Obituary = Darkest Day – 2009

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1182
Obituary = Darkest Day – 2009
États-Unis

On ne peut pas parler de Death Metal sans mentionner le nom de Obituary. En effet, le groupe Floridien compte parmi les pionniers du genre et est l’un des tout premiers groupes de Death Metal, au moins aux États-Unis. Le groupe n’a jamais fléchi et a toujours réussi à nous pondre de très bons albums au courant de sa carrière. Darkest Day ne faisait pas exception. Ce huitième album contenait toujours la même recette, on le sait mais pourquoi changer une recette gagnante surtout quand nous en sommes les inventeurs? Obituary continuait sur sa lancée avec le régulateur de vitesse bien enclenché pour rouler sur sa vitesse de croisière entamée dès 1989 avec son fameux Slowly We Rot. Darkest Day était pile dans les cordes de ce que nous attendions de Obituary qui continuait à être tout aussi influent qu’à ses débuts!

Obituary – Xecutionner’s Return – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1076
Obituary – Xecutionner’s Return – 2007
États-Unis

Xecutioner était le nom d’un des premiers groupes de Death Metal Floridien avant que celui-ci ne change de nom pour Obituary en 1988. Pourquoi avoir choisi de nommer un album Xecutionner’s Return? Sans doute par nostalgie ou tout simplement à cause de la sonorité du dit album. Xecutionner’s Return avait reçu (et continue à recevoir) des critiques négatives de la part de certains fans justement dû au fait que Obituary avait légèrement reculé dans le temps pour offrir la sonorité de ses débuts en tant que Xecutionner avec un son un peu plus Thrash, plus granuleux et avec des solos de guitare à outrance sur pratiquement chaque pièce. Pourtant, cet album est ni plus ni moins que du pur Obituary et n’en déplaise à ses détracteurs, ce septième album était tout simplement génial. Ce retour aux sources montrait justement que le groupe ne reniait pas ses origines et continuait à propager la flamme du Death Metal comme il avait été créé à la fin des années 80. Réécoutons attentivement cet album, il regorge d’excellents riffs et de superbes idées bien grasses! Peut-être pas le chef d’œuvre de la discographie du groupe mais un album qui est définitivement au-dessus de la moyenne de ce qui se fait dans le Death Metal depuis plus de 30 ans.

Obituary – Frozen in Time – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #959
Obituary – Frozen in Time – 2005
États-Unis

Après sa séparation en 1997, Obituary était de retour avec un sixième album en 2005. Bien que ce retour fût généralement bien accueilli par les fans, certains amateurs de musique extrême avaient singulièrement descendu Frozen in Time. Pourquoi? Seuls ces trolls pourront répondre à cette question car dans les faits, cet album annonçait un très beau retour pour la formation Américaine. Bien sûr, Obituary ne se réinventait absolument pas et ne réinventait aucunement le genre qu’il avait créé 20 ans auparavant mais est-ce que le groupe se devait de réinventer quoi que ce soit? La réponse est non. Pour quoi changer une formule gagnante? Pourquoi risquer de se perdre en chemin quand il suffit de reprendre là où nous avons laissé? C’est exactement ce qu’a fait Obitury n’en déplaise aux bienpensants confortablement assis derrière leurs claviers. Frozen in Time c’est du pur Obituary et le groupe prouvait qu’en revenant sur les planches, il était toujours ce pionnier du Death Metal Américain qu’il était avant de quitter dix plus tôt.

Obituary – Dying of Everything – 2023

Obituary – Death Metal – États-Unis
Dying of Everything – 2023
Relapse Records
8,5/10

La voici, la toute première chronique des nouveautés de 2023! Cette année, l’honneur revient à Obituary d’ouvrir la nouvelle année avec son onzième album en carrière. Si vous êtes un fan de Death Metal des premières heures, Obituary fait fort probablement partie de votre liste d’écoute et depuis ses tout débuts en 1988, le groupe Floridien n’a pas vraiment changé et même rendus en 2023, on retrouve toujours le bon vieux Obituary d’il y a trente ans.

Dying of Everything s’inscrit dans la lignée des très bons albums du groupe et ne contient pas de réelle surprise. En fait, est-ce que nous avons vraiment besoin que ce groupe légendaire nous fasse des surprises? Pas le moindre du monde, alors allons droit au but. Obituaru ne réinvente absolument rien et ce n,est pas le but. Le groupe continue de nous remplir les oreilles avec ce qu’il fait le mieux : Un bon Death Metal bien gras et solide comme la roche avec des riffs bien juteux et un vocal granuleux bien assis sur une rythmique passant de mid-tempo à rapide comme on s’attends d’avoir. La production est excellente, ça sonne et c’est parfait. On pourrait s’attendre à certaines longueurs au fil de l’album mais non, tout est bien dosé et il s’écoute bien d’un bout à l’autre.

Obituary nous revient en force avec un album au-dessus de sa propres moyenne, ça décape et on en redemande. Un excellent début de 2023!

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 8,5

Obiruary – World Demise – 1994

Est-ce que le quatrième album de Obituary commençait à montrer un certain signe de fatigue? Plusieurs diront que oui car le groupe réutilisait la même formule et la même sauce que sur ses trois précédents albums. Une chose était certaine cependant, c’est que Obituary ne changeait pas d’un poil et on savait à quoi s’attendre de la part de groupe. Justement, sur World Demise, Obituary avait carrément réussi sa mission en offrant un Death Metal lent et puisant avec des riffs gras et juteux, tout ce qu’il faut pour maintenir le genre à bout de bras. La musique de Obituary pouvait sembler redondante par moments mais le groupe livrait la marchandise et son influence sur le Death Metal était toujours bien ancrée dans les us et coutumes des Métalleux. World Demise est un bon album à prendre en considération ar il maintenant le Métal extrême bien haut pendant que le Grunge était la coqueluche des médias et que le Nu Metal était sur le point de voir le jour…

Obituary – The End Complete – 1992

Avec son troisième album, Obituary avait été fortement critiqué par certains fans qui trouvaient que le groupe ramollissait. Comme quoi le changement fait peur à l’humain, le groupe avait tout de même réussi à sortir un album incroyablement bien ficelé et à la hauteur de ce que le groupe avait à offrir. Sur The End Complete, Obituary nous servait encore sa mixture de riffs rapides sur une rythmique lente en alternant vers le contraire en plein milieu de pièces le tout avec plus de finesse que sur les deux premiers albums. Obituary était devenu l’un des maitres à penser du Death Metal Floridien et ce troisième album fut une autre influence majeure pour le genre qui se raffinait de plus en plus avec les sorties d’albums. Qu’on le veuille ou non, Obituary était toujours constant dans ses offrandes musicales et ne descendra jamais sous la barre fixée au fil de sa carrière. The End Complete est le parfait exemple de Death Metal de la vieille école qui a servi de pilier pour ce qui existe aujourd’hui!

Obituary – Cause of Death – 1990

Le développement du Death Metal se faisait à une vitesse phénoménale et le style s’étendait sur la planète entière. La Floride était devenue un bastion fort du genre avec plusieurs pionniers dont Obituary. Le deuxième album du groupe explorait plus en profondeur les sonorités grasses et le mélange de lenteur et de rapidité façonnant ainsi le Death Metal mondial. On pourrait dire de Cause of Death que ce serait un peu un chapitre important du livre Death Metal pour les nuls tant il renferme tout ce que le Death Metal se doit d’être. Autrement dit, cet album est un pur chef d’œuvre du genre et un album par lequel il faut commencer si on veut s’initier aux origines du Death Metal pur et dur. À cette époque, il n’y avait pas de « triggers » pour l’enregistrement de la batterie ce qui impliquait que les batteurs devaient être solides du début à la fin et sachant que l’évolution de la batterie était montée de plusieurs échelons, la suite n’en serait que des plus spectaculaires. On parle souvent de l’influence d’un album sur la suite des choses mais on ne parle pas assez souvent de l’impact des musiciens sur le Métal. Il est important de noter que la technique de chaque instrument a aussi évolué au fil des albums invitant ainsi les musiciens à se surpasser pour devenir plus techniques que les précédents.

Obituary – Slowly We Rot – 1989

L’Évolution Métallique selon Sinistros #237
Obituary – Slowly We Rot – 1989
États-Unis

Alors que le Trash Metal provenait en grande partie de la Bay Area de San Francisco en Californie, le bastion Death Metal quant à lui provenait de la Floride où de nombreux pionniers du genre ont vu le jour et façonné chacun à sa minière le Death Metal que l’on connait aujourd’hui. Le premier album de Obituary se classe au sommet des albums pionniers et le groupe a contribué à modeler ce nouveau genre de Métal extrême à grands coups de riffs gras. Slowly we Rot avait été une bombe incendiaire dévastatrice à l’époque avec ses changements de tempo changeants, passant de très lent à rapide en quatre mesures tout en incorporant des vocaux gutturaux sortis tout droit d’un film d’horreur. Quand on parle maintenant de Death Metal pur et dur, un des premiers noms qui nous vient en tête est évidement Obituary. Vers la fin des années 80, les producteurs commençaient à être habitués à enregistrer des groupes plus extrêmes que le standard Heavy Metal si bien que pour un premier album, Slowly we Rot jouissait d’une excellente production ce qui contribuait grandement à rendre les pièces encore plus puissantes. Le double « bass drum » était devenu un incontournable, les musiciens devenaient de plus en plus rapides, ingénieux et techniques et ce n’était que le début vers une grande épopée Métallique. Le Death Métal était maintenant enraciné solidement mais il aurait à se battre un peu plus tard contre son pire ennemi : Le Grunge…

Obituary – Obituary – 2017

Obituary – Death Metal – États-Unis
Obituary – 2017
Relapse
9/10

De retour après 3 ans et un dernier album décevant en 2014, Obituary nous sert un nouvel album auto titré cette année et la formation nous prouve qu’elle est toujours aussi solide et est en mesure de délivrer ce qu’elle fait de mieux : Du Death Metal féroce et agressif.

Comme les présentations ne sont plus vraiment à faire, allons donc droit au but. Ce dixième album est d’une puissance excessive et propose ce tout ce que Obituary a fait de mieux dans sa carrière. Des riffs incendiaires sur une rythmique décapante tout en gardant une vitesse de croisière constante tout au long de l’album. Un Death Metal brut et pur inspiré les pionniers Celtic Frost et Death avec une sonorité abrasive et caustique. La production est impeccable et les onze pièces de l’album sont tout à fait convaincantes et enlevantes. Obituary a de la lourdeur et suffisamment de gras à revendre et a tout ce dont un groupe de Death Metal se doit de fournir.

Ce nouvel album est comme un train qui nous fonce dessus, impossible à arrêter défonçant tout sur son passage. Une très beau retour pour la légende Floridienne qui se classera parmi les réussites de 2017.