The Monolith Deathcult – The Demon Who Makes Trophies of Men – 2024

The Monolith Deathcult – Industrial Death Metal – Pays-Bas
The Demon Who Makes Trophies of Men – 2024
Human Detonator Records
9/10

Depuis maintenant une douzaine d’années que je suis les joyeux lurons de The Monolith Deathcult. Depuis Tetragrammaton, je n’ai jamais été vraiment déçu par une sortie du groupe Néerlandais et je ne le suis toujours pas aujourd’hui. La musique mécanique, on aime ou pas. Moi, ce qui m’a fait embarquer dans un groupe comme The Monolith Deathcult, c’est justement son côté mécanique et Industriel.

Les fans comme moi remarqueront que cet album est en fait composé de trois anciennes pièces retravaillées et de cinq « singles » sortis entre 2022 et 2024. N’étant pas un adepte du « streaming » je ne m’étais pas arrêter sur ces sorties solos au cours des deux dernières années, donc pour moi c’est bel et bien un nouvel album que j’ai pu me procurer en format vinyle. On retrouve le groupe en pleine possession de ses moyens avec des idées et mélanges de sons vaporeux et brutaux. Les claviers et le côté mécanique sont toujours présents à mon plus grand plaisir et la production rends totalement justice aux pièces. C’est puissant, entraînant et très addictif! Les anciennes pièces sonnent mieux avec de meilleurs arrangements mais le cachet originel de ces dites pièces est beine meilleur à mon avis.

The Monolith Deathcult mélange à merveille deux mondes musicaux qui allie la folie et le chaos de la musique Industrielle avec la puissance et le chaos du Death Metal. Un album qui fera partie de mes tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Sarke – Endo Feight – 2024

Sarke – Black/Thrash Metal – Norvège
Endo Feight – 2024
Soulseller Records
9,5/10

Si vous êtes un amateur de Balck Metal à la sauce plus Thrash et que vous ne connaissez pas encore Sarke, il serait grand temps de vous y mettre et de rattraper le temps perdu. Le projet a été initié par Thomas Berglie et Ted Arvid Skjellum dont les noms de scènes sont respectivement Sarke et Nocturno Culto. À se duo se sont greffés au fil des ans et des albums plusieurs musiciens provenant de groupes tels Satyricon, Enslaved, Tulus ou encore Khold pour être en mesure d’avoir une formation digne de ce nom. Le groupe a toujours livré de très bons albums depuis ses débuts en 2008 et endo Feight, huitième album de la discographie, ne fait aucunement exception à cette règle de qualité musicale.

Bien que le groupe ait gardé à peu près la même sonorité depuis son tout premier album, il a tout de même réussi à évoluer au fil des années afin de se réinventer et de ne pas nous servir le même album deux fois. Sur Endo Feight, on a misé sur les claviers et les atmosphères plus vaporeuses et une approche plus Rock par moments avec des riffs plus complexes et des structures à la limite du Progressif sans toutefois s’éloigner de la route initialement tracée par les deux compères. Endo Feight est en quelque sorte un album un peu plus introspectif et très cosmique avec des passages rappelant Pink Floyd par moments sans tomber dans le piège du hippie rock des années 70. La production est une fois de plus des plus solides, les instruments sont tous à leur place et ça sonne très large, à l’image de l’infini cosmos.

Endo Feight est sans contredit l’album le plus complet et le plus abouti du projet Sarke. Même si Ja,ime tout de ce que le groupe à pu faire depuis ses débuts, je dois mentionner que j’ai eu une belle surprise avec ce huitième album qui entrera parmi mes favoris du groupe et un des très bons albums de 2024 qui se classera assez haut dans les tops de fin d’année.

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9,5
Appréciation : 9,5

Nocturnus AD – Unicursal – 2024

Nocturnus A.D. – Death Metal – États-Unis
Unicursal – 2024
Profound Lore Records
8,9/10

Mike Browning est une figure emblématique du Death Metal Américain ayant œuvré dans des formations comme Morbid Angel et Nocturnus, le bonhomme se doit d’être considéré comme étant un pionnier du genre. En 1992, la majorité des membres de Nocturnus avaient acquis les droits sur le nom du groupe et avaient renvoyé Mike Browning de son propre groupe ce qui avait eu pour effet d’annuler le contrat de disques avec Earache Records. Browning allait fonder After Death en 2008 qui se transforma en Nocturnus AD en 2013 pour poursuivre ce qui avait été initié à la fin des années 80.

Unicursal est le deuxième album de cette mouture de Nocturnus qui garde les éléments essentiels qui avaient fait du groupe ce qu’il était, en particulier au niveau des claviers. Ce qui frappe le plus en écoutant cet album c’est le retour exceptionnel dans un passé pas si lointain dans leque le Death Metal originel était en train de bouillir et se transformer avec des groupes comme Nasty Savage, Death ou encore Morbid Angel. Cette essence est palpable tout au long de l’album bien mélangées à des idées plus modernes et on n’hésite pas à utiliser des instruments percussifs comme le Djembe pour obtenir des textures différentes comme sur l’excellente Mesolithic qui est une fresque presque Progressive qui nous transporte avec technicité dans la préhistoire. La production en béton et les arrangements de claviers apportent une touche atmosphérique à cette puissance musicale tout au long de l’album en prenant juste assez de place pour de pas dénaturer cette essence originelle qui frappe fort.

Bien sûr, Nocturnus relève des formations légendaires et sa nouvelle version en tant que Nocturnus AD n’est pas des plus connues mais ce deuxième album amplement vaut le détour. Les fans du Death Métal des débuts se retrouveront amplement dans les riffs complexes et les expérimentations sonores de cet album qui se retrouvera assurément dans les tops de fin d’année de Hurlemort.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 8,5
Appréciation : 9

Dååth – The Deceivers – 2024

Dååth – Industrial Death Metal – États-Unis
The Deceivers – 2024
Metal Blade
9/10

En 2004 je faisais la découverte de la formation Américaine Dååth avec son premier album indépendant, Futility. Étant un fan de musique mécanique et Industrielle, j’avais accroché instantanément au son du groupe. Vingt ans plus tard, je suis toujours content de pouvoir écouter un nouvel album. Le groupe d’Atlanta nous revient avec un cinquième albums après une dizaine d’années d’absence.

The Deceivers reprends là où le groupe nous avait laissés en 2013 avec de nouveaux musiciens dont Krimh de Septicflesh à la batterie venant appuyer Elya Levi et Sean Zatorsky dans les arrangements et les compositions. Des les premières pièces on dénote un changement dans les compositions. Les claviers prennent beaucoup de place en avant plan et le côté joyeux de ceux-ci, mélangé à des riffs plus sombres, apporte un contraste plutôt intéressant au niveau des arrangements. La dualité entre le bien et le mal est palpable tout au long de l’album et les pièces ont une puissance plutôt enviable. On a aussi mis le paquet sur la production, c’est léché, bien poli et extrêmement puissant.

Bref, ce retour de Dååth est un succès sur toute la ligne. The Deceivers est un excellent album à la fois très technique, très vaporeux et surtout très mécanique. Moi, ça entre dans mes cordes et je mets c’est album en bonne position des tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Rotting Christ – Pro Xristou – 2024

Rotting Christ – Melodic Black Metal / Gothic Metal – Grèce
Pro Xristou – 2024
Season of Mist
9,1/10

Rotting Christ est une incontournable figure de la musique extrême sombre depuis plus de trois décennies. Dès ses débuts typiquement Black Metal, la formation grecque a su se tailler une place enviable dans le vaste monde de la musique peu conventionnelle en influençant bons nombre de groupes et en contribuant au développement du Black Metal et du Gothic Metal avec sons style particulier qui misait plus sur la puissance et la lenteur que la vitesse excessive et les envolées de notes rocambolesques. Pro Xristou est le quatorzième album des frères Tolis qui sont les deux seuls maîtres à bord et la seule force au sein de Rotting Christ.

Rotting Christ ne plait pas à tous et Pro Xristou n’y fera pas exception. Si vous vous attendez à un album comme les premiers, passez votre chemin, cet album n’est définitivement pas pour vous. Le duo a depuis longtemps évolué et migré vers d’autres sonorités en misant plus sur la finesse que l’agressivité et les dix pièces incluses sont à l’image de ce que le groupe propose depuis une vingtaine d’années, c’est à dire de longues pièces vaporeuses avec des riffs simples mais très efficaces et des arrangements extraordinaires. Le son typique de Rotting Christ est toujours présent mais contrairement à son prédécesseur, les compositions sont plus orientées vers le grandiose que sur le brut avec des textures profondes et des éléments plus atmosphériques en formant un tout comme un album concept. Est-ce que cet album est l’un des meilleurs de la discographie? La réponse est non mais est-ce que le groupe a déjà produit un mauvais album? La réponse est aussi non. Les frères Tolis continuent à évoluer et expériemnter avec les sons et les idées tout en demeurant intègres et respectueux de leur idéologie et de leurs origines. La production est une fois de plus spectaculaire et l’aspect graphique est une fois de plus soigné et de très haute qualité.

Rotting Christ signe un autre excellent album qui se marie bien à sa discographie. Pro Xrstou offre tout ce qu’on se doit d’espérer de la part d’un groupe de cette tremper. Un album qui sera définitivement dans les tops de fin d’année.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Uncle Acid and the Deadbeats – Nell’ ora blu – 2024

Uncle Acid and the Deadbeats – Psychedelic Rock / Doom Metal – Anglerterre
Nell’ ora blu -2024
Rise Above records
9,2/10

Depuis ses débuts en 2009, Uncle Acid and the Deadbeats n’a jamais cessé de nous étonner en nous proposant des albums incroyables. Faisant partie des pionniers du fameux retour aux années 70, Uncle Acid s’est démarqué sur la scène Doom et Psychedelic Rock au fil de ses albums sans jamais répéter quoi que ce soit mis à part cette soif de faire briller la flamme originelle des Black Sabbath et compagnie.

Il en faut de l’audace pour proposer un album comme Nee’ ora blu. Oui, on retrouve le Uncle Acid des albums précédents mais pour celui-ci, Kevin Starrs a pratiquement fait tout en solo, de la composition à l’écriture en passant par la performance musicale. Le compositeur a voulu rendre un vibrant hommage au cinéma Italien en particulier avec les styles Poliziotteschi (crime) et Giallo (horreur) en allant chercher des acteurs fétiches de ces styles pour mettre des extraits parlés tout au long de l’album qui fait office d’une parfaite bande sonore comme aurait pu retrouver dans les films Italiens des années 70. À la première écoute, je dois avouer que j’ai été quelque peu dérouté par la direction musicale entreprise sur cet album mais à force de l’écouter, je me rends compte que Starrs est tout un génie de la composition et des arrangements car il a su capturer à merveille l’essence même qui faisait de ces films cultes un élément indispensable du cinéma Italien de cette époque. Il ne faut pas se leurrer, cet album est assez long du haut de ses 78 minutes et si vous rechercher un album typique de Uncle Acid comme The Night Creeper ou Mind Control, vous serez possiblement déroutés voire déçus. C’est un album rempli d’ambiance tantôt vaporeuse, tantôt mystérieuse avec des textures profondes rappelant Ennio Morricone et des arrangements sombres qui prouvent une fois de plus ce génie musical commencé par Starrs avec som premier album.

Prenez votre temps pour apprivoiser la bête, vous n,en serez que récompensés. Pour ma part, J’ai été conquis et Nell’ ora blu fera partie des tops de 2024 et assez haut dans la liste.

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9,5
Production : 9
Appréciation : 9

Kerry King – From Hell I Rise – 2024

Kerry King – Thrash Metal – États-Unis
From Hell I Rise – 2024
Reigning Phoenix Music
8,5/10

Lorsque Slayer a tiré sa révérence en 2019, Kerry King avait annoncé qu’il continuerait en formant un nouveau groupe. Les années se sont succédé sans trop de nouvelles de la part de King si ce n’est que le projet serait la continuité de Slayer. Kerry King avait même annoncé que c’est la seule chose qu’il savait faire et tout portait à croire qu’n aurait droit à un album de Slayer mais avec d’autres musiciens d’autant plus que certaines pièces du dit album étaient des pièces destinées à la suite de Repentless.

Sachant cela, est-ce que vous vous attendiez à surprise de taille qui allait chambouler le Thrash Metal? Alors pourquoi faire les surpris en entendant From Hell I Rise? Chose promise, chose due. Ce premier album solo de Kerry King c’est du Slayer, point final. Ceux qui sont fans de Slayer et qui ont aimé Repentless, on demeure dans la même veine avec de très bonnes compositions et des riffs incendiaires comme seul King sait nous concocter. Il est intéressant d’entendre les solos de Phil Demmel qui apportent une touche un peu différente à la sonorité, Mark Osegueda a pratiquement le même timbre de voix que Tom Araya en un peu plus agressif et il fait un excellent travail tout au long de l’album. La section rythmique composée de Paul Bostaph et de Kyle Sanders est des plus solides et en bout de ligne la production est puissante rendant justice aux pièces. L’album dure un peu lus de quarante-cinq minutes et ne contient pas vraiment de remplissage, ça passe rapidement ce qui est un bon signe. Finalement, j’ai exactement ce à quoi je m’attendais, ni plus ni moins. Un bon album de pur Thrash à la Slayer qui nous fait passer un bon moment.

Les détracteurs sont toujours présents quoiqu’un artiste de cette trempe puisse sortir et il y aura toujours des mécontents. Pour ma part, j’ai apprécié l’album même si l’originalité n’est pas au rendez-vous, c’est bien composé, c’est bien rendu et ça sonne. Que demander de plus? Slayer is Dead, Long Live the King!

Composition : 8,5
Exécution : 8,5
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8,5

Accept – Humanoid – 2024

Accept – Heavy Metal – Allemagne
Humanoid – 2024
Napalm Records
8 /10

Je suis un grand fan de Accept depuis que j’ai découvert Fast As a Shark vers la fin 1982 / début 1983. Il y a des périodes du groupe qui sont à oublier, des retours possiblement inutiles en bout de ligne mais quand on repense à l’histoire, on peut aisément dire que Wolf Hoffmann est un sacré compositeur et qu’Accept a fait plus de bonnes que de mauvaises choses dans sa carrière.

Le groupe est rendu à une étape de sa 2e carrière avec Mark Tornillo à la voix. C’est une étape où il n’en faut pas beaucoup pour vaciller dans le confortable et Hoffmann se dirige tranquillement dans le piège avec Humanoid. Ici je ne dis pas que cet album soit mauvais en soi, au contraire. On a droit à un léger vent de changement puisque Wolf Hoffman a décidé de donner de la place à ses musiciens pour la composition ce qui peut-être une bonne et mauvaise chose. Je vais aller droit au but : Humanoid est le plus faible de la discographie avec Tornillo à la voix. Le niveau de composition n’est pas toujours au niveau de ce que Hoffmann peut accomplir, on tombe dans le réchauffé par moments et dans un certaine facilité, surtout au niveau des paroles qui sont loin d’être les textes incisifs de Deaffy. Mais malgré tout, Humanoid contient des très bons riffs et de très bonnes pièces accrocheuses et être de plus faible d’une période définie ne signifie pas pour autant pas bon. C’est un bon album de Accept qui manque de punch et de surprises.

Le fan d’Accept que je suis a bien aimé cet album tout en restant déçu que la barre n,ait pas été montée à un autre niveau. Un album qui ne restera pas dans les annales du groupe mais qui s’écoute bien.

Composition : 7
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 7

Darkthrone – It Beckons Us All……. – 2024

Darkthrone – Black/Doom/Heavy/Speed Metal – Norvège
It Beckons Us All……. – 2024
Peaceville Records
8,7/10

Le duo Darkthrone est un incontournable de l’ensemble des genres et sous genres métalliques depuis ses débuts en 1987. Au fil de ses 21 albums, le groupe Norvégien est passé du Death Metal à pionnier du Black Metal pour bifurquer vers le Heavy Metal et le Speed Metal teinté de Punk au fil des sorties des 30 dernières années. Si vous ne connaissez pas encore Darkthrone, tant pis pour vous car le groupe est un acteur des plus importants du développements de plusieurs sous genres de musique plus extrême.

It Beckons Us All……. est le 21e album de la discographie et comme à son habitude, Darkthrone fait fi de ce que les fans ou non fans peuvent bien penser. En fait, Fenriz et Nocturno Culto s’en « calissent » pas mal de notre opinion. Ils font ce qu’ils veulent avec la pus grande intégrité possible sans rendre de compte à quiconque. Ceci résulte en une musique vraie et des plus honnêtes, ce nouvel album réitérant cet aspect significatif du célèbre duo. Les 7 compositions inclues sur l’album sont du Darkthrone pur à 100%, ici aucune surprise de taille, on continue sur ce qui a fait du groupe ce qu’il est : Aucun compromis. Vous voulez du « old school » bien ficelé, noir et grinçant? It Beckons Us All…….. propose tout cela avec l’originalité légendaire des deux comparses et leur ouverture musicale. Ceux qui préfèrent le Darkthrone des premiers albums seront possiblement une nouvelle fois déçus car le Black Metal originel est dilué avec différents éléments issus de diverses branches toutes aussi originelles les unes des autres. Darkthrone continue a faire briller la véritable flamme métallique sans artifices ni technologie moderne, seul la vieille école est de mise avec tout ce qui vient avec, les imperfections et la chaleur de la production plus granuleuse.

Un autre excellent album de Darkthrone qui prouve que le duo est toujours bien en vie et en pleine possession de ses moyens. On ne réinvente pas la roue métallique mais on la rends merveilleusement bien!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8,5
Appréciation : 9

Necrophobic – In the Twilight Grey – 2024

Necrophobic – Death/Black Metal – Suède
In the Twilight Grey – 2024
Century Media
9/10

Le nom Necrophobic résonne dans les hautes sphères de la musique extrême depuis la fin des années 80. Il est indéniable que le groupe Suédois est un pionnier du Death Metal noirci et un acteur majeur de la musique sombre et abrasive depuis plus de trois décennies. Est-ce que Necrophobic a déjà déçu avec ses sorties d’albums? Pas vraiment. Il est vrai que certains albums de la discographie peuvent être un peu plus faibles que d’autres mais jamais au point de se faire reléguer aux oubliettes. In the Twilight Grey est le dixième album depuis les tout débuts du groupe et une fois de plus, la déception n’est définitivement pas au rendez-vous!

Je vais dire les vraies affaires : Necrophobic nous a toujours servi sensiblement la même recette sans tenter de se renouveler ou changer quoi que ce soit dans sa sonorité. Pourquoi changer une recette si elle est gagnante et donne toujours de très bons résultats? In the Twilight Grey c’est du pur Necrophobic avec ses riffs à la fois mélodiques et bien tranchants confortablement assis sur une rythmique de feu qui déferle et détruit tout sur don passage. Ici, on se retrouve en terrain connu, une bonne dose de brutalité typiquement Death Metal et amplement de noirceur pour glacer n’importe quel sang non initié. La production et les arrangements sont époustouflants, ça frôle l’excellence pure et simple. Si bien qu’on pourrait aisément affirmer que ce dixième album est fort probablement le meilleur que le groupe nous a offert jusqu’ici!

Si vous êtes un fan depuis les débuts, vous aimerez sans nul doute ce petit bijou métallique qui se retrouvera assez haut dans les tops 2024. Une réussite totale, all hails Necrophobic!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Hideous Divinity – Unextinct – 2024

Hideous Divinity – Technical Brutal Death Metal – Italie
Unextinct – 2024
Century Media
9,1/10

L’Italie est un berceau important et fort prolifique en matière de Death Metal Technique et a forgé de nombreux groupes fort connus dans le domaine incluant Hideous Divinity qui sort son épingle du jeu de façon magistrale depuis la sortie de son premier album en 2012. Initialement formé par des membres et ex-membres de Hour of Penance, Ade et Aborted, la formation a vu plusieurs autres membres influents se joindre à elle au fil des années et des sorties d’albums. Unextinct est le cinquième album de la discographie et vraisemblablement le plus mature à ce jour.

Le groupe Italien nous avait habitué à de la musique de qualité, brutale et très technique certes mais d’une très grande valeur artistique dans tous les sens du terme. Unextinct ne fait pas exception à cette règle établie dès les débuts du groupe qui nous en met plein les oreilles avec des riffs incroyablement bien ficelés et des compositions d’une complexité exemplaire. Sans vraiment dire que cet album est le meilleur de la discographie, disons qu’il a un petit avantage sur les précédents albums. On ne change pas vraiment la recette mais on l’améliore unp eu plus en y ajoutant divers ingrédients sonores jusqu’ici inexploités. La production est puissante et fluide et ce n’est pas une production de la vieille école. Elle offre une sonorité très moderne qui peu sembler plus froide mais en bout de ligne, ça sonne comme une tonne de briques. Vigoureux, solide et riche en sonorités et en textures diverses. Tels sont les créneaux de ce superbe album.

Décidément, les Italiens n’ont pas fini de nous étonner et ce cinquième album de Hideous Divinity le prouve à merveille. Un excellent album qui sera hissé assez haut dans les tops de 2024!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Deicide – Banished By Sin – 2024

Deicide – Death Metal – États-Unis
Banished By Sin – 2024
Reigning Phoenix Music
8,6/10

Deicide est un gros nom du vaste monde métallique et pour un métalleux averti, ne pas connaître ne serait-ce que de nom ce groupe légendaire relève de l’hérésie pure. J’ai lu certaines critiques négatives face à la pochette supposément créée par IA et personnellement, je m’en balance car comme à mon habitude, ce qui est important c’est le contenu, pas le contenant. Rendu à son treizième album, est-ce que Deicide est toujours aussi intéressant en tant que créateur de contenu? Voyons ce que Banished By Sin a à nous offrir.

Les détesteurs seront toujours des détesteurs peut importe la qualité musicale proposée. Deicide n’a jamais vraiment flanché en termes de contenu sauf peut-être pour In Torment in Hell en 2001 mais ceci est du passé qui a servi de leçon à Glen Benton. Banished By Sin c’est du Deicide comme on s’attends de la part du groupe, De la musique brutale qui frappe fort, des riffs bien gras et bien lourds et une rythmique puissante qui ravage tout. Ici, on ne nous sert rien de vraiment nouveau si ce n’est qu’une nouvelle approche au niveau des guitares avec le petit nouveau Taylor Nordberg qui semble apporter une certaine brise plus fraîche au sein de la formation Floridienne. La production est excellente, c’est limpide, puissant et tout est à sa place ce qui rends justice aux pièces.

Deicide signe ici un très bon album à la hauteur de son nom. Banished By Sin est un album court, cru et direct qui ravira tant les fans de la première heure que tout amateur de Death Metal brutal qui frappe fort.

Composition : 8,5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8,5

Bodyfarm – Malicious Ecstasy – 2024

Bodyfarm – Death Metal – Pays-Bas
Malicious Ecstasy – 2024
Edged Circle Productions
8.7/10

On ne pourra pas dire que Bodyfarm a chômé durant la dernière année! Avec un album sorti en février 2023, le groupe Néerlandais nous offre un mini l’album de quatre nouvelles pièces et de pièces en spectacle un an après.

Malicious Ecstasy est la suite logique de ce qui a précédé, pas de réelles surprise au niveau de la sonorité et des compositions, Bodyfarm continue à livrer ce qu’il fait de mieux, soit un Death Metal tranchant, puissant et avec des éléments mélodiques pour bien pimenter le tout. Le groupe poursuit sur les traces laissées par les Asphyx, Sinister et Hail of Bullets pour perpétuer la flamme noire du Death Metal Néerlandais avec une production claire et limpide. Les quatre nouvelles pièces auraient très bien pu se retourner sur Ultimate Abomination mais les offrir en mini labum fait toujours plaisir aux fans et donne des signes que le groupe est toujours bien en vie. Le son des pièces live est assez surprenant et démontre l’énergie livrée par le groupe lors de ses concerts qui doivent décidément être mémorables.

Un très bon mini album qui prouve que Bodyfarm est toujours en pleine possession de ses moyens et demeure un chef de file de la nouvelle vague du Death Metal des Pays-Bas.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 8.5

High on Fire – Cometh the Storm – 2024

High on Fire – Stoner/Sludge/Doom Metal – États-Unis
Cometh the Storm – 2024
HNRK Records
8.7/10

Curieusement, même si je connais le nom de High on Fire depuis longtemps, je ne me suis jamais arrêté à écouter un des albums de la discographie. Il faut dire que j’adore le Doom mais quand on incorpore du Stoner et surtout du Sludge, je déchante généralement assez vite. Je ne suis pas un grand fan de ces deux genres, sauf exceptions. Alors pourquoi m’attarder sur Cometh the Storm, neuvième album du groupe Américain? Tout simplement parce que je l’ai reçu via le Gimme Metal Vinyl Club du mois d’Avril et qu’après quelques écoutes, je suis resté agréablement surpris!

J’ai rapidement compris que High on Fire était le groupe de Matt Pike de Sleep et que le bonhomme est définitivement une grosse pointure fort influente dans le genre, j’ai onc mis le focus sur cet aspect afin de solidement m’imprégner de la musique contenue sur cet album qui dure près d’une heure au total, ce qui est assez long pour un album. À ma grande surprise, je m’attendais à du Stoner pur et dur mais la musique de High on Fire va plus loin que ça. Oui, on décèle le Stoner et le Sludge mais pas dans le sens de musique vaporeuse faite sous l’influence de quelconque substance qui fait planer. C’est gras, lourd et brillamment composé avec des riffs incisif taillés au couteau et une rythmique d’une puissance de frappe assez dévastatrice. La production est en béton armé ce qui rends justice aux pièces, ici pas de fuzz ou de sonosrités mollassonnes : Les guitares ont une distorsion et une tonalité incroyables! Bien que les compositions soient relativement lentes, le taux d’agressivité est assez impressionnant comme si on avait un groupe de Punk qui se la joue à la manière de Motörhead avec la puissance de frappe de Mastodon.

Il est clair que je vais revisiter la discographie u groupe en sens inverse, mieux vaut tard que jamais comme on dit. Cometh the Storm va décidément se retrouver dans les tops de 2024!

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 8.5

The Vision Bleak – Weird Tales – 2024

The Vision Bleak – Gothic Metal – Allemagne
Weird Tales – 2024
Prophecy Productions
9.2/10

En entendant Descend Into Maelstrom en 2010, je venais de retrouver des sonorités familières comme si je retournais dans le temps où je découvrais The Sisters of Mercy pour la première fois en 1986. Le mélange de cette sonorité Gothique de l’époque avec une puissance métallique incroyable était venu directement me chercher si bien qu’ne l’espace de quelques semaines j’avais visiter toute la discographie du duo Allemand et The Vision Bleak était entré dans ma liste de groupes favoris à vie. Depuis, j’attends chaque sortie avec impatience et ce septième album ne faisait pas exception d’autant plus que ma curiosité était piquée face à une seule pièce de plus de quarante minutes.

The Vision Bleak a redéfini le terme Gothique et ici, je ne parle pas du Gothique de pacotille que l’on voit dans les concerts de Combichrist. Je parle du vrai Gothique dans toute sa splendeur, sa tristesse et son allure effrayante issue de la fin des années 1700. The Vision Bleak, c’est ça. L’esthétique de Dracula, Frankenstein, les recoins sombres éclairés par des réverbères dont la lumière faiblarde se reflète sur les rues en pavé des villes du 18e siècle. Weird Tales ne comporte qu’une seule pièce de près de quarante deux minutes qui fait une synthèse de tout ce que le duo a pu raconter depuis ses débuts en 2001 avec la même fougue et la même délicatesse musicale que sur les albums précédents. Le talent de compositeurs de Schwadorf et Konstanz est encore une fois à la hauteur des attentes et les arrangements sont à couper le souffle. Sur Weird Tales, le duo joue plus avec les contrastes que sur le riff brut donnant une atmosphère glauque et théâtrale à l’unique pièce séparée en douze chapitres un peu comme une trame sonore de film d’épouvante se passant à Londres au temps des calèches et des chapeaux haut de forme. Le duo joue de tous les instruments, Shwadorf officiant sur les cordes, les vocaux gras et les claviers tandis que Konstanz prends soin des vocaux chantés et de la batterie. La production est une fois de plus incroyablement fluide et claire sans compter l’énorme travail au niveau des arrangements.

Weird Tales est un autre chef d’œuvre de la part du duo The Vision Bleak et même si mon préféré demeure encore Set Sail to Mystery, je m’étonne toujours devant un nouvel album du groupe. Weird Tale sera placé bien haut dans les tops de 2024!

Composition : 9
Exécution : 9.5
Arrangements : 9
Production : 9.5
Appréciation : 9

Blood Red Throne – Nonagon – 2024

Blood Red Throne – Death Metal – Norvège
Nonagon – 2024
Soulseller Records
8.6/10

Blood Red Throne est un groupe avec lequel je ne suis pas très familier pour ne connaitre que l’album de 2016, Union of Flesh and Machine. C’est donc avec un genre d’oreille « nouvelle » que j’ai écouté Nonagon, onzième album de la discographie.

Blood Red Throne c’est du Death Metal pas trop technique mais frappe fort. Le groupe joue entre riffs mélodiques et brutalité pure et simple au fil des neuf pièces de l’album. Je constate que la qualité de la composition est assez élevée, le groupe semble avoir maturé depuis 2016 et est en mesure de nous offrir des riffs ingénieux et entrainants. On décèle cependant une certaine redondance au fil des pièces qui fait paraître l’album un peu long mais dans l’ensemble c’est tout de même très bon. Petit bémol au niveau de la production, malgré qu’elle soit en béton, l’utilisation des basses poussées avant un « breakdown » vient ternir les pièces comme si le producteur avait voulu faire sonner Blood Red Throne comme un groupe de Deathcore.

Il est évident que Nonagon fera partie des tops de 2024, c’est un très bon albumqui me fera visiter la discographie de puis les débuts du groupe.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8.5

Loreena McKennitt – The Way Back Home – 2024

Loreena McKennitt – Celtic Folk – Canada
The Way Back Home – 2024
Quinlan Road
8.7/10

La grande dame de la musique Celtique est de retour avec un nouvel album en spectacle. Je sais, vous allez me dire que je n’aime pas les albums en spectacle mais il y a des exceptions comme pour The Way Back Home de Loreena McKennitt qui renferme pratiquement toutes de nouvelles pièces, du moins des pièces jamais enregistrées.

The Way Back Home a été enregistré lors des plus récents spectacles en Ontario qui revisitait les origines de Loreenna McKennitt alors qu’elle se produisait toute jeune dans les années 70 lors d’événements Celtiques dans son patelin de Winnipeg. Mis à part Bonny Portmore, les pièces de cet album n’ont jamais été enregistrées, certaines ont possiblement été jouées à un moment ou un autre en spectacle durant la prolifique carrière de la chanteuse mais règle générale, cet album contient bel et bien du matériel inédit, puisé à même la source originelle de la musique traditionnelle Celtique avec laquelle Loreena McKennitt était tombée sous le charme et qui a changé le cours de sa vie. Étant habitué au grandiose des albums depuis The Visit paru en 1991, je suis resté un peu sur ma faim en écoutant The Way Back Home dû à la simplicité des arrangements et à la limitation instrumentale offerts au fil des pièces. Bien que très fidèle à ce qu’elle nous a offert depuis les 35 dernières années, Loreena tombe un peu dans le quétaine par moments, un peu à l’image de ses deux premiers albums, surtout au niveau de la pièce de fermeture qui donne dans le New Age vaporeux avec des invités spéciaux avec qui elle partageait la scène à ses débuts. L’enregistrement et la production sont impeccables, ça sonne extrêmement bien et le tout est très bon dans son ensemble hormis les petits irritants mentionnés plus haut.

Loreena McKennitt voulait se faire plaisir en revisitant ses origines et c’est très bien ainsi. Il faut prendre The Way Back Home comme étant un genre d’album hommage à ses débuts et non pas un nouvel album original. J’ai tout de même apprécié la quasi-totalité des pièces et étant un fan de la grande dame, je suis tout de même servi avec un très bon album et des nouvelles pièces inédites que je n’avais jamais entendu. The Way Back Home se retrouvera dans les tops de l’année bien évidemment!

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 8.5

Vltimas – Epic – 2024

Vltimas – Blackened Death Metal – International
Epic – 2024
Season of Mist
8.7/10

Réunissant Rune Eriksen (Aura Noir, Earth Electric), David Vincent (Terrorizer, ex-Morbid Angel) et Flo Mounier (Cryptopsy), le supergroupe Vltimas est de retour cette année avec son deuxième album auquel s’ajoute le bassiste Ype Terwisscha van Scheltinga (ex-Doedecahedron) qui jouait la basse en spectacle avec le groupe. Est-ce que Epic porte bien son nom? Est-ce qu’on innove du côté du quatuor international? Allons vois ce que j’en ai pensé!

Le premier album paru en 2019 m’avait beaucoup plu avec son habile mélange de Black Metal et de Death Metal mordant et je me demandais si Vltimas sortirait un autre album après ce premier opus. J’ai ma réponse avec Epic qui est en revanche un peu moins épique que le premier effort du groupe. Sur cette suite, on retrouve sensiblement le même type de sonorité sans réelle amélioration dans quoi que ce soit. On poursuit sur la lancée initiée en 2019 avec des riffs incendiaires et une rythmique ultra précise sans trop de prouesses techniques. Les compositions sont d’une efficacité déconcertante et l’album ne contient aucun remplissage : Les trente-sept minutes passent à la vitesse de l’éclair ce qui est généralement bon signe. La production est une fois de plus à la hauteur des attentes, c’est puissant, cristallin et fluide ce qui rends justice aux pièces sur l’ensemble de l’album. Un petit bémol est venu un tantinet m’agacer au niveau de la voix de David Vincent. Les assis de vocaux plus « cleans » ne semblent pas tout à fait à leur place, comme si un chanteur de Heavy Metal dans la cinquantaine qui en met trop avait pris la place de Vincent sur certain passages ce qui détonne avec le reste. Mais, il est possible que je m’y fasse avec le temps et les écoutes.

Ce deuxième album est un peu plus faible que son prédécesseur mais est toutefois fort réussi et plus élevé que la moyenne en termes de qualité musicale. Epic se retrouvera bien évidement dans une position appréciable dans les tops de 2024, je recommande fortement cet album accrocheur à tout amateur de Death Metal noirci.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 8.5

Ministry – Hopiumforthemasses – 2024

Ministry – Industrial Rock/Metal – États-Unis
Hopiumforthemasses – 2024
Nuclear Blast
9,1/10

Quoi? Ministry est une fois de plus de retour après une annonce de mise à la retraite, la troisième en dix ans? Sommes-nous surpris? Venant d’Oncle Al, pas du tout. Jourgensen est une véritable girouette qui change d’idée comme il change de chemise, donc la venue d’un nouvel album n’est guère surprenante. Et cet album, il a lui aussi son lot de détracteurs comme pour les quatre albums précédents.

Pourtant, il y a du bon dans ces quatre derniers albums si l’in est un tant soit peu un fan de Ministry comme je le suis. Hopiumforthemasses est un excellent album de Ministry qui revisite plusieurs périodes du groupe en nous offrant ce qu’il fait le mieux : Une musique mécanique et abrasive avec une forte dose de provocation pure et simple. Ministry, on aime ou pas, on ne peu pas aimer ou ne pas aimer juste à moitié et il faut s’imprégner de cette sauce Industrielle et mécanique si on veut comprendre et apprécier la démarche artistique de Al Jourgensen. Justement, il fait ce qu’il veut Jourgensen et se fout complètement de notre opinion. Il est comme Jello Biaffra, il fait réagir, réfléchir et tape sur la stupidité humaine avec des compositions originales et ce, sans compromis. Hopiumforthemasses c’est exactement ça. Un album qui frappe fort en nous faisant réfléchir sur la société dans la quelle on vit. C’est du pur Ministry comme ça toujours été et bien que quelques albums de la discographie soient évidemement plus faibles, Hopiumforthemasses ne fait pas partie de la liste. D’excellentes pièces, des riffs décapants, une rythmique réglée comme horloge et une production en béton armé, tous les ingrédients sont réunis pour faire un véritable album de Ministry, avec le grand Jello Biaffra en prime une fois de plus en guise d’invité qui plante le clou plus loin avec son discours acéré.

Ce seizième album s’inscrit parmi les très bons de la discographie et fera sans nul doute partie des tops de l’année de Hurlemort. À écouter sans réserve avec un maximum de volume sonore.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9,5
Appréciation : 9

Borknagar – Fall – 2024

Borknagar – Progressive Viking/Folk/Black Metal – Norvège
Fall – 2024
Century Media
9.5/10

À quoi devrait-on être en droit de s’attendre de la part de Borknagar pour un album? Bien évidement à de la qualité musicale sans compromis et si vous ne connaissez pas encore le groupe Norvégien, il est grand temps de vous y mettre car il est l’un des pionniers du Black Metal Scandinave et roule sa bosse de façon magistrale depuis 30 ans. Le groupe en a fait du chemin en 30 ans et son nouvel album, Fall, témoigne de ce chemin tortueux rempli de changements et d’évolution spectaculaire au fil des albums.

Est-ce que Borknagar a déjà fait un mauvais album? Au grand jamais! Il y a eu quelques albums un peu plus faibles mais pas suffisamment faibles pour les oublier ou les renier. Fall est le onzième album du groupe et deuxième depuis le départ de Vintersorg. ICS Vortex fait maintenant tous les vocaux, enfin presque tous puisque le claviériste Lars A. Nedland en propose ici et là sur l’album. Fall s’inscrit sans aucune hésitation dans le top 5 des meilleurs albums de la discographie du groupe avec des compositions savamment construites et des arrangements à couper le souffle. Oui, n’en déplaise à certains vieux fans, le Progressif est toujours en avant plan et les éléments Folk sont toujours présents, normal pour un groupe de Vikings purs et durs! En revanche, ce qui en rendra plusieurs heureux, les parties Black Metal sont assez intenses et dignes des premiers albums, surtout The Olden Domain. Il est intéressant que des pionniers comme Borknagar finissent à un moment donné par délaisser le côté primitif de la sonorité de leurs débuts au profit d’une production beaucoup plus fluide et cristalline pour rendre justice aux compositions complexes remplies de textures et de couleurs flamboyantes.

Une autre belle réussite pour Borknagar qui signe un chef d’œuvre instantané qui passera à l’histoire. Un album qui sera haut perché dans les tops 2024 de Hurlemort et probablement dans plusieurs tops sur la planète!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Suicidal Angels – Profane Prayer – 2024

Suicidal Angels – Thrash Metal – Grèce
Profane Prayer – 2024
Nuclear Blast
8.6/10

L’écurie Nuclear Blast est l’une des plus importantes étiquettes de production d’albums Métal au monde et compte dans ses rangs de petits joueurs tant que de grosses pointures Internationales. Nuclear Blast a toujours laissé la chance à de petits groupes de briller et Suicidal Angels est l’une des petites formations protégées du label qui sort très bien son épingle du jeu avec d’excellents albums et une droiture musicale des plus professionnelles.

Le groupe Grec en est rendu à son huitième album depuis ses débuts en 2001 et n,a jamais failli à la tâche de livrer un album de qualité. Profane Prayer est là pour le prouver, le Thrash Metal est encore bien en vie et se porte très bien et Sucidal Angels perpétue la flamme originelle de façon magistrale. Quand la composition est guidée par la passion, ça donne généralement de très bons résultats et ce, même si certains trouvent que ce n’est pas original et souvent copié sur ce qui a été fait auparavant. Suicidal Angels ne renie aucunement ses influences, au contraire, le groupe rends hommage aux pionniers comme Slayer, Exodus ou encore Kreator tout en mettant son grain de sel plus moderne à la façon de composer et de jouer. Suicidal Angels est le meilleur des mondes entre la vieille et la nouvelle école et le groupe fait entrer brillamment le Thrash Metal dans la deuxième moitié des années 2020, plus de quarante ans après les débuts du genre. On retrouve quelques invités de marque dont Sakis Tolis de Rotting Christ sur la pièce Deathstalker et notons l’excellente production une fois de plus signée Nick Melissourgos, chanteur et guitariste du groupe.

Une belle surprise cette année avec un excellent album qui se retrouvera dans les tops de fin d’année. Un très bon choix d’écoute à quiconque aime le Tharsh Metal plus technique avec des sonorités provenant directement de la source des pionniers du genre.

Composition : 8.5
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 8.5

Ihsahn – Ihsahn – 2024

Ihsahn – Extreme Progressive Metal – Norvège
Ihsahn – 2024
Candlelight Records
9.5/10

Si le nom de Ihsahn vous est totalement inconnu, il y a fort à parier que vous n’êtes pas un amateur de Black Metal ni de Métal plus extrême. Ihsahn a commencé sa carrière musicale à l’âge de 16 ans en fondant le légendaire groupe Norvégien Emperor. Il agit depuis 2005 entant qu’artiste solo qui a fait ses preuves depuis longtemps. Étant un pionnier fondateur du mouvement Black Metal en Scandinavie, le bonhomme a accumulé tout un bagage musical au fil des décennies et à chaque sortie d’album, il en étonne plus d’un avec ses talents innés pour la composition et les arrangements spectaculaires. Est-ce que son huitième album solo perpétue cette tradition d’excellence et d’étonnement? La réponse est un oui absolu!

Ihsahn a toujours mis un point d’honneur sur la qualité musicale et rien ne change à ce propos sur ce nouvel album éponyme. Cependant, pour l’étonnement, Ihsahn nous livre une musique jusqu’ici pratiquement jamais explorée. Outre le penchant très Progressif et le côté plus extrême de ses origines Black Metal, Ihsahn nous a concocté un album typiquement axé sur le symphonique donnant l’impression d’écouter une bande sonore de film. Un film postapocalyptique, certes, mais tout de même haut en couleurs et en textures qui nous envoie dans un monde parallèle hostile et impressionnant. Décidément, Ihsahn est un sacré génie musical et il le démontre admirablement sur ce nouvel album. Il démontre également son immense talent d’instrumentiste car hormis la batterie, le violon et les percussions, il a joué et enregistré tous les instruments et les voix en plus de produire l’album comme un artiste multi-tâches accompli. La production est percutante, ça sonne, c’est dynamique et tout est à sa place dans le mix. Ihsahn explore, expérimente et évolue magistralement tout en gardant ses origines bien en tête.

Un autre chef d’œuvre de la part du maître qui se retrouvera dans les tops 2024 en très haute position. À écouter immédiatement si ce n’est déjà fait!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Ribspreader – Reap Humanity – 2024

Ribspreader – Death Metal – Suède
Reap Humanity – 2024
Xtreem Music
8.6/10

Rogga Johansson est reconnu en Suède pour ses nombreux ou plutôt très nombreux projets comme Paganizer et Ribspreader. Le bonhomme est responsable d’un nombre incalculable d’albums et on doit avouer qu’il est un des grands influenceurs du genre en Suède. Moins connu sur la scène mondiale, il tire tout de même son épingle du jeu en allant chercher desfans à travers le globe et le projet Ribspreader n’est pas étranger des amateurs de pur Death Metal à la sauce Suédoise.

Reap Humanity est le dixième album du groupe depuis ses débuts très remarqués en 2003. Sans avoir rien changé depuis ces vingt dernières années, Ribspreader continue à nous balancer un Death Metal vicieux et brutal en pleine tronche avec des riffs bien gras et une rythmique furieuse et dévastatrice. Je sais, la musique de Ribspreader n’est pas tant originale et ressemble à beaucoup de groupes dans la veine des Bloodbath, Grave et Unleashed mais Johansson fait ce type de musique depuis des lustres et fait partie des pionniers du genre. Il est donc normal que ça sonne comme ce que font les pionniers du genre en fin de compte. Ce qui est important de retenir c’est que c’est fait de façon professionnelle, ça rentre au poste et ça décoiffe. Pas de taponnage, pas de tétage, on va droit au but et c’est parfait comme ça. La production est râpeuse mais très fluide. Tous les éléments sont à leur place et ça sonne comme un band de cette trempe se doit de sonner.

Donc, si vous aimez votre Death Metal bien graisseux avec une forte dose de brutalité, Reap Humanity est tout à fait indiquer pour se décrasser les tympans. L’album se retrouvera forcément dans les tops de 2024 mais je dois donner une petite gifle à Xtreem Music qui m’a envoyé le CD et la pochette sans boitier dans une enveloppe pas très bien capitonnée. C’est assez cheap pour un label de faire ça pour sauver quelques dollars de transport que je paie moi-même de toute façon.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 8.5
Appréciation : 8.5

Cyberaktif – eNdgame – 2024

Cyberaktif – Industrial/EBM – Canada
eNdgame – 2024
Subconscious
9.1/10

Cyberacktif est à la base un trio Canadien formé de Çevin Key et D. Rudolph Goettel de Skinny Puppy et Wilhelm Schroeder (Bill Leeb) de Front Line Assembly dans le but de revenir aux sources même de l’Industriel afin de faire découvrir l’expérience de la musique électronique.
Un seul album, Tenebra Vision, fut sorti et le projet fut démantelé en 1995 à la mort de Goettel.

En 2024, Cyberaktif a été ressuscité par çEvin Key et Bill Leeb avec cette fois Rhys Fulber (Front Line Assembly) en remplacement de D. Rudolph Goettel. Musicalement parlant, eNdgame suit la vision des membres du groupe qui avait été initiée en 1991 avec une touche plus moderne. Ici, pas trop de surprises, on se retrouve en terrain connu avec des sonorités qui allie bien celles de Skinny Puppy et celles de Front Line Assembly tout en ayant sa propre ligne directrice originale qui se démarque des deux autres projets. Le niveau de production es très élevé et on en attendais pas moins avec les trois légendes de la production qui se retrouvent à travailler ensemble sur ce superbe projet riche en textures diverses. Le tout nous montre que les musiciens du projet ne sont pas demeurés ancrés dans leurs confortables habitudes sonores et qu’ils ont évolué musicalement, chacun de son côté, au fil des décennies.

Les amateurs d’Industriel et de EBM devraient en principe apprécier cet album pour la pureté de ses sons et de ses structures qui marient très bien la vieille et la nouvelle école. Comme quoi les trois comparses sont toujours aussi influents, cet album se retrouvera assez haut des les tops 2024!

Composition : 9
Exécution : 8.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9

Lucifer – Lucifer V – 2024

Lucifer – Heavy/Doom Metal / Rock – International
Lucifer V – 2024
Nuclear Blast
9.5/10

Déjà 10 années se sont écolées depuis la création de Lucifer par Johanna Sadonis à la suite du démantèlement de The Oath. Déjà le cinquième album depuis le tout premier qui comportait Gaz Jennings de Cathedral. Lucifer en a fait du chemin et des changements d’alignement depuis tout ce temps, le groupe gravitant autour du couple Sadonis et Nicke Andersson depuis 2017. 2024 est marqué par Lucifer V, album qui fait un léger retour aux sources du premier album avec des pièces plus Heavy et plus Doom que sur les trois précédents albums.

La renaissance du Rock Occulte a vu plusieurs groupes embrasser le mouvement et Lucifer fait partie de cette grande mouvance qui s’inspirait des Black Sabbath et autres groupes hard Rock des années 70 pour faire revivre en quelque sorte une époque lointaine où le Rock dominait la planète. Lucifer V, on va se dire les vraies affaires tout de suite, est sans l’ombre d’un doute l’album le plus abouti et par le fait même le meilleur de la discographie depuis Lucifer I. Les neuf pièces de ce nouvel opus revisitent les meilleures parties des quatre premiers albums avec en prime une production en béton armé, des riffs mémorables et une rythmique des plus solides. La belle Johanna Sadonis (maintenant Platow Andersson) est plus en voix que jamais et mérite un certain statut de Diva du Rock Occulte et nous pourrions même dire quelle est en quelque sorte la Jinx Dawson de notre époque. Les éléments Hard Rock sont toujours présents mais avec plus de puissance et de détermination qui font des compositions contenues sur cet album des hymnes intemporels dignes des grands groupes des années 70.

Lucifer frappe très fort en ce début d’année avec un album parfait d’un bout à l’autre. Bien évidemment, cet album se retrouvera très haut dans les tops 2024 de Hurlemort! À écouter avec un haut débit sonore!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Saxon – Hell, Fire and Damnation – 2024

Saxon – NWOBHM – Angleterre
Hell, Fire and Damnation – 2024
Silver Lining Music
9/10

Qui a dit que le Heavy Metal pur était mort? Probablement quelqu’un qui n’est pas au fait de ce qui se fait de nos jours en matière métallique car le Heavy Metal se porte tellement bien que des perles sortent année après année. Les Anglais de Saxon, qui roulent leur bosse depuis 1970, sont plus en forme que jamais avec leur 27e album Hell, Fire and damnation.

Curieusement, même si Saxon fait partie des pionniers du NWOBHM avec les Judas Priest et Iron Maiden, il n’a jamais eu le succès qu’il méritait. Était-ce dû à ses pochettes peu invitantes? À une difficulté à percer le marcher Américain? Nul ne le saura mais quoiqu’il en soit, le groupe a toujours livré un Heavy Metal pur et dur digne des plus grands et Hell, Fire and damnation le prouve amplement. Ce 27e album est fort possiblement le meilleur du groupe depuis les vingt dernières années, du moins à mon avis. Ici, pas de balades inutiles, que du Heavy Metal qui frappe fort avec des riffs incendiaires et une rythmique explosive. Certains diront que saxon ne réinvente rien et c’est vrai mais, pourquoi réinventer ce qu’on a initialement inventé? La troupe de Biff Byford nous livre toujours une musique solide et enlevante qui n’a rien à envier à quiconque. Notons l’arrivée de Brian Tatler à la guitare en remplacement de Paul Quinn qui a quitté la formation en 2023 pour poursuivre d’autres projets. Est-ce que le fait que Tatler se soit joint à Saxon y est pour quelque chose dans l’excellence des pièces de ce nouvel album? Sans aucun doute! Ce dernier continuera tout de-même à gratter de la six cordes avec Diamond Head en même temps que la prochaine tournée de Saxon. La production signée Andy Sneap est en béton armé comme pour la majorité des productions que Sneap a derrière la cravate depuis une vingtaine d’années.

Hell, Fire and Damnation est un album plus que surprenant qui réaffirme la place de Saxon en tant que fier et valeureux pionnier du Heavy Metal, la flamme originelle est toujours présente et cet album figurera dans les tops 2024 sans aucune hésitaion.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9.5
Appréciation : 9

Top 30 2023

Top 30 2023 de Hurlemort / Hurlemort’s 2023 top 30

01 – Enslaved – Heimdal
02 – Arkona – Kob’
03 – Thy Catafalque – Alföld
04 – Voïvod – Morgoth Tales
05 – Keep Of Kalessin – Katharsis
06 – Danava – Nothing But Nothing
07 – Blood Ceremony – The Old Way Remain
08 – Horrendous – Ontological Mysterium
09 – Santo Rostro – Después No Habrá Nada
10 – Tribulation – Hamartia
11 – Hex A.D. – Delightful Sharp Edges
12 – Memoriam – Rise To Power
13 – U.D.O. – Touchdown
14 – Immortal – War Against All
15 – Godlfesh – Purge
16 – Kvelertak – Endling
17 – Cannibal Corpse – Chaos Horrific
18 – Aeternus – Philosopher
19 – Legion Of The Damned – Poison Chalice
20 – Vomitory – All Heads are Gonna Roll
21 – Cloak – Black Flame Eternal
22 – Suffocation – Hymns From The Apocrypha
23 – Aggression – Frozen Aggressors
24 – Strigampire – All to Dominate
25 – Bodyfarm – Ultimate Abomination
26 – çEvin Key – Brap and Forth vol. 9
27 – …And Oceans – As In Gardens, So In Tombs
28 – The Abbey – Word of Sin
29 – Triumph of Death – Resurrection of the Flesh
30 – Obituary – Dying Of Everything

Mention spéciale / special mention
31 – Marthe – Further in Evil

Aeternus – Philosopher – 2023

Aeternus – Death/Black Metal – Norvège
Philosopher – 2023
Agonia Records
8.9/10

Aeternus n’est pas le plus connu des groupes issus de la Norvège. Pourtant, il en est rendu à son neuvième album depuis ses débuts en 1993 et renferme actuellement dans son alignements des membres et ex-membres de Gorgoroth et Ghaals Wyrd. Peu connu n’est jamais synonyme de mauvais, au contraire. Ce neuvième album sorti sous l’étiquette Agonia Records nous prouve que les Norvégiens gagnent à être connus d’avantage.

Sur ses premiers albums, Aeternus jouait un Black Metal particulièrement sauvage et primitif qui s’est transformé en Death Metal noiric beaucoup plus technique au fil des sorties. J,ai connu le groupe sur le tard en 2013 avec l’album …and the Seventh His Soul Detesteth, album qui s’était retrouvé dans les tops de Hurlemort à cette époque. J’ai manqué l’album suivant en 2018 mais je me rattrape cette année avec cet album qui, ma foi, se veut assez magistral au niveau des compositions et des ambiances. On délaisse un peu le Death Metal pour revenir à un Black Metal froid et très puissant toujours soutenu par des riffs techniques et des atmosphères lugubres. Ici, la vitesse n’est pas l’ingrédient principal, le groupe y va plus avec des rythmiques moins rapides mais extrêmement puissantes. On joue avec les ambiances éthérées au fil des pièces passant de la douceur froide presque Jazz à la dévastation pure et simple en l’espace de quelques mesures. La production signée Herbrand Larsen (connu pour son travail avec Enslaved) est impeccable et rend justice aux compositions et arrangements au fil de l’album.

Philosopher est un excellent album coup de cœur en cette fin de 2023 qui se retrouvera assez haut dans les tops de l’année. À découvrir si vous aimez les ambiances glaciales et la puissance de frappe digne de ce nom.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 9
Appréciation : 9

Strigampire – All to Dominate – 2023

Strigampire – Melodic Death Metal – Canada
All to Dominate – 2023
Provocant Media
8,8/10

Ça fait plus de vingt ans que je connais les boys de Strigampire et dès leurs débuts, ces musiciens-là n’avaient qu’un objectif : Aller le plus loin possible avec leur band. C’est avec du travail acharné, de la persévérance, des bons coups et des moins bons que le groupe Trifluvien s’est rendu en 2023 avec une participation au légendaire Wacken et un nouvel album produit par Chris Donaldson. All to Dominate a même été disponible pour une écoute complète sur Decibel Magazine, ce qui n’est vraiment pas à négliger!

All to Dominate nous présente un Strigampire plus mature et encore plus en possession de ses moyens. En écoutant les neuf pièces de l’album on constate que rien n’a été laissé au hasard et que le tout a été travaillé avec soin pour que ça punche, que ça fasse branler de la tête et taper du pied. Les compositions sont beaucoup plus léchées et puissantes que sur les parutions précédentes, le duo initial qui comprends Steve DC et Johnny Dead est mieux entouré que jamais avec Willy Thousand à la guitare, James Foster à la batterie et le retour de Badguy P. Provencher à la basse. Le style du groupe est assez difficile à décrire tant il y a des influences disparates là-dedans : Du Thrash Metal de la vieille école, du Black Metal, du Death Metal mélodique et du Rock and Roll bien ficelé. L’album regorge de riffs mémorables, de rythmique à fond la caisse, les solos sont hallucinants et la production est impeccable. Chris Donaldson est tout de même un excellent choix quand il s’agit de faire sonner un album et de ce côté, c’est totalement réussi.

All to Dominate est un album impressionnant qui risque de mettre le feu à chaque écoute et ce retrouvera dans mes tops de l’année sans hésitation. Excellente job les boys, je suis fier de vous autres!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8,5
Production : 9
Appréciation : 8,5

Aggression – Frozen Aggressors – 2023

Aggression – Thrash Metal – Canada
Frozen Aggressors – 2023
Massacre Records
8.8/10

Aggression est l’un des pionniers du Thrash Metal Canadien et fait partie des légendes du genre. Suite à sa séparation en 1989, le groupe était revenu dans l’univers métallique avec la sortie de Forgotten Skeleton en 2004 suivi d’un bref retour sur les planches pour quelques spectacles en 2005-2006. Le groupe était officiellement de retour en 2014 avec un tout nouvel alignement tournant autour de Denis Barthe. Trois albums plus tard avec des sonorités différentes, Aggression est de retour en grande avec un album des plus explosifs dans la veine de The Full Treatment, premier album officiel paru en 1987.

Frozen Aggressors nous replonge dans le passé avec un titre tout à fait indiqué qui relie justement ce passé lointain à cette nouvelle mouture de Aggression. Denis Barthe est maintenant à la voix depuis From Hell With Hate, le précédent album, ramenant ainsi l’aspect chaotique et dans les dents qui caractérisait le groupe à ses débuts. Les riffs sont hautement corrosifs, la rythmique solide et bien huilée prouvant que cet alignement comporte des musiciens chevronnés et des créateurs hors pairs. Les huit pièces se succèdent à une vitesse phénoménale nous laissant abasourdis sur ce qui vient de se passer.

Frozen Aggressors est sans l’ombre d’un doute le meilleur album de Aggression depuis son retour en 2014 qui sera très bien classé dans les tops de 2023. Un excellent album de Thrash noirci qui fesse fort!

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 8.5
Production : 8.5
Appréciation : 9