Hate Eternal – Infernus – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1517
Hate Eternal – Infernus – 2015
États-Unis

Quoi de mieux que de combiner technicité et brutalité pour offrir une musique des plus extrêmes qui pourrait rebuter monsieur et madame tout le monde? Hate Eternal avait compris ce phénomène qui allait bouleverser le Death Metal à jamais en le tenant bien loin des médias traditionnels et de la popularité générale. Depuis ses débuts, le groupe Américain mené d’une main de maître par Erik Rutan ne cessait de nous balancer à la gueule une musique des plus brutales à chaque sortie d’album. Infernus, sixième album de la discographie, nous en mettait toujours plein la gueule avec des riffs taillés au silex et des compositions brutales et percutantes. Ce type de Death Metal n’est effectivement pas pour tout le monde et c’est tant mieux. Hate Eternal se tient une fois de plus loin des standards et continue sa lancée en tant que chef de file de cette musique de barbares qui ne font que crier et faire du bruit. Un excellent album de pur Death Metal de la part d’un groupe fort influent! Bien évidement à écouter avec un peu de volume en évitant de faire peur à ses voisins!

Ghost – Meliora – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1516
Ghost – Meliora – 2015
Suède

En écrivant la chronique de ce matin, j’anticipe les commentaires des détesteurs qui vont vraisemblablement nous dire que Ghost, ce n’est pas métal. Tut tut tut! Primo, c’est quoi être métal? Ce terme ne désigne même pas un genre, ni même la moitié d’un, alors pourquoi se lancer dans un débat qui n’en est pas un finalement? Sur son troisième album, Tobias Forge nous emmenait dans des contrées inexplorées en revisitant certaines textures des années 70 et des éléments plus Progressif avec toujours cette touche fantasmagorique des deux premiers albums avec une bien meilleure production et des pièces qui restaient dans la tête. Papa Emeritus III et ses Ghoules sans nom avaient misé juste avec des riffs dignes de ce nom et une énergie débordante dignes des grands noms du Hard Rock et du Heavy Metal originel. Que dire de plus? Si vous êtes un fan, vous comprenez très bien de quoi il en retourne, si non, il n’est jamais trop tard pour comprendre. Meliora est-il un album de métal? Non, car ce terme est un peu trop diminutif. Heavy Metal? Bien sûr! Hard Rock? Évidement! À écouter avec puissance sonore!

The Antichrist Imperium – The Antichrist Imperium – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1515
The Antichrist Imperium – The Antichrist Imperium – 2015
Angleterre

Initialement fondé par Sam Loynes et David Gray de Akercocke et Voices, The Antichrist Imperium s’inscrit dans la lignée des groupes Anglais qui allient Black et Death Metal avec une puissance des plus extrême. À ceci s’ajoute des éléments progressifs et chaotiques pouvant en rebuter plus d’un tant le groupe sort des sentiers battus en offrant des textures et des structures musicales bizarres et hors de portée pour le commun des mortels. Ce premier album éponyme n’avait pas vraiment trouvé preneur et était passé sous les radars à sa sortie. C’est très dommage de passer à côté d’un album comme celui-là car en vérité, si on écoute bien, on constate avec stupéfaction qu’il a définitivement changé la donne dans la scène Black Anglaise en redéfinissant les balises et en poussant plus loin l’exploration musicale à proprement parler. Un excellent album qui mérite le détour pour mieux comprendre ce qui suivra par la suite.

Krisiun – Forged in Fury – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1514
Krisiun – Forged in Fury – 2015
Brésil

Depuis l’avènement d’Internet et surtout des réseaux sociaux, la toile regorge de plus en plus de Trolls avides de négativisme et de stupidité pure et simple. Pour m’aider dans ma chronique quotidienne et mes chroniques de nouveautés, je consulte régulièrement le site de Metal Archives que je considère une excellent source d’informations sur les groupes, les genres et les albums. Mais, il y a aussi les fameuses « critiques » qui peuvent être intéressantes mais aussi complètement farfelues et dénuées de sens critique. Si on se fie au score de Forged in Fury, neuvième album de Krisiun, on pourrait aisément croire que cet album est mauvais et sans intérêt. Or, en lisant les deux pauvres chroniques qui font de cet album une pomme pourrie de la discographie, on constate qu’elles sont l’ouvre de ces Trolls détesteurs qui critiquent pour le négatif uniquement et sont incapables de se forger eux-mêmes une opinion propre. Il est possible que Forged in Fury ne soit pas le meilleur album des Brésiliens, mais il est très loin d’être mauvais, au contraire! Cet album est la continuité de The Great exécution avec des riffs plus techniques et plus mélodiques mais toujours avec la même fouge et la même intensité ravageuse que l’on connait du groupe. Pourquoi perdre son temps à écrire des inepties et à cracher sur un très bon album juste parce qu’un groupe tente de se réinventer et à évoluer? Réécoutons cet album avec attention et découvrons un merveilleux monde d’arrangements spectaculaire et de finesse musicale sans pareil! Un excellent atout pour le Death Metal sans aucun compromis!

Fear Factory – Genexus – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1513
Fear Factory – Genexus – 2015
États-Unis

Fear Factory est une formation très importante pour le développement de ce qu’on appelle Industrial Metal. Avec Ministry, Fear Factory compte parmi les pionniers du genre ayant réussi à démystifier l’usage des claviers et d’éléments mécaniques dans la musique métallique plus extrême. Genexus, dixième album de la discographie, arrivait dans une période chaotique pour le groupe qui était en pleine procédure judiciaire contre deux anciens membres pour être en mesure d’obtenir et de s’approprier le nom et la marque de commerce Fear Factory. Malgré cette saga, Casares et Bell avaient réussi à nous pondre un album digne de ce nom qui remettait le groupe sur les rails en prouvant qu’ils étaient toujours les pionniers du genre et avaient encore de la crédibilité en ce sens. Genexus devenait ainsi l’un des meilleurs albums depuis Obsolete paru en 1998. UN excellent album de pureté mécanique sur lequel on retrouve une fois de plus Rhys Fulber de Front Line Assembly aux claviers. À écouter fort, très fort!

Lamb of God – VII : Sturm Und Strang – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1512
Lamb of God – VII : Sturm Und Strang – 2015
États-Unis

Est-ce que Lamb of God a toujours besoin de présentations? Rendu à son septième album, le groupe de la Virginie avait les pieds solidement implantés dans la grande sphère métallique mondiale et était devenu un des groupes les plus en vue des deux dernières décennies. Le groupe a toujours surfé sur une vague visqueuse de Groove Metal et de Metalcore et continuait à répandre sa sonorité caustique avec VII : Sturm Und Strang sur lequel il revisitait ses débuts avec des idées et une production se rapprochant de New American Gospel mais tout en évoluant musicalement. I lest indéniable que Lamb of God a eu une forte influence sur l’évolution métallique. Cet album le prouvait amplement réitérant cette influence avec dix excellentes pièces brillamment composées. Ce sera le tout dernier album de Chris Adler à la batterie qui prendra la décision de quitter le groupe quelques années plus tard.

Cradle of Filth – Hammer of the Witches – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1511
Cradle of Filth – Hammer of the Witches – 2015
Angleterre

Plusieurs fans des débuts de Cradle of Filth maudissaient le groupe pour avoir changé. Certains même allaient propager une haine féroce envers Dani Filth et sa troupe, la traitant de finie et d’incapable à fournir de la bonne musique. Pourtant, Douze albums et plus de deux décennies plus tard, Cradle of Filth est encore-là à nous offrir de l’excellente musique sombre et décapante. Hammer of the Witches nous ramenait certaines sonorité des débuts avec des pièces enlevantes et bien puissantes et qui marquait l’un des meilleurs albums depuis Damnation and a Day. Que dire de plus? Du très grand Cradle of Filth!

E-Force – Demonikhol – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1510
E-Force – Demonikhol – 2015
France

E-Force est surtout connu pour son membre fondateur Eric Forrest. En fait, E-Force était le pseudo utilisé par ce dernier alors qu’il était bassiste et chanteur de Voïvod dans les années 90. Son projet solo reprenait certains aspects utilisés dans sa période avec nos géants Québécois avec la même fougue et des riffs dissonants sur un Thrash Metal bien noirci, concis et bien monté. Demonikhol, quatrième album de la discographie, nous offrait cdes compositions abrasives avec suffisamment de technicité pour en faire pâlir plusieurs d’envie. Même si E-Force est moins connu auprès de la communauté métallique, il n’en demeure pas moins que sa qualité musicale et son originalité sont à prendre en considération si on est amateur de ce qui sors des sentiers battus en défiant les standards. À écouter avec attention et un bon débit sonore!

Gorgoroth – Instinctus Bestialis – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1509
Gorgoroth – Instinctus Bestialis – 2015
Norvège

Instinctus Bestialis est le dernier album en date de cette chronique de la formation Gorgoroth. Comme on le sait, Gorgoroth est un pionnier du Black Metal Scandinave et a connu des heures plus glorieuses notamment avec Ghaal à la voix. Mais en bout de ligne, on s’aperçoit que le groupe est en fait le projet d’Infernus autour duquel a gravité une multitude de membres au fil des décennies et des albums. Fiers défenseurs du Satanisme et de l,anti-Christianisme, Gorgoroth a eu ses hauts et ses bas au fil de sa carrière et ce dernier album fait possiblement partie des bas, selon certains fans, bien sûr. Est-ce que Instinctus Bestialis est si mauvais qu’on peut l’affirmer? Absolument pas. Bien que cet album ne soit pas tellement original et nous serve la même mixture qui donne l’impression d’un goût remâché, il n’en demeure pas moins que c’est du Gorgoroth pur à 100% avec ses riffs incendiaires et sa froideur légendaire. Un album correct qui nous fait passer un bon moment de Black Metal bien construit et bien produit mais qui ne passera pas à l’histoire du genre et qui ne se démarque pas de la discographie du groupe Norvégien. Tout de même à prendre en considération si on aime le groupe et le Black Metal en général.

Lucifer – Lucifer I – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1508
Lucifer – Lucifer I – 2015
International

Après la séparation prématurée de The Oath, la belle Johanna Sadonis avait pris le taureau par les cornes pour former une nouvelle entité qui allait devenir une figure de proue de la nouvelle vague du rock occulte issu des années 70. Déjà signée avec Rise Above Records, Sadonis avait pu mettre en branle Lucifer en toute quiétude et pour être en mesure de bien démarrer le projet, Lee Dorian avait demandé à son acolyte de Cathedral, Gaz Jennings, de joindre le groupe et de L’aider à mettre sur pied sur ce qui deviendra le premier album, Lucifer I. Le résultat fut plus que foudroyant avec ses compositions très Doom et ses riffs incroyables plaçant Lucifer immédiatement en tête de liste des groupes de cette fameuse vague qui déferlait depuis quelques années. Jennings avait affirmé être présent temporairement uniquement pour aider à planter les racines du groupe et l’alignement fut totalement remplacé pour le deuxième album. Lucifer I est un incontournable du Doom et du Occult Rock qu’il faut impérativement prendre en considération pour son influence majeure, pour sa qualité musicale et enfin si on est amateur de pureté sonore dans la veine de Blood Ceremony, Ghost, Uncle Acid & the Deadbeats, Jex Thoth ou encore Cathedral. Mettez le volume au fond et laissez-vous transporter par la magie sonore originelle!

Valborg – Romantik – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1507
Valborg – Romantik – 2015
Allemagne

Il y a plusieurs types d’amateurs de musique, peut importe le style. Il y a ceux qui se contentent d’effleurer la surface en n’écoutant que ce qui est très connu et populaire, d’autres qui osent creuser un peu plus pour élargir leurs horizons et il y en aussi dans la margent qui poussent leurs découvertes jusqu’aux tréfonds des abysses pour dénicher la perle rare. Comme je l’ai à maintes fois répété ces quatre dernières années, c’est dans la partie la plus obscure et la plus profonde que l’on retrouve des artistes qui ont vraiment changé le cours de l’histoire musicale sans le vouloir en expérimentant et en brisant des frontières. Le trio Allemand Valborg provient du plus profond du très profond avec une musique à cheval entre le Doom et l’avant-garde, deux genres qui peuvent en rebuter plus d’un tant le côté extrême et chaotique est prononcé. Avec son cinquième album, les trois larrons visitaient un sujet épineux qui est le romantisme sous toutes ses formes, tant doux que cruel en optant pour une musique plus vaporeuse rappelant les groupes Post Punk des années 80 comme The Cure mais à la sauce Valborg avec ses riffs dissonants et sa rage inconditionnelle. Romantik est le moins connu et surtout le plus méconnu du trio mais il a fortement contribué à incorporer divers éléments comme le Shoegaze à un Black Metal corrosif et planant qui aidera à ouvrir la voie à d’autres artistes désireux d’emprunter un chemin sinueux et hors des sentiers battus. Si vous aimez la musique atmosphérique remplie de tristesse et de chaos, Romantik est tout à fait indiqué pour vous faire passer un quarante minutes de pur désespoir sonore. Frissons garantis!

Tau Cross – Tau Cross – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1506
Tau Cross – Tau Cross – 2015
International

Je me devais de parler de Tau Cross dans cette écolution métallique. Du moins, parler des deux premiers albums pour l’influence mais surtout pour le côté super groupe. Tau Cross, au départ, comportait en ses rangs des sommités comme Away de Voïvod et Rob Miller de Amebix avec Andy Lefton de War/Plague et Jon Misery de Misery. Ensemble, les musiciens ont su créer un amalgame de Heavy Metal, de Crust Punk et de Rock pas piqué des vers qui faisait revivre en quelques sorte certaines sonorités des années 80 comme si Motörhead et Killing Joke avaient fusionné pour ne former qu’un seul groupe. Ce premier album éponyme avait apporté beaucoup de fraîcheur dans le vaste monde métallique avec des compositions caustiques et des riffs au vitriol qui avaient réuni une fois de plus les Punks et les Métalleux. Une réussite sur toute la ligne et une sonorité fort originale qui saura plaire aux amateurs de musique alternative abrasive tirant sur le Heavy Metal pur et dur avec des échos très Punk! Un incontournable à écouter sur le champ!

Entrails – Obliteration – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1505
Entrails – Obliteration – 2015
Suède

Quoi de mieux qu’un bon Death Metal bien gras et sulfureux pour partir la journée du bon pied? Si en plus c’est fait à la sauce Suédoise avec le son granuleux de la fameuse Boss HM-2, que pouvons-nous demander de plus? Même si Entrails peut paraître un groupe assez récent dû au fait que ses débuts officiels sur disque remontent à 2009, il est important de souligner que le groupe fait partie des instigateurs et donc un pionnier du fameux son initié par les Entombed, Grave, Dismember et autres de même acabit. Donc, la sonorité issue du quatrième album de la discographie est tout à fait légitime et n,est nullement une pâle copie des grands noms du genre. Obliteration perpétuait le Death Metal vicieux et puissant de la belle époque comme il se doit d’être rendu, ni plus, ni moins! Un excellent album à écouter avec un maximum de volume pour s’imprégner de la toute puissance du fameux son Suédois!

Arcturus – Arcturian -2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1504
Arcturus – Arcturian -2015
Norvège

Arcturus ce n’est pas pour tout le monde, j’en conviens. Dès ses tout débuts avec son min album Constellation, on savait qu’on aurait affaire avec un groupe hors de la portée de tous et bien au-dessus de la moyenne des groupes de Black Metal. Au fil des sorties d’albums de la très courte discographie, le groupe a rapidement migré vers une musique très cérébrale dans laquelle la complexité et la folie pure étaient au rendez-vous. Séparé en 2007 et réunis en 2011, Arcturus nous avait offert un ultime album haut en couleurs, cette fois avec nul autre que ICS Vortex à la voix. Arcturian nous en donnait pour notre rhume avec des textures incroyables et des compositions d’un complexité sans pareil, le tout sans parler une seule fois du Diable, comme pour tous les albums du groupe d’ailleurs. L’astronomie, la folie, la littérature et le surnaturel étaient toujours les sujets principaux ce qui cadrait très bien avec la musique disjonctée et atmosphérique proposée par les Norvégiens. Une autre superbe réussite de la part d’Arcturus que nous pouvons savourer maintes et maintes fois en attendant un hypothétique nouvel album! D’une influence capitale pour le développement de la musique plus extrême.

Korpiklaani – Noita – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1503
Korpiklaani – Noita – 2015
Finlande

Bien que la surprise et la fraîcheur des premiers albums se soit estompée au fil des années, il n’en demeure pas moins que la formation Korpiklaani continuait à très bien fusionner son Folk Metal avec un Thrash bien aiguisé. Ses albums en donnaient pour notre compte et sa musique était toujours aussi festive et bouillonnante d’énergie. Après avoir exploré de nouvelles avenues, le groupe Finlandais nous revenait en pleine forme avec la sonorité de ses débuts sur son neuvième album, Noita. La formation prouait une fois de plus qu’elle était maître du mélange Folk Metal et qu’elle était une fois de plus un chef de file en la matière. Bien sûr qu’on ne réinvente pas grand-chose mais Noita est un album plus élevé que la moyenne de la discographie qui offre une cinquantaine de minutes de pur party Viking!

Tribulation – The Children of the Night – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1502
Tribulation – The Children of the Night – 2015
Suède

Avec son troisième album, la formation Suédoise Tribulation avait effectué quelques changements notamment au niveau de sa sonorité. Le groupe avait signé avec Century Media ce qui lui permettait de pousser la machine pour espérer atteindre des sommets mais i lavait aussi délaissé complétement son côté Death Metal initié avec son premier album. Alors que The Formulas of Death nous présentait des éléments plus sombres issu d’éléments dits Gothiques mélangés au Death Metal du premier album, The Children of the Night embrassait complètement cette facette noire Gothique en puisant à la source même du genre en s’inspirant de groupes Post Punk comme The Cure. D’ailleurs, le groupe reprendra One Hundred Years de la célèbre formation Anglaise sur cet album. Au niveau musical, Tribulation montait la barre plus haut en misant sur les atmosphères et les arrangements plutôt que la technicité en offrant des pièces d’une originalité exemplaire qui fera monter le groupe plus haut sur la scène Internationale en devenant l’un des piliers du renouveau du Métal Gothique pur et dur et comme le genre se doit de sonner. L’imagerie cadavérique et Victorienne renforçait le tout pour être en mesure de placer les pions à la bonne place. Les albums suivants suivront la même ligne directrice et la même qualité musicale consacrant le groupe à un statut bien enviable. À écouter impérativement si on aime le Post Punk, le Gothic Rock et le Black Metal mais bien mélangés ensemble!

Shining – IX: Everyone, Everything, Everywhere, Ends – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1501
Shining – IX: Everyone, Everything, Everywhere, Ends – 2015
Suède

La dépression et la noirceur de l’âme peuvent contribuer à composer des œuvres d’art d’une infinie beauté. Dans le cas de Niklas Kvarforth et son projet Shining, cette beauté musicale a toujours été présente mais la noirceur qui habite le bonhomme se transmettait facilement à son œuvre donnant ainsi une musique dépressive, mélancolique et surtout très sombre, à la limite de la mort. Le neuvième album de la discographie, IX: Everyone, Everything, Everywhere, Ends, est possiblement l’un des meilleurs efforts de Kvarforth. Une nouvelle approche musicale avec des textures différentes nous ramenait à un Black Metal incisif bien assis sur des atmosphères vaporeuses qui rendaient justice à l’état psychologique du principal intéressé. Avec une telle noirceur, il était devenu surprenant que Kvarforth soit encore en vie à ce stade ce qui est tant mieux puisque le compositeur peut encore nous étonner par sa qualité musicale et ses arrangements complexes. Un excellent album de pur Black Metal sorti tout droit des ténèbres intérieures de Kvarforth qui preuve une fois de plus que son influence est majeure pour le mouvement Black Metal et l’évolution métallique.

Sigh – Graveward – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1500
Sigh – Graveward – 2015
Japon

Ma chronique quotidienne l’évolution métallique selon Sinistros vient d’atteindre le chiffre magique de 1500 chroniques en autant de jours depuis le 16 août 2020. Qui de mieux qu’un légendaire groupe d’avant-garde pour honorer ce chiffre? La formation Japonaise Sigh est en effet tout indiquée pour nous déstabiliser et remettre les pendules à l’heure avec sa musique dérangeante, intelligente et surtout complètement disjonctée. Même si Graveward, dixième album de la discographie, souffrait un peu d’une production étouffée, il n’en demeure pas moins que le maître absolu du groupe, Mirai Kawashima, avait une fois de plus repoussé les limites musicales en nous offrant un album avec des compositions éclatées qui visitaient plusieurs styles n’appartenant pas à la catégorie métallique. Le Jazz, le Classique, le Funk, le Rock and Roll, le Progressif et j’en passe font partie de l’univers chaotique de Sigh et sont très bien intégrés à un Black Metal caustique et éclaté. Cette mixture qui peut paraître indigeste a fait la renommée des Japonais au fil des albums et continue à étonner avec Graveward avec ses arrangements à couper le souffle et ses textures diverses. On note qu’avec cet album, Kawashima a en quelque sorte voulu renouer avec la sonorité de ses débuts d’où la production un peu floue. Un autre excellent album de la part de Sigh qu’il vous faut écouter attentivement si vous n’avez pas froid aux yeux et que vous êtes ouverts à un univers sonore hors du commun!

Der Weg einer Freiheit – Stellar – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1499
Der Weg einer Freiheit – Stellar – 2015
Allemagne

Avec Stellar, son troisième album, la formation Allemande Der Weg einer Freiheit se trouvait une belle place avec Season of Mist pour mousser sa musique vertigineuse et la présenter au monde entier. Avec cet album le terme Black Metal prenait un tout autre sens alors que le groupe originaire de la Bavière visitait des thèmes comme la philosophie, la vie et la mort ou encore la romance pure et dure sur un fond de littérature. Le tout bien posé sur des riffs tranchants et des textures atmosphériques assises sur des arrangement explosifs rendant les compostions assez techniques et d’une froideur assez dérangeante. Ce premier album album chez Season of Mist permettra au groupe non seulement de se faire voir à l’étranger mais de se démarquer et d’appliquer une certaine influence sur le mouvement Black Metal mondial. Quand la sauvagerie sonore rencontre la beauté musicale, on retrouve généralement des idées forcément intéressantes et ce que Der Weg einer Freiheit avait réussi à faire avec Stellar. À écouter en faisant le vide absolu.

The Monolith Deathcult – The Demon Who Makes Trophies of Men – 2024

The Monolith Deathcult – Industrial Death Metal – Pays-Bas
The Demon Who Makes Trophies of Men – 2024
Human Detonator Records
9/10

Depuis maintenant une douzaine d’années que je suis les joyeux lurons de The Monolith Deathcult. Depuis Tetragrammaton, je n’ai jamais été vraiment déçu par une sortie du groupe Néerlandais et je ne le suis toujours pas aujourd’hui. La musique mécanique, on aime ou pas. Moi, ce qui m’a fait embarquer dans un groupe comme The Monolith Deathcult, c’est justement son côté mécanique et Industriel.

Les fans comme moi remarqueront que cet album est en fait composé de trois anciennes pièces retravaillées et de cinq « singles » sortis entre 2022 et 2024. N’étant pas un adepte du « streaming » je ne m’étais pas arrêter sur ces sorties solos au cours des deux dernières années, donc pour moi c’est bel et bien un nouvel album que j’ai pu me procurer en format vinyle. On retrouve le groupe en pleine possession de ses moyens avec des idées et mélanges de sons vaporeux et brutaux. Les claviers et le côté mécanique sont toujours présents à mon plus grand plaisir et la production rends totalement justice aux pièces. C’est puissant, entraînant et très addictif! Les anciennes pièces sonnent mieux avec de meilleurs arrangements mais le cachet originel de ces dites pièces est beine meilleur à mon avis.

The Monolith Deathcult mélange à merveille deux mondes musicaux qui allie la folie et le chaos de la musique Industrielle avec la puissance et le chaos du Death Metal. Un album qui fera partie de mes tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Enslaved – In Times – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1498
Enslaved – In Times – 2015
Norvège

Rendu à In Times, Enslaved n’avait plus vraiment de présentations à faire. Le groupe Norvégien était depuis longtemps devenu une sommité du métal progressif extrême avec ses pièces complexes et ses structures étonnantes. Avec cet album, les Norvégiens avaient poussé le bouchon Prog beaucoup plus loin avec des prouesses techniques et diverses textures plus atmosphériques pour rendre les compositions encore plus épiques. Un des excellents albums de la discographie à écouter à répétition qui prouve une fois de plus la grande influence que le groupe a eu sur le monde de la musique extrême.

Melechesh – Enki – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1497
Melechesh – Enki – 2015
International

Dernier album en date de la parution de cette chronique, Enki, sixième album de la formation Internationale Melechesh, perpétuait la tradition d’excellence musicale de la mince discographie du groupe. Issu de Jerusalem, le groupe avait dû s’exiler pour des raisons politiques et religieuses si bien qu’il est devenu au fil des ans un groupe International. Si vous aimez le Black Metal incendiaire auquel on a mélangé des éléments de musique traditionnelle du Moyen Orient, cet album est un incontournable du genre. Riffs enflammés, vitesse de croisière très rapide, arrangements à couper le souffle sont les ingrédients secrets pour offrir une musique de cette trempe. Un album quasi parfait à écouter sans détours!

Carach Angren – This Is No Fairytale – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1496
Carach Angren – This Is No Fairytale – 2015
Pays-Bas

La formation Néerlandaise Carach Angren s’était illustrée dès son premier album grâce à un savant mélange de musique classique digne d’une trame sonore d’un film de Tim Burton avec un Black Metal froid et brillamment travaillé. Le trio était rapidement pasé maître des arrangements et était passé chez Season of Mist après deux albums. This Is No Fairytale, quatrième album de la discographie, avait curieusement été mal reçu ou plutôt mal perçu par certains fans qui jugeaient que le groupe ramollissait. Pourtant, si on écoute attentivement cet album, on y retrouve la recette initiale initiée en 2003 avec des pièces majestueuses et des idées incroyables. Il est vrai que la sonorité de cet album tendait à ratisser plus large pour aller chercher un plus vaste auditoire métallique ce qui généralement en rebute plusieurs et donne naissance à une multitude de trolls bien-pensants. Parlez-en à Cradle of Filth et Dimmu Borgir! Carach Angren était devenu suffisamment imposant pour se mériter l’opprobre des détesteurs se cachant derrière leurs claviers. Quoi qu’il en soit, This Is No Fairytale est un excellent album, qu’on se le dise, qui a amplement sa place dans le vaste répertoire métallique pour sa grande qualité musicale et son influence majeure. À écouter en se laissant bercer par les ambiances glauques dignes des films noirs et disjonctés du grand Burton!

Keep of Kalessin – Epistemology – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1495
Keep of Kalessin – Epistemology – 2015
Norvège

Certains fans diront que la descente aux enfers de Keep of KAelssin a commencé aevec Reptilian qui était effectivement un album laissant à désirer. Avec le départ du chanteur Thebon après la sortie de l’album, tout le monde pensait que le groupe était fini. Mais, par un espèce de miracle inexplicable, le groupe Norvégien nous revenait avec un nouvel album pas piqué des vers pour tenter de se relever. Epistemology fut le premier album complet avec Obsidian Claw à la voix ce qui marquait un nouveau départ. Cet album fut également le dernier à paraître sur Indie Recordings et montrait une nouvelle sonorité plus doucereuse et plus mélodique pour le groupe. Les fans ne reverraient jamais le Keep of Kalessin des débuts avec sa sauvagerie et sa noirceur qui faisaient place à un son plus propre et plus commercialisable avec des idées plus orientées vers des standards préétablis. Cet album est loin d’être mauvais mais il nous montrait clairement la chute brutale d,un groupe qui a voulu tâter le terrain des hautes sphères plus « mainstream ». Après cet album, le groupe se retrouvera indépendant et tombera dans l’oubli le plus total, tellement total que l’album Katharsis de 2023 passera inaperçu dans l’indifférence générale malgré sa qualité sonore et musicale. Epistemology est néanmoins un incontournable qu’il faut écouter au moins une fois pour bien comprendre le cheminement du groupe et ce qui a conduit à sa descente brutale.

Hate – Crvsade :Zero – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1494
Hate – Crvsade :Zero – 2015
Pologne

La renomée de la Pologne ne s’est pas seulement faire grâce à ses succulents cornichons. Le Death Metal noirci a aussi rendu célèbre ce pays Slave notamment grâce à des groupes comme Behemoth et Hate. Ce dernier a commencé sa carrière au début des années 90 avec une sonorité typiquement Death Metal mais au fil des albums, le groupe a noirci ses riffs pour offrir une musique à la fois abrasive, virulente et très sombre. Un mélange qui a eu un sévère impact sur le développement de la musique dite extrême non seulement en Europe mais dans le monde entier. Crvsade :Zero, Neuvième album de la discographie, nous montrait la formation au sommet de son art grâce à des compositions bien ficelées et des arrangements à couper le souffle. Si on aime notre Death Metal bien noir et corsé, Hate est tout à fait indiqué pour nous faire passer des moments remplis de puissance sonore et une expérience musicale majestueuse. Décidément, les membres du groupes sont loin d’être des cornichons! À écouter sur un bon système de son avec du volume!

Napalm Death – Apex Predator – Easy Meat – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1493
Napalm Death – Apex Predator – Easy Meat – 2015
Angleterre

Qu’on aime ou pas le Grindcore, on doit se rendre à l’évidence que ce genre extrême alliant Death Metal et Hardcore a exercé une immense influence sur le monde métallique au fil des décennies. Un gros joueur Anglais est en tête de liste dans nos esprits lorsqu’il faut mentionner au moins un groupe du genre : Napalm Death. Avec son seizième album, la joyeuse troupe de Birmingham continuait à nous injecter de son venin toxique avec des compositions brutales et des riffs caustiques qui prouvaient que finalement, Napalm Death était le groupe révolutionnaire influent qu’il avait toujours été depuis ses débuts. Blast Beats, rapidité, changements de tempo et une fougue d’une sauvagerie inimaginable. Que demander de plus de la part d’un groupe de cette trempe sinon qu’il continue à nous en mettre plein la gueule? Un excellent album de la discographie qu’il nous faut écouter à plein régime sonore!

U.D.O. – Decadent – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1492
U.D.O. – Decadent – 2015
Allemagne

Udo Dirkschneider a possiblement pris la bonne décision de quitter Accept en 1987 pour se consacrer à sa propre carrière en solo. Carrière qui fut et qui est toujours prolifique et hautement influente sur le vaste monde métallique. U.D.O. n’a jamais déçu au fil des sorties et son quinzième album, Decadent, ne faisait pas exception à cette règle absolue de qualité musicale. Offrant une fois de plus un Heavy Metal pur et dur avec des riffs dignes de ce nom, Decadent prouvait une fois de plus que Udo Dirkschneider faisait du bien meilleur Accept que la bande à Wolf Hofmann et que d’une certaine manière, le véritable emblème était bien Udo avec sa petite taille et son tonus puissant. Decadent ne réinventait pas la roue, il continuait à la faire rouler de façon magistrale en perpétuant la tradition entreprise au milieu des années 70. Un autre excellent album de la discographie du bonhomme qui gardait bien en vie le Heavy Metal originel!

Marduk – Frontschwein – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1491
Marduk – Frontschwein – 2014
Suède

Le Black Metal est une bibitte difficile à apprivoiser pour certains. Le côté destructeur et malsain peut en rebuter plusieurs mais on ne peut uniquement s’arrêter à ces facettes pour vraiment cerner la bête et tenter de la dompter. Derrière l’agression sonore qui se dégage du genre et de l’imagerie extrême projetée par de nombreux groupes se cache une musique généralement complexe et très bien composée. La formation Suédoise Marduk est lune des pionnières en frais de Black Metal de première génération qui s’est forgé une solide réputation au fil des albums et des décennies. Le groupe n’a au grand jamais flanché ni même dévié de sa trajectoire initiale en proposant album après album une musique abrasive, noire et très torturée. Frontschwein, treizième album de la discographie, réitérait la suprématie que le groupe avait installé à ses débuts avec des compositions caustiques, tantôt ultra rapides, souvent plus lentes et lourdes incorporant des riffs bien aiguisés et une fougue sonore à faire peur n’importe qui n’était pas habitué à ce type musical. Pour couronner le tout, les thèmes du Satanisme, de la guerre, de l’histoire, des propos anti-chrétiens et du blasphème dans la plus virulente des formes peuvent aussi déranger le non initié. Mais après tout, le Black Metal c’est ça. Irrévérencieux, cru, franc, direct et surtout très prompt à la provocation. Marduk a toujours gardé ce cap bien en vue et cet album est tout simplement un autre excellent classique du genre qui prote la flamme noire à bout de bras.

Hex A.D. – Even the Savage Will See Fair Play – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1490
Hex A.D. – Even the Savage Will See Fair Play – 2014
Norvège

Au risque de me répéter, ce n’est pas parce qu’un groupe ou un artiste est moins connu qu’il n’a pas influencé le cours de l’histoire musicale à sa façon. L’inverse est aussi vrai, ce n,st pas parce qu’on est connu qu’on a pour autant changé le cours des choses. La formation Norvégienne Hex A.D. est l’une de ces formations qui entrent dans la première catégorie de groupes pas très connus qui ont eu de l’audace et de la persévérance jusqu’à apporter son grain de sel pour faire évoluer la grande famille métallique. Sorti de manière indépendante, le premier album du groupe avait surpris par sa qualité musicale avec des compositions complexes et un mélange de styles influencés par un paquet de choses comme le Progressif, le Doom originel, le Hard Rock et même le Death Metal pour former un tout très original et sans compromis. Cette première offrande ouvrira la porte à une rapide évolution pour la formation qui augmentera sa technicité au fil des albums suivants. Si vous aimez Cathedral et le Progressif intelligent, Hex A.D. est définitivement à considérer et ce premier album vous ouvrira la voie vers des sonorités dignes de mention!

Crachan – Blood For the Blood God – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1489
Cruachan – Blood For the Blood God – 2014
Irlande

Fêtant son dixième anniversaire le 5 septembre dernier, Blood For the Blood God est le deuxième album de la trilogie du sang de la formation Irlandaise Cruachan. Le pionnier du Celtic Folk Black Metal réitérait son inconditionnel amour de la musique Celtique ancestrale vec des compositions à la fois sombres et grinçantes avec l’éternelle sonorité Folklorique si riche en textures diverses avec ses instruments originaux tels les violons, le bouzouki, les flûtes ou la mandoline pour apporter un côté épique à des pièces sauvages qui relatent la ténébreuse histoire des Chrétiens venus dominer et assimiler tout un peuple à grands coups de croix et de tueries au nom de leur Dieu. Inutile de mentionner que Cruachan est fidèle à ses ancêtres et les aniciennes croyances. Les membres de groupe se déclarent aussi anti-Chrétiens sans pour autant embrasser l’idéologie Satanique qui peut parfois être interprétée lorsqu’on écorche la Chrétienté de la sorte. Blood For the Blood God est une excellente suite au premier volet de la trilogie qui prouvait que Cruachan était toujours le pionnier du Folk Metal qu’il avait été depuis ses tout débuts des années 90. À écouter tant pour sa musique bein balancée entre les genres mais aussi pour une leçon d’histoire que les gourous de la religion au Dieu unique ne veulent pas que le peuple ne connaisse.