Judas Priest – Angel of Retribution – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #940
Judas Priest – Angel of Retribution – 2005
Angleterre

Angel of Retribution était le seizième album des titans du Heavy Metal Judas Priest. Cet album marquait le retour de Rob Halford au sein de la formation après un peu plus de dix ans d’absence. La période Tim « Ripper » Owens fut difficile tant pour le groupe que pour Owens lui-même, les bottines de Halford étaient fort grandes et malgré le bon vouloir des deux parties concernées, il était clair que le succès n’était pas au rendez-vous. Ce retour de Halfors était donc une bénédiction tant pour les fans que pour le groupe lui-même et ce premier album en plus de dix ans avec Halford en avant plan fut célébré en grandes pompes. Musicalement, on retrouvait le Judas Priest originel avec ses riffs épiques et la voix qui avait du groupe ce qu’il a toujours été et sans être le meilleur album de sa carrière, Judas Priest signait une très bon album que les fans attendaient depuis Painkiller, ce qui était grandement réussi. Le Judas Priest des années 80 était revenu et c’était tant mieux!

Judas Priest – Painkiller – 1990

Après un album discutable en tout points et un album tentative de sauver les meubles auprès de ses fans, Judas Priest était revenu en totale furie avec Painkiller en 1990. La pièce titre en ouverture d’album est devenu un classique instantané et une pièce référence pour le groupe de Birmingham. La troupe de Rob Halford n’avait pas dit son dernier mot mais ce serait de courte durée. L’inévitable arriva en 1992 lorsque Rob Halford prit la décision de quitter le légendaire groupe et fut remplacé par un « nobody » du nom de Tim Owens. Painkiller a été en quelque sorte le chant du signe pour Judas Priest, du moins celui de la belle époque où le groupe dominait en maître le monde du Heavy Metal mondial. Certes, le changement de chanteur et l’invasion du Grunge ont vraisemblablement refroidi les ardeurs de plusieurs à cette époque et i faudra attendre jusqu’en 2018 pour Judas Priest nous sorte un album digne de ce nom avec Firepower. Painkiller est devenu un incontournable du Heavy Metal et un des tops albums de la carrière de Judas Priest avec les Screaming for Vengeance, Defenders of the Faith, Stained Class et Hell Bent for Leather

Judas Priest – Ram it Down – 1988

En 1988, Judas Priest n’avait plus vraiment besoin de présentations car le groupe roulait sa bosse depuis le début des années 70 et cumulait déjà onze albums dont la majorité avaient été des succès du monde métallique. Le onzième album, Turbo, avait fait fuir plusieurs fans de la première heure malgré un succès retentissant et les membres de Judas Priest s’étaient possiblement aperçus de leur erreur de jugement face à cet album mémorable dans tous les sens. Toujours est-il que le groupe avait rectifié le tir à moitié avec Ram it Down qui montrait un certain retour au classique Judas Priest avec ses pièces rapides et musclées mais tout en gardant le petit côté commercial de Turbo. Est-ce que Ram it Down est un mauvais album? Pas tant que ça. Cet album a servi de pont entre Turbo et Painkiller et a contribué à ramener le grand Judas Priest sur le droit chemin. Un album qui fut possiblement moins influent que certains autres albums du groupe mais qui a amplement sa place dans l’évolution du Heavy Metal!

Judas Priest – Turbo – 1986

Après deux albums fulgurants tels que Screaming for Vengeance et Defenders of the Faith, les fans de Judas Priest s’attendaient à un autre album percutant, rapide et glorieux. Au lieu de ça, Judas Priest avait eu la brillante idée d’adoucir le ton pour le rendre plus commercialisable. Des costumes de scène aux arrangements, en passant par les structures musicales, tout avait radicalement changé. Le scandale le plus épouvantable est que Judas Prist avait ajouté beaucoup de synthétiseur et de batterie électronique dans ses nouvelles pièces et comble du saugrenu, KK Downing et Glen Tipton avaient même eu le culot d’utiliser ces stupides guitares synthés tout au long de l’album. Le résultat est que les fans ont boudé Judas Priest le temps de deux albums. Certes, à cette époque de grands changements métalliques, cette bravade fut perçue comme de la traîtrise ce qui en bout de ligne profita grandement à l’expansion du Thrash et du Power Metal, ce que les vrais mordus de Métal recherchaient. Avec le recul et près de 35 ans plus tard, nous devons avouer que Turbo était peut-être un peu trop en avance sur son temps et cette incursion électronique du groupe en fut plus bénéfique pour l’évolution du Métal et l’explosion de plusieurs sous genres plus tard. Turbo est finalement un bon album qui mérite d’être apprécié à sa juste valeur malgré les circonstances de l’époque.

Judas Priest – Defenders of the Faith – 1984

1984 allait être une de ces années à ne pas oublier et une année de grands crûs Métalliques. Le Speed Metal prenait sa place et nombreux étaient les groupes de Heavy Metal à tenter de jouer plus Heavy. Avec Defenders of the Faith, Judas Priest avait pris cette tangente à jouer plus vite en signant son album le plus Heavy de la discographie. Possiblement l’ultime chef d’oeuvre de Priest, ce dixième album apportait une production plus léchée et en béton et des riffs incisifs qui frappaient fort. La pièce d’ouverture d’album à elle seule valait son pesant d’or en devenant un hymne instantané. Nous avions cru à l’époque que Judas était sur une lancée qui allait redéfinir le Heavy Metal mais nous étions loin de nous douter de la suite… Toujours est-il que Defenders of the Faith est un album très important pour l’évolution du Métal et une pièce maîtresse dans la discographie de Judas Priest.

Judas Priest – Screaming for Vengeance – 1982

Vers la mi-1982 on sentais que quelque chose était en train de se produire et que le Heavy Metal était en train de muter vers une monstrueuse créature. De plus en plus les groupes tentaient de jouer plus vite que son prédécesseur et la technique devenait de plus en plus complexe. Avec Screaming for Vengeance, Judas Priest avait signé son chef d’oeuvre des années 80 et avait une fois de plus accéléré la cadence et son sens du épique. Les riffs étaient de plus en plus puissants et la rythmique de plus en plus martelante. On se dirigeait à très grande vitesse vers le Heavy Metal 2.0 et il ne manquait plus que l’étincelle pour allumer le feu aux poudres. Même si 1982 comptait moins de sorties que l’année précédente, ce fut une année de transformations et de réelle évolution. La grande révolution Métallique s’en venait et ça allait faire mal, très mal….

Judas Priest – British Steel – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #41
Judas Priest – British Steel – 1980
Angleterre

La domination Anglaise sur le Heavy Metal battait son plein alors que des groupes comme Judas Priest accumulaient classiques par dessus classiques. British Steel est arrivé avec toute sa splendeur à grands coups de riffs mémorables pour placer le groupe en tête de liste incontestée du Heavy Métal mondial. Dès lors, nous savions que la musique Métal ne serait pas seulement une mode mais serait là pour rester et ainsi assurer sa domination totale. Même en Avril, 1980 était déjà une année de grands crus et ça ne faisait que commencer, l’année était encore jeune et il restait encore plusieurs albums décisifs qui s’en venaient…

Judas Priest – Killing Machine – 1978

L’Évolution Métallique selon Sinistros #29
Judas Priest – Killing Machine – 1978
Angleterre

Avec son cinquième album, Killing Machine, Judas Priest allait s’asseoir confortablement sur sa suprématie Métallique et monter dans le succès commercial. Le Heavy Metal était maintenant bien ancré dans la culture rock et le tout évoluait très rapidement. Curieusement, cet album est apparu de notre côté sous le titre de Hell bent for Leather en 1979, le changement de titre fut dû à une tuerie dans une école élémentaire de San Diego. C’est avec cet album que le groupe a officiellement adopté le look cuir et « studs ». Les Américains qui étaient toujours en retard sur ce qui se passait mondialement avaient sorti cet album un an plus tard pour éviter qu’il ne fasse compétition avec son prédécesseur, Stained Class. Judas Priest avait le vent dans les voiles et s’imposait comme chef de file incontesté du Heavy Metal mais pas pour bien longtemps encore car plusieurs groupes s’en venaient pour faire exploser le genre à l’échelle planétaire…

Judas Priest – Stained Class – 1978

L’Évolution Métallique selon Sinistros #27
Judas Priest – Stained Class – 1978
Angleterre

Même si avec son troisième album Sin After Sin Judas Priest avait frappé très fort, c’est avec le suivant que tout a chamboulé. Avec Motörhead qui était arrivé en grandes pompes, la course vers la vitesse excessive était lancée. Stained Class montait d’un cran la rapidité à laquelle Judas Priest pouvait jouer et la pièce Exciter allait non seulement donner son nom à un groupe Canadien fort influent mais allait également ouvrir la porte toute grande ouverte pour que le Speed Metal puisse faire son entrée fracassante. Une fois de plus Judas Priest nous montrait qu’il était déjà véritablement l’incarnation même du Heavy Metal et deviendrait l’icône du New Wave of British Heavy Metal (NWOBHM). À cette époque les spécialistes de la musique et les parents disaient que cette nouvelle musique de sauvages serait une étincelle qui s’éteindrait rapidement mais ils se mettaient le bras au complet dans l’œil… le Heavy Metal était là pour rester et surtout faire des petits!

Judas Priest – Sad Wings of Destiny – 1976

L’Évolution Métallique selon Sinistros #21
Judas Priest – Sad Wings of Destiny – 1976
Angleterre

Maintenant que nous savons que c’est Black Sabbath qui est le père du Heavy Metal, il est grand temps de dévoiler qui en est le fils légitime. Le Heavy Metal tel que nous le connaissons est arrivé comme ça un beau matin avec l’album Sad Wings of Destiny. Malgré le fait que ce diable de Heavy Metal tentait de rejoindre le monde des mortels depuis plusieurs années, il est apparu le 23 Mars avec l’album déclencheur. Avec des pièces comme The Ripper ou Deceiver, il était maintenant clair que le genre musical bruyant venait officiellement de voir le jour avec Judas Priest. L’Ébullition Métallique bouillonnait de tout son magma en fusion et cette marée brûlante allait dévaster tout sur son passage…

Judas Priest – Rocka Rolla – 1974

L’Évolution Métallique selon Sinistros #14
Judas Priest – Rocka Rolla – 1974
Angleterre

À partir de 1974 tout a chamboulé et l’ascension vers le Heavy Metal s’est effectuée à une vitesse phénoménale notamment avec une formation Anglaise qui allait solidifier les racines du genre au point de fort probablement devenir le premier groupe de Heavy Metal à introduire l’imagerie avec le cuir et tout ce qui vient avec. Judas Priest allait non seulement faire exploser le genre, il allait aussi en souder les mailles de part sa puissance et les duos de guitares incisives de Glenn Tipton et KK Downing. La voix étonnamment puissante de Rob Halford allait de par le fait même devenir une référence majeure pour le nouveau genre en ébullition. Rocka Rolla n’était que le début pour Judas Priest et ça ne faisait que commencer…

Judas Priest – Firepower – 2018

Judas Priest – Heavy Metal – Angleterre
Firepower – 2018
Epic Records
8,2/10

La sortie d’un nouvel album de Judas Priest provoque toujours des remous chez les fans et moins fans. C’est normal, Judas Priest est une grosse pointure du monde Métallique et son influence est très grande. Sans me considérer comme étant un grand fan de Priest, j’ai toutefois aimé quelques albums de la discographie jusqu’à Defenders of the Faith. Oublions Turbo un instant. Je n’ai par la suite pas vraiment prêté l’oreille à la suite sauf peut-être pour Painkiller et l’avant dernier, Redeemer of Souls.

J’ai écouté Firepower uniquement par curiosité je dois l’avouer. Donc, je n’avais aucune attente et c’est avec une oreille de fan moyen que j’ai écouté cet album en oubliant délibérément que c’était Judas Priest. Firepower est un album très bien produit, normal pour Andy Sneap, qui comporte vraisemblablement beaucoup trop de pièces. Certes, il y a d’excellentes chansons à la hauteur de ce que l’on s’attend de la bande à Rob Halford mais cet album contient aussi pas mal de remplissage et surtout de ballades mielleuses qui viennent casser la « drive » générée par les bonnes pièces. On aurait pu aisément se passer de quatre ou cinq pièces pour garder l’essentiel qui frappe et qui retient l’attention.

Firepower va plaire au fan fini c’est certain. Il plaira aussi aux amateurs de bon Heavy Metal bien ficelé et musclé. Mais pour ma part, bien que ce nouvel album soit supérieur au précédent, il me laisse de glace et ne m’impressionne pas vraiment. Tout de même à écouter, un album classique à en devenir.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7
Production: 9

Judas Priest – Defenders of the Faith – 1984

 

judas-priestDans le monde du Heavy Metal les pochettes et les logos ont toujours eu une importance capitale. L’image des musiciens aussi. Cheveux longs, cuir, clous, chaines et tout l’attirail qui rends un groupe imposant. Ajoutons à ça une scène monstrueuse avec lumières, fumigènes et pétards avec des guitaristes se relançant les solos sur une chorégraphie parfaitement synchronisée. Pour agrémenter le tout, il faut de la puissance, de la rapidité et un chanteur charismatique. Ma rencontre avec Rob, KK et Glenn s’est faite avec le magazine Québec Rock qui avait publié un article sur le satanisme dans le rock. Quelques jours plus tard, Bob, un voyou un peu dérangé me faisait écouter un nouvel album intitulé Defenders of the Faith. Cet album est un incontournable dans mon cheminement. Le côté sombre et occulte m’attirait naturellement.

La Chronosphère: Mercredi 29 Avril 2015 – Le côté obscur de la musique
Judas Priest – Freewheel Burning – 1984