Exodus – Exhibit B : The Human Condition – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1224
Exodus – Exhibit B : The Human Condition – 2010
États-Unis

En 2010, Exodus avait récidivé avec sa deuxième partie de Exhibit. Une fois de plus, le groupe s’Aventurait vers des idées différentes et allongeaient les pièces, aspect qui déplaisait toujours aux fans. Exhibit B : The Human Condition reprenait exactement là où le groupe avait laissé avec Exhibit A, si on ne tient pas compte de Let There Be Blood, le réenregistrement de Bonded by Blood qui est à passer sous silence. Est-ce que Exhibit B était un si mauvais album selon les dires de plusieurs amateurs? Non. Tout comme son prédécesseur, cet album nous montrait un Exodus en pleine possession de ses moyens qui offrait des riffs sauvages et bien aiguisés et des compositions plus complexes qui gardaient le cap sur la sonorité originelle du groupe. La production signée Andy Sneap était irréprochable et mettait en valeur ce que la troupe de Gary Holt voulait explorer musicalement. Il est dommage que cet album fût le dernier avec Rob Dukes à la voix car mis à part la période avec Paul Baloff, elle a été la meilleure et la plus inventive de Exodus. Un autre album sous-estimé de la part de la légende du Thrash Américain à réécouter avec du recul pour l’apprécier à sa juste valeur.

Exodus – The Atrocity Exhibition : Exhibit A – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1085
Exodus – The Atrocity Exhibition : Exhibit A – 2007
États-Unis

The Atrocity Exhibition fut très mal reçu par certains fans qui considéraient que cet album était le pire de toute la discographie de Exodus. La raison réside possiblement dans le fait que cet album était très ambitieux et sortait le groupe Américain de sa zone de confort. Pour une des rares fois, Exodus avait composé de longues pièces qui s’étalaient entre huit et près de vingt minutes entre coupées de plus courtes pièces. Oui, Exodus avait changé sa formule mais la troupe de Gary Holt était toujours les maîtres du riff et des pièces qui frappent fort. Rien ne justifiait un tel dénigrement de la part des bienpensants qui écrivent cachés derrière leurs claviers et leurs écrans. On le sait depuis un bon bout de temps maintenant que le changement ne fait pas l’unanimité et qu’il peut faire peur mais à un moment donné, il faut en revenir. Exhibit A est un album des plus sous-estimés qu’il faut réécouter avec une oreille nouvelle et l’apprécier à sa juste valeur. C’est un incontournable de Exodus et du Thrash Metal en général!

Exodus – Shovel Headed Kill Machine – 2005

L’Évolution Métallique selon Sinistros #973
Exodus – Shovel Headed Kill Machine – 2005
États-Unis

Alors que 2004 s’annonçait prometteur avec le retour de Exodus et de son nouvel album Tempo of the Damned, Steve Souza quittait à nouveau le groupe après la sortie de l’album pour des raisons obscures. Quelques temps après, Rick Hunolt quitte le navire à son tour laissant son poste de guitariste vacant. Rob Dukes fut engagé à la voix et Lee Altus que l’on avait pu voir avec Heathen, die Krupps et Angel Witch fut lui aussi engagé pour permettre à Exodus de se remettre sur le rails. Shovel Headed Kill Machine fut sorti en 2005 apportant un vent de fraîcheur chez Exodus avec des compositions très agressives et une force de frappe incroyable. Rob Dukes était le candidat idéal pour prendre la relève et sa fougue s’entendait sur l’album. Cet album est rapidement devenu un classique instantané et cette formule durera jusqu’en 2010 et trois autres albums jusqu’au retour de Souza dans la formation en 2014. Un excellent album qui prouvait qu’Exodus était encore un des grands maîtres du Thrash Metal Américain.

Exodus – Temp of the Damned – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #880
Exodus – Temp of the Damned – 2004
États-Unis

Après la séparation de Exodus en 1993, le groupe s’était réuni brièvement avec Paul Baloff vers la fin des années 90 puis s’était officiellement reformé en 2001. La mort de Paul Baloff en 2002 avait marqué le retour de Steve Souza à la voix et Tempo of the Damned avait vu le jour. Le côté plus clownesque était disparu de l’imagerie et du son global du groupe qui avait effectué un retour explosif avec cet album. Steve Souza quittera curieusement le groupe à la veille d’une tournée Nord-Américaine en support de l’album et fut remplacé par deux chanteurs qui se partageaient les spectacles selon leurs disponibilités. Tempo of the Damned est toujours considéré comme étant un excellent album de Exodus qui prouvait que le groupe Californien était encore un des maîtres du Thrash Metal de la Bay Area. Tempo of the Damned fut également le dernier album de Rick Hunolt au sein de la formation.

Exodus – Persona Non Grata – 2021

Persona Non Grata – 2021
Nuclear Blast
7,8/10

Bon, étant un vieux Métalleux ayant connu les débuts de la fabuleuse aventure au début des années 80, j’ai connu Exodus avec la sortie de Bonded by Blood il y a près de 37 ans. Ce premier album avait frappé très fort à l’époque et il demeure encore aujourd’hui parmi mes albums Métal préférés de tous les temps. J’avais déchanté avec l’arrivée de Steve Souza en remplacement de Paul Baloff et délaissé complètement le groupe jusqu’à Tempo of the Damned en 2005, album qui m’avait laissé de glace. La période Rob Dukes m’avait fait renouer avec Exodus mais le retour de Souza en 2014 m’avait une fois de plus rebuté. J’ai tout de même tenté l’écoute du nouvel album Persona Non Grata et voici mes impressions.

Le gros problème avec Exodus ce n’est pas tant la musique en tant que tel mais bel et bien Steve Souza. Sa voix nasillarde me rebute et m’horripile au plus haut point, tellement que c’est tout le groupe qui fini par me taper sur les nerfs en bout de ligne. Musicalement parlant, je n’ai pas grand-chose à reprocher aux compositions et au jeu des membres du groupe, ça rentre au poste et c’est bien exécuté même si ça sonne un peu le réchauffé par moments. Gary Holt est capable de créer des bons riffs accrocheurs et la rythmique est solide mais rien ne m’accroche vraiment pour me faire sourciller ou me faire dire « wow ». Il y a des moments au fil des pièces où Souza change de timbre de voix ce qui m’a agréablement surpris mais malheureusement il revient à sa voix de nez ce qui détruit tout dans le mauvais sens du terme.

Je ne pourrais pas dire si j’aime ou non cet album car musicalement ça me plait mais la partie vocale est suffisamment irritante pour me le faire détester. Chose certaine, Exodus aurait dû rester avec Rob Dukes.

Composition : 7
Exécution : 9
Arrangements : 7
Production : 9
Appréciation : 7

Exodus – Impact is Imminent – 1990

Au début des années 90, le Heavy Metal était en voie de disparition et le Thrash Metal commençait à s’essouffler possiblement dû aux nouveaux genres plus extrêmes qui avaient fait leur apparition. Le quatrième album de Exodus semblait montrer certains signes de fatigue et de redondance pour le groupe. Impact is Imminent poursuivait la lancée qu’Exodus avait entreprise avec son deuxième album augmentant ainsi le côté clown qui devenait une nouvelle marque de commerce dans le Trash Metal. Mais malgré ces écarts et cette nouvelle tendance, Exodus réussissait quand même à nous concocter d’excellentes pièces avec des riffs incendiaires et surtout une production irréprochable pour l’époque. Le groupe de la Bay Area continuait à influencer d’autres groupes qui allaient suivre et nous devions nous rendre à l’évidence : Si nous voulions écouter du Métal plus noir et plus méchant, il fallait se tourner vers le Death Metal et le Black Metal. Le Thrash Metal devenait trop joyeux et devenait par le fait même associé à de la musique de party. Mais, comme nous le verrons un peu plus tard, cet aspect du Thrash Metal était en fait une tendance typiquement Américaine…

Exodus – Fabulous Disaster – 1989

Le troisième album de Exodus ne fut pas accueilli favorablement par l’unanimité. Le groupe avait pris un nouveau tournant musical un peu plus farfelu et le côté agressif s’était soudainement éclipsé. Le fun et la joie de vivre avaient remplacé le pas gentil et la violence ce qui avait valu au groupe une sévère critique de la part de nombreux fans. Anthrax avait déjà fait ce changement quelques années auparavant et il était maintenant clair que le Thrash Metal était entrain de changer pour devenir un peu plus clownesque. Était-ce si grave après tout? Est-ce que voir la vie tout en noir et parler de Satan étaient les seules règles à suivre pour un groupe Métal? Bien sûr que non! Les groupes de Crossover étaient déjà des clowns politisés alors pourquoi pas le Thrash Metal? Fabulous Disaster était loin d’être un désastre, au contraire, il penchait beaucoup plus sur le côté fabuleux avec ses riffs toxiques et accrocheurs et sa fougue qui nous donnait envie de bouger et de faire le party. Exodus avait réussi là où plusieurs bands avaient échouer : Réunir les fans et les inciter à s’amuser. Que demander de plus? Le Thrash s’est soudainement transformé et a muté vers quelque chose de plus joyeux.

Exodus – Pleasures of the Flesh – 1987

Le deuxième album de Exodus marquait l’arrivée d’un nouveau chanteur, Steve « Zetro » Souza et à cette époque, bon nombre de fans du groupe avaient pesté contre groupe pour avoir délibérément pris congé de Paul Baloff. Ajoutons à cela que ce deuxième album faisait suite à un chef d’œuvre et que la barre était très haute pour le surpasser. Il faillait s’y attendre, Pleasures of the Flesh n’était pas arrivé à surpasser Bonded by Blood, comme tous les albums suivants d’ailleurs, mais cet album marquait un nouveau départ pour Exodus et son influence fut tout de même de taille. Lorsqu’on écoute attentivement cet album, on constate qu’il est rempli de riffs extraordinaires et beaucoup plus techniques que sur Bonded by Blood et les compositions beaucoup plus étoffées que sur le premier album. Malgré ses petits défauts et son chanteur à voix nasillarde, Pleasures of the Flesh est un excellent album d’Exodus qui a grandement contribué à l’évolution du Thrash Metal Américain. Prenez-en de la graine les jeunes photocopies, le Thrash Metal originel, c’est ça!

Exodus – Bonded by Blood – 1985

Beaucoup de gens, incluant Métalleux, simili Métalleux et autres, croient que le Thrash Metal a été inventé par le supposé « Big Four » composé de Metallica, Slayer, Megadeth et Anthrax. Dans les faits, c’est beaucoup plus subtil que ça. Il y a eu dans les années 80 le phénomène du « Bay Area Thrash » avec trois de ces pseudo membres du « Big Four » mais le réel instigateur de ce phénomène fut Exodus. Initialement fondé par un certain Kirk Hammet, Exodus a eu beaucoup de changements de personnel avant de voir sa formation devenir stable pour le premier album du groupe. Bonded by Blood est arrivé avec deux années de retard sur ses acolytes Metallica et Slayer mais lorsque Bonded by Blood est sorti en 1985, il était clair que ce groupe en avait à revendre et était explosif en grande partie grâce à son chanteur Paul Baloff. C’est avec une rapidité et une violence musicale élevée que Exodus est venu tout chambouler et ainsi devenir l’un des pionniers de ce que l’on appelle aujourd’hui le Thrash Metal. Si nous pouvions coller l’étiquette d’album ultime de réel Thrash, ce serait sans aucun doute Bonded by Blood. c’est un album très important pour la suite des choses et une influence majeure pour ce qui allait suivre.

Exodus – Bonded by Blood – 1985

exodusLa Californie, spécialement le « Bay Area » de San Francisco, a été un bassin très dense et très prolifique en matière de Speed Metal. Plusieurs groupes forts connus et pionniers du genre y sont issus forgeant le son caractéristique de cette partie du globe. C’est en feuilletant les magazines spécialisés que j’ai pris connaissance d’un de ces groupes qui venait de sortir son premier album. Avec une pochette bleu ciel et deux bébés soudés l’un à l’autre représentant le bien et le mal, Bonded by Blood frappait fort, très fort. C’est avec des riffs incisifs et secs et une bonne vitesse de croisìère qu’Exodus a implanté ce son qui allait devenir un style à part entière: Le Thrash Metal. Cet excellent album m’a grandement influencé et m’a servi de modèle pour mon « picking » plusieurs années plus tard. Il est fort dommage cependant que le changement de chanteur au deuxième album ait tout gâché. La voix nasillarde de Souza m’a complètement rebuté que je n’ai plus suivi la progression du groupe par la suite. Néanmoins, Bonded by Blood demeure un de mes albums préférés de toute l’histoire du Métal.

La Chronosphère: Mardi 12 Mai 2015
Exodus – Bonded by Blood – 1985