Ghost – Metropolis – 11 Novembre 2016

La seule et unique fois que j’ai pu voir Ghost en spectacle, c’était en 2012 avec Opeth et Mastodon au Metropolis. Papa Emeritus premier du nom et ses Nameless Ghouls avaient joué 5 ou 6 chansons pour un très rapide 30 minutes vraiment intenses. Avec les amplis Orange comme unique décor, Ghost avait pris la place un peu par surprise n’étant pratiquement pas connus à l’époque. J’ai manqué les autres apparitions du Groupe dans la Métropole à quelques reprises par la suite dont celle de 2015 avec Purson. Quand on travaille de soir et qu’un de nos groupes préférés vient en ville un Mercredi soir, ça fait un gros pincement au cœur.

J’ai su au cours de l’été que Ghost serait de retour à Montréal en Novembre après l’annulation de sa présence au Heavy Montreal. Un Vendredi soir… Mais! Il me restait des journées de vacances et en s’y prenant quelques mois d’avance j’ai pu me libérer et c’est avec un confrère de travail que la décision fut prise assez rapidement de se procurer des billets pour une soirée qui s’annonçait des plus épiques.

Les portes du Metropolis ouvraient à 18h30 donc nous nous sommes dit qu’en arrivant légèrement d’avance, nous n’aurions pas à attendre très longtemps. La surprise a été de taille en constatant que la file faisait deux coins de rue en attente d’entrer dans la place! Une fois entrés, nous avons vite fait de se trouver une place de choix au balcon pour être en mesure de tout voir ce qui se passait sur la scène.

À 20h piles, la première partie commençait sa prestation. Nous savions que Marissa Nadler risquait d’être un peu endormante pour avoir écouté quelques pièces de son répertoire il y a quelque semaines. Endormante est un mot assez faible, je dirais plus soporifique. Marissa Nadler est arrivée sur la scène avec un individu qui jouait tantôt du clavier ou tantôt de la guitare le tout dans une infinie douceur comme si il avait peur de faire mal à ses instruments. La prestation de Marissa Nadler a duré pendant 30 interminables minutes donnant l’impression de nous jouer une seule chanson sur un ton des plus monotones.

Bref, première partie plate et fort ennuyante. J’en ai profité pour aller voir la table de « merch » pour me procurer un t-shirt de Ghost. J’ai juste une petite remontrance à ce sujet : Allez-vous faire foutre Evenko. On sait tous que vous prenez un pourcentage sur la marchandise vendue mais des t-shirts à 50$ c’est du vol pur et simple. Il y avait même une patch à 40$ et une tasse à café à 25$. Nous prenez-vous pour des imbéciles? La réponse est vraisemblablement oui et j’ai donc passé mon tour en maudissant votre organisation.

Après s’être fait désirer pendant plus de 20 minutes d’intro durant lequel des techniciens finalisaient les derniers préparatifs, Ghost est monté sur scène en nous balançant Square Hammer en pleine face. From the Pinnacle to the Pit et Con Clavi Con Dio ont suivi et il n’en fallait pas plus pour mettre le feu à la salle! Ghost a joué pendant près de 1h30 mélangeant des pièces des trois albums, Body and Blood, Ghuleh/Zombie Queen, Secular Haze, Per Aspera Ad Inferi, Ritual, Cirice, Absolution et j’en passe. Donald Trump a eu Mummy Dust lui être dédiée et suite à un long discours qui abouti sur l’orgasme féminin, le groupe a terminé la soirée en beauté avec Monstrance Clock chantée en cœur avec la foule.

C’est rendu gros Ghost. Pas mal gros. Du point de vue technique c’est assez hallucinant. Les musiciens ne contrôlent plus leurs effets et jouent avec des sans fil, pas d’amplis sur la scène, de la pyrotechnie et des effets de lumière grandioses, tous les ingrédients sont là! Mais le plus frappant c’est l’aisance des six musiciens sur la scène le tout réglé comme une horloge : C’est sur la grosse coche! Papa Emeritus III a une facilité incroyable à contrôler la foule et communique très bien avec celle-ci. Ce qui fait bizarre au final, c’est d’entendre une foule de 2000 personnes chanter en cœur les paroles du groupe avec des mots sortis tout droit des enfers… Ghost est extrêmement professionnel, généreux et surtout pas sérieux du tout. Un grand groupe qui donne un maudit bon show!