Deicide – Scars of the Crucifix – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #884
Deicide – Scars of the Crucifix – 2004
États-Unis

L’échec cuisant de In Torment in Hell avait conduit Deicide à quitter Roadrunner pour Earache. Le mal étant fait avec cet album, les fans en avaient encore tellement sur le cœur qu’une bonne majorité avaient craché sur Scars of Crucifix. Pourtant, ce septième album ramenait Glen Benton et ses collègues dans le droit chemin qui nous offraient une bonne leçon sur ce que le Death Metal se devait d’être : Brutal, sombre et puissant. Bien sûr que Deicide ne réinventait rien sur cet album mais les pièces étaient suffisamment bonnes pour éviter de le dénigrer et surtout de rabaisser le groupe. Des erreurs, ça arrive et Deicide l’avait appris à ses dépens, avec Scars of the Crucifix, le groupe était de retour sur les rails et la suite n’en serait que meilleure. Un bon exemple de persévérance dans l’adversité!

Deicide – Insineratehymn – 2000

L’Évolution Métallique selon Sinistros #711
Deicide – Insineratehymn – 2000
États-Unis

L’entrée dans les années 2000 fut un peu difficile pour Deicide qui tentait de se réinventer. Un léger changement dans la sonorité du groupe avait mis le feu aux poudres parmi les fans de la première heure qui avaient crié haut et fort que ce cinquième album était tout simplement de la bouette. Certes, les frères Hoffman avaient opté pour la simplicité des riffs et des structures musicales mais était-ce si mauvais qu’on le disait? Bien sûr que non! Ce changement était tout simplement une évolution pour le groupe et tant pis si les fans n’aiment pas, on ira se chercher de nouveaux fans. Pas le meilleur album de la discographie du groupe mais suffisamment puissant pour faire partie de l’évolution du Death Metal!

Deicide – Serpents of the Light – 1997

La réputation de Deicide n’était plus à faire et son statut de pillier du Death Metal Floridien se réaffirmait avec Serpents of the Light, quatrième album du quatuor. Musicalement parlant, Deicide ne changeait pas vraiment sa formule mais augmentait en intensité malgré une production plus légère et moins fluide. Les frères Hoffman étaient en pleine possession d leurs moyens nous assommant avec leurs riffs brutaux et bien aiguisés. Pourquoi changer une formule qui est gagnante et qui est efficace? Serpents of the Light est un excellent album de pur Death Metal pas gentil et un de ces albums qui ont été influents pour la cause de la brutalité musicale.

Deicide – Once Upon the Cross – 1995

Les Métalleux de l’époque devenaient de plus en plus difficiles si bien que plusieurs excellents albums passaient sous la loupe de bienpensants critiquant négativement possiblement pour le plaisir d’être négatifs. C’étaient possiblement les débuts des « haters » avant l’ère Internet. Le troisième album de Deicide avait subi les foudres de ces détesteurs qui n’avaient vraisemblablement pas compris que Once Upon the Cross était un excellent album de Death Metal pur et dur qui dévastait tout. Sans adoucir le moins du monde sa sonorité brutale, Deicide jouissait d’une production en béton armé pour cet album, le fait d’avoir signé avec Roadrunner y était forcément pour quelque chose. Once Upon the Cross fut l’un des très bons albums de Deicide n’en déplaise à ses détracteurs et il faut rendre à Benton ce qui appartient à Benton, ce troisième album est suffisamment solide pour avoir influencé tout une génération de musiciens et un genre à part entière.

Deicide – Legion – 1992

Après un début fracassant, Deicide avait récidivé avec encore plus de fougue et de brutalité sur son deuxième album. Les frères Hoffman avaient concocté des riffs puissants et techniques et avec Legion, on sentait que Deicide deviendrait un des maitres du Death Metal. Les marques et les repères du Death Metal étaient tracés depuis quelque temps mais il fallait faire évoluer ce monstre sacré. Deicide avait donc pris toute cette charge sur ses épaules pour monter le tout d’une grosse coche influençant du même coup un bon paquet de musiciens à vouloir se surpasser et à jouer toujours plus vite en fracassant des records de brutalité musicale. Legion est un album essentiel dans le cheminement du Death Metal et la troupe de Glen Benton n’en resterait pas là, au contraire. Le feu était déjà parti, avec Legion, il se transformera en flamme éternelle…

Deicide – Deicide – 1990

Originalement baptisé Amon, le désormais légendaire pionnier du Death Metal Deicide avait dû changer son nom sous l’insistance de leur compagnie de disque Roadrunner, à l’époque spécialisée dans le Métal. Le chanteur Glen Benton qui détestait au plus haut point la Chrétienté et tout ce qui se rapportait à Dieu s’était, dès les débuts du groupe, scarifié une croix à l’envers dans le front à l’aide d’un cintre rougi par le feu. Le ton était donné et avec le nom du groupe qui signifie littéralement « tueur de divinité », la face du Métal allait changer à jamais. Musicalement, Deicide jouait un Death Metal rapide et caustique qui deviendra rapidement une référence en matière de Death Metal à travers le monde, notamment pour avoir aidé à forger ce qui deviendra le « Floridian Death Metal ». Le premier album éponyme du groupe fut reçu positivement par les amateurs changeant ainsi la face du Métal pour les générations à venir. Le véritable Satanisme reprenait sa place dans le monde Métallique et le Death Metal allait exploser dans les années suivantes.

Deicide – Overtures of Blasphemy – 2018


Deicide – Death Metal – États-Unis
Overtures of Blasphemy – 2018
Century Media
8,8/10

As t-on vraiment besoin de présenter Deicide? Si ce nom n’est pas familier pour vous, soit vous n’êtes pas un amateur de Death Metal ou soit vous avez passé à côté de quelque chose. Overtures of Blasphemy est le douzième album du groupe et c’est un excellent point de départ pour le néophyte. Pour l’habitué, disons que cet album en est un solide, du Deicide à l’état pur!

Jack Owen étant parti en 2016, le groupe se devait de trouver un remplaçant à la hauteur. Mark English (Montrosity) remplit très bien ce rôle et bien qu’ayant un style différent de Owen, ça ne transparaît pas trop dans le son global de Deicide. Encore une fois Glenn Benton et sa troupe livrent la marchandise sur douze pièces qui frappent dur avec des riffs efficaces et accrocheurs, le tout basé sur une rythmique en béton armé. La production est une fois de plus excellente ce qui aide à clarifier les sonorités qui remplissent les pièces tout au long de l’album.

Overtures of Blasphemy est un excellent album de Deicide qui se classe dans les meilleurs de la discographie. Il aura également une place de choix dans les tops 2018. Allez mécréants, courez vous procurer cet album et rincez-vous les oreilles à grand coups de diableries sauvages!

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 8,5
Production: 9

Deicide – In the Minds of Evil – 2013

deicideDeicide – Death Metal – USA
In the Minds of Evil – 2013………………8.5/10
Century Media

Glenn Benton et sa troupe à la mine patibulaire nous revient en force avec un 11e album qui, ma foi, n’est réellement pas piqué des vers! Considérant que mon expérience avec Deicide est relativement assez limitée, je dois clamer haut et fort que In the Minds of Evil me plait énormément.

Avec des riffs dévastateurs, une rythmique en béton armé et un vocal à faire peur au maximum, les 11 pièces figurant sur cet album passent toutefois trop rapidement, on en redemande encore et encore lorsque le tout est terminé. Une écoute en boucle s’impose alors pour le plus grand bonheur de nos oreilles.

Une belle réussite de Death Metal pas gentil de la part d’un groupe qui n’a plus de soucis à se faire quant à sa réputation de pionnier du genre.