Lucifer – Lucifer V – 2024

Lucifer – Heavy/Doom Metal / Rock – International
Lucifer V – 2024
Nuclear Blast
9.5/10

Déjà 10 années se sont écolées depuis la création de Lucifer par Johanna Sadonis à la suite du démantèlement de The Oath. Déjà le cinquième album depuis le tout premier qui comportait Gaz Jennings de Cathedral. Lucifer en a fait du chemin et des changements d’alignement depuis tout ce temps, le groupe gravitant autour du couple Sadonis et Nicke Andersson depuis 2017. 2024 est marqué par Lucifer V, album qui fait un léger retour aux sources du premier album avec des pièces plus Heavy et plus Doom que sur les trois précédents albums.

La renaissance du Rock Occulte a vu plusieurs groupes embrasser le mouvement et Lucifer fait partie de cette grande mouvance qui s’inspirait des Black Sabbath et autres groupes hard Rock des années 70 pour faire revivre en quelque sorte une époque lointaine où le Rock dominait la planète. Lucifer V, on va se dire les vraies affaires tout de suite, est sans l’ombre d’un doute l’album le plus abouti et par le fait même le meilleur de la discographie depuis Lucifer I. Les neuf pièces de ce nouvel opus revisitent les meilleures parties des quatre premiers albums avec en prime une production en béton armé, des riffs mémorables et une rythmique des plus solides. La belle Johanna Sadonis (maintenant Platow Andersson) est plus en voix que jamais et mérite un certain statut de Diva du Rock Occulte et nous pourrions même dire quelle est en quelque sorte la Jinx Dawson de notre époque. Les éléments Hard Rock sont toujours présents mais avec plus de puissance et de détermination qui font des compositions contenues sur cet album des hymnes intemporels dignes des grands groupes des années 70.

Lucifer frappe très fort en ce début d’année avec un album parfait d’un bout à l’autre. Bien évidemment, cet album se retrouvera très haut dans les tops 2024 de Hurlemort! À écouter avec un haut débit sonore!

Composition : 9.5
Exécution : 9.5
Arrangements : 9.5
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Lucifer – Lucifer IV – 2021

Lucifer – Heavy/Doom Metal/Rock – Internationnal
Lucifer IV – 2021
Century Media
9,2/10

Le regain pour les sonorités des années 70 ne date pas d’hier mais on peut constater une recrudescence de groupes qui s’adonnent au passé comme si ce passé était justement le modèle à suivre. La formation Lucifer avec à sa tête la belle et talentueuse Johanna sadonis s’est fait un devoir de nous plonger dans ce passé lointain dès son premier album en 2014 et sept années plus tard est toujours aussi pertinent avec son quatrième opus.

Sur Lucifer IV le groupe a maturé bien qu’il ait gardé sensiblement la même formule depuis Lucifer II en offrant des riffs grinçants sur une rythmique puissante et des mélodies vocales obscures et très axées sur les années 70 un peu à la manière de Jefferson Airplane. En fait, Lucifer est influencé par les Black Sabbath et autres groupes occultes des années 70 mais aussi par de grandes pointures du Hard Rock ce qui donne des pièces avec une vielle âme et un côté sombre qui peut donner le cafard. Bref, une sonorité de la vieille école mais qui est toujours très d’actualité. Lucifer est une des excellents groupes du genre actuellement et chaque écoute du nouvel album est un réel plaisir.

Pour ma part, je suis vendu au groupe depuis le premier album et le groupe est demeuré constant depuis en nous offrant que du bon sur chaque album et Lucifer IV ne fait pas exception. Un album grandiose qui fera partie des tops 2021.

Composition : 9,5
Exécution : 9,5
Arrangements : 9
Production : 9
Appréciation : 9

Lucifer – Lucifer III – 2020

Lucifer – Heavy/Doom Metal/Rock – International
Lucifer III – 2020
Century Media
9,1/10

Comme son titre l’indique, Lucifer III marque l’arrivée du troisième album de Lucifer. Cet album marque également un troisième alignement en autant d’albums. Il semble que tout comme Ghost, Lucifer c’est l’affaire d’une seule personne, ici la talentueuse et séduisante Johanna Sadonis. De plus, du deuxième album, il ne reste que Nicke Andersson ce qui peut-être normal puisque ces deux-là sont mariés.

Bon, que trouvons nous en gros sur Lucifer III? Sensiblement la même chose que sur les deux précédents albums soit un savant mélange de Doom à la Black Sabbath et de Hard Rock des années 70. Même si le côté Doom du premier album est plus présent que sur Lucifer II, on dénote encore une fois une très forte influence du Psychedelic Rock des belles années. Pas de grosse évolution au niveau musical mais toujours d’excellentes pièces avec des riffs coupés au scalpel sur une rythmique ultra solide.

Les nouveaux guitaristes et bassiste fraîchement arrivés au sein de la formation font un excellent travail sur leurs instruments, il n’y a pratiquement pas de différences avec le précédent album. Le tout est très bien rendu, on a affaire à des pros qui ne lésinent pas sur la qualité et ça se ressent tout au long de l’album.

Bien que Lucifer œuvre dans une catégorie de Rock pur et dur, il y a un gros travail effectué dans les arrangements tant vocaux que sur les instruments. Les partitions sont bien agencées pour éviter que tout ce beau monde fasse la même chose et on joue beaucoup avec les contrastes entre les divers instruments, c’est ce qui différencie un groupe qui veut que ça sonne large et profond d’un autre qui préfère maintenir un cap confortable sans trop se casser la tête.

Pour un troisième album consécutif, Lucifer a misé sur une production léchée et percutante où tout est à sa place. Certes on mise sur une production typique du son des années 70 mais avec la puissance des dernières années. Pas de triggers ou de trucs superflus, on joue sur la chaleur et la maîtrise des instruments pour faire sonner le tout comme dans le bon vieux temps.

Depuis le premier album je suis un fan fini de Lucifer et c’est toujours le cas avec ce troisième opus. J’étais peut-être vendu d’avance mais je dois dire que musicalement c’est de la bombe et Lucifer n’a rien à envier à qui que ce soit. Lucifer III se hissera assez haut dans les tops 2020 de Hurlemort!

Composition: 9
Exécution: 9,5
Arrangements : 9
Production: 9
Appréciation Générale : 9

Lucifer – Lucifer II – 2018

Lucifer – Stoner/Doom Metal – Internationnal
Lucifer II – 2018
Century Media
9,2/10

Johanna Sadonis est de retour avec un deuxième album de Lucifer. Lucifer II marque un tout nouvel alignement et ce changement de musiciens marque également un changement dans le son du projet. Alors que Gaz Jennings apportait un son plus Doom avec des influences du NWOBHM, Nicke Andersson joue quant à lui la carte du Hard Rock pur et dur dans la veine de grosses pointures telles Uriah Heep.

Donc, Lucifer II repousse encore plus loin les limites du Rock pur en reculant encore plus loin dans le temps, s’offrant même une très bonne reprise de Dancing with Mr D. des Stones. Certes, le son de Lucifer a changé mais il n’en demeure pas moins que ça frappe et que c’est très pur, à l’image des grands groupes des années 70 comme Fleetwood Mac, Heart ou encore Deep Purple. En tout, neuf pi`ces qui ravivent des temps où le Rock prédominait et occupait tout la place,. Neuf pièces incisives avec des riffs imaginatifs et puissants. La voix chaude de Sadonis prends un nouveau tournant et est un bon mélange de Jex Thoth et Stevie Nicks, la puissance et la justesse sont au rendez-vous et le tout sonne à merveille.

Que dire de plus? Que Lucifer fera encore jaser avec son deuxième album et que tout amateur de bon Hard Rock des belles années se doit d’explorer ce petit bijou sonore.

Composition: 9,5
Exécution: 9,5
Ambiance: 9
Originalité: 9
Production: 9

Lucifer – Lucifer I – 2015

lucifer-lucifer-iLucifer – Heavy Occult Rock – Allemagne
Lucifer I – 2015
Rise Above
9.5/10

Le Rock occulte connait un regain de vie et un nouveau souffle depuis quelques années et lorsque l’on étudie le phénomène de plus près, on s’aperçoit que les meilleures formations du genre sont menées par des femmes. Une nette évolution s’est effectuée depuis Coven avec sa mystérieuse Jinx Dawson au début des années 70 avec des entités comme Blood Ceremony, Jex Thoth, Jess and the Ancient Ones ou encore Sabbath Assembly toutes menées par des femmes avec des allures sombres comme des sorcières des temps modernes.

Fondée en 2014 sur les cendres de The Oath, Lucifer est une nouvelle âme noire sortie de la nuit avec une femme à sa tête. Le vétéran Gaz Jennings de Cathedral s’est joint à Johanna Sadonis, Andrew Prestridge (Angel Witch) et Dino Gollnick et ainsi offrir Lucifer I, un premier album sorti sur Rise Above Records, label pour lequel Jennings travaille et propriété de Lee Dorian (Cathedral, Napalm Death).

Dès les premières notes de Abracadabra, le ton est donné et il n’a pas fallu beaucoup de temps pour que j’accroche totalement à la voix envoûtante de Sadonis et au son général du groupe. On ressent la présence des années 70 avec des sonorités propres au Rock Progressif au niveau des changements de tempo. Ce qui retient le plus l’attention ce sont les riffs accrocheurs qui remplissent adéquatement les pièces tout au long de l’album. Une bonne dose Doom vient renforcer le tout pour nous transporter directement sur le chemin de l’enfer. La composition des pièces est tout simplement géniale et les arrangements sont sans failles.

Lucifer est une superbe découverte pour moi, cet album est tout à fait grandiose et suffisamment obscur pour plonger dans les ténèbres à chaque écoute. Lucifer sera à surveiller de très près, c’est un groupe de très haute qualité à mettre impérativement dans sa collection.