L’Évolution Métallique selon Sinistros #1201
Slayer – Wold Painted Blood – 2009
États-Unis
Slayer. Faut-il encore devoir présenter ce groupe mythique qui mis en place les fondations du métal extrême? Pour avoir connu le groupe dès la sortie de Show No Mercy en 1983, je ne me doutais pas à l’époque que Slayer deviendrait Slaaaaaayer. Le plus influent groupe de toute la communauté métallique qui a servi de base pour le Thrash, le Death, le Black et même certaines facettes que l’on retrouve dans pratiquement tous les genres et sous-genres incluant le Nu Metal et le Metalcore. World Painted Blood poursuivait la tradition instaurée dès les premières notes de Evil Has No Boundaries en 1983 : Faire du Slayer peu importe les modes et les courants. Cet album sera le dernier du regretté Jeff Hanneman et l’avant dernier avant le chant du cygne. Un excellent album de pur Slayer qui réaffirme la position de ce groupe légendaire dans la grande famille métallique mondiale. On parle souvent du fameux big 4 et n’en déplaise aux défenseurs de ce concept ridicule, Slayer a toujours été au-dessus de ça. World Painted Blood nous le prouve sans l’ombre d’un doute.
L’Évolution Métallique selon Sinistros #1013
Slayer – Christ Illusion – 2006
États-Unis
6 Juin 2006 (06-06-06, 666), Slayer sortait en grande pompe son dixième album en carrière. Depuis la sortie de Diabolus in Musica en 1998, le groupe essuyait les foudres de ses fans à chaque sortie d’album. Christ Illusion était le troisième à subir des critiques négatives de la part de certains métalleux. On reprochait à Slayer de ne plus être Slayer et de faire un Thrash Metal générique en utilisant des riffs initialement inventés par… Slayer. Le réseau Internet était déjà bien établi depuis une bonne dizaine d’années et les bien penseurs s’en donnaient à cœur joien derrière leurs écrans. Oublions un instant Diabolus in Musica qui fut possiblement un écart de conduite à la Turbo de Judas Priest et concentrons-nous sur les albums suivants. God hate Us All était un très bon album de Slayer avec des riffs à la Slayer. Christ Illusion aussi. Cet album était un album de Slayer et en plus il marquait le retour de Dave Lombardo à la batterie, que de mander de plus? Slayer est le maître incontesté du Thrash Metal et l’instigateur du Métal extrême qui plus est. En vieillissant et en cheminant dans le temps, n,importe quel groupe ou artiste essaie de se réinventer un brin et comme plusieurs groupes pionniers, les belles années de Slayer étaient loin derrière. Mais, est-ce que le groupe méritait de se faire accrocher par des fans mécontents, fans qui n’avaient probablement pas conne le groupe dès ses débuts? Christ Illusion n,est pas le meilleur album de la discographie, j’en conviens. Mais c’est un album de Slayer pur à 100% avec des riffs et des idées comme Slayer a toujours fait. Écoutez-cet album avec des oreilles plus ouvertes, vous finirez par crier SLAYEEEEEEEEER !! À un moment ou un autre de votre écoute!
L’Évolution Métallique selon Sinistros #764
Slayer – God Hates Us All – 2001
États-Unis
Quand on y pense et qu’on analyse l’évolution métallique comme il faut, on s’aperçoit rapidement que la haine envers la nouveauté et l’expérimentation sonore est incroyablement gratuite et dans un sens un peu stupide. Ce qui accentue cette haine, c’est l’accessibilité aux médias sociaux et depuis qu’Internet est devenu justement accessible, cette haine envers ce qui N,est pas comme avant est devenue démesurée. Slayer avait subit les foudres des fans avec Diabolus in Musica, album qui était fortement différent de ce que le groupe avait fait par le passé. De l’aveu même de Kerry King, cet album était possiblement le « Turbo » de Slayer. Avec l’album suivant, Slayer avait continué à changer de sonorité pour aller vers des éléments plus « groovy » et moins rapides. Il est intéressant de constater que cet album avait été tout de même bien reçu par les vieux fans comme moi mais que la jeunesse avait tout bonnement craché dessus même si l’album renferme des très bons riffs et de très bonnes pièces. Oui, il y avait du remplissage ici et là mais rien de majeur qui méritait un tel dénigrement. God Hates Us All était différent mais ça demeure un très bon album de Slayer et comme diraient certains fans de « Fucking » Slayeeeeer! Allons, redonnons une chance à la différence et réécoutons cet album le volume dans le tapis et constater toute la rage et toute la fougue qu’il contient!
Il n’est pas rare que des groupes fassent des faux pas durant leur carrière mais parfois ces faux pas sont si incroyables qu’ils en deviennent abominables selon leurs fans. Le huitième album de Slayer était entré dans cette catégorie d’abomination lorsque le groupe avait tenté une percée dans le monde du Nu Metal. Est-ce que Diabolous in Musica était si épouvantable qu’on le prétend? Possiblement que non mais les fans en avaient décidé autrement. Slayer expérimentait beaucoup sur cet album et si on prend le temps de l’écouter attentivement, il contient d’excellents riffs et un lot d’idées nouvelles différentes certes mais très intéressantes. Des dires de Kerry King lui-même, Diabolous in Musica est le Turbo de Slayer. Au moins, nous pouvons nous consoler, ce dernier n’a pas qualifié l’album de Cold Lake. Prenons le temps de réécouter cet album en lui donnant sa chance!
Alors que le Thrash Metal était en train de mourir laissant le Death et le Black dominer le Métal extrême, Slayer était toujours en selle pour nous donner des leçons. Divine Intervention avait été accueilli de différentes manières et avait eu son lot de détracteurs. Ce fut le premier album de Paul Bostaph après le départ de Dace Lombardo, il est possible que certains fans en eussent gros sur le cœur à propos de ce changement majeur au sein de la formation. Toujours est-il que Divine Intevention était certes différent sur bien des points mais ça restait du Slayer pur et dur et les critiques négatives face à l’album étaient vraisemblablement expéditives et exagérées. On retrouvait Slayer comme nous l’avions toujours connu : Puissant, sauvage et fortement influent. Certains diront de Divine Intervention que ce n’est pas le meilleur album de Slayer mais il est à noter que c’est loin d’être le pire. Quand o n se nomme Slayer et qu’on a réussi à changer la face du Métal en seulement cinq albums, il est un peu normal qu’au sixième on commence à montrer certains signes de faiblesse ici et là au fil des compositions. J’ai vu des critiques sévères sur cet album qui mentionnaient que Slayer était devenu Grunge, disons que c’était loin d’être le cas. Slayer tentait juste de remettre le Thrash sur la carte et il a réussi avec brio.
Une évolution musicale, ça ne se fait pas en stagnant et en gardant toujours la même recette. Parfois il faut prendre des risques, calculés ou non, pour être en mesure de se réinventer. Suite au phénoménal Reign in Blood, est-ce que Slayer devait garder la même formule pour avancer? Bien sûr que non! Le groupe avait visité la rapidité excessive et les courtes pièces claque sur la gueule et se devait d’explorer de nouvelles avenues au risque de voir les fans grincer des dents. South of Heaven était moins rapide, et après? Avec son quatrième album Slayer augmentait sa technicité et sa musicalité tout en demeurant justement Slayer avec toute la puissance qu’il nous avait donnée depuis ses débuts. Pourquoi Slayer a-t-il été en mesure de demeurer au sommet jusqu’à la fin? Parce qu’il a justement su se réinventer d’album en album en prenant des risques tout en gardant sa sonorité propre et reconnaissable. South of Heaven n’est pas Reign in Blood mais c’est tout un album de Slayer qui a influencé bon nombre de groupes par la suite tant dans le Thrash, le Death que le Black Metal en passant par le Metalcore et j’en passe.
Alors que nous croyions avoir tout entendu et que la course vers la vitesse excessive était en train de stagner, Slayer avait pris la scène métallique mondiale non seulement par surprise mais avec un album do nt nul ne pouvait s’attendre. Ne faisant même pas trente minutes, Reign in Blood fut l’album de tous les changements possibles que nous avions cru impossible à atteindre jusque là. C’est avec une vitesse inégalée et une agression sauvage que le quatuor avait changé les règles. Tel un char d’assaut détruisant tout sur son passage, cet album avait ouvert les barrières pour de bon et plus rien ne pourrais désormais faire marche arrière tellement la machine Métallique était rendue puissante et indestructible. Reign in Blood est devenu très rapidement l’album à battre mais jusqu’ici jamais inégalé tant son apport `L’Évolution Métallique a été grandiose. si un top des meilleurs albums Métal de tous les temps devait se faire, Reign in Blood serait inévitablement au numéro 1 même encore aujourd’hui. Personnellement, j’aime à dire que cet album est un peu le Sgt Pepper’s du Métal, un album qui a tout changé et qui a reconstruit la face du Métal mondial. Les vieux comme moi qui ont connu l’histoire Métallique en temps réel pourront vous dire que lorsque cet album est sorti, tout les métalleux en sont restés bouche bée… Est-ce que Reign in Blood est le meilleur album Métal de tous les temps? Évidement!
Si vous ne connaissez pas encore Slayer et l’impact que le groupe Californien a eu sur les générations suivantes de Métalleux, soit vous n’êtes pas du tout fan de Métal, soit vous vous êtes fait enlever par des extra-terrestres depuis les 35 dernières années. Slayer avait déjà frappé fort avec son premier album Show no Mercy et avait assis sa notoriété sur des bases solides avec l’entre deux Haunting the Chapel en évoluant rapidement. Avec son deuxième album, Hell Awaits, le quatuor était devenu le chef de fil de ce qui allait devenir le Thrash Metal et plus tard l’un des principaux pionniers de ce que l’on pourrait appeler le Métal Extrême. Sur Hell Awaits la production était plus léchée et les compositions plus techniques et percutantes. Cet album avait pris la sphère Métallique par surprise et la course vers les vitesses excessives se poursuivait à un train d’enfer. La porte était déjà ouverte à moitié pour se rendre vers des extrémités sonores jamais rencontrées mais Hell Awaits n’était que le commencement d’une nouvelle ère Métallique qui allait nous clouer le bec pour de bon…
Il y a eu à l’époque une forte tendance pour les groupes à sortir des mini albums aussi appelés EP (Extended Play) qui permettaient entre autres de patienter pour la sortie d’un album complet. Nombreuses furent ces courtes sorties à devenir des figures emblématiques et ainsi devenir d’une importance capitale pour l’évolution du Métal en général. Slayer avait sorti un EP entre Show no Mercy et Hell Awaits qui a justement été un tournant dans l’histoire Métallique mondiale. Bien que ultra court avec ses trois chansons, Haunting the Chapel nous montrait un Slayer en pleine évolution musicale et qui démontrait l’orientation que le groupe allait prendre dans un futur assez rapproché. Pour ce EP, le groupe avait décidé de s’accorder un demi ton plus bas pour donner un effet de lourdeur et de puissance et avait aussi décidé d’accélérer un brin sa vitesse de croisière pour devenir l’un des chefs de file du Speed Metal et ainsi prendre les rennes de la vitesse excessive. La suite serait encore plus explosive et l’influence de Slayer sur la grande scène Métal était en train de s’implanter solidement.
Est-ce que cet album a encore besoin de présentations? Est-ce que Slayer a encore besoin d’être découverts? Si vous avez répondu oui à l’une ou l’autre de ces deux questions, soit vous êtes relativement nouveau dans le Métal, soit vous êtes passé à côté de quelque chose à un moment de votre vie. Il serait donc grand temps de vous y mettre car Slayer est le band qui a réinventé le Métal, point. C’est un peu comme le Black Sabbath du Thrash. Quand Show no Mercy est sorti, la communauté Métallique mondiale est tombée sur le cul, littéralement! Slayer arrivait en force avec un nouveau son et un nouveau style basé sur le NWOBHM mais avec plus de hargne, de fougue et surtout de vitesse. Jamais un groupe n’avait suscité autant de changements dans un style musical et ce n’était que le début, Slayer allait devenir la référence numéro un du Métal plus extrême et allait devenir la référence tout court en matière de Métal. Avec ses riffs et ses idées nouvelles, le groupe Californien a influencé non seulement une génération de musiciens mais a redéfini la notion de Heavy Metal. On dira bien ce que l’on veut mais Slayer est le véritable père du Thrash Metal. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, vous attendez-quoi?
Slayer – Thrash Metal – États-Unis
Reign in Blood – 1986
Def Jam Recordings
9.5/10
1986. L’année où de grands bouleversements ont eu lieu au sein du Métal mondial, l’année où cette musique agressive a fait un bond gigantesque en évoluant drastiquement. Plusieurs groupes avaient cette année là migré vers une musique plus rapide, plus bruyante et surtout plus brutale façonnat ainsi le Métal extrême tel qu’il est connu aujourd’hui. Les maintenant forts influents RRROOOAAARRR, Pleasure to Kill, Peace Sells… But Who.s Buying?, Master of Puppets ou encore Darkness Descends sont tous issus de cette nouvelle vague qui a déferlé tel un Tsunami sur le monde du Métal cette année là. Mais, un album parmi cette vague influente s’est littéralement démarqué des autres établissant les bases du Métal extrême et redéfinissant carrément la façon de jouer et de composer du Métal.
Troisième album d’une formation Américaine déjà devenue légendaire, Reign in Blood avait pris toute la communauté Métal par surprise et Slayer avait haussé les standards très haut en matière de rapidité et d’extrémisme Métallique. Slayer séparait la communauté en deux, laissant d’un côté les Métalleux dociles avec leur Scorpions et autres mollesses de même acabit et de l,autre les purs et durs avides d’évolution et de musique hors normes.
Je me souviens encore de l’hécatombe que l’écoute de cet album avait causé un midi d’Octobre 1986 sur les ondes de la radio étudiante. L’effroi chez les camarades à franges de sacoche était hautement palpable comme si le Diable en personne leur était apparu. C’est à ce moment que j’ai compris qu’une bonne portion des supposés Métalloïdes étaient en fait que des simili rockers voulant jouer aux durs et qu’à partir de Reign in Blood on séparait les vrais des poseurs. Ceci étant bien sûr ma perception de la chose à l’époque.
Toujours est-il que cet album a totalement transfiguré la musique Métal que je considère comme étant le Sgt Peppers de cette musique de Satan. Reign in Blood est l’album Métal le plus influent de tous les temps, l’album suprême, celui qui a ouvert toutes grandes les frontières de l’obscurité et de la puissance. Qu’on le veuille ou non, cet album est sans aucun doute celui qui a forgé non seulement le Métal Extrême mais qui a grandement contribué à redéfinir les balises de tout genre underground.
Slayer – Thrash Metal – USA
Repentless – 2015
Nuclear Blast
8.5/10
Il s’en est passé des choses, malheureuses pourrait-on ajouter, au sein de la formation doyenne Slayer depuis la sortie de World Painted Blood en 2009. Jeff Hanneman ayant contracté une fasciite nécrosante (bactérie mangeuse de chair) suite à une morsure d’araignée avait dû se retirer du groupe durant son rétablissement. Mais comble de malheur, ce dernier a succombé à une cirrhose du foie due à sa consommation d’alcool en 2013. Gary Holt, grand chef suprême de Exodus a depuis 2011 rejoint les rangs de Slayer et Dave Lombardo, membre fondateur, a été congédié en 2014 suite à une mésentente contractuelle. Il a été remplacé par Paul Bostaph qui effectue un retour dans la formation.
Lorsque l’on est une grosse machine de la pointure de Slayer, on compte beaucoup de supporteurs mais aussi énormément de détracteurs bien pensants. En effet, plusieurs grands connaisseurs doutaient qu’un nouvel album soit à la hauteur avec uniquement 50% des membres originaux présents sur le dit album. Repentless est sorti au début Septembre, le 11 plus précisément car Slayer aime bien les dates spéciales pour ses sorties d’albums, battant des records de ventes et se hissant en 3e position du top 200 du prestigieux Billboard.
Slayer est une des rares formations métal qui a su rester intègre tout au long de sa carrière. A quoi doit-on s’attendre de la part d’un pionnier qui a chamboulé littéralement la façon de faire du métal ? Personnellement, je m’attends à ce qu’un géant de cet envergure soit à la hauteur de son nom et garde la tête haute. Repentless ne réinvente nullement Slayer mais continue de garder la formation dans sa vitesse de croisière et de tenir le cap. C’est du Slayer, ni plus, ni moins. De la vitesse, de la lourdeur, des textes incendiaires et des riffs à la Slayer. On y recèle même quelques passages plus Death mais au final, ces passages ont été influencés jadis par les précurseurs du genre : Slayer.
Repentless est un excellent album de Thrash pas gentil qui rappelle à l’ordre la multitude de petits groupes qui essaient de faire du vrai Thrash « comme dans le temps ». Slayer règne encore et est le maître incontesté du supposé « Big 4 ».
Encore étourdi par la sonorité de Kill ’em All, Bob me fait écouter l’autre album. La pochette arborait Satan sous son aspect de bouc et un pentagramme d’épées ensanglantées dans une roue en bois. L’épée du bas est dans les mains du bouc et le logo du groupe au nom très évocateur trône en grosses lettres à l’intérieur du dit pentagramme. Minimaliste mais sacrément efficace! Les références au Malin sont aucunement subtiles avec des titres comme Evil has no Boundaries, The Antichrist ou encore Black Magic.
Clous, maquillage et croix inversées sont fortement présents dans l’accoutrement des 4 individus qui ont forgé cet album à grands coups de riffs incisifs, de solos stridents, de rythmique assourdissante et de vocaux à glacer le sang. Certaines âmes bien pensantes affirmaient à l’époque que ce style et surtout ce groupe ne dureraient pas. En revanche, moi j’avais compris que cet album allait devenir une révolution et dicterais la marche à suivre pour l’évolution de la grande famille du métal. Le Speed Metal venait de naître et le métal plus extrême était là pour rester.
La Chronosphère: Vendredi 1er Mai 2015 – Le Diable nous guide pas à pas…
Slayer – Evil has no Boundaries – 1983
Anecdotes dans un article écrit en novembre 2012
1983 fut une année de grands bouleversements tant au niveau Métal que dans ma jeune vie d’ado en quête de musique énergique à l’état brut. Ce fut une année remplie de nouvelles sonorités et le début d’une nouvelle ère musicale : Le Speed Metal.
En 1983 à Nicolet, nous étions une minuscule poignée de jeunes loups à aimer la musique Heavy Metal et idolâtrer des groupes comme Quiet Riot, Def Leppard ou Iron Maiden et il était fort difficile de se procurer des albums qui sortaient des standards musicaux de l’époque, notamment dû au manque de disquaires dans notre charmante petite ville.
Je me souviendrai jusqu’à mon dernier souffle de cette heure de diner de Janvier 1984 où le côté obscur pris possession de mon âme. Bob, un ami métalloïde un peu dérangé, m’avait agrippé à la sortie du dernier cours du matin en me disant « Viens me rejoindre à la bibliothèque, j’ai de quoi à de faire écouter ». Rendu à la bibliothèque, Bob m’entraîne dans un de ses locaux que l’on peut emprunter pour diverses activités avec un tourne-disque relativement assez primitif ainsi que deux vinyles de groupes que je ne connaissais pas du tout : Metallica et Slayer.
Dès les premières notes de Evil Has No Boundaries j’ai compris que Def Leppard et Quiet Riot deviendraient de l’histoire ancienne et seraient relégués aux oubliettes… Le son, l’a rapidité et l’agressivité, le Diable, le look, tout était-là, attendant juste le bon moment pour faire peur au reste de l’école!
Pour faire peur, nous avons fait peur. Vraiment peur. Comme dans toute polyvalente de cette époque, il y avait de temps à autres des activités spéciales sur l’heure du midi, incluant les fameux concours de lipsync. Et oui, avant de jouer dans de vrais bands, j’ai fais des concours de lipsync. Celui-ci était d’autant plus mémorable car Bob et moi-même, aidés de quelques acolytes que je ne connaissais pas vraiment, avons fait peur au reste de l’école…
Le squelette du lab de bio, le cercueil, les croix inversées, le pentagramme, le sang, les clous, la blondasse en petite tenue, le sacrifice humain ( théâtral, bien sûr ) et le discours Satanique entre Evil Has No Boundaries et The Antichrist ont non seulement réussi à faire verdir les quelques 600 personnes présentes à l’auditorium, notre prestation nous a valu aucun applaudissement et de sévères reproches venant de certains professeurs de catéchèse… Encore aujourd’hui, il m’arrive de croiser d’anciens camarades de classe de cette époque et cette prestation refait encore surface dans les discussions!
Un fait intéressant à noter sur la version Canadienne de Show No Mercy sortie sur Banzaï Records, la pièce « Agressive Protector » figure sur l’album. Cette pièce .tait tirée de la compilation « Metal Massacre III » de 1983 sous le titre de « Agressive Perfector »