Witchery – Don’t Fear the Reaper – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #991
Witchery – Don’t Fear the Reaper – 2006
Suède

Ce qui devait être au départ qu’un simple projet connexe de Sharlee D’Angelo s’est rapidement retrouvé au sommet des groupes influents dans le domaine du Death Metal noirci. Le cinquième album de Witchery montrait le groupe en pleine évolution sans que celui-ci ne change drastiquement. La recette était améliorée à chaque sortie d’album en évitant soigneusement de drastiquement la changer. Les éléments Death Metal qui avaient fait la renommée du groupe étaient toujours présents et le côté sombre avec les soubresauts Black Metal étaient eux aussi toujours bien en place. Les accents plus Hard Rock et même Rock and Roll prenaient un peu plus de place sans toutefois tomber dans le piège de la mollesse. Witchery faisait de la musique de la vieille école tout en gardant le cap vers une certaine dose de modernité nécessaire pour se sortir du lot ce qui en faisait un groupe fort original et surtout rafraichissant. Sur Don’t Fear the Reaper, on ralentissait un peu le tempo mais on gagnait en puissance au nivreau des riffs et de la force de frappe de Martin Axenrot. Cet album fut le dernier de Toxine à la voix et à partir de suivant, Witchery aura du mal a garder un alignement stable perdant et gagnant des membres à chaque nouvel album. Un autre classique du Death Metal et un incontournable du genre.

Witchery – Nightside – 2022

Witchery – Blackened Death Metal – Suède
Nightside – 2022
Century Media
8.9/10

Ce qui devait au départ être un projet connexe de Sharlee d’Angelo s’est rapidement transformé en entité à part entière. Vingt-cinq ans et huit albums plus tard, Wotchery est toujours bien présent et encore plus en forme que jamais!

Nightside est le huitième album du groupe et le troisième avec Angus Norder à la voix. Witchery ne réinvente absolument rien comme pour toutes les parutions précédentes. On continue à nous balancer des riffs de pur Death Metal noirci avec des soubresauts plus Rock and Roll, riffs bien assis sur une rythmique percutante et surtout très puissante. Certains reprocheront à Witchery de servir toujours la même recette mais cette formule musicale est encore une fois gagnante et intéressante. Avec un album de Witchery, on sait à quoi s’attendre et on est rarement déçus, Nightside le prouve une fois de plus.

Vous aimez quand ça frappe fort et qu’on peut branler de la tête et taper du pied tout au ong d’un album? Nightside c’est exactement ça. Du gros fun noir et de la musique qui bûche en masse. Que demander de plus?

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Witchery – Symphony For the Devil – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #766
Witchery – Symphony For the Devil – 2001
Suède

Le projet Witchery avait une fois de plus frappé fort avec son troisième album. Le fait intéressant est que le projet connexe de Sharlee D’Angelo ne répétait jamais le même album tout en conservant son essence primaire : Destruction sonore et simplicité déconcertante. Sur Symphony For the Devil, Witchery continuait sur sa lancée de Thrash Metal origininel bien noirci avec des riffs à la Motorhead et des pièces entraînantes dignes des plus grands du Rock and Roll. Malgré toute cette nostalgie des années 80, le groupe avait une sonorité propre et une approche plus moderne empruntée au Black Matal pour polir ses compositions et les balancer à la figure des plus endurcis. Une autre bombe métallique qui mérite sa place dans la grande évolution!

Witchery – Dead, Hot and Ready – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #674
Witchery – Dead, Hot and Ready – 1999
Suède

Comme Witchery avait été fondé comme projet connexe de plusieurs musiciens, il était difficile de prédire combien de temps le supergroupe allait demeurer actif. Comme pour son premier album, le groupe Suédois revisitait les éléments qui ont façonné le Métal extrême en mélangeant des sonorités et des riffs issus du Speed metal originel, du Thrash Metal qui a suivi et bien sûr en incorporant une forte de dose de Black Metal bien noirci pour ainsi offrir aux amateurs un « melting pot » musical des plus intéressants et surtout ds plus entraînants. Que demander de mieux en cette fin des années 90 que d’avoir un savoureux mélange de Métal de la vieille école pour nous faire oublier le Grunge et le Nu Metal qui s’en venait? Witchery nous livait un Métal authentique qui brassait la cabane et qui, sans le savoir, allait influencer une bonne partie de groupes qui verront le jour dans les années 2000. Un excellent album sans prétentions à prendre au sérieux!

Witchery – Restless and Dead – 1998

Initialement fondé par Sharlee D’angelo comme un énième projet connexe e ndehors de Arch Enemy, King Diamond et Mercyful Fate, Witchery a, dès son premier album, atteint des échelons plus élevés dans la nouvelle vague de Black Metal teinté de Speed Metal. Dans les faits, Witchery est tout bonnement un « all star band » dans lequel plusieurs sommités du Métal extrême ont gravité au fil des albums, Restless and Dead était le tout premier d’une série d’albums plus intéressants les uns que les autres. Bien sûr, Witchery ne réinventait pas réellement la roue Métallique mais sa vision musicale qui tentait de reformuler ce qui avait déjà été fait a été des plus importantes pour le développement de la grande famille Métallique des années 2000. Le Speed Metal cru et noirci que le groupe proposait était malsain, bien exécuté et rempli de riffs mémorables qui feraient pâlir d’envie plusieurs musiciens en quête d’inspiration. Un excellent premier album fort influent qu’il faut écouter et réécouter sans compromis!

Witchery – I am Legion – 2017

Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
I am Legion – 2017
Century Media
7/10

Depuis 2001, Witchery prends son temps entre deux albums de l’ordre de quatre à six ans pour ainsi prendre le temps de pondre des albums dignes de ce nom et ainsi éviter de sortir un album à la va-vite. En 2010, le groupe avait fait mouche avec l’excellent Witchkrieg et avait attendu six ans pour nous donner la suite toute aussi excellente, In His Infernal Majesty’s Service. I am Legion sort cette année exactement 350 jours le séparant de son prédécesseur. C’est rapide, possiblement même trop rapide.

I am Legion se distingue (ici pas nécessairement dans le sens positif du terme) par une production très crue et monotone manquant cruellement d’éclat en général. On remarque également un certain laisser aller au niveau de la composition qui est beaucoup plus simpliste et par le fait même moins intéressante que sur les albums précédents. Le groupe semble avoir misé sur des styles de riffs à la Slayer et Exodus par moments avec des éléments plus Punk et de fortes propension au Black Metal générique sans conviction. L’album regorge de très bonnes idées et de très bons passages mais malheureusement le tout est mal exploité et lancé à peu près n’importe comment. D’une durée de près de quarante-huit minutes pour treize pièces, I am Legion aurait pu aisément être amputé d’une bonne quinzaine de minutes car il contient de nombreuses pièces de remplissage. Un mini album mieux produit et regroupant les meilleurs moments aurait en bout de ligne fait plus le travail qu’un album complet.

I am Legion est une déception totale venant de la part d’un groupe de la trempe de Witchery. Un album fait rapidement pour je ne sais quelle raison qui ternit grandement la discographie du groupe. Un album à oublier.

Witchery – In His Infernal Majesty’s Service – 2016

witchery
Witchery – Black/Thrash/Speed Metal – Suède
In His Infernal Majesty’s Service – 2016
Century Media
9/10

Il aura fallu une longue attente de six ans pour que Witchery nous offre le successeur à l’excellent Witchkrieg paru en 2010. In His Infernal Majesty’s Service arrive en fin d’année comme un tremblement de Terre de très forte magnitude. Ce nouvel album frappe extrêmement fort et prouve que le Black/Thrash Metal est encore en vie avec ses racines bien implantées dans le sol Métallique.

Ce nouvel album est marqué par l’arrivée de deux nouveaux membres. Tout d’abord, Christofer Barkensjö prends la place de Martin Axenrot (Opeth, Bloodbath) à la batterie tandis que Angus Norder s’insère dans la formation en tant que vocaliste, Emperor Magus Caligula ayant dû céder sa place pour des raisons de santé. Point de vue vocal sur ce nouvel album, on ne s’éloigne pas tellement de ce que Legion a fait sur le précédent album ce qui nous déroute pas vraiment en bout de ligne.

Witchery est en pleine possession de ses moyens sur cet album enchaînant riff par dessus riff à la vitesse grand V avec une puissance de frappe très élevée. En tout onze nouvelle pièces pour une quarantaine de minutes de pur Thrash noirci taillé au scalpel. Il n’y a rien à redire sur la production, cet album sonne merveilleusement et décape les tympans. C’est heavy, puissant et fort original! On monte le volume à fond et on laisse la noirceur nous envahir. Un des meilleurs albums de Witchery à ce jour!