Débiliter le Métal: Une bien belle mode…

Suite au récent dévoilement de la programmation 2017 du Rockfest, j’ai eu envie d’écrire sur un sujet qui me trotte dans la tête depuis déjà un bon bout de temps : La détestable mode de vouloir tout virer en « Métal », surtout la musique Pop.

Il y a beaucoup plus de Métalleux qu’il y a 20 ou 30 ans et ça, c’est une excellente chose en soi. Il y a aussi beaucoup plus de Métalleux ayant l’esprit ouvert à d’autres horizons musicaux qui ont fait évoluer le Métal en y intégrant de nouvelles sonorités et de nouvelles idées et ça aussi c’est très bien. Sauf que cette ouverture musicale a également mené à une branche de supposés trippeux de musique Métal qui sont totalement à côté de la plaque et qui font l’apologie de la médiocrité et de la facilité voulant à tout prix faire du Métal une musique accessible au plus grand nombre de gens possible.

Lorsque le Heavy Metal est apparu vers la fin des années 70, c’était la continuité du Hard Rock avec un cran de plus et qui était issu du Garage, Psychchedelic et Blues Rock des années 60, ces styles ayant pour origine le Rock and Roll. Le Heavy Metal a par la suite engendré le Speed Metal qui s’est scindé en Thrash Metal, Power Metal, Death Metal et Black Metal. Tous ces sous styles ont évolué chacun de son côté et se mélangeant au fil du temps. Jusqu’ici, nous comprenons tous que le Métal dans sa globalité est une musique de rébellion et est aux antipodes de la musique « mainstream » et n’est aucunement faite pour monsieur et madame tout le monde. La grande famille du Métal réunit un cercle d’initiés et de passionnés et dans la majorité des cas, ces passionnés creusent plus profondément au niveau musical et un très grand nombre de ces initiés creusent plus profondément au niveau intellectuel et culturel. Dans le Métal, comme dans toute musique et style underground, la mode n’existe pas et ne doit surtout pas exister.

Certes, le Métal a dévié de sa trajectoire à quelques reprises et l’industrie du disque flairant la bonne affaire nous a imposé le Glam dans les années 80, le Nu Metal dans les 90 et le Metalcore et compagnie dans les 2000. Même si ces styles à haute teneur commerciale ont été et sont toujours reniés par le véritable Métalleux, ce dernier ne fait généralement pas de cas et rigole allègrement de ces faux pas et de ces simili photocopies Métallique. Bref, il existe et existera possiblement toujours du petit Métal gentil et mielleux pour accommoder ceux qui veulent se sentir Métalleux en surface.

Depuis l’arrivée d’Internet et de son explosion, on assiste à des changements drastiques de société. Les réseaux sociaux sont devenus une part importante de la vie humaine et l’arrivée de Youtube permet à n’importe qui d’avoir son 15 minutes de gloire. N’importe quel individu sur la planète peut faire un vidéo de lui s’improvisant musicien et n’importe qui peut montrer ses talents en montrant qu’il est capable de faire une reprise et jouer sa chanson préférée.

Tout ceci a pris une ampleur telle que plusieurs musiciens, sans nul doute talentueux, se sont mis dans la tête de faire des reprises de chansons insipides en version Métal. Je pense ici vite comme ça à un certain Léo qui reprends des pièces de Adèle, Madonna ou encore Survivor avec une sauce pseudo Métallique. Je ne comprends aucunement l’idée derrière ça. Ces chansons sont à l’origine des chansons Pop mièvre et dénué d’intérêt et le fait de jouer ces chansons en version Métal ne change absolument rien : Elles restent des chansons mièvres et dénuées d’intérêt même si ça « sonne » Métal. Pourquoi vouloir à tout prix habituer l’oreille de la masse à des sonorités plus lourdes et grinçantes? Le fan de Céline Dion ou de Michael Buble ne deviendra jamais un adepte de Cannibal Corpse sous prétexte qu’il a entendu une version Métal de I’m Alive ou de Feeling Good.

« Le gars fait ça pour rire » je l’entends déjà celle-là. Pour moi la musique, c’est pas drôle c’est même très sérieux. Si je veux rire, je vais me tourner vers un humoriste. Pour moi une version Métal de la Dame en bleu, je ne trouve pas ça drôle, je trouve ça pathétique et ridicule. Ce cirque va à l’encontre même de l’essence du Métal et de la musique underground en général. Voir Jerémy Gabriel passer à Denis Levesque pour promouvoir sa prestation Heavy Metal au Rockfest, ça ne me fait pas rire du tout. Au contraire, ça me fait dire que le Métal ne sera jamais pris au sérieux et sera toujours ridiculisé par la masse populaire et que les vrais Métalleux vont continuer à passer pour des imbéciles avec des tattoos et des piercings. Alors que le passage à La Voix de Louis-Paul Gauvreau a amené le Métal extrême dans les chaumières Québécoises et a contribué à démystifier cette grosse bébitte musicale et bruyante dans la tête du Québécois moyen, voilà que le Rockfest fait totalement l’inverse en mettant le petit Jéremy ambassadeur du Heavy Metal dans la tête des gens. Pourquoi pas Michel Louvain ou Martine St-Clair tant qu’à faire?

Merci au Rockfest pour avoir ridiculisé le Métal et sa culture. Vous l’avez eu votre « stunt » et votre coup de pub fumant. Merci surtout à Metalord qui contribue à propager la médiocrité et à rendre débile la communauté Métallique au grand complet.

Le professionnalisme musical

Ma chronique de ce matin porte sur le professionnalisme au sein d’un groupe musical et des décisions qui surviennent à court et long terme lorsque ce professionnalisme est impossible à atteindre. Comme vous le savez, je suis un passionné de musique depuis pratiquement ma naissance. J’en ai gobé de la musique au fil des 47 dernières années, de tous styles, de plusieurs époques et j’en ai joué beaucoup. À partir des premières notes poussées sur un harmonica à l’âge de 3 ans, je n’ai jamais cessé de jouer de la musique sur plusieurs instruments.

J’ai eu ma première guitare à l’âge de 17 ans. C’était en avril 1987. Je m’en souviens car 2 mois plus tard je joignais un groupe qui existe toujours aujourd’hui. Depuis cette année 1987, j’ai fais partie de plusieurs entités musicales et côtoyé bon nombre de musiciens avec lesquels j’ai eu énormément de plaisir à apprendre et performer que ce soit juste pour le plaisir dans un local de pratique, sur scène ou en studio. Mon but en musique a toujours été très précis : Composer et jouer peu importe ce qui peut arriver, sans prétentions ni attentes. J’ai certes eu une vague d’espoir de vivre de cet art étant plus jeune mais j’ai rapidement réalisé que c’était impossible pour moi. Je n’aime pas me faire imposer la musique que je dois jouer et j’ai compris que je faisais de la musique uniquement pour le côté artistique de la chose, pour le plaisir de créer que ce soit bon ou mauvais. Je fais de la musique pour faire de la musique, pour moi en tout premier lieu. Tant mieux si des gens aiment, tant pis si c’est détesté.

Pour moi la musique c’est radicalement sérieux et jouer dans un groupe l’est d’autant plus. Chaque détail doit être pris en considération : De la performance à la présence sur scène en passant par l’imagerie, chaque parcelle de détail à une importance capitale qui sépare les amateurs des professionnels et ce même pour un groupe de sous sol qui débute. Mais les deux détails les plus importants qui sépare justement les amateurs des professionnels sont la modestie et l’attitude. Savoir où est sa place dans le processus d’évolution d’un groupe est primordial et l’attitude en dit long sur un musicien ou un groupe de musiciens. Une attitude de rock star, c’est chiant autant au sein d’un groupe qu’à l’extérieur du dit groupe.

Il y a un mois, j’annonçais mon départ de la formation Hellbörn dans un communiqué officiel publié uniquement sur ma page Facebook personnelle. Ce départ n’était pas de gaieté de coeur car j’avais mis 4 années d’efforts dans ce projet pour l’aider à atteindre l’échelon sur lequel il était rendu. Plusieurs facteurs qui ont mené à ma décision n’étaient aucunement du ressort public et n’ont pas été étalées dans ce communiqué de départ. J’ai voulu demeurer professionnel jusqu’au bout terminant même tous les engagements qui étaient au programme. Jamais il ne me serais venu à l’esprit de laver mon linge sale en public et de salir la réputation des autres membres du groupe, ça ne se fait juste pas et le public n’a pas à être au fait des problèmes internes d’un groupe.

Les problèmes internes de Hellbörn ne datent pas d’il y a un mois, ils sont présents depuis deux ans. Des frictions et des désaccords ont commencé à se manifester entre un des membres et moi laissant le troisième membre du groupe pris entre les deux. D’ordinaire j’aurais pris mes affaires et je serais parti mais je vieilli et possiblement que je m’assagis également. Si bien que par trois fois durant ces deux années, nous avons eu des discussions à propos de problèmes récurrents et par trois fois j’ai écouté les paroles sages du membre pris entre deux feux et j’ai ravalé ma pilule. J’ai pris ma « puff » comme il sait très bien me dire.

Les choses ont commencé à dégénérer à l’automne 2015. Il était si pressant de sortir un album pour éviter que le « public » oublie Hellbörn que des décisions se sont prises alors que je n’étais pas en accord. Ce qui devait au départ être une session studio pour la batterie uniquement s’est transformé en session quasi complète. La basse et la voix ont été ajoutées à l’horaire (gratuitement apparemment) et ce, même selon mon profond désaccord sachant très bien que le groupe n’était pas prêt à entrer en studio. Ce qui avait été convenu au départ n’avait pas été respecté. Je devais recevoir les pistes de batterie mixées et je m’occupais d’enregistrer toutes les autres pistes à notre rythme. Lorsque j’ai finalement reçu les pistes qui avaient été enregistrées, J’ai constaté que le preneur de son avait fait ce qu’on lui avait demandé et avait fait une très bonne job mais j’ai été tellement découragé par les performances que j’ai refusé d’enregistrer mes guitares là-dessus et ainsi prendre une pause pour l’enregistrement de l’album pour trouver des solutions.

Au début 2016, plusieurs spectacles se sont annoncés entre Février et Juin dans quelques villes du Québec. Des attitudes de rock star ont commencé à apparaître au sein du groupe et de nombreuses dissensions sont apparues au cours de ces mois. Les performances scéniques, bien que correctes, n’étaient pas à la hauteur de ce que l’on doit s’attendre d’un groupe et ce, spectacle après spectacle. Suite au dernier spectacle à Québec au début Juin, une décision devait être prise. Je n’étais plus à l’aise dans le groupe et les frustrations étaient devenues intolérables. Un des membres devait partir.

Lorsque j’ai annoncé mon départ du groupe au membre pris entre deux feux, j’ai eu comme réponse que c’était mieux pour le groupe et que c’était la bonne décision à prendre. J’étais loin de me douter que cette décision allait tourner en histoire dramatique. Dans le groupe, je composais 95% de la musique. Lors de mon départ, j’ai ramassé toutes mes affaires ainsi que toutes mes pièces dont celles qui étaient destinées à l’album en préparation. Comme je m’y attendais, j’ai reçu l’offre de poursuivre l’album et le groupe me paierait plus tard ma part sur les ventes du dit album. J’ai évidement refusé mais j’ai ouvert la porte à ce que cet album se termine sans le membre avec qui j’avais des frictions.

J’ai compris ce qui se passait lorsque j’ai eu un message d’une tierce personne qui me demandait pour quelle valeur monétaire j’étais prêt à vendre mes pièces. C’est là que j’ai su que cette personne avait investi une bonne somme d’argent dans l’enregistrement de l’album sans que je le sache. J’ai signifié que mes pièces n’étaient pas à vendre et que j’étais prêt à aller loin pour empêcher le groupe d’utiliser ne serait-ce qu’une seule partie issue de mes pièces.

Hier matin, je me suis étouffé avec mon café en lisant une missive présentant la nouvelle formation Hellbörn sur mon fil d’actualité Facebook. Je ne me suis pas étouffé à cause de l’annonce des nouveaux membres, au contraire je crois sincèrement que c’est un excellent choix et que la vision de Hellbörn sera poussée au maximum et les deux nouveaux guitaristes sont tout à fait indiqués pour contribuer à l’évolution du groupe. Non, ce qui m’a fait sursauter (et pas seulement moi en fait) c’est le petit paragraphe diffamatoire qui m’attaque directement : « Suite au départ nécessaire de l’ancien guitariste, moi et Barbas avons recherché un guitariste mieux qualifié que le précédent pour accomplir l’obscure vision de Hellbörn. » Descendre aussi bas pour se remonter, faut le faire! Quand je parle de professionnalisme, c’est un parfait exemple.

Hier soir j’ai eu une discussion emplie d’animosité avec celui dont je croyais être l’ami. Sur le pourquoi on me rabaisse de la sorte j’ai eu comme réponse que c’était de bonne guerre, que j’avais laissé le groupe dans la merde et que par MA faute, la personne qui a investi dans l’enregistrement avait perdu une bonne somme d’argent. Je suis donc devenu le méchant et le pourri de cette histoire parce que je n’ai pas voulu donner mes pièces et que durant les 4 dernières années j’ai voulu pousser la machine au maximum pour aller plus loin. Je reçois tous les blâmes mais en réalité ce sont trois individus qui ont contribué à ce qui arrive présentement.

Cette histoire je tenais à la raconter avant qu’il n’y ait des dérapages inutiles et de fausses informations. Je sais pertinemment que je suis très exigeant et qu’avec moi il faut que ça marche droit. Je sais reconnaître mes erreurs et mon erreur a été de rester deux ans de trop dans le groupe avec l’espoir que des changements surviendraient. Pour terminer je souhaite toujours bon succès et bonne continuité à Hellbörn et ses deux nouveaux membres.

Le petit Jérémy

Aujourd’hui je fais une entorse à mes habituelles chroniques culturelles mais je ne bifurques pas si loin du but premier de Hurlemort. Une nouvelle rubrique, Le coup de masse, voit le jour ce matin et lorsque la stupidité humaine poussera suffisamment loin le bouchon, je me prononcerai sur certaines choses issues de l’actualité qui méritent d’une part réflexion et de l’autre part un coup de masse monumental.

Et non, je ne parlerai pas du stupide phénomène Pokémon Go qui sévit depuis quelques semaines. Je ne trouvais pas ça assez stupide pour en parler et d’un autre côté ce phénomène fait sortir les accrocs aux jeux vidéos et au cellulaire. Non, aujourd’hui mon coup de masse va non seulement au petit Jérémy Gabriel mais aussi au jugement insignifiant qui a été rendu.

Pour commencer, le petit Jérémy Gabriel n’est plus petit. Il est rendu à 19 ans et il faudrait arrêter de le couver un peu. Ce n’est pas un attardé, il a le syndrome de Treacher Collins et ça ne l’empêche pas de fonctionner à ce que je sache. D’autre part, je n’ai jamais été un fan de Mike Ward trouvant son humour un peu trop cru et sans réel intérêt. Mais je ne me suis jamais offusqué de par ses propos et le fameux sketch du petit Jérémy, je l’ai ri et jamais je me suis posé la question à savoir si ce sketch portait préjudice ou non. Oui c’était un sketch assez raide mais pas pire que lorsque les Bleus Poudre traitaient Michèle Richard de truck à vidange et de truite mouchetée.

Le petit Jérémy va rester petit toute sa vie car il joue à la victime et s’assied sur sa différence pour faire pitié. Le petit Jérémy c’est un faible et il va malheureusement le rester à jamais, il vient de le démontrer avec cette poursuite qui ne veut absolument rien dire. Au lieu de se tenir debout, d’en rire plutôt que d’en pleurer, le petit Jérémy est en train de dire à tous ceux qui ont une différence qu’il faut vivre en marge des autres et se victimiser au maximum.

La liberté d’expression en a pris un coup au Québec. On peut être en désaccord avec les propos de Mike Ward mais pas au point de le museler avec une ridicule poursuite de 42 000$. Le petit Jérémy s’ennuyait possiblement des médias et un coup comme celui-là lui permet de revenir en avant plan pour mousser sa « carrière ». Carrière… Le petit Jérémy qui avait chanté pour le pape c’était bien « cute » mais n’empêche qu’il était « poche » avec sa petite voix stridente qui faussait sans bon sens. Il a grandi le petit Jérémy et sa carrière ne sera pas si « cute » que ça car veut veut pas, il va demeurer un chanteur poche et sans réel talent.

Mike Ward s’en va en appel. Je souhaite qu’il ait gain de cause dans cette pathétique affaire non seulement pour la liberté d’expression mais aussi pour dire à tout le monde que quajd tu joue à la victime, tu le demeure à tout jamais.