Hammers of Misfortune – 17th Street – 2011

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1308
Hammers of Misfortune – 17th Street – 2011
États-Unis

Pour son cinquième album, Hammers of Misfortune avait signé avec Metal Blade Records, contrat qui durera le temps de deux albums. John Cobbett menait son projet d’une main de maître et surtout de fer car les musiciens passaient et ne restaient pas longtemps au sein de la formation. Ce qui est intéressant au sujet de Hammers of Misfortune, c’est que Cobbett n’a jamais tenté de devenir plus gros préférant toujours mettre en avant plan le côté artistique en se réinventant à chaque album et en évitant scrupuleusement de tomber dans la facilité dans le but d’avoir un certain succès commercial. Ce qui fait qu’aucun album ne sonne comme le précédent ou le suivant. 17th Street n’échappait pas à cette règle, Cobbett avait choisi de s’aventurer dans des sonorités plus Rock et plus Progressives dans la veine des grands groupes de Hard Rock et de Prog des années 70 tout en se dotant de sonorités et de textures plus modernes. Les racines Heavy Metal étaient toujours là, enfouies sous les riffs et les rythmiques originelles des années 70 et bien cachées dans la complexité des compositions aux arrangements incroyables. Même si Cobbett et Hammers of Misfortune ne sont pas les plus connus dans le vaste monde métallique, leur influence est indéniable et chaque album est un incontournable de l’évolution métallique reliant passé, présent et même futur car Hammers of Misfortune a toujours été en quelque sorte en avance sur son temps et les modes, si on peut les appeler ainsi, qui vont et viennent dans la communauté métallique mondiale. Un excellent album à écouter tranquillement en ne faisant rien d’autre qu’écouter ou écrire une chronique sur celui-ci par exemple. Tout simplement magistral!

Hammers of Misfortune – Fields / Church of Broken Glass – 2008

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1131
Hammers of Misfortune – Fields / Church of Broken Glass – 2008
États-Unis

Suite au départ de Mike Scalzi, John Cobbett avait revampé l’alignement de Hammers of Misfortune et avait radicalement bifurqué vers d’autres sonorités en visitant des éléments atmosphériques et planants un peu à la Pink Floyd mais avec plus de mordant. Cette exploration musicale avait mené Cobbett à sortir un album double qui fut encensé tant par les fans que par la critique en général. Ce changement de cap poussait les limites de compositeur de Cobbett qui nous en mettait plein les oreilles avec des idées complètement folles et des arrangements à faire pâlir d’envie n’importe quel proggeux de la planète. Hammers of Misfortune avait quitté Cruz del Sur mucis pour se retrouver avec Profound Lore, un label plus important faisant de Fields / Church of Broken Glass un genre de pont entre l’ancienne version du groupe avec une toute nouvelle qui montera vers de plus hauts sommets grâce à la signature d’un contrat avec Metal Blade pour l’album suivant. Même si Hammers of Misfortune n,est pas le plus connu des groupes, son apport au Métal Progressive est considérable et Fields / Church of Broken Glass est un élément crucial du genre. À écouter l’esprit tranquille sans rien faire d,autre qu’écouter et savourer chaque seconde de ces sonorités incroyables!

Hammers of Misfortune – The Locust Years – 2006

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1005
Hammers of Misfortune – The Locust Years – 2006
États-Unis

John Cobbett et mike Sclazi prouvaient une fois de plus leur génie musical avec The Locust Years, troisième album de Hammers of Misfortune. Cet album fut le dernier de Scalzi avec la formation, ce dernier préférant poursuivre à temps plein avec son projet The Lord Weird Slough Feg. Ce fut aussi la fin du partenariat entre Cobbett et Scalzi avec Slough Feg, ce qui laisse présager que les deux ont possiblement eu des désaccords qui ont mené à leur séparation musicale. The Locust Years montrait Hammers of Misfortune sous un autre jour alors que Cobbett se dirigeait de plus en plus vers une musique progressive riche en technicalités et en textures de toutes sortes. Cet album fut également marqué par l’arrivée de Jamie Myers à la basse et à la voix ce qui avait apporté un nouveau souffle aux compositions du groupe. Ce sera le seul et unique album de Myers avec la formation avant son retour en 2022 pour l’album Overtaker. Je suis fort conscient que Hammers of Misfortune n’est pas le groupe le plus connu de la planète mais son apport au Heavy Metal et au développement du Métal Progressif est plus important que nous pouvons le penser. John Cobbett a repoussé certaines frontières sans se soucier de ce qui pouvait arriver et avec ses compositions complexes on pouvait sentir que le bonhomme était un véritable artiste dans le plus grand sens du terme. Aucun compromis possible, il expérimentait et faisait ce qu’il voulait, point à la ligne. Bien que The Locust Yeats soit un album spectaculaire au niveau musical, le groupe n’avait pas encore tout montré ce qu’il avait à offrir et les sorties suivantes seraient de plus en plus éclatées et impressionnants. À écouter sans réserve!

Hammers of Misfortune – The August Engine – 2003

L’Évolution Métallique selon Sinistros #863
Hammers of Misfortune – The August Engine – 2003
États-Unis

Hammers of Misfortune est certes une formation méconnue du grand public métallique mais quand on creuse un tant soit peu pour découvrir autre chose que ce qui se tient à la surface, on constate que le groupe Californien en est un d’envergure dans le vaste monde du métal progressif et que ses contributions ont été fort importantes pour le développement de ce métal progressif. Avec The August Engine, son deuxième album, Hammers of Misfortune s’imposait comme étant un des maîtres du renouveau du Progressif musclé et le duo John Cobett et Mike Scalzi qui jouaient sur deux fronts avec The Lord Weird Slough Feg et Hammers of Misfortune avaient d’incroyables idées et une facilité déconcertante à pondre des compositions riches en textures et en sonorités, passant d’un style à un autre sans que ça ne paraisse. The August Engine est souvent considéré comme étant la pièce maîtresse de la discographie du groupe et avec raison. Cet album est une pure merveille sonore et technique que l’on doit prendre en considération si on aime le Progressif qui brasse un peu plus que la moyenne!

Hammers of Misfortune – Overtaker – 2022

Hammers of Misfortune – Progressive Metal – États-Unis
Overtaker – 2022
Independant
9.8/10

Voilà maintenant 6 ans que John Cobett n’avait pas sorti d’album de son projet hammers of Misfortune. C’est long 6 ans mais ça aura valu la peine car le magicien du Métal Progressif Américain nous en pousse tout un album. Overtaker nous fait la surprise du retour de jamie Myers (Sabbath Assembly) à la voix et aussi le retour de Mike Scalzi, ex-membre du groupe et leader de The Lord Weird Slough Feg en tant que chanteur invité sur deux pièces.

Hammers of Misfortune nous a toujours habitués à une musique de qualité oscillant entre le Heavy Metal pur et le Progressif disjoncté mais sur Overtaker, Cobett pousse le bouchon encore plus loin en invitant l’ex-partie rythmique de Vektor pour la batterie et la basse et en orientant le son du groupe vers un Thrash Metal ultra technique et survolté. Du jamais vu chez Hammers of Misfortune, de la vitesse à profusion sur pratiquement toutes les pièces avec toujours cette même folie musicale avec des riffs complètement débiles et des textures musicales toutes aussi flyées. Si invraisemblablement que cela ne puisse paraitre, Overtaker est fort possible le meilleur album de Hammers of Misfortune à ce jour, du moins le plus accompli musicalement. Nous avons droit à une overdose de son et une orgie de notes incroyablement bien ficelées entre elles. Tout ça avec une production sans failles et sorti de manière totalement indépendante, sans label. Fini le partenariat avec Metal Blade, c’est peut-être une bonne chose après tout!

L’année 2022 est pratiquement terminée et Overtaker de Hammers of Misfortune se retrouvera dans le haut des tops 2022! Un coup de cœur gigantesque pour moi cette année!

Composition : 10
Exécution : 10
Arrangements : 10
Production : 9.5
Appréciation : 9.5

Hammers of Misfortune – The Bastard – 2001

L’Évolution Métallique selon Sinistros #776
Hammers of Misfortune – The Bastard – 2001
États-Unis

Le monde de la musique progressive est large et très vaste et a des ramifications dans plusieurs autres genres. La présence de Prog dans le Métal existe depuis longtemps et a été implanté au fil des décennies par des sommités qui ont influencé la grande famille métallique à leur façon. La formation Américaine Hammers of Musifortune est une de ces formations méconnues qui ont changé le cours de l’histoire métallique à grands coups de riffs complexes et d’idées novatrices qui sont devenues partie intégrante du Métal Progressif. The bastard, premier album du groupe, a été composé entre autres par John Cobett et Mike Calzi alors qu’ils étaient tous deux ensembles dans The Lord Weird Slough Feg en prenant bien soin de créer une musique différente et remplie de sonorités et de textures issues de divers sous genres métalliques avec beaucoup de relents plus folk à l’image des groupes Prog des années 70. Même si Hammers of Misfortune n’a jamais été des plus connus, il est impératif de mentionner le groupe comme étant un influenceur important pour la suite des choses.

Hammers of Misfortune – Dead Revolutions – 2016

hammers-of-misfortune
Hammers of Misfortune – Progressive Heavy Metal – États-Unis
Dead Revolutions – 2016
Metal Blade
9.5/10

A chaque année depuis 2010, à ce moment précis de Décembre alors que j’en suis à compiler les tops pour la revue annuelle de Janvier, un album me saute en pleine face dérangeant ainsi tous mes plans pour les tops. A chaque année c’est la même histoire : Un groupe que je ne connaissais pas réussit à me jeter par terre avec un album qui s’insère très haut dans la liste, décalant ceux que j’avais choisi vers le bas.

Cette année, c’est la formation Américaine Hammers of Misfortune et son album Dead Revolutions qui me prends par surprise. Bien que sorti en Juillet, ce n’est que maintenant que je prends connaissance de cet album fabuleux et haut en couleurs. Avec son intelligent mélange de pur Progressif à la Genesis, de Hard Rock à la Deep Purple et de Heavy Metal à la Mercyful Fate, Hammers of Misfortune est venu me chercher directement jusqu’aux tripes. Ici nous avons un mélange spectaculaire, une parfaite symbiose entre les guitares puissante, les claviers et les harmonies vocales grandioses qui me ramène loin dans le temps alors que je n’étais qu’un gamin écoutant les Beau Dommage, Pink Floyd et autres Beatles assis devant le système de son à contempler les pochettes des albums.

Oui, Hammers of Misfortune m’a vraiment pris de court cette année et j’essaie de comprendre comment il se fait que j’aie manqué ce groupe qui en est à son sixième album depuis 2001. Je sais qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire mais dans ce cas-ci, je l’ai échappé solide! Je vous recommande vivement cet album si vous voulez faire un grand voyage musical historique. Du grand art!