Megadeth – Endgame – 2009

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1190
Megadeth – Endgame – 2009
États-Unis

Megadeth est l’un des plus « gros » groupes métal de la planète, si on peut appeler le projet solo de Dave Mustaine comme étant un groupe. Il est indéniable que Mustaine a eu un impact majeur sur le vaste monde du Heavy Metal malgré des hauts et des bas au cours de sa carrière.
Le douzième album de la discographie nous montrait un Megadeth qui effectuait un grand retour vers ses origines et Endgame pouvait aisément être considéré comme étant l’album le plus Heavy depuis Youthanasia sorti quinze ans plus tôt. Endgame mettait fin à des années de critiques de la part des fans et la majorité semblait s’entendre pour affirmer qu’oncle Dave était de retour avec force. Est-ce que le fait que changer de guitariste en engageant Chris Broderick avait aidé Megadeth à se remettre sur le droit chemin? Peut-être que oui, peut-être que non mais finalement, cette question resterait possiblement en suspens pour longtemps. Megadeth échouera lamentablement avec ses deux albums suivants qui seront une leçon pour Dave Mustaine. Endgame est un excellent album de la discographie du groupe qu’il faut apprécier pour ce qu’il est : Un véritable album de Megadeth comme dans le temps!

Megadeth – United Abominations – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1057
Megadeth – United Abominations – 2007
États-Unis

Pour plusieurs fans et de métalleux en général, United Abominations marquait en quelque sorte tout un retour pour Megadeth. Un retour me demanderez-vous? Dans les faits, c’était un retour aux sources avec des compositions dignes des premiers chefs d’œuvres de Mustaine. Il marquait également le retour d’une formation complète avec James Lomenzo à la basse et les frères Drover à la guitare et à la batterie. Même si ce onzième effort n’avait pas été aussi « populaire » que Countdown to Extinction ou Youthanasia, c’est sur celui-ci qu’on retrouvait une des pièces les plus connues du groupes, avec un titre en français de surcroit. À tout le monde fut effectivement la pièce la plus populaire de toute la discographie du groupe de Los Angeles. Musicalement parlant, c’était du bon vieux Megadeth, technique et complexe comme seul Dave Musitaine était capable de nous livrer. Bien sûr, on ne réinventait pas le Thrash mais Megadeth étant un des pionniers du genre, cet album passait très bien et était le bienvenu.

Megadeth – The System Has Failed – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #915
Megadeth – The System Has Failed – 2004
États-Unis

Initialement conçu pour être un album solo de Dave Mustaine, The System Has Failed avait fini par sortir sous le nom de Megadeth avec la grande insistance de la maison de disques. Musitaine avait annoncé à l’époque que ce serait le tout dernier album de Megadeth avant de se raviser et d’annoncer que finalement Megadeth continuerait à exister. The System Has Failed fut le premier album sans Dave Ellefson et marquait un retour vers le Thrash Metal possiblement pour faire oublier les trois déceptions précédentes. Toujours est-il que même si cet album est loin d’être le meilleur album de la discographie, il a tout de même réussi à faire revenir les anciens fans et par le fait même en acquérir de nouveaux. Un album inégal plus ou moins important pour l’évolution métallique mais qui le demeure assez pour en parler et l’inclure dans la belle histoire du Heavy Metal.

Megadeth – The Sick, The Dying… And The Dead! – 2022

Megadeth – Thrash Metal – États-Unis
The Sick, The Dying… And the Dead! – 2022
Universal
9,1/10

On dira bien ce que l’on veut mais la sortie d’un album de Megadeth suscite toujours un intérêt tant positif que négatif. Les fans aguerris se réjouissent et les détesteurs en puissance s,en donnent à cœur joie pour démolir le groupe sans raison apparente. Il est vrai que la carrière du clan Mustaine a été en dents de scie, nous offrant souvent de très bons album, parfois des plus douteux. Chose certaine c’est que The Sick, The Dying… And the Dead! Ne laissera personne indifférent, du moins à ma connaissance.

Ce seizième album de la légende Californienne nous fait amplement oublier les écarts de conduite subis au fil des années, Megadeth renoue avec ses origines et nous balance un album de pur Thrash Metal comme à l’époque des Peace Sells et So Far, So Good. Ce nouvel album est même le meilleur album du groupe depuis Endgame paru en 2009, ça décoiffe et ça rentre au poste. Est-ce que le fait d’avoir recruté Dirk Verbeuren à la batterie peut avoir été un élément déclencheur? Possible car les doubles bass drums se font aller tout au long de l,album et on a même droit à certains blast beats ici et là. Niveau riffs, c’est du Mustaine à 100% avec la touche rapide de Loureiro, rapidité qui se perpétue tout au long de l’album avec des changements puissants et des structures dignes des années 80. Les fans de longue date ont de quoi à savourer, cet album est tout à fait à la hauteur des attentes.

Avec ce nouvel album, Mustaine semble tenter de se faire pardonner de ses mauvais choix passés et il réussi très bien dans mon cas. Un album éclatant qui fera partie des tops de 2022!

Composition : 9
Exécution : 9,5
Arrangements : 8,5
Production : 9,5
Appréciation : 9

Megadeth – The World Needs a Hero – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #757
Megadeth – The World Needs a Hero – 2001
États-Unis

Après l’album Risk et le départ de Marty Friedman, Megadeth aurait pu sortir le meilleur album de sa carrière que les fans l’auraient boudé et démoli quand-même. The World Needs a Hero, neuvième album du groupe, n’est pas un album parfait mais ne méritait pas cette haine engendrée à l’époque, haine qui sévit toujours aujourd’hui. Quand on roule sa bosse depuis plusieurs années et qu’on sort album après album pour honorer ses contrats de disque, il peut parfois arriver que le manque d’inspiration soit au rendez-vous. Malgré cela, Dave Mustaine a toujours tenté de se réinventer avec de nouvelles approches quitte à se planter royalement. The World Needs a Hero, quand on le réécoute attentivement, regorge de très bonnes idées et de très bons riffs fort possiblement mal exploités j’en convient. Mais cet album est loin d’être une abomination pure et simple. Pas le meilleur de la discographie mais une bon disque qui nous montre la versatilité d’oncle Dave en tant que compositeur et en tant qu’influence musicale. On lui donne une autre chance à cet album?

Megadeth – Risk – 1999

L’Évolution Métallique selon Sinistros #659
Megadeth – Risk – 1999
États-Unis

Parfois certains musiciens, lassés de faire toujours la même chose, prennent le risque de s’ouvrir à d’autres horizons musicaux en risquant de déplaire à ses fans. Risk de Megadeth, c’était effectivement un gros risque qui aurait pu coûter la carrière à Dave Mustaine. Risk fut le dernier album de Marty Friedman avec Megadeth et musicalement parlant, cet album brisait des frontières. Les fans n’ont tout simplement pas aimé la tournure des événements et pour cause : Dave Mustaine s’était lancé dans un espèce de Rock expérimental qui était loin de ce qu’il nous avait habitués, un véritable virage à 180 degrés. Mais oublions un peu que c’est Megadeth et attardons-nous plutôt aux compositions. Était-ce si mauvais? Disons les choses franchement, si un nouveau groupe avait sorti Risk comme premier album, il serait passé inaperçu et aurait été rapidement oublié. Mais! Toujours en oubliant que c’est Megadeth, force est de constater que les idées et les sonorités plus expérimentales de cet album sont tout à fait géniales. On retrouve un superbe travail de composition et d’arrangements qui ont vraisemblablement pris les fans de court. C’était un énorme risque pour Megadeth et même Dave Mustaine en a complètement oublié l’existence en ne faisant aucune pièce de l’album en spectacle. Risk nous enseigne deux choses : La chose à faire si on veut perdre la face et ses fans et la chose à ne pas faire si on veut éviter de prendre un gros risque et de s’enliser dans notre zone de confort.

Megadeth – Cryptic Writings – 1997

Est-ce que le septième album de Megadeth fut le premier faux pas d’oncle Dave? Plusieurs qualifiaient (et qualifient toujours) cet album comme étant un album de « Pop Metal » et serait vraisemblablement le « Black Album » de Megadeth. Si cette dernière affirmation se révèlerait être vraie, pourquoi pardonner à Metallica pour son album pop et trouver impardonnable que Megadeth en fasse un lui aussi? Sur Cryptic Writings on retrouvait un Megadeth toujours en pleine possession de ses moyens et même si les compositions qu’il contient étaient un peu plus molles et plus accessibles, il n’en demeure pas moins que cet album est très bien composé et renferme de très bonnes idées et surtout de très bons riffs. Un album différent certes mais qui se tient d’un bout à l’autre malgré le chemin que Mustaine avait pris. Était-il influencé par les groupes Grunge et leur succès? Possible! Cryptic Writings n’est pas un mauvais album en soi, il faut juste l’écouter d’une autre oreille!

Megadeth – Youthanasia – 1994

Un autre album fortement critiqué négativement par les fans fut Youthanasia, sixième album de Megadeth. Suite au succès retentissant de Countdown to Extinction deux ans plus tôt, Dave Mustaine se devait de perpétuer l’engouement pour son groupe et surtout se battre pour que le Heavy Metal demeure dans la course face au Grunge. Youthanasia était certes différent mais Megadeth n’avait pas dit son dernier mot en nous offrant des pièces entraînantes et faciles d’écoute tout en demeurant fidèle à lui-même et au Heavy Metal. Alors que Metallica ramollissait, Megadeth lui faisait un pied de nez en demeurant toujours aussi puissant et technique que jamais. Youthanasia sera le denier album de Megadeth digne de ce nom avant que Mustaine ne change de cap et n’expérimente d’autres avenues musicales. Un album fort et toujours aussi influent qui maintenait le Métal sur la carte du « mainstream ».

Megadeth – Countdown to Extinction – 1992

Avec son cinquième album, Megadeth tentait son incursion dans le « mainstream » tout en gardant en tête ses origines. Countdown to Extinction fut sans contredit l’album le plus « populaire » de Megadeth et par le fait même une réponse directe à Metallica et son album noir. Même si Countdown to Extinction avait un relent un peu plus commercial, il contient tout de même des petits bijoux musicaux et une production incroyable qui maintenaient Megadeth dans sa position de pionnier du Thrash Metal. Le niveau technique des pièces était toujours une priorité pour Dave Mustaine contrairement à son ancien groupe qui avait choisi la voie de la simplicité et de l’insignifiance au niveau des paroles. Countdown to Exticntion fut l’un des derniers albums de Métal à gravir les échelons des palmarès avant que le Grunge ne balaie tout sur son passage. Un album populaire certes, mais un excellent album qui prouvait que Dave Mustaine était tout un génie musical!

Megadeth – Rust in Peace – 1990

À cette époque, le duel entre Metallica et Megadeth était évident et le gagnant de ce duel serait tout aussi évident. À chaque sortie d’album de la part de Metallica, son ancien guitariste dave Mustaine répondait du tac au tac avec un album encore plus percutant. Lorsque …And Justice foe All est arrivé, plusieurs se sont émoustillés devant la supposée technicité musicale de celui-ci et la réponse de Dave Mustaine fut Rust in Peace qui deviendra l’ultime album de Megadeth et possiblement le plus accompli du groupe. Cet album apportait aussi un vent de changement dans la formation avec Marty Friedman à la guitare et Nick Menza à la batterie, formation qui sera la plus longue en durée de l’histoire de Megadeth éclipsant du fait même la formation originale avec Chris Poland et Gar Samuelson. Le génie de Mustaine s’entendait clairement sur Rust in Peace avec ses riffs d’une complexité exemplaire et ses arrangements incroyables et cet album fut tout un doigt d’honneur à Metallica en terme de musicalité et de puissance sonore. Est-ce que Rust in Peace pourrait, selon beaucoup de personnes, être le meilleur album de Thrash Metal de toute l’histoire Métallique? Peut-être pas mais cet album figure très certainement dans le top 10!

Megadeth – So Far, So Good, So What! – 1988

Dès son troisième album, nous avions su que Megadeth était en fait une histoire de «one man band» et que Dave Mustaine était fort probablement un musicien avec qui il était difficile de jouer. So Far, So Good, So What! Montrait un nouveau Megadeth et le départ de Gar Samuelson et Chris Poland se faisaient ressentir au point où plusieurs fans avaient détesté cet album à l’époque. Mustaine était allé chercher du sang neuf et avec l’aide de son acolyte Dave Elefson, avait concocté un album plus cru, plus direct et surtout plus punk au grand dam des fans du groupe. La technicité était toujours présente mais Mustaine avait pris un virage drastique qui allait le conduire vers des sommets inégalés. Avec le recul, on constate que cet album est à l’image de Megadeth : Ne pas demeurer stagnant et évoluer musicalement au risque de se casser la gueule. Ce troisième album fut très important pour le groupe et aussi fort influent même si selon certains, il avait moins d’impact que ses deux phénoménaux prédécesseurs. Après tout, c’est exactement ça l’Évolution Métallique : Briser des barrières et expérimenter de nouvelles sonorités!

Megadeth – Peace Sells.. But Who’s Buying? – 1986

Avec son deuxième album, Dave Musrtaine nous prouvait que Metallica était bel et bien derrière lui et que Megadeth était de loin supérieur en tout points à son ancien groupe. Armé de riffs techniques et de structures peu communes, Megadeth avait fait de Peace Sells un album phare pour le Thrash Metal Américain et même mondial. Bien sûr, l’enregistrement de cet album ne fut pas de tout repos principalement dû à la consommation excessive de substances illicites par les membres du groupe qui avaient flambé près de la moitié du budget initial en drogues. Dave Mustaine avait alors brillamment sauvé l’album en le produisant lui-même. Peace Sells est un album clé pour l’Évolution Métallique que l’ont pourrait même considérer de chef d’ouvre du Métal toute époque confondue.

Megadeth – Killing is my Business… and Business is Good! – 1985

Le premier album à être introduit dans l’Évolution Métallique selon Sinistros pour 2021 en est un de taille. Après avoir été congédié de Metallica tout juste avant l’enregistrement de Kill’em All en 1983, Dave Mustaine n’était pas pour rester inactif et laissant derrière lui le goût amer du rejet, il a tout simplement décidé de fonder son propre groupe, Megadeth. Lors de la sortie du premier album, les dés étaient jetés et les amateurs de Speed Metal du monde entier ont finalement pu comprendre l’énorme erreur commise par Metallica. Nous avions pu constater que c’est Dave Mustaine qui avait composé une énorme partie des deux premiers albums de Metallica et que son talent était vraisemblablement plus élevé que celui de ses anciens confrères. Killing is my Business était arrivé en grandes pompes avec un son nouveau et d’un incroyable technicité. C’était évidement du jamais entendu et un nouveau vent venait de souffler sur la planète Métallique. Un premier album qui frappe dur et qui mènera le groupe à devenir l’un des pionniers du Thrash Metal mondial.

Megadeth – Dystopia – 2016

megadethMegadeth – Thrash Metal – États-Unis
Dystopia – 2016
Tradecraft
8.5/10

Si vous ne connaissez pas encore Megadeth c’est que vous n’avez aucun lien de près ou de loin avec la musique Métal. Illustre groupe faisnat partie du Big 4, Megadeth a eu une carrière en dents de scie, donc fortement inégale en qualité. Pour ma part, je vais dire les vrais affaires, Megadeth se limite seulement aux deux premiers albums. J’avais certes apprécié certaines pièces de Countdown to Extinction et Endgame m’avait paru quand même très correct. Pour le reste, soit je suis passé à côté, soit je n’en ai eu carrément rien à foutre.

Avec tout le battage médiatique entourant Dave Mustaine et Dave Elefson cette année, les changements de musiciens et tout le blablabla et les commentaires que toute cette troupe d’égocentriques se balançait par la tête l’un envers l’autre, je n’étais pas sûr de vouloir tenter l’expérience d’un nouvel album de Megadeth d’autant plus que j’avais trouvé Super Collider foncièrement mauvais. Mais étant de nature curieuse je n’ai pas pu résister à jeter une oreille ou deux sur ce Dystopia tant vanté par son compositeur.

Je m’avoue vaincu car Dystopia est un excellent album. J’ai eu l’impression de ré-entendre le Megadeth d’antan, celui de Chris Poland et Gar Samuelson. Les dix pièces originales se trouvant sur ce nouvel album sont très impressionnantes, un retour aux sources qui nous donne un véritable album de pur Métal, pas de taponnage, pas de tétage, on va droit au but. Mustaine et Elefson ont visé dans le mille en optant pour Kiko Loureiro et Chris Adler pour cet album. Ces deux « nouveau » apportent une fraîcheur métallique a Megadeth qui reprends le droit chemin après un bon moment d’égarement.

Va t-il y a voir encore des comparaisons entre Megadeth et Metallica à savoir qui est le meilleur? Avec Dystopia, Megadeth prouve qu’il est encore un groupe de Métal dans tous les sens du terme. Reste à savoir si son ancien groupe saura nous impressionner en 2016. Je ne gagerais pas ma paie là-dessus cependant. Mustaine vient de remonter assez haut dans mon estime.

Megadeth – Killing is my Business… and Business is Good! – 1985

megadethÉtant grandement informé et à l’affût des plus récentes nouvelles concernant le monde du Métal, un détail m’échappait à savoir qui était l’illustre inconnu dont le nom revenait sans cesse sur la majorité des pièces des deux premiers albums de Metallica? La réponse est arrivée un jour dans un magazine Américain qui affirmait qu’un dénommé Dave Mustaine. guitariste fondateur de Metallica, avait fondé un nouveau groupe et s’apprêtait à sortie un album. L’article faisait également mention que le dit groupe avait deux musiciens de Jazz dans ses rangs… Curiosité fortement piquée, Killing is my Business… And Business is Good est sorti et à ma première écoute j’ai réalisé que ce Mustaine était un sacré compositeur et que cet album offrait un Métal une grosse « coche » au dessus de ce qui se faisait. J’ai également compris en entendant The Mechanix que Kill ‘Em All et Ride the Lightning étaient en fait du Megadeth.

La Chronosphère: Vendredi 15 Mai 2015
Megadeth – Killing is my Business… And Business is good! – 1985