Brutal Truth – Evolution Through Revolution – 2009

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1155
Brutal Truth – Evolution Through Revolution – 2009
États-Unis

Parfois, il vaut peut-être mieux pour un groupe de s’abstenir de revenir ensemble à la suite d’une rupture car il peut arriver qu’un retour soit marqué par une forte déception. Danny Lilker avait décidé de remettre Brutal Truth sur les rails une dizaine d’années après sa séparation avec un nouveau guitariste. Autant Lilker est un genre de légende dans le métal underground, autant il aurait peut-être dû ne pas effectuer de retour avec Brutal Truth pour éviter de briser le mythe des trois premiers albums. Car il faut se le dire et voir la vérité en face, Evolution Through Revolution avait une production exécrable et contenait vingt pièces très moyennes dont nous aurions pu aisément se passer. Non pas que cet album soit archi mauvais, il contient quelques bonnes idées ici et là mais au bout du compte, est-ce que cet album était nécessaire? Pas le moindre du monde. La redondance et la cacophonie étaient au rendez-vous et c’était le parfait exemple de ce qu’il ne faut pas faire après un divorce. Quoiqu’il en soit, Brutal Truth a eu sa place dans la grande évolution métallique mais ce n’est pas grâce à Evolution Through Revolution!

Brutal Truth – Sounds of the Animal Kingdom – 1997

Le Grindcore a vu le jour vers le milieu des années 80 notamment en Angleterre grâce à des groupes comme Napalm Death. Aux États-Unis, le syle était plus brutal et tiré vers le Death Metal avec ebtre autres Brutal Truth en tête de liste des groupes influents dans le genre. Danny Lilker a été et est toujours une figure de proue du Grindcore Américain et le troisième album de Brutal Truth est un de ces albums qui ont forgé le genre. Suffisamment Grind pour être à tendances Punk dans le tapis et amplement Death Metal pour être brutal et gras. Ici, on ne servait pas une musique ultra technique. Le groupe misait sur les riffs simples mais efficaces avec une rythmique qui déchausse à souhait. Sounds of the Animal Kingdom faisait sertir l’animal en nous et ainsi réveiller la bête qui sommeille. Un excellent album de pure défonce musicale qui a contribué au développement à la fois du Death Metal et du Grindcore.

Brutal Truth – Need to Control – 1994

Avec son deuxième album, Brutal Truth redéfinissait certaines barrières du Grindcore et du Death Metal en incorporant plus d’éléments expérimentaux à sa musique tout en gardant la brutalité du premier album. La troupe de Danny Lilker explorait les accords dissonants et la lenteur sur la pièce d’entrée de l’album mais retombait dans le chaos sonore à pleine vitesse dès la deuxième pièce. Le groupe nous tiendra en haleine tout au long des quinze pièces courtes et concises qui deviendront rapidement une influence majeure autant pour le Grindcore que le Death Metal. Les « Blast Beats » étaient maintenant bien implantés et la vitesse extrême aussi et les riffs bizarres faisaient dès lors partie du patrimoine métallique.

Brutal Truth – Extreme Conditions Demand Extreme Responses – 1992

L’Évolution du Death Metal ne se serait jamais faite sans l’apport inconditionnel du Grindcore. En effet, le genre ultra rapide et brutal a donné naissance au Brutal Death Metal. Danny LLilker qui avait joué dans Anthrax et qui évoluait au sein de la formation Nuclear Assault avait pris sur lui de faire de la musique encore plus extrême et de pousser cette extrémité le plus loin possible. Le résultat fut le premier album de Brutal Truth, un album qui avait frappé très fort et qui allait devenir un des emblèmes du Grindcore par sa rapidité et sa sauvagerie sonore. Les « Blast Beats » avaient également été poussés plus loin et allaient devenir un standard chez les batteurs de musique extrême. Tous les ingrédients étaient présents pour faire de cet album l,un des plus explosifs jamais conçus et qui allaient mener vers de la musique encore plus brutale et plus extrême que jamais. La suite serait totalement incroyable et s’éloignerait définitivement des standards préétablis et du « mainstream ».