Dimmu Borgir – Abrahadabra – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1237
Dimmu Borgir – Abrahadabra – 2010
Norvège

Dimmu Borgir compte parmi les figures les plus connues du Black Metal, du moins ce qui était Balck Metal à ses débuts. Le groupe a lentement migré vers une musique plus symphonique et surtout plus accessible au tournant des années 2000 s’attirant ainsi les foudres des fans de la première heure. Avaient-ils raison? Peut-être que oui, possiblement non car malgré un changement de cap au niveau musical, Dimmu Borgir nous sortait toujours de très bons albums enlevants et bien ficelés jusqu’à ce que le groupe nous offre son huitième album officiel. Abrahadabra fut la première véritable faille dans la carrière du groupe Norvégien avec des pièces fades et sans inspirations qui visaient un public plus large ce qui avait considérablement affecté la qualité des compositions. Dimmu Borgir s’enfonçait dans l’ennui le plus mortel et dans la facilité la plus déconcertante. Mais nous n’étions pas au bout de nos peines car alors que nous pensions avoir entendu le pire album de la discographie du groupe, nous allions recevoir la gifle la plus claquante avec l’album suivant. C’est avec Abrahadabra que nous avons définitivement perdu Dimmu Borgir et tout espoir de réentendre des pièces dignes des belles années était inévitablement perdu à jamais. Cet album est un autre exemple de ce qu’il ne faut pas faire dans une carrière musicale pour tenter de briller dans le vaste monde commercial.

Dimmu Borgir – In Sorte Diaboli – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1049
Dimmu Borgir – In Sorte Diaboli – 2007
Norvège

In sorte Diaboli fut le dernier album digne de ce nom pour Dimmu Borgir avant que le groupe ne sombre dans une débandade incompréhensible et pathétique. Certains diront que le groupe avait déjà commencé à se perdre depuis quelques albums déjà mais dans les faits, In Sorte Diaboli malgré certaines faiblesses était un bon album de Dimmu Borgir. Oublions tout de suite le côté Black Metal. La troupe de Shagrath n’était plus dans ce genre depuis un bon bout de temps mais cela ne l’empêchait pas de pondre d’excellentes pièces et la majorité des neuf compositions commençant toutes par « The » étaient dignes d’une écoute et d’une qualité musicale appréciable. Le côté symphonique avait pris le dessus mais le groupe était toujours en mesure de composer de très bons riffs et de faire des arrangements intelligents. Mais, les bonne années de Dimmu Borgir étaient loin derrière. On s’aventurait de plus en plus vers une facette plus commerciale et on sentait la catastrophe arriver à grands pas. Ce sera le cas avec l’album suivant qui plantera le premier clou dans le cercueil de la crédibilité du groupe et celui qui suivra qui en refermera le couvercle.

Dimmu Borgir – Death Cult Armageddon – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #860
Dimmu Borgir – Death Cult Armageddon – 2003
Norvège

Avec Death Cult Armageddon, Dimmu Borgir s’était attiré la foudre de ses fans de la première heure, principalement dû à sa sonorité plus accessible. Accessible étant un bien grand mot, il est néanmoins véridique d’affirmer que le groupe Norvégien aspirait à monter plus haut dans la grande sphère Métallique, l’alignement en faisait foi car rendu là, c,Était rendu plus un supergroupe avec les Shagrath, Galder, Nicholas Barker et ICX Vortex réunis à la même enseigne. Quoique certains fans maudissaient le groupe depuis un petit moment déjà, il est indéniable que Death Cult Armageddon était un solide album rempli de riffs mémorables et d’arrangements grandioses. L’album ne contient aucun remplissage et témoigne du talent de compositeurs de ses membres et même si Dimmu Borgir baissait dans l’estime de ses fans, il allait s’en faire de nouveaux et devenir un groupe encore plus important. Death Cult Armageddon sera le dernier bon album du groupe qui sombrera définitivement dans le pathétique par la suite.

Dimmu Borgir – Puritanical Euphoric Misanthropia – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #747
Dimmu Borgir – Puritanical Euphoric Misanthropia – 2001
Norvège

La pièce d’entrée du cinquième album en avait pris plusieurs par surprise par sa longueur et surtout sa nature. Cet intro de musique classique de près de trois minutes semblait pompeux mais à mesure que l’auditeur s’enfonçait dans les pièces de l’album il marquait que cet intro était en fait la mise en situation de ce qui allait suivre au fil des dix autres pièces de Puritanical Euphoric Misanthropia. Cet album est aussi marqué par l’arrivée du cerveau derrière Old Man’s Child qui venait prêter main forte avec son savoir faire en matière de composition et d’arrangements. Qu’on le veuille ou non, l’arrivée de Galder au sein de Dimmu Borgir a changé la formation à jamais. Le changement d’alignement fut aussi marqué par l’arrivée de ICS Vortex de Borknagar à la basse et aux voix « clean », voix qui contrastaient avec ce que le groupe avait fait auparavant. Certains fans de la première heure ont eu du mal a accepter les changements et la nouvelle direction musicale avec sa production léchée et ses instrumentations épiques. Quoiqu’il en soit, même si cet album a été mal aimé par certains, il a fait monter le groupe de plusieurs échelons sur la scène métallique mondiale, devenant ainsi l’un des plus gros groupes de Black Metal. Cet album laissait entrevoir ce qui s’en venait avec ce nouveau son moderne. Dimmu Borgir sortira par la suite deux autres albums dignes de mention avant de perdre sa crédibilité en s’enfonçant dans le réchauffé et la platitude extrême.

Dimmu Borgir – Enthrone Darkness Triumphant – 1997

Avec Enthorne Darkness Triumphant, Dimmu Borgir allait plus loin dans son épopée vers la musique la plus épique possible et ce fut toute une réussite. Ce troisième album faisait gravir les échelons au groupe vers des sommets professionnels beaucoup plus importants et en signant avec un label comme Nuclear Blast, Dimmu Borgir s’assurait une place de haut niveau dans l’univers métallique mondial. Le niveau des compostions et des arrangements était aussi beaucoup plus élevé, on avait affaire avec un tout autre calibre musical, plus mature et plus flamboyant. Enthrone Darkness Triumphant fut le premier album important du groupe qui allait lui ouvrir la voie vers un immense « succès » et ainsi devenir un groupe majeur dans le Black Metal Symphonique.

Dimmu Borgir – Stormblast – 1996

Dimmu Borgir avait frappé fort l’année précédente avec son premier album qui redéfinissait le Black Metal avec l’ajout de beaucoup d’éléments symphoniques. Sur Stormblast, le groupe poussait le bouchon plus loin avec des le symphonique et des compositions plus étoffées et plus majestueuses malgré le fait que la mélodie de la pièce Sorgens Kammer ait été « volée » d’un jeu Amiga nommé Agony et que l’intro de la pièce d’ouverture ait semble-t-il elle aussi été volée à un groupe nommé Magnum dont l’existence est à vérifier. Toujours est-il que ce deuxième album avait mis Dimmu Borgir sur la carte du Black Metal et certains dirons que Stormblast serait la point de la perfection pour le groupe. Il est intéressant de constater que malgré le fait que le groupe chantait en Norvégien sur ses deux premiers albums n’avait aucunement nuit à se forger une réputation à travers le monde et à devenir lun des chefs de file du Black Metal. Dimmu Borgir choisira l’Anglais pour toutes les parutions suivantes possiblement pour être en mesure de percer les divers marchés européens et Américains.

Dimmu Borgir – For All Tid – 1995

L’Évolution Métallique selon Sinistros #479
Dimmu Borgir – For All Tid – 1995
Norvège

Mon rituel matinal quotidien qui dure depuis maintenant 479 jours consécutifs est de fouiller ici et là sur le net pour trouver la bonne chronologie afin d’être le plus juste pour mon Évolution Métallique. Je visite bien évidement le site de Metal Archives pour m’aider un peu dans mes recherches et je suis estomaqué de constater que les « critiques » contenues sur ce site ne sont pas toujours objectives ni sérieuses. Loin de moi de prétendre que les miennes soient supérieures mais quand je vois que les « critiques » d’un album phare comme For All Tid de Dimmu Borgir sont majoritairement écrites par des ti-culs qui n’étaient même pas nés au moment de la sortie de l’album, laissez-moi douter de la véracité et de l’importance que l’on peut apporter à de tels torchons de pure haine gratuite. Pou celles et ceux qui ont vécu la sortie de ce premier album de géants Dimmu Borgir, un autre son de cloche vient résonner dans les échos de l’Évolution Métallique. Ce premier album apportait quelque chose de différent et posait les premières dalles de ce qui allait devenir le Black Metal Symphonique avec des atmosphères froides et lugubres dans lesquelles musique classique et Black Metal faisaient un parfais mélange musical qui allait révolutionner à jamais la grande famille métallique. Connais ton passé et tu comprendras ton présent. For all Tid est un album des plus importants pour le développement du Black Metal malgré ses imperfections mais ce sont justement les imperfections qui ont forgé le Métal que l’on connait aujourd’hui à grands coups d’expérimentations musicales.

Dimmu Borgir – Eonian – 2018

Dimmu Borgir – Symphonic Black Metal – Norvège
Eonian – 2018
Nuclear Blast
6/10

Ça fait maintenant sept ans qu’on attends le successeur du très décevant Abrahadabra sorti en 2010. Est-ce que Dimmu Borgir pouvait faire pire que ce cauchemar sonore? Et bien, la réponse est oui. Les fans de la première heure du groupe Norvégien doivent se bidonner tandis que les amateurs de musique comme moi se demandent ce qui a bien pu se passer.

Sur ce nouvel album, Shagrath et ses deux lurons Silenoz et Galder ont affirmé que le groupe avait exploré de nouvelles avenues musicales et qu’il en était bien fier. Tant mieux pour ces trois clowns sauf que la réalité est plutôt différente voire même fort décevante. Dimmu Borgir beurre épais, tellement épais que c’en est rendu une bonne grosse farce. Le groupe a tout misé sur le symphonique et les arrangements en oubliant le principal : Composer de bonnes chansons. Ici on revisite maladroitement Sisters of Mercy de la période This Corrosion en ayant le culot de nous inclure des éléments Industriels « cheap » par dessus le marché. Il y a certes de bonnes idées mais tellement mal exploitées que ça ne mène nulle part. Dimmu Borgir fait maintenant dans le « mainstream Black Metal » en manquant de punch et de puissance. La sur-utilisation de choeurs partout sur l’album rends la chose encore plus pénible, on tricote sur cinq riffs tout au long de l’album et on mise tout sur les arrangements. Même la production est faible pour un groupe de cette envergure, ça manque de profondeur et c’est mou.

Dimmu Borgir vient de manquer sa chance de revenir au front, son absence de la scène depuis les sept dernières années n’aident vraisemblablement pas la cause, des groupes comme Carach Angren se sont suffisamment distingués pour éclipser totalement les Norvégiens. En terminant, Galder devrait cesser ses simagrées dans les clips, il a l’air d’un trisomique et n’aide aucunement à mettre de la véracité dans le groupe.

Composition: 5
Exécution: 7
Ambiance: 6
Originalité: 5
Production: 7

Dimmu Borgir – Death Cult Armageddon – 2003

dimmu-borgirLe Métal Symphonique étant devenu ma tasse de thé, nombreuses furent les suggestions à fuser d’un peu partout pour parfaire ma culture sur le sujet. Il y avait cette formation Norvégienne dont j’avais eu vent qui m’intrigait car cette formation comportant dans ses rangs ICS Vortex de Arcturus et Galder de Old Man’s Child, deux formations que j’affectionnais énormément. J’ai eu mon baptême de la part de Dimmu Borgir avec l’album Death Cult Armageddon dans lequel j’ai immédiatement embarqué. Cet album tombait totalement dans mes cordes de part sa musicalité et ses arrangements mais aussi pour ses ambiances noires et profondes. Curieusement, c’est à partir de cet album que la formation a commencé à recevoir de sévères critiques venant de la part de ses fans des premiers jours, possiblement parce que le groupe devenait un peu plus gros et important et que le statut de groupe culte était en voie de disparition. Toujours est-il que cet album a été important dans mon cheminement musical et mon retour dans le côté obscur de la musique dite marginale.

La Chronosphère: Samedi 5 Septembre 2015
Dimmu Borgir – Progenies of the Great Apocalypse – 2003