L’Évolution Métallique selon Sinistros #1622
Entrails – World Inferno – 2017
Suède
Quoi de mieux qu’un gros Death Metal bien gras pour débuter une journée du bon pied? Bien que peu connue, la formation entrails fait tout de même partie des pionniers du genre en Suède. Ayant vu le jour au début des années 90, le groupe a contribué à développer le fameux son Suédois avec la légendaire Boss HM-2 et sa sonorité si caractéristique. Ce n’est qu’en 2009 que Entrails est revenu d’entre les morts avec ses toutes premières démos qui conduisirent le groupe vers son premier album explosif en 2010. World Inferno est donc le cinquième album de la discographie, album qui reprends exactement cette illustre sonorité avec toute la sauvagerie qui vient avec. On ne réinvente absolument rien mais c’est tellement satisfaisant! Des compositions crues et directes avec des riffs incisifs et bien juteux bien implantés sur une rythmique qui frappe fort. Que demander de plus? Un excellent album de Death Metal qui nous rentre dedans!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1621
Carach Angren – Dance and Laugh Amongst the Rotten – 2017
Pays-Bas
Quand on parle des Pays Bas en matière métallique, on pense immédiatement au fameux Death Metal initié par les Asphyx, Sinister ou Pestilence. Mais, une formation s’est démarquée vers la deuxième moitié des années 2000 avec un Black Metal Symphonique idéal pour les trames sonores des films de Tim Burton. Le génie de composition des membres du groupe est venu brouiller les cartes avec des arrangements époustoufflants et des idées incroyables dès son premier album. Dance and Laugh Amongst the Rotten, cinquième album de la discographie, nous montrait un Carach Angren encore plus mature au niveau des arrangements avec des textures et des éléments symphoniques macabres et horrifiques pour nous nous sortir de notre zone de confort. La réputation du groupe Néerlandais n’était plus à faire et ses deux membres officiels se plaçaient bien haut parmi les influenceurs de la musque extrême. Un autre chef d’œuvre à considérer si on aime la musique classique et le Black Metal incisif et puissant!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1620
Suffocation – …of the Dark Light – 2017
États-Unis
Mine de rien, la formation Suffocation a contribué à façonner la musique extrême beaucoup plus que certains pourraient le penser. Non seulement le groupe a contribué à implanter le Death Metal brutal avec les des riffs complexes et la voix unique de Frank Mullen, au fil des albums, Suffocation a réussi l’exploit d’influencer un autre genre qui fera son entrée au début des années 2000 et bien que le Deathcore soit boudé par beaucoup de métalleux, il n’en demeure pas moins que le genre découle directement du son de Suffocation. …of the Dark Light, huitième album de la discographie, nous montrait un Suffocation au sommet de son art malgré une faible évolution dans le style et les sonorités. Quand on est un pionnier et un pilier de cette importance, pourquoi changer une recette gagnante? Cet album sera le dernier pour Frank Mullen qui quittera la formation l’année suivant la sortie de l’album et l’arrivée d’Eric Morotti à la batterie. Suffocation poursuivait sa suprématie du Death Metal et nous donnait une grosse leçon de musique pas gentille du tout!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1619
Necrot – Blood Offerings – 2017
États-Unis
On dira bien ce que l’on voudra à propos de la musique extrême, une chose est sûre : Le Death Metal n’a pas été inventé pour plaire à tout le monde et la formation Américaine Necrot avait très bien compris cette réalité dès son premier album. Blood Offerings s’est comme un album culte à la minute où il est sorti avec ses riffs gras et caustiques bien assis sur une production granuleuse et juteuse à souhait. Le trio Américain proposait des compositions axées sur la puissance et la rapidité laissant de côté toute technicité excessive en préférant les éléments minimalistes pour donner plus d’impact et de tonus à ses pièces. Necrot nous donnait une super leçon de Death Metal et nous montrait clairement comme le rendre et le jouer. La suite en sera irrémédiablement explosive!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1618
Vallenfyre – Fear Those Who Fear Me – 2017
Angleterre
La formation Anglaise Vallenfyre n’est pas la plus connue dans le monde du Death Metal mondial. Pourtant, la formation compte des illustres membres comme Gregor Mackintosch de Paradise Lost et un certain Waltteri Väyrynen actuel; batteur de Opeth et ancien batteur de Paradise Lost. Vallenfyre aura eu une vie très courte entre 2010 et 2018 nous offrant une toute aussi courte discographie. Courte mais intense avec trois albums dignes de ce nom! Le dernier avant la séparation du groupe nous proposait un Death Metal noir teinté d’éléments Doom Metal avec des riffs gras et des guitares sursaturées avec la sonorité des légendaires groupes de Death Metal Suédois en plus original et surtout en plus lourd et oppressant. Avec Fear Those Who Fear Me, les non-initiés avaient raison de craindre la sonorité de Vallenfyre car elle recelait un côté malsain tout en étant incroyablement bien exécutée et composée. Dommage qu’une séparation ait eu raison du groupe en 2018 car on en aurait pris encore plus de sa part! Quoiqu’il en soit, Vallenfyre aura laissé sa marque sur le Death Metal pas gentil et est définitivement un groupe à découvrir si ce n’est déjà fait. Tout à fait puissant!
Dans le vaste monde métallique dominé (avouons-le) essentiellement par les hommes depuis les balbutiements du Heavy Metal, les femmes ont dû se battre et travailler plus fort pour être prises au sérieux. Tout ça a bien changé au fil des décennies et les femmes, bien que moins nombreuses que les hommes, ont réussi à se faire valoir en se taillant une belle place dans l’univers métallique mondial notamment avec le quintette Suisse Burning Witches. Bien que la sonorité du groupe ne soit pas des plus originales, le groupe reprends les hymnes du Heavy Metal originel avec brio et puissance avec la fougue de la jeunesse et des riffs bien aiguisés. On reconnaît les éléments initiés par les Judas Priest, Warlock et Primal Fear et c’est fait avec conviction et professionnalisme. Ce premier album aura suffisamment de succès pour attirer l’attention de Nuclear Blast qui signera les demoiselles pour leurs trois albums suivants. Un excellent premier album de pur Heavy Metal caustique et mélodique à se mettre dans les oreilles qui prouve que ces sorcières ne se laissent pas mettre au bûcher si facilement!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1616
Avatarium – Hurricanes and Halos – 2017
Suède
Pour son troisième album, Avatarium avait dû se passer de Leif Edling à la basse. Bien que ce dernier eût composé la majorité des pièces de l’album, il s’était retiré comme musicien pour des problèmes de santé mais était demeuré très près du groupe pour apporter son soutient et ses idées de composition. Avec Hurricane and Halos, Avatarium se dirigeait vers des sonorités plus Hard Rock tout en gardant son côté Doom et mystique qui avait fait sa renommée dès son premier album. La notoriété du quintette prenait de plus en plus d’ampleur et se dirigeait vers des sommets notamment grâce à la voix chaude et envoûtante de Jeannie-Ann Smith qui devenait en quelque sorte un pilier important pour la formation Suédoise. Un autre excellent album de pur Doom signé Leif Edling qui prouvait une fois de plus que son titre de Doomfather était hautement justifié!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1615
Alestorm – No Grave but the Sea – 2017
Angleterre
Savoir mettre le party pour des musiciens est tout un art qui est ardu à maîtriser. Le Folk Metal se prête généralement très bien à cet exercice et la formation Anglaise Alestorm est passée maître de ce sujet depuis la sortie de son premier album. Rendu à son cinquième album, la formation poursuivait son périple sur les eaux troubles à bord de son vaisseau pirate pour justement faire la fête avec tous les métalleux de la planète grâce à ses hymnes joyeux et ses riffs accrocheurs bien agrémentés d’instrumentations propres à la musique Folk. Bien évidemment, Alestorm ne réinventait plus la roue et le style mais il le présentait de façon honnête et surtout de manière magistrale pour s’assurer que le gros fun noir prenne partout où il passe. No Grave but the Sea est un excellent album de ce qu’on appelle maintenant le Pirate Metal et une bonne dose de bonne humeur qui est de mise les soirs de beuverie entre amis!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1614
Sabbath Assembly – Rites of Passage – 2017
États-Unis
Rites of Passage, cinquième album de Sabbath Assembly, était le deuxième album de la discographie depuis les changemnts drastiques tant dans la sonorité que dans les sujets abordés. La présence de Kevin Hufnagel était très palpable, les compostions devenaient de plus en plus complexes tout en gardant cet aspect très lugubre relié aux textures plus Doom Metal qui avait été instauré sur l’album précédent. Jamie Myers nous offrait une fois de plus une performance incroyable avec sa voix chaude et unique et les riffs étaient tout simplement caustiques et bien abrasifs donnât un mélange de pure lourdeur explosive avec des mélodies froides et envoûtantes. Rites of Passage était bien loin des trois premiers albums et sans dénigrer ceux-ci, c’était très bien ainsi! Sabbath Assembly avait rejoint la nouvelle vague de Rock Occulte qui avait pris naissance vers le début des années 2010 et s’imposait comme un chef de file du genre. Rites of Passage est un excellent album qui flirte avec le Progressif, le Doom Metal et le pur Rock Occulte des années 70 mais avec une sonorité moderne et grandiose. Un album qu’il faut absolument écouter, à prendre connaissance et à apprécier à sa juste valeur. Un chef d’œuvre de composition intrigante et bien ficelée!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1613
Earth Electric – Vol1 : Solar – 2017
Portugal
Rune Eriksen est un musicien et compositeur aux multiples facettes et surtout connu pour sa participation dans les projets Aura Noir, Vltimas, Mayhem ou encore Nader Sadek. Autant de projets que de styles différents. Mais le Norvégien d’origine joue également dans une formation Portugaise Earth Electric qu’il a fondé avec sa femme, la chanteuse Carmen Susana Simões. Le seul et unique album du projet nous présente une musique très axée sur les sonorités des années 70 avec un incroyable mélange de Doom, de Rock Progressif et de pur Heavy Metal bien ficelé donnant ainsi vie à des compositions enlevantes et complexes alliant des textures vaporeuses avec des riffs mordants. La voix de Carmen douce et chaleureuse vient mettre un effet très atmosphérique aux pièces et se prête admirablement au style proposé par le groupe. Vol 1 : Solar est un album à découvrir qui remet en perspective les éléments du passé avec ceux du présent et même une touche futuriste et en attendant une deuxième sortie, celle-ci est à écouter à plein régime sonore en se laissant bercer par les superbes mélodies et la puissance de frappe digne des plus grands noms du Progressif.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1612
The Monolith Deathcult – V1 – Versus : It Will Burn Us Without Leaving Ash – 2017
Pays Bas
Dans les années 80, il était impensable, voire hérétique pour les métalleux de même avoir l’idée d’incorporer des claviers et des synthétiseurs dans la pureté du Heavy et du Speed Metal. Il aura fallu un groupe issu de la scène alternative pour briser les barrières et imposer les machines et les sonorités mécaniques dans la musique métallique. Ministry a effectivement ouvert la voie et a influencé tout un genre, en l’occurrence le métal industriel. De joyeux larrons venus des Pays-Bas ont pris le taureau par les cornes au tournant des années 2000 en poursuivant l’application de textures et d’éléments purement mécaniques et Industriels dans leur musique et ainsi perpétuer ce que Ministry avait commencé. The Monolith Deathcult n’est pas des plus connus mais le trio Néerlandais est l’un des chefs de file du mélange de Death Metal avec des éléments électroniques et industriels et avec son sixième album, il avait initié la trilogie V avec la première partie V1 – Versus : It Will Burn Us Without Leaving Ash qui se voulait riche en sonorités diverses, en échantillonages et en riffs bien aiguisés et bien gras. Le tout était habilement déposé sur une rythmique réglée au quart de tour avec beaucoup de claviers et à grands coups de batterie électronique pour donner cet éffet de machine infernale venant détruire la civilisation humaine. Si vous ne connaissez pas encore The Monolith Deathcult et que vous aimez sortir de votre zone de confort, il est temps de vous y mettre et Versus est un excellent point de départ pour vous initier à cette folie sonore faite avec un certain brin d’humour.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1611
Slaegt – Domus Mysterium – 2017
Danemark
La formation Danoise Slaegt a débuté sa carrière en tant que groupe de Black Metal mais a rapidement incorporé des éléments de Heavy Metal à sa sonorité abrasive au fil de ses sorties. Ce changement a débuté sur le deuxième album et a évolué par la suite. Domus Mysterium nous offrait toujours cette noirceur issue du Black Metal mais on sentait que certaines influences venaient se greffer aux compositions, notamment au niveau des riffs et des solos de guitare qui revisitaient les pionniers du pur Heavy Metal des années 80 et certains soubresauts de Thrash et de Speed Metal de la même époque. Bien que les membres du groupes privilégiaient une certaine simplicité, il y avait tout de même une complexité assez appréciable au fil des pièces de l’album et malgré que Slaegt était un parfait inconnu de la grand scène mondiale à cette époque, son apport à la musique noircie est plus qu’appréciable et démontre qu’une petite formation peut aisément se tailler une place vers le sommet en travaillant fort pour y parvenir et c’est exactement ce que Slaegt est en train de faire en comptant sur la sortie des deux albums suivants. Un excellent album cru, franc et direct. Ideal pour les longues soirées d’hiver!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1610
Hate – Tremendum – 2017
Pologne
Rendu à son dixième album, la formation Polonaise Hate n’avait plus vraiment besoin de présentations. Tournant autour d’Adam Buszko, Hate s’est rapidement imposé comme l’un des chefs de file et pionnier de la musique extrême en Pologne. Au fil des albums, le groupe n’a jamais vraiment changé sa recette initiale et a toujours livré de très bons albums au cours de sa carrière. Tremendum ne faisait pas exception à cette règle de qualité musicale initiée au début des années 90 en offrant des riffs gras et amplement complexes pour être en mesure de livrer des compositions enlevantes et surtout intenses. Un parfait exemple de ce que le Death Metal se doit de dégager! Tremendum est considéré comme étant l’un des excellents albums de la discographie de Hate et c’est un pur plaisir auditif d’un bout à l’autre des presque cinquante minutes qu’il contient. Allez, à vos écouteurs ou haut-parleurs en grimpant le volume pour vous imprégner de toute cette hargne sonore! Quoi de mieux pour bien commencer une journée?
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1609
God Dethroned – The World Ablaze – 2017
Pays-Bas
Contre toute attente, God Dethroned était revenu de sa deuxième séparation survenue en 2011, sortant un très bon album en 2014 avec Henri Sattler comme seul membre original de la formation. The World Ablaze n’était peut-être pas le meilleur album, de la discographie mais il contenait amplement de bonnes idées et de riffs mémorables pour en faire un des très bons albums dans la carrière des Néerlandais. On gardait la même recette de Death Metal noirci avec beaucoup de mélodies de guitares et une rythmique puissante bien assise sur des compositions bien ficelées. God Dethroned nous prouvait qu’il était une fois de plus le pionnier qu’il avait toujours été et cet album est à écouter pour ce qu’il est et pour sa très bonne qualité musicale et sonore.
En voulez-vous de la technique? Les Italiens de Hideous Divinity sont passés maîtres en la matière et avec son troisième album, le groupe était passé à la vitesse supérieure avec des riffs encore plus complexes et des structures complétement étourdissantes! Adveniens marquera la fin de l’entente avec Unique Leader Records et permettra aux Italiens de se tailler une belle place chez Century Media et être ainsi en mesure de conquérir l;e vaste monde du Death Metal ultra technique en tant que chef de file du genre. Un album exemplaire qu’il faut connaître et qui a contribué à l’évolution de la musique extrême excessive! Grimpez le son et laissez-vous détruire le cerveau !
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1607
Firespawn – The Reprobate – 2017
Suède
Firespawn est un genre de super groupe réunissant des membres et des ex-membres de Necrophobic, Unleashed, Dark Funeral, Witchery ou encore Entombed pour ne nommer que ceux-ci. Bien que le premier album ait eu un certain succès, ce n’est qu’avec le deuxième que le groupe s’est fait connaître en offrant un Death Metal noirci avec des riffs à la fois ravageurs et mélodiques. The Reprobate contient suffisamment de bonnes idées et d’originalité pour être mentionné comme étant un album influent à sa manière grâce à des compositions bien ficelées et qui rendent justice au genre proposé. Excellente production, riffs incendiaires et rythmique de feu, que de mander de plus? Allez, à vos devoirs mécréants et découvrez un petit bijou d’intensité musicale!
Lorsque j’ai eu l’idée de faire l’évolution métallique selon Sinistros, mon but était initialement de relater l’histoire musicale des sous genres s’y rattachant selon mon expérience personnelle et ma compréhension du phénomène depuis les tout débuts autour de 1970 en présentant non seulement les grands acteurs ayant joué un rôle important au fil des décennies mais aussi de faire découvrir des groupes et des artistes moins connus mais tout aussi importants pour le développement des divers sous branches métalliques. Droid fait partie de cette catégorie. Avec son premier album, la formation de Mississauga revisitait le Thrash Metal originel mais en mettant l’emphase sur la technicité et ses influences Progressives ce qui a résulté des neuf pièces contenues sur Terrestrial Mutations avec des riffs ultra complexes et des structures rappelant étrangement un certain groupe de Jonquière dans la forme et la façon de faire tout en ayant sa propre identité et sa propre sonorité originale. Bien sûr que Droid est loin d’être connu mais le groupe gagne grandement à l’être pour sa qualité de composition et son apport à la musique grinçante plus complexe que la moyenne. Un album parfait à découvrir et à se mettre dans les oreilles le plus rapidement possible pour bien comprendre certains aspects de la belle grande évolution métallique.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1605
Artificial Brain – Infrared Horizon – 2017
États-Unis
Le Death Metal ultra technique et le Progressif ont connu une évolution époustouflante au fil des 30 dernières années dans le vaste monde métallique mondial, chaque groupe et chaque album repoussant les limites pour le prochain qui osera les repousser à nouveau. La formation Américaine Artificial Brain est l’une de ces formations qui avaient fait de la technicité leur cheval de bataille et son deuxième album, Infrared Horizon en rajoutait une couche de plus avec des riffs très complexes et des structures à la fois chaotiques et très ficelées donnant une musique extrême haute en couleurs et en textures incroyables. Cet album donnait le ton à ce qui allait suivre et Artificial Brain est rapidement devenu un incontournable du genre. À écouter le cerveau bien apaisé pour bien saisir toute les notes et les arrangements contenus dans les dix pièces de l’album. Un trois quart d’heure de pure défonce auditive pour les amateurs de musique qui décape!
Le trio Valborg est un de ces groupes hors normes et difficiles à assimiler pour les non-initiés à une musique plus expérimentale. Malgré que la formation Allemande ne soit pas des plus connues, elle est fondamentalement un pilier pour la musique progressive et d’avant-garde. Son sixième album, Endstrand, réitérait les riffs à la fois complexes et déroutants sur des compositions aux structures bizarroïdes et ses textures hors des standards préétablis, le tout bien arrosé d’une certaine hargne et une sonorité globale avec beaucoup de punch et de mordant. Si vous avez la fibre pour les éléments musicaux dérangeants et abrasifs, Valborg est décidément à considérer et Endstrand un excellent album de sa discographie qui est à découvrir dans son intégralité!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1603
The Obsessed – Sacred – 2017
États-Unis
The Obsessed n’est pas le groupe typique ul;tra connu et populaire dans le monde métallique. Les origines du groupe Américain remontent à 1976 alors qu’il s’appelait Warhorse. Il faudra attendre jusqu’en 1990 pour voir apparaître un premier album même si quatre démos ont vu le jour entre 1980 et 1985. Mené par le seul et unique Wino, The Obsessed fait partie des pionniers du Doom Metal malgré une très courte discographie et une carrière avec ses fin abruptes et ses retours. Sacred marquait un de ces retours en 2017 avec 23 ans d’absence et ce troisième album fut tout un retour avec un tout nouvel alignement qui confirmait que Wino était bel et bien le seul et unique membre et grand chef du projet. Un excellent album avec du mordant, de la saveur des années 70 à profusion bien mélangée à une sonorité propre au groupe. À écouter sans réserve et surtout avec beaucoup de débit sonore!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1602
Warbringer – Woe to the Vanquished – 2017
États-Unis
Warbringer fait partie de la nouvelle vague du Thrash Metal de la vieille école remise au goût du jour avec une sonorité et une production plus modernes. Depuis la sortie de son premier album en 2008, la formation Américaine n’a jamais déçu et a toujours livré la marchandise. On le sait que ce n’est pas tant original mais en bout de ligne, on s’en fout quand même pas mal car le produit proposé est fait avec passion et conviction et ça se ressent une fois de plus sur le cinquième album de la discographie, Woe to the Vanquished. Si vous aimez le Thrash originel dans la lignée des Kreator, Exodus et Slayer, Warbringer est définitivement à considérer! Un excellent album de pure défonce sonore comme dans le temps!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1601
The Doomsday Kingdom – The Doomsday Kingdom – 2017
Suède
Leif Edling, The Doomfather, littéralement. Le musicien et compositeur Suédois est en effet considéré comme étant le père du Doom avec ses innombrables projets dont Candlemass qui est devenu dès son premier album, l’emblème même du genre en s’inspirant directement de Black Sabbath et de Trouble pour officiellement instaurer le genre Doom Metal en tant que sous genre métallique majeur. Edling est tellement prolifique au niveau des compositions et des riffs qu’il ne peut pas tout donner à Candlemass et a donc intité plusieurs projets connexes comme Avatarium, Krux ou encore The Doomsday Kingdom. Ce dernier comporte des membres de Avatarium avec un chanteur moins connu et musicalement parlant, ce premier album ressemble beaucoup à Candlemass dans ses structures, ses riffs et ses arrangements. Un excellent album éponyme qui perpétue à la perfection ce qui a été entamé en 1986 avec Epicus Doomicus Metallicus. À écouter si on est fan de pur Doom Metal épique à souhait!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1600
Mastodon – Emperor of Sand – 2017
États-Unis
Qui ne connait pas encore Mastodon, ne serait-ce que de nom? De son Sludge Progressif des premiers albums, le groupe a lentement migré vers un métal progressif largement teinté de pur rock issu des années 70 mais avec cette touche de modernité qui a contribué au développement de plusieurs groupes et musiciens à embrasser pleinement leur côté plus technique et plus hétéroclite ouvrant ainsi la voie au métal progressif que lon connait aujourd’hui. Emperor of Sand, septième de la discographie, était beaucoup plus axé sur les textures plus intrigantes et mystérieuses issues des groupes de rock classique des années 70 avec les éléments plus abrasifs auxquels le groupe nous avait habitués au fil de ses sorties. Il est évident que le noyau de fans des débuts avait un peu de difficulté avec la tengnete prise par Mastodon mais c’est ça qui est beau avec l’évolution : Éviter de stagner et offrir toujours de la nouveauté et de la fraîcheur pour éviter de rester pris dans le piège de cette stagnation. Un autre excellent album à écouter avec un bon système de son à volume élevé pour bien saisir toutes les subtilités proposées au fil des pièces.
La formation Espagnole Moonloop fait partie de cette liste de groupes œuvrant directement dans la musique Progressive en y incorporant des éléments de Death Metal. Le nom Moonloop provient d’ailleurs d’une chanson de Porcupine Tree, donc on ne peut pas faire plus Prog! Devocean, deuxième album de la discographie pousse la technicité exemplaire et la production riche en sonorités et en textures beaucoup plus loin. Les membres s’écartent sur des compositions très complexes qui n’a rien à envier à quiconque et il est dommage que Moonloop n’obtienne pas plus de reconnaissance afin de monter plus haut dans son domaine musical. Quoiqu’il en soit, Devocean est un album qui gagne à être plus connu pour sa qualité musicale mais aussi pour son apport à la musique moins standard.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1598
Obituary – Obituary – 2017
États-Unis
Obituary est un des pionniers et un des premiers groupes de Death Metal de la vague Floridienne. Ayant débuté sous le nom Executioner en 1984 puis Xecutioner avant de prendre officiellement le nom de Obituary en 1988. Le groupe fait donc partie des meubles ayant pris part au développement du genre. Est-ce que le groupe a déjà sorti un mauvais album? Pas vraiment mais Back From the Dead paru en 1997 ne fut pas un succès et a possiblement contribué à sa séparation en 1998. En 2003, la formation a effctué un retour pour de bon et depuis, elle n,a cessé de pondre de très bons albums de pur Death Metal caustique. L’album éponyme, dixième de la discographie, nous montrait un Obituary en pleine forme et en pleine possession de ses moyens avec des compositions dignes de sa réputation avec ses éternels et légendaires riffs granuleux et gras bien assis sur une rythmique lourde et fracassante. Que demander de plus? Pourquoi Obituary réinventerait ce qu’il a lui-même contribué à inventer? On demeure dans le même registre et on refait cette bonne vieille recette qui a fait ses preuves et qui continue à le faire! Montez le volume et rincez-vous les oreilles!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1597
Havok – Conformicide – 2017
États-Unis
Éliminer le conformisme, c’est exactement le contraire que la formation Havok avait fait avec son quatrième album Conformicide. Il est étonnant de voir une formation qui avait le vent dans les voiles briser sa crédibilité de cette façon! Était-ce le fait de passer chez Century Media qui a poussé le groupe de Denver à devenir si réchauffé, prévisible et totalement conforme à un standard préétabli et siphonné à l’os par l’industrie? Avec cet album, Havok n’était plus le nouveau porte étendard du Thrash moderne, il était devenu une pâle copie des milliers de groupes œuvrant dans le même créneau en exploitant tout ce qui a été à maintes fois exploité par le passé avec une impression de technicité exemplaire pour que ça passe inaperçu. Un album qui nous montre ce qu’il ne faut pas faire pour essayer de devenir plus gros et une déception monumentale de la part d’un groupe que se voulait très prometteur. Si vous aimez les riffs réchauffés non réconfortants et les compositions génériques, cet album est à prendre en considération!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1596
Maat – Monuments Will Enslave – 2017
Allemagne
Vous aimez les thèmes qui relatent les ancêtres et les anciennes civilisations? De nombreux groupes de métal extrême ont fait de ces sujets leur cheval de bataille. Que ce soit les légendes Vikings et nordiques, l’histoire Romaine ou encore l’Égypte ancienne, la grande scène métallique mondiale regorge de ces histoires et légendes ancestrales. Parlant de l’Égypte, il n’y a pas que Nile à s’y intéresser. La formation Allemande Maat visite également le mystique entourant la vie de l’ancienne Égypte sur un Death Metal assez technique inspiré des certaines mélodies ancestrales pour agrémenter les riffs puissants et la rythmique imposante des onze pièces de Monuments Will Enslave. Un groupe qui gagne à être plus connu pour sa qualité musicale et un excellent album brutal et mélodique à être écouté de ce pas!
Sinister fait partie des pionniers du Death metal tant au Pays-Bas qu’à l’échelle mondiale et malgré une discographie en dents de scie, la formation est toujours demeurée constante depuis sa reformation en 2005 avec seul Aad Kloosterwaard aux commandes. Ce dernier avait délaissé la batterie pour se concentrer sur la voix en engageant des musiciens pour poursuivre l’aventure Sinister. Syncretism est le septième album depuis le fameux retour et bien que cet album ne réinvente pas du tout la sonorité du groupe, il demeure tout de même l’un des meilleurs de la discographie complète depuis ses tout débuts prouvant ainsi qu’il est toujours l’un des maîtres du Death Metal Néerlandais avec ses riffs bien gras et tranchants bien assis sur une rythmique de feu et des compositions enlevantes et puissantes. Un excellent album de pureté Death Metal comme il se doit d’être joué et présenté. Pas de taponnage et pas de niaisage, on va directement au but et ça fesse fort! À écouter sans réserve et sans retenue!
Devin Townsend – Progressive Metal / Rock – Canada
PowerNerd – 2024
InsideOut Music
9,2/10
Devin, ce cher Devin. Veut, veut pas, le bonhomme nous surprend à chaque album et ce bougre de joyeux luron réussi à se réinventer à chaque fois et à nous offrir que du frais! Devin Townsend nous arrive cette année avec un nouvel album totalement différent de son précédent Lightwork sorti en 2022.
Devin Townsend, on aime ou pas c’est selon sa compréhension musicale et selon ses goûts, bien sûr. Le compositeur n’a jamais sorti deux fois le même album et PowerNerd ne fait pas exception à cette règle, si règle il y a dans le cas de Townsend et de ses idées multiples et disparates. Quand on est un artiste un peu disjoncté, pourquoi se limiter musicalement quand on peut s’éclater en expérimentant avec les textures, les sons et les styles? Townsend, c’est en plein ce qu’il fait en se foutant royalement de ce que les gens et les fans peuvent penser. Et c’est cet aspect du musicien qui me plait! Une fois de plus, le grand Devin nous emmène dans un voyage éclaté dans lequel il n’y a définitivement pas de destination. Il joue avec diverses idées puisées de son parcours et de ses expériences en jonglant habilement avec toutes sortes de sons et d’effets bien imbriqués dans des compostions complexes mais très accrocheuses avec des arrangements à couper le souffle. La production est encore une fois impeccable et à la hauteur de ce que le maître se doit de nous offrir. Mais attention, cet album n’est pas un album typiquement « métal », il faut ouvrir son esprit et apprendre à naviguer dans des eaux troubles par moments mais aussi très calmes au fil des pièces. Si vous recherchez encore Strapping Young Lad, cet album est à proscrire de votre liste d’écoute!
Un autre album extraordinaire pour notre Devin Townsend national! Plus Rock que Métal mais toujours avec la même intensité. PowerNerd se retrouvera bien entendu dans le top 2024 de Hurlemort. À écouter attentivement pour savourer toutes les subtilités!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1594
Power Trip – Nightmare Logic – 2024
États-Unis
Le Crossover, ce mélange de Trash Metal et de Hardcore Punk qui avait été initié au milieu des années 80, avait connu un fulgurant retour au tournant des années 2010 notament avec des groupes comme iron Reagan, Municipal Waste mais aussi Power Trip. Bien que cette dernière formation ait une discographie très courte et fut marquée par le décès tragique du chanteur Riley Gale, son importance a été capitale pour ce renouveau du genre. Le groupe Texan avait frappé très fort avec son premier album mais c’est avec son deuxième, Nightmare Logic, que la formation a été propulsée parmi les plus en vue du genre avec des riffs puissants et mordants bien ancrés dans une rythmique rapide qui frappait fort. Nightmare Logic c’était ni plus ni moins un hommage direct aux pionniers et conservait cette sonorité abrasive de l’époque avec des éléments plus modernes remettant au goût du jour un genre musical qui a influencé bon nombre de musiciens et qui a forgé la musique métallique d’aujourd’hui. Un super album à écouter le volume bien élevé à se faire brasser la tête!