Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1556
Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016
États-Unis

Surgical Meth Machine est né entre deux séparations de Ministry, du moins Jourgensen qui mettait fin une des multiples fois à Ministry. Oncle Al avait fondé ce projet, solo de surcroit, pour poursuivre ses idées politiques et sociales sur un fond de musique très mécanique et surtout très abrasive. Le seul et unique album éponyme de ce projet était dans les faits du Ministry sur la meth avec des influences de Grind Industriel pas trop commode et un chaos extrême au fil des pièces. Est-ce que cet album mérite sa place dans la grand évolution métallique? Comme toute autre sortie de n’importe quel artiste relié à la musique métal depuis 1970, bien sûr. Cet album nous montre un Jourgensen inspiré et inspirant qui continue à taper sur le clou politique avec son éternel venin et ses sonorités caustiques. Est-ce que cet album aurait pu sortir sous le nom de Ministry? Absolument! Prenons-le comme étant un interlude entre deux réactions du projet principal, Jourgensen ne dévie pas trop de sa route, ça rentre au poste et c’est rempli d’idées intéressantes qui prouvent qu’oncle Al est toujours aussi pertinent et fort influent pour la musique dite extrême. Attention, ce n’est pas un album pour les doux!

Surgical Meth Machine – Surgical Meth Machine – 2016

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Surgical Meth Machine – Industrial Metal – États-Unis
Surgical Meth Machine – 2016
Nuclear Blast
9/10

Même si on ne sait pas trop si Ministry a été réellement abandonné par Oncle Al, ce dernier nous sert un nouveau projet dans lequel il joue de tous les instruments. Surgical Meth Machine est relativement assez similaire à Ministry, on reconnaît la signature de Jourgensen mais en beaucoup moins gentil ce qui est en fait un euphémisme car Ministry n’a jamais été réputé pour être gentil et doux.

Sur son album éponyme, Al Jourgensen signe son album le plus heavy et incisif de sa longue carrière. Les six premières pièces sont un martèlement en continu le tout lancé une pièce après l’autre sans interruption. L’ultime irrévérence survient dans la pièce Unlistenable qui est en quelque sorte le cinquième volet de la série TV Songs qui avait débuté sur le single Jesus Built my Hotrod en 1991. Sur cette pièce, Al écorche Iron Maiden, Megadeth, Lamb of God et Nickelback poussant son humour caustique à un niveau des plus élevés. Notons également la présence de Jello Biaffra sur l’excellente I Don’t Wanna.

L’album s’adoucit avec Gates of Steel qui est une reprise de Devo et un hymne Punk Indusriel teinté de New Wave suivi de Spudnik qui emploie le même thème musical avec un long solo de guitare digne de Lynyrd Skynyrd. On poursuit avec deux pièces expérimentales, Just Go Home et Just Keep Going et l’album se termine avec I’m Invisible, une pièce à haute teneur de psychédélique et fort différente de ce que Al Jourgensen nous avait habitués jusqu’ici.

Surgical Meth Machine est un classique à en devenir comme l’ont été The Land of Rape and Honey, The Mind is a Terrible Thing to Taste et Psalm 69. Un très grand album de Métal Industriel qui prouve que Jourgensen est encore présent et en pleine forme. Attention, cet album ne s’adresse pas à tous! Même si ça décape et ça décoiffe, Surgical Meth Machine a une très haute teneur en synthétiseurs et autres machines du Diable.