Accept – Blind Rage – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1466
Accept – Blind Rage – 2014
Allemagne

Qui ne connait pas encore Accept? Du moins, qui dans l’univers métallique ne connait pas le légendaire groupe Allemand? Blind Rage est le troisième album de l’ère Tornillo et du retour du groupe en 2009. Cet album pouvait encore être qualifié digne d’être nommé Accept avec le cœur Wolf Hoffmann, Peter Baltes, Herman Frank et Stefan Schwarzmann qui ont fait partie de la formation à un moment ou un autre en ayant eu une certaine importance dans celle-ci. Blind Rage, c’était encore du Accept, du moins tel que nous le connaissions. Un excellent album musclé de pur Heavy Metal bien ficelé qui rappelait que le groupe a contribué a élaborer le genre à partir de la fin des années 70 en faisant partie de ses pionniers. Cet album marquera la fin d’une époque et la fin d’une entité propre qui allait devenir le Wolf Hoffmann band avec le départ de Frank et de Scharzmann pour divergences au sein de la formation. Peter Baltes fera un ultime album avec son compatriote de toujours avant de quitter pour des raisons nébuleuses et houleuses. Accept continuera par la suite à sortir de bons albums mais pas à la hauteur de Blind Rage qui demeurera un classique indéniable de la discographie.

Accept – Humanoid – 2024

Accept – Heavy Metal – Allemagne
Humanoid – 2024
Napalm Records
8 /10

Je suis un grand fan de Accept depuis que j’ai découvert Fast As a Shark vers la fin 1982 / début 1983. Il y a des périodes du groupe qui sont à oublier, des retours possiblement inutiles en bout de ligne mais quand on repense à l’histoire, on peut aisément dire que Wolf Hoffmann est un sacré compositeur et qu’Accept a fait plus de bonnes que de mauvaises choses dans sa carrière.

Le groupe est rendu à une étape de sa 2e carrière avec Mark Tornillo à la voix. C’est une étape où il n’en faut pas beaucoup pour vaciller dans le confortable et Hoffmann se dirige tranquillement dans le piège avec Humanoid. Ici je ne dis pas que cet album soit mauvais en soi, au contraire. On a droit à un léger vent de changement puisque Wolf Hoffman a décidé de donner de la place à ses musiciens pour la composition ce qui peut-être une bonne et mauvaise chose. Je vais aller droit au but : Humanoid est le plus faible de la discographie avec Tornillo à la voix. Le niveau de composition n’est pas toujours au niveau de ce que Hoffmann peut accomplir, on tombe dans le réchauffé par moments et dans un certaine facilité, surtout au niveau des paroles qui sont loin d’être les textes incisifs de Deaffy. Mais malgré tout, Humanoid contient des très bons riffs et de très bonnes pièces accrocheuses et être de plus faible d’une période définie ne signifie pas pour autant pas bon. C’est un bon album de Accept qui manque de punch et de surprises.

Le fan d’Accept que je suis a bien aimé cet album tout en restant déçu que la barre n,ait pas été montée à un autre niveau. Un album qui ne restera pas dans les annales du groupe mais qui s’écoute bien.

Composition : 7
Exécution : 9
Arrangements : 8
Production : 9
Appréciation : 7

Accept – Staingrad : Brothers in Death – 2012

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1333
Accept – Staingrad : Brothers in Death – 2012
Allemagne

Stalingrad est le deuxième album de la nouvelle mouture de la légendaire formation Allemande Accept qui comprends Mark Tornillo à la voix. Lorsque Wolf Hoffmann avait annoncé un nouvel album avec un nouveau chanteur en 2009, un certain scepticisme s’était installé parmi les fans purs et durs dont je fais partie. Accept sans Udo une seconde fois? Hoffmann n’avait pas retenu la leçon du désastreux Eat the Heat? Force est de constater que ce retour était tout à fait réussi et que Stalingrad l’était encore plus. Sur ce deuxième album post-Udo, on retrouvait le vrai Accept avec ses riffs bien aiguisés et ses mélodies de musique classique sur des compositions dignes des belles années du groupe dans les années 80. Tornillo effectuait un travail remarquable et réussissait à prendre sa place en chaussant de gros souliers. Le cœur même du groupe était présent avec Peter Baltes, Herman Frank et Wolf Hoffmann avec Stefan Schwarzmann à la batterie comme dans la version du retour dans les années 90. Stalingrad est rapidement devenu une référence dans la discographie du groupe malgré un sujet un peu dérangeant. Mais, Accept a toujours eu des sujets dérangeants, c’est ce qui a fait la force du groupe depuis ses débuts dans les années 70. Une très belle réussite qui prouvait que le groupe Allemand était encore roi et maître du Heavy Metal et en pleine possession de son art. À écouter à plein régime sonore pour en savourer chaque note en chantant en chœur!

Accept – Blood of the nations – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1234
Accept – Blood of the nations – 2010
Allemagne

L’histoire de Accept n’est pas banale et a connu son lot de déboires au cours de sa carrière. Tout allait bien jusqu’au congédiement de Udo en 1987 au profit d’un chanteur Américain pour être en mesure de percer ce marché Nord-Américain si difficile à conquérir. Cet échec monumental conduit à la séparation du groupe en 1989. Une reformation avait eu lieu entre 1992 et 1997 pour trois albums et une autre séparation sen suivi jusqu’à un bref retour en 2005 pour une tournée sans grand intérêt. Puis, en 2009 Wolf Hoffmann avait tout bonnement décidé de repartir le groupe sans Dirkschneider qui n’était pas intéressé par la chose. Le poste de chanteur fut donc confié à Mark Tornillo de TT Quick et un nouvel album vit le jour en 2010. Blood of the Nations offrait la sonorité de Accept avec des pièces solides et même si Udo n’était plus la voix officielle du légendaire quintette, cet album fut un succès et Tornillo avait bien sorti son épingle du jeu. Avec Andy Sneap à la production, c’était évident que cet album allait sonner et rendre justice aux nouvelles compositions. On avait donc droit à un retour en force de Accept et Blood of the Nations était sans aucun doute le meilleur album depuis Metal Heart paru en 1985 prouvant ainsi que Wolf Hoffmann, Peter Baltes et Hermann Frank étaient toujours maîtres de la situation. Un puissant retour pour Accept qui continuera à nous offrir d’excellents albums jusqu’à nos jours.

Accept – Death Row – 1994

Accept s’était reformé en 1993 avec Udo à la voix et avait sorti un album explosif. L’année suivante, le groupe récidivait avec Death Row, un album mitigé mais qui demeurait tout de même solide et continuait à faire flamboyer la flamme du Heavy Metal en pleine occupation Grunge. Accept y allait de quelques expérimentations musicales comme sur la très simpliste pièce titre sur laquelle il n’y a qu’un seul riff tout le long ou sur la suivante qui reprenait le même « pattern » du riff unique, ce qui était un peu bizarre pour Accept qui nous avait habitués à beaucoup plus de technique et de prouesses sonores. Dans l’ensemble, cet album était rafraîchissant et fut suffisamment influent pour permettre au Heavy Metal de revenir sur la carte mais on sentait que quelque chose clochait comme si Accept faisait des albums pour uniquement faire des albums. Cette réunion durera encore le temps d’un troisième album avant la déconfiture complète du groupe en 1997.

Accept – Objection Overruled – 1993

Suite au désastreux Eat the Heat et la déconfiture de Accept en 1989, le groupe s’était officiellement séparé pour revenir en force en 1993 avec Udo à la voix. Sur Objection Overruled, on retrouvait le Accept classique, Wolf Hoffmann occupant le poste des deux guitaristes pour l’album. Le résultat fut explosif et les fans emballés avaient l’impression que Accept était de retour pour de bon. Les compositions de Wolf Hoffmann étaient solides et malgré quelques petites expérimentations, tout sonnait comme dans le bon vieux temps. Riffs incendiaires, rythmique droite comme une barre et un Udo en pleine possession de ses moyens, Objection Overruled avait tout pour raviver la flamme Teutonique. Le retour durera près de trois ans et deux autres albums sortiront en 1994 et 1996 avant le désastre et la fin de Accept. Objection Overruled fut le dernier véritable excellent album avec l’alignement classique et fut en quelque sorte un « Heavy Metal Revival » en pleine attaque Grunge.

Accept – Eat the Heat – 1989

Après avoir congédié Udo, les membres restants de Accept ont pris la stupide décision de vouloir conquérir le marché Américain et du même coup d’engager un « nobody » Américain en guise de chanteur. Le résultat désastreux fut Eat the Heat, un album sans aucune inspiration qui sonnait le réchauffé simili Heavy Metal générique Américain avec des titres comme Prisoner qui auraient pu aisément faire partie d’une trame sonore d’un film des années 80 comme Flashdance ou autre connerie cinématographie du genre. A tournée qui s’en suivi fut quant à elle encore plus désastreuse que l’album lui-même car le « nobody » David Reece se prenait pour une diva et son abus de substances diverses et d’alcool ont tôt fait de provoquer des tensions au sein du groupe jusqu’à l’éclatement d’une bagarre avec Peter Baltes. Suite à cet incident, Wolf Hoffmann laissa tomber l’éponge et c’en fut terminé avec Accept. Morale de cette histoire : Quand tu as une recette gagnante et un groupe solide, ne jamais flancher pour l’appât du gain. Rester intègre est et sera toujours la meilleure solution pour n’importe quel groupe malgré vents et marées. Eat the Heat est un album à oublier dans la discographie de Accept et dans l’histoire Métallique tout court.

Accept – Too Mean to Die – 2021

Accept – Heavy Metal – Allemagne
Too Mean to Die – 2021
Nuclear Blast
9/10

Accept nous reviens cette année avec son cinquième album depuis son retour. Too Mean to Die est le seizième album du groupe en carrière mais est-ce que l’on peut toujours considérer Accept comme étant vraiment Accept? Wolf Hoffmann est maintenant le seul membre original du groupe depuis le départ de Peter Baltes en 2018, nous somme donc en droit de nous interroger sur la question de légitimité du nom Accept.

Wolf Hoffmann et Mark Tornillo sont les deux seuls membres restant de cette réunion, Hermann Frank et Stefan Schwarzmann ayant bizarrement quitté le groupe en 2014. Donc, qu’en est-il de ce nouvel album du Wolf Hoffmann band? Et bien, c’est du classique Accept finalement et possiblement le meilleur album depuis le retour du groupe en 2009. On retourne aux sources tant au niveau composition qu’un niveau de la production qui est plus crue et plus directe, un peu à la manière de Restless and Wild avec des guitares tranchantes et une rythmique qui frappe fort. Wolf Hoffmann s’eb donne encore à cœur joie avec ses éléments de musique classique mélangé au Heavy Metal pur et dur qui a fait la renommée de Accept au fil des décennies.

Too Mean to Die marque la meilleure série d’albums consécutifs depuis les années 80 avec les classiques Breaker, Restless and Wild, Balls to the Wall, Metal Heart et Russian Roulette. Accept continue donc sur sa belle lancée amorcée avec Blood of the Nations en 2010, Too Mean to Die deviendra à court terme un classique du groupe même si les membres originaux ne sont plus présents.

Composition : 9
Exécution : 9
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Accept – Russian Roulette – 1986

Accept roulait sa bosse depuis un méchant bout de temps et était devenu l’un des gros noms du Heavy Metal Allemand. Son influence était à son apogée sur la scène Internationale et avec son album Metal Heart, le groupe avait atteint des sommets inégalés. Le septième album du groupe, Russian Roulette, fut accueilli plus froidement par les fans. Accept semblait vouloir prendre une nouvelle voie et l’inspiration commençait à manquer. Ce fut le dernier album avec Udo, avant que celui-ci n’entame une carrière solo. Même si Russian Roulette comportait plusieurs bonnes pièces et de bonne idées, il fut tout de même un échec pour le groupe au point qu’il sonne le glas pour Accept qui récidivera avec un épouvantable dernier album avec un nouveau chanteur. Avec un certain recul et nouvelle oreille, on peut constater que Russian Roulette était la suite logique de Metal Heart et que cet album est finalement ni plus ni moins que du très bon Accept comme le groupe nous avait habitués depuis ses tout débuts.

Accept – Metal Heart – 1985

Avec son sixième album, Accept nous offrait ce qu’il pouvait faire de mieux et Metal Heart est possiblement l’album le plus accompli du groupe. Wolf Hoffmann introduisait de plus en plus de musique classique à ses compositions et Accept avait misé sur la diversité en imbriquant diverses sonorités loin du Métal, en l’occurrence le Jazz et certains éléments techniques qui n’avaient pas encore été exploitées par un groupe de Heavy Metal. Certes, Accept signait son plus audacieux album en carrière mais signait aussi le début de sa fin de carrière. Le quintette avait tout donné sur cet album et la suite aura été catastrophique avec le départ de Udo un an plus tard qui allait amener le groupe à se séparer en 1989. Metal Heart demeure un classique du Heavy Metal et un des albums les plus influents de l’histoire Métallique.

Accept – Balls to the Wall – 1983

Le cinquième album album de Accept fut un album décisif pour la carrière du groupe mais aussi pour le Heavy Metal en général. Comme pour les précédents albums, Balls to the Wall misait sur des paroles reflétant la société en introduisant certains sujets tabous comme l’homosexualité ou encore la chute du mur de Berlin. Accept était un groupe de Heavy Metal pas comme les autres: Il était engagé et le c¸oté Satan et autres babioles infernales ne faisaient tout simplement pas partie du concept du groupe. Avec la pièce titre de l’album, Accept avait réussi à créer un hymne Métallique International dont les générations à venir se souviendraient longtemps. Cet album fait partie des albums les plus importants de l’histoire Métallique avec ses structures plus complexes et ses riffs d’un incroyable génie musical.

Accept – Restless and Wild – 1982

Le quatrième album du groupe Allemand Accept a été un album déclencheur. En fait, dans le jargon on dit que c’est « game changer ». C’est à partir de ce formidable album que le Speed Metal a vu le jour et s’est développé à une vitesse phénoménale pour se métamorphoser en une multitude de styles Métalliques plus extrêmes les uns que les autres. Avec Restless and Wild, Accept avait non seulement redéfini la manière de composer, il avait également changé le Heavy Metal pour toujours. Bien que le Speed Metal ait pris ses racines quelques années plus tôt avec entre autres Motörhead, c’est la pièce Fast as a Shark de Accept qui est considérée comme étant la toute première pièce de Speed Metal. Avec ses riffs incendiaires et sa rythmique à double « bass drum » dans le tapis, Accept venait de réveiller un monstre qui deviendrait incontrôlable. L’histoire Métallique venait d’être réécrite pour le bonheur des uns et le malheur des autres…

Accept – Breaker – 1981

L’Évolution Métallique selon Sinistros #57
Accept – Breaker – 1981
Allemagne

Les Anglais commençaient à avoir des réponses assez percutantes de la part d’autres pays face à leur domination Métallique. Le règne totalitaire s’achevait petit à petit pour laisser la place à d’autres superpuissances comme par exemple l’Allemagne. En 1981, Accept s’était amené avec son troisième album qui fut accueilli tel une bombe venue faire exploser la révolution Métallique. Avec Breaker, Accept ouvrait des barrières jusqu’ici inexplorées en accélérant la cadence et la vitesse des pièces tout en peaufinant la richesse des structures musicales et la technicité des compositions. Wolf Hoffmann commençait tranquillement à incorporer des éléments de musique classique au son d’Accept forgeant ainsi la sonorité qui deviendrait le cheval de bataille de la légendaire formation. Le Heavy Metal Allemand était en pleine transition et le reste du Monde n’avait qu’à bien se tenir car l’explosion allait être fatale!

Accept – I’m a Rebel – 1980

L’Évolution Métallique selon Sinistros #45
Accept – I’m a Rebel – 1980
Allemagne

Avec son deuxième album, I’m a Rebel, Accept allait monter en flèche à la course des grandes formations Heavy Metal de la planète. La pièce titre de ce deuxième album avait tout d’abord été composée et écrite pour Bon Scott et AC/DC mais fut déclinée par ses derniers et offerte à Accept. Grâce à cette pièce, le groupe Allemand est monté dans le « palmarès » de son pays pour causer une onde de choc suffisamment grosse pour se voir offrir des tournées avec des groupes comme Judas Priest. I’m a Rebel a en quelque sorte été le tremplin pour Accept ouvrant toute grade la voie pour ce qui allait suivre.

Accept – Accept – 1979

L’Évolution Métallique selon Sinistros #30
Accept – Accept – 1979
Allemagne

1979 fut l’année où le Heavy Metal a vraiment explosé. La scène internationale bouillonnait depuis un petit moment et de nombreux groupes plus ou moins connus aidaient déjà à forger le genre qui allait perdurer jusqu’à aujourd’hui. Les origines de la formation Allemande Accept remontent à 1968 alors que le groupe se nommait Band X. Il fallut attendre 1976 pour que le groupe prenne le sobriquet de Accept et commence à vraiment faire parler de lui. Sur son premier album éponyme, le coeur même de Accept était déjà en place avec les Dirkschneider, Hoffmann, Baltes et Fischer et même si ce premier album n’a pas été un succès instantané, il est impératif de le mentionner comme étant un des albums influents du Heavy Metal Allemand. Ce premier album a permis à Accept de se forger une identité propre qui allait non seulement révolutionner le Métal Teuton mais aussi façonner à jamais le Heavy Metal tel qu’il est devenu. Aux détracteurs de ce premier effort: Écoutez-le avec des oreilles de 1979 alors que tout était encore embryonnaire. Vous constaterez que tout le génie de Accept repose sur ses racines et ques sans cet album, le groupe n’aurait jamais pu atteindre ce qu’il a accompli et la face du Heavy Metal ne serait pas le même aujourd’hui.

Accept – The Rise of Chaos – 2017

Accept – Heavy Metal – Allemagne
The Rise of Chaos – 2017
Nuclear Blast
8.5/10

Accept, qu’on le veuille ou non, est une formation légendaire qui a connu et qui connait toujours de très grands moments de pur Heavy Metal comme il se doit d’être fait. Le groupe a connu trois séparations au cours de sa carrière, en 1989 pour revenir en 1993 puis en 1997 pour effectuer un bref retour sur scène en 2005 pour finalement revenir pour de bon en 2009 avec Mark Tornillo à la voix. Depuis ce retour, Accept a été très constant dans ses sorties et ce quatrième album avec Tornillo est une fois de plus un bel exemple de constance de qualité musicale.

The Rise of Chaos poursuit la continuité initialisée par Blood of the Nations en 2010 et la suite des événements avec Stalingrad et Blind Rage respectivement sortis en 2012 et 2014. Ce nouvel album marque cependant des changements dans la formation suite au départ de Herman Frank et Stefan Schwarzmann en 2014 qui ont été remplacés par Uwe Lulis (Grave Digger) et Christopher Williams. Ce changement de personnel ne change pas grand chose en bout de ligne, on a toujours droit à la sonorité de Accept comme on la connaît depuis des décennies. The Rise of Chaos est légèrement supérieur à Blind Rage et ne contient pas les sulfureuses ballades omniprésentes sur ce dernier album. Wolf Hoffmann et Peter Baltes gardent le cap avec des pièces rapides et épiques avec une bonne dose de puissance et de duos de guitares enflammés. Je regrette cependant que Deaffy ne s’occupe plus des paroles depuis l’insertion de Tornillo à la formation car ce dernier est un peu faible dans l’écriture et nous ponds des paroles un peu trop mielleuse à la limite niaiseuses par moments. Mais bon, on peut aisément y faire abstraction, la qualité musicale prends amplement le dessus.

The Rise of Chaos est une autre réussite de Accept et bien que les Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart soient loin dans nos souvenirs, il n’en demeure pas moins que Hoffmann fait du très bon travail de composition et est encore en mesure de nous livrer la marchandise escomptée.

Accept – Restless and Live – Blind Rage Live in Europe – 2017

accept
Accept – Heavy Metal – Allemagne
Restless and Live – Blind Rage Live in Europe – 2017
Nuclear Blast
8/10

Je ne suis et je n’ai jamais été un fan des albums live et j’ai toujours de fortes appréhensions face à ceux-ci. Mais, je suis un grand fan de Accept et une petite voix intérieur m’a suggéré d’écouter ce double album en spectacle enregistré en 2015 lors de la tournée Européenne Blind Rage.

Accept, ce n’est plus vraiment Accept depuis belle lurette. C’est en fait le « Wolf Hoffmann project » avec son acolyte depuis les débuts, Peter Baltes. Cet album live comprends donc outre Mark Tornillo (qui est le chanteur depuis 2009) 2 nouveaux membres et cette version de Accept revisite ses albums classiques Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart en plus de jouer des pi`ces des trois derniers albums. La troupe Teutonique se permet même une petite excursion jusqu’à Breaker avec les pièces Starlight et Son of a Bitch.

Pour un album live, celui-ci sonne vraiment bien et je soupçonne beaucoup de retouches en studio et l’interprétation est réglée comme une horloge. Le choix des pièces est excellent, voir accept en concert doit nous garantir un très bon moment musical haut en décibels. Mais à l’écoute de ce live, je dénote une certaine mécanique trop bien rodée. Si bien rodée que l’atmosphère dégagée est fade et sans réelle conviction. Mark Tornillo est un excellent chanteur qui a pris sa place dans le groupe. Il est très à l’aise avec ses propres pièces issues des trois derniers albums mais il a aussi beaucoup de difficulté à s’approprier les classiques.

London Leatherboys et Losers and Winners et Balls to the Wall sont loin d’être convaincantes et manquent royalement de punch, on est loin de Udo et de ses notes hautes. Les Living for Tonite, Midnight Mover et Metal Heart sont correctes mais sans plus. Les pièces de Restless and Wild sont par contre plus réussies, Fast as a Shark rentre au poste et les Flash Rockin’ Man, Demons’ Night et Restless and Wild sont parfaites.

Cet album live de Accept est correct en bout de ligne mais il ne me fait aucunement changer d’idée à propos des live : Je ne suis toujours pas un fan!

Accept – Metal Heart – 1985

accept_metal-heartAccept – Heavy Metal – Allemagne
Metal Heart – 1985
Portrait
9.5/10

Les vieux bonhommes et vieilles bonnes femmes de ma génération qui ont été (et sont, espérons-le, toujours) Métalleux, ont vécu des moments palpitants remplis de découvertes et de révolutions musicales au cours des années 80. Une multitude de groupes avaient pris le taureau par les cornes pour façonner le Heavy Metal et le faire évoluer. Accept, formation Allemande, est un des pionniers du Heavy Metal qui peut même se vanter d’avoir composé la première chanson Speed Metal avec Fast as a Shark parue en 1982 sur son quatrième album Restless and Wild.

Accept a connu un succès considérable avec l’album suivant, Ball to the Wall mais c’est avec Metal Heart que le groupe a signé son chef d’oeuvre en carrière. Haussant de plusieurs barres la composition, Metal Heart incorporait des éléments de la musique classique avec des passages de Tchaikovsky et de Beethoven dans la désormais célèbre pièce titre de l’album. Metal Heart a en effet influencé bon nombre de musiciens et demeure encore plus de trente ans après sa sortie une pièce tournante du Heavy Metal et est surtout devenue indémodable demeurant un exemple parfait pour les générations.

L’album comprends dix titres tous aussi classiques les uns les autres, que ce soit Midnight Mover, Dogs on Lead, Up to the Limit ou encore la très jazzy très James Bond Teach us to Survive. Metal Heart marque aussi la fin d’une époque en plein changements, la suite s’est avérée quelque eu catastrophique pour Accept. L’album suivant, Russian Roulette n’a pas été à la hauteur de son imposant prédécésseur, Udo s’est éclipsé du groupe pour une carrière solo et Accept s’est carrément suicidé avec Eat the Rich et son nouveau chanteur voulant embrasser la mode glam qui sévissait à l’époque.

Accept est de retour depuis quelques années nous donnant trois excellents albums dans la veine de Metal Heart. Ce dernier a été et est toujours un album emblématique pour le Métal en général et ceux qui ne connaissent pas encore ce chef d’oeuvre devraient impérativement prendre le temps pour savourer chaque note de ce formidable album, l’un des plus influents de sa génération.

Accept – Balls to the Wall – 1983

acceptAujourd’hui il est plus que facile de découvrir des albums car les nouveautés autant que les vieilleries nous sont offertes sur un plateau d’argent. Internet nous permet de télécharger sans recherche ardue l’album de notre choix. On l’aime, on l’achète, on aime pas, hop à la corbeille. Mais ceci, heureusement, n’a pas toujours été ainsi. Dans les années 80, nos découvertes étaient très risquées car il fallait acheter un album avant de l’écouter. On pouvait trouver de véritables trésors mais parfois notre investissement était une catastrophe.

Un jour en allant au disquaire des Galeries à Nicolet avec quelques copains, je suis tombé sur un disque avec une pochette pas trop attirante mais le logo et le nom du groupe étaient cools. Après quelques échanges entre nous au sujet de ce disque, le poilu propriétaire de la boutique nous a affirmé que cet album était très Heavy et par le fait même excellent. Mon risque a été payant ce jour là puisque Wolf Hoffmann est devenu un de mes guitaristes favoris et son groupe a eu une influence majeure sur moi. A partir de cet instant, mon idée de vouloir former un band commençait à germer dans mon esprit et ma passion pour les guitares était née.

La Chronosphère: Mardi 28 Avril 2015
Accept – Balls to the Wall – 1983

Accept – Blind Rage – 2015

AcceptAccept – Heavy Metal – Allemagne
Blind Rage – 2014…………………7.5/10
Nuclear Blast

Accept a effectué un puissant retour en 2010 avec un nouveau chanteur, Mark Tornillo. Avec deux albums puissants, Blood of the Nations en 2010 et l’excellent Stalingrad en 2012, Accept s’est littéralement replanté les pieds bien solidement dans la grande sphère Métallique mondiale. Cette année, la formation nous offre le troisième album avec Tornillo sur l’étiquette Nuclear Blast.

Je me dois de dire les vraies affaires : Blind Rage est musicalement ce que l’on attends de Accept, reprenant ce qui a fait la renommée et le son du groupe avec Restless and Wild, Balls to the Wall et Metal Heart. Des similarités avec Head Over Heels ou Midnight Mover ainsi que certaines sonorités issues d’albums plus ancients comme I Am a Rebel ou Breaker font de cet album un agréable moment de pur Heavy Metal Teutonique.

Mais, car il y a un mais, cet album est un peu plus mou que ses deux prédécesseurs et comporte malheureusement quelques faiblesses notamment au niveau des cœurs qui sont plus « cheezy » qu’à l’habitude ainsi que certains passages qui frôlent le « Arena Rock » comme la pièce The Curse. Une certaine approche plus Power Metal se fait sentir tout au long de l’album, ce qui devient un peu agaçant à la longue.

Certains diront que cet album est extraordinaire. Oui, pour ceux qui préfèrent un côté plus doucereux du métal. Je trouve quant à moi cet album ordinaire. Je ne dis pas que Blind Rage est médiocre mais c’est loin d’être le meilleur album qu’Accept nous a offert durant sa carrère. Mark Tornillo prends sa place et c’est parfait comme ça mais les vocaux mielleux n’ont selon moi pas leur place dans Accept.