Sigh – Graveward – 2015

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1500
Sigh – Graveward – 2015
Japon

Ma chronique quotidienne l’évolution métallique selon Sinistros vient d’atteindre le chiffre magique de 1500 chroniques en autant de jours depuis le 16 août 2020. Qui de mieux qu’un légendaire groupe d’avant-garde pour honorer ce chiffre? La formation Japonaise Sigh est en effet tout indiquée pour nous déstabiliser et remettre les pendules à l’heure avec sa musique dérangeante, intelligente et surtout complètement disjonctée. Même si Graveward, dixième album de la discographie, souffrait un peu d’une production étouffée, il n’en demeure pas moins que le maître absolu du groupe, Mirai Kawashima, avait une fois de plus repoussé les limites musicales en nous offrant un album avec des compositions éclatées qui visitaient plusieurs styles n’appartenant pas à la catégorie métallique. Le Jazz, le Classique, le Funk, le Rock and Roll, le Progressif et j’en passe font partie de l’univers chaotique de Sigh et sont très bien intégrés à un Black Metal caustique et éclaté. Cette mixture qui peut paraître indigeste a fait la renommée des Japonais au fil des albums et continue à étonner avec Graveward avec ses arrangements à couper le souffle et ses textures diverses. On note qu’avec cet album, Kawashima a en quelque sorte voulu renouer avec la sonorité de ses débuts d’où la production un peu floue. Un autre excellent album de la part de Sigh qu’il vous faut écouter attentivement si vous n’avez pas froid aux yeux et que vous êtes ouverts à un univers sonore hors du commun!

Sigh – In Somniphobia – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1326
Sigh – In Somniphobia – 2012
Japon

Sigh est l’une de ces formations à la fois difficile d’accès pour le commun des mortels et à la fois des plus fascinantes. Le groupe japonais tournant autour de Mirai Kawashima a évolué à une vitesse phénoménale depuis la sortie de son premier album paru en 1993. Alors un groupe de pur Black Metal, le projet de Kawashima a exploré des avenues à 180 degrés différentes de ce qui se fait habituellement dans la grande famille métallique, jouant avec divers instruments et surtout divers styles passant du Black au Heavy Metal puis au Jazz dans la même pièce pour ne citer que ce seul exemple parmi de nombeuses autres combinaisons plus invraisemblables les unes que les autres. In Somniphobia poursuivait cette évolution en poussant plus loin ses mélanges et son côté artistique et en explorant des sonorités issues des années 60, 70 et 80 avec des éléments Rock and Roll, Funk, Psychédélique, Jazz, Pop, Heavy Metal, traditionnel Japonais et j,en passe pour aboutir à un autre chef d’œuvre musical se situant entre Georgio Moroder, Ennio Morricone et Arcturus. Le génie musical de Kawashima était une fois de plus mis à l’avant plan avec ses arrangements incroyables et son sens de la composition. Si vous avez un esprit ouvert et que vois aimez les fusions de genres et sous genres poussées à l’extrême, Sigh est définitivement un groupe à considérer pour tout amateur de Progressif, de musique d’avant-garde et de pure folie musicale. Un autre excellent album de la discographie du groupe Japonais!

Sigh – Scenes From Hell – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1204
Sigh – Scenes From Hell – 2010
Japon

Sigh n’est un groupe pour tout le monde, j’en conviens. En revanche, si on a le moindrement d’ouverture d’esprit et qu’on ne reste pas accroché aux standards du métal, on découvre un large éventail de sonorités diverses dans la musique du groupe Japonais. Mené d’une main de maître par Mirai Kawashima, Sigh n’a jamais sombré dans la platitude musicale et n,a au grand jamais répété le même album deux fois. Le génie musical de Kawashima a évolué au fil des albums et rendu au huitième album, il était clair que le groupe n’avait plus rien à prouver. La folie sonore qui se dégageait des compositions de Scenes From Hell était à l’image de ce que Sigh était capable de nous livrer : Un Black Metal caustique avec des éléments issus de la musique classique, du Jazz, du Rock and Roll, du Progressif des années 70 et bien d’autres provenant d’un peu partout dans le monde pour former un tout complètement disjoncté et brillamment travaillé. Sigh n’a évidement jamais sorti un mauvais album et Scenes From Hell réitérait cette affirmation avec huit pièces épiques riches en textures diverses. À écouter l’esprit bien concentré pour bien comprendre toutes les subtilités sonores qu’il contient.

Sigh – Hangman’s Hymn – Muzikalische Exequien – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1064
Sigh – Hangman’s Hymn – Muzikalische Exequien – 2007
Japon

Sigh a dès son premier album été une bibitte difficile à apprivoiser pour le commun des métalleux. Le terme avant-garde résume plutôt bien la musique des Japonais qui n’ont jamais cessé d’évoluer et d’expérimenter à chaque album. Certaines de ces sorties ont été plus connues que d’autres ou ont suscité plus d’intérêt maisen bout de ligne, Sigh a défoncé des frontières musicales à chaque sortie d’album. Hangman’s Hymn – Muzikalische Exequien, septième de la discographie, était un genre de requiem morbide dans lequel se mélangeaient comme toujours diverses issues de nombreux styles ou courants musicaux mais avec une forte orientation vers la musique classique sur un fond de Black Metal complètement disjoncté. Bien sûr, cette sortie est demeurée dans l’ombre et avait semé la confusion chez certains fans malgré la finesse des compositions et les arrangements incroyables menés d’une main de maître par Mirai Kawashima. Un album très sous-estimé que l’on doit prendre en considération et qui fait partie des chefs d’ouvres du groupe. Près de quarante-cinq minutes de pure folie musicale à écouter bien concentré sur ce qui se passe.

Sigh – Gallows Gallery – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #978
Sigh – Gallows Gallery – 2005
Japon

Le sixième album de Sigh avait fait polémique à sa sortie surtout au niveau de Century Media qui avait refusé de distribuer l’album. Le label était insatisfait de l’oreintation avant-gardiste que le groupe prenait et s’attendait à un album plus orienté vers le Black Metal. De plus, la mastérisation de l’album faisant défaut avait eu raison de la distribution par Century Media. L,album fut sorti par Candlelight et plus trad remastérisé et ressorti par The end records. Heureusement, Sigh avait tenu son bout et avait sorti la suite logique de Imaginary Sonicscape avec des pièces complètement disjonctées qui visitaient ou revisitaient divers styles issus de diverses époques qui une fois mélangés à un Métal noirci et plus extrême donnaient des sonorités qui définiront Sigh dans son cheminement musical. Sigh est devenu une figure de proue du Metal avant-gardiste et un pionnier de son époque qui a largement contribué à démystifier la musique en général pour le commun des métalleux. Un autre chef d’œuvre de Sigh qu’il faut impérativement écouter pour comprendre cette belle grand évolution métallique!

Sigh – Shiki – 2022

Sigh – Avant-Garde Metal – Japon
Shiki – 2022
Peaceville Records
9,5/10

Sigh en est rendu à son douzième album depuis sa création en 1990 et il faut dire que Mirai Kawashima en a parcouru du chemin depuis ses débuts de jeune musicien Black Metal. Il faut dire aussi que Sigh, c’est une expérience musicale à part entière à chaque album et ce n’est pas pour tout le monde. Il faut être musicalement ouvert d’esprit pour parvenir à assimiler tout ce qui se passe sur un album de Sigh et Shiki est un autre parfait exemple de musique complètement éclatée.

Sur Shiki, Mirai revient un peu à ses racines Black Metal avec des pièces plus noires et des riffs plus brutaux mais toujours avec cette folie musicale qui a fait du projet sa renommée et son identité. Par souci d’excellence, on a même fait appel à Frédéric Leclercq (ex-Dragonforce, Kreator) à la guitare et à Mike Heller (Fear Factory) à la batterie pour êrtre en mesure de tirer le maximum de la complexité des pièces contenues sur Shiki. Tant qu’à rajouter de la complexité et du mordant, Kawashima a choisi de chanteur uniquement en Japonais tout au long de l’album ce qui rends l’album d’autant plus intéressant. Encore une fois, on visite divers styles et diverses textures musicales tout au long de l’album pour apporter une originalité inégalée aux pièces et nous transporter du fait même vers des contrées musicales hors du commun. Il est évident que Sigh ne peut pas plaire à tout le monde car le groupe peut paraître inaccessible par moments mais c’est ce qui fait le charme de la musique du groupe et si on est un tant soit peu enclin au changement et aux nouvelles sonorités, Shiki pourra vous guider vers un nouveau voyage musical.

Je suis devenu fan de Sigh avec Imaginary Sonicscape quelques années après sa sortie et depuis chaque album est une toute nouvelle expérience sonore et une réelle surprise. Un album à la hauteur de mes attentes qui se retrouvera bien haut dans mon top 2022!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 10

Sigh – Imaginary Sonicscape – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #760
Sigh – Imaginary Sonicscape – 2001
Japon

L’évolution Métallique ne serait pas la même sans l’apport considérable du groupe japonais Sigh en particulier avec son cinquième album, Imaginary Sonicscape. Même si Sigh a eu une carrière fort prolifique et est toujours demeurées constante jusqu’à nos jours, Imagaginary Sonicscape est fort probablement l’album le plus éclaté et le plus ouvert d’esprit de toute l’histoire du Heavy Metal. Mirai Kawashima explorait divers genres musicaux en utilisant des instruments qui n’ont rien à voir avec les standards du Métal et apportai des structures musicales hors du commun pour peaufiner des pièces grandioses et riches en sonorités de toutes sortes. Pour cuex qui ne connaissent pas encore Sigh, cet album est un point de départ fort révélateur de ce que le groupe pouvait faire et de ce qui allait suivre. Mais attention, tout comme Kawashima, il faut être ouvert d’esprit pour comprendre ce qui se passe vraiment tant les sonorités et les différents styles nous transportent loin de notre zone de confort. Un immense chef d’œuvre de l’évolution métallique tous sous-genres confondus.

Sigh – Scenario IV : Dread Dreams – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #685
Sigh – Scenario IV : Dread Dreams – 1999
Japon

Scenario IV : Dread dreams est un album trop souvent oublié de la discographie du groupe Japonais Sigh. Pourtant, c’est avec cet album que Mirai Kawashima et ses partenaires ont forgé ce qui allait devenir le Sigh éclaté et disjoncté qui n,a pas peur de prendre des risques et de puiser dans différents styles pour concocter une mélange des plus hétéroclites et de réussir à homogénéiser toutes ces parties si différentes les unes des autres. Scenario IV : Dread Dreams servira également de pont entre l’ancien Sigh et ce qui s’en venait sur l’album suivant qui est toujours considéré comme étant la pièce maîtresse de la discographie du groupe. L’expérimentation musicale du groupe était devenue en quelque sorte une marque de commerce et Sigh ne cessera plus jamais de nous étonner à chaque sortie d’album. Le génie musical de Mirai Kawashima n’était plus à démontrer et sans le vouloir, ce dernier deviendra l’une des grandes influences pour la musique extrême disjonctée et sans balises.

Sigh – Hail Horror Hail – 1997

Sigh, c’est pas pour tout le monde, j’en conviens. Mais si on a ne serait-ce qu’un soupçon de désir d’explorer d’autres avenues musicales et de s’ouvrir à d’autres sonorités, Sigh est exactement le genre de groupe qu’il nous faut pour cette exploration musicale. Sur son troisième album, la troupe de Mirai Kawashima nous en faisait encore voir de toutes les couleurs avec des compositions éclatées dans lesquelles étaient mélangées divers styles issus de diverses époques et complètement à l’opposé les uns des autres. Sur Hail Horror Hail, Sigh poursuivait cette quête vers l’expérimentation sonore en nous concoctant des pièces chaotiques et terriblement bien arrangées. L’utilisation d’instruments complètement non-métal était, et est toujours le cheval de bataille de Sigh ce qui rends le groupe encore plus original et unique. Hail Horror Hail est un de ces albums influents qui sont passés sous le radar mais qui sont très importants pour la suite des choses. À écouter sans réserves si on aime le disjoncté et l’éclatement sonore!

Sigh – Infidel Art – 1995

Avec son deuxième album, la formation Japonaise Sigh avait monté d’un cran sa bizarrerie musicale en augmentant le niveau de la production tout en continuant d’incorporer divers éléments issus de plusieurs styles complètement à l’opposé de ce qui se faisait dans le Black Metal et dans le Métal tout court. Le statut de Sigh comme étant un groupe d’avant-garde ayant été un pionnier se confirmait et ce n’était que le début. Mirai Kawashima, le cerveau derrière le groupe, ne dira jamais son dernier mot et fera tout en son pouvoir pour explorer de nouvelles avenues musicales en expérimentant avec les textures et les sonorités. Bien sûr, cet album avait pris beaucoup de fans de court tant il s’éloignait des standards Métalliques mais ceci n’empêchera pas Sigh de persévérer dans sa voie pour nous offrir une musique hors norme et intelligente. Sigh ne se mettra jamais de barrières musicales et aura une carrière prolifique et fort influente par la suite.

Sigh – Scorn Defeat – 1993

Il y a de ces groupes qui défient tout standard musical et qui font bande à part. Bien qu’avec son premier album Sigh ait été un groupe typiquement Black Metal à la base, Scorn Defeat allait marquer la scène Balck Metal mondiale avec des compositions qui sortaient des sentiers battus en utilisant des éléments issus d’autres genres et des sonorités jusqu’ici inexploitées. Le membre fondateur et principal compositeur du groupe Mirai Kawashima avait des influences diverses telle la musique classique ou encore la musique progressive des années 70, éléments qui se retrouvent sur ce premier album au fil des pièces donnant ainsi des compositions variées et complexes qui allaient redéfinir la notion de musique extrême. Scorn Defeat était seuelemt un avant-goût de que Sigh allait proposer suite à cet album légendaire. Les claviers étant en avant plan des plusieurs des compositions de cet album iront jusqu’à prendre une place plus importante dans les albums suivants. Scorn Defeat a été un album très important pour le développement du Balck Metal et un précurseur d’avant-garde qui influencera bon nombre de musiciens à se surpasser au niveau de la composition.

Sigh – Heir to Despair – 2018

Sigh – Avant Garde Metal – Japon
Heir to Despair – 2018
Spinefarm Records
9,7/10

Bien qu’initialement ayant débuté en tant que formation Black Metal, Sigh s’est aventuré vers des contrées plus éclatées musicalement au fil des albums. Imaginary Soundscapes avait ouvert la voie vers des textures musicales fort différentes en 2001 et depuis le groupe Japonnais ne cesse de nous étonner au gré de ses sorties d’albums.

Le nouvel album, Heir to Despair, ne fais aucunement abstraction des précédentes parutions poussant même la folie encore plus loin. Attention, Sigh est un groupe difficile d’accès si vous préférez demeurer dans certains standards sonores car ici on a affaire à une pure défonce musicale qui redéfinit les barrières. Bien que très Métal, Sigh jongle avec divers types d’instrumentations et de styles musicaux passant de la musique de films d’horreur des années 60 et 70 à du Rock and Roll pur et dur ajoutant des éléments Progressifs parfois Jazzy, parfois plus Funk. On jongle également avec tous les styles de Métal, Black, Death, Heavy, Power, Thrash et j’en passe. Bref, de la musique éclatée pour ceux qui sont ouverts d’esprit. Le nouvel album renferme neuf pièces dans la plus pure tradition de Sigh avec des riffs et des sonorités plus déments que jamais et jouissant d’une production en béton armé.

Un nouvel album qui plaira aux fans du groupe dont je fais partie. Un albumn qui se retrouvera très haut dans la liste des tops 2018.

Composition: 10
Exécution: 10
Ambiance: 9,5
Originalité: 10
Production: 9

Sigh – Imaginary Sonicscape – 2001

sighLe Métal est un style de musique à part entière boudé par les médias et totalement inconnu du grand public et c’est tant mieux comme ça selon moi. Cependant, même dans ce merveilleux monde il demeure qu’une certaine standardisation persiste fermant un nombre faramineux d’esprits à un univers musical plus large. Une bonne proportion de Métalloïdes reste confortablement installée dans les créneaux plus faciles d’accès et plus faciles à assimiler sans oser explorer plus loin. En creusant plus loin que la surface de cette Terre gigantesque on s’aperçoit que plusieurs artistes ont osé et osent toujours innover en se tenant loin des standards pré-établis.

Les fusions de genres et d’esprits créatifs grouillent dans les profondeurs et des groupes étonnants restent à découvrir pour le curieux en quête de nouveauté. La formation Japonaise Sigh est une de ces entités bizarroïdes qui défient les standards en incorporant à peu près n’importe quel style, Jazz, Funk, Rock and Roll, Classique, Traditionnel à un Métal puissant et intelligent. La complexité des arrangements et la sublime folie qui émanent de la musique de ces Nippons ont enforcit le flot de musique non conventionnelle qui a toujours coulé dans mes veines. A partir du moment où j’ai entendu Imaginary Sonicscape j’ai compris qu’il me fallait partir à la recherche de trésors qui me permettront peut-être un jour de découvrir le Saint Graal Métallique. Ceci est certes une grande fabulation mais il n’en demeure pas moins que grâce à Sigh, mon désir de creuser encore plus loin s’est intensifié.

La Chronosphère: Jeudi 10 Septembre 2015
Sigh – Corpsecry Angelfall – 2001