The Lord Weird Slough Feg – New Organon – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1731
The Lord Weird Slough Feg – New Organon – 2019
États-Unis

The Lord Weird Slough Feg ou Slough Feg pour les intimes et selon la période est un groupe Américain pas très connu mené d’une main de fer par Mike Scalzi depuis 1990. Pas connu ne veut pas nécessairement dire que ses membres sont ou ont été dans l’ombre et qu’ils n’ont rien apporté à la belle grande évolution métallique. Scalzi a fait partie de Hammers of Misfortune et John Cobbett de HoM a fait partie de The Lord Weird Slough Feg donc les deux groupes ont été étroitement liés pour un temps. Scalzi a toujours préféré demeure plus « underground » afin de se concentrer sur le côté artistique de son projet et la véracité de celui-ci en évitant soigneusement de tomber dans le piège des standards et de la facilité. En a résulté une formidable discographie riche en sonorités et en riffs grandioses. Le dernier album en date de cette chronique est le parfait exemple de cette ligne directrice qui voue un culte au Heavy Metal pur et dur avec des éléments Progressifs et Folk bien implantés dans des compositions complexes aux textures majestueuses qui n’ont rien à envier à quiconque. New Organon perpétue ce que le groupe a initié dès ses débuts sans toutefois stagner dans ce qui a été fait auparavant. Scalzi se renouvelle constamment tout en gardant un regard sur ses origines afin de nous offrir des albums de haute qualité musicale. New Organon ne fait pas exception à cette règle et si vous recherchez la pureté métallique, cet album est fortement à écouter et la discographie complète est un détour impératif à quiconque est amateur de bon Heavy Metal originel bien ficelé!

Hate – Auric Gates of Veles – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1730
Hate – Auric Gates of Veles – 2019
Pologne

Hate n’a plus vraiment besoin de se faire annoncer ni de se faire présenter. Le groupe Polonais, tout comme Behemoth, fait partie des pionniers de la musique extrême dans son pays et un des pionniers du Death Metal pas trop gentil à l’échelle planétaire. Jouissant d’une carrière prolifique de près de 35 ans, la troupe de Adam Buszco s’est illustrées sur la scène Internationale avec des albums puissants et froids et n’a jamais failli à la tâche de nous offrir une musique de qualité sans compromis se tenant loin des médias « mainstream ». Auric Gates of Veles, le onzième de la discographie, nous proposait une fois de plus de la vitesse étourdissante avec des riffs acérés et une force defrappe exceptionnelle rendant justice à laigne directrice adoptée par la formation depuis ses tout débuts en 1991. Buszco ne déroge pas de cette ligne directrice en nous resservant à peu près la même recette de compositions malsaines dignes du pionnier qu’il a toujours été. Un album qui illustre bien toute la fureur de la haine mis en musique pour nous ébranler un brin et nous faire vivre une expérience auditive à la fois brutale et mélodique. Définitivement pas pour les assidus de musique populaire et autres petites douceurs sonores qui trônent au sommet des palmarès des plate-forme de musique en continu.

Beheaded – Only Death Cand Save You – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1729
Beheaded – Only Death Cand Save You – 2019
Malte

Pure brutalité, agression sonore et aucun compromis. Voilà ce à quoi il faut s’attendre si on veut s’immiscer dans la musique de Beheaded. Le groupe de Malte fait partie des pionniers de la musique extrême ayant été fondé en 1991. Bien que les Maltais n’aient pas été reconnus comme tel et n’ayant pas obtenu un certain succès planétaire, il n’en demeure pas moins que leur apport à cette musique dite extrême est indéniable et fort important pour son évolution. La discographie du groupe est plutôt courte, ses membres ayant toujours choisi de prendre leur temps entre chaque album pour éviter la redondance et l’essoufflement et bien que Only Death Can Save You, son sixième album, soit passé sous les radars, il renferme de petits bijoux de compositions et des riffs gras bien juteux et quand-même suffisamment complexes pour éviter de tomber dans le piège de la facilité. Peut-être un peu moins brutal que les précédents albums mais une offrande qui demeure fort excellente de la part d’une formation qui l’est tout autant! À écouter sans se poser de questions en le faisant jouer très fort!

Firespawn – Abominate – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1728
Firespawn – Abominate – 2019
Suède

Pour son troisième album, le super groupe Suédois Firespawn n’avait absolument rien changé dans sa direction musicale et offrait toujours un Death Metal incisif avec des riffs caustiques et une rythmique percutante. Loin de s’en tenir au typique son du Death Metal Suédois, Firespawn pimentait ses compositions avec des éléments plus sombres et des idées qui sortaient du moule avec des textures vaporeuses et en misant plus sur la lenteur et le lourd tout en intégrant une vitesse de croisière appréciable. Abominate sera malheureusement le dernier album de la formation qui se dissoudra en 2022 dû au décès de L-G Petrov survenu en 2021. Le groupe aura laissé sa marque avec trois excellents albums qui seront remémorés et qui font désormais partie de cette belle grand évolution métallique. Grimpez le volume et laissez-vous aller!

Darkthrone – Old Star – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1727
Darkthrone – Old Star – 2019
Norvège

Darkthrone. Souvent imité, jamais égalé. Le duo Norvégien lui-même s’inspire depuis ses débuts de groupes tel que Celtic Frost pour propager la flamme originelle à grands coups de riffs caustiques et minimalistes sans s’adonner aux artifices et à l’éclat des productions modernes. Que du vrai et que du véritable métal issu des racines profondes du genre primaire. Au fil des albums, le duo n’en a fait qu’à sa tête et a fait fi de l’opinion publique en gardant le cap sur ce qui comptait vraiment : Rendre hommage aux pionniers et perpétuer cette flamme brûlante. Le dix-huitième album de la discographie nous montrait un Darkthrone toujours en pleine possession de ses moyens qui réitérait la force brutale et la véracité du groupe qui revisitait le Speed, le Black, le Doom et le Heavy Metal en mélangeant toutes ces facettes dans le but ultime de propager et protéger la passion métallique des deux larrons qui se doivent d’être considérés comme de principaux influenceurs pour la musique plus extrême. Old Star est définitivement un excellent album comme la vaste majorité des dix-sept autres de la longue discographie de la légende qu’est Darkthrone.

Noctunus AD – Paradox – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1726
Noctunus AD – Paradox – 2019
États-Unis

Après la séparation de Nocturnus, Mike Browning avait, en 1999, reformé le groupe sous le nom de Nocturnus AD et avait changé de nom pour After Death pour ne plus être associé à la dénomination originale. Puis en 2013, le nom fut changé pour Nocturnus AD pour certains spectacles avec les membres de After Death et il fut conclu que le groupe continuerait ainsi ses activités. En 2019, un premier album est apparu avec le titre de Paradox et la sonorité légendaire de Nocturnus fut remise en avant plan avec ses claviers vaporeux et ses riffs complexes et intriguant. Browning prouvait qu’il était toujours le pionnier du Death Metal qu’il avait toujours été et Paradox était devenu la suite logique de ce que le Nocturnus originel avait entrepris au début des années 90. Un excellent album éclaté et disjoncté qui s’inscrit dans la lignée des pionniers du genre comme Nasty Savage et Morbid Angel.

Valborg – Zentrum – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1725
Valborg – Zentrum – 2019
Allemagne

Valborg est un trio plutôt difficile d’accès, principalement dû à ses sonorités bizarres et ses structures expérimentales. C’est un groupe qui n’est pas fait pour tout le monde mais si vous avez l’âme à découvrir et surtout à ouvrir vos horizons et sortir du cadre, ces Allemands sont décidément à considérer et leur discographie à visiter. Septième de la liste depuis le tout premier album en 2009, Zentrum poursuit la tradition de non-conformité et de chaos sonore avec neuf pièces d’avant-garde qui puise ses racines tant dans le Death Metal que le Doom pur et dur et le Progressif disjoncté. Le trio mise sur des riffs minimalistes et une rythmique presque mécanique rappelant les marches militaires par moments pour agrémenter ses compositions aux textures diverses. Un petit côté Industriel vient s’ajouter au fil des pièces donnant l’impression que Triptykon, Nitzer Ebb et Tangerine Dream se sont rejoint pour faire de la musique ensemble. Un excellent album de pure défonce artistique à écouter attentivement avec une qualité sonore respectable, de forte préférence en format physique sur un système de son qui vaut la peine d’être appelé ainsi.

Possessed – Revelations of Oblivion – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1724
Possessed – Revelations of Oblivion – 2019
États-Unis

Possessed, ça vous dit quelque chose? À moins que vous soyez un néophyte dans la grande scène métallique mondiale, ce nom devrait normalement dire quelque chose à n’importe quel(le) métalleux(se) se déclarant ainsi. Malgré sa très courte discographie, Possessed est ni plus ni moins qu’un des premiers pionniers du Death Metal tel que nous le connaissons et est principalement devenu une légende grâce à son premier album Seven Churches qui avait redéfini les lois de la vitesse et de la brutalité musicale en 1985. Bien que la formation soit de retour depuis 2007, ce n’est qu’en 2019 que Jeff Becerra nous offrait un troisième album avec un nouvel alignement comportant des sommités comme Emilio Marquez (Asesino, Coffin Texts), Daniel Gonzalez (Gruesome), Robert Cardenas (Coffin Texts, Engrave) et Claudeous Creamer (Sadus, Vio-Lence). Le quintette avait réussi un tour de force en ramenant le Possessed originel avec des riffs tranchants, une rythmique destructrice et la voix typique de Becerra qui n’a pas changé depuis son jeune âge dans les débuts du groupe. Possessed est bel et bien de retour et avec Revelations of Oblivion, ce retour est tout à fait spectaculaire! Du vrai de vrai Death/Thrash comme dans le bon vieux temps à écouter avec un niveau sonore élevé, afin de déranger un peu et de savourer chaque parcelle des douze pièces de cette bombe métallique!

Amon Amarth – Berseker – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1723
Amon Amarth – Berseker – 2019
Suède

Avec son onzième album, Amon Amarth avait vertement critiqué et même littéralement descendu par les fans montrant pour la première fois des signes de faiblesse de la part du groupe. Il faut dire que les Suédois, champions du Viking Metal, avaient surutilisé ses atouts au fil des albums pour se bâtir une notoriété, ce qui avait été jusque-là assez réussi. Mais pour une raison qu’on ignore, Amon Amarth avait choisi la voie de la facilité et du confort de ses vieilles pantoufles pour nous proposer un album réchauffé et sans réelle ambition autre que de tenter de plaire au plus grand nombre. Mais attention, Berseker n’est pas un mauvais album en soi car il renferme de très bonnes idées et de très bons riffs. Cependant, cet album est loin d’être celui avec lequel on peut vraiment s’immerger de la musique du groupe légendaire. Il faut croire que la troupe n’aura pas compris de ses erreurs avec Berseker puisqu’elle répétera ces mêmes erreurs avec l’album suivant. Un album plus que moyen qui prouve que même les plus grands et les meilleurs peuvent faire des choix douteux et peuvent avoir un manque d’inspiration à un moment ou un autre.

Sabbath Assembly – A Letter of Red – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1722
Sabbath Assembly – A Letter of Red – 2019
États-Unis

Avec son tout dernier album à vie, Sabbath Assembly avait choisi de revenir un peu aux sources en laissant de côté les envolées complexes pour se concentrer sur des éléments plus minimalistes et tirant plus vert le Rock Occulte des années 70. Ce changement expliquait un certain recul de la part de la formation et une certaine lassitude de la part de David Christian qui finira par dissoudre le groupe en 2020 pour se consacrer à d’autres projets. Même si A Letter of Red est un peu moins flamboyant que les deux précédents, il n’en demeure pas moins un excellent album de Rock Occulte moderne basant ses idées sur la source originelle des années 70 avec des riffs bien mordants et des atmosphères glauques et la voix chaude de Jamie Myers. Cette dernière retournera au sein de Ahmmers of Misfortune en 2021 et Kevin Hufnagel poursuivra avec Gorguts et Dysrhythmia. A Letter of Red est en quelque sorte un chant du cygne qui termine une carrière en beauté et la tête haute.

Cryptosis – Celestial Death – 2025

Cryptosis – Progressive Thrash Metal – Pays-Bas
Celestial Death – 2025
Century Media
9,4/10

Cryptosis peut paraître relativement nouveau dans le vaste monde du métal technique mais dans les faits, les origines du groupe Néerlandais remontent à un peu plus de dix alors qu’il officiait sous le nom de Distillator entre 2013 et 2020, année où le trio a changé de nom pour Cryptosis et de genre pour augmenter considérablement sa technicité et nous offrir un premier album explosif sous le nouveau pseudonyme en 2021.

Bionic Swarm m’avait suffisamment plu pour que je réitère l’expérience avec le second album en achetant la version vinyle parue sous Century Media. Musicalement, Cryptosis ne change pas vraiment si ce n’est que les compositions sont plus fignolées et les arrangements plus étoffés avec une impeccable production qui fait ressortir les instruments en rendant les pièces plus puissantes et plus grandioses. Il faut dire tout de suite que Cryptosis entre dans la lignée des groupes influencés par Voïvod et Coroner comme Vektor, Droid ou encore Révocation mais avec une signature plus moderne et très originale. Cryptosis s’est forgé une sonorité bien définie en incorporant des synthétiseurs et du Mellotron au fil de ses pièces pour donner un effet plus vaporeux à son Thrash Metal incisif et très éclaté. Le groupe flirte beaucoup avec le Progressif avec ses textures diverses et ses structures complexes tout ern gardant en tête de bien intégrer des riffs caustiques et une rythmique mordante pour offrir ce mélange hétéroclite qui demeure quand-même assez homogène malgré les disparités des styles et des éléments utilisés au fil de l’album.

Est-ce que Celestial Death est meilleur que son prédécesseur? Je dirais un peu différent et tout aussi excitant musicalement et même si j’ai une préférence pour le premier album, celui-ci entre très bien dans mes cordes et fait d’ores et déjà partie des classiques du genre. Un album qui sera très placé dans la liste des tops 2025!

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Atmosphère : 9,5
Production : 9,5
Appréciation générale : 9

Allegaeon – Apoptosis – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1721
Allegaeon – Apoptosis – 2019
États-Unis

Allegaeon est une figure assez connue dans l’univers du Death Metal technique qui s’est solidement planté les pieds chez Metal Blade Records dès son premier album paru en 2010. Depuis, le groupe Américain n’a cessé de nous livrer d’excellentes pièces de pur Death Metal mélodique et bien ficelé à travers ses albums qui inclut Apoptosis, le cinquième de la discographie, qui offrait de solides pièces bien ancrées dans une production puissante qui rends justice au travail de composition et d’arrangements dignes des grands noms du genre. De la technicité, il y en a amplement tant sur la basse que les guitares mais on ne tombe pas dans les excès, c’est bien dosé et surtout très bien maîtrisé et réglé comme une horloge. Allegaeon pourrait en rebuter quelques-uns avec cette facette technique et cette sonorité ultra moderne car il n’y a rien de la vieille école dans la musique du groupe et encore moins sur Apoptosis. Qui dit moderne ne veut pas forcément dire mauvais, au contraire! Il faut aussi vivre avec son temps et savoir apprécier ce que les artistes ont à offrir de nos jours! À écouter avec un bon système audio pour en apprécier toutes les subtilités!

Devin Townsend – Empath – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1719
Devin Townsend – Empath – 2019
Canada

Devin Townsend n’a plus aucune présentation à faire et si par maheur vous ne connaissez pas encore le musicien et que vous êtes amateur de musique éclaté, riche en émotions et surtout totalement disjoncté, il serait temps d’aller visiter quelques albums du bonhomme comme Empath. Sans compter les albums de Strapping Young Lad, Empath serait en théorie le dix-huitième album de la discographie complète sortie sous les noms de Devin Townsend Band, Devin Townsend Project et finaleemnt Devin Townsend tout court. Empath c’est un peu comme un album de musique de film et comme pour la majorité des albums précédents, cet opus raconte une histoire de près d’une heure quinze de musique allant chercher ses inspirations dans divers genres comme le Death Metal bien sûr mais aussi le Pop, le Jazz, le Rock, le country, la musique de chambre, le Disco, le Progressif et insérez le genre qui vous vient en tête. Avec Devin, on ne sait jamais à quoi s’attendre mais on n’est guère surpris à chaque fois par autant d’audace et de versatilité sonore. Le grand Devin fait ce qu’il veut, quand il le veut en faisant fi des opinions des autres et c’est ce qui fait son charme et surtout ce qui en fait un artiste avec un grand « A ». Empath est un autre chef d’œuvre de la part du maître et un autre album à écouter sans rien faire d’autre qu’écouter attentivement. Du grand art et un travail exceptionnel de composition, d’Arrangements et de compositions réalisés par un seul homme.

Týr – Hel – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1717
Týr – Hel – 2019
Danemark

Qui de mieux qu’un groupe Danois pour relater les histoires ancestrales des Vikings sur fond de mélange de Métal Progressif et de Folk? Týr est l’exemple même du pur Viking Metal qui a contribué à exporter le genre en dehors de la Scandinavie avec des albums et des compositions épiques, mélodiques et surtout puissantes. Le huitième album de la discographie perpétuait ce que le groupe avait initié à ses débuts en offrant des pièces complexes avec du tonus et des riffs grandioses qui nous faisaient voyager à travers des temps de batailles et de vie dans les villages où on formait les jeunes hommes et jeunes femmes à devenir des guerriers redoutables tout en vivant en harmonie avec la nature et les Dieux. Týr ne se réinventait pas vraiment sur cet album mais continuait à nous bombarder d’excellence musicale. Un excellent album à prendre en considération si on est un tant soit peu amateur de sonorités typiquement Viking Metal!

Candlemass – The Door to Doom – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1716
Candlemass – The Door to Doom – 2019
Suède

Pour ceux et celles qui ne le sauraient pas encore, la formation Suédoise Candlemass est aussi iomportante que Black Sabbath et Trouble en tant que pionniers du Doom Metal, plus précisément, le groupe est l’instigateur du fameux Epic Doom Metal et Leif Edling est affectueusement surnommé le Doomfather, ce qui n’est pas rien. Ayant eu une carrière remplie de bons et de moins côtés, Candlemass a toujours eu de la difficulté à garder ses vocalistes et à maintenir un alignement de longue durée avec l’un d’eux. Bien sûr, Messiah Marcollin et Rob Lowe ont été les deux ayant duré le plus longtemps mais après le renvoi de ce dernier à la sortie de Psalm for the Dead en 2012, Candlemass a bien failli ne pas revenir et la santé de Edling n’améliorait pas les choses. Quoiqu’il en soit, Edling avait fait appel à Mats Levén, un collaborateur de longue date pour chanter sur le mini album House of Doom en 2018 mais force était de constater que ce choix était loin de judicieux si bien que sur l’avis de Lars Johansson, il fut convenu de faire appel à Johan Langquist qui avait prêté sa voix au célèbre Epicus Doomicus Metallicus pour réenregistrer les parties vocales de The Door the Doom et ainsi boucler la boucle. Le résultat fut plus que satisfaisant car l’album fut non seulement un succès, il ramenait le Candlemass originel avec brio et bien que certains bien penseurs l’avaient critiqué vertement, The Door to Doom s’est avéré être un album de pour Candlemass et si on compare les versions de Levén et Langquist de la pièce House of Doom, on constate que de ramener la voix originale de Candlemass était finalement un choix plus que judicieux! Les Suédois nous revenaient en pleine forme et en bonus, ils continueraient à nous offrir de la nouvelle musique suite à ce retour improbable! En terminant, si vous n’aimez pas cet album, il se peut que vous ne soyez tout simplement pas un vrai fan de Candlemass après tout!

Rotting Christ – The Heretics – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1715
Rotting Christ – The Heretics – 2019
Grèce

Il y a belle lurette que Rotting Christ ne fait plus dans le Black Metal et il va falloir en revenir un jour. Les frères Tolis ont évolué depuis leurs débuts et ont migré vers des sonorités plus Gothiques et vaporeuses tout en continuant de taper sur la tête de la Chrétienté tout entière en dénonçant ses abus et en remettant en question son existence même. Le duo a toujours embrassé l’occultisme comme principal sujet en incorporant des éléments issus du Satanisme pour parfaire ses compositions. Le treizième album de la discographie est intitulé The Heretics, titre évocateur de ce qui est discuté au fil de ses dix pièces : Tout ce qui sort de la doctrine Chrétienne est jugée comme étant hérétique et Rotting Christ s’en donne à cœur joie pour frapper dans le tas à grands coups de riffs minimalistes et d’arrangements épiques. Une fois de plus on mise sur la richesse des textures en imposant le grandiose tout au long de l’album ce qui prouve une fois de plus que Rotting Christ est non seulement un vétéran de la scène musicale extrême mais aussi un pionnier et un pilier de la grande scène métallique mondiale.

Malevolent Creation – The 13th Beast – 2019

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1714
Malevolent Creation – The 13th Beast – 2019
États-Unis

Malevolent Creation est l’un des pionniers du Death Metal Américain. Originalement issu de Buffalo, le groupe avait déménagé ses pénates à Fort Lauderdale en Floride très tôt en début de carrière et ainsi devenir l’une des figures emblématiques et une des précurseurs du fameux Death Metal Floridien. Bien sûr, le groupe a vécu des problèmes avec certains labels et avec des membres qui partaient et revenaient au fil des années laissant Phil Fasciana seul aux commandes du projet depuis belle lurette. Le groupe n’a jamais vraiment changé de sonorité au fil des décennies offrant pratiquement la même chose d’album en album. Le treizième en date et dernier en date de cette chronique n’offrait pas de nouveauté en tant que tel mais était la continuité de ce que Malevolent Creation avait toujours fait : Du très bon Death Metal puissant et rapide avec des riffs qui égratignent les tympans. Un album dans la moyenne qui fait tout de même du bien à entendre et qui réitère le statut de pionnier à ce groupe légendaire!

Sigh – Heir to Despair – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1713
Sigh – Heir to Despair – 2018
Japon

Sigh n’est pas le groupe le plus facileemnt accessible de toute la grande scène métallique mondiale et Mirai Kawashima est loin d’être le plus standard des compositeurs. Quand je parle de standard, disons que Sigh s’éloigne énormément des étiquettes et n’en fait qu’à sa tête sans vraiment se soucier de l’opinion générale. Depuis ses tout débuts, Kawashima a toujours évité de tomber dans le confort des cadres métalliques en tentant d’innover à chaque album et rendu à Heir to Despair, son onzième album, il était devenu évident que son projet Sigh ne se limitera jamais dans les styles, au contraire. Bien que tours sur un fond très Black Metal, le groupe explore une fois de plus différentes sonorités et styles provenant de diverses époques et de divers horizons en incorporant des instruments qui n’ont pas toujours la cote dans la musique extrême et pourtant, Sigh est passé maître des mélanges improbables et les études musiclaes de Kawashima ne sont pas étrangères à ces idées disparates format un tout à la fois disjoncté et hétéroclite. Le tout, chanté en Japonais pour donner un peu plus de mordant à cette folie musicale hors du commun. UN autre chef d’œuvre de la part de Mirai qui nous en donne pour nos oreilles sans lésiner sur la qualité sonore ni les textures incroyables qui forment ce tout de pure folie sonore!

The Monolith Deathcult – V2 – Vergelding: Dawn of the Planet of the Ashes – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1712
The Monolith Deathcult – V2 – Vergelding: Dawn of the Planet of the Ashes – 2018
Pays-Bas

The Monolith Deathcukt est une grosse bibitte difficile à apprivoiser et bien que la formation Néerlandaise soit très peu connue de notre côté de l’Atlantique, il n’en demeure pas moins que les trois larrons formant le groupe sont de véritables génies de la composition et des maîtres incontestés du Métal Industriel à l’état pur. Initialement un groupe de Death Metal typique, The Monolith Deathcult a rapidement migré vers des sonorités très mécaniques avec des éléments disjonctés créés avec des claviers et des échantillonnages, une peu à la manière de Ministry mais avec beaucoup plus de tonus etr de riffs lourds. V2 – Vergelding: Dawn of the Planet of the Ashes, deuxième album de la trilogie V nous montrait une fois de plus le côté complétement capoté des memewbres du groupe qui nous transportent dans un monde parallèle hallucinant dans lequel s’entremêlent humour noir, noirceur et délire psychotique. Le tout résulte de compositions puissantes qui frappent fort et qui n’est définitivement pas pour tout le monde. Entrez dans ce vaste univers chaotique et horrifique en grimpant le volume et laissez les préjugés face aux machines et autres instruments synthétiques car le résultat en vaut amplement l’écoute et prouve que le trio est un des porte étendards de la musique Industrielle pure et dure!

1914 – The Blind Leadin the Blind – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1711
1914 – The Blind Leadin the Blind – 2018
Ukraine

Avec son deuxième album, la formation Ukrainienne 1914 avait frappé fort, tellement fort que grâce à The Blind Leading the Blind aura valu au groupe de signer avec Napalm Records pour l’album suivant. 1914 n’est pas des plus connus mais gagne amplement à l’être avec son sombre mélange de Black, de Death et de Doom Metal bien ficelé et surtout bien exécuté. Sur The Blind Leading the Blind on retrouve des riffs lourds mais aussi très tranchants donnant une atmosphère oppressante et avec la rythmioque rapide et réglée comme une horloge, on obtient des pièces hautes en noirceur et en qualité musicale avec des arrangements dignes des grands du genre. Bien évidemment, on me dira que 1914 ne réinvente pas grand-chose mais ce que le groupe propose, il le fait très bien et avec le thème de la première guerre mondiale, il est en mesure de nous offrir des éléments et des textures originales qui ressortent du lot et qui méritent qu’on s’y attarde attentivement. Un excellent groupe et un très bon album tout en finesse et justesse qui nous prépare pour la suite! Grimpez le volume et savourez chaque parcelle sonore des onze pièces format près de soixante minutes de pure défonce auditive!

Sadist – Spellbound – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1710
Sadist – Spellbound – 2018
Italie

Si on étudie de près la grande évolution métallique depuis l’an 0 qui est 1970, on constate que cette musique lourde et puissante a vraiment évolué rapidement au fil des décennies mais pas toujours au goût de certains conservateurs qui auraient préféré garder intact la sonorité originelle. Dans les années 80, la plupart des métalleux ne voulaient rien savoir des claviers dans leur Heavy ou Thrash Metal. Ces machines étaient ironiquement perçues comme étant le mal incarné et symbolisaient le danger de la fin du Heavy Metal tel qu’on le connaissait. Heureusement, plusieurs groupes ont tenu tête à ces réfractaires en incorporant non seulement des synthétiseurs mais aussi des éléments plus mécaniques issus d’autres genres comme l’industriel ou la musique classique. Dès ses débuts, la formation Italienne Sadist avait dans un sens contribué à révolutionner la musique extrême en démocratisant les synthétiseurs et en changeant complètement la manière de voir les choses car en plus de cette incorporation d’instruments et de styles, Sadist s’était démarqué pour la complexité et le côté Progressif de ses compositions et rendus à leur huitième album, les membres du groupe avaient migré vers une musique difficile d’accès, hyper complexe et surtout très riche en textures diverses et en atmosphères déroutantes. Sur Spellbound comme sur les parutions précédentes, Sadist offrait des riffs assez bizarres tirés du classique et bien imbriqués dans des atmosphères électroniques en utilisant les synthétiseurs avec brio ce qui donnait un mélange unique et totalement disjoncté! Bien sûr, Sadist n’est possiblement pas pour tout le monde mais si on aime la musique éclatée qui sort des sentiers battus, le groupe Italien et son Spellbound sont à considérer fortement!

Hex A.D. – Netherworld Triumphant – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1709
Hex A.D. – Netherworld Triumphant – 2018
Norvège

L’évolution métallique selon Sinistros (moi, en passant) est basée sur mon opinion et ma perception personnelle de presque toutes les branches reliées au Heavy Metal originel de 1970 à nos jours. Il s’y trouve des artistes et des albums ultra connus mais aussi de plus petits moins connus qui ont, à mon avis, été importants d’une manière ou d’une autre ai fil des décennies et je reviendrai à un moment donné sur cet aspect. Toujours est-il que depuis le début de ma chronique quotidienne le 16 août 2020, j’ai à maintes fois présenté des formations « underdog » qui méritent une ou plusieurs écoutes pour bien comprendre à quel point cette belle évolution et complexe et a des ramifications et des racines très profondes. J’avais omis ou oublier de parler du deuxième album de Hex A.D. dans ma chronique et rajuste le tir avec le troisième album de cette formation Norvégienne incroyable qui revisite les années 70 à grands coups de Doom puissant et atmosphérique dans lequel on retrouve des éléments issus du Progressif avec des riffs complexes et granuleux bien imbriqués dans des sonorités d’orgue Hammond B3 et une rythmique lente et changeante. Netherworld Triumphant marquait le passage du groupe vers des sonorités plus Rock tout en laissant en place les idées typiquement métalliques. C’est un album à se mttre dans les oreilles sans plus attendre pour découvrir un monde de textures sonores intelligentes et variées qui nous montrent qu’on peut être excellent et grandement influent même si on est moins connus de la majorité.

Einherger – Norrøne spor – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1708
Einherger – Norrøne spor – 2018
Norvège

Le huitième album de la formation Norvégienne Einherjer avait été surprenante à bien des égards. Le groupe continuait sur sa lancée d’albums mémorables et Norrøne spor illustrai très bien le parcours musical entamé par le quatuor dans la première moitié des années 90. Bien que certains éléments plus Rock s’immisçaient dans les compositions, le Black Metal et la tendance Viking étaient toujours présents en avant plan. Einherjer évoluait une fois de plus en nous donnant un album différent des précédents tout en gardant son essence avec des riffs fignolés et des arrangements épiques. Un des excellents albums de la discographie qui mérite amplement sa place dans la grande évolution métallique.

Unleashed – The Hunt for White Christ – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1707
Unleashed – The Hunt for White Christ – 2018
Suède

La formation Suédoise Unleashed fait partie des meubles en comptant pas moins de 35 ans d’expérience dans le domaine du Death Metal. En fait, Unleashed est ni plus ni moins un pionnier mondial du genre qui a révolutionné la façon de faire de la musique extrême dès ses débuts et n’a jamais cessé de sortir d’excellents albums, sauf peut-être pour Warrior et Hell’s Unleashed qui ont probablement été une période d’égarement pour le groupe. Rendu à son treizième album en carrière, disons que les membres de Unleashed n’avaient plus rien à prouver à qui que ce soit et The Hunt for White Christ nous le démontrait totalement avec ses riffs furieux et ses compositions percutantes et entraînantes. Bien sûr, le groupe ne se réinventait pas et nous proposait une de fois de plus la même recette mais pourquoi diable tenter de changer ce qui fonctionne? Unleashed nous livrait un autre très bon album qui réitérait sa véracité et son statut de pionnier du genre. À vos écouteurs ou haut-parleurs en grimpant le volume!

Hate Eternal – Upon Desolate Sands – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1706
Hate Eternal – Upon Desolate Sands – 2018
États-Unis

Initialement le projet solo d’Erik Rutan, Hate Eternal fait parte de la liste des groupes Floridiens ayant établi les bases du Death Metal plus brutal avec Cannibal Corpse, Morbid Angel et Deicide. Même si le trio est arrivé plusieurs années après ses acolytes, il n’en demeure pas moins qu’il a été et est toujours une très grande référence en la matière. Sur son septième album, Hate Eternal poursuivait ce qu’il avait commencé en 1997 en ne changeant pas vraiment sa recette initiale et en offrant un Death Metal puissant, complexe et surtout hyper brutal avec des riffs gras et incisifs reposant sur une rythmique percutante et des structures musicales étourdissantes. Un album qui définissait exactement ce que devait être le Death Metal Américain dans toute sa splendeur et qui prouvait que le groupe était une fois de plus un des maîtres du genre.

Bloodbath – The Arrow of Satan is Drawn – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1705
Bloodbath – The Arrow of Satan is Drawn – 2018
Suède

Bloodbath a subi plusieurs changements de membres au cours de sa carrière mais conserve toutefois un alignement assez stable depuis les dix dernières années. D’ailleurs, Nick Holmes est le chanteur ayant demeuré le plus longtemps au sein de la formation pionnière du Death Metal incisif et caustique de la deuxième vague du fameux son Suédois. Le groupe n’a pas vraiment changé au fil des albums mais a toujours livré la marchandise et avec son cinquième album, il était devenu évident que le super groupe ne changerait pas d’un iota, préférant nous attaquer de ses riffs brutaux et gras à souhait. The Arrow of Satan is Drawn ne réinvente absolument rien mais venant de la part d’un groupe comme Bloodbath, on ne s’attend à rien d’autre que cette sonorité si distinctive avec ces compositions qui cognent dur. Un autre très bon album de Bloodbath qui prouve que le Death Metal pur et dur est toujours en vie!

Gorod – Aethra – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1704
Gorod – Aethra – 2018
France

L’ultra technicité est maintenant devenue monnaie courante dans le vaste monde métallique mais il aura fallu des pionniers pour changer les choses. Ces pionniers ont influencé d’autres pionniers qui ont monté la barre plus haute et au toutnant desd années 2000, la course à cette technicité exemplaire s’est accentuée de manière exponentielle jusqu’elle devienne un standard. Des groupes comme Gorod ont largement contribué à faire exploser la finesse musicale dans le monde métallique avec une musique complexe et des éléments très progressistes qui ont permis à rendre la musique extrême plus respectée. Pour son sixième album, Gorod avait quitté Listenable Records pour rejoindre un label Français répondant au nom de Overpewered Records et bien que l’labum fut remarquable au niveau des compositions et du jeu des musiciens, il était malheureusement passé sous les radars et bon nombre de métalleux étaient passés à côté d’un petit bijou de musique intelligente et surtout très bien structurée alliant Death Metal brutal et Progressive tirant parfois sur le Jazz dans les textures proposées. Comme je le répète depuis maintenant près de cinq ans, il n’est pas nécessaire d’être hyper connu pour révolutionner la musique et Gorod le prouve avec brio avec Aethra. À découvrir pour ceux qui ne connaissent pas et à se mettre dans les oreilles pour bien comprendre l’évolution des structures complexes dans cette musique extrême que nous chérissons tous!

Uncle Acid & the Deadbeats – Wasteland – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1703
Uncle Acid & the Deadbeats – Wasteland – 2018
Angleterre

Le regain pour le Rock occulte et psychédélique des années 70 inspiré de Black Sabbath avait frappé le monde métallique dans la deuxième moitié des années 2000 mais ce n’est que vers 2010 que le phénomène avait pris de l’ampleur avec des groupes tels que Ghost, Witchcraft ou encore Uncle Acid & the Deadbeats qui avaient pris d’assaut cette nouvelle scène Doom Metal qui puisait ses sonorités directement à la source en ajoutant une touche de modernité au niveau des compositions et de la production. Avec son cinquième album, Uncle Acid n’avait plus réellement besoin de se faire présenter, son nom était sur toutes les lèvres des amateurs du genre et faisait office d’exemple à suivre pour tous ceux et celles voulant embrasser le mouvement sans trop de timidité. Wasteland nous proposait des compositions solides avec des riffs décapants et une production granuleuse pour nous faire revivre la belle époque tout en augmentant le niveau de technicité pour rendre le produit fini plus attrayant pour le métalleux en quête de ses racines. Wasteland était ni plus ni moins du Uncle Acid au sommet de son art et alors que nous pensions voir tout entendu de la part du groupe Anglais, une surprise de taille allait nous frapper de plein fouet avec l’album suivant. Si vous ne connaissez pas Uncle Acid & the Deadbeats, cet album est un excellent point de départ pour découvrir l’incroyable discographie du groupe.

Slaegt – The Wheel – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1702
Slaegt – The Wheel – 2018
Danemark

L’idée de mélanger le Black Metal avec le genre originel qui est le Heavy Metal n’est pas nouvelle mais est très efficace en apportant une certaine fraîcheur métallique dans tout ce flot de sous genres. La formation Danoise s’était inspirée de groupe comme Tribulation pour parfaire son art avec une bonne dose de noirceur, de mélodies intrigantes et d’atmosphères vaporeuses. Son troisième album, The Wheel regorgeait de riffs tranchants bien ancrés à une rythmique décapante dans des compositions enlevantes et bien travaillées. Bien sûr, Slaegt n’était pas une formation des plus connues mais grâce à The Wheel, les Danois avaient réussi à attirer l’attention du public un peu partout sur la planète et à obtenir une place chez Century Media pour l’album suivant. Un groupe à surveiller de près et un album à découvrir sur le champ si ce n’est déjà fait! L’avenir s’annonce très prometteur et ce, grâce à des formations comme Slaegt qui ont à cœur de faire briller la flamme métallique et la tenir à bout de bras!

Behemoth – I Loved You at Your Darkest – 2018

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1701
Behemoth – I Loved You at Your Darkest – 2018
Pologne

Vous ai-je déjà parlé d’évolution et de changement? Depuis le début de ma chronique quotidienne il y a près de cinq ans, j’en ai parlé à plusieurs reprises car je trouvais important de souligner que le mot changement fait peur et en rebute plusieurs, surtout les détesteurs. Oui oui, ces trolls qui profitent d’internet pour jeter leur fiel sur ce qu’ils n’acceptent pas ou qui déroge de leur petit monde intérieur. Behemoth a beaucoup changé et évolué depuis ses premiers albums et plusieurs bien-pensants n’acceptent tout simplement pas que le groupe Polonais se soit aventuré ailleurs musicalement, surtout avec son onzième album, I Loved You at Your Darkest qui proposait de nouvelles sonorités et de nouvelles textures qui ne cadrent plus vraieemnt avec les éléments Black Metal des origines du groupe. Suite à sa maladie, Nergal a beaucoup réfléchi à la vie et à ce qui vaut la peine de se battre. Il a compris qu’il pouvait toujours faire de la musique extrême en embrassant de nouvelles avenues tout aussi, sinon plus, intéressantes et il le prouvait avec brio, passion et génie de composition. Contrairement à ce que les trolls affirment, I Loved You at Your Darkest est l’un des meilleurs albums du trio et l’un des plus accomplis en termes de composition et d’arrangements. Behemoth n’est plus le simple groupe de Black Metal quand son leader n’avait que dix-huit ans. Le jeune homme a depuis mûri, a fait face à la mort et a tout simplement évolué en tant qu’être humain en ouvrant son esprit à autre chose de plus grand. Ce onzième album est excellent et nous montre un Behemoth en pleine possession de ses moyens. Nergal en a finalement rien à foutre de ce qu’on pense, il fait ce qu’il veut et c’est tant mieux comme ça!