagé pour former le groupe Blizzard of Ozz avec Lee Kerslake (Uriah Heep) et Bob Daisley. Le groupe est rapidement devenu un projet solo de Ozzy Osbourne sous l’insistance de sa charmante Sharon et le premier album fut nommé Blizzard of Ozz. Dès sa sortie, l’album connu un succès instantané et Ozzy avait trouvé le guitar hero parfait en la personne de Randy Rhoads. Ce Randy avait une multitude de compositions qui étaient destinées à son groupe Quiet Riot, compositions qui furent rapidement intégrées dans le camp de Ozzy pour ainsi immortaliser le tout bien solidement dans l’histoire du Heavy Metal. Les étoiles étaient alignées et le prince des ténèbres pu faire son retour triomphal.

Tygers of Pan Tang – Wild Cat – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #48
Tygers of Pan Tang – Wild Cat – 1980
Angleterre

Le règne de l’Angleterre sur le Heavy Metal était en 1980 quasi indétrônable. Sortie après sorite, de jeunes loups et louves affamé(e)s s’installaient confortablement sur une forte avance qau niveau mondial. Les jeunes tigres de Tygers of Pan Tang ont contribué grandement à maintenir cette écrasante suprématie métallique avec un premier album qui allait frapper fort et laisser personne indifférent sur ;a scène planétaire. C’est à grands coups de (g)riff(e)s que le premier album Wild Cat prit le monde par surprise avec une rythmique solide et une voix rappelant celle de Bon Scott. Le NWOBHM était en feu et ce n’était que la partie visible de ce volcan en pleine ébullition!

Girlschool – Demolition – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #47
Girlschool – Demolition – 1980
Angleterre

Sans avoir causé un tsunami dans le monde Heavy Metal, la formation anglaise Girlschool figure tout de même dans la liste influente pour l’évolution du Heavy Metal. Après tout, le groupe est possiblement l’un des premiers 100% féminin ce qui était très rare à cette époque. Ce groupe féminin avait aussi beaucoup de talent tant pour la composition que pour la maîtrise des instruments et malgré un « succès » mitigé, cette formation a réussi à grandement influencer un milieu typiquement de gars. Les demoiselles sont devenues amies avec Lemmy qui les a en quelque sorte pris sous son aile les aidant ainsi à conquérir ce monde où la masculinité était omniprésente. Demolition est un album à prendre au sérieux avec ses riffs incisifs et ses superbes idées dignes des grands noms du NWOBHM. Un incontournable à mettre dans sa liste d’albums importants.

Krokus – Metal Rendez-vous – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #46
Krokus – Metal Rendez-vous – 1980
Suisse

Avec l’arrivée de Marc Storace au poste de chanteur de Krokus, tout allait changer pour le groupe Suisse. Le Progressif et le Hard Rock avaient disparu pour laisser place à un Heavy Metal certes primitif mais brillamment efficace! Le groupe maîtrise dès cet album les riffs incendiaires et les rythmiques plus rapides pour faire du nom Krokus un incontournable du Heavy Metal. Même si Krokus ne se hissera jamais au rang de super groupe Mondial, il n’en demeure pas moins que son apport pour la scène Métallique Suisse et Internationale fut important pour la suite des événements et que le groupe mérite amplement sa place parmi les fondateurs du mouvement. À écouter sérieusement si on veut connaître un pan de l’histoire du Heavy Metal et y découvrir des facettes qui nous sont acquises aujourd’hui.

Accept – I’m a Rebel – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #45
Accept – I’m a Rebel – 1980
Allemagne

Avec son deuxième album, I’m a Rebel, Accept allait monter en flèche à la course des grandes formations Heavy Metal de la planète. La pièce titre de ce deuxième album avait tout d’abord été composée et écrite pour Bon Scott et AC/DC mais fut déclinée par ses derniers et offerte à Accept. Grâce à cette pièce, le groupe Allemand est monté dans le « palmarès » de son pays pour causer une onde de choc suffisamment grosse pour se voir offrir des tournées avec des groupes comme Judas Priest. I’m a Rebel a en quelque sorte été le tremplin pour Accept ouvrant toute grade la voie pour ce qui allait suivre.

Samson – Head On – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #44
Samson – Head On – 1980
Angleterre

Le NWOBHM continuait sur sa lancée de sorties plus mémorables les unes des autres et l’Angleterre se targuait d’être le berceau du Heavy Metal. L’année 1980 en était la preuve tant les découvertes et la qualité des albums étaient nombreuses. Il y a une formation qui était passée sous les radars de l’époque qui a tout de même faite évoluer le Heavy Metal malgré elle. Samson avec à sa tête le talentueux Paul Samson allait sans le savoir devenir le tremplin pour la suite de événements. Certes, la musique de Samson était de qualité mais sans réellement innover. Ce qui a retenu l’attention c’est son chanteur, Bruce Bruce, qui allait un peu plus tard devenir l’un des chanteurs de Heavy Metal des plus célèbres et des plus influents. Bruce Dickinson n’a fait que deux albums avec Samson mais ces deux efforts lui ont valu d’être repéré par Steve Harris et fut engagé dans Iron Maiden. Par la suite, Samson tomba dans l’oubli mais les deux albums en question furent suffisamment forts pour être de la liste de l’Évolution Métallique.