Blood Incantation – Starspawn – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1569
Blood Incantation – Starspawn – 2016
États-Unis

Il y a de ces groupes qui nous font sourciller dès notre première rencontre et Blood Incantation fait partie de ce type de groupe plus vrai que nature qui cahnge vraiment la donne en apportant quelque chose de frais et de neuf dans le vaste univers métallique. Avec un premier ep en début de carrière, le groupe Américain avait attiré l’attention mais c’est avec son premier album que tout s’est déclenché. Starspawn nous offrait un Death Metal caverneux et très profond avec des riffs lourds, gras et d’une certaine technicité. En écoutant cet album, on se demande bien où le groupe s’en va : Va-t-il demeurer dans la sonorité lugubre de son Death Metal oppressant ou il va nous mener vers des textures plus bizarres et plus axées vers la musique progressive? Pour le savoir, il faudra écouter l,album au complet avec une attention particulière mais aussi les deux autres suivants qui nous emmèneront dans des chemins forts différents! Un premier album absolument génial qui redéfinissait le terme Death Metal et qui réinventait la musique extrême.

Spirit Adrift – Chained to Oblivion – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1568
Spirit Adrift – Chained to Oblivion – 2016
États-Unis

La formation Américaine Spirit Adrift a initialement débuté sa carrière en nous offrant un Doom Metal lourd et oppressant sur son premier album dans la pure lignée des Trouble, Candlemass et Pentagram. Chained to Oblivion fut un début prometteur qui remettait le genre au goût du jour avec des riffs grinçants et des vocaux torturés bien assis sur une rythmique puissante et très lourde. Les compositions étaient brillamment travaillées et le groupe s’orientait dans la longueur de celles-ci pour faire durer le suspense et le plaisir des oreilles. Ici aucune pièce « radio friendly » ni d’éléments pour monsieur et madame tout le monde qui surfent à la surface musicale bien conformiste. Spirit Adrift puise ses idées directement à la source avec toute la sensibilité, la noirceur et le vrai de vrai Doom originel pour faire revivre les racines mêmes d’une genre tout entier. Un excellent album significatif pour l’évolution métallique et un groupe qui fera sa place avec ses albums suivants. À écouter sans modération!

Genetic Error – Fake World – 2024

Genetic Error – Crossover/Thrash Metal – Canada
Fake World – 2024
So2 Records
9/10

Lorsqu’on me parle de Genetic Error, je reviens toujours à la vieille gang et la scène Trifluvienne de la fin des années 80 dont nous partagions les planches soit au Trou ou bien lors d’un fameux concert avec un certain groupe punk français. Genetic Error c’était le centre de cette scène underground et on gravitait autour, on allait voir tous les shows, on connaissait les tounes par cœur et on faisait le party. C’était le bon temps.

Depuis 2015, Genetic Error est revenu sous une forme ou une autre pour nous offrir des prestations et cette année, le groupe de Trois-Rivières nous offre un nouvel album intitulé Fake World. On y retrouve le bon vieux Genetic Error avec une excellente production et une fougue qui réveille les plus endormis! Les riffs sont abrasifs, la rythmique ultra solide et les compositions d’une technicité exemplaire. On a même droit à un réenregistrement de Making a Fool of Myself qui se retrouvait sur le démo In Search of Power, ce qui est loin de me déplaire car c’est ma pièce préférée du groupe! Chapeau à Francis Perron pour la production qui rend justice aux excellentes compositions sur cet album.

Fake World, c’est ni plus ni moins du grand Genetic Error comme on s’attend d’avoir après toutes ces années! Technique, arrogant et dans ta face. Un album qui va faire le top de Hurlemort cet année, et un gros coup de cœur 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Revocation – Great Is Our Sin – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1567
Revocation – Great Is Our Sin – 2016
États-Unis

David Davidson est le seul maître à bord du vaisseau Revocation. Au fil de ses albums, le projet nous a montré une nette évolution vers la musique hyper technique tout en demeurant très agressive et parfois brutale. Sur son sixième album, Great Is Our Sin, Révocation semblait vouloir renouer avec sa période Chaos of Forms avec des éléments provenant du passé du groupe mais toujours avec une certaine évolution pour ne pas trop stagner. Great Is Our Sin n’est pas le meilleur de la discographie mais il est loin d’être le pire et mérite amplement sa place dans la belle évolution métallique.

Hammers of Misfortune – Dead Revolution – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1567
Hammers of Misfortune – Dead Revolution – 2016
États-Unis

John Cobbett est un de ces musiciens et compositeurs méconnus qui influencent grandement le cours de l’histoire métallique en puisant ses influences dans divers styles set diverses époques pour changer les choses et mener cette belle évolution vers des chemins inexplorés. S’engouffrant profondément dans les dédales de la musique progressive, Hammers of Misfortune ne s’est toutefois jamais perdu et a retrouvé son chemin à chaque album même si chacun de la discographie est différent et présente une nouvelle avenue. Dead Revolution était une belle révolution pour le groupe ou, disons-le franchement, le projet de Cobbett qui n’hésitait pas à fouiller dans ses idées pour nous offrir une musique enlevante, intelligente et surtout loin d’être réchauffée. Si vous aimez la vraie musique éclatée qui visite le Heavy Metal, le Thrash Metal, le Rock Progressif et certaines sonorités issues de diverses sources non conventionnelles, Dead Revolution est définitivement à considérer pour étancher sa soif de musique éclatée. À écouter sans rien faire d’autre qu’écouter!

Blood Red Throne – Union of Flesh and Machine – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1566
Blood Red Throne – Union of Flesh and Machine – 2016
Norvège

La Norvège est surtout réputée pour son Black Metal. Cependant, le pays regorge de groupes qui visitent les autres sous genres métalliques et Blood Red Throne est une fier porte étendard du Death Metal pas gentil et brutal. Bien que le groupe ne demeure pas très longtemps à la même place et change régulièrement de maison de disques, il n’en demeure pas moins qu’il a toujours fourni de très bons albums et qu’il figure sur la longue liste d’excellentes formations qui infectent le cours musical de la musique extrême avec ses riffs venimeux et sa rythmique puissante. Union of Flesh and Machine, huitième de la discographie, prouvait une fois de plus que ces Norvégiens étaient maîtres de leur art avec des compositions qui frappent fort avec une envie de tout démolir. Un album à la hauteur des attentes qui vaut amplement le détour si on est un amateur de brusquerie sonore!

Ade – Carthago Delende Est – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1565
Ade – Carthago Delende Est – 2016
Italie

La formation Italienne Ade tourne en fait autour d’un seul musicien avec des membres qui viennent et s’en vont au fil des albums. Aorès deux albums retentissants à ses débuts, Fabio Palazzola s’était retrouvé seul aux commande du projet et avait dû recruter d’autres musiciens pour perpétuer ce qui avait été commencé en 2009 avec le premier album. Carthago Delende Est, troisième de la discographie, était sorti sur Xtreem music avec un nouvel alignement et toujours la même fougue et la même sonorité que sur les précédents albums en revisitant la Rome antique, ses habitants et son histoire sur un Death Metal très technique parsemé de textures et sonorités musicales provenant de cette épique époque en utilisant des instruments ancestraux pour embellir cette sauvagerie auditive. Qui de mieux que des Italiens pour relater les histoires Romaines tout en perpétuant la musique ancestrale? Un superbe album méconnu qu’on doit prendre en considération dans cette belle évolution métallqiue pour sa qualité de composition et son désir d’explorer des avenues musicales différentes et de les exposer au public métalleux de la planète. Grimpez le volume et savourez!

Gojira – Magma – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1564
Gojira – Magma – 2016
France

Bien avant de faire sa performance scandaleuse (pour certains) aux jeux olympiques de Paris en 2024, Gojira était déjà un groupe très connu dans la scène métallique mondiale et ce, depuis le début des années 2000. Le groupe Français s’est rapidement forgé une solide réputation dans le monde de la modique extrême à l’échelle internationale en re définissant certains aspects de la technicité et de la façon de composer. Le sixième album intitulé Magma nous montrait un groupe en pleine évolution et en pleine possession de ses moyens. Les frères Duplantier s’aventuraient de plus en plus vers la musique progressive tout en gardant ses racines Death Metal au cœur de sa sonorité riche en textures et en riffs complexes faisant du groupe l’un des chefs de file du genre et un très grand influenceur musical, ce qui lui a valu d’être le tout premier groupe « métal » de l’histoire à performer à une cérémonie d’ouverture des jeux olympiques, performance qui a propulsé le quatuor vers des sommets mondiaux inégalés. Magma est à écouter avec grande attention pour bien saisir toutes les belles subtilités qu’il contient. Un très grand album hyper important pour l’évolution métallique!

Ribspreader – Suicide Gate – A Bridge to Death – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1563
Ribspreader – Suicide Gate – A Bridge to Death – 2016
Suède

Rogga Johansson est un nom méconnu de la plupart des métalleux mais pour les plus curieux et ceux qui creusent très prfond dans leur quête métallique, ce nom évoque le Death Metal suédois dans toute sa gloire et splendeur. Le bonhomme aux 1000 groupes est un des porte étendard du son typique et granuleux de la fameuse Boss HM-2. Ribspreader est lun de ses nombreux projets qui décoiffent et avec le sixième album de la discographie, le groupe proposait toujours une musique décapante et brutale. Riffs bien aiguisés, vitesse de croisière assez rapide et force de frappe qui fait mal, voilà les ingrédeints nécessaires pour mener à bien cette mission de garder intact le son originel initié par les Entombed et autres Grave qui avaient défini un genre à part entière au début des années 90. Suicide Gate – A Bridge to Death est un album qui ne réinvente absolument rien mais ça fesse et ça perpétue la tradition d’excellence et d’engouement pour le Death Metal Suédois pur à 100%! On grimpe le volume et on se laisse aller!

Virus – Memento Collider – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1562
Virus – Memento Collider – 2016
Norvège

La formation Norvégienne Virus comportait en ses rangs des membres et ex-membres de Ved Buens Ende et d’Aura Noir. Malgré une très courte mais intense discographie, le trio avait réussi à révolutionner la planète métallique avec des éléments expérimentaux et des structures peu communes pour présenter des compositions d’un autre niveau bien loin des standards établis. Le quatrième et dernier album complet du groupe apportait une tout autre dimension à la musique dite extrême avec des textures difficiles à assimiler. Curieusement, le groupe utilisait peu ou pas du tout de distorsion sur les guitares ce qui pouvait être déroutant pour l’oreille non avertie. Tout se jouait sur des riffs dissonants et des structures musicales complexes bien assises sur une rythmique progressive et très avant-gardiste rendant le produit fini des plus intéressants pour les amateurs de musique hors norme. Memento Collider avait un invité spécial en la personne de Dan Mongrain (Voïvod, Martyr) pour un solo de guitare épique sur la pièce Gravity Seeker. Ce sera le tout dernier album du trio qui, malheureusement, tirera sa révérence en 2018. À écouter si on aime s’aventurer hors de sa zone de confort ou si notre esprit est rendu à une étape musicale qui sort de l’ordinaire.

The Vision Bleak – The Unknown – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1561
The Vision Bleak – The Unknown – 2016
Allemagne

Le duo The Vision Bleak avait frappé très fort dès son premier album avec des sonorités dites Gothiques empruntées aux pionniers du genre dans les années 80 comme The Sisters of Mercy ou encore Christian Death. Les deux membres du groupe avaient musclé leurs compositions sombres avec la puissance des guitares lourdes issues du Doom Metal remettant le Gothic Metal au goût du jour en s’éloignant fortement des pastiches Goths qui en beurrent épais avec leurs costumes exagérément clownesques. The Unknown, sixième album de la discographie, poursuivait le chemin entrepris vers l’horreur, le surnaturel et le fantastique en visitant le monde des esprits, des fantômes et des morts. Musicalement parlant, les deux compères évoluaient en ajoutant plus de technicité à leurs pièces et des éléments jusqu’ici inexplorés pour parfaire le côté glauque et morbide des textures proposées. Jusque-là, The Vision Bleak avait toujours eu un score parfait avec ses albums et The Unknown n’échappait aucunement à cette tradition d’excellence avec les riffs incroyables de Schwadorf et la voix puissante de Konstanz. Une fois de plus les deux musiciens faisaient tout sur cet album en jouant de tous les instruments en en produisant eux-mêmes l’album. Un chef d’œuvre de la musique horrifique et mélancolique qui démontre ce qu’est le véritable terme Gothique!

Nervosa – Agony – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1560
Nervosa – Agony – 2016
Brésil

Les femmes prennent de plus en plus leur place dans le vaste univers métallique et c’est tant mieux! Nervosa, tournant autour de Prika Amaral, prouvait que les femmes étaient tout aussi compétentes et inspirées que les hommes pour être en avant plan dans la musique extrême. Agony, deuxième album de la formation Brésilienne, nous montrait un groupe en pleine ascension et surtout maître de son destin avec des compositions originales s’inspirant des groupes pionniers du Thrash et du Death Metal en nous bombardant de riffs bien aiguisés bien accrochés à des pièces féroces et agressives dignes des grands noms du genre. Un très bon album de pur défonce à la sauce originelle à se mettre dès maintenant dans les oreilles si on ne connait pas encore le groupe.

Master’s Hammer – Formulae – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1559
Master’s Hammer – Formulae – 2016
Tchéquie

Master’s Hammer est une de ces formations très méconnues du grand public de métalleux à l’échelle mondiale. Pourtant, la formation Tchèque est l’une des pionnières dans le Black Metal mondial et le métal expérimental. Au fil de ces albums et autres sorties depuis 1987, Master’s Hammer a influencé bon nombre d’artistes en contribuant à changer le cours de l’histoire musicale avec des textures et des idées totalement hors normes, redéfinissant ainsi la manière de faire les choses et de composer de la musique extrême. Le groupe s’appuyait fortement sur les percussions pour donner du punch à ses compositions dont un des membres était timbalier à temps plein. Formulae, septième album de la discographie, nous proposait des pièces chaotiques et très axées sur les claviers avec des structures un peu bizarres et des textures sonores à la fois vaporeuses et très agressives donnant un contraste et une dualité incroyable aux compositions. Formulae est un autre chef d’œuvre du groupe et bien que sa musique ne soit pas accessible à tous, il est impératif de prendre connaissance de cet album et de ses prédécesseurs pour bien comprendre le cheminement du Black Metal et des éléments expérimentaux qui avaient été initiés par les Celtic Frost, Sigh ou encore Samael. À écouter très attentivement pour bien comprendre toutes les subtilités proposées!

Suicidal Angels – Division of Blood – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1558
Suicidal Angels – Division of Blood – 2016
Grèce

Que faut-il pour réussir à sortir un album qui se démarquera? Du talent, de bonnes pièces, de l’originalité et surtout beaucoup de chance. Car oui, la chance est un atout majeur pour tout artiste voulant tenter de percer. Les probabilités sont minces et il ne faut surtout pas désespérer et avoir des attentes. Suicidal Angels a le talent. Sur son sixième album, le groupe a d’excellentes pièces bien ficelées. L’originalité est peut-être un peu moins au rendez-vous mais le groupe fait ce qu’il fait à merveille en brandissant la flamme originelle du Thrash Metal bien haute en rendant un vibrant hommage aux pionniers comme Slayer, Kreator et Exodus. Bien que les Grecs eussent eu un départ fracassant et très prometteur, la chance n’a pas été au rendez-vous pour être en mesure de gravir rapidement les échelons. Qu’à cela ne tienne, les membres du groupe continuaient à nous pondre de très bons albums incisifs et dignes des grands noms du genre. Division of Blood est un de ces albums qui nous ressert une recette déjà entendue mais c’est fait avec professionnalisme, entrain et conviction. Un album parfait pour se faire brasser la touffe qui prouve que le bon vieux Thrash Metal a toujours sa place dans la grande évolution métallique!

Vektor – Terminal Redux – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1557
Vektor – Terminal Redux – 2016
États-Unis

Terminal Redux est le troisième et dernier album en date de la formation Américaine Vektor. Comme pour les deux premiers albums, on retrouvait un Thrash Metal survolté et bien infusé au Progressif dans le quel la technicité et les structures complexes étaient au rendez-vous. Même que sur cette troisième offrande, le groupe en mettait encore plus avec de longues pièces riches en textures sonores et surtout en riffs d’une complexité exemplaire plaçant le groupe en tête de liste de la relève qui promettait de déplacer des montagnes pour se frayer un chemin vers des sommets dignes des plus grands noms du genre. Malheureusement, lors de la tournée de l’album, les dissentions étaient devenues si importantes au sein de la formation que tous ses membres avaient préféré quitter le navire laissant David DiSanto seul. Le projet fut mis sur pause jusqu’en 2020 quand DiSanto et Erik Nelson se réunirent avec deux nouveaux membres pour la suite des choses. À ce jour de novembre 2024, nous attendons toujours un nouvel album qui, espérons-le, sera à la hauteur de Terminal Redux! Décidément un album majeur pour le Thrash Metal Progressif à écouter avec du bon son et toute notre attention pour en assimiler chaque parcelle.

Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1556
Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016
États-Unis

Surgical Meth Machine est né entre deux séparations de Ministry, du moins Jourgensen qui mettait fin une des multiples fois à Ministry. Oncle Al avait fondé ce projet, solo de surcroit, pour poursuivre ses idées politiques et sociales sur un fond de musique très mécanique et surtout très abrasive. Le seul et unique album éponyme de ce projet était dans les faits du Ministry sur la meth avec des influences de Grind Industriel pas trop commode et un chaos extrême au fil des pièces. Est-ce que cet album mérite sa place dans la grand évolution métallique? Comme toute autre sortie de n’importe quel artiste relié à la musique métal depuis 1970, bien sûr. Cet album nous montre un Jourgensen inspiré et inspirant qui continue à taper sur le clou politique avec son éternel venin et ses sonorités caustiques. Est-ce que cet album aurait pu sortir sous le nom de Ministry? Absolument! Prenons-le comme étant un interlude entre deux réactions du projet principal, Jourgensen ne dévie pas trop de sa route, ça rentre au poste et c’est rempli d’idées intéressantes qui prouvent qu’oncle Al est toujours aussi pertinent et fort influent pour la musique dite extrême. Attention, ce n’est pas un album pour les doux!

Ihsahn – Arktis. – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1555
Ihsahn – Arktis. – 2016
Norvège

Les quatre albums de Emperor étaient loin dans le pasé et rendu à son sixième album solo, Ihsahn n’avait plus rien à prouver et allait bon train avec son projet. Le Black Metal pur et dur était aussi très loin derrière, Ihsahn faisait maintenant dans le Progressif extrême, certes avec des soubresauts noircis mais cette facette n’était plus à l’avant plan depuis belle lurette. Sur Arktis., Ihsahn avait poussé le bouchon de sa technicité plus loin embarquant de plus en plus dans le Prog à proprement parler avec ses textures disjonctées et ses sonorités diverses empruntée à autant d’influences musicales qu’un compositeur peut en avoir donnant l’impression de se perdre dans un flot chaotique rempli de surprises au fil des pièces. Arktis. ne faisait que prouver une seule chose : Que le génie de Ihsahn était là pour durer et que l’influence du bonhomme sur la musique extrême était des plus importantes. Un autre chef d,œuvre de la belle discographie de Ihsahn qu’il faut prendre en considération si on est un tant soit peu curieux et avide de découvertes musicales hors du commun!

Satan – Songs in Crimson – 2024

Satan – NWOBHM – Angleterre
Songs in Crimson – 2024
Metal Blade Records
9/10

Depuis son retour en force en 2013 avec Life Sentence, Satan nous livre son Heavy Metal venimeux avec brio et étonnement à chaque sortie. Est-ce que Songs in Crimson poursuit la tradition de trrès bons albums de la part du groupe? La réponse est oui. Mais il m’a valu plusieurs écoutes pour bien assimiler le tout.

Ce qui frappe dès les premières notes de Frantic Zero, c’est la production très crue et directe. Ça sonne très « old school » et après quelques écoutes on constate que cette production rend vraiment justice aux pièces et nous montre le groupe dans sa plus grande simplicité comme à ses débuts. Niveau composition, c’est du Satan pur à 100%, on ne déroge de la recette avec des riffs très techniques et des idées de composition de très haut niveau, on est en terrain très connu, ça me plait et c’est exactement ce que je m’attends d’un album de la part de Satan.

Songs in Crimson ne sera pas l’album de l’année mais c’est un excellent album de la part du groupe Anglais qui perpétue amplement ce qui a été entrepris aux tout débuts du Heavy Metal. Tout de même dans mes tops de 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1554
Blood Ceremony – Lord of Misrule – 2016
Canada

Vers la deuxième moitié des années 2000 un vent du passé avait commencé à souffler sur la planète métallique avec des groupes qui revisitaient les sonorités Hard Rock et psychédéliques du début des années 70 tout en s’offrant le luxe d’une sonorité plus moderne. Dans la liste de cette nouvelle vague se trouvait Blood Ceremony, une formation Torontoise qui reprends avec brio les éléments de la belle époque pour se forger une identité propre à cheval entre le Rock Occulte des années 70 avec un Doom psychédélique digne des plus grands de l’histoire musicale musclée. Le quatrième album de la discographie nous montrait un Blood Ceremony de plus en plus mature et en pleine possession de ses moyens avec ses riffs bien aiguisés, sa sensibilité et la voix chaude de Alia O’Brien. De la très Beatlesque Loreley aux échos de Jethro Tull parsemés ici et là tout au long de l’album, on peut aisément dire que le groupe avait réussi à nous pondre un album digne de ce nom en brandissant bien haut la flamme originelle. Un superbe album qui prouve que la grande famille métallique était encore bien près de ses origines. À écouter avec des oreilles très attentives pour en savourer chaque parcelle!

Amon Amarth – Jomsviking – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1553
Amon Amarth – Jomsviking – 2016
Suède

Amon Amarth est possibleemnt le plus connu des groupes œuvrant dans le Viking Metal. C’est aussi l’un des pionniers du genre et un modèle qui a été et est toujours suivi par d’innombrables musiciens à travers le monde. Sa discographie a toujours été passablement égale depuis ses tout débuts et le groupe continue de nos jours à nous offrir de la qualité musicale. Jomsviking, 10e de la discographie, continuait sur la lancée du groupe sans réel changement dans la sonorité et le type de compositions, on gardait la même formule gagnante qui avait fait la renommée du groupe. Sans être le meilleur album de la formation, Jomsviking était loin d’être le pire et prouvait que Amon Amarth était toujours ce pionnier et ce grand groupe Suédois qu’il avait toujours été. Un très bon album à la fois mélodique et abrasif qui nous relate les belles histoires des ancêtres des Vikings!

Sarke – Bogefod – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1552
Sarke – Bogefod – 2016
Norvège

La formation Norvégienne n’est peut-être pas des plus connues mais elle est loin d,être une simple formation ordinaire, au contraire! Initialement fondée par Sarke (Thomas Berglie) en 2008, le projet a été rapidement rejoint par Nocturno Culto pour les vocaux et le duo s’est entouré de divers musiciens issus de la scène métallique Norvégienne au fil des ses albums pour être en mesure de former un tout solide et original. Bogefod, quatrième album de la discographie, nous montrait un Sarke en pleine évolution et qui s’aventurait vers des sonorités plus progressives bien ancrées sur ses éléments Black et Thrash Metal apportant ainsi un vent de fraicheur sur la scène Norvégienne. Décidément un excellent album à se mettre dans les oreilles tant pour son côté abarasif que son penchant plus sensible et mélodique!

Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1551
Oranssi Pazuzu – Värähtelijä – 2016
Finlande

Le grand démon orange Babylonien avait une fois de plus frappé très fort avec son quatrième album. On va le dire tout de suite, Oranssi Pazuzu, ce n’est pas pour les âmes sensibles ni pour les adeptes de musique conformiste qui entrent dans un moule spécifique. Sur Värähtelijä, la formation Finlandaise avait poussé le bouchon plus loin en termes de psychédélique et de sonorités complètement flyées et disjonctées n’hésitant pas à agrémenter son Black Metal vaporeux avec des instruments et des effets issus d’une autre dimension. Avec des claviers, des orgues et des délais sur les guitares, le groupe nous en mettait plein les oreilles en nous faisant voyager dans une capsule temporelle qui revisitait certains éléments issus des années 70 avec des textures modernes et un souffle froid qui nous fait courber l’échine. Tantôt très abrasif et plus souvent hyper atmosphérique, Värähtelijä prouvait que le groupe était au sommet de son art et se tenait loin des sentiers battus. Un groupe et un album méconnus qui ont une importance certaine sur le développement des choses dans la merveilleuse évolution métallique mondiale. À écouter en se laissant hypnotiser par cette vision musicale hors du commun!

Entombed A.D. – Dead Dawn – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1550
Entombed A.D. – Dead Dawn – 2016
Suède

Le deuxième album de Entombed A.D. nous montrait que les ex-membres de Entombed voulaient vraieemnt poursuivre ce qui avait étét commencé au début des années 90 avec la version originale du groupe. L-G Petrov tenait mordicus à garder le nom qui était disputé ce qui pouvait mêler les cartes pour les fans qui ne comprenaient pas trop ce qui se passait ni vers quelle version se tourner. Dans les faits, c’est la version de Petrov qui était productive en continuant de brandir la flamme du Death Metal originel avec la sonorité typique et les riffs gras du fameux Death Suédois. Dead Dawn n’était ni plus ni moins que la continuité et du pur Entombed comme le groupe avait toujours fait. Pas de surprises ou de flaflas inutiles, on se concentrait sur l’essentiel avec des compositions mordantes et une production granuleuse à souhait. Un excellent album du genre pour les fans de longue date et une preuve que les membres étaient toujours tout aussi influents!

Deströyer 666 – Wildfire – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1549
Deströyer 666 – Wildfire – 2016
Australie

Il est plus rare d’entendre parler de musique extrême provenant d’Australie mais comme toute autre partie du monde, il y a des groupes qui forgent une solide scène dans leur pays respectif en tant connus sur la scène Internationale. Deströyer 666 est lUne de ces formations qui sont un peu moins connues mais qui ont contribué à façonner le vaste monde de la musique brutale et noircie. La formation Australienne a une courte discographie et a toujours pris son temps entre deux albums, notamment à partir de 2002 où les sorties étaient de plus en plus espacées pour ainsi permettre de garder le cap et demeurer crédible en nous offrant des albums de qualité. Wildfire ne réinventait pas le genre mais cet album prouvait que Deströyer 666 était toujours un groupe incroyable et très important avec son Black/Thrash incisif fortement influencé par les pionniers des années 80. Les membres du groupe brandissaient bien haut la flamme noire éternelle en demeurant fidèle aux origines. Si vous aimez le parfait mélange de Black Metal bien cru avec le Thrash Metal mordant et percutant, Wildfire est tout à fait indiqué pour vous faire passer un excellent moment de pure sauvagerie sonore!

Anthrax – For All Kings – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1548
Anthrax – For All Kings – 2016
États-Unis

Si vous êtes un amateur de musique grinçante depuis un petit bout de temps, le nom d’Anthrax doit probablement vous dire quelque chose. Le groupe New-Yorkais a été incorporé dans ce qui est appelé le « Big 4 » du Thrash Metal avec trois autres groupes prometteurs et a connu une carrière assez prolifique. Bien sûr les belles années de la formation sont loin derrière avec les Fistful of Metal, Spreading the Disease ou encore Among the Living. Elle a aussi connu des changements d’alignement au fil des quatre dernières décennies avec des départs et des retours mais a toujours réussi à conserver sa droiture musicale et son intégrité durant toutes ces années et sa discographie. For All Kings est le dernier album en date de cette chronique qui nous présentait un Anthrax à la fois moderne mais aussi très près de ses origines avec des pièces décapantes et des riffs ayant du mordant. L’arrivée de Jonathan Donais de Shadows Fall a fort probablement apporté un nouveau souffle au groupe dont le cœur des membres sont présents depuis fort longtemps. For All Kings c’est aussi le deuxième album depuis le retour de Joey Belladona ce qui contribue à renforcer cette appartenance aux origines avec la formation classique. Est-ce que For All Kings compte parmi les meilleurs albums de la discographie? La réponse est non mais il loin d’être le pire album de la carrière du groupe! C’est un album solide qui prouve qu’Anthrax est toujours le groupe influent qu’il a été depuis ses débuts en nous montrant qu’il est encore capable de faire de l’excellente musique!

Rotting Christ – Rituals – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1547
Rotting Christ – Rituals – 2016
Grèce

On ne pourrait pas parler de métal extrême sans mentionner l’apport de Rotting Christ sur le vaste monde métallique. Est-ce que la formation Grecque a déjà sorti un mauvais album? Jamais. Est-ce qu’elle a évolué au fil des décennies et des sorties d’albums? Bien évidement et même si la sonorité des débuts n,est plus vraiment présente, il n’en demeure pas moins que les frères Tolis en ont fait du chemin depuis le milieu des années 80 en s’impossant comme un chef de file du Black Metal à ses débuts puis comme un incontournable du métal dit Gothique par la suite en se réinventant à chaque album. Rituals, douzième offrande de la discographie, nous montrait un duo en pleine possession de son génie créatif qui nous en mettait plein les oreilles non pas par son exemplaire technicité mais par ses arrangements grandioses et la simplicité de ses riffs. Il est très souvent plus difficile de faire du bon matériel avec la plus simple des formules et Rotting Christ était passé maître dans ce domaine, Rituals le prouvait très bien. Si on aime les sonorités froides et atmosphériques bien ancrées à des textures sombres, ce groupe est définitivement à considérer. Rituals est aussi un excellent point de départ pour ceux qui ne connaissent pas encore. Décidément un incontournable pour la belle grande évolution métallique!

Obscura – Akróasis – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1546
Obscura – Akróasis – 2016
Allemagne

Vous en voulez de la technicité, des notes à profusion et de la complexité exemplaire? La formation Allemande Obscura est tout à fait indiquée pour vous en donner pour votre rhume. Le groupe s’était imposé dès son premier labum comme l’un des chefs de file de cette technicité incroyable et avait augmenté le tout à chaque sortie d’album si bien que rendus à leur quatrième album, les Allemands n’avaient plus rien à prouver à ce niveau. Akróasis nous offrait un amalgame de mélodies savamment travaillées avec des riffs compliqués brillamment interprétés par les membres qui avaient une fois de plus mis la barre assez haute sans toutefois tomber dans le piège du flot de notes inutiles. Un album éclatant rempli de textures diverses qui faisait taire les détracteurs de la musique métallique disant que c’est juste du bruit fait par des gens qui ne savent pas jouer. Pour savoir jouer, ces gars sont assez champions! À écouter avec du volume et une heure à ne rien faire d’autre qu’écouter et apprécier!

Witches of God – They Came to Kill – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1545
Witches of God – They Came to Kill – 2016
États-Unis

La formation Américaine Witches of God est de très loin la plus connue dans l’univers métallique mondial. Pourquoi j’en parle alors? Pourquoi pas, justement! Malgré le fait que les membres sont pratiquement anonymes, que le groupe sort ses albums de manière indépendante à de très petites quantités de copies, sa musique est éclatée, originale et surtout pleine de mélanges qui permettent une certaine évolution musicale malgré son très petit statut. They Came to Kill est le deuxième album de la discographie et à prime abord, même si le Doom Metal et le Stoner sont les principaux genre proposés, le Punk, le Death Metal, le Progressif et le Heavy Metal pur et dur font aussi partie de l’univers sonore du groupe. Et c’est cette originalité riche en textures et en sonorités qui font de ce groupe anonyme un excellent candidat pour faire partie de la belle grande évolution métallique. On recèle aussi un peu de Voïvod ici et là au fil des pièces ce qui est loin d’être déplaisant! À écouter, à découvrir et à apprécier à sa juste valeur car They Came to Kill est définitivement un super album qui vaut le détour!

Primal Fear – Rulebreaker – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1544
Primal Fear – Rulebreaker – 2016
Allemagne

Primal Fear, c’est un peu l’enfant légitime de Judas Priest et d’Accept avec certains gênes de Grave Digger. Du pur Heavy Metal Allemand avec des éléments puissants et la rapidité du Power Metal. Rulebreaker, onzième album de la discographie, prouvait amplement que le groupe était toujours un pionnier du genre qui continuait à brandir la flamme originelle en la faisait brûler bien haut. Riffs tranchants, rythmique qui frappe fort et compositions enlevantes bien assises sur une production en béton armé, c’est ce que Rulebreaker offre aux Métalleux avides de sonorités issues des débuts du Heavy Metal avec une sonorité plus moderne. Un excellent album qui s’inscrit comme incontournable dans la belle évolution métallique!

Megadeth – Dystopia- 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1543
Megadeth – Dystopia- 2016
États-Unis

Après deux albums plus que moyens, voire pratiquement désastreux, Dave Mustaine était de retour avec Dystopia et enfin du vrai Megadeth! Du moins, un meilleur Megadeth qui suivait ce qui avait été laissé avec Endgame avec d’excellents riffs et des compositions dignes de ce que le groupe livrait sur ses quatre ou cinq premiers albums. Kiko Loureiro en était à son premier album avec le groupe et ses idées semblaient avoir été prises en considération ce qui remettait Megadeth sur la bonne voie. Ce sera tout de même le tout dernier album de Dave Ellefson qui sera remercié de façon un cavalière par Mustaine en 2021 par suite d’allégations d’avoir échangé des appels vidéo cochons avec une jeune demoiselle. C’est Chris Adler de Lamb of God qui a enregistré les pistes de batterie mais ce dernier ne sera jamais incorporé au groupe, allons savoir pourquoi. Quoiqu’il en soit, Dystopia nous redonnait un Megadeth en pleine forme et en pleine possession de ses moyens et ce n’était qu’une porte d’entrée sur ce qui allait suivre. À écouter avec attention et avec du son!