Opeth – Heritage – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1299
Opeth – Heritage – 2011
Suède

J’ai répété à plusieurs reprises depuis les trois dernières années que le changement faisait peur et que l’être humain borné peut être réfractaire à celui-ci. J’ai aussi répété à plusieurs reprises qu’un groupe se devait d’évoluer en bien ou en mal poue éviter la stagnation et expérimenter avec d’autres avenues musicales. Watershed avait été un genre de pont entre l’ancien et le nouveau Opeth mais bon nombre de fans ne s’attendaient pas a un changement si drastique dans la musique de Mikael Åkerfeldt. Pourtant, les signes étaient là sous notre nez depuis quelques albums alors ce n’est pas comme si nous n’avions pas été avertis! Avec Heritage, Opeth nous proposait un voyage vers le Progressif et Hard Rock inspiré des grands des années 70 avec une sonorité très actuelle. Le Death Metal? Fini! Les growls? Bye bye! La légende du Death Metal Progressif passait à autre chose en ne gardant que ses parties plus « douces » qui faisaient partie intégrante de sa musique depuis ses tout débuts. L’amour que portait Mikael Åkerfeldt pour la musique des années 70 n’a jamais été un secret de polichinelle et le principal intéressé ne s’en est jamais caché non plus. Le titre Heritage était providentiel car effectivement, cet album proposait tout un bagage musical issu des temps immémoriaux où la technique et les arrangements spectaculaires régnaient en rois et maîtres. Opeth a tout simplement voulu créer une cassure avec son ancienne sonorité, le groupe avait fort probablement fait le tour dans les style quLil affectionnait de puis son premier album. À partir de cet album, se résoudre à ne plus entendre le vieux Opeth était la seule solution si on voulait avancer avec le groupe et avec le recul, on constate que ce changement drastique a été plus qu’une bénédiction pour Opeth qui continuait à propager la bonne parole du Rock pur et dur en montrant à ses fans métalleux qu’il existait bel et bien d’autres genres de musique musclée et technique qui valait la peine d’apprivoiser. Un excellent album tout près des racines originelles qui ouvrira la voie à d’autres albums spectaculaires pour la troupe Suédoise!

Opeth – Watershed – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1113
Opeth – Watershed – 2008
Suède

Watershed fut un album qui servirait de pont entre deux périodes pour Opeth. La période dite Death Metal et la période du grand changement vers des sonorités uniquement axées vers le Hard Rock et le Rock Progressif. Il est comprenable dans un sens que cet album ait déçu certains fans mais Mikael Akerfeldt voulait aller plus loin en tant que musicien et surtout en tant que compositeur. Ce dernier avait fort probablement fait le tour dans le Death Metal et avait besoin d’évoluer vers autre chose. Si certains trouvaient cet album plus mou, d’autres avaient trouvé que Watershed était un excellent album de Opeth et à la hauteur des attentes, c’était l’album le plus Progressif de sa discographie, certes un peu moins rapide que les albums précédents mais encore plus complet au niveau des sonorités et des arrangements. Le changement de cap était palpable et c’était possiblement pour le mieux, ou le pire pour les fans des débuts. Quoiqu’i len soit, Watershed fut le dernier album typiquement Death Metal pour Opeth avant d’entreprendre sa migration vers de nouvelles aventures sonores. Est-ce que le groupe reviendra un jour à ses racines Death Metal? Seul Akerfeldt pourra répondre à cette question!

Opeth – Ghost Reveries – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #963
Opeth – Ghost Reveries – 2005
Suède

Bien que le Progressif ait toujours fait partie du paysage musical de Opeth depuis ses tout débuts, la troupe de Mikael Akerfeldt a migré de plus en plus vers ces idées issues des années 70 à chaque sortie d’album. Ghost Reveries avait reçu un accueil assez mitigé à sa sortie et suscite encore aujourd’hui la division entre les fans du groupe. D’un côté, les purs et durs aficionados de la période dans laquelle le groupe mettait le Death Metal en avant plan et de l’autre ceux qui préféraient cette mouvance ver des structures plus Prog qui rejoignait de nouveaux fans à chaque nouvelle sortie d’album. Il fallait se rendre à l’évidence : Opeth ne reviendrait fort probablement plus jamais à ses sonorités des débuts au grand dam de certains fans qui suivaient le groupe depuis le tout premier album. Ghost Rêverie était le parfait exemple de ce qu’Akerfeldt avait en tête pour la suite des choses et son groupe allait prendre une tournure radicale deux album plus tard. Déjà sur Ghost Reveries, les claviers vintage étaient de plus en plus présents rapprochant la sonorité de Opeth de plus en plus vers ce qui se faisait dans les années 70 avec un son plus moderne. Et bien qu’il subsistât encore une bonne parcelle de Death Metal dans les compositions, cette facette allait finir par disparaitre complètement quelques années plus tard. Oui, Ghost Reveries était différent musicalement mais cet album montrait une très évolution pour le futur du groupe.

Opeth – Damnation – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #845
Opeth – Damnation – 2003
Suède

Originalement prévu pour sortir en même temps que Deliverance, Damnation avait été repoussé de quelques mois pour maximiser la vente des deux albums. Autant Opeth avait été encensé pour l,audace de Damantion, autant la critique négative avait été sévère envers le groupe. Pour cause! Damanation fut le premier album de la discographie à être 100% orienté Rock Progressif sans aucun élément de Death Metal tout au long de l’album, ce qui avait causé tout un émoi à l’époque. Avec le recul, on constate que Damnation était en fait une sorte de test qui laissait présager ce qui s’en venait pour le futur de Opeth et Mikael Akerfeldt tâtait tout simplement le terrain pour savoir si éventuellement, à long terme, il pourrait faire de Opeth un groupe de Rock Progressif et totalement abandonner ses racines Death Metal et oui, Damnation était un signe avant-coureur même si les deux albums suivants seraient plus orientés sur le plan Métallique tout en effectuant certains changements dans la sonorité globale du groupe. Un album lent et atmosphérique mais magique en rempli de noirceur et de tristesse. À écouter les yeux fermés en se laissant transporter vers des contrées lointaines!

Opeth – Délivrance – 2002

Rock Down 13 ©
L’Évolution Métallique selon Sinistros #819
Opeth – Délivrance – 2002
Suède

Deliverance, sixième album studio de Opeth, était en tout point la suite logique de son prédécesseur Blackwater Park. L’évolution du groupe grandissait et les sonorités devenaient de plus en plus progressives tout en gardant la source même du Death Metal qui avait fait de Opeth sa renommée. Sur Deliverance, le groupe avait opté pour moins de pièces mais avait augmenté leur durée qui totalisait près de soixante-deux minutes pour seulement six pièces. Avec Deliverance, on sentait que Opeth commençait tranquillement à changer et à incorporer des éléments plus Hard Rock par moments, Michael Akerfeldt n’avait jamais caché son amour et ses influences issues des années soixante-dix et ces influences commençaient à transparaître au travers les pièces de cet album. C’est aussi à partir de cet album que Opeth a été reconnu mondialement en tant que tête d’affiche. La suite allait en laisser plusieurs perplexes mais n’en serait pas moins spectaculaire!

Opeth – Blackwater Park – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #746
Opeth – Blackwater Park – 2001
Suède

Comme pour les quatre précédents albums, Opeth avait réussi à sortir un autre chef d’œuvre mais cette fois-ci, ce chef d’œuvre allait consacrer le groupe Suédois au titre de l’un des groupes les plus influents du Death Metal Progressif. La sensibilité des pièces de Blackwater Park était sans équivoque et la technicité de celles-ci assez extraordinaire. La troupe de Mikael Akerfeldt avait misé sur beaucoup plus d’éléments issu des années 70 pour agrémenter et pimenter son Death Metal déjà très éclaté et riche en sonorités. Ne se contentant pas de stagner sur la même voie d’album en album, Opeth avait aussi imbriqué des sonorités plus Hard Rock au travers ce cet amalgame musical faisant de Blackwater Park le pont avec le passé et ce qui s’en venait tranquillement. D’ailleurs, le nom de l’album fait référence à un groupe Allemand des années 70 portant le nom de Blackwater Park. Les dés étaient jetés et le changement sonore et d’orientation musicale allait s’effectuer très rapidement au fil des trois albums qui suivront.

Opeth – Still Life – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #672
Opeth – Still Life – 1999
Suède

Au milieu des années 90, une révolution dans le Métal Progressive s’était installée notamment grâce au groupe Suédois Opeth. Quatre albums plus tard le groupe était devenu toute une référence de la musique extrême très technique et surtout très Progressive. Avec Still Life, Opeth montait d’un cran sa technicité et sa complexité musicale en se plantant les pieds solidement dans le sol Métallique pour être en mesure d’évoluer et de grandir malgré les vents forts et les tempêtes qui secouaient le monde musical de l’époque. Mikael Akerfeltd et sa bande de musiciens chevronnés avaient redéfini le terme Progressif avec de longues pièces fortement influencées par certains groupes des années 70 avec une forte touche de Death Metal puissant faisant de Opeth un des groupes les plus originaux de sa génération. La cons.écration du groupe allait se faire au tournant des années 2000 avec les albums suivants qui marqueront eux aussi, une nette évolution dans la musique du groupe. Still Life, comme la majorité des albums de Opeth, est un immense incontournable qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie. Une influence majeure pour le Métal Progressif.

Opeth – My Arms, Your Hearse – 1998

Opeth allait embrasser son côté progressif de façon spectaculaire sur son troisième album au grand dam d’une partie de ses fans. Certains disaient que My Arms, Your Hearse était pompeux et que le groupe s’éloignait de sa sonorité originelle des deux premiers albums. Pourtant, si on écoute attentivement ces deux albums, on voyait clairement venir cette évolution dès les premières notes de Orchid. Évolution. Ce grand mot qui fait peur et dont il faut absolument se méfier mais qui amène les génies de la musique à se surpasser et éviter la stagnation. Oui, avec My Arms, Your Hearse, Opeth évoluait vers quelque chose de plus grand, de plus éthéré et bien sûr possiblement plus élitiste à l’image des groupes de Progressif des années 70. On mesurait pleinement le génie de compositeur et le talent incroyable de Mikael Akerfeldt au niveau des arrangements et des voix. Les détracteurs de cet album n’ont vraisemblablement rien compris et c’est dommage pour eux car cet album est d’une importance capitale pour la suite des choses et de l’évolution du métal technique et progressif.

Opeth – Morningrise – 1996

Parfois et même plus souvent qu’autrement, lorsqu’un groupe ou un artiste décide de suivre une certaine évolution dans son cheminement musical il peut être traité négativement tant que positivement par ses fans ou les bienpensants du vaste monde musical. Après avoir fourni un premier album incroyablement bien ficelé et hors des sentiers battus, Opeth avait monté la barre plus haut sur Morningrise ce qui lui avait valu de s’attirer les foudres de certains fans. L’ajout de guitares acoustiques et d’éléments beaucoup plus Progressifs avait rebuté certains amateurs mais au contraire, ce nouvel aspect du groupe en avait recruté beaucoup plus qu’il n’en perdait. Mikael Akerfeldt, principal compositeur de Opeth, s’était mis en tête de revisiter ses influences de jeunesse en l’occurrence plusieurs groupes de Prog des années 70. Cette influence avait changé la face du Métal laissant Opeth rapidement devenir une légende du Métal Progressif et un pionnier de la nouvelle génération de groupes ultra techniques. Morningrise est évidement un chef d’œuvre musical intemporel dont l’influence musicale n’est pas à prendre à la légère.

Opeth – Orchid – 1995

En plein bouillonnement du Black Metal et du Death Metal dans les milieux underground de la planète, une cassure s’était radicalement faite avec le premier album de Opeth. Orchid arrivait en grandes pompes avec des pièces plus qu’étoffées et excessivement longues, on retrouvait des éléments du Progressif des années 70 mais avec une fougue et une sauvagerie sonore sans précédent. Mikael Akerfeldt nous lançait en pleine face son génie musical et ses compositions étaient complètement à l’opposé de ce qui se faisait dans le Grunge, style qui prédominait et qui avait éclipsé le Métal des palmarès. Au lieu de se contenter de simplicité, Opeth y allait avec des pièces complexes et brillamment composées et le groupe semblait dire « regardez, nous sommes capables de faire de la musique intelligente et complexe comme nos idoles qui dominaient dans les années 70. » Opeth est rapidement devenu une référence dans le monde du Métal et Orchid n’était que le début d’une fantastique aventure musicale qui changerait le genre à jamais.

Opeth – Sorceress – 2016

opethOpeth – Progressive Rock – Suède
Sorceress – 2016
Nuclear Blast
6.5/10

Opeth. Dans quel grand mystère s’est lancé Mikael Arkefeldt depuis quelques années? Selon lui c’est un retour aux sources et j’en conviens, il a pleinement raison en affirmant ceci. Damnation m’avait laissé de glace en 2003, les albums acoustiques sont loin d’être mon fort, Puis vinrent les watershed et Ghost Reveries que je n’avais pas vraiment apprécié, je trouvais que Opeth tournait en rond et ne savait plus où se lancer. Puis, avec Heritage, le groupe a fait un volte face à 180 degrés pour nous offrir un album de Hard Rock que j’avais tout de même apprécié. Pensant que c’était pour mieux rebondir, j’avais bon espoir que le prochain serait du Opeth pur et dur. Et non… Pale Communion était très… pâle et vraiment plate.

Avec Sorceress, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus musclé mais non, Arkefeldt s’est encore lancé dans un album de Rock Progressif des années 70 avec une production actuelle. L’album contient de bons éléments en soi mais Opeth a définitivement perdu son originalité et sa fougue. J’aime bien le Rock Progressif des années 70 et je vais m’en tenir aux originaux comme Gentle Giant. Pas besoin de clones pour nous rappeler cette belle époque.

Il y a de fortes chances que les vrais proggeux aiment cet album de Opeth. C’est très bien fait et très fidèle au prog d’origine. Malheureusement je n’arrive aucunement à embarquer dans ce trip et avec Sorceress, je viens de me dompter. Opeth c’est terminé pour ma part, je vais me concentrer sur la discographie de Orchid à Blackwater Park et ça va être suffisant. Dommage, Arkefeldt est un excellent compositeur que je respecte énormément mais là, il ne me rejoint plus du tout.

Opeth – Blackwater Park – 2001

opethEn 2001 j’avais acheté un CD compilation provenant du label Century Media dont le titre était Firestarter. La compilation proposait bon nombres de groupes Black Metal dont je n’avais jamais entendu parler. En fait, le Black Metal je ne savais même pas que ça existait croyant que seul un album de Venom portait cette mention comme titre. Un des membres de Rebearth qui jouait aussi dans une formation nommée Ending Hate performait un soir au Maquisart avec Anhkrehg et Malvery. Ce fut ma première rencontre avec cette musique froide et malsaine, musicalement je n’avais pas accorché à ces deux derniers groupes mais l’ambiance dégagée était assez spéciale. C’est en parcourant cette compilation que j’ai découvert Opeth. La pièce Nectar était la dernière du CD et semblait ne pas être à sa place dans la liste de groupes proposés. Je suis tombé sous le charme de cette pièce et je me suis aussitôt procuré l’album Blackwater Park. Je dois dire que cet album a complètement changé ma perception du Métal de cette époque et du Métal tout court. La puissance, la technicité et la musicalité de cet album m’avaient tant bouleversé que cet album est devenu un de mes préférés de toute l’histoire du Métal. J’ai compris à ce moment que non seulement le Métal n’était pas mort mais avait élargi ses tentacules et subi une mutation génétique incroyable.

La Chronosphère: Vendredi 21 Août 2015
Opeth – The Leper Affinity – 2001