Electric Wizard – Time to Die – 2014

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1473
Electric Wizard – Time to Die – 2014
Angleterre

Le Doom Metal. Une bibitte parfois difficile à apprivoiser pour certains. Alors que le métal dit extrême se vautre dans la vitesse et la complexité de ses riffs, le Doom quant à lui est à 180 degrés avec sa lenteur et sa lourdeur mais aussi avec le minimalisme de ses ingrédients. Issu de l’héritage de Black Sabbath, Electric Wizard est sans contredit un des maîtres incontestés du Doom Metal moderne avec les sommités comme Trouble ou Candlemass. Avec son huitième album, le groupe Anglais réitérait sa suprématie sur la musique lente et psychédélique avec des riffs noirs et oppressants bien ancrés dans une rythmique d’une lourdeur omniprésente et d’une lenteur titanesque. Est-ce Time to Die fait partie des meilleurs albums de la discographie? Pas vraiment mais Electric Wizard n’a jamais fait de mauvais albums. Le groupe continue à mettre l’accent sur ses compositions sursaturées pour le plus grand plaisir de nos oreilles chastes! À écouter avec du son et pour ceux qui n’ont pas froid aux yeux sous l’influence d’une quelconque substance vaporeuse pour bien s’imprégner du voyage cérébral proposé!

Electric Wizard – Black Masses – 2010

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1246
Electric Wizard – Black Masses – 2010
Angleterre

Electric Wizard fait en quelque sorte partie des pionniers du Doom Metal. Ses débuts remontent aussi loin que 1988 alors que le groupe se nommait Morbicus. Après de multiples changements de noms et de plusieurs démos sous ces différents noms, le groupe Anglais est devenu Electric Wizard en 1993 et nous offre depuis un Doom abrasif et caverneux. Sans avoir vraiment changé sa recette au fil des sorties d’album, Electric Wizard s’est taillé une place de choix dans l’univers de la musique lente et c’est avec Black Masses qu’il a eu un genre de consécration même si le groupe était fort connu depuis longtemps. Balck Masses reprenait les thèmes de l’occultisme, de la drogue, de l’horreur et des sorcières pour créer une musique atmosphérique remplie de négativité malsaine. Les guitares sursaturées étaient toujours en avant plan et nous donnaient un arrière-goût du passé alors que Black Sabbath régnait en roi et maître. Ajoutons à cela une forte dose de psychédélique et une rythmique oppressante, un tout qui donne une recette de musique sombre et horrifique. Un excellent album fort influent qu’il faut écouter au moins une fois dans sa vie!

Electric Wizard – Witchcult Today – 2007

L’Évolution Métallique selon Sinistros #1089
Electric Wizard – Witchcult Today – 2007
Angleterre

Le Doom Metal. Ce style à la lenteur légendaire existe minimalement depuis les toutes premières notes jouées par Black Sabbath sur la pièce du même nom en 1970. À cette époque, le terme Heavy Metal n’existait pas encore et le terme Doom Metal était loin d’avoir été imaginé d’exister un jour. Quoiqu’il en soit, Black Sabbath est l’un des grands-pères du Heavy Metal et sans le vouloir, le fondateur d’un style de musique extrême qui prendra racine au début des années 80. La formation Anglaise Electric Wizard est l’une des pierres angulaires du genre et avait pris le monde par surprise dès son premier album sorti en 1994. Six albums et plus de 13 années plus tard, Electric Wizard était toujours tout aussi pertinent et offrait encore une musique abrasive et psychédélique avec un énorme fond Sabbathien dans lequel l’extrême lenteur et l’oppression musicale étaient de mise. Witchcult Today reprenait le thème des sorcières et par le fait même écorchait la religion au passage, ce qui pour un groupe de Doom est la voie généralement suivie pour pimenter la sonorité caverneuse et entretenir un certain mythe mystérieux. Certains diront que Witchcult Today n’est pas le meilleur album du groupe mais, est-ce que Electric Wizard a déjà sorti un mauvais album? La réponse est non. Les Anglais sont toujours demeurés fidèles à eux-mêmes et c’est à grands coups de fumée cannabinoïde et de riffs vaporeux que Witchcult Today poursuivait la tradition fantomatique d’un genre qui nous fait voyager ailleurs. Un excellent album de pur Doom Metal granuleux et lourd à souhait qu’il nous faut prendre en considération pour bien saisir l’histoire Métallique.

Electric Wizard – We Live – 2004

L’Évolution Métallique selon Sinistros #903
Electric Wizard – We Live – 2004
Angleterre

La formation Anglaise Electric Wizard avait, dès son premier album, pris le taureau du Doom par les cornes pour en faire un symbole de la lenteur et de la boucane de tabac de course. L’horreur, Lovecraft, la sorcellerie et l’occultisme faisaient également partie intégrante du processus créatif du groupe et avec We Live, son cinquième album, il renforçait sa confortable place sur le trône du Doom Metal mondial. Musicalement parlant, We Live n’était pas si différent des précédentes parutions, nous avions toujours droit à la même lenteur oppressante, au même style de riffs lourds et dévastateurs avec cette sublime touche de Stoner avec le fuzz dans le tapis et les feedback omniprésents. Electric Wizard continuait tout simplement sur sa lancée d’albums influencés directement à la source initiée par Black Sabbath avec une lenteur écrasante qui nous fait voyager très loin aux confins de l’infiniment grand. We Live est une autre superbe réussite pour le groupe et un autre album fort influent pour le Doom et surtout ce qui deviendra le Funeral Doom Metal.

Electric Wizard – Let Us Prey – 2002

L’Évolution Métallique selon Sinistros #790
Electric Wizard – Let Us Prey – 2002
Angleterre

Avec Let Us Prey, Electric Wizard signait son album le plus noir et le plus mystérieux de sa carrière. Cet album était aussi le plus glauque de la discographie du groupe qui flirtait beaucoup plus avec le Rock Psychédélique que sur les précédentes parutions au grand dam de certains fans qui n’avaient pas compris le cheminement que le groupe Anglais était en train de prendre. Malgré tout, Electric Wizard continuait à nous hypnotiser avec ses longues pièces vaporeuses et ses riffs gras et granuleux, nous faisant voyager dans des sonorités atmosphériques et envoûtantes. À prime abord, Electric Wizard, ce n’est pas pour tout le monde mais lorsqu’on se connecte vraiment avec la musique du groupe et qu’on essaie de s’y imprégner, on finit par comprendre ce qui se passe pour en apprécier chaque parcelle. Let Us Prey était un album déroutant qui gagnait à être connu au fil des écoutes et avec le recul, on constate que c’est un album fantastique qui a démystifié le Rock psychédélique pesant des années 70 et qui a ouvert la voie à d’autres formations qui formeront la nouvelle vague du Doom vers la deuxième moitié de années 2000 avec entre autres Uncle Acid and the Deadbeats, Blood Ceremony, Lucifer et même Ghost sur son premier album.

Electric Wizard – Dopethrone – 2000

L’Évolution Métallique selon Sinistros #723
Electric Wizard – Dopethrone – 2000
Angleterre

Le monde du Doom a toujours eu une place de choix dans le vaste univers métallique et ce, dès la formation de Black Sabbath à la fin des années 60. Certes, le genre a évolué au fil des années mais a toujours gardé cette ambiance si caractéristique des années 70 et cette lourdeur angoisse qui est mise en avant plan dans la musique de tous les groupes ouvrant dans ce cercle. Electric Wizard a été l’un des principaux acteurs de la troisième génération du Doom Metal et du Stoner avec son habile mélange de riffs fuzzés et de lenteur oppressante. Bien sûr, le thème de la boucane et des psychotropes était de mise et son troisième album en faisait foi avec un titre évocateur de Dopethrone. Même si la musique de Electric Wizard était associée aux hippies des années 90 et à de la musique de potteux, il est indéniable que cette musique a eu un impact considérable sur l’évolution du genre et surtout à l’implantation de nouveaux genres comme le Funeral Doom Metal, encore plus lent et plus morbide. Dopethrone doit être considéré comme étant un classique et un incontournable du Doom et Electric Wizard comme l’un des maîtres à penser du genre.

Electric Wizard – Come My Fanatics… – 1997

Alors que le premier album de Electric Wizard était en majeure partie fortement influencée par Black Sabbath, son deuxième album allait mettre le groupe Amglais sur la carte du Doom Metal mondial. Le mot d’ordre du groupe était distorsion. Et sursaturé de distorsion était cet album lent, lourd et excessivement gras. Pour en rajouter un peu plus, le groupe centralisait ses thèmes sur l’occultisme, l’horreur et l’usage de substances illicites renforçant ainsi l’image et la sonorité lourde, planante et chaotique des pièces contenues sur Come My Fanatics. Electric Wizard deviendra rapidement une légende du genre et contribuera grandement au développement du Doom et au regain de popularité des sonorités psychédéliques des années 70. Un album pas fait pour tout le monde mais qui vaut son pesant d’or musical et mérite d’être écouté au moins une fois afin de mesurer toute l’ampleur du style.

Electric Wizard – Wizard Bloody Wizard – 2017

Electric Wizard – Doom/Stoner Metal – Angleterre
Wizard Bloody Wizard – 2017
Spinefarm
7.5/10

La carrière de Electric Wizard a été relativement très constante entre sa formation en 1993 et l’album Black Masses paru en 2010. Le groupe a connu de nombreux changements d’alignement au cours de toutes ces années laissant Jus Oborn comme seul membre original. Time to Die paru en 2014 avait montré des signes d’essoufflement pour le groupe et ces signes s’accentuent d’avantage avec le dernier album, Wizard Bloody Wizard fraîchement sorti à la mi-Novembre 2017.

Wizard Bloody Wizard est sans aucun doute un clin d’oeil à Sabbath Bloody Sabbath, album culte des pionniers du Doom Black Sabbath et bien que Electric Wizard puise ses influences dans la légendaire troupe de Birmingham, les comparaisons devront vraisemblablement s’arrêter ici. Malgré de très bons riffs et une production adéquate, Electric Wizard n’arrive tout simplement pas à sortir un album à la hauteur de Black Masses ou Dopethrone. Le manque d’inspiration est très palpable sur les deux derniers albums et ça se ressent encore plus sur celui-ci. Dans un monde où le Doom est en pleine ébullition avec de nombreuses formations originales qui foisonnent allègrement, un album comme Wizard Bloody Wizard fait malheureusement pâle figure, surtout venant de la part d’une pointure comme Electric Wizard.

Tout n’est pas perdu, l’album comporte de bons moments divertissants mais il traîne en longueur et comporte suffisamment de remplissage pour être décevant. Rabattons-nous sur les classiques du groupe et laissons passer cet album.