Iggy and the Stooges – Ready to Die – 2013

thestoogesIggy and the Stooges – Garage Rock/Punk – USA
Ready to Die – 2013………….8/10
Fat Possum

Ceci n’est pas un réel retour des Stooges car le groupe avait fait un retour en 2007 avec un album plus que moyen. Après le décès de Ron Asheton en 2009, Iggy Pop a opté pour la ré-insertion du guitariste original, le très troublé James Williamson.

En résulte Ready to Die, un album relativement assez fidèle à The Stooges, c,est à dire un Rock and Roll très sale et grinçant, ce Rock qui a été précurseur du Punk et du mouvement Alternatif. Iggy semble très en forme et le groupe nous propose des pièces endiablées avec le même degré irrévérencieux propre à ce cher personnage.

Une ombre se pointe malgré tout sur l’album qui comporte pas moins de trois ballades ce qui vient gâcher le côté vilain du reste de l’album.

A écouter absolument si vous avez aimé The Stooges avec les trois premiers albums ou si vous aimez le Punk/Garage en général.

The Godfathers – Jukebox Fury – 2013

thegodfathersThe Godfathers – Rock Alternatif – Angleterre
Jukebox Fury – 2013………………….8/10
Godfathers Recordings.

Pour avoir connu cette formation Britannique vers la fin des années 80 avec l’excellente pièce instrumentale Gone to Texas tirée du single Love is Dead j’étais loin de m’imaginer que The Godfathers étaient encore en activité!

Jukebox Fury marque le retour des parrains sur les planches et ma curiosité piquée, je n,ai eu d’autre choix que d’écouter ce nouvel album. Bien que je n’ai pas vraiment été un grand fan de ce groupe et que j’avais apprécié quelques pièces issues des trois premiers albums à l’époque, je dois avouer que Jukebox Fury est une belle réussite de Rock’n Roll à la sauce Godfathers.

De bonnes pièces entraînantes méticuleusement interprétées jouissant d’une excellente production. The Godfathers comme dans le bon vieux temps!

Ghost – Infestissumam – 2013

ghostGhost – Classic Rock/Heavy Metal – Suède
Infestissumam – 2013…………..9.5/10
Loma Vista records

Dès la sortie de Opus Eponymous à la fin 2010 ( début 2011 en Amérique du Nord ), il était évident que la barre serait excessivement haute pour le deuxième album. Soit Ghost ( maintenant Ghost B.C. en Amérique ) gardait sa formule gagnante et risquait de produire un album en dessous des attentes, soit la formation évoluait en offrant quelques chose de différent.

Le voici, fraîchement arrivé, ce nouvel album intitulé Infestissumam. Le terme veut tout simplement dire Hostile en Latin. Nous avions eu droit au « single » Secular Haze au début Janvier, pièce qui en a laissé plusieurs perplexes quant au contenu de l’album. Puis, un deuxième « single », Year Zero, nous montrait un Ghost comme celui que nous avions connu sur Opus Eponymous.

Alors, qu’est-ce que j’en pense de cet album? Après quelques écoutes je dois affirmer qu’il est aussi excellent que son prédécesseur quoique relativement différent. Beaucoup plus Classic Rock, beaucoup plus étoffé avec des vocaux magistraux et des sonorités issues de la fin des années 60, début 70. Les riffs à la Blue Oyster Cult sont toujours présents mais là où l’évolution arrive, c’est dans les influences tant disparates que lointaines que Ghost puise ses idées.

Avec une pièce comme Jigolo Har Megiddo, on pense tout de suite à Penny Lane des Beatles ou encore Ghuleh/Zombie Queen qui démarre tout en douceur avec un piano pour évoluer dans une pi;ce dans la veine de Let it Be encore une fois des Beatles pour se transformer en pièce plus surf rock rappelant The B-52’s et même The Ventures par moments, la bande de Papa Emeritus II nous transporte dans un passé où le Rock était pur et originel, où le sens du grandiose et de la musicalité prenaient tout leur sens.

L’ajout d’instruments plus classiques comme le piano, les cuivres et les violons en pizzicato apportent une dimension et une ambiance de puissance, la basse se laisse beaucoup plus aller avec des lignes de type « walking » et le clavier est omniprésent renforçant la sonorité de la fin des sixties. Et pour ceux qui croient encore que Papa emeritus II est un autre chanteur, n’est-il pas étrange qu’il a la même voix qu’il chante exactement comme Papa Emeritus?

Infestissumam un album plus pop? Pas vraiment. Plus doux? Possible. Génial? Absolument!

Torture Killer – Phobia – 2013

torture_killerTorture Killer – Death Metal – Finlande
Phobia – 2013…………..8/10
Dynamic Arts Records

Torture Killer est une de ces nombreuses formations dont je connaissais l’existence à peu près que de nom, pour n’avoir entendu que quelques pièces tirées de Swarm!, album qui marquait le passage de Chris Barnes ( Six Feet Under ) à la voix. Phobia est le quatrième album de ces Finnois et un quatrième album qui compte également un quatrième chanteur, un par album.

Phobia n’est pas un album qui révolutionne le Death Metal, au contraire! Mais c’est quand-même très efficace. De gros riffs gras et simples avec une excellente vitesse de croisière, rien de très songé, pas de démonstration de dérapages contrôlés, basique, simple et dans notre face. Le genre de Death Metal que j’affectionne le plus!

La pièce titre de l’album vaut à elle seule le temps d’écouter cet album!

Finntroll – Blodsvept – 2013

finntrollFinntroll – Folk Metal – Finlande
Blodsvept – 2013………………..8.5/10
Century Media.

Ma découverte de Finntroll s’est faite avec Nattffödd en 2004, j’étais littéralement tombé sous le charme de cette horde de Trolls surtout grâce au classique Trollhammaren mais également grâce à l’ingéniosité et à complexité des compositions issues des précédents albums. Bref, le mélange de « vrai » folk avec le métal relativement noirci m’avait grandement plu à l’époque.

L’arrivée de Vreth à la voix a coïncidé avec l’atténuation de mon goût pour le folk metal dû à la trop forte prolifération de groupes de ce type. J’ai donc écouté les deux albums suivants d’une oreille distraite et sans réelle conviction.

L’écoute de Blodsvept m’a fait renouer avec Finntroll car non seulement cet album est brillement composé et interprété, il marque un certain retour aux sources des premiers albums avec le côté festif moins axé sur le Black Metal. L’ajout d’instruments comme le banjo réitère ma passion pour la musique folklorique. Les arrangements parfois influencés par le Jazz sont époustouflants et les compositions sont d’une solidité à tout casser.

Un excellent album de Folk Metal à l’état brut, à écouter le volume au fond!

Abyssal – Novit enim Dominus qui sunt eius – 2013

abyssalAbyssal – Death/Black/Doom Metal – UK
Novit enim Dominus qui sunt eius – 2013……………..8.5/10
Indépendant.

Sorti le 1er Janvier 2013, pratiquement un an jour pour jour après la sortie de Denouement, Novit enim Dominus qui sunt eius de Abyssal nous plonge encore une fois dans les tréfonds de l’oppression.
Même formule lourde et angoissante que son prédécésseur mais avec une production un peu plus sale conférant et poussant le côté malsain encore plus loin. Par contre avec cette production, certains éléments de guitares paraissent floues et étouffées, ce qui est possiblement voulu de la part des membres du groupe, du moins je présume que abyssal est formé de « membres » car aucune information n’est disponible à propos des musiciens.

Certes, ce n’est pas un album qui s’écoute à tous les jours, du moins dans mon cas, mais cet album reste fidèle à ce que Abyssal nous avait proposé en 2012, une grosse dose de terreur, d’angoisse et de méchanceté malsaine.

Kvelertak – Meir – 2013

kvelertakKvelertak – Black’n’Roll/Hard Rock/Punk – Norvège
Meir – 2013…………….9/10
Roadrunner.

J’ai toujours apprécié les mélanges de styles et la musique peu conventionnelle. J’ai toujours apprécié le côté irrévérencieux qui se doit de venir avec le Rock and Roll sous toutes ses formes. Les Norvégiens de Kvelertak sont un amalgame de tout cela et nous offrent leur deuxième album intitulé Meir.

Cet album est à la hauteur du premier, Kvelertak, et la formation pousse encore plus loin son audace en ajoutant des éléments de Rock Classique à son Black’n’Roll Punk, ce qui est tout à fait brillant! Les pièces sont toutes très entraînantes avec des riffs accrocheurs et des mélodies qui restent dans la tête, du rafraîchissement sonore à n’en point douter.

Une bonne dose d’énergie brute, du rock and roll pur à 100% et une technicité musicale irréprochable. Que demander de plus?

Jungle Rot – Terror Regime – 2013

junglerotJungle Rot – Death Metal – USA
Terror Regime – 2013………….8/10
Victory Records.

Jungle Rot récidive en 2013 avec la suite de Kill on Command paru en 2011. Ce dernier m’avait grandement plu et Terror Regime me plait tout autant.

J’ai lu ici et là quelques critiques de cet album et je constate que plusieurs personnes sont totalement de mauvaise foi. C’est clair que Jungle Rot ne réinvente aucunement le genre. Et après? Justement, le quatuor le rends très bien ce genre avec d’excellents riffs accrocheurs, des pièces courtes qui vont droit au but, pas de flafla, du Death pour nous faire bouger de la tête et taper du pied, point.

Nous avons également une surprise sur Terror Regime : Une excellente reprise du classique I Don’t Need Society de D.R.I.! En tout, 11 pièces de Death/Thrash entraînantes et vraiment efficaces. Un très bon album qui ne passera pas inaperçu en 2013!

Rotting Christ – Kata Ton Daimona Eaytoy – 2013

RottingChristRotting Christ – Gothic Metal – Grèce
Kata Ton Daimona Eaytoy – 2013………………..9/10
Season of Mist.

Quelle belle surprise que ce nouvel album de Rotting Christ! Décidément, ce groupe Grec ne fait jamais les choses à moitié! Très différent de son prédécesseur Aealo, Kata Ton Daimona Eaytoy est un album très épuré et minimaliste où les ambiances majestueuses prennent toute la place.

A mon grand étonnement, Rotting Christ a préféré donner dans un rock métallisé avec des riffs simples mais très efficaces et de miser sur des ambiances grandioses mélangeant choeurs et sonorités de l’antiquité. Les mots manquent pour qualifier cet album, je préfère vous inviter à l’écouter pour saisir pleinement l’ampleur de la musique de Rotting Christ. Si vous pensez avoir un album de Black Metal comme les précédents albums, vous risquez d’êtres forts abasourdis par ce nouvel album!

Darkthrone – The Underground Resistance – 2013

darkthroneDarkthrone – Black Metal/Heavy Metal/Punk
The Underground Resistance – 2013……………9/10
Peaceville Records

J’ai connu Darkthrone sur le très tard avec Too Old Too Cold en 2006. J’ai tout de suite accroché à ce mélange de Black Metal/Punk entraînant et curieusement, je n’ai jamais tenté de reculer dans le temps pour vraiment écouter ce que Darkthrone avait offert jusque-là préférant me concentrer sur la suite des événements qui ne m’ont jamais déçu.

Evidement, au fil des ans et des sorties, Darkthrone a eu son lot de détracteurs, fiers défenseurs du mythique et cultissime Black Metal pur et grim. Or voici, 3 ans après la sortie de Circle the Wagons, le tant attendu nouvel album de Darkthrone intitulé The Underground Resistance qui ne plaira sans doute pas du tout aux guerriers sombres et haineux qui pataugent dans le « true » Black Metal.

Darkthrone poursuit son évolution en revenant en arrière, visitant ses classiques tels Hellhammer/Celtic Frost, Mercyful Fate et le Heavy Metal traditionnel des années 80. Le duo s’offre même des vocaux « cleans » avec la sonorité typique du bon vieux métal des origines. La production est très bonne malgré le petit côté granuleux qui fait le charme de cette formation.
Même si Darkthrone puise à même le passé, il le fait très bien en rafraîchissant le son antique du métal et en redéfinissant le terme « Old School ». Comme quoi pour évoluer, il faut connaître ses racines et y effectuer un retour est très souvent bénéfique. Long vie au vrai métal!

Suffocation – Pinnacle of Bedlam – 2013

suffocationSuffocation – Brutal/Technical Death Metal – USA
Pinnacle of Bedlam – 2013………………..9/10
Nuclear Blast

Et bien, le voici le tant attendu 7e album des pionniers du Death Metal, Suffocation. Pinnacle of Bedlam est en fait ma première véritable expérience avec ce légendaire groupe Américain. J’avais certes entendu plusieurs pièces issues de la discographie lors de certaines émissions, ma rencontre avec le Death remontant;a il y a un an et demi, Suffocation demeure un de ces nombreux groupes qui sont passés inaperçus dans le flot incommensurable de sorties métal des 10 dernières années.

Ce qui m’a le plus étonné avec cet album, c’est que je m’attendais à un Death Metal se rapprochant du Grind avec des blast beats à fond la caisse. Et bien, non! Même si les blasts font partie de l’univers sonore de Suffocation, ils sont bien dosés et bien intégrés au travers de riffs qui nous en mettent plein la gueule et qui nous font brasser de la tête. Le niveau technique des musiciens n’est aucunement à discuter, c’est du très haut calibre.

Pour les fans de Death Brutal et technique. Même si j’ai eu ouïe dire que la discographie complète de Suffocation est en dents de scie, je vais m’efforcer de remonter le temps afin de constater ce que j,ai perdu en frais de métal durant la dernière décennie.

Vreid – Welcome Farewell – 2013

vreidVreid – Melodic Black Metal – Norvège
Welcome Farewell – 2013…………………7/10
Indie Recordings

La suite du légendaire et culte Windir en est rendu à son sixième album depuis sa formation en 2004. La comparaison avec Windir s’arrête ici puisque les deux formations sont totalement différentes point de vue musical. Vreid nous avait concoté d’excellents albums jusqu’à présent, le dernier opus V est un chef d’oeuvre en soi mais Welcome Farewell montre des signes de fatigue et d’essoufflement.

Avec un titre comme celui-ci, est-ce un signe que la fin est proche pour Vreid? Les pièces sont « molles » et bien que cet album ne soit pas mauvais, il n’en demeure pas moi que le groupe commence sérieusement à manquer d’inspiration. Les pièces regorgent de riffs plus qu’ordinaires et de longs moments qui traînent et qui perdurent se font entendre ici et là comme pour étirer le temps. Nous avons même droit à un genre de Black and Roll presque joyeux avec la pi;ce The Devils Hand…

Un album qui n’était pas vraiment nécessaire et qui ne rentrera pas dans l’histoire du métal pour son originalité.

Voïvod – Target Earth – 2013

voivod_TEVoïvod – Metal Progressif – Canada ( Québec )
Target Earth – 2013…………………9.5/10
Century Media.

Ma rencontre avec Voïvod fut, en 1984, une de ces rencontres qui restent gravées à jamais. War and Pain a fait de Voïvod mon groupe culte qui m’a ouvert l’esprit sur un éventail de sonorités musicales et malgré le démantèlement de la formation originale au début des années 90 qui m’a éloigné de Voïvod le temps de deux albums, ce groupe légendaire demeure encore presque 30 ans plus tard mon groupe métal numéro un.

Dès l’annonce d’un retour de Blacky et de l’ajout de Dan Mongrain en remplacement de Piggy j’ai su que quelque chose de grand allait se passer. J’ai eu en partie raison car c’est quelque chose de TRÈS grand qui vient de se passer en ce 22 Janvier 2013. La sortie tant attendue de Target Earth est maintenant arrivée, mes attentes étaient énormes et chose curieuse, je n’avais aucun doute sur la direction que prendrait mon groupe favori.

En fait, Target Earth est au-delà de mes attentes. Le Voïvod qui m’a hérissé les poils de bras d’album en album, de War and Pain à The Outer Limits, est de retour en force et comme à chaque sortie d’album, un petit quelque chose de nouveau et de différent vient me jeter en bas de ma chaise. Même si les trois dernières parutions étaient bonnes, il n’en demeure pas moins que la « blower bass » de Blacky est un élément qui fait de Voïvod, Voïvod et l’ajout de Chewy apporte une toute nouvelle dimension ( pas atroce du tout! ) à la musique des « Warriors of Ice »

Dan Mongrain avait de grands souliers à porter en se joignant à la formation. Le bagage musical de ce dernier ainsi que sa passion sans limites pour la musique de Voïvod ont non seulement réussi à garder l’essence de Piggy mais à s’approprier les souliers avec son style personnel. Chewy est le choix parfait pour faire renaître Voïvod et aller de l’avant pour encore plusieurs années et espérons-le plusieurs albums!

Passant de Dimension Hatröss à Killing Technology, incorporant des éléments alternatifs de Angel Rat et des sonorités des trois derniers albums, Target Earth est déjà un album incontournable au même titre que le chef d’oeuvre Nothingface. Le côté technique et progressif est revenu avec un niveau de complexité encore plus époustouflant, les ambiances et les effets contenus tout au long des pièces nous replongent dans un univers parallèle qui a fait la renommée de Voïvod. De nouveaux éléments sont présents comme les choeurs en « gang », la guitare acoustique à consonance orientale ou encore les paroles en Français, ce qui prouve encore une fois que Voïvod continue son innovation 30 ans après sa formation.

Target Earth vient se hisser au sommet des meilleurs albums du 21e siècle et ce, tous styles confondus. Voïvod prouve encore une fois qu’il est le maître absolu du Progressif Métal et qu’il est toujours un des plus grands groupes Métal de la planète.