Sigh – Heir to Despair – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1713
Sigh – Heir to Despair – 2018
Japon

Sigh n’est pas le groupe le plus facileemnt accessible de toute la grande scène métallique mondiale et Mirai Kawashima est loin d’être le plus standard des compositeurs. Quand je parle de standard, disons que Sigh s’éloigne énormément des étiquettes et n’en fait qu’à sa tête sans vraiment se soucier de l’opinion générale. Depuis ses tout débuts, Kawashima a toujours évité de tomber dans le confort des cadres métalliques en tentant d’innover à chaque album et rendu à Heir to Despair, son onzième album, il était devenu évident que son projet Sigh ne se limitera jamais dans les styles, au contraire. Bien que tours sur un fond très Black Metal, le groupe explore une fois de plus différentes sonorités et styles provenant de diverses époques et de divers horizons en incorporant des instruments qui n’ont pas toujours la cote dans la musique extrême et pourtant, Sigh est passé maître des mélanges improbables et les études musiclaes de Kawashima ne sont pas étrangères à ces idées disparates format un tout à la fois disjoncté et hétéroclite. Le tout, chanté en Japonais pour donner un peu plus de mordant à cette folie musicale hors du commun. UN autre chef d’œuvre de la part de Mirai qui nous en donne pour nos oreilles sans lésiner sur la qualité sonore ni les textures incroyables qui forment ce tout de pure folie sonore!

The Monolith Deathcult – V2 – Vergelding: Dawn of the Planet of the Ashes – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1712
The Monolith Deathcult – V2 – Vergelding: Dawn of the Planet of the Ashes – 2018
Pays-Bas

The Monolith Deathcukt est une grosse bibitte difficile à apprivoiser et bien que la formation Néerlandaise soit très peu connue de notre côté de l’Atlantique, il n’en demeure pas moins que les trois larrons formant le groupe sont de véritables génies de la composition et des maîtres incontestés du Métal Industriel à l’état pur. Initialement un groupe de Death Metal typique, The Monolith Deathcult a rapidement migré vers des sonorités très mécaniques avec des éléments disjonctés créés avec des claviers et des échantillonnages, une peu à la manière de Ministry mais avec beaucoup plus de tonus etr de riffs lourds. V2 – Vergelding: Dawn of the Planet of the Ashes, deuxième album de la trilogie V nous montrait une fois de plus le côté complétement capoté des memewbres du groupe qui nous transportent dans un monde parallèle hallucinant dans lequel s’entremêlent humour noir, noirceur et délire psychotique. Le tout résulte de compositions puissantes qui frappent fort et qui n’est définitivement pas pour tout le monde. Entrez dans ce vaste univers chaotique et horrifique en grimpant le volume et laissez les préjugés face aux machines et autres instruments synthétiques car le résultat en vaut amplement l’écoute et prouve que le trio est un des porte étendards de la musique Industrielle pure et dure!

1914 – The Blind Leadin the Blind – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1711
1914 – The Blind Leadin the Blind – 2018
Ukraine

Avec son deuxième album, la formation Ukrainienne 1914 avait frappé fort, tellement fort que grâce à The Blind Leading the Blind aura valu au groupe de signer avec Napalm Records pour l’album suivant. 1914 n’est pas des plus connus mais gagne amplement à l’être avec son sombre mélange de Black, de Death et de Doom Metal bien ficelé et surtout bien exécuté. Sur The Blind Leading the Blind on retrouve des riffs lourds mais aussi très tranchants donnant une atmosphère oppressante et avec la rythmioque rapide et réglée comme une horloge, on obtient des pièces hautes en noirceur et en qualité musicale avec des arrangements dignes des grands du genre. Bien évidemment, on me dira que 1914 ne réinvente pas grand-chose mais ce que le groupe propose, il le fait très bien et avec le thème de la première guerre mondiale, il est en mesure de nous offrir des éléments et des textures originales qui ressortent du lot et qui méritent qu’on s’y attarde attentivement. Un excellent groupe et un très bon album tout en finesse et justesse qui nous prépare pour la suite! Grimpez le volume et savourez chaque parcelle sonore des onze pièces format près de soixante minutes de pure défonce auditive!

Sadist – Spellbound – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1710
Sadist – Spellbound – 2018
Italie

Si on étudie de près la grande évolution métallique depuis l’an 0 qui est 1970, on constate que cette musique lourde et puissante a vraiment évolué rapidement au fil des décennies mais pas toujours au goût de certains conservateurs qui auraient préféré garder intact la sonorité originelle. Dans les années 80, la plupart des métalleux ne voulaient rien savoir des claviers dans leur Heavy ou Thrash Metal. Ces machines étaient ironiquement perçues comme étant le mal incarné et symbolisaient le danger de la fin du Heavy Metal tel qu’on le connaissait. Heureusement, plusieurs groupes ont tenu tête à ces réfractaires en incorporant non seulement des synthétiseurs mais aussi des éléments plus mécaniques issus d’autres genres comme l’industriel ou la musique classique. Dès ses débuts, la formation Italienne Sadist avait dans un sens contribué à révolutionner la musique extrême en démocratisant les synthétiseurs et en changeant complètement la manière de voir les choses car en plus de cette incorporation d’instruments et de styles, Sadist s’était démarqué pour la complexité et le côté Progressif de ses compositions et rendus à leur huitième album, les membres du groupe avaient migré vers une musique difficile d’accès, hyper complexe et surtout très riche en textures diverses et en atmosphères déroutantes. Sur Spellbound comme sur les parutions précédentes, Sadist offrait des riffs assez bizarres tirés du classique et bien imbriqués dans des atmosphères électroniques en utilisant les synthétiseurs avec brio ce qui donnait un mélange unique et totalement disjoncté! Bien sûr, Sadist n’est possiblement pas pour tout le monde mais si on aime la musique éclatée qui sort des sentiers battus, le groupe Italien et son Spellbound sont à considérer fortement!

Hex A.D. – Netherworld Triumphant – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1709
Hex A.D. – Netherworld Triumphant – 2018
Norvège

L’évolution métallique selon Sinistros (moi, en passant) est basée sur mon opinion et ma perception personnelle de presque toutes les branches reliées au Heavy Metal originel de 1970 à nos jours. Il s’y trouve des artistes et des albums ultra connus mais aussi de plus petits moins connus qui ont, à mon avis, été importants d’une manière ou d’une autre ai fil des décennies et je reviendrai à un moment donné sur cet aspect. Toujours est-il que depuis le début de ma chronique quotidienne le 16 août 2020, j’ai à maintes fois présenté des formations « underdog » qui méritent une ou plusieurs écoutes pour bien comprendre à quel point cette belle évolution et complexe et a des ramifications et des racines très profondes. J’avais omis ou oublier de parler du deuxième album de Hex A.D. dans ma chronique et rajuste le tir avec le troisième album de cette formation Norvégienne incroyable qui revisite les années 70 à grands coups de Doom puissant et atmosphérique dans lequel on retrouve des éléments issus du Progressif avec des riffs complexes et granuleux bien imbriqués dans des sonorités d’orgue Hammond B3 et une rythmique lente et changeante. Netherworld Triumphant marquait le passage du groupe vers des sonorités plus Rock tout en laissant en place les idées typiquement métalliques. C’est un album à se mttre dans les oreilles sans plus attendre pour découvrir un monde de textures sonores intelligentes et variées qui nous montrent qu’on peut être excellent et grandement influent même si on est moins connus de la majorité.

Einherger – Norrøne spor – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1708
Einherger – Norrøne spor – 2018
Norvège

Le huitième album de la formation Norvégienne Einherjer avait été surprenante à bien des égards. Le groupe continuait sur sa lancée d’albums mémorables et Norrøne spor illustrai très bien le parcours musical entamé par le quatuor dans la première moitié des années 90. Bien que certains éléments plus Rock s’immisçaient dans les compositions, le Black Metal et la tendance Viking étaient toujours présents en avant plan. Einherjer évoluait une fois de plus en nous donnant un album différent des précédents tout en gardant son essence avec des riffs fignolés et des arrangements épiques. Un des excellents albums de la discographie qui mérite amplement sa place dans la grande évolution métallique.

Warbringer – Wrath and Ruin – 2025

Warbringer – Thrash Metal – États-Unis
Wrath and Ruin – 2025
Napalm Records
9,1/10

Le Thrash Metal est loin d’être révolu et n’est certainement pas qu’un genre appartenant exclusivement aux années 80. Le Thrash a bien sûr évolué depuis Kill ‘em All et Show no Mercy et bon nombre de groupes ont ravivé la flamme depuis la 2e moitié des années 2000 en modernisant le son et la technicité. Warbringer est un de ces groupes qui a pris sur lui de faire briller cette flamme originelle brûlante en nous offrant d’excellents albums de pureté métallique et d’agressivité musicale. Avec son septième album, est-ce que Warbringer est toujours aussi pertinent? La réponse est oui et pas à peu près!

Wrath and Ruin est le septième album de la discographie depuis la fondation du groupe en 2004 et sérieusement, Warbringer signe ici l’album de sa carrière et le meilleur de toute la discographie! Le groupe a grandement maturé au fil des années et cet album nous présente des compositions qui frappent fort avec des riffs décapants, à la fois mélodiques et tranchants bien ancrés à une rythmique complexe et très puissante. Le quintette a pris cinq ans pour peaufiner son style et sa composition et ça paie. L’album précédent était sans doute le meilleur album du groupe en 2020 mais il est totalement éclipsé par Wrath and Ruin dont la production est sans reproches. L’album comporte huit pièces de pur Thrash Metal enflammé comme dans le bon vieux temps des pionniers du genre pour un total d’un peu plus de quarante minutes de défonce auditive qui donne envie de se braser la tête et de taper du pied.

Jusqu’ici, Wrath and Ruin est ma surprise de l’année et c’est comme ça que j’aime mon Thrash Metal. Cru, franc et direct, sans aucun artifice ni supercherie. Décidèrent, Warbringer n’a pas fini de nous étonner et Wrath and Ruin en est la preuve! Un album qui se retrouvera assez haut dans les tops 2025.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 8,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Unleashed – The Hunt for White Christ – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1707
Unleashed – The Hunt for White Christ – 2018
Suède

La formation Suédoise Unleashed fait partie des meubles en comptant pas moins de 35 ans d’expérience dans le domaine du Death Metal. En fait, Unleashed est ni plus ni moins un pionnier mondial du genre qui a révolutionné la façon de faire de la musique extrême dès ses débuts et n’a jamais cessé de sortir d’excellents albums, sauf peut-être pour Warrior et Hell’s Unleashed qui ont probablement été une période d’égarement pour le groupe. Rendu à son treizième album en carrière, disons que les membres de Unleashed n’avaient plus rien à prouver à qui que ce soit et The Hunt for White Christ nous le démontrait totalement avec ses riffs furieux et ses compositions percutantes et entraînantes. Bien sûr, le groupe ne se réinventait pas et nous proposait une de fois de plus la même recette mais pourquoi diable tenter de changer ce qui fonctionne? Unleashed nous livrait un autre très bon album qui réitérait sa véracité et son statut de pionnier du genre. À vos écouteurs ou haut-parleurs en grimpant le volume!

Hate Eternal – Upon Desolate Sands – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1706
Hate Eternal – Upon Desolate Sands – 2018
États-Unis

Initialement le projet solo d’Erik Rutan, Hate Eternal fait parte de la liste des groupes Floridiens ayant établi les bases du Death Metal plus brutal avec Cannibal Corpse, Morbid Angel et Deicide. Même si le trio est arrivé plusieurs années après ses acolytes, il n’en demeure pas moins qu’il a été et est toujours une très grande référence en la matière. Sur son septième album, Hate Eternal poursuivait ce qu’il avait commencé en 1997 en ne changeant pas vraiment sa recette initiale et en offrant un Death Metal puissant, complexe et surtout hyper brutal avec des riffs gras et incisifs reposant sur une rythmique percutante et des structures musicales étourdissantes. Un album qui définissait exactement ce que devait être le Death Metal Américain dans toute sa splendeur et qui prouvait que le groupe était une fois de plus un des maîtres du genre.

Bloodbath – The Arrow of Satan is Drawn – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1705
Bloodbath – The Arrow of Satan is Drawn – 2018
Suède

Bloodbath a subi plusieurs changements de membres au cours de sa carrière mais conserve toutefois un alignement assez stable depuis les dix dernières années. D’ailleurs, Nick Holmes est le chanteur ayant demeuré le plus longtemps au sein de la formation pionnière du Death Metal incisif et caustique de la deuxième vague du fameux son Suédois. Le groupe n’a pas vraiment changé au fil des albums mais a toujours livré la marchandise et avec son cinquième album, il était devenu évident que le super groupe ne changerait pas d’un iota, préférant nous attaquer de ses riffs brutaux et gras à souhait. The Arrow of Satan is Drawn ne réinvente absolument rien mais venant de la part d’un groupe comme Bloodbath, on ne s’attend à rien d’autre que cette sonorité si distinctive avec ces compositions qui cognent dur. Un autre très bon album de Bloodbath qui prouve que le Death Metal pur et dur est toujours en vie!

Gorod – Aethra – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1704
Gorod – Aethra – 2018
France

L’ultra technicité est maintenant devenue monnaie courante dans le vaste monde métallique mais il aura fallu des pionniers pour changer les choses. Ces pionniers ont influencé d’autres pionniers qui ont monté la barre plus haute et au toutnant desd années 2000, la course à cette technicité exemplaire s’est accentuée de manière exponentielle jusqu’elle devienne un standard. Des groupes comme Gorod ont largement contribué à faire exploser la finesse musicale dans le monde métallique avec une musique complexe et des éléments très progressistes qui ont permis à rendre la musique extrême plus respectée. Pour son sixième album, Gorod avait quitté Listenable Records pour rejoindre un label Français répondant au nom de Overpewered Records et bien que l’labum fut remarquable au niveau des compositions et du jeu des musiciens, il était malheureusement passé sous les radars et bon nombre de métalleux étaient passés à côté d’un petit bijou de musique intelligente et surtout très bien structurée alliant Death Metal brutal et Progressive tirant parfois sur le Jazz dans les textures proposées. Comme je le répète depuis maintenant près de cinq ans, il n’est pas nécessaire d’être hyper connu pour révolutionner la musique et Gorod le prouve avec brio avec Aethra. À découvrir pour ceux qui ne connaissent pas et à se mettre dans les oreilles pour bien comprendre l’évolution des structures complexes dans cette musique extrême que nous chérissons tous!

Uncle Acid & the Deadbeats – Wasteland – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1703
Uncle Acid & the Deadbeats – Wasteland – 2018
Angleterre

Le regain pour le Rock occulte et psychédélique des années 70 inspiré de Black Sabbath avait frappé le monde métallique dans la deuxième moitié des années 2000 mais ce n’est que vers 2010 que le phénomène avait pris de l’ampleur avec des groupes tels que Ghost, Witchcraft ou encore Uncle Acid & the Deadbeats qui avaient pris d’assaut cette nouvelle scène Doom Metal qui puisait ses sonorités directement à la source en ajoutant une touche de modernité au niveau des compositions et de la production. Avec son cinquième album, Uncle Acid n’avait plus réellement besoin de se faire présenter, son nom était sur toutes les lèvres des amateurs du genre et faisait office d’exemple à suivre pour tous ceux et celles voulant embrasser le mouvement sans trop de timidité. Wasteland nous proposait des compositions solides avec des riffs décapants et une production granuleuse pour nous faire revivre la belle époque tout en augmentant le niveau de technicité pour rendre le produit fini plus attrayant pour le métalleux en quête de ses racines. Wasteland était ni plus ni moins du Uncle Acid au sommet de son art et alors que nous pensions voir tout entendu de la part du groupe Anglais, une surprise de taille allait nous frapper de plein fouet avec l’album suivant. Si vous ne connaissez pas Uncle Acid & the Deadbeats, cet album est un excellent point de départ pour découvrir l’incroyable discographie du groupe.

Slaegt – The Wheel – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1702
Slaegt – The Wheel – 2018
Danemark

L’idée de mélanger le Black Metal avec le genre originel qui est le Heavy Metal n’est pas nouvelle mais est très efficace en apportant une certaine fraîcheur métallique dans tout ce flot de sous genres. La formation Danoise s’était inspirée de groupe comme Tribulation pour parfaire son art avec une bonne dose de noirceur, de mélodies intrigantes et d’atmosphères vaporeuses. Son troisième album, The Wheel regorgeait de riffs tranchants bien ancrés à une rythmique décapante dans des compositions enlevantes et bien travaillées. Bien sûr, Slaegt n’était pas une formation des plus connues mais grâce à The Wheel, les Danois avaient réussi à attirer l’attention du public un peu partout sur la planète et à obtenir une place chez Century Media pour l’album suivant. Un groupe à surveiller de près et un album à découvrir sur le champ si ce n’est déjà fait! L’avenir s’annonce très prometteur et ce, grâce à des formations comme Slaegt qui ont à cœur de faire briller la flamme métallique et la tenir à bout de bras!

Behemoth – I Loved You at Your Darkest – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1701
Behemoth – I Loved You at Your Darkest – 2018
Pologne

Vous ai-je déjà parlé d’évolution et de changement? Depuis le début de ma chronique quotidienne il y a près de cinq ans, j’en ai parlé à plusieurs reprises car je trouvais important de souligner que le mot changement fait peur et en rebute plusieurs, surtout les détesteurs. Oui oui, ces trolls qui profitent d’internet pour jeter leur fiel sur ce qu’ils n’acceptent pas ou qui déroge de leur petit monde intérieur. Behemoth a beaucoup changé et évolué depuis ses premiers albums et plusieurs bien-pensants n’acceptent tout simplement pas que le groupe Polonais se soit aventuré ailleurs musicalement, surtout avec son onzième album, I Loved You at Your Darkest qui proposait de nouvelles sonorités et de nouvelles textures qui ne cadrent plus vraieemnt avec les éléments Black Metal des origines du groupe. Suite à sa maladie, Nergal a beaucoup réfléchi à la vie et à ce qui vaut la peine de se battre. Il a compris qu’il pouvait toujours faire de la musique extrême en embrassant de nouvelles avenues tout aussi, sinon plus, intéressantes et il le prouvait avec brio, passion et génie de composition. Contrairement à ce que les trolls affirment, I Loved You at Your Darkest est l’un des meilleurs albums du trio et l’un des plus accomplis en termes de composition et d’arrangements. Behemoth n’est plus le simple groupe de Black Metal quand son leader n’avait que dix-huit ans. Le jeune homme a depuis mûri, a fait face à la mort et a tout simplement évolué en tant qu’être humain en ouvrant son esprit à autre chose de plus grand. Ce onzième album est excellent et nous montre un Behemoth en pleine possession de ses moyens. Nergal en a finalement rien à foutre de ce qu’on pense, il fait ce qu’il veut et c’est tant mieux comme ça!

Vreid – Lifehunger – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1700
Vreid – Lifehunger – 2018
Norvège

Est-ce que Vreid a déjà sorti un mauvais album? Bien sûr que non! Suite à la séparation de Windir en 2004, ses membres avaient tout fait pour tourner la page en fondant une nouvelle entité et surtout en se détachant du son de Windir tout en gardant ses racines profondes de Black Metal caustique et mélancolique. Avec son huitième album, Vreid avait un long chemin de parcouru et continuait à avancer malgré les embûches et l’opinion générale. Lifehunger avait vu le groupe signer pour Season of Mist, mettant ainsi fin à un long partenariat avec Indie Recordings qui avait supporté le groupe pendant près de dix ans et cinq albums. Lifehunger se voulait encore plus sombre et triste que les albums précédents en proposant de nouvelles textures musicales et en introduisant des chants clairs et des guitares acoustiques au milieu de l’éternelle agression sonore si chère aux Norvégiens. Lifehunger est un album différent certes mais rempli d’émotions et de compositions dignes de ce nom qui prouvaient que la formation était toujours aussi influente et pertinente qu’à ses débuts! Une belle leçon de Black Metal mélodique bien arrangé et ficelé!

Revocation – The Outer Ones – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1699
Revocation – The Outer Ones – 2018
États-Unis

David Davidson a toujours bien mené son navire en offrant des albums mémorables depuis ses tout débuts en 2000 sous le nom de Cryptic Warning puis à partir de 2006 sous le nom de Revocation. Le compositeur est demeuré depuis le seul maître à bord du vaisseau et continue à nous offrir de l’excellence musicale d’album en album avec beaucoup de technicité, d’agressivité et de puissance. The Outer Ones, septième album du projet, nous montrait un Revocation en pleine possession de ses moyens avec des riffs tranchants et des solos flamboyants bien ancrés dans des compositions percutantes et des arrangements très bien structurés faisaient de Davidson un génie de la composition complexe de la trempe de Chuck Schuldiner et de Luc Lemay. The Outer Ones est un excellent album dans le genre si vous aimez le Death Metal puissant et très technique avec des éléments de surprise tout au long des pièces. À écouter sans poser de questions et à analyser soi-même pour bien saisir le talent du bonhomme!

Horrendous – Idol – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1698
Horrendous – Idol – 2018
États-Unis

La haute technicité et le Progressif font partie intégrante de la musique extrême de nos jours. Les musiciens et les compositeurs ont ouvert leurs esprits au fil des quarante dernières années pour faire évoluer cet aspect musical en dépassant les limites d’albums en albums. La formation Américaine Horrendous fait partie de celles qui se dépassent en montant la barre toujours plus haut dans son cheminement artistique et son quatrième album Idol est la preuve qu’on peut franchir et briser des barrières en explorant diverses avenues sonores. Bien que Horrendous ne soit pas des plus connus dans le vaste monde métallique, il a suffisamment attiré l’attention avec ses trois premiers albums pour obtenir une belle place chez Season of Mist pour être en mesure de poursuivre son ascension vers de plus hauts sommets et avoir des ressources pour évoluer musicalement sans trop se soucier de l’opinion générale. Idol est un excellent album explosif certes très technique mais où tout est à sa place en demeurant le plus audible possible sans tomber dans un fracas de notes uniquement pour épater la galerie. À écouter sans réserve en demeurant bien attentif à toute cette décharge auditive!

Anaal Nathrakh – A New Kind of Horror – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1697
Anaal Nathrakh – A New Kind of Horror – 2018
Angleterre

Intensité, chaos et puissance sonore. Tels sont les ingrédients principaux qui font de la musique de la formation Anglaise Anaal Nathrakh une source de pure défonce auditive depuis ses débuts en 1999. Pour les non-initiés, le mélange d’Industriel, de Black Metal et de Grindcore proposé par le duo peut paraître inaudible et extrême mais quand on plonge dans l’univers sonore des albums, on y découvre des textures et des éléments à couper le souffle qui reflètent un mal de vivre sociétaire qui devient de plus en plus renfermé et nombriliste. A New Kind of Horror, dixième album de la discographie, illustrait très bien ces aspects sur des riffs tranchants, une rythmique très mécanique et surtout des vocaux torturés qui passent de cris distordus à de hautes notes claires à cheval entre King Diamond et Rob Halford. Anaal Nathrakh nous prouvait une fois de plus qu’il était un maître de la démesure musicale et rendait toujours en musique ce qu’il vopulait faire ressentir à l’auditeur : La rage, le désarroi et l’incompréhension la plus totale de l’être humain qui ne cesse de s’auto-détruire. Nihiliste le duo? Bien entendu et ça transpire la haine des humains et les avertissements d’une annihilation totale. On grimpe le volume et on se laisse varloper par cette destruction sonore!

Voïvod – The Wake – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1696
Voïvod – The Wake – 2018
Canada

Après le deuxième départ de Blacky en 2014, Voïvod avait recruté Rocky à la basse pour ainsi solidifier une nouvelle mouture du groupe avec un nouveau souffle et une nouvelle approche musicale. Le EP Post Society ouvrait la voie sur ce qui s’en venait et cette voie déboucherait sur une autoroute de possibilités et de reconnaissance pour la formation. The Wake fut donc le premier album complet pour cette incarnation de Voïvod, album qui conduira ses quatre membres à remporter un Juno. The Wake était devenu en l’espace de quelques semaines un phénomène et avait placé le groupe sous les projecteurs partout sur la planète et force était de constater que cet album était le meilleur depuis The Outer Limits avec sa complexité, ses arrangements incroyables et ses multiples facettes qui nous faisaient voyager entre les principales influences du quatuor et les différentes époques dans la carrière de celui-ci. À la fois très Thrash Metal mais aussi très Progressif, parfois Post-Punk et surtout hyper cosmique et intriguant, The Wake nous ramenait un Voïvod au sommet de son art et nous montrait le talent de compositeur de Chewy et la chimie éclatante entre les membres qui avaient réussi un tour de force magistral. Et ce n’était que le début d’une nouvelle ère prolifique qui réitérait l’énorme importance de Voïvod sur l’évolution métallique et son immense influence sur son vaste monde musical!

Grave Digger – The Living Dead – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1695
Grave Digger – The Living Dead – 2018
Allemagne

Grave Digger fait partie du paysage du Speed et du Power Metal depuis le début des années 80 et figure parmi les pionniers du genre en Allemagne avec les Accept, Running Wild ou encore Blind Guardian. Pourtant, le groupe n’a pas connu le succès comme certains de ses pairs et est toujours resté dans l’ombre malgré une carrière prolifique et bien remplie. The Living Dead, dix-huitième album officiel de la discographie nous proposait une fois de plus des compositions bien montées avec des riffs mélodiques et des guitares de feu nous rappelant que Grave Digger n’avait jamais vraiment flanché au cours de sa carrière ni sorti de mauvais albums tout en restant en terrain connu et en nous redonnant pratiquement la même recette de sortie en sortie. Ce n,est pas une mauvaise chose en soi, les Allemands ont toujours gardé le cap sur ce qu’ils faisaient de mieux et The Living Dead est là pour le prouver avec ses hymnes épiques et ses riffs puissants. Un très bon album de pur Heavy Metal à la sauce Power à se mettre dans les oreilles pour célébrer le glorieux et les sonorités originelles du genre!

Deicide – Overtures of Blasphemy – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1694
Deicide – Overtures of Blasphemy – 2018
États-Unis

Qui ne connaît pas encore Deicide et son irrévérence, ses blasphèmes et son Death Metal significatif? Ne serait-ce que de nom, tout métalleux digne de ce nom se doit de prendre connaissance minimalement du nom et de l’entité Deicide qui est un pionnier très important du Death Metal de la Floride, terre fertile du genre en Amérique du Nord. Douzième album de la discographie, Overtures of Blasphemy offrait tout ce que la troupe de Glen Benton avait offert depuis ses débuts, étant un des principaux instigateurs du genre, pourquoi changer une recette lorsqu’elle est efficace et fonctionne à merveille? Deicide n’a jamais changé de sonorité et c’est pourquoi le groupe est toujours aussi crédible et adulé aujourd’hui. Un excellent album qui frappe fort et qui prouve que Deicide est toujours le maître du riff gras et de la puissance rythmique. Un incontournable de la discographie et du genre à écouter à tout prix!

Sacrifice – Volume Six – 2025

Sacrifice – Thrash Metal – Canada
Volume Six – 2025
Cursed Blessings Records
9/10

Celui-là, ça fait très longtemps qu’on l’attend. Tellement longtemps qu’on avait fini par ne plus y croire mais cette longue attente en aura finalement valu la peine car Sacrifice nous revient plus en forme que jamais seize ans après la sortie de l’impeccable The Ones I Condemn. Pour ceux qui ne connaissent pas encore la légenda Canadienne Sacrifice, il est plus que temps de s’y mettre et Volume Six est un spectaculaire point de départ pour commencer à visiter la discographie des Torontois.

Parfois il est préférable de prendre bien son temps pour sortir un nouvel album afin de s’assurer qu’on fait bien les choses et d’éviter les déceptions. C’est ce que Sacrifice a fait, prendre son temps. Et c’est plus que payant car ce sixième album est une pure bombe de Thrash Metal comme seul le quatuor est capable de nous pondre. Cet album est la suite logique du précédent, on ne change pas la recette qui a fait ses preuves avec ses riffs mordants et sa rythmique rapide et puissante. On dit de Sacrifice qu’il fait partie du « Big 4 » Canadien mais en fait c’est beaucoup plus que ça! La légende du Thrash est toujours là à nous en donner pour notre rhume, ça fesse fort et c’est excellent d’un bout à l’autre de l’album. Les fans de la première heure auront de quoi être ravis car c’est exactement ce qu’ils attendent depuis seize ans : Du Sacrifice pur à 100% avec sa technicité, sa fougue et sa toute-puissance!

Volume Six est une grosse leçon de Thrash Metal de la part de Titans du genre qui n’ont rien à envier à personne. Volume Six sera très haut dans les tops de Hurlemort en 2025 et c’est un album qui tournera souvent sur ma table!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Atmosphère : 8,5
Production : 9
Appréciation générale : 9

Satan – Cruel Magic – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1693
Satan – Cruel Magic – 2018
Angleterre

Depuis son grand retour avec Life Sentence en 2013, la formation Anglaise Satan ne cesse de nous offrir album de qualité par-dessus album de qualité prouvant ainsi que le groupe est toujours tout aussi influent et important pour la NWOBHM qu’il ne l’avait été en 1983 avec son premier album Court in the Act. Sur Cruel Magic, troisième album de la nouvelle vie du quintette, on retrouve une fois de plus des riffs plus qu’originaux bien implantés dans des pièces de pur Heavy Metal comme le genre se doit d’être joué et qui rends justice aux sonorités originelles des premiers soubresauts du genre métallique primaire. Le duo de guitares entre Russ Tippins et Steve Ramsey est digne des gros noms qui ont forgé les fameux duos de guitaristes tels Downing/Tipton ou encore Murray/Smith. Satan c’est exactement le parfait exemple de pureté métallique avec ses arrangements complexes et la voix chaude de Brian Ross. Un autre chef d’œuvre de la part de Satan et un incontournable du Heavy Metal mondial.

Krisiun – Scourged of the Enthroned – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1692
Krisiun – Scourged of the Enthroned – 2018
Brésil

Trois membres, trois frères, un trio enflammé, une tornade de pur Death Metal à la sauce Brésilienne. Son nom est Krisiun et ce nom résonne dans les hautes sphères du Death Metal mondial depuis 1990. Le groupe n’a jamais failli à la tâche ni même sorti un mauvais album et avec Scourged of the Enthroned, son dixième album, Krisiun récidivait en beauté en signant l’un de ses meilleurs albums en carrière. Riffs gras et bien acérés, rythmique puissante et compositions sans compromis, que voulez-vous de plus? Les Brésiliens prouvaient une fois de plus qu’ils étaient les maîtres incontestés du Death Metal dans leur pays et qu.ils étaient des pionniers du genre à l’échelle planétaire. Nul besoin d’en rajouter et d’en écrire encore plus, allez écouter cet album gigantesque sur le champ et laisser vous imprégner de sa toute puissance sonore!

U.D.O. – Steelfactory – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1691
U.D.O. – Steelfactory – 2018
Allemagne

Notre cher Udo roule sa bosse depuis le début des années 70 et le petit chanteur à la voix rocailleuse n’a réellement plus besoin d’être présenté. Si vous ne le connaissez pas, il est grand temps d’étudier votre histoire métallique et musicale car il est un pionnier et un élément des plus importants du vaste monde métallique. Rendu à son seizième album solo, Udo continuait à faire du meilleur Accept que son ancien comparse Wolf Hoffmann et avait toujours la fibre Heavy Metal imprégnée en lui. Sur Steelfactory U.D.O. nous en mettait une fois de plus plein les oreilles avec des riffs puissants et des compositions dignes de ses belles années au sein d’Accept mais avec une touche plus personnelle faisant briller la flamme éternelle du Heavy Metal pur et dur. U.D.O n’a jamais sorti un mauvais album et s’en est toujours tenu à son plan initial sans bifurquer de sa voie. Steelfactory est le parfait exemple de loyauté métallique et de crédibilité musicale. Allez, grimpez le son et laissez vous emporter par les mélodies de guitares et la toute puissance du Titan!

Primal Fear – Apocalypse – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1690
Primal Fear – Apocalypse – 2018
Allemagne

Bien que Primal Fear soit catalogué dans la famille du Power Metal, sa sonorité légendaire puise ses origines dans le Heavy Metal pur et dur, notamment dans des groupes comme Judas Priest et Accept ainsi que dans le bon vieux Speed Metal à la Grave Digger ou encore Helloween. Rendu à son douzième album, le groupe Allemand était établi depuis longtemps dans le vaste métallique mondial et figurait assez haut dfans la grande liste des porte-étendards du genre. Apocalypse reprenait là où la formation avait laissé avec Rulebreaker en nous offrant une fois de plus des riffs bien aiguisés sur une rythmique puissante et rapide profondément imbriquée dans des compositions intelligentes et remarquablement bien arrangées. Avec ses compatriotes de Blind Guardian, Primal Fear incarne ce que le véritable Power Metal se doit d’être et il le rend avec brio sans tomber dans les textures rose bonbon et les vocaux de castrats. Un excellent album de pureté métallique comme dans le bon vieux temps des groupes originels à écouter avec un bon niveau de décibels!

Skeletonwitch – Devouring the Radiant Light – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1689
Skeletonwitch – Devouring the Radiant Light – 2018
États-Unis

Près de cinq années s’étaient écoulées entres le cinquième et sixième album de Skeletonwitch. Est-ce que la longue attente aura valu la peine? Bien évidemment! Cependant, Devouring the Radiant Light avait trouvé ses détracteurs pour une raison que je vous explique depuis le début de mon évolution métallique : Le changement. Combiné au mot évolution, ces deux termes en rebutent plusieurs qui préfèrent démurer dans leur petite zone de confort en fermant leurs œillères tout en étant peu objectifs face à l’inconnu et à l’audace. Après cinq années, Skeletonwitch avait finalement choisi d’essayer autre chose et d’ajouter de nouvelles textures à ses compositions et dans ce cas-ci, le groupe nous avait offert un album beaucoup plus sombre et plus mélancolique avec des riffs froids joués avec la même ferveur que par le passé. Le résultat fut plus qu’intéressant, on retrouvait certains éléments issus des précédents albums mais avec une touche plus stylisée et plus émotionnelle qu’un simple Thrash Metal à saveur Death Metal. Des éléments empruntés au Black Metal et au Gothic Rock avaient fait leur apparition au travers des sonorités abrasives des guitares qui s’aventuraient dans des contrées plus mélodiques et plus complexes que par le passé donnant ainsi un album à la fois plus noir mais aussi plus triste au fil des pièces. Cet album est le dernier au moment d’écrire ces lignes et ces sept années qui nous séparent de sa sortie constituent la plus longue attente pour un nouvel album dans la carrière du groupe. Ce sixième opus est différent certes mais excellent d’un bout à l’autre et possiblement le plus abouti de la discographie. À écouter à grand volume!

Jungle Rot – Jungle Rot – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1688
Jungle Rot – Jungle Rot – 2018
États-Unis

Jungle Rot est une formation Américaine qui roule sa bosse depuis le début des années 90 sans toutefois avoir réussi à monter en grade au fil de ses albums. Le groupe gravitant autour de Dave Matrise a changé de personnel et de label à maintes reprises depuis ses débuts et ce n’est qu’en 2009 que Jungle Rot a enfin pu se faire connaître grâce à des riffs gras avec beaucoup de mordant. Bien que la troupe ait choisi de se concentrer sur des compositions plutôt minimalistes, une certaine fraîcheur se dégageait de la sonorité globale, sonorité qui a fini par rattraper le groupe en l’engouffrant dans la même bouillie encore et encore. Bien que l’album éponyme comporte de solides pièces bien assises sur une production impeccable, force est de constater que Jungle Rot commençait à sonner pas mal le réchauffé sur ce dixième album. Même recette, mêmes riffs, même direction musicale. Évidement, nombreux sont les groupes qui s’en tiennent à leur formule originelle et c’est loin d’être un défaut et même si cet album éponyme est solide d’un bout à l’autre, il est fort probable que cela nuise au groupe qui reste encore et encore un groupe de troisième zone plus de trente ans après son premier album. Pour ceux qui ne connaissent pas la formation, Jungle Rot est un album de pur Death Metal percutant qui nous fait passer un bon moment mais pour les fans comme qui suivent la formation depuis plus de 20 ans, il demeure un album un peu ordinaire et sans réelle surprise, ce qui est peut-être voulu!

Obscura – Diluvium – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1687
Obscura – Diluvium – 2018
Allemagne

Technicité, vitesse, mélodies accrocheuses. Décidément, la formation Allemande Obscura aura réussi à révolutionner à sa façon le vaste monde métallique avec des albums époustouflants et étourdissants! Rendus à leur cinquième album, ces virtuoses n’avaient plus vraiment de présentations à faire si bien que Diluvium sera le dernier album du groupe sur Relapse avant qu’il ne passe chez Nuclear Blast et ainsi grimper encore plus rapidement les échelons de la scène métallique mondiale. Diluvium est considéré comme étant l’un des meilleurs albums albums de la discographie avec ses riffs incroyables et ses compositions bien ficelées où tout est à sa place sans aucune faille que ce soit au fil des pièces. On parle de très haute technicité qui pourrait être plutôt déroutante sur les instruments mais en écoutant bein comme il faut, on se rends rapidement compte que toute cette bouillie de notes se tient à merveille et forme un tout audible et divertissant! Un excellent album pour s’initier à la musique complexe à écouter très attentivement pour bein comprendre tout ce qui est offert en termes de textures et de qualité sonore.

Lucifer – Lucifer II – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1686
Lucifer – Lucifer II – 2018
International

Après le départ de Gaz Jennings et Andrew Prestridge, Johanna Sadonis s’était retrouvée seule au sein de Lucifer et la recherche de musiciens pour le deuxième album s’était avérée plus facile que prévu. Non seulement sa rencontre avec Nicke Andersson allait souder un partenariat durable pour le groupe pour la composition, il allait souder les deux musiciens dans la vie par un mariage. Pour Lucifer II, c’est Andersson qui avait pris le ro;e de principal compositeur en plus de jouer les guitares, la basse et la batterie pour ce fameux Lucifer II. Qui dit changement de compositeur dit changement de son et c’est exactement ce qui est arrivé avec Lucifer. Le premier album nous offrait un Doom Metal puissant teinté de sonorités issues de la vague NWOBHM, ces éléments furent pratiquement rayés de l’univers musical du groupe et avaient été remplacés par un Hard Rock pur et dur fortement influencé par les groupes phares des années 70 comme Fleetwood Mac, Heart et Deep Purple. Mais attention, certains éléments métalliques tel des textures Doom, étaient toujours présents dans les compositions et en bout de ligne, Lucifer II avait fait embarquer la nouvelle mouture de la formation dans la nouvelle vague du Rock Occulte initiée dans la deuxième moitié des années 2000 par les Uncle Acid, Blood Ceremony, Ghost et autres Jex Thoth. Lucifer II est un album aux compositions d’une pureté inégalée rendant ainsi hommage aux pionniers qui ont façonné le Rock plus dur qui a migré vers le Heavy Metal. Un excellent album fort influent qui a placé Lucifer dans les hautes sphères du genre.