Pestilence – Doctrine – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1269
Pestilence – Doctrine – 2011
Pays-Bas

Le foutu changement avait frappé une fois de plus, s’étendant comme la peste sur le vaste monde métallique. Ce virus incurable avait osé s’attaquer à un pilier du Death Metal et c’est sans pitié qu’une partie de la communauté de métalleux avait craché sur Doctrine, le sixième album de Pestilence. Et oui, ce satané changement avait mis ses sales pattes sur l’orientation musicale du groupe qui s’orientait de plus en plus vers des compositions plus techniques et complexes. Ce changement avait pourtant été aperçu rôdant autour du précédent album sorti en 2009, marquant le retour du groupe avec seul Patrick Malmeni aux commandes avec un tout nouvel alignement. Doctrine n’était ni plis ni moins que le pont entre l’ancien Pestilence t ce qui s’en venait avec les albums suivants. Est-ce que cet album était réellement mauvais? Diantre, pas le moindre du monde! Différent était en effet le mot à adopter mais la différence n’a jamais tué personne, du moins pas si on est ouvert d’esprit. En écoutant attentivement Doctrine, on constate rapidement que les influences de Death et Atheist est bien implantée dans la musique de Pestilence ce qui prouve que le groupe Néerlandais était toujours le pionnier du Death Metal technique qu’il avait toujours été depuis ses débuts. Doctrine est certes différent mais il demeure un un excellent album incompris de la discographie du groupe. À vos tables tournantes ou vos lecteurs de CD pour écouter ou réécouter cet album puissant et riche en textures diverses!

Pestilence – Resurrection Macabre – 2009

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1150
Pestilence – Resurrection Macabre – 2009
Pays-Bas

Pestilence st l’un des pionniers du Death Metal aux Pays-Bas et du Death Metal à l’échelle Internationale. Afin de focusser sur les divers projets des membres du groupe, il fut décidé de mettre un terme à Pestilence en 1993. Patrick Mameli a ressuscité le groupe en 2007 et un nouvel alignement avait conduit Mameli à enregistrer le premier album depuis 1993. La sortie de Resurrection Macabre en 2009 avait suscité autant d’intérêt que de critiques négatives de la part des amateurs de Death Metal. Pourtant, le son de Pestilence n’avait pas tant changé si ce n’est que le groupe avait pris une tangente plus technique avec des éléments plus progressifs. Ces changements ne faisaient pas l’unanimité mais Pestilence avait bel et bien fait un étonnant retour avec un excellent album qui fait maintenant partie des classiques du Death Metal technique. À couter sans réserves avec un maximum de puissance sonore.

Pestilence – Exitivm – 2021

Pestilence – Progressive Death Metal – Pays-Bas
Exitivm – 2021
Agonia Records
7,9/10

Exitivm est le neuvième album de la formation Néerlandaise Pestilence. Cette formation pourrait être considérée comme étant un genre de « one man band » avec seul Patrick Mameli comme membre fondateur restant. Pestilence a connu des hauts et des bas durant sa carrière, se déformant et reformant à deux reprises et est considéré comme l’un des pionniers du Death Metal aux Pays Bas avec Asphyx et Sinister.

Mis à part qu’Exitivm comporte douze pièces dont la majorité contiennent des « v » à la place des « u », c’est un album qui sonne bien mais qui ne réussi pas à nous accrocher malgré de bobs riffs et de bonnes idées. Il faut dire que depuis son retour en 2009, Mameli cumule des albums qui sont loin des débuts du groupe mais tire très bien son épingle du jeu avec de bonnes pièces d’album en album. Exitivm recèle de bons riffs et de bonnes idées mais on a rapidement l’impression de déjà entendu et certaines pièces sont là uniquement pour remplir. Les compositions sont toujours tout aussi techniques mais le petit côté Progressif, qui faisait que le groupe était intéressant, s’effrite et laisse place à un Death Metal technique plus standard.

Est-ce que Exitivm est un mauvais album? Non mais il n’est pas incroyable non plus et c’est un album qui ne passera pas à l’histoire. Un bon divertissement sonore mais sans plus.

Composition : 7,5
Exécution : 9
Arrangements : 7
Production : 9
Appréciation : 7

Pestilence – Sphères – 1993

Le quatrième album de Pestilence avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque et avait eu son lot de détracteurs. Pourquoi? Vous allez probablement le deviner : A cause du changement de direction musicale. Sur Sphères, Pestilence avait poussé le bouchon de la technicité jusqu’à oser incorporer des éléments de Fusion et de Jazz à ses compositions et en utilisant des riffs dissonants pour parfaire ses structures musicales. Ajoutons à tout ça le comble de la traîtrise en incorporant des claviers au fil des pièces! Les détracteurs, généralement pris entre des œillères ne se sont jamais aperçus que cet album allait tout changer et montrer la voie des mélanges à plusieurs autres formations. Sphères est devenu un incontournable et un album fort influent pour le Métal Technique et Pestilence venait de franchir un grand pas dans le monde Métallique mondial. Pourquoi se contenter de jouer du Death Metal commun quand on est en mesure de s’éclater musicalement? Pestilence avait compris cette facette de la musique et Sphères était là pour prouver que le Métal pouvait être intelligent et non générique. Un superbe album que l’on doit prendre en considération pour bien comprendre cette belle évolution métallique!

Pestilence – Testimony of the Ancients – 1991

Le troisième album de Pestilence avait fait beaucoup jaser à l’époque. Comment peut-on incorporer des claviers à du Death Metal? Sacrilège!!! Comme l’humain est réfractaire au changement, cet aspect avait déplu à certains fans de l’époque mais avait réussi à changer la face du Death Metal avec l’ajout d’éléments symphoniques. Qu’on se le dise tout de suite, Testimony of the Ancients est un de ces albums qui ont certes dérangé mais qui aussi changé le cours de l’histoire. Avec ses riffs complexes et ses arrangements incroyables, Pestilence s’était hissé au sommet du Métal plus technique et Progressif. Les méchantes machines utilisées sur l’album apportaient une toute nouvelle dimension à la musique du groupe en influençant bon nombre de musiciens à ouvrir leur esprit à de nouvelles sources sonores. Testimony of the Ancients est un album très important pour le développement de la musique extrême et les petits qui allaient suivre allaient créer de grandes choses!

Pestilence – Consuming Impulse – 1989

Consuming Impulse fut le deuxième et dernier album de Martin Van Drunen avec Pestilence avant que celui-ci aille fonder une autre formation légendaire : Asphyx. Ce deuxième album de Pestilence était beaucoup plus étoffé et technique que le premier album, la production était impeccable pour cette époque et les compositions du groupe étaient totalement incroyables. Le Death Metal sortait des frontières Américaines et s’étendait maintenant à l’échelle planétaire, chaque recoin avait sa sonorité propre et Pestilence a grandement contribué au son du Death Metal Européen en influençant bon nombre de groupes qui allaient dominer la scène dans les années 90. Ceux qui affirmaient que le Métal était en train de mourir se mettait carrément un doigt dans l’œil : Le Métal était en train de s’effacer dans les tréfonds du monde underground pour être en mesure de survivre et de se développer. Les temps obscurs pour le Métal arrivaient à grand pas et la révolution ne serait que plus grande et plus effroyable.

Pestilence – Malleus Maleficarum – 1988

Comme nous avons pu le constater avec les chroniques précédentes, le Heavy Métal avait évolué très rapidement et avait créé des rejetons qui poussaient plus loin le côté extrême de la musique. Ces rejetons ont à leur tour créé d’autres monstres qui allaient épouvanter les non-initiés. Le Death Metal était en train de conquérir les âme des Métalleux de l’époque et plus rien ne pourrait empêcher le mal de faire son œuvre. Pestilence était arrivé avec un nouveau souffle nauséabond et avait déferlé sa toute puissance sur l’ensemble de la communauté métallique. Utilisant le Thrash Metal comme principal ingrédient, le groupe des Pays-Bas avait ajouté ses propres éléments pour tourner la recette à son avantage : Des riffs très techniques avec une rythmique destructrice et une voix d’outre-tombe pour ainsi créer un album incroyable dont les échos se répercuteraient durant les trois décennies suivantes. Le Death Metal prenait forme et ce nouveau style aura même l’audace de se multiplier en autant de sous genres tel un virus avec ses variants. Pestilence a été d’une grande influence en contribuant à forger ce qu’est devenu le Death Metal et ainsi se placer parmi les grands de ce nom. Mais, ce n’était que le début!

Pestilence – Hadeon – 2018

Pestilence – Progressive Death Metal – Pays Bas
Hadeon – 2018
Hammersmith
8,1/10

La sortie d’un nouvel album de Pestilence n’est jamais une réelle surprise, le groupe garde une certaine constance et une égalité d’album en album. C’est encore vrai sur Hadeon, huitième album, qui compte par contre un nouvel alignement qui ne change en rien la sonorité et le style de Pestilence.

Sur Hadeon, Pestilence garde le cap instauré par les albums précédents en offrant des riffs intelligents et captivants le tout bien assis sur une rythmique droite et directe. L’album ne contient pas vraiment de remplissage, chaque pièce est à sa place sans avoir une impression de redondance. Le groupe a misé sur quelques effets de voix « robotiques » à la manière de ce que Voïvod avait fait sur Killing Technology. Ce n’est certes pas grand chose d’innovateur mais ceci apporte une dimension intéressante aux pièces. Les compositions sont bien structurées avec un bon dosage technique montrant certaines racines progressives et jazz des musiciens. La production est quand à elle impeccable et limpide, c’est du travail de pros.

Hadeon est un album très efficace qui s’écoute fort bien. Du Pestilence comme nous sommes habitués, c’est bon, direct et on aime ça de même!

Composition: 8
Exécution: 9
Ambiance: 7
Originalité: 7,5
Production: 9