At the Gates – At War With Reality – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1480
At the Gates – At War With Reality – 2014
Suède

2014 fut marqué par le retour fulgurant d’At the Gates. Quoi? Vous ne connaissez pas At the Gates? Ce groupe légendaire est à l’origine du Death Metal mélodique issu de Gothenburg avec Dark Tranquillity et In Flames et une influence majeure qui a cahngé le cours de l’histoire métallique à jamais. Non seulement At the Gates est un pionnier du Death Metal, grâce à son précédent album Slaughter of the Soul, il a aussi été en quelque sorte un instigateur de ce qui deviendra le Metalcore quelques années après la sortie de cet opus. Neuf ans après sa sortie, le groupe Suédois remettait ça avec At War With Reality qui reprenait exactement là où il avait laissé en 1995, comme si une année ou deux seulement séparaient les deux albums! Le Death Metal mélodique et incisif du groupe était de retour au plus grand plaisir des anciens et des nouveaux fans. Un album qui prouvait que la formation de Gothenburg était encore pertinente et était toujours le pionnier qu’il avait été depuis ses tout débuts. Les nostalgiques des années 90 y trouveront leur compte avec ce cinquième album!

At the Gates – Slaughter of the Soul – 1995

Le quatrième album de At the Gates sera le plus accompli et le plus influent de la discographie du groupe mais aussi le dernier album avant la fatidique séparation en 1996. Slaughter of the Soul deviendra un album qui a tout changé et mis en place non seulement les racines mêmes du Death Metal mélodique mais servira de très grosse influence pour un nouveau genre de Métal qui prendra naissance aux États-Unis vers la fin des années 90. Les idées et la sonorité de Slaughter of the Soul seront reprises par de nombreux nouveaux groupes Américains qui forgeront le New Wave of American Heavy Metal aussi officiellement nommé Metalcore. Les Darkest Hour, Unearth, Shadows Fall et autres As I Lay Dying de ce monde deviendront les pionniers du Metalcore grâce à l’emprunt de la quasi-totalité des éléments inclus sur Slaughter of the Soul. Est-ce une mauvaise chose en soi? Probablement pas car le Metalcore originel du début des années 2000 était intéressant et suffisamment Métal pour être inclus dans la grande famille mais si vous voulez blâmer un groupe pour la branche Metalcore, c,est At the Gates qui est vraiment à blâmer, si blâme il doit y avoir. Slaughter of the soul est évidement un « game changer » ayant eu une très grande influence sur la suite des choses.

At the Gates – The Nightmare of Being – 2021

At the Gates – Melodic Death Metal – Suède
The Nightmare of Being – 2021
Century Media
8,7/10

Oui je sais, je suis un peu en retard pour le septième album d’At the Gates sorti en juillet dernier. The Nighmare of Being est en fait le troisième album du groupe depuis son retour en 2010. Le groupe prends tout son temps entre deux albums donc mon excuse pourrait être que moi aussi j’ai pris mon temps avant de l’écouter ce nouvel album et je dois dire que je ne suis pas déçu!

Depuis ses débuts en 1990, At the Gates nous a toujours servi des petits bijoux d’album se conférant un juste titre de pionnier dans son genre et ce nouvel album perpétue la tradition d’excellence que le groupe s’était fixé dès ses débuts. On pense toujours qu’At the Gates va nous remâcher encore une fois sa bonne vielle recette, ce qui n’est pas faux dans un sens mais cette recette et efficace et réconfortante et sans vraiment se répéter d’un album à un autre, At the Gates joue toujours et encore du bon vieux At the Gates. Des riffs mélodiques puissants et des compositions intelligentes et riches en changements et textures sonores qui n’ont rien à envier à quiconque. La production est toujours à la hauteur des attentes et pour un groupe comme celui-ci, c’est définitivement un impératif.

Alors, j’en penses quoi du nouveau At the Gates? Que c’est tout simplement un autre très bon album du groupe qui nous sert encore une fois de la musique à la fois de la vieille école mais qui reste de son temps. À se procurer évidemment!

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 8,5

At the Gates – Terminal Spirit Disease – 1994

At the Gates avait été sévèrement critiqué avec son troisième album qui montait d’un cran le côté mélodique du groupe. Oui, sur Terminal Spirit Disease, At the Gates avait changé, comme tout bon groupe ne voulant pas stagner à la même place finalement. Est-ce que plus mélodique signifiait pour autant mauvais? Bien sûr que non! Les pièces contenues sur cet album avaient tout un caractère et le groupe était toujours en mesure de nous offrir des riffs dignes de ce nom. Dans les faits, Terminal Spirit Disease nous préparait à ce qui s’en venait avec le prochain album qui sera le plus connu et le plus accompli du groupe. Si on réécoute attentivement Terminal Spirit Disease et qu’on analyse son contenu, on s’aperçoit rapidement que cet album servira de base à un nouveau style Métallique qui verra le jour quelques années plus tard. En effet, certains groupes Américains comme Shadows Fall, All that Remains ou encore As I lay Dying reprendront l’essentiel du son de At the Gates pour créer le Metalcore qui sera aussi connu sous le nom de New Wave of American Heavy Metal. Le groupe de Gothenburg nous servira une toute dernière ultime offrande l’année suivante avant de se retirer en étant au sommet.

At the Gates – With Fear I Kiss the Burning Darkness – 1993

Avec son deuxième album, la formation At the Gates réaffirmait son nouveau statut de pionnier du Death Metal Mélodique et se plaçait en tête du nouveau son de Gothenburg qui allait déferler nn seulement sur la Suède mais sur la planète entière. Grâce à ses riffs techniques et complexes, les compositions de At the Gates gagnaient en maturité avec des structures étonnantes et des textures musicales hors du commun. With Fear I Kiss the Burning Darkness définissait les balises entre le Brutal Death Metal et le Black Metal pour établir un genre Métallique à part entière qui influencera plusieurs groupes issus de la grande scène Métallique mondiale et cette sonorité servira plus tard de base aux États-Unis pour une tout nouveau genre fort critiqué qui verra le jour sept ans plus tard.

At the Gates – The Red in the Sky is Ours – 1992

Une révolution musicale s’était effectuée en Suède dès le début des années 90. Le Death Metal battait son plein et devenait de plus en plus brutal et rapide. La technicité devenait une des facettes du genre qui tendait à évoluer et certains groupes utilisaient cette partie plus technique ppur entreprendre de faire évoluer le genre vers de nouveaux horizons sonores. La ville de Gothenburg est rapidement devenue une ville pionnière d’un nouveau son qui allait s’implanter dans les années à venir. At the Gates fut l’un de ces pionniers à transformer le Death Metal et le façonner différemment tout en gardant l’essence même du genre. Sur The Red in the Sky is Ours, son premier album, le groupe avait mélangé des riffs très techniques mais aussi très mélodiques mariant des soubresauts de Black à un Death Metal que nous n’avions jamais entendu jusque-là. Les habiles structures musicales et les textures incroyables avaient pris le monde du Métal par surprise et cette grande surprise allait directement influencer le cours de l’histoire en devenant l’un des premiers albums de ce qui deviendra le « Melodic Death Metal » aussi connu sous le nom du son de Gothenburg.

At the Gates – To Drink from the Night Itself – 2018

At the Gates – Melodic Death Metal – Suède
To Drink from the Night Itself – 2018
Century Media
8,9/10

La formation Suédoise At the Gates, pionnière du son Gothenburg et du « Swedish Death Metal », est de retour avec son sixième album, le deuxième depuis son retour en 2010. To Drink from the Night Itself nous prouve que At the Gates est toujours maître du son qu’il a forgé et qu’il qu’il ne faut surtout pas se fier aux imitations qui sévissent depuis une quinzaine d’années dans le mouvement Metalcore.

Ce nouvel album reprends là où le groupe nous avait laissé avec At War with Reality en 2014. Même que ce nouvel album est en quelque sorte supérieur à ce dernier, At the Gates explore des facettes sonores jusqu’ici inexploitées au cours de la carrière du groupe. En tout, onze pièces et une intro pour près de quarante-cinq minutes de pur At the Gates comme le groupe sait si bien le faire. Avec une production en béton armé, des riffs mélodiques et incisifs, une rythmique rapide qui frappe fort et des ambiances tantôt feutrées, tantôt grandioses, At the Gates réaffirme sa puissance et sa notoriété déjà bien établie.

To Drink from the Night Itself, c’est du solide et c’est une merveille pour les oreilles. Les fans de la première heure n’ont qu’à prendre le train et se laisser guider pour une grand voyage musical.

Composition: 9
Exécution: 9
Ambiance: 8,5
Originalité: 9
Production: 9

At the Gates – At War with Reality – 2014

at-the-gates-at-warAt the Gates – Melodic Death Metal – Suède
At War with Reality – 2014
Century Media
8.5/10

La légendaire formation Suédoise At the Gates effectuait un retour en 2014 avec la suite de Slaughter of the Soul paru pratiquement dix ans auparavant. Les pionniers du « Swedish Death Metal » ont pris la communauté Métallique par surprise avec At War with Reality, album qui reprends exactement là où At the Gates avait laissé en 1995.

Beaucoup de choses se sont passées entre ces deux albums. Le Métal a évolué de façon exponentielle, ses amateurs aussi mais ce qui a le plus changé la donne est sans aucun doute l’explosion d’Internet et la rapidité à laquelle l’information est depuis véhiculée. Ce retour du groupe a vu bon nombre d’enthousiastes se délecter d’une telle réunion, avec raison d’ailleurs, mais également le lot de détracteurs imbéciles qui haïssent pour haïr en étalant leur jalousie profonde pour leur 5 minutes d’attention.

Je sais que cet album est sorti en 2014 et que j’en parle avec un retard assez significatif. Mieux vaut tard que jamais car cet album est excellent de A à Z. Pas de révolution proprement dit mais c’est du At the Gates tel que le groupe était dans ses années les plus fortes, cet album aurait pu sortir en 1996 et il aurait été tout simplement la suite logique de son prédécesseur. En tout treize pièce de très haut niveau d’excellence qui rappelle aux jeune formations clones que At the Gates est toujours roi et maître du genre qu’il a façonné.

Est-ce que le groupe récidivera dans un avenir rapproché? Espérons-le car At the Gates a prouvé avec At War with Reality qu’il est toujours le géant du Métal qui a fait ses beaux jours et que son honnêteté est un signe de force et une leçon a retenir.

At the Gates – Slaughter of the Soul – 1995

at-the-gatesL’élément le plus important dans le son de Gothenburg qui a mené a la création du Death Métal mélodique est sans nul doute At the Gates. Son album Slaghter of the Soul a été déterminant et est rapidement devenu un incontournable du Métal en général. Avec ses mélodies, ses riffs plus Thrash et sa rapidité incendiaire, At the Gates a directement influencé bon nombre de groupes par la suite créant même des clones à n’en plus finir. Cette révolution a un un impact majeur aux États Unis en voyant un nouveau genre se profiler à la vitesse grand V vers les méandres du mainstream. En effet, des groupes comme Shadows Fall et All that Remains se sont directement inspirés de At the Gates pour fonder les racines du Metalcore, style qui s’est propagé comme une mauvaise herbe envahissant l’immense jardin Métallique. Je salue l’étonnant retour de At the Gates en 2014 avec son puissant album At War with Reality. Slaughter of the Soul a eu une certaine influence sur ma façon de jouer et le groupe restera gravé dans ma mémoire comme étant l’un que j’ai grandement apprécié.

La Chronosphère: Mardi 8 Septembre 2015
At the Gates – Blinded by Fear – 1995